1er Juin 2023

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 4
ISIGNY  s/ MER 

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune de Isigny-sur-Mer sont des Isignais, Isignaises

Janvier 1901   -   Histoires d’orphelins.  -   Le 10 décembre, le jeune Louis Rose,15 ans, chétif et malingre, et n'ayant plus ni père ni mère, fut mis au chemin de fer par son grand-père de 83 ans, habitant Isigny, qui lui dit, comme dans la « Grâce de Dieu ! » « Va, mon enfant, adieu, à la grâce de Dieu », et il l'embrassa en lui nouant 4 fr, 50 dans le coin de son mouchoir, croyant qu'à Paris l'enfant, trouverait facilement du travail.

Arrivé, à Paris, Louis Rose tomba malade, il fut conduit à l'hôpital Saint-Louis d'où il ressortit quelques jours après.

Ne trouvant pas de travail, il écrivit à son grand-père. Ce fut le maire d'Isigny qui répondit que le vieillard était mort. Quant à ses autres parents, ils ne voulaient rien faire pour lui. Désespéré, le jeune Rose alla trouver le commissaire de police en le priant de le faire admettre au Dépôt dont il avait entendu parler comme d'un endroit où on était à l'abri de la faim, de la misère et du froid.

Un autre malheureux du même âge, Cyrille Lajehannière, sans parents et sans, ressources, était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Caen pour vagabondage. Il a été acquitté, la société la Solidarité sociale l'ayant réclamé pour le faire admettre à l'orphelinat de feu l'abbé Leveneur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Domestiques voleurs.  -    Le sieur Émile Barret, cultivateur à Douvres, avait envoyé son domestique, Auguste Marie, 27 ans, conduire une vache chez le sieur Letulle, boucher à Cairon, près Caen. Ce dernier remit à Marie la somme de 240 fr., prix de la vache.

En rentrant chez son maître, Marie lui déclara que le sieur Letulle ne l'avait pas payé. Il a disparu avec les 240 fr. de son patron.

—  Blanche Fandemer, 19 ans, servante d'hôtel à St-Jean-de-Daye (Manche), trouva un porte-monnaie assez garni dans lequel elle prit un billet de 100 fr. Elle n'eut rien de plus pressé que de quitter sa place pour se rendre à Isigny, où elle est née et où elle dépensa, en achats divers, une partis de la somme volée. La voleuse a été arrêtée et écrouée à la prison de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Enfant victime de son imprudence.   -  Le jeune Désiré Goubot, 7 ans, demeurant chez ses parents à Isigny, s'était accroché imprudemment aux tampons du tramway. Par suite d'un choc du marchepied d'un wagon, il a eu une cuisse rompue. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Noyé en mer.  -  Le canot des douanes d'Isigny, monté par le sous-patron Heuzé, 42 ans, et deux matelots, croisait, la nuit, à l'embouchure de la rivière la Vire. En voulant sonder le fond avec une gaffe, le sieur Heuzé tomba à l'eau en criant : « A moi, garçons ! » Les deux matelots amenèrent vivement la voile et se livrèrent aux plus minutieuses recherches, mais leur malheureux chef était déjà disparu, emporté par le courant. 

Heuzé laisse une veuve et un enfant de 13 ans. Il n'était à Isigny que depuis le 1er avril, venant de Caen, où il était matelot à la patache. 

Le corps a été retrouvé devant Geffosses.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Les voleurs de bestiaux.  -   On a volé dans un herbage, à Isigny, une vache de 200 fr. au sieur Etienne Onfroy, propriétaire à Tessy-sur-Vire. Le voleur serait un individu vu à Lison se dirigeant vers Saint-Lô et conduisant une vache dont le signalement répond à celui de l'animal disparu.

— Le sieur Rier, marchand de bois à Neuville-sur-Touques, s'apercevait, un matin, qu'on lui avait volé une vache. Il se rendit immédiatement au marché d'Orbec et reconnut sa bête qui avait été vendue 280 fr. à un sieur Leroy, par Ernest Hunou, 32 ans, maçon, né à Noron. Hunou se prétend innocent. Mais il a été reconnu par plusieurs personnes et on a trouvé en sa possession 200 fr. dont il n'a pas pu indiquer la provenance. Il a été condamné à huit mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Tramway.  -  Le tramway de la Littiy a Isigny est mis en circulation depuis le 4 août. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Sus aux écraseurs.  -  MM. Le Comte et Chéron ont fait adopter au conseil général un vœu demandant qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur donner une vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de défendre aux chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à l'heure dans les villes et les communes.

Nous ne saurions trop appuyer ce vœu émis au lendemain de la « quinzaine sanglante » que nous venons de traverser et au cours de laquelle il s'est produit dans le Calvados, quinze accidents, dont un mortel, causés par les automobiles lancées à toute vapeur.

— Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues. Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Médaillés d’honneur.  -   La médaille d'honneur des épidémies a été décernée a la dame Demeule, à Gonneville-sur-Honfleur, qui a fait preuve de dévouement pendant l'épidémie de variole qui a sévi, cette année, dans cette commune.

— Le sieur Émile Maheux, cantonnier à Isigny, a obtenu une médaille d'honneur pour bons et longs services.

— Une médaille d'honneur du travail a été décernée à la demoiselle Marie Lassery, perleuse depuis quarante ans dans la même maison à Argences. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Incendie éteint avec du cidre.   -   Dimanche soir, un incendie s'est déclaré dans l'hôtel du sieur Dérobert, à Isigny, et a pris en peu de temps de grande proportions. La première pompe arrivée n'était pas munie de seaux, quand on a amené la seconde, on a formé une chaîne qu'il a fallu rompre bientôt, les fontaines s'étant vite épuisées. On a été obligé d'avoir recours aux réserves de cidre de l'hôtel pour le jeter sur le foyer de l'incendie.

On dit que dix-huit tonneaux ont été ainsi répandus. Si le temps n'avait pas été beau et calme, une partie de la ville aurait pu devenir la proie des flammes.

Tous les pompiers présents ont fait leur devoir, mais l'organisation manquait. A Isigny, comme dans beaucoup d'autres communes, on dépense beaucoup d'argent qui serait mieux employé, dans cette importante localité, à établir des bouches à eau communiquant avec la rivière. Perte 12 000 fr., en partie assurés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Tempête.    Une tempête d'une grande violence s'est déchaînée sur notre littoral, dimanche dernier. Les bateaux de Honfleur, Trouville et Caen n'ont pu effectuer leur sortie.

— Le brick « Destin » allant de Tréguier à Isigny avec un chargement d'avoine, s'est mis à la côte à Cherbourg, près de l'île Pelée. Une partie de son gréement a été brisé. Les quatre hommes d'équipage et un passager ont pu débarquer à marée basse. Le navire et le chargement sont considérés comme perdus.

— Au Havre, le steamer allemand « Croatia » venait d'entrer au port avec beaucoup de difficultés, lorsqu'il aborda un chaland qui coula aussitôt. Heureusement, il n'y avait personne à bord.

— Dans la Seine-Inférieure, les dégâts sont considérables. A la foire de Bolbec, la tente du théâtre Persoir a été déchirée et enlevée et les chevaux de bois culbutés.

Cette tempête s'est fait sentir sur toute l'Europe. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Qu’est-ce que l’Hydromel ?   -   Cette boisson, qui figure dans l'énumération des boissons hygiéniques récemment dégrevées, n'est autre qu'un vin de miel dont nos ancêtres étaient très friands.

Sa fabrication est facile : on prend 20 kilos de miel pour un hectolitre d'eau et on y ajoute 150 grammes de levain de pain. Mettre le tout dans un fût bien bouché, l'agiter et le laisser fermenter deux à trois mois, en ayant soin de tenir toujours la barrique pleine.

Ce liquide, mis en bouteilles, mousse comme du Champagne et, au bout de six mois, on croirait boire du vin blanc. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Le port de la soutane.   -   La cour de cassation vient de déclarer illégaux les arrêtés municipaux interdisait aux prêtres le port de la soutane en dehors des offices. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Attention.  -   Une bande de cambrioleurs qui paraissent le connaître dans « les coins » se sont abattus sur le Calvados. Leur dernier champ d'exploration a été Isigny où, dans la même nuit, ils ont pénétré dans la boutique du sieur Labouche, épicier, et enlevé 70 fr., et chez le greffier du tribunal de commerce dont ils ont forcé le bureau, vide heureusement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Surveillez les nomades.  -   Sur les nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait, passent les frontières du département. Peut-être qu'en faisant, des perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets volés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Conseil général.  -  Dimanche prochain, élection d'un conseiller général dans le canton d'Isigny, en remplacement de M. Demagny, décédé. Son père, M. Demagny, maire d'Isigny, est seul candidat. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Marée.  -  L'une des plus grandes marées se produit aujourd’hui sur nos côtes. Elle se fera sentir jusqu'à dimanche.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Destruction du gui.  -  Les propriétaires et fermiers sont tenus de détruire ou de faire détruire le gui sur les pommiers et autres arbres qu'ils possèdent ou dont ils ont la jouissance et l'usage. L'État, les communes et les établissements publics et privés sont astreints aux mêmes obligations sur les propriétés leur appartenant.

La destruction du gui devra être terminée avant le 1er avril prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Attaquée sur la route.  -  La dame Hasley, 30 ans, journalière à Isigny, a porté plainte à la gendarmerie contre la veuve Leconte, journalière à Saint-Pellerin (Manche). Celle-ci, sans aucune provocation, s'est ruée sur la dame Hasley, qui se rendait à Montmartin-en-Graignes, et lui a asséné des coups de sabot sur la tête, en la traînant par les cheveux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1903   -   Tout pour l’étranger.  -   On va élever, à Isigny, un monument à la mémoire d'Émile Demagny. Les frais en seront couverts par une souscription publique recueillie parmi les amis et les obligés de M. Demagny, à  laquelle viendront s'ajouter des sommes assez rondelettes votées par quelques conseils municipaux.

Ce n'est peut-être pas très logique de disposer ainsi des deniers communaux, car, parmi  les contribuables de la commune, il peut s'en trouver qui n'aient pas, pour M. Demagny, l'admiration de ses obligés.

Dans sa dernière réunion, la commission chargée de recueillir les souscriptions pour ce monument a décidé d'en confier l'exécution à M. Bernstamm parce que M. Demagny, peu de temps avant sa mort, avait fait exécuter son buste par cet artiste et que son œuvre est d'une parfaite ressemblance. Cette décision a surpris plus d'un souscripteur, car M. Bernstamm est un étranger, et il ne manque pas, de sculpteurs français, même normands ( il y en a qui sont prix de Rome), d'un mérite au moins égal au sculpteur choisi.

Que M. Demagny ait confié le soin de reproduire ses traits à un étranger, c'était son droit, en payant, mais qu'un comité, qui dispose de l'argent des autres, ait cru pouvoir agir de même, ce n'est peut-être pas très habile.

Ce comité n'a qu'un moyen de se tirer de l'impasse où il s'est engagé : c'est de décider qu'en présence de la protestation d'un certain nombre de souscripteurs un concours sera ouvert entre artistes français, avec engagement de se servir du buste si frappant de M. Bernstamm, quitte à lui payer des droits d'auteur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Grave accident.  -   Le sieur Anne, sabotier à Isigny, conduisait, le soir, une voiture de meubles, assis imprudemment sur le devant. Un écart de son cheval l'ayant fait tomber à terre, il s'enchevêtra dans les guides et passa sous la roue qui lui a brisé la jambe et occasionné des lésions internes. Son état est désespéré. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Voleur de vache pincé.  -  On avait volé, la nuit, dans un herbage, une vache au sieur Vasch, cultivateur à Coigny, près de Carentan (Manche). Le voleur, Gustave Lehoulleur, 24 ans, domestique, né à Appeville, mettait, le lendemain matin, l'animal en vente sur le marché d'Isigny, bien que ce ne fut pas le jour du marché aux vaches, et bientôt traitait avec le sieur Balmont, d'Osmanville, pour la somme de 270 fr. L'acquéreur voyant qu'il avait affaire à un voleur — car la vache valait le double du prix demandé — alla prévenir la gendarmerie, qui arrêta Gustave Lehoulleur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Distinction honorifique.  -   La Société centrale de Sauvetage aux Naufragés a décerné à Paul Langlois, mousse à Isigny, une médaille d'or et un livret de caisse d'épargne de 100 fr., pour faits de sauvetage en août et en septembre. Le jeune Langlois est déjà titulaire d'une médaille de bronze du ministère de la marine.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Tentative de viol.   -   La gendarmerie d'Isigny procède à une enquête relativement à une tentative de viol qui aurait été commise, en cette localité, sur une femme Lepilleur, 52 ans, journalière, par un individu inconnu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Un peu de pitié.   -   Écraser les gens, c'est déjà chose grave, mais ne pas les secourir après, c'est bien pis.

Le sieur Jules Marie, 53 ans, cultivateur à Neuilly, passant en voiture près d'Isigny, renversa un cycliste, le sieur Médéric Lepèlerin, 30 ans, représentant de commerce à Castilly.

Le sieur Lepèlerin fut atteint par les brancards, tomba et une roue lui passa sur la cuisse. Pourtant, le sieur Marie continua sa route, laissant le blessé qu'une autre voiture ramassa et conduisit à Isigny où des soins lui furent donnés, (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Victimes du travail.   -   Le sieur Isidore Gautier, journalier à Isigny, avait été pris, ces jours derniers, sous un éboulement en travaillant, à Lison, à des terrassements pour la compagnie de l'Ouest. Il est mort des suites de ses blessures. Le malheureux laisse une nombreuse famille.

— Le sieur Poupion, 2ti ans, menuisier à Vire, travaillait à une machine dite toupie. Ayant oublié de serrer un écrou, la cale vint frapper le malheureux à l'abdomen. Malgré la gravité de sa blessure, on espère le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Noyé.   -   On a trouvé dans la Vire, à Neuilly, près Isigny, le cadavre du sieur Madelaine Samson, qui s'était noyé il y a une dizaine de jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Riches et pauvres.  -  Le curé de Saint-Gervais de Falaise a refusé d'enterrer le jeune Bannier, qui s'était suicidé dans un wagon du train de Caen à Coulibœuf. C'est la règle ecclésiastique. Nous nous, inclinerions, si elle était scrupuleusement observée. Mais il n'en est pas ainsi.

Si un riche se suicide, le clergé semble l'ignorer et le suicidé est inhumé avec les pompes de l'Église. Le curé de Saint-Gervais aurait dû agir de même avec ce malheureux jeune homme qui s'est assurément tué dans un moment de folie, triste héritage d'un père mort au Bon-Sauveur de Caen.

  Le même jour, un pauvre diable était enterré à Isigny. C'était le vicaire qui précédait le convoi. Trouvant qu'il n'allait pas assez vite, il hâta le pas et arriva près de la fosse bien avant la bière. Ce fut en vain que les assistants le prièrent de venir bénir le corps à l'entrée du cimetière. Il s'y refusa.

On dit que la foi s'en va. Ce n'est pas la foi qui s'en va, c'est la confiance envers des prêtres dont la conduite et les actes sont loin d'être en rapport avec les préceptes de la religion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -  Élection.  -  Une élection au conseil d'arrondissement a eu lieu dimanche dernier dans le canton d'Isigny, pour remplacer M. Pagny, décédé.  -  M. Gibert, maire de Saint-Marcay, a été élu par 1088 voix sur 1342 votants et 3374 inscrits. Il n'avait pas de concurrent.

 

Février 1904  -   Employés infidèles.   -   Le sieur Mutel, épicier, rue des Halles, à Falaise, était volé, depuis quelque temps sans savoir par qui. 

Il surprit, l'autre jour, un de ses commis, Adrien Touyon, 25 ans, en train de lui voler une boîte de crème-express. Conduit au bureau de police, Touyon fut trouvé porteur d'un paquet de bougies, et il se décida à avouer toute une longue série de vols. On a retrouvé chez lui une bonne partie des marchandises dérobées. 

— Un nommé Octave Marie, nettoyeur à la Compagnie de l'Ouest, à Isigny, a été surpris emportant quatre boites de conserves prises dans un wagon.

Auparavant, il avait soutiré deux litres d'eau-de-vie dans un baril. On le considérait comme un mauvais employé et on le croit l'auteur de plusieurs vols constatés déjà. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Victime de la Mer.   -   La gabare « Jeanne-Albertine », à M. Oger, montée par le patron Alexandre Le Bon et le matelot Charles Lécluze, venait de s'engager dans le chenal d'Isigny pour entrer dans le port. Le patron Le Bon débarqua pour tirer l'embarcation à l'aide d'un câble ; le matelot Lécluze resta à bord pour la manœuvre. 

Soudain, une Lame énorme couvrit la gabare et l'engloutit. Lécluze disparut sans que Le Bon, pourtant bon nageur, ait pu le sauver, malgré tous ses efforts.

La « Jeanne-Albertine » a été renflouée, mais la mer n'a pas encore rendu le corps du malheureux matelot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Cadavre retrouvé.   -    Le cadavre du sieur Charles Lecluse, 54 ans, gabarier à Isigny, disparu depuis quinze jours, a été trouvé au fond du chenal, où il s'était noyé. Il portait à la tempe gauche une blessure produite par les morsures de poissons ou de crabes, pendant son séjour dans l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Tombé d’un toit.   -   En réparant la toiture d'une maison, le sieur Zéphyr Gabriel, ouvrier de M. Levavasseur, couvreur à Isigny, a été frappé d'insolation et est tombé d'une hauteur de plusieurs mètres dans une cour. On l'a relevé la mâchoire fracassée et on l'a transporté à l'hospice. On espère le sauver des suites de cet accident. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Victime de son imprudence.   -   Le jeune Arthur Drouin, 17 ans, né à Appeville (Manche), domestique chez le sieur Duval, à Isigny, revenait en voiture de traire les vaches. En descendant à fond de train la côte de Rupalley, la voiture versa, et Drouin, pris dessous, eut le crâne défoncé.

Quand on le dégagea, il était mort. On la transporté chez son maître. Le malheureux est victime de son imprudence, car il avait la mauvaise habitude de conduire trop vite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   Grave accusation.    -   Des journaliers d'Isigny sont inculpés du vol d'une somme de 700 fr. au préjudice de M. Demagny, ex-conseiller général, et de la dame Hommet, épicière. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -  Poisson monstre.  -  Un énorme marsouin, d'une espèce appelée Peau-Bleue, et pesant 300 livres, a été pris par des pêcheurs d'Isigny  et exhibé au marché de cette ville.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Isigny se fâche.  -   Les Iségnarais ne sont pas contents contre la Compagnie des Chemins de fer du Calvados. Il parait que l'horaire du tramway ne leur donne pas satisfaction et que la Compagnie en prend à son aise pour le transport des marchandises.

Mais on se plaint surtout de voir transporter à Bayeux les bureaux et le dépôt installés jusqu'ici à Isigny. Il y avait là tout un petit monde d'employés, s'ils quittent le pays du beurre, le commerce local en souffrira. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1905  -  Félicitations.  -  Le ministre de la marine a décerné  un témoignage officiel de satisfaction au mousse inscrit provisoire à la Hougue,  qui le 14 juin dernier, à Isigny a  sauvé un enfant tombé à la mer.

 

Janvier 1907  -  Arrestation d’un voleur.  -  Le maréchal des logis de gendarmerie d'Isigny-sur-Mer, apercevant sur la place Gambetta, jeudi, un individu paraissant suspect et portant  un sac volumineux, lui fit vider son sac. Il en sortit une quantité de bouts de tuyaux de gouttières en zinc, pesant environ 30 kilos. Interrogé, l'individu déclara se nommer Paul Confiant, âgé de 32 ans, journalier sans domicile fixe et finit par avouer avoir volé ces gouttières à divers endroits. Il comptait vendre ce zinc à Isigny-sur-Mer. Il a été arrêté et conduit à la  maison d'arrêt de Bayeux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1907  -  Un projet de loi contre les corbeaux.  -  M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club de France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction  des  oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1907  -  Identification d'un cadavre.  -  Le jeune homme trouvé noyé samedi l'après-midi au pont du Vey, près d'Isigny, dans les circonstances que nous avons relatées, a été  reconnu mardi pour être un nommé Louis Aubry, cultivateur à St-Eny.

Il avait disparu depuis plusieurs mois déjà du domicile de sa famille et toutes les recherches faites pour le retrouver étaient demeurées sans résultat. On croit qu'Aubry aura été victime  d'un accident. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1908  -  Découverte d'un cadavre.  -  Un marin pêcheur, nommé Gilles a trouvé, en revenant de la mer, dans le chenal d'Isigny le cadavre d'un inconnu qu'il a amarré à son  bateau et ramené à Isigny. Le  noyé paraît avoir séjourné au moins une dizaine de jours dans l'eau et est en état avancé de décomposition. Dans la poche de son pantalon on a trouvé  un mouchoir marqué aux initiales J. B..   

 

Avril 1908  -  Accident à la gare.  -  Mardi soir, une machine portant le numéro 1551, avec son tender, venant de Caen et se dirigeant sur Cherbourg, a été, par suite d'une erreur  d'aiguillage, lancée sur la ligne d'Isigny où elle est arrivée en gare vers 10 heures 20 avec un fracas  épouvantable et brisant le butoir et enlevant le quai de la gare des voyageurs, où  elle s'est renversée avec de fortes avaries. Le mécanicien et le chauffeur ont renversé vivement la vapeur et n'ont pas été blessés.

 

Avril 1912  -  Pris en flagrant délit.  -  Le nommé Gustave Jouan, dit Cabanon, 35 ans,  matelot au service de M. Jules Pellan, 34 ans, pêcheur à Isigny, a été pincé en flagrant délit de vol avec effraction le 3 avril dernier, chez ce dernier. M. Pellan estime le produit  du vol à 9 francs.  Jouan a  été arrêté presque aussitôt après dans le débit de Mme Gislette, place de l'église, où il a été trouvé par les gendarmes en complet  état d'ivresse. Il a déjà trois condamnations à son actif.

 

Avril 1912  -  Le port d'Isigny  -  Le préfet du Calvados a été saisi tant par la chambre de commerce de Caen que par M. Le Duc, conseiller général, de très vives réclamations au sujet du tort considérable causé au port d'Isigny par le mauvais état et l'ensablement croissant du chenal d'accès.

Il résulte des renseignements fournis par MM. Les ingénieurs du service maritime du Calvados que  cet état de choses provient exclusivement de la rupture des digues des polders,  rupture survenu au cours des  tempêtes de 1909, et qu'il ne pourra y être  remédié utilement et  d'une manière durable, tant que cette cause subsistera. Les polders en question appartiennent à deux concessionnaires différents : M. Renard Benoît, négociant à Caen, et la Compagnie des Polders de l'Ouest, M. Renard Benoît à fait reconstruire entièrement, en  1910 - 1911, les digues lui appartenant. Quant à la Compagnie des Polders de l'Ouest, elle n'a fait aucun travail de réparation et les brèches n'ont cessé de s'agrandir depuis 1909, par  suite du mouvement des eaux et des courants créés par les marées. Une conférence entre le service maritime de la Manche et celui du Calvados tranchera cette question d'importance  capitale pour le port d'Isigny.

 

Septembre 1912  -  Naufrage dans la Vire  -  La gabarre "Achille" du port d'Isigny, montée par Désiré Lebon, 46 ans, patron domicilié à la Meauffe, et Enault, 27 ans, domicilié au Pont-Hebert, a heurté le pont du Vey et a coulé immédiatement.  Les malheureux qui la montaient disparurent entraînés par le courant. On ne découvrit le sinistre que le lendemain à 5  heures. L'autorité maritime d'Isigny s'est transportée aussitôt sur les lieux. On effectua des recherches dans la rivière de la Vire. On a retrouvé vendredi dernier le corps du matelot Enault. Le malheureux laisse une veuve et un enfant de 11 mois. 

 

Novembre 1912  -  On retrouve un matelot de "l'Achille"  -  On vient seulement de retrouver dans le chenal d'Isigny le corps du patron de la barque, Désiré Le bon ; il a été inhumé à  la Méauffe.

 

Mars 1913  -   Mort d'un Maire.  -  On annonce la mort de M. Mésaize, maire d'Isigny, décédé à l'age de 74 ans, après une courte maladie. M. Mésaize était maire d'Isigny depuis deux mois seulement. Il remplaçait M. Demagny, décédé. Ses obsèques auront lieu lundi.

 

Avril 1913  -  Élection du maire  -  Au troisième tour de scrutin, M. Delphin Hue, deuxième adjoint, a été élu maire par 12 voix contre 7 à M. Lecousteur, et une à M. Pilastre et une par M. Caresmel.

 

Mai 1913  -  La foudre  -  Au cours du dernier orage, la foudre est tombée sur le bureau de poste d'Isigny. Il y a pas eu, heureusement, de dégâts, ni d'accidents.  

 

Janvier 1914  -  État civil. -  Mouvement de la population en 1913 : naissances, 75 ; reconnaissances, 7 ; mariages, 17 ; décès, 53 ; enfants morts-nés, 5.

 

Août 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. Charles Daugé, d’Isigny.

 

Août 1915  -  Les braves.  -  Ont été cités à l'ordre du jour : MM. Aimé Oury, d'Isigny, soldat au 2e Génie ; Eugène Charpentier, soldat, Assiré, aide-major, Charles Deprun, René  Capelle, Eugène Maréchal, caporal, Marcel Chéradame, Georges André, Max Man-Sang, Robert Poirson, caporal, Robert Desmouceaux, tous du 119e .

 

Mars 1916  -  Accident maritime.  -  L'autre jour, à basse mer, à Isigny, le courant dans le port, avait été rendu si violent, par suite de l'abondance de pluie et de neige tombées ces temps derniers, qu'une barque rompit ses amarres et vint se jeter sur la suivante, dont les amarres se rompirent également, toutes les autres subirent le même sort et quatre sombrèrent complètement, les autres sont gravement détériorées et on craint de ne pouvoir les réparer. L'une des barques coulées, « l'Espérance », obstrue le port et un garde côte a  été envoyé de Cherbourg pour essayer de le dégager. Ou estime à 150.000 fr. le montant des dégâts causés par cet accident.

 

Avril 1916  -  Mort pour la France.  -   Nous apprenons la mort de M. le capitaine Lebourgeois, du …e régiment d’artillerie lourde, tombé glorieusement dans les derniers combats, et  de  M. Georges Girard, blessé  grièvement et réformé temporairement.

 

Juillet 1916  -  Pauvre mère.  -  Un jeune soldat d'Isigny, Gaston Dubost, a été tué le 26 juin dernier, devant Verdun. C'est par le garde champêtre, en pleine rue, et sans aucun ménagement, que la mère du disparu eu a été informée. Succombant à l’émotion, la pauvre femme est tombée évanouie et il a fallu la transporter, dans cet état, chez elle, à une lieue de là. N'était-il pas entendu que les maires, adjoints, conseillers, ou autres personnes autorisées devaient se charger de ces pénibles missions et y apporter toute la délicatesse  possible ?  

 

Juillet 1916  -  Les braves.  -  MM. le capitaine de la Tour-du-Pin, d'Isigny, et Maurice Frémont de Honfleur, sous lieutenant au 112e, ont été nommés chevaliers de la Légion d'honneur.  

 

Septembre 1916  -  Un attelage à l’eau.  -  M. Charles Philippine, cultivateur à Saint-Marcouf-du-Rochy, était venu à Isigny prendre livraison d'une tonne de charbon. Ayant affaire dans  une maison du quai Bonnisseau, M. Philippine confia la garde de son cheval à son petit domestique âgé de 12 ans. Soudain, l’animal recula et tomba avec son chargement, dans  le  canal, profond de cinq mètres. On ne put retirer l'attelage qu'a marée basse. Le cheval était noyé et le chargement perdu.

 

Septembre 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Le vieux bon Dieu des Boches n'a sans doute gardé que peu d'influence là haut. Il a cependant trouvé le moyen de nous envoyer une tempête pour épancher sa mauvaise humeur du moment. Le vent a fait rage pendant vingt-quatre heures et des dégâts sont signalés un peu partout. A quelque chose la pluie est bonne : les  herbages reverdissent. Mais, il restait malheureusement encore du blé à rentrer, espérons qu'il n'aura pas trop souffert.  

 

 Septembre 1916  -  L’heure retrouvée.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, on nous rendra l'heure qu'on nous avait prise il y a trois mois et demi. A une heure du matin, les horloges  publiques seront toutes remises sur minuit. Inutile de dire que, jusqu'ici, il n'a pas été question de suspendre le cours des astres pendant soixante minutes. Jupiter, qui brille  superbement à l'est, en ce moment, montera donc dans le ciel, cette nuit-là, comme de coutume.

 

Septembre 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis samedi, 23 septembre, nous sommes en automne Cette saison a débuté par plusieurs journées superbes, malheureusement précédées de gelées blanches qui ont fait tomber pas mal de feuilles. Souhaitons que la pluie traditionnelle de la Saint-Michel nous soit épargnée, celte année.

 

Octobre 1916  -  Un passage dangereux.  -  L'autre jour, à lsigny, un banneau, conduit par M. Planquette, journalier chez M. Basley, négociant, passant quai Bounisseau, est tombé à l'eau. Par bonheur, les roues s'étaient détachées et la voiture surnagea. Grâce à cette circonstance, on put sauver M. Planquette qui était resté dans le banneau, mais le cheval périt. Il y a  quelques semaines, un accident du même genre s'était produit à cet endroit.

 

Janvier 1917  -  A Isigny.  -  On s'y inquiète, on s'y agite. Les habitants demandent qu'on s'occupe un peu de leur port, qui pourrait rendre de meilleurs services, surtout au point de vue du transport du charbon à l'Intérieur. Le pain a menacé de manquer aussi, dans Cette petite ville, faute de boulangers. Des démarches ont dû être faites, à la préfecture, pour demander le  renvoi chez eux de boulangers mobilisés. Bref, les bonnes gens d'Isigny sont à plaindre. Heureusement qu'il leur reste M.

 

Janvier 1917  -  La fraude du lait.   -  Les marchands de lait du canton d’lsigny sont en train de se distinguer. Trois d'entre eux, Armand Viquesnel, 59 ans, de Maisy ; la femme Lamontagne, 37 ans, et la veuve Sévestre, 28 ans, toutes deux de Neuilly. viennent d'être condamnés, par le tribunal de Bayeux, chacun à six jours de prison, avec sursis, à l'affichage  et à l'insertion dans un journal, pour vente de lait falsifié. Huit autres cultivateurs et cultivatrices, toujours du canton d'Isigny, auront à répondre prochainement du mémo délit. Ce sont : les époux Beucher, de Maisy ; les femmes Louis Marie et Arthur Marie, de Grandcamp ; la veuve Lemasle et la femme Pascal Grandln, d'Isigny ; la veuve Desperques, des Oubeaux,  et la veuve Levavasseur, de Cricqueville. Le sacrement de baptême est trop souvent.  

 

Février 1917  -  Il y a sablés et sablés !  -  D'après un confrère de Bayeux, qui pourtant devrait être renseigné exactement sur ces choses, nous avions dit, l'autre jour, que l'Usine de sablés Marie avait des succursales à Littry et à Isigny. M. G. Rouillard, de l'usine d'Isigny, nous écrit pour nous prier d'affirmer qu'il en est seul propriétaire et exploitant et complètement étranger à l'usine Marie. Voilà qui est fait. Nos lecteurs, et nous, saurons désormais qu'il ne faut pas confondre les sablés de Bayeux avec ceux d'Isigny, N'est-il pas d'ailleurs tout naturel de fabriquer des sablés au bord de la mer où la matière première abonde ?  

 

Mars 1917  -  Incidents de marché.  -  Au dernier marché d'Isigny, les marchands de pommes de terre refusaient énergiquement de se conformer à la taxe. M. Durand, faisant fonctions de maire, fut aussitôt prévenu. Le magistrat ne fit ni une ni deux : Il réquisitionna tout le stock de pommes de terre existant sur le marché et les fit vendre au prix de la taxe, sous le  contrôle des gendarmes. Une réquisition du même genre avait été opérée à Bayeux, l'autre mercredi. 

 

Mars 1917  -  Un magistrat à poigne.  -  Nous avons dit, dans un précédent numéro, que, devant le mauvais vouloir des marchands, M. Durand, faisant fonctions de maire, à Isigny, s'était vu dans l'obligation de réquisitionner toutes les pommes de terre se trouvant sur le marché. Les marchands ont pris leur revanche, au dernier marché, Ils ont brillé par leur absence. Un incident  analogue s'est produit pour le beurre, qui, le croirait-on en plein pays de production, manquait absolument. Pas plus que pour les pommes de terre, M. Durand n'eut d'hésitation. Immédiatement, il réquisitionna, dans les beurreries de la ville, 150 kilos de beurre, qui furent mis à la disposition des ménagères d'Isigny.  

 

Juillet 1917  -  Plainte mal fondée.  -  Mme Pascal Grandin, cultivatrice à Isigny, qui avait été accusée d'avoir livré à la fromagerie Lanquetot,  des Veys, du lait additionné d'eau et  écrémé, a été acquittée par le Tribunal de Bayeux.

 

Août 1917  -  Les exploits d’un fou.  -  Un Suisse, Goltfried Kunz, employé à la Laiterie coopérative des fermiers d'Isigny, devenu subitement fou, parcourait, l'autre jour, les rues de la localité en gesticulant. Il pénétra dans la mairie et se réfugia dans les greniers. Les gendarmes vinrent l’y cueillir et le reconduisirent chez son logeur, M. Desforges. Le lendemain, il  réussissait à s'échapper, mais on le reprenait presque aussitôt. Peu après, comme on lui portait à manger, il bouscula le garde champêtre, qui tomba et se cassa la clavicule gauche.  Kunz profita de la confusion pour s'échapper de nouveau. On le reprit une fois de plus et on se décida enfin à l'amener au Bon-Sauveur, à Caen. On eût peut-être pu commencer par là.  

 

 Septembre 1917  -  Une mauvaise mère. -  Une Information est ouverte contre une femme Maria Lecourtois, 37 ans, d'Isigny, dont le mari est mobilisé, accusée de mauvais traitements sur ses deux enfants, Émile, 9 ans, et Maria, 8 ans. Les gendarmes ont trouvé Ies deux pauvres gosses dans un état de saleté repoussante et couverts de vermine, ils n'avaient pour couchettes que des sacs remplis de bourre de colza.  

 

Septembre 1917  -  Un joli cadeau.  -  C'est celui que vient de nous faire la Croix-Rouge américaine. Elle a envoyé 35 000 fr. au Conseil général, pour être distribués entre les familles de mobilisés les plus éprouvées du Calvados, à raison de 100 fr. par famille. Hip ! Hip ! Hurrah ! for the Red-Cross ! 

 

Octobre 1917  -  Sabotages.  -  Le préfet de l'Allier vient de taxer les sabots à 3 francs, alors que les mêmes sabots continuent de se vendre 6 et 7 francs la paire dans les autres  départements. La voilà bien pourtant la vraie chaussure nationale et hivernale ! Chaussure historique aussi. Les soldats de la révolution n'ont-ils pas sauvé la Patrie en sabots.

 

Octobre 1917  -  Comme les gas de Falaise !  -  La municipalité d'Isigny prie les habitants de ne sortir de chez eux, après six heures du soir, que munis d'une lanterne avec une  chandelle dedans et allumée, encore ! Ça sera une fête de nuit, tous les soirs, dans la cité du beurre.  

 

Mars  1919    -     Mort accidentelle.   -   M. Raymond Durand, adjudant au 6e génie, fils de M. Durand, adjoint au maire d'Isigny, vient de trouver la mort dans une circonstance  particulièrement pénible.

L’adjudant Durand, qui était rentré de permission, se trouvait de service à la gare de La Fère (Aisne) et surveillait le déchargement d'un wagon de marchandises. Il s'était éloigné de la corvée en compagnie d'un aspirant et examinait un tas de traverses métalliques. L'équipe lui était cachée par des wagons.

A ce moment, un sapeur aperçut un vieux fusil Lebel abandonné, sans se douter qu'il était chargé, il le mania. Une balle était restée, elle partit, elle traversa les deux parois d'un wagon  de marchandises et vint frapper l'adjudant Durand à la tête. Celui-ci tomba entre les bras de l'aspirant qui essaya de lui donner des soins. Tout fut Inutile. L'adjudant portait une forte blessure à la gorge et la balle était ressortie par la boite crânienne. Il avait été tué sur le coup. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mai  1919  -  Nouvelles maritimes.    Les noms des bateaux.   -   Le commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et à compter du 29 mai courant — aucun navire français de plus de 25 tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par un autre bâtiment.

Il s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à. l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation du Commerce maritime) les noms qu'ils  désirent donner à leurs nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande, en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Installation du téléphone dans les gendarmeries.   -    L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté.

Tous pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et accélérer l'achèvement complet des travaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Délit de pêche.  -   Louis Sarary et Marcel Mostier, Journaliers à Isigny, qui levaient des tambours contenant des tanches, le 15 mai, dans le marais d'Isigny, se sont vus dresser procès-verbal pour délit de pêche en temps et l'aide d'engins prohibés.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin  1919  -  Suicide.   -   Le nommé Troisgot (Jean), 66 ans, journalier à Islgny, s'est pendu, le 31 mai.

Souffrant depuis longtemps Troisgot, qui avait peur d'être interné dans une maison d'aliénés, avait manifesté à plusieurs reprises l'intention de se donner la mort. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin  1919  -  Vol.  -  La femme Prampin, (Marie), a quitté le 29 mai le domicile de M. Benoît, pêcheur à Isigny, avec lequel elle vivait, emportant les économies de ce dernier placées dans une petite boite en fer sous le toit de son habitation et s'élevant à 1 400 francs, la femme Prampln n'a pu encore être retrouvée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1920  -  Le comble des combles !   -   Dans l’endroit du monde où on récolte le lait le meilleur et en plus grande abondance, en plein cœur du Bessin, à Isigny, la capitale du beurre et de la crème, on manque de lait pour les enfants et les malades. C'est inouï mais c'est comme çà !

Les fromageries et les coopératives accaparent tout, absorbent tout. La preuve c'est que sur !a proposition d'un médecin de da localité, le docteur Boutrois, le conseil municipal d'Isigny a émis le voeu suivant qui en dit long : « Ce Conseil municipal d'Isigny, regrettant, que dans une région de production comme le Bessin, les enfants, les malades et les vieillards, manquent du lait qui leur est nécessaire et indispensable, constatant que cette raréfaction systématique du lait est due à la récolte qui en est faite par les laiteries et les fromageries,  émet le vœu que les pouvoirs publics prennent d'Urgence des mesures énergiques et efficaces pour réglementer l'achat du lait par ces Industries, qui sont cause, de la disparition d'un aliment et presque d'un médicament irremplaçable pour de nombreuses personnes et sont ainsi un danger pour la santé publique ».

Il parait que de nouvelles usine, s'ouvrent de tous côtés et la Commission départementale vient de fixer le prix du lait, à la ferme, à 1 fr. 50 ! A quel taux les revendeurs de ville peuvent-i!s le céder, quand ils en ont ?

C'est un scandale sans précédent que les pouvoirs publics n'encouragent pas sans doute mais qu'ils tolèrent, ils ont bien tort, car la patience des pauvres gens, aura des bornes. Un fait est évident, au début de la guerre, alors que rien encore ne justifiai! l'augmentation du lait, les fromagers en ont fait monter le prix, et c'est de là qu'est partie la cherté de la vie. Le jeu de la hausse s'est continué et actuellement, on paie le lait cinq et six fois sa valeur ancienne. De plus, les cultivateurs refusent d'en livrer à la consommation directe. Telle est l'œuvre néfaste et antipatriotique des accapareurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Grave accident de voiture.   -   M. Gustave Jeanne, 79 ans, cultivateur à Isigny, a été heurté par une voiture de la laiterie Dupont frères, que conduisait M. Jules Marie. Le vieillard, qui avait été atteint en pleine figuré par un des brancards, fut renversé, par le choc, sous les roues, qui lui passèrent sur les jambes. Son état est très grave.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920   -   Cruel accident du travail.   -   Le jeune André Roux, 17 ans, ouvrier à la laiterie des Veys, demeurant à Isigny, travaillait près d'un appareil actionné par une transmission. La courroie a sauté et l'infortuné jeune homme a été pris et enlevé jusqu'à la poulie. II est retombé une seconde après. Son avant-bras s'était détaché. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -  Triste fin.  -  Un vieillard de 85 ans, M. Emmanuel Lenfant, ancien secrétaire de la mairie d’lsigny, demeurant quai Surcouf, avait été se faire raser. C'était une des rares sorties que ce pauvre homme, presque aveugle, se permettait de faire seul. En revenant, après avoir traversé le pont et suivi une partie du quai, le vieillard s'est arrêté en face sa maison. Quand il a repris son chemin, désorienté sans doute, au lieu de se diriger sur son habitation, il est allé vers le quai.

Le malheureux est tombé à l’eau en faisant une chute de plusieurs mètres. Retiré aussitôt par des marins témoins de l'accident, M. Lenfant a été transporté à son domicile où il est mort quelques heure après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Beaucoup de mal pour peu.   -   Pierre Aussaut, 40 ans, fromager, sans domicile fixe, de passage à Isigny, a violenté et bâillonné deux enfants de trois et dix ans, pour prendre un sou qui se trouvait dans la poche du plus jeune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Une fin malheureuse.   -   Le chef cantonnier d'Isigny, M. Jules Hoguais, 48 ans, a fait une chute de bicyclette sur la route nationale au lieu dit la « Côte du Poteau ». Relevé sans connaissance, le malheureux est mort quelques heures après d'une fracture du crâne. Il était père de trois enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Mortel accident de travail.   -   Deux ouvriers Henri Auguste et Arthur Maloisel, 48 ans, travaillaient avec une équipe au déchargement d'un navire de charbon dans le port d'Isigny.

Tous deux étaient à fond de cale pour approcher le charbon de la benne. A un moment, le chef d'équipe demanda au mécanicien de la grue de baisser un peu cette benne et il prévint les deux hommes qui montèrent aussitôt sur le pont. Par suite d'un mauvais fonctionnement du frein de la grue, la benne bascula au dehors et vint écraser M. Maloisel le long du bastingage.

Le mort du malheureux docker a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Un satyre.   -   Étant ivre, Julien Dessoliers, 43 ans, journalier à Isigny, a profité de l'absence de Mme veuve Castel, pour pénétrer chez elle et se livrer à des actes obscènes sur sa petite fille de neuf ans. Interrogé, ce triste individu a déclaré ne se souvenir de rien. C'est vraiment trop facile ! (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Un saut malheureux.   -   En voulant sauter d'un camion automobile que le chauffeur Édouard Bosquet, 37 ans, au service de M. Basley, refusait d'arrêter, le jeune Léon Ozouf, 16 ans, ouvrier de scierie à Isigny, s'est fracturé la cuisse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Une fin cruelle.   -   En voulant régler le moteur de son pétrin mécanique, M. René Pezeril, 42 ans, boulanger à Isigny, a été happé par son gilet dans I'engrenage et projeté violemment sur le sol.

Le malheureux a été relevé sans connaissance. Dans sa chute, M. Pezeril s'était fait, une fracture à la base du crâne. Il est mort le lendemain sans avoir repris connaissance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Un désespéré.   -    M. Léon Osouf, 46 ans, cafetier à Isigny-sur-Mer, s'est pendu dans son grenier. C'est, un de ses fils, âgé de 17 ans, qui l'a trouvé accroché à une poutre. Il a coupé la corde et appelé des voisins, mais il était trop tard, la mort, avait fait son œuvre. Depuis quelque temps, Osouf se livrait à la boisson.

C'est, croit-on, dans une crise de delirium tremens qu’il s'est donné la mort. II laisse une veuve et sept enfant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Au pays du beurre.    -    Isigny se lance ! On y a organisé pour le dimanche 21 Mai une sortie costumée, à laquelle, « l'Union musicale » prêtera son concours.

De 14 heures à 19 heures, au Cercle catholique, auront, lieu une kermesse et une Vente de charité pour la construction d'une salle d'œuvres.

Enfin, le soir, pour couronner le tout, un concert vocal et instrumental sera donné dans la Salle des Fêtes. Nous souhaitons à ces intéressantes manifestations la plus complète réussite.

— Un autre concert sera donné, le dimanche 11 Juin, par le groupe des Mutilés d'Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  A Isigny.    -    Une double fête aura lieu le dimanche 9 juillet, dans la coquette ville d'isigny. On y inaugurera à la fois le Monument aux héros et le Monument Émile Demagny. Nous reparlerons de celte importante solennité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  A Isigny.    -   Nous rappelons que ce sera le dimanche 9 juillet, la double inauguration des monuments élevés par la ville d'Isigny à ses morts héroïques et à son bienfaiteur Émile Demagny.

Cette, journée comportera toute une série de cérémonies, auxquelles assisteront des personnages officiels et dans un beau geste de générosité patriotique, on a convié gratuitement au banquet tous les mobilisés et démobilisés d'Isigny. Nous souhaitons à ces fêtes la plus complète réussite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  A Isigny.    -   L'autre dimanche, jour de l'inauguration du monument aux Morts, a eu lieu la remise officielle à la ville d'isigny, du monument d'Émile Demagny, ancien Conseiller d'État, ministre plénipotentiaire. Cette belle oeuvre d'art est due au sculpteur Bernstamin.

Le baron Gérard député, le Sous-Préfet et les notabilités étaient présents. Des discours ont été prononcés par M. le docteur Boutrois, conseiller général, président du Comité, M. Basley, maire, a répondu. M. Mauduit, secrétaire général de l'Association du Calvados à Paris et E. Hommet, secrétaire du comité Demagny, ont également pris la parole et remercié la famille Demagny, qui était présente, pour son don généreux, au monument des glorieux poilus d'isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922  -  Tragique noyade de deux pêcheurs dans la baie d'Isigny.  -  Le dimanche 26, vers 17 heures, trois pécheurs d'Isigny, MM. Duval, pilote, son fils et son beau-père, M. Soyer, se trouvaient à la pèche dans la baie d'lsigny, lorsque survint un grain qui drossa la barque occupée par ces trois hommes vers la pointe du Grouin. La barque aura sans doute talonné sur des roches nombreuses à cet endroit et dans la nuit les occupants ne s'aperçurent pas de l'avarie survenue à l'embarcation.
Comme le gros temps continuait, ils jetèrent l'ancre et à descendirent terre. Vers 22 heures, ayant décidé de remonter à bord avant le flot dans l'espoir de regagner le port, ils s'aperçurent que la barque faisait eau, ils se mirent alors la pompe, mais en vain. Voyant qu'il était impossible de rester à bord, ils sautèrent à la mer, M. Soyer, bon nageur, faisant prendre à M. Duval père et fils un aviron sous leur bras pour regagner la cote. Soudain un paquet de mer fit lâcher prise à ces derniers et Soyer put seul gagner la cote, ses compagnons avait coulé à. pic. M. Letondu se trouvait dans ces parages, entendit les appels de Soyer et alla lui prodiguer ses soins.
Les corps des deux disparus ont été retrouvés dès le lundi matin par leurs camarades pêcheurs à 1.800 mètres de l'endroit ou ils avaient coulé. 
Ce terrible drame a jeté la consternation dans le petit pays de pêche d'Isigny, les familles éprouvées jouissant de l'estimenérale.

 

Décembre 1922   -  coup de fusil.   -   Sous l’empire de l'alcool. M. François Delay, 48 ans, ouvrier à la laiterie d'Isigny, un coup de fusil sur son voisin, M. Émile Adeline, 31 ans, charretier à la laiterie, qui lui demandait de faire moins de bruit et de le laisser dormir.

La victime a été atteinte d'une vingtaine de plombs à la poitrine et au bras. Delay, qui a déjà une mauvaise réputation à été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Un drame de la Mer.   -   Un triste accident maritime vient de jeter la consternation dans la ville d'Isigny. Duval Olivier, pilote et son fils, âgé de 20 ans, s'étaient embarqués dimanche, avec Loyer Albert, pilote, pour la pèche au hareng. Parvenus sur le lieu de pêche, le mauvais temps les obligea à rechercher un abri. Ils mirent à la voile et vinrent se réfugier dans la baie des Veys ; mais la mer baissait et le bateau prit terre.

A 11 heures du soir, la tempête faisait rage, et lorsque le flot monta, la barque fut assainie par les lames. L'eau embarquait, la pompe refusa de fonctionner, et les trois hommes s'efforcèrent en vain d'épuiser avec des casseroles. La chaloupe fut bientôt remplie d'eau, rejetée violemment sur le banc, elle se brisa et les trois marins se virent obligés de l'abandonner, ils se jetèrent à l'eau pour tenter de gagner le rivage.

Duval père et fils ne sachant pas nager, se soutenaient sur deux avirons, se tenant, par la main et Loyer, tenant d'une main un bout d'aviron et nageant de l'autre cherchait à entraîner son beau-frère et son neveu vers la rive. Une lame les sépara. Loyer appela à plusieurs reprises, aucune voix ne lui répondit, ses, deux compagnons avaient disparus. Il chercha à revenir en arrière, mais ne put y parvenir. Par deux fois, il coula, épuisé il aborda enfin au rivage, où il fut recueilli.

Les corps des deux infortunés ont été retrouvés dans la matinée. Duval Olivier, excellent marin, travailleur, courageux et méritant, était très estimé. Il était administrateur du Syndicat des marins-pêcheurs d’Isigny. Il laisse, une veuve et deux fillettes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Mort singulière.   -   Une jeune bonne de 17 ans, Marcelline Balligand, au service des époux Grandin, à Isigny, a été prise subitement de douleurs en revenant de traire ses vaches.

Transportée dans sa chambre, elle est morte peu de temps après. Le permis d'inhumer ayant été refusé, le parquet de Bayeux a fait ouvrir une enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  La poudre d’escampette.   -   Originaire de Belgique, Alfred Quinard qui était depuis quelques semaines, au service de M. Lebreton, gérant de la maison Debray, à Isigny, était parti un matin en tournée avec 700. fr. de marchandises. Il a disparu, abandonnant sa voiture en gare de Neuilly.

M. Lebreton ayant constaté qu'il manquait environ 255 fr. de marchandises, a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Une arrestation.   -   Sur mandat d'amener du juge d'instruction de Bayeux, on a arrêté à Isigny, sous l'inculpation d'escroquerie, M. Hubert Hosoppe, négociant en engrais à Isigny. Hosoppe, qui est en faillite, aurait fait escompter pour 10 000 fr. de traites creuses tirées sur des débiteurs fictifs ou des créanciers qui avaient déjà payé. On l'a écroué à Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1924  -  Élections.  -  Jeudi dernier, le docteur Boutrois a été élu maire d'Isigny par 12 voix. MM. Marie et Gournay ont été élus adjoints.

 

Août 1924  -  École libre de garçons.  -  A la rentrée prochaine des classes, une école libre de garçons sera ouverte dans les bâtiments de l'ancienne école chrétienne. Les cours commenceront le lundi 15 septembre. Les demandes d'admission devront être adressées à M. le Doyen d'Isigny.  

 

Janvier 1925  -  Petite cause... grands effets.   -   Ennuyée des exigences et des mauvais traitements de sa voisine, la demoiselle Langronne, la dame Lepage porte plainte contre elle. 

Une enquête se fit, la demoiselle Langronne reconnut en effet qu'elle avait agi dans un vif moment de colère et qu'elle aurait lancé de l'eau sur la dame Lepage, mais peut-être, pour se venger, cette demoiselle dit savoir que Lepage s'était rendu coupable de vols au préjudice de la Compagnie du chemin de fer. 

Questionné sur ces faits, cet homme nia énergiquement, cependant, sur les précisions de la demoiselle Langronne, il reconnut avoir en sa possession une alliance en or perdue dans un wagon, en 1923, par la dame Louestier. Sur les conseils de sa femme, il s'en serait débarrassé en la jetant dans la rivière. Voilà donc une bien petite affaire qui va peut-être en engendrer une plus grave. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1925  - Arrestation.  -  Le 1er mai, les gendarmes d'Isigny ont arrêté, en vertu d'un extrait de jugement, la femme André Marie, veuve Jean, 64 ans, cultivatrice à Isigny, condamnée le 21 mars, à 1 mois de prison pour falsification de lait et vente de ce lait falsifié.

ISIGNY-SUR-MER  -  Rue Émile Demagny

ISIGNY  (Calvados)   -  L'Arrivée des pêcheurs de moules

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