15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS  Page 5
ISIGNY  s/ MER 

Canton de Isigny-sur-mer

les habitants de la commune de Isigny-sur-Mer sont des Isignais, Isignaises

Mars 1926  -  Une femme brûlée vive.  -  M. Pernel, manœuvre, demeurant à Isigny, au hameau Moncel, rentrait avant-hier soir à son domicile. Il y découvrit son amie, Joséphine Holley, 53 ans, complètement carbonisée.  

On pense que cette femme, voulant mettre de la braise dans sa chaufferette, a communiqué le feu ses vêtements.  

Le docteur Boutrois a procédé aux constatations médico-légales.

 

Avril 1926  -  Coups.  -  M. Adrien Chénet, 18 ans, journalier à Isigny, a porté plainte pour coups contre le nommé André Bâton, chauffeur aux Chemins de Fer du Calvados, demeurant à Ellon qui, le 1er avril sur la place de la Gare, à Isigny, lui a, sans avoir été provoqué, porté un violent coups de poing sur la tête.

 

Septembre 1926  -  Découverte d’un cadavre.  -   Se promenant le 10 courant au bord de la mer, M. l'abbé Loudières, directeur du Patronage saint-Joseph, à Isigny, a découvert dans un fossé, au lieu dit l'Ancien Casino de Géfosses le cadavre d'un homme, paraissant â d'une cinquantaine d'années.  

Le cadavre reposait sur le dos, sur des herbes sèches que cet homme devait avoir ramassées pour se coucher. On trouva sur lui un billet de sortie de la prison de Coutances daté du 1er septembre 1926, une carte d'identité des Chantiers Navals de Blainville et deux enveloppes de paye. Tous ces papiers au nom de Donatien Chuplit, à St-Nazaire (Loire-Inférieure). Le docteur Lerenard, d'Isigny, appelé, a déclaré que la mort était naturelle.

 

Décembre 1926  -  Nos sauveteurs normands.  -  Les récompenses suivantes ont été accordées pour faits de sauvetage accomplis sur la côte normande. Albert Harache, 40 ans, marin-pècheur, inscrit à Caen, médaille de bronze :  Le 14 août 1926, s'est jeté à l'eau tout habillé et peu de temps après avoir mangé, pour se porter au secours d'un enfant de 13 ans, tombé par 3 mètres de fond, dans le port d'Isigny, l'a saisi et ramené sain et sauf.

 

Mars 1927  -  Fin tragique. - L e nommé Joseph Wallon, 31 ans, marin à bord du vapeur anglais, " Southwick ", ancré dans le port d'Isigny, étant descendu à terre dimanche dernier est tombé dans le chenal, par suite de l'obscurité, et s'y est noyé. Son corps, reposant sur la vase, a été trouvé le lendemain par M. Lecerf, sous-brigadier des douanes.

 

Avril 1927  -  Un poisson de taille.  -   Dimanche dernier, M. Lancre, marin-pêcheur à Isigny, à capturé un gros marsouin pesant 450 kilos environ. Il l'a remorqué jusqu'à Saint-Hilaire-Petitville où comme on le pense, ce cétacé a été l'objet d'une vive curiosité.  

 

Mai 1927  -  Un monstre.  -  M. Marcel Jean, boucher à Isigny, ayant fait abattre une vache, on a extrait du corps de celle -ci un veau à huit pattes, deux queues, quatre oreilles et une seule tête à laquelle l'absence de la mâchoire inférieure donnait l'apparence d'un chien épagneul.   

L'autopsie a révélé que la même enveloppe de cuir recouvrait en réalité deux veaux, possédant chacun leurs organes, mais reliés par le crâne.

 

Juin 1927  -  Fâcheux plongeon.  -  M. Pierre Marie (dit Leposte), poissonnier à Grandcamp, se trouvait quai Bonnisseau, à Isigny, lorsqu'en faisant reculer sa camionnette, la voiture est tombée dans l'Aure. Des pêcheurs l'ont secouru. M. Marie, sans cette aide providentielle, se serait sans doute noyé.

Transporté sans connaissance à l'hospice, on a constaté une fracture de la jambe gauche et diverses contusions.

 

Septembre 1928   -   Courageux sauvetage.   -   Le jeune Roland Lanièce, 8 ans, jouait sur le quai Surcouf à Isigny, avec son petit frère, quand il est tombé à la mer. Aux cris des témoins M. Eugène Langlois, 28 ans, débitant à Isigny, s'est jeté courageusement à l'eau, bien que venant de manger, et a pu sauver l'enfant d'une mort certaine.  

 

Juin 1929  -  Noyé.  -  Le jeune Émile Rachinel, 16 ans, employé chez M. Bisson, charcutier à Isigny, s'est noyé dans l'Aure, alors qu'il se baignait au pont du Vey avec le fils de son patron. Des cantonniers qui se trouvaient à proximité sautèrent dans une barque lorsque le jeune Bisson poussa des cris d'alarme en voyant disparaître son camarade, mais tous leurs efforts furent vains pour retrouver le corps qui fut emporté par le courant. Le jeune Rachidel était originaire de la Cambe.

 

Janvier 1930   -  Plainte.   -   Madame Lamidel, expéditrice d'escargots, à Isigny, a porté plainte contre le sieur Lolubois de Treharsy, marchand de chiffons à Cretteville (Manche), au sujet d'une escroquerie à son préjudice.

Cette dame avait traité une affaire se montant à 12 000 francs pour une livraison d'escargots qui avaient été garantis « normands » à 11 fr. le kilo, alors qu'ils furent reconnus, à Paris, être des « algériens », valant au plus 3 fr. 50, et qui furent refusés.

  M. Louis Marie, éleveur à Carentan, a porté plainte contre un conducteur d'une automobile, inconnu, qui en tentant de le dépasser, lui a fait des dégâts importants à la sienne. Après cette rencontre, l'auteur de cet accident a gagné dans la direction de Cherbourg.

—   M. Jules Bernard, camionneur à Isigny, a porté plainte contre un jeune homme qui, par deux fois, a causé des actes de sabotage à sa voiture, précédemment il aurait jeté du sarrazin dans le carburateur de cette voiture. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1930   -   Les Agriculteurs du Bessin et la délimitation beurrière.   -   Le projet de délimitation de la zone beurrière d'Isigny au seul canton de ce nom amène maintenant la protestation des cultivateurs du Bessin, producteurs de la région de Bayeux, toute voisine de celle d'Isigny.

Une réunion des agriculteurs de cette région vient d'avoir lieu au cours de laquelle ceux-ci ont protesté contre le projet tel qu'il est annoncé. Ils se sont basés surtout sur ce fait que dans tous les concours où ils ont obtenu de très nombreuses récompenses, leurs beurres sont présentés comme étant des beurres d'Isigny. Ils se sont déclarés disposés d'ailleurs à entrer en pourparlers avec les producteurs d'Isigny en vue d'une délimitation « rationnelle et équitable », en collaboration avec les délégués des réglons intéressées.

M. Rauline, conseiller général, a été chargé des pourparlers avec le syndicat d'Isigny. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1930   -   Arrestation.   -   Le nommé Francart René[1]Stanislas, né la 27 octobre 1894, à Deuil (Seine et Oise}, objet d'une contrainte par corps délivrée par M. le Percepteur de Saint-Cloud, fixant la peine à 5 jours de prison, a été arrêté par la brigade et conduit à la maison d'arrêt de Caen. (Source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Mars 1930   -   Agrandissement de la gare.   -   Le Journal officiel publie le décret suivant :

La ville d'Isigny-sur-Mer est autorisée à emprunter à un taux d'intérêt n'excédant pas 7,08 p. 100, une somme de 376 200 fr., remboursable en quinze ans au moyen du produit des surtaxes locales temporaires établies par l'article 3 du présent décret, et destinées au paiement d'une subvention, à l'administration des Chemins de fer de l'Etat, en vue de l'extension des aménagements de petite vitesse et de l'installation de l'éclairage électrique à la gare d'Isigny-sur Mer.

L'emprunt, toujours remboursable par anticipation, pourra être réalisé soit avec publicité et concurrence, ou de gré à gré, soit par voie de souscription publique avec faculté d'émettre des obligations au porteur ou nominatives, transmissibles par transfert ou par endossement, soit auprès de la caisse nationale des retraites pour la vieillesse, de la Caisse des retraites des Chemins de Fer de l'Etat ou du Crédit foncier de France, aux conditions de ces établissements.

Les conditions de réalisation de l'emprunt seront préalablement soumises a l'approbation du préfet.

— L'administration des chemins de fer de l'État est autorisée a percevoir, au profit de la ville d'Isigny-sur-Mer. pendant une période de quinze ans au maximum, des surtaxes locales temporaires. (Source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Novembre 1930   -   Chez les producteur de beurre d'Isigny.   -   Nous avons annoncé, il y a quelques mois, la formation d'un syndicat qui s'est donné pour but de revaloriser la grande marque des beurres d'Isigny. Ce syndicat s'est réuni en assemblée générale en la salle des fêtes d'Isigny.  

Étaient présents à cette réunion outre les membres du groupement, MM. Marie, directeur de l'Union des Syndicats Agricoles du Calvados, et Achard, secrétaire générale de la Confédération générale des producteurs de lait, confédération dont le siège est à Paris. Nous pouvons annoncer qu'entre autres décisions les membres du syndicat ont nommé une commission spéciale de sept membres qui est chargée d'étudier la création et l'organisation d'une coopérative laitière.

Voici les noms des membres de cette commission : MM. Robert Coulmain, Félix Brohier, Léon Harmele, André Galliot, Daniel Souet, Fernand Leterrier et Henri Grandin.

 

Mars 1932   -   A l’ombre.   -   La gendarmerie d'Isigny vient d'arrêter la veuve Amélie Travert, 48 ans, née prés de Valognes. Cette femme avait accusé son amant d'avoir tué le petit Malot, assassiné l'an dernier à Cherbourg. Mais celui qu'elle avait ainsi accusé fut reconnu innocent.

Depuis le 12 mars, date de sa sortie de la prison de Valogne, Amélie Travert s'était spécialisée dans l'escroquerie à l'héritage, à Isigny. Elle était notamment parvenue à soustraire de l'argent, à M. Martin, d'Isigny et à Mme Jourdaine, aubergiste à Neuilly-la-Foret. Cette indésirable voleuse, qui est interdite de séjour dans la Manche pour 105 ans, a été écrouée à Bayeux. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Tragique accident.   -   M. Maurice Lefort, cultivateur à Isigny, hameau de la Madeleine, rentrait chez lui en carriole avec son cousin, Théophile Salmon, de Carentan.

Devant la ferme de M. Guilbert, son cheval ayant voulu pénétrer dans la cour, M. Lefort tira violemment sur les guides et le cheval, un peu affolé, se détourna et heurta une grosse pierre qui fit renverser la voiture. Le conducteur se porta aussitôt à la tête du cheval qui était tombé et, avec l'aide de M. Guilbert, put dételer l'animal. Pendant ce temps, M. Salmon était resté inanimé sous la carriole, sa tête ayant heurté contre un morceau de fer. Il a été porté dans une clinique de St-Lô, dans un état très grave. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Fatal épilogue.   -   On a pu lire dans notre dernier numéro l'accident survenu à M. Théophile Salmon, de Carentan qui, se trouvant avec son cousin, M. Lefort, cultivateur à Isigny, quand la carriole de ce dernier se renversa devant la ferme Guilbert, avait heurté de la tête le morceau de fer servant à tendre la bâche de la voilure.

Porté à l'hôpital d'Isigny, puis chez lui, à Carentan, le malheureux y est mort après avoir été trépané. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Encore des vols sacrilèges !   -  Après les églises de Ste-Honorine-des-Pertes, de Maisy et d'Hermanville, celle d'Isigny vient d'être visitée à son tour par des malfaiteurs qui ont fracturé et vidé deux troncs. Aucun ornement ni objet du culte n'a été touché.

De même, à Livry, 4 troncs ont été visités, à Vierville-sur-Mer, la sacristie a été fouillée de fond en comble. Seul, le vin de messe a été emporté. Enfin, à Touques, des malfaiteurs ont fracturé des troncs et volé une croix qu'ils ont dû abandonner ensuite sur la place, étant donné son poids. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Un enfant veinard.   -    M. Édouard Mahant, 43 ans, plombier à Ivry-la-Bataille (Eure), revenait de Cherbourg en auto  quand, dans la traversée d'Isigny, il dut, rue Émile-Demagny, doubler une autre auto en station. A ce moment, un jeune écolier de 9 ans, nommé Mauduit, traversa la route en courant et vint se jeter sous la voiture qu'il n'avait pas vue arriver.

Par miracle, il fut relevé n'ayant que des contusions superficielles à la tête, aux genoux et au dos. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1933 - Un sauvetage.  - Apercevant le bout de la botte du jeune Boloche, plongea mais, manquant son coup, eut le pied pris dans un câble. Il put tout de même saisir le gamin et le hisser à bord. Ce sauvetage n'est pas le premier à l'actif de ce brave et tout le monde à Isigny, souhaite voir bientôt, sur la poitrine de M. Harache, la médaille de sauvetage à côté de sa médaille militaire et de sa croix de guerre.

 

Janvier 1936  -  Un drame de l’ivresse.  -   Gille Pierre, dit Thonasse, 66 ans, né à Isigny-sur-Mcr, marin-pécheur au même lieu, divorcé en premières noces et veuf en secondes noces, vivait, depuis 1933 en concubinage avec la veuve Lepessant, née Achard. Le faux ménage s'était installé à Isigny, au lieu dit le Goulet, dans une petite maison, composée d'une unique chambre et d'un débarras. Devant cette maison se trouve une petite cour clôturée par une barrière. L'accusé, qui touchait une pension annuelle de 4 200 francs de la caisse des retraites des inscrits maritimes, n'avait pas abandonné le métier de marin quoi que son amie touchât également une pension de 1 200 francs, ce qui leur aurait permis de vivre modestement si l'un et l'autre n'avaient pas eu un penchant pour la boisson. 

La veuve Lepessant n'était pas méchante mais ne s'occupait nullement de son ménage, ce qui irritait Gilles lorsqu'il était ivre... Fréquemment des scènes violentes éclataient dans le faux ménage et Gilles frappait sa maîtresse à coups redoublés. Cette dernière avait, daté à plusieurs reprises des traces de coups qu'elle portait à la tête et sur les bras. 

Le 16 juillet, Gilles trouvait sa concubine couchée dans un fossé, le lendemain, il la frappait violemment. Quelques jours plus tard, le 20 du même mois, une discussion plus vive que de coutume, s'éleva entre eux. Gilles se rendit au bourg faire les provisions pour la journée. Il acheta au débit Rauline quatre litres de cidre et un demi-litre d'eau-de-vie. Il rentra vers 9 heures 30, trouva son amie occupée à laver le linge, il se mit à préparer des coques pour leur déjeuner. Au cours du repas, ils consommèrent chacun un litre de cidre et un « petit pot » d'eau-de-vie. La veuve Lepessant se trouva en état d'ivresse, Gilles l'invita à se coucher et lui dit qu'il se rendait à la mer. Revenant sur sa décision et sur les conseils de sa concubine, il se coucha. Une demi-heure plus tard, la femme se leva mais elle tomba et se blessa à la tête. L'accusé voulut l'aider à se redresser, ne pouvant y parvenir, il lui jeta sur le corps le contenu d'un seau d'eau, cette douche n'eut pas le résultat escompté. Il essaya â nouveau de la relever mais il glissa sur le sol mouillé et roula à terre dans la boue, ce qui le fit entrer dans une violente colère. Il enleva alors la ceinture qui retenait son pantalon et en frappa à tour de bras sa concubine qui ne proféra aucune plainte et resta étendue à terre. Puis il la déshabilla mais ne trouvant pas de vêtements pour remplacer ceux qu'il avait enlevés, il la laissa nue sur le sol. Sans s'occuper davantage de sa victime, il se coucha et s'endormit. 

Gilles abandonna le cadavre dans la cour et se rendit à Isigny pour prévenir l'adjoint au maire. Celui-ci était absent et la mairie était fermée. Il se rendit au débit Lerosier où il consomma du cidre et du café additionné d'eau-de-vie, Ce fut ivre et en titubant qu'il alla à la gendarmerie se constituer prisonnier. 

Le médecin-légiste qui a pratiqué l'autopsie a déclaré que l'accusé s'était acharné sur sa victime et que la mort était due aux multiples contusions qu'elle portait sur le crâne. Ces contusions avaient, provoqué une hémorragie fatale. 

Pour se disculper, Gilles a prétendu que sa concubine avait pu se blesser en tombant lorsqu'elle était en état d'ivresse. 

L'accusé est considéré à Isigny comme un alcoolique, il a d'ailleurs été condamné deux fois pour ivresse. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Un mutilé du travail se suicide.  -   M. François Beausire, 61 ans, contremaître à l'usine David-Lebreton, habitant cours Saint-Martin, à Isigny, s'est suicidé en se jetant dans le puits de son jardin. 

A la suite d'un accident, M. Beausire avait subi l'amputation de quatre doigts de la main gauche, et s'en était montré très affecté.  (Source : Le Moniteur du Calvados)   

 

Février 1936  -  Le verglas.  -   Ce matin, nos concitoyens ont eu la: désagréable surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas, produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont devenues plus rapidement praticables à la circulation, les voies des quartiers hauts et les routes, devenues de véritables glis soires, ont été le théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été grave.

Toutefois, en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées.

Les tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de risques. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Une mauvaise mère.  -  Un habitant de la localité remarquait le 10 courant, une femme, jeune qui envoyait mendier dans les maisons voisines de chez lui une fillette de 5 ou 6 ans. Il appela la femme, lui donna cinq francs et la pria de cesser de suite son manège.

La femme remercia, partit... et recommença un peu plus loin. Le brave homme qui l'avait surveillée de loin avisa alors les gendarmes qui mirent fin à ce honteux trafic. La mauvaise mère, Germaine Courage (!), 24 ans, demeurant chez sa mère à Maisy, dut reconnaître qu'elle avait ce jour-là empoché 13 francs et ramassé du pain et du fromage donnés à la petite fille. Elle a été mise n état d'arrestation et l'enfant a été confiée à l'hospice. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  L’application de la semaine de quarante heures.  -  Les organisation patronales et ouvrières se rapportant aux professions suivantes : 

1° Entreprises de manutention dans les ports accessibles ou non aux navires de hautes mer.

2° Aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés, sanatoriums, préventoriums.

Sont priées, conformément aux articles 7 et 9 du Livre II du Code du Travail (modifiés par la loi susvisée du 21 juin 1936, instituant la semaine de quarante heures dans les établissements industriels et commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines souterraines) de faire parvenir leur avis sur les dispositions à introduire dans le décret ci-dessus prévu, en signalant, le cas échéant, les accords intervenus entre les organisations patronales et ouvrières auxquels elles estiment que le décret à intervenir sevrait se référer et en communiquant à cet effet une copie conforme de ces accords. 

Les organisations patronales et ouvrières intéressées devront donner leur avis dans le délai d'un mois.

Leurs communications devront être adressées au Ministère du Travail, Direction du Travail, 127, rue de Grenelle, à Paris (VIIe). Inutile d'affranchir. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Un cycliste tombe sous les roues d’une remorque.  -  Vendredi soir, vers 18 h. 30, un grave accident s'est produit à l'entrée de la ville.  Quatre jeunes gens, employés à l'Arsenal de Cherbourg, suivaient en bicyclette un camion avec remorque chargé de bois en grume. En arrivant en face du garage Lagaye, deux des cyclistes voulurent passer au-delà du camion, mais la place n'étant pas suffisante, ils freinèrent et tombèrent sur la chaussée. L'un d'eux, Robert Plateau, âgé de 18 ans, demeurant à Equeurdreville, roula sous la remorque. Relevé aussitôt, l'infortuné cycliste portait une fracture ouverte du bras droit, le bras gauche était complètement écrasé. 

Le blessé, dont l'état est grave, a été transporté clans une clinique. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Fin de la grève de la laiterie Dupont.  -  La grève de la laiterie Dupont a pris fin hier soir, à la suite d'un arrangement intervenu vers 10 heures, et comportant l'étude d'un contrat collectif du lait à partir du 3 septembre, et la mise en congé payé des ouvriers renvoyés la veille.

Au cours d'une bousculade devant l'hôtel de ville, M. Touchard, inspecteur de police spéciale à Caen, a été blessé par la chute d'une balustrade en fer. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Une grande manifestation paysanne.  -  Les Jeunesses Paysannes du Calvados et la Fédération des Syndicats Agricoles de la région d'Isigny, organisent pour le dimanche 27 septembre, à 14 h. 30, à Isigny, une grande manifestation paysanne au cours de laquelle MM. Legouez, président des Jeunesses Paysannes ; Dessoliers, secrétaire des Jeunesses Paysannes et Henri Dorgères, traiteront le sujet suivant : La profession agricole devant les problèmes sociaux et économiques. 

Tous ceux qui s'intéressent au sort de la paysannerie française, tous ceux qui considèrent que sa prospérité conditionne la prospérité nationale. 

Tous ceux, agriculteurs, propriétaires, ouvriers de la ville et des champs, artisans ruraux, commerçants, petits industriels qui ont à cœur de réaliser une complète union entre toutes les classes productrices du pays, tiendront à prendre part à ce rassemblement rural. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   La réunion paysanne du 27 septembre à Isigny.  -  A l'occasion de la grande manifestation paysanne de dimanche prochain, il est rappelé à toutes les Chemises Vertes du département qu'elles sont obligatoirement convoquées sur le terrain de la réunion à 13 h. 30 (légale) pour recevoir les ordres nécessaires à l'organisation du service d'ordre. 

Aux ouvriers agricoles 

Les ouvriers agricoles ont des raisons pour être en ce moment découragés et se demander ce qu'ils vont devenir en présence de l'augmentation constante du coût de la vie. 

Nous les engageons vivement à assister à la grande réunion paysanne où notre ami Félix Dessoliers viendra spécialement développer les idées sociales du mouvement paysan, nous sommes sûrs que les ouvriers des campagnes trouveront un grand réconfort dans tout le plan social que nous élaborons spécialement pour les ouvriers de la terre qui toujours et partout ont été considérés comme quantité négligeable. 

Nous engageons aussi les employeurs à procurer autant que possible à leurs ouvriers des moyens de locomotion pour se rendre à la réunion. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Du danger de marcher sur le bord d’un quai.  -  On était depuis dimanche soir sans nouvelles de M. Jules Marie, 27 ans, comptable à Isigny. Hier matin on a trouvé son chapeau dans le port d'Isigny. Les recherches aussitôt effectuées ont permis de retrouver le corps de la victime, pris sous une barque ancrée quai Neuf. 

On suppose que trompé par l'obscurité, M. Jules Marie s'est pris les pieds dans les câbles des barques et est tombé à l'eau. (source le M. du C.)

 

Décembre 1936  -   Une nouvelle grève aux usines Dupont.  -  A la suite du renvoi de deux ouvriers, une partie du personnel de la maison Dupont s'est mise en grève et a occupé l'usine. M. Pinel sous-préfet de Bayeux, prévenu, s'est immédiatement rendu à Isigny-sur-Mer, accompagné de M. Couillard, secrétaire général de la sous-préfecture. Il a reçu aussitôt à l'Hôtel de Ville, les délégués des patrons et des ouvriers. Il a également reçu M. Babeur, président de la Fédération Départementale des producteurs de lait, et M. Boulot, président de la Jeunesse Paysanne, qui lui ont signalé le gros préjudice que causait aux cultivateurs l'arrêt du ramassage du lait. Les pourparlers continuent. On ne signale aucun incident jusqu'à présent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Le maire démissionne.  -   Le Conseil Municipal d'Isigny était convoqué, samedi soir, pour sa session légale qui n'avait pu normalement avoir lieu à la suite de difficultés soulevées par M. Hommet, Conseiller Général du canton et Conseiller Municipal de la Ville, qui, bien qu'en faillite, prétendait continuer à siéger, sous prétexte qu'il a porté appel du jugement du Tribunal de Commerce qui a prononcé sa déchéance.

M. Hommet s'étant rendu à la séance, M. Dupont, maire d'Isigny, fort de la loi de 1884 et d'un arrêt du Conseil d'État portant sur un cas analogue à celui de M. Hommet, invita le garde municipal à interdire à ce dernier l'accès de sa place.

M. Hommet, soutenu par quelques amis, refusant de s'incliner, il en résulta un vif incident auquel M. Dupont mit fin en déclarant que désireux d'en finir avec une situation qui n'avait que trop duré, il donnait sa démission de maire.

Ajoutons que M. Hommet, qui professe des opinions dites « avancées », et qui succéda, à l'Assemblée départementale, au docteur Boutrois, de fâcheuse mémoire, fut l'un des trois conseillers généraux qui, le 14 juin, défilèrent à Caen, en tête du cortège du Front- Populaire.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1937  -  Sur la route, un sans-travail tente de se suicider.  -  Les gendarmes d'Isigny-sur-Mer ont trouvé, râlant sur la grand’roule, le nommé Antonio Serra, 32 ans, de nationalité espagnole. 

Serra portait une plaie dans la région du cœur. L'arme, un browning de petit calibre, fut trouvé près de lui. Il habitait Isigny-sur-Mer, depuis six semaines et se trouvait sans travail. 

Le docteur Lehoux. de Trévières, a donné les premiers soins au blessé et l'a fait admettre à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un nouveau marché aux bestiaux.    Le Syndicat d'Initiative d'Isjgny, se faisant l'interprète des commerçants d'Isigny, et des cultivateurs du canton, avait adressé à la municipalité un vœu demandant la création d'un marché de vaches amouillantes, de vaches d’herbage et de porcs. Il n'y a en effet, aucune raison qu'Isigny-sur-Mer, centre d'élevage réputé, doté d'un marché, qui est l'un des mieux agencés de la région, ne possède pas ces marchés, destinés à rendre les plus grands services aux cultivateurs de la région, et à faciliter les transactions entre acheteurs et vendeurs, aussi le Conseil municipal d'Isigny-sur-Mer n'a-t-il pas hésité à répondre à l'appel du Syndicat d'Initiative, en décidant la création de ces marchés. 

Le premier des marchés ( vache amouillantes ) aurait lieu le mercredi 18 août. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1937  -    Un camion-citerne écrase une camionnette .   Un grave accident d'automobile s'est produit route de Paris-Cherbourg, à la sortie d'Isigny-Sur-Mer.

M. J.-B. Bacheley, cultivateur à Longueville, avait arrêté sa camionnette devant la Laiterie Coopérative, sur sa droite.

Mme Bacheley était restée dans la voiture. Au moment où M. Bacheley mettait son moteur en marche, un camion chargé de mazout, du poids de 12 tonnes, appartenant à la société auxiliaire du port de Caen et conduit par le chauffeur Albert Marquer, âgé de 29 ans, se dirigeant vers Cherbourg, dut faire une manœuvre pour éviter un cycliste.

Quoique le camion marchât à très faible allure, un dérapage se produisit, provoqué par l'humidité du sol et malgré les efforts du chauffeur, il vint emboutir la camionnette, qui fut réduite en miettes. On retira Mme Bacheley assez sérieusement blessée et qui était sans connaissance.

Après avoir reçu les soins du docteur Dubost, d'Isigny-sur-Mer, Mme Bacheley a été conduite à son domicile.

M. Bacheley, avait eu juste le temps de se jeter de côté. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -    Une cycliste se noie.   On a trouvé dans une mare profonde, en bordure d'un petit chemin derrière la propriété de M. Grandin, le corps de Mme René Duboisrevenu, née Yvonne Bénard, 19 ans, ménagère, domiciliée à Isigny-sur- Mer, hameau de Neufbourg. 

Mme Duboisrevenu était venue le matin faire ses commissions à Isigny et était repartie à onze heures à bicyclette pour rentrer chez elle. En passant près de la mare, endroit assez dangereux, attendu qu'un petit talus d'environ quinze centimètres sépare seul la chaussée de la mare, on présume que sa machine a dû déraper et que la cycliste est tombée à l'eau. 

C'est grâce à la bicyclette qui était restée accrochée au talus que l'on a retrouvé la victime, dont le corps, après les constatations légales, a été transporté au domicile de la famille. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La patrouille Blériot à Isigny-sur-Mer.  -  L'Aéro-club d'Isigny-sur-Mer, organise, avec le concours de la célèbre patrouille Blériot, une grande manifestation des ailes, le dimanche 8 août. 

La présence de Jérôme Cavalli, un des meilleurs spécialistes mondiaux de haute voltige, survivant du Carré d'As de Vincennes, Lemée, le virtuose de l'acrobatie, Vincent, qui fera une triple descente en parachute, est assurée.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Une fondation religieuse va fêter son centenaire.  -   Les religieuses, de la Miséricorde fêteront le 24 août, à 10 heures, le centenaire de la fondation de leur Institut. Cette cérémonie sera présidée par Mgr Picaud, évêque de Bayeux et Lisieux, qui prononcera un sermon. 

La population d'Isigny-sur-Mer profilera de celte occasion pour témoigner son affection et sa reconnaissante aux dévouées Sœurs garde-malades, qui rendent de si précieux services dans la région. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un cultivateur tué par son attelage.  -  M. Léon Catherine, cultivateur à Cartigny, avait acheté un moteur agricole et était allé le chercher avec une voiture attelée de deux jeunes chevaux. Après avoir pris livraison du moteur, M. Catherine suivait la route de Trévières à Isigny, lorsque, vraisemblablement, les chevaux s'emballèrent et voulurent entrer dans un herbage dont la barrière était restée ouverte. M. Catherine fut coincé entre la voiture et la barrière, et tué sur le coup. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un cycliste grievement blessé par un camion.  -  Une collision s'est produite, rue Émile-Demagny, entre un camion automobile et un cycliste. M. Pignolet, cordonnier à Osmanville.

Le cycliste suivait sa droite, ainsi d'ailleurs que le camion qui se dirigeait vers Bayeux. Le chauffeur de celui-ci, M. Bosi, a déclaré aux gendarmes qu'il a été croisé par un autre camion, et qu'il s'est trouvé serré sur sa gauche, ce qui l'a contraint à obliquer à droite. Il a aussitôt donné un coup de frein, mais le pavé glissant par l'humidité ne lui a pas permis d'immobiliser immédiatement sa voiture. M. Pignolet a eu la cuisse gauche cassée. Il a été transporté à l'Asile Saint-Joseph. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un accident d’automobile fait deux blessés.  -   Un grave accident d'automobile s'est produit à la sortie de la ville, route de Bayeux. Une automobile conduite par M. Lebœuf, cultivateur à Lison, qui venait livrer du beurre à la maison Picard, doubla un attelage et coupa la route pour entrer dans une cour. A ce même montent, une autre automobile, conduite par M. Macé, agent d'assurances à Cherbourg, arrivait vers Isigny. Un choc violent se produisit, la voiture de M. Lebœuf fut prise en plein travers. 

Dans la collision, M. Macé a été blessa au front, M. Lebœuf a reçu une forte commotion. Mme Maria Barbey, qui accompagnait ce dernier, a été sérieusement blessée, notamment à la tête. Après avoir reçu les soins de M. le docteur Touraille, elle a été conduite dans une clinique de Carentan où elle est décédée des suite de ses blessures. 

Les dégâts matériels sont très importants. La gendarmerie d'Isigny a ouvert une enquête pour établir les responsabilités. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Des chasseurs capturent un dauphin, pesant 500 kilos.   -   MM. Désiré Cleret et Robert Loquet chassaient la sauvagiue, dans la baie d'Isigny, lorsque le premier aperçut un squale.

La poursuite lui fut aussitôt donnée et M. Loquet fut assez habile pour arriver à lui tirer, à quatre mètres, une balle dans la tête. En se débattant l'animal faillit à plusieurs reprises faire chavirer la légère embarcation des chasseurs.

Après une longue lutte, et avec l'aide d'amis, le squale fut finalement amené au rivage et de là transporté à Isigny-sur-Mer où de nombreuses personnes vinrent l'admirer.

Il s'agit d'un dauphin, mesurant 4 m. 90 et atteignant le poids respectable de 500 kilos.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938   -   Distinction honorifique.   -   M. René Vacquerie, conseiller de Préfecture honoraire, ancien chef de bureau au ministère des Pensions vient de recevoir la médaille d'or de l'Hygiène publique et d'être promu commandeur de l'ordre de la Santé publique. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938  -  Les sous-officiers de réserve du canton d’Isigny aux îles Saint-Marcouf.  -  Les îles Saint-Marcouf, qu'on aperçoit au large de la côte Est du Cotentin, dans la baie des Veys, sont un lieu d'excursion  peu connu, et c'est dommage. Les sous-officiers de réserve du canton d'Isigny les avaient, eux, choisies pour leur promenade annuelle et n'ont pas eu à le regretter.

Dès le matin, des voitures emmenaient à 

Grandcamp-les-Bains les excursionnistes,  ils furent reçus par M.  Gauthier, président de l'Amicale. Ce fut ensuite l'embarquement.

Le camarade Richard  reçut a bord du beau sloop La « Normandie » le lieutenant Mongeois, président d'honneur, le lieutenant Destors, officier instructeur, le sergent-chef Yvonnet, le sergent major Bouvet, chevalier de la légion d'honneur.  

A  dix  heures,  les  amarres  sont  larguées  et  les  couleurs  hissées  au  grand  mât. 

La  « Normandie » vogue ensuite vers la  haute   mer,   la    traversée s'effectue   joyeusement.  

A  l'arrivée aux îles, c'est l'éparpillement. Bientôt  « la soupe »  sonne. Tout le monde s'installe sur l'herbe autour d'un succulent repas, préparé par le sergent « maître-queux » Lerosier.

Puis ce furent les promenades, les jeux, la pêche, les distractions  les  plus  variées.  Le  repas  du  soir  fut   aussi  copieux    que    celui    du    midi.

Le  retour  s'effectua     dans    les    meilleures  conditions.  La  pluie  ne  réussit   point   à   ralentir   l'ardeur   des  chanteurs,   pas  même  le  concert  improvisé  à  bord    par    MM.    Laurent  et  Yvonnet. 

Avant la dislocation, le  vice-président de l'Amicale se félicita de la bonne journée, qui accusa toute la vitalité des S.O.R. et affirma l'esprit de solidarité et de camaraderie qui les unit.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938 - La tempête sur nos cotes. - La tempête a soufflé avec rage comme en plein hiver. Sur les côtes, la mer s'est jetée à l'assaut des falaises et des digues. Les marins de Port-en-Bessin, Grandcamp-les-Bains, Isigny-sur-Mer, ont été en partie contraints de rester au port. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un malfaiteur tente de cambrioler une bijouterie.   -  Au cours de la nuit, un cambrioleur a tenté de s'introduire dans une bijouterie d'Isigny. Surpris par le propriétaire de celle-ci, M Maksud, alors qu'il attaquait à l'aide d'une scie la porte d'entrée du magasin, le malfaiteur parvint à échapper à un passant, M. Lecouturier, ouvrier boulanger, qui, accouru aux appels du bijoutier, s'était lancé à sa poursuite.

Avant d'entamer l'effraction de la porte du magasin, le cambrioleur avait pénétré, en escaladant une fenêtre de la cuisine, dans l'habitation de M. Maksud, il avait coupé le courant électrique, s'était emparé d'une montre en or et d'un porte-monnaie déposés sur un meuble et avait pris, ses précautions pour pouvoir s'enfuir par une arrière-cour.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Deux personnes subissent un commencement d’asphyxie.   -   On a découvert étendues inanimées sur leur lit, Mme veuve Gustave Pulget, 63 ans, sans profession, et Mlle Simone Pulget, 18 ans, coiffeuse, demeurant ensemble place de la République. Le docteur Dubost, aussitôt appelé, constata la gravité de leur état, et ce n'est qu'après cinquante heures de soins qu'il réussit à leur faire reprendre connaissance. 

Avant de se coucher, Mme Pulget avait laissé une lessiveuse sur un feu de boulets dans une pièce voisine. Au cours de la nuit, la clef du fourneau s'était fermée, provoquant l’accident, qui aurait pu avoir des conséquences tragiques. L'état des deux victimes est sérieux, mais on espère les sauver. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un cordonnier frappe brutalement sa femme.  -  Hier, le jeune Pignolet, âgé de 7 ans, prévenait les gendarmes que son père voulait tuer sa mère.

Les gendarmes se rendirent aussitôt au domicile des époux Pignolet. La porte d'entrée étant verrouillée et des appels au secours retentissant, les gendarmes escaladèrent la fenêtre du premier étage à l'aide d'une échelle et virent Joseph Pignolet, 49 ans, cordonnier, qui tenait à la gorge sa femme serrée entre le lit et le mur. Il la frappait brutalement avec une clef et menaçait de la tuer.

Les agents de l'autorité réussirent à faire lâcher prise à la brute qui retourna alors contre eux sa colère. Un corps à corps s'engagea Pignolet s'étant calmé, les gendarmes se retirèrent mais le cordonnier les suivit dans la rue les menaçant d'un tranchet.

Les gendarmes, après quelques efforts désarmèrent ce violent personnage et l'enfermèrent à la chambre de sûreté de leur caserne. Le cordonnier, qui était ivre, entra de nouveau en furie et frappa un des gendarmes. Il a été, à la suite de ces actes de violence, conduit devant M. le procureur de la République de Bayeux.

Mme Pignolet a déclaré que depuis 20 ans qu'elle est mariée, son mari la rend malheureuse et terrorise son jeune enfant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Trois enfants et une jeune fille qui leur portait secours se noient à Isigny.    Un terrible accident s'est produit ce matin, à Isigny. Vers 10 heures, trois fillettes prenaient un bain de mer, lorsque soudain elles perdirent pied. Aux cris de détresse des malheureuses petites, Mlle Loyer, 19 ans, fille d'un régisseur d'Isigny, excellente nageuse, se porta au secours de celles-ci et réussit, à les rejoindre.

Par malheur, les enfants affolées, se cramponnèrent à elle et paralysèrent ses mouvements. Vainement, Mlle Loyer essaya-t-elle de se dégager des bras qui l'enserraient. Bientôt, elle coulait à pic, entraînant avec elle les trois fillettes.

Les corps devaient être retrouvés peu après. Les efforts tentés pour ranimer les infortunées victimes demeurant sans résultat, il fut fait appel aux pompiers de Caen, qui se rendirent immédiatement à Isigny avec un matériel spécial, mais leur intervention se révéla inutile.

Deux des enfants habitaient Isigny, la troisième fillette était en villégiature dans la localité.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Les obsèques des victimes de la noyade.  -  La population d'Isigny-sur-Mer s'apprête à faire d'émouvantes obsèques aux quatre malheureuses victimes du tragique accident, de jeudi. Ces obsèques auront lieu demain mardi, à 10 heures en l'église Saint-Georges. Les commerçants fermeront leurs boutiques sur le passage du cortège. Les soirées de cinéma et autres ont été décommandées en signe de deuil.

Une seule cérémonie aura lieu pour les quatre jeunes victimes unies dans la mort. Mgr Picaud, évêque de Bayeux, présidera la cérémonie funèbre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Les obsèques des victimes de la noyade d’Isigny.     C’est au milieu d'une assistance considérable qu'ont été célébrées, hier, les obsèques de Mlles Marguerite Leclerc, Simone Pillon, Georgette Merckel et Geneviève Loueslier, victimes de la tragique noyade d'Isigny.

Tous les magasins, sur le passage du cortège funèbre, étaient fermés en signe de deuil. Les barques de la flotte des Hogues portaient leur drapeau en berne.

La levée des corps eut lieu à 9 h. 30, en présence des délégations des conseils municipaux, ayant chacune à leur tête un adjoint.

Précédé d'un nombreux clergé et des enfants des écoles publiques et privées, des patronages des jeunesses catholiques avec leurs bannières, les chars des petites victimes disparaissaient sous les fleurs.

Les familles suivaient derrière chaque char, puis venaient, le Conseil municipal  d'Isigny, ayant à sa tête M. Pierre Dupont, maire, entouré de ses adjoints, les religieuses, les notabilités, parmi lesquelles on remarquait M. Perret, conseiller de Préfecture, représentant M. de Peretti della Rocca, préfet du Calvados, Leboucher, juge de paix, représentait M. Amor, procureur de la République, et Caille, président du Tribunal civil de Bayeux, Boivin-Champeaux et le Comte d'Harcourt, sénateurs du Calvados, Yvonnet, président du Tribunal de Commerce, Laisney, président du Conseil d'arrondissement, les maires du canton, les officiers ministériels, etc....

Les cercueils furent rangés côté à côte dans le transept de l'église qui était comble. La foule débordait dans les rues voisines.

Mgr Picaud, évêque de Bayeux, présidait la cérémonie, assisté de Mgr Adam, vicaire général et du chanoine Angu, supérieur du Collège Sainte-Marie.

Tous les curés du canton, ainsi que plusieurs prêtre de la Manche, et du Calvados, occupaient les stalles.

Avant l'office, Mgr Picaud magnifia la vie chrétienne des victimes et apporta aux familles les consolations de la religion.

Puis la messe fut célébrée par M. l’abbé Lecat, curé-doyen d'Isigny, assisté des curs d'Osmanville et de Lison. L'orgue était tenu par M. l'abbé Le Bohec, curé de Longueville.

Après l’absoute donnée par Mgr Picaud, le cortège se rendit au cimetière, où eut lieu l'inhumation de Mlles Loueslie. Pillon et Leclerc. Le corps de la petite Merckel a été dirigé sur Bois-Colombe, où il sera inhumé.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Œuvres de guerre.  -  Le Journal Officiel publie la déclaration du Comité des œuvres de guerre d'Isigny-sur-Mer. Cet intéressant groupement, qui a pour but de venir en aide aux mobilisés, à leurs familles et à toutes les victimes de la guerre, a déjà envoyé de nombreux colis aux soldats de la région et, pour lui permettre d'intensifier sa bienfaisante action, les dons sont reçus avec reconnaissance.  

 

Mars 1940  -  Fermeture des pâtisseries.  -  Par arrêté préfectoral, il a été décidé qu'à Isigny-sur-Mer les tisseries, confiseries, chocolateries, etc..., ainsi que les rayons ces articles sont vendus devront être fermés chaque semaine les lundi, mardi et vendredi, en raison de ce que le jour de marché a lieu dans cette ville le mercredi.  

 

 Mars 1940  -  Cinq générations vivantes.  -  Chez les époux Lenourichel-Guillot est née une fillette, ce qui porte a cinq les générations vivantes. En effet, la mère du nouvèau-né, Mme Lenourichel née Guillot  - sa grand'mère Mme Louis Gulllot -  sa bisaïeule, Mme Marguerite Dupont et sa trisaïeule, Mme Troisgots, octogénaire, sont tout vivantes.  

 

Mai 1940  -  Sauvetage.  -  M. Pierre Esther, marin-pêcheur, rentrait de la mer et déchargeait son bateau, quand il entendit des appels au secours. Il s'y rendit aussitôt et apprit que le jeune Roger Lévêque,  8 ans, venait de tomber à l'eau et avait coulé. Quelques globules d'air lui indiquèrent où se trouvait l'enfant. Il plongea et fut assez heureux de le saisir entre deux eaux.

L'enfant inanimé, fut monté sur le quai, ou M. Esther se préoccupa de lui faire des tractions en attendant l'arrivée du docteur que l'on était allé chercher en hâte. Le jeune Lévêque put être  ramené à la vie.

Nos compliments au sauveteur qui est déjà titulaire de nombreuses médailles pour faits de ce genre.

 

Juin 1940   -   Il était temps !   -   Des enfants jouaient sur le quai Aristide Briand, à Isigny, quand l'un d'eux, Roger Lévêque, 8 ans, tomba à l'eau et coula aussitôt. Aux cris des témoins, dont aucun ne savait nager, un marin M. Pierre Esther, qui venait de rentrer de la mer, accourut et plongea. Il fut assez heureux pour pouvoir saisir l'enfant, qui était entre  deux eaux, et à le remonter sur le quai. Le gamin, qui était sans connaissance, fut ranimé grâce à d'énergiques tractions rythmiques.

Le vaillant sauveteur, M. Esther, est déjà titulaire de la médaille de sauvetage et de la plaquette de la fondation Carnegie pour actes de courage antérieur.

 

Juin 1940   -   Appel aux automobilistes volontaires.   -   Prière aux propriétaires d'autos, voitures de tourisme, camions et camionnettes pouvant éventuellement aider au service de  l'armée, de se faire connaître à la 3ème compagnie régionale du Train, quartier Claude Decaen, à Caen, téléphone 37 67. Indemnité journalière et essence fournie par l'armée.

 

Juin 1940   -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et  décisions du général commandant la 3ème Région, a pris un arrêté au terme duquel : 1° Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2° Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département.  

 

Juin 1940   -   Au feu !   -   Un incendie s'est déclaré à Isigny, avenue de Bricqueville, dans la fabrique de pompes de MM. Philippe. En quelques instants, les ateliers n'ont plus formé qu'un immense brasier. La salle des fêtes du patronage Saint-Georges, contiguë, actuellement transformée en dortoir des réfugiés, commençait à être atteinte par les flammes quand l'alerte a été donnée.

Les pompiers du bourg ont attaqué le feu avec énergie, préservant d'abord la salle des fêtes. Après deux heures d'efforts, le sinistre était conjuré. Les dégâts sont importants. Les ateliers  ne forment plus que des ruines. La salle des fêtes a légèrement souffert.  

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940  -  Vol d’avoine.  -  Des commis l'ayant averti qu'on lui pillait de l'avoine dans un champ qu'elle possède dans le quartier du Neubourg, Mme Grandin, 26 ans, cultivatrice à Isigny-sur-Mer, quartier du « Goulet », fit exercer une surveillance. C'est ainsi que ses ouvriers surprirent la main dans le sac (c'est bien le cas de le dire), la veuve Martin, 67 ans, sans profession, à Isigny, qui, pour nourrir ses lapins, s'approvisionnait d'avoine dans le champ en question.
Elle a passé des aveux et pour cause, aux gendarmes d'Isigny qui avaient ouvert une enquête.

 

Novembre 1940   -    Une fin solitaire.   -   Des voisins, étonnés de voir rester fermée la maison de M. Pierre Gilles, 72 ans, marin-pêcheur à Isigny, hameau du Goulet, prévinrent le garde  champêtre qui pénétra à l'intérieur. Il trouva le vieillard étendu, mort sur son lit. L'enquête médicale a conclu à une mort naturelle.  

 

Mars 1941    -   Lacération d'affiches.   -   A la suite de lacération d'affiches à Isigny, la sanction suivante a été prise pour cette ville, par la Kreiskommandantur de Bayeux : jusqu’au 2  mars 1941, la circulation sera interdite sur le territoire d'Isigny, entre 19 heures et 6 heures du matin.

La punition sera levée si les coupables de ces actes aussi stupides qu'inutiles sont découverts.  

 

Mars 1941    -   Démissionné....   -   Le préfet vient de déclarer démissionnaire d'office de ses fonctions, M. David, conseiller municipal d'Isigny, qui avait adressé à la préfecture sa démission de conseiller dans une forme qui constituait une manifestation d'hostilité à l'égard de certaines mesures d'ordre gouvernemental, édictées par le Maréchal Pétain, chef de l'État français. 

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux,  ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.  

 

Juillet 1941   -  Un bel acte de sauvetage.   -   A Isigny, deux enfants, Louis et Albert Havin, 6 et 8 ans, jouaient sur le quai, lorsqu'en voulant jeter une pierre le plus jeune tomba à l'eau. En essayant de le retenir, son frère le suivit dans sa chute.

M. André Aubert, 38 ans, marin-pêcheur, père de deux enfants, qui se trouvait devant sa porte, se précipita et, sans même ôter ses effets, se jeta à la mer. Après de sérieux efforts, il réussit à ramener les deux enfants sains et saufs, mais il était temps, car le petit Louis était sur le point de couler.

Toutes nos félicitations à. M. André Aubert, dont la courageuse intervention a sauvé deux vies.  

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se  présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de pêche par  les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La pêche ne peut être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.

 

Mai 1943   -   Faits divers.   -    Dimanche dernier, M. Charles Chardon, 39 ans, patron pêcheur à Grandcamp, qui se trouvait à Isigny, s'apprêtait à regagner sa barque quand, à la suite d'un faux mouvement, croit-on, il tomba du haut du quai pour venir s'abîmer dans son bateau où il resta inanimé. Alerté, un médecin arriva avec le matériel de sauvetage, mais tous les soins furent inutiles : Le malheureux avait succombé à une fracture du crâne. 

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -  M. Delarue, 21 ans, ouvrier agricole à Isigny, avait demandé à un chauffeur de camion de le conduire jusqu'à Cardonville. Celui-ci ayant refusé, M. Delarue monta à l'arrière du véhicule mais lorsqu'il voulut descendre, il s'accrocha le pied dans la roue jumelée et fut traîné durant plusieurs mètres. La victime ayant la jambe gauche broyée, expira peu après. M, Delarue était marié et. père de trois enfants.

 

Juin 1944   -  Un croiseur, un contre-torpilleur et deux bateaux de débarquement coulés au large du Cotentin.  -  Dans la nuit du 7 au 8 juin, des vedettes rapides ont coulé un croiseur et un contre-torpilleur ennemis, au large de la côte orientale de la presqu'île du Cotentin. Un autre contre-torpilleur et un bateau de débarquement ayant un chargement de chars blindés ont été gravement endommagés par des torpilles.

La nuit dernière, nos vedettes rapides ont, dans les mêmes parages, coulé deux grands bateaux de débarquement jaugeant ensemble 9 200 tonnes, qui faisaient partie d'une formation navale ennemie.

La flotte de débarquement ennemie continue de subir sans cesse de lourdes pertes, du fait de nos barrages de mines.

L'aviation a également poursuivi avec de beaux résultats ses attaques contre la flotte de débarquement ennemie, avec des formations d'avions de combat et d'assaut. Elle a coulé le 7 juin et dans la nuit du 7 au 8 six navires de transport, jaugeant au total 38 000 tonnes, et un bateau de débarquement. En outre, quatre bâtiments de transport, jaugeant ensemble plus de 30 000 tonnes, et huit bateaux spéciaux de débarquement ont été gravement endommagés. Un croiseur lourd et deux croiseurs légers ont été atteints par les bombes.

Les chasseurs et la D. C. A. ont abattu 45 avions ennemis. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944  -  Le débarquement.  -  Détruite à plus de 60 % par deux vagues de bombardements le 8 juin 1944, Isigny fut presque entièrement reconstruite. Le général de Gaulle rendit visite à ses habitants le 14 juin 1944 et le 16 juin 1946.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Mars 1945  -  Un hommage au gouverneur Dewey.  -  Le Conseil municipal d’Isigny a , au cours de sa dernière réunion, voté une motion de gratitude et de reconnaissance à l’adresse de  M. le Gouverneur Dewey, à qui il a conféré le titre de citoyen d’honneur d’Isigny-sur-Mer. Dans cette séance a décidé l’affiliation de la commune au Syndicat départemental des communes sinistrées.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  L’écharpe tricolore.  -  M. Eugène Langlois a été nommé maire d’Isigny, MM. Paul Constantin et Ernest Bouvet ont été désignés comme adjoints.  (Source : Le Bonhomme  Libre)

 

Mars 1945  -  Une juste récompense.  -  Le Maréchal des Logis-chef de gendarmerie Jean-Louis Moulin, commandant la brigade d’Isigny, vient d’être cité à l’ordre de la 2e Légion pour sa  courageuse attitude lors des bombardements du 8 juin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un bel exemple d’entr’aide fraternelle.  -  Une somme de 720 000 francs recueillie dans le canton d’isigny, va être repartie entre toutes les communes sinistrées de celui-ci. Les fonds ont été envoyés aux receveurs municipaux, chaque conseil municipal décidera des modalités de la répartition. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1945  -  Ne pénétrez pas dans les dépôts de matériel militaire !   -  Le commandant de la place d’Isigny rappelle à la population que les dépôts de matériel, même non gardés, sont  interdits au public. Les patrouilles volantes de surveillance ont reçu des ordres formels de tirer sur quiconque y pénétrerait et, notamment, sur le champ de courses. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Générosité.  -  Les propriétaire du manége Camors qui séjourna à isigny pendant une quinzaine a remis au maire de la ville une sommes de 5 000 francs pour les sinistrés.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  La reconstruction.  -  Grâce au zèle de la municipalité, Isigny ce relève de ses ruines.

Nous apprenons que la première tranche de travaux provisoires portant sur la remise en état de 20 immeubles, se poursuit activement. On prévoit déjà qu’une deuxième tranche de 30 autres maisons sera terminée pour le 30 septembre. Enfin, trois grands baraquement permettront bientôt d’abriter neuf familles. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Vœu sur la suppression de la région.  -  Considérant que la région est une création de Vichy qui constitue un intermédiaire inutile et coûteux entre le département et le pouvoir central.

Considérant que ladite région ne répond pas à la situation économique et sociale des départements qui la composent : le Calvados, la Manche et l'Orne n'ayant pas les mêmes intérêts que la Seine Inférieure et l'Eure.

Considérant que cette anomalie se retrouve dans la plupart des régions. Tout en rendant cependant hommage à la personnalité du commissaire régional,

Le conseil général demande la suppression de la région pour les motifs ci-dessus. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Travaux de consolidation de la digue entre Isigny et le confluent Aure et Vire.  -  Le conseil général du département du Calvados émet le vœu suivant : L'extrême urgence qu'il y a à entreprendre des travaux de consolidation à la digue rive droite de l'Aure, entre Isigny et le confluent Aure et Vire.

A la dernière marée, cette digue s'est avérée manifestement faible et qu'il est à craindre qu'elle ne puisse résister à la prochaine marée (20 novembre) si d'ici là elle n'est pas considérablement renforcée.

Le département du Calvados et en particulier le canton d'Isigny verront immergés plus de 2 000 ha de terrains de haute valeur, ce qui serait un désastre sans pareil ?

Demande instamment et rapidement que le conseil général lance d'urgence un S.O.S. à M. le Préfet du Calvados, pour que ces travaux soient entrepris avec la plus grande rapidité et avant la grande marée pour consolider cette digue et épargner un nouveau désastre à ce département.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Une nouvelle victime du nazisme.   -   Nous apprenons le décès au camp de Dachau, de M. Raymond Le Barilly, charcutier à Isigny-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’édilité d’Isigny au travail.   -  Le Conseil municipal d’Isigny-sur-Mer s’est réuni sous la présidence de M. le docteur Touraille qui a souhaité la bienvenue à M. Louis Villain, conseillé municipal, rentré de captivité. Les tarifs des droits de place, rétablis sur les foires et marchés, ont été révisés et ajustés sur ceux de Bayeux.

A l’unanimité, l’assemblée a adopté les propositions de la Commission scolaire relative à la réouverture et au prix des repas de la cantine. Ont été ensuite votés : Les fonds nécessaires au paiement de la moto-pompe et d’une échelle de 18 mètres destinées au service d’incendie ; le rappel de supplément de traitement familial à des employés chargés de famille ; une  subvention de 1 000 francs au comité franco-américain pour l’érection d’un monument de la Paix à New-York.

Le Conseil a émis le vœu que les enfants de l’école soient convenablement chaussés ; M . le maire a reçu mandat de procéder, sans attendre à des distributions de bons, avec ou sans l’accord des pouvoirs supérieurs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Versailles au secours d’Isigny.   -  La ville de Versailles a accordé son parrainage à la ville d’Isigny particulièrement éprouvée lors du bombardement allié du 6 juin 1944.

Dans le but de recueillir une somme importante destinée à secourir nos compatriotes sinistrés, la municipalité a décidé d’organiser diverses manifestations dans le parc du château les 18,  24 et 25 novembre. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Après la catastrophe d’Asnières.   -  Chargé d’enquêter sur la catastrophe d’Asnières, M. le général Lee, de l’aviation américaine, a terminé son inspection en   parcourant les localités de la région où sont entreposées les munitions.

Un plan d’enlèvement accéléré de ce dangereux matériel a été établi, ce qui ne mourra être noyé dans les ports d’Isigny et de Grandcamp sera détruit, par explosions fractionnées, sur la  plage entre Saint-Laurent et Fierville. Contrairement a ce qui avait été prévu, il n’est plus question d’ordonner l’évacuation de trois villages.

Nous pouvons être certain que les mesures arrêtées par nos alliés, avec la collaboration des autorités françaises, seront activement menées et entourées de toutes les garanties de sécurité. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Où il y a de la gêne.  -  Au croisement de la route de Caen, à Isigny, l’automobile de M. Chaussat, domicilié à Littry, a été abordée par un camion de l’armée américaine que pilotait un prisonnier allemand. La voiture de M. Chaussat a subi d’important dégâts, par bonheur, son conducteur n’a pas été blessé. Il serait grand temps de rappeler à MM. Les Fritz que  la chaussée ne leur appartient plus et de les employer à d’autres travaux. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Une série rouge. -  Dans la nuit de vendredi à samedi, le feu a entièrement détruit une écurie dépendant du château de Barbeville Les dégâts s’élèvent à 500 000 fr. La gendarmerie enquête sur les causes du sinistre. Toute idée de malveillance paraît devoir être écartée.

  -  Autre incendie à Isigny, au domicile de Mme Vve Pierre, demeurant, rue de Cherbourg. Activé par un vent violent, le feu, qui avait pris naissance dans une buanderie voisine de  l’habitation menaça rapidement celle-ci qui ne fut préservée que grâce à l’intervention rapide des pompiers. A signaler le geste généreux de ces derniers qui ont spontanément abandonné au profit de Mme Pierre, une part de leur indemnité de service.

  -  Enfin, un commencement d’incendie s’est déclaré, également à Isigny, dans la buanderie du logement du Directeur de l’école des garçons. Des ouvriers travaillant à proximité  accoururent et parvinrent à maîtriser le feu. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  La protection contre les explosifs.  -  Émus par la fréquence des accidents par suite de la manipulation imprudente d’engins de guerre et de munitions abandonnés à travers la campagne, accidents dont des enfants sont principalement les victimes, plusieurs maires de la région d’Isigny, à l’instigation de M. Belhache, d’Osmanville, ont demandé que des  mesures soient rapidement prises pour hâter l’enlèvement des explosifs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  La lutte contre les inondations.  -  Des travaux sont en cours pour éviter la rupture des digues de l’Aure, entre le chenal et Isigny. Le conseiller général et les maires d’Isigny et Osmanville, iront sur place vérifier les progrès de ceux-ci. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  Un camion dans une devanture.  -  Par suite d’un dérapage, un camion venant de Cherbourg est monté sur le trottoir de la rue Demagny, à Isigny, et a défoncé la devanture de la boucherie Allix. Un passant, M. Charles Jeanne, cantonnier de la ville, a été heurté par le véhicule et grièvement blessé à la tête et aux mains. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Une distinction méritée.  -  M. François Hue, de la 1er division d’infanterie motorisée, fils de Mme Lepleux, gardienne du cimetière d’Isigny, a reçu la médaille des évadés,  avec la citation suivante :

« Déjà cité par ordre général en date du 26 septembre 1942, du commandant en chef des Forces Françaises Libres du Moyen-Orient. Fait prisonnier le 27 mai 1942 au cours d’une mission  entre Bir Hakeim et Bir-Ben-Maades. A profité du nettoyage d’une colonne par l’aviation alliée pour s’évader. A réussi à rejoindre les lignes britanniques malgré une blessure. Reste pour ses camarades un exemple de courage et de sang-froid ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Le souvenir du colonel Peter Dewey.  -  Le sénateur américain Charley Dewey et Mme Dewey, qui résident actuellement à Longues-sur-Mer, prés Bayeux, ont été reçus par la municipalité et la population d’Isigny, dont ils sont les bienfaiteurs.

Le docteur Touraille, maire, a remis au sénateur Dewey le texte de la délibération du Conseil Municipal apr laquelle la population adopte et reconnaît comme un de ses enfants, le colonel Peter Dewey, fils du sénateur, mort au champ d’honneur en indochine. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Une réunion des maires du canton d’Isigny.  -  M. Boivin-Champeaux, président du Conseil général, s’est rendu à Isigny où il s’est entretenu avec les maires du canton des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions. Les problèmes que posent la reconstruction, le relogement des sinistrés, la défense contre la mer et l’accélération des travaux de déminage et de désobusage ont donné lieu à un intéressant échange de vues. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Sinistrés, attention !  -  C’est le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en ce qui  concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.

Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de la Reconstruction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Le relogement à Isigny.  -  Accompagné de M. le sous-préfet de Bayeux et de plusieurs ingénieurs de la Reconstruction, M. Jacquier, secrétaire général de la Préfecture, s’est rendu à Isigny pour examiner, avec la municipalité et le président du Syndicat des Sinistré, les différents problèmes intéressant le relogement.

On annonce la construction de 19 nouveaux logements qui pourraient, paraît-il, être habités dés la fin du mois prochain. Acceptons-en l’augure. Parmi les autres questions à l’ordre du jour  figuraient : l’achèvement rapide des réparations en cours, l’aménagement de la salle des fêtes, la construction de la nouvelle voirie dans le terrain Samson, l’adduction d’eau dans les  nouveaux quartiers et les mesures à prendre pour protéger certains baraquements contre le froid. Les officiels ont visité les travaux en cours. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Une bonne nouvelle pour nos marins.  -  Le préfet du Calvados vient d’informer M. Belhache, conseiller général, qu’il a donné des ordres pour que des bouées soient  placées sur les épaves situées à l’entrée du port d’Isigny. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -   La reconstruction du pont des Veys.     Le préfet du Calvados a pris un arrêté interdisant temporairement la circulation des véhicules et des piétons pour des raisons de sécurisation publique. Pendant la période des travaux, celle-ci sera assurée de nuit et de jour, pour la traversée de la Vire, au moyen d’un ouvrage provisoire établi prés et à l’aval du pont des Veys.

Le passage sera interdit aux véhicules d’un poids total supérieur à 40 tonnes. Deux véhicules ne pourront pas franchir en même temps l’ouvrage provisoire. La vitesse ne devra pas dépasser 10 km à l’heure. Les véhicules empruntant la direction de Cherbourg – Paris auront la priorité de passage sur ceux empruntant la direction Paris – Cherbourg.

La circulation sera réglementée le jour par un gardien, la nuit, un feu vert et un feu rouge indiqueront alternativement, à intervalles réguliers, l’ouverture et la fermeture dans chaque sens de la circulation. Aucun véhicule ne devra franchir l’ouvrage provisoire si le feu rouge placé à l’extrémité n’est pas allumé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Dans la marine militaire.    Le capitaine de frégate Charles Touraille, officier de la Légion d’Honneur, commandant la base de Mimizan, vient d’être appelé au  commandement du croiseur « Le Malin », de l’escadre de la Méditerranée.

Le commandant Touraille est le fils du docteur Touraille, maire d’Isigny. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    L’hommage des cheminots d’isigny.    Une pieuse manifestation s’est déroulée, place de la gare, à Isigny, en hommage à la mémoire du cheminot Jules Bernard, qui trouva la mort au cours du bombardement du 8 juin 1944. Devant la plaque rappelant le souvenir du disparu et que dévoila M. le docteur Touraille, maire de la ville. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Un avion atterrit dans les marais d’Isigny.    En difficulté au-dessus de la Manche, un avion qui se rendait en Angleterre a du rebrousser chemin et fait un   atterrissage forcé dans les polders. Craignant  un accident, M. Decaumont se porta sur les lieux avec son bateau. L’appareil, piloté par M. de Narbonne, qui était accompagné d’un  ingénieur  anglais, avait pu se poser normalement sur un terrain difficile. Dans la soirée l’équipage poursuivait son voyage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Nos braves.  -  Par décision du Ministre de la Marine, M. Jean Boutrois, d’Isigny, quartier-maître radio, a obtenu la médaille colonial avec agrafe « Extrême-Orient ». (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Deux incendies ravagent la même ferme.  -  Vers 5 hg. Du matin, un feu s’est déclaré dans une grange de la ferme de M. R. Dupont à Isigny. Les pompiers parvinrent à arracher aux flammes une dizaine de milliers de bottes de foin.

A 13 h. 30, un nouvel incendie éclatait soudainement dans un autre bâtiment, à 50 mètres du premier et à contre-vent. Le lieutenant Duchesne et l’adjudant Suzanne firent remettre en action les engins qui étaient restés sur place.

Malgré les risques les pompiers pénétrèrent dans le bâtiment et arrivèrent à sauvaient une soixantaine de porcs qui s’y trouvaient. Des équipes de surveillance restèrent sur les lieux jusqu’au lendemain matin.

Les dégâts sont très importants. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1948   -   Une mort suspecte.   -   Atteinte depuis quelques jours d’une grippe en apparence bénigne, Mlle Janine Corchet, 17 ans, demeurant rue Delaunay, à Isigny, s’était alitée. Le lendemain, ses parents constatèrent qu’elle ne donnait plus signe de vie.

Deux médecins ayant refusé le permis d’inhumer, les autorités chargèrent le docteur Quesnel de procéder à l’autopsie du corps de la jeune fille. Le médecin a conclu a une more consécutive à un arrêt du cœur.

M. Lenormand, 66 ans, rue des teinturiers à Bayeux, a été trouvé mort sur le palier de son appartement par un voisin, M. Charles Bouttreul

Le sexagénaire avait succombé à une congestion.  (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1948  -   Une distinction méritée.   -  Le Secrétariat au Ravitaillement de la Présidence du Conseil a attribué une médaille d’argent à M. André Galliot, président de la Commission d'achat, du ravitaillement général à Isigny, récompensant ainsi la façon équitable et patriotique dont ce président de commission a rempli ses fonction dans des circonstances constamment difficiles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Et si je l'aime, prends garde à toi .   -  La jeune Le P......., 17 ans, employée de laiterie à Isigny, recevait au domicile de ses parents son fiancé, un militaire américain. Mme Terness Armande, 53 ans, ménagère, qui est mit à la porte le soldat allié.

La jeune fille, avec vexée de voir son amoureux éconduit, se précipita sur elle et lui porta un coup de poing sous l’œil gauche. Mme Terness a déposé une plainte contre son irascible belle-fille qui prétend de son côté, n'avoir fait que la bousculer en se défendant, alors que la belle-maman la tirait par les cheveux. Le militaire, lui, ne voulant pas d'histoire, avait repris la route. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une cueillette qui s'impose d'urgence.   -  L'autre nuit, par brume épaisse une barque d'Isigny, « Les Trois Frères », montée par MM. Louis Ferdriel, son fils et M. Gustave Duchesne, a heurté sous Gefosse, une « asperge Rommel » et s'est enfermée sur celle-ci.

La voie d'eau aveuglée tant bien que mal, il fallut que l'équipage pompât à pendant deux heures pour maintenir à flot l'embarcation qui fut enfin prise en remorque par deux autres barques et ramenée au port.

Quand se décidera-t-on à débarrasser le littoral de nombreuses « asperges » et des chevaux de frise qui s’y trouve encore. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Le retour des cendre d'un héros.   -  Isigny a fait d'émouvantes obsèques à la dépouille du soldat Maurice Girard tombé glorieusement à l'âge de 21 ans devant Dunkerque.

Au cours de la cérémonie funèbre, M. l'abbé Hamon, curé-doyen, exalta le sacrifice du disparu.

Un long cortège comprenant notamment une délégation de la municipalité et les représentants des sociétés locales gagna ensuite le cimetière. Dans une éloquente allocution le docteur Touraille, maire, invita la jeunesse a demeurer fidèle à l'idéal pour lequel Maurice Girard, fils de la grande famille des marins des Hoques, a donné sa vie. Durant les obsèques, les barques au port avaient mis leurs pavillons en berne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   La municipalité de Versailles à isigny.   -  Accompagné de ses adjoints, M. Mignot, maire de Versailles sera dimanche l'hôte d’Isigny.

Accueilli, à 15 h. par le docteur Touraille, maire, qui lui présentera le Conseil municipal et le Comité des sinistrés, M. Mignot procèdera à l'inauguration de l'avenue de Versailles et de l'hospice.

l'Union Musicale prêtera son concours à ces cérémonies. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1948   -   Les volontaires du débarquement à isigny.   -  Isigny a reçu l'Amicale des engagés volontaires de la 1er unité française de débarquement en Normandie, dont c'était la première manifestation officielle. Cette manifestation était présidée par l’ancien commandant de l'unité le Colonel Boutet, venu spécialement d'Allemagne.

Le matin une manifestation a eu lieu au monument aux morts. Les sapeurs-pompiers, montaient une garde d'honneur autour du monument, face auquel étaient rangés les drapeaux des médaillés militaires de la F.N.C.R., des anciens P.G., des Invalides de la grande guerre, du fanion de la préparation militaire. l'Union Musicale à exécuté les sonneries réglementaires et clos la cérémonie par la Marseillaise.

On se rendit ensuite en cortège au calvaire du cimetière, où des fleurs furent déposées. À l'issue d'un banquet servi à l'hôtel de l'Espérance et auquel assistait le docteur Touraille, maire d’Isigny, le colonel Boutet, salua le souvenir des disparus, donna des nouvelles des absents, et adressa un vibrant appelle à l'union.

L'assemblée générale de l'Amicale terminale la journée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le danger des paris.   -   Un colporteur algérien, Amar Bedek, proposait l'autre jour ça marchandise à des clients du café Couture, à Isigny.

Un pari s'engagea avec l’un d’eux. M. Théodore Marie, équarrisseur, à Deux Jumeaux. Il s'agissait de rompre une ceinture, le perdant devait payer une tournée générale. M. Marie n'ayant pu y parvenir prétexta qu'il avait été empêché d'achever sa tentative. L'arabe n’en réclamant pas moins l'exécution du pari, une bagarre s’ensuivit. Battu et pas content Bedek a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un drame en mer.   -   En pleine nuit, le bateau de pêche « Maurice-Marcel », appartenant à M. Pierre Arache d’Isigny et allant de Ouistreham vers Dieppe a été gravement endommagé par une mine au large de Deauville.

L'engin ramené dans le chalut, a fait explosion, démolissant la chambre des machines, les bacs à mazout et la passerelle.

Pris en remorque par la barque de pêche de M. Tougard, de Trouville, le chalutier put gagner le port. Au cours de la manœuvre, la remorque s'étant brisée, le patron trouvillais fut précipité à la mer et a été atteint d'une fracture de plusieurs côtes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un accident à Isigny.  -  Une voiture hippomobile conduite par M. Pesquet, de Neuilly-la-Forêt, à renversé Mme veuve Augustine Martin, 73 ans, demeurant à Isigny, hameau du Neufbourg. La septuagénaire a été admise à l'hôpital de Bayeux. Les blessures dont elle a été atteinte de sont pas grave.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Un échange de mauvais procédés.   -   Vivant séparée de son mari depuis quelques années, Mme Lepetit, 23 ans, marchande de moules à Isigny, rencontrait celui-ci l'autre jour comme il descendait du car de Bayeux.

André Lepetit, 33 ans, ouvrier d'usine à Paris, se jeta alors sur son épouse qu'il frappa à coup de poings et de pieds. S’armant d’un caillou, Mme Lepetit riposta en lançant le projectile au visage de son mari. Un coiffeur de la localité, M. Gérard, réussit à calmer les antagonistes. Mme Lepetit n'en a pas moins porté plainte contre son époux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un terrassier tente tuer sa femme.   -   Mme Adrienne Cosne, 40 ans, domestique au service de M. Pasquet, cultivateur à Isigny, était occupée à traire dans un herbage lorsque survint son mari, Camille Cosne, terrassier, même localité, dont elle vie séparée depuis trois mois, et qui fréquemment lui cherche querelle.

Après avoir injurié sa femme, Cosne lui porta des coups de pied, puis s'armant d'un couteau, l’en frappa à deux reprises la blessant au bras gauche.

Poursuivie par l'énergumène qui criait : « c'est ton dernier jour, il faut que je te tue ! Je vais te couper le cou ! » Mme Cosne s'enfuit et put s'échapper à la fureur de son dangereux époux.

Cosne sera traduit en justice pour coups blessures et menaces de mort. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les exploits d'un bandit de grands chemins.   -   Le malfaiteur qui détroussa la semaine dernière de 40 000 fr. à Mme Maurice Charles, cultivatrice à Isigny, vient de se signaler par de nouveaux exploits.

Abordant sur la route, Mme Marie Viel, 77 ans, de Colombières, qui revenait du marché de Trevières, il s'empara de son sac à provisions sous la menace d'un revolver. Le lendemain, près de Nonant, ce fut le tour d'une cultivatrice de cette commune, Mme Deschamps, 20 ans, à laquelle le malfaiteur arracha également un sac renfermant des victuailles et une somme de 15 000 francs.

Les gendarmes de la région recherchent activement le bandit dont ils possèdent le signalement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une combinaison.   -   Mme Aubril Marguerite, 36 ans, ménagère à isigny, rentrait à son domicile portant sous le bras 3 pains et un paquet contenant une combinaison. De retour chez elle, elle constata qu'elle avait perdu la « combinaison » en cours de route. Elle fit demi-tour, mais ne la retrouva pas. Elle alla porter plainte à la gendarmerie et précisa qu'elle n'avait rencontré sur son chemin qu'une seule personne, la dame Lasnoy Madeleine, 37 ans, domiciliée au hameau de Neubourg, près d'Isigny.

Les gendarmes se rendirent au domicile de celle-ci qui protesta et demanda aux gendarmes de visiter son appartement afin de se rendre compte de sa bonne foi. Les gendarmes la prirent au mot et..., découvrirent la combinaison de Mme Aubril dans une commode.

La femme Lasnoy déclara alors qu'elle n'avait pas l'intention de voler Mme Aubril mais simplement « de la faire enrager ». Procès-verbal a été dressé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le voleur ne manquait pas d'audace.  -   Les gendarmes d’Isigny étaient informés que M. Blonquit, chef de chantier à l'entreprise Barge, pensionnaire d'un restaurant de la ville, qu'une somme de 10 000 francs avait disparu d'une valise placée dans sa chambre.

Dans le même temps, un nommé Eugène Leroy, 26 ans, mécanicien chez un garagiste, se prétendait victime d'un vol de 6 000 francs. Les explications de ce dernier parurent si suspectes à la maréchaussée qu’un interrogatoire serré devais l'amener à reconnaître le vol commis au préjudice de M. Blonquit.

Quant à celui de 6 000 francs, il était destiné à égarer les soupçons des enquêteurs. Le larcin a été retrouvé caché dans une brique creuse d'un mur. Leroy qui se livrait au trafic clandestin de beurre n'a pas fini d'avoir des ennuis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Croissez et multipliez.   -   Un onzième enfant vient de naître au foyer de Mme et M. Ambroise-Laurence, d'Isigny.

Le nouveau-né aura pour marraine Mme Mignot, épouse du maire de Versailles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un « Business man ».   -   Les gendarmes ont intercepté en gare d'Isigny un colis expédié par un sujet américain, Arthur Zoref, 29 ans, comptable au camp de Saint-Hilaire-Petitville, expédié à un correspondant de Merlebach (Meurthe-et-Moselle). Le colis d'une valeur de 10 000 fr. renfermait : 3 kilos de sucre, un paquet de tapioca, quatre de pippermint, dix de macaroni, sept boites de chocolat et, trois tablettes de 225 grammes.

On présume que ces marchandises étaient destinées au marché noir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Les « récupérateurs ».  -  Thomas Marcel, 48 ans, manœuvre à Isigny, a été surpris alors qu'en compagnie de son fils il dérobait de la ferraille appartenant à M. Serre, demeurant Hôtel de la gare, à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -   Ou il y a de la gêne...  -  M. Gabriel Gagneur, 75 ans, cantonnier, rue du Docteur-Boutrois à isigny, a constaté la disparition de 9 mètres de doublure de rideaux d'une valeur de 2 000 francs après le départ de son locataire. M. René Lévêque, 31 ans, maçon qui proteste de son innocence. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Une affaire de marché noir.   -   Les gendarmes de Ryes avaient à peine tiré au clair l’affaire de Bazenville que leurs collègues d’Isigny signalaient à leur tour la découverte d’un « pot au beurre » plus important. Exploitant depuis 1946, à Isigny, rue de Cherbourg, un commerce de grossiste en beurre, Élise Chapuis née Rebert, 43 ans, s'intéressait au marché parallèle. Ce fut pour commencer des envois hebdomadaires par la poste, d’une dizaine de colis de 2 kilos à destination de la région parisienne et du Midi. Ces derniers temps le chiffre des envois atteignait 40 kilos. Pour 1948 on estime à 5 tonnes la quantité de beurre détournée du marché régulier, revendue 550 fr le kilo, port et emballage en sus. La négociante s'est refusée à indiquer les noms de ses fournisseurs et a indiqué qu'elle s'était livrée au marché noir « afin de pouvoir payer ses impôts »

Déféré au parquet de Bayeux avec son mari, Victor Chapuis, 43 ans, originaire de Lausanne (Suisse), chef d'entretien à la laiterie Dupont, les deux époux ont pris le chemin de la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton d'Isigny : Isigny-sur-Mer (R) ; Asnières-en-Bessin (R) ; La Cambe (R) ; Grandcamp-les-Bains (R) ; Maissy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1949   -   Une vache a été volée.   -   Une vache d'une valeur de 100 000 francs a été volée dans un herbage au préjudice de M. Louis Heurteaux, cultivateur à Isigny, hameau de Ruplley. On a jusqu'ici vainement recherché de malfaiteur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Des gendarmes félicités.   -  Des témoignages de satisfaction ont été accordés aux militaires de la section de gendarmerie de Bayeux dont les noms suivent pour leur activité dans la découverte des récentes affaires de beurre et de faux bons d'essence.

-   Félicitations du colonel commandant la Légion : Maréchal-des-logis-chef Meignan de Ryes ; gendarme Courbez de Port-en-Bessin.

-   Félicitations du chef d'escadron commandant la compagnie : Adjudant Guilbaut, d'Isigny ; maréchal-des-logis-chef Deixonne, de Trevières ; gendarme Lebacheley, d'Isigny ; gendarme Nicolas de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Isigny honore ses bienfaiteurs.   -   La municipalité d’Isigny à conféré le titre de « citoyens d'honneur » à M. Ziwès, préfet de Seine-et-Oise et Mignot, maire de Versailles, marraine de la cité sinistrée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Pauvre bête !   -    M. Ferdinand Laurent, électricien à Isigny, rue des Canadiens, a trouvé, à proximité de son domicile, le cadavre de son chien. L'animal avait été empoisonné à l'aide de strychnine déposée sur un morceau de viande. Plainte a été porté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   L'addition.   -   Condamné à une amende de 12 800 francs pour outrages publics à la pudeur, Georges Dohal, 39 ans, manœuvre, n’ayant pu acquitter sa dette, a été invité par les gendarmes d'Isigny à purger une contrainte par corps de 40 jours de prison à la maison d'arrêt de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Une assemblée générale des sinistrés d’Isigny.   -   Elle a eu lieu sous la présidence de M. Yvonnet qui signala que 173 dossiers commerciaux, mobiliers et immobiliers avaient été constitués et montra les résultats acquis depuis que M. Lair a assumé les fonctions de secrétaire du groupement.

L'orateur fit appel à la compréhension des adhérents pour qu'ils fournissent, dans leur intérêt, les renseignements qui leur sont demandés.

Un débat sur la question des priorités souleva certaines critiques. L'assemblée a décidé de porter la cotisation syndicale annuelle à 200 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Un puisatier enseveli par un éboulement.   -   M. Gaston Michel, puisatier à Isigny, vérifiait un puits à l'école des Veys lorsqu'un éboulement se produisit l'ensevelissant sous 10 tonnes de moellons.

Après 8 heures d'un travail acharné, les pompiers d'Isigny et de Carentan réussirent à retirer M. Michel qui en a été quitte pour une fracture de la jambe gauche. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Les voleurs ne craignaient pas leur peine.   -   Un vol de 285 kg de plomb et de 90 kg de bronze représentant une valeur d'environ 60 000 frs a été commis sur un chantier de la latterie Dupont, à Isigny, au préJudice de l'entreprise Gatbois, de Paris. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un camion militaire heurte un mur à Isigny.   -   A la suite d'un dérapage un camion faisant partie d'un convoi militaire, après avoir monté sur le trottoir et fauché au passage une borne-fontaine, est allé s'écraser contre le mur d'un immeuble en saillie, à proximité du magasin de M. Lesieur. électricien.

Grièvement blessé le conducteur du véhicule reçut les premiers soins du docteur Dubose puis fut transporté à la clinique du docteur Jeanne, à Carentan. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   In Mémoriam.   -   Devant une assistance nombreuse, parmi laquelle on remarquait M. le docteur Touraille, maire ; мм. Brisset et Lion, adjoints au maire des conseillers municipaux ; M. Denis, chef de gare ; les présidents avec drapeaux et délégations de la F.N.C.R. de l'U.N.C., des Prisonniers de guerre, a eu lieu en l'église d'Isigny, un service à la mémoire de M. Paul Béchet, mort torturé par les miliciens.

Au cours de l'office, M. l'abbé Hamon, curé-doyen, a retracé la vie de sacrifice de Paul Béchet, un des pionniers de la résistance du rail, sous-lieutenant F.F.I., pris dans un guet-apens, lors d'une mission, fusillé par les miliciens, laissé dans un fossé où il fut enterré comme inconnu.

M. Paul Béchet était titulaire de la Croix de guerre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   La mauvaise graine.   -   Ayant constaté la disparition de divers objets dans son magasin, M. Grandpierre, libraire à Isigny a surpris en flagrant délit de vol un gamin de la localité âgé de 9 ans qui profitait de l'heure des repas pour s'introduire dans la boutique en passant par une porte de service démunie de sonnerie.

Le commerçant est rentré en possession de trois briquets et de stylos à billes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Un nouveau marché.   -    Réservé aux vaches amouillantes et aux porcs gras, coureurs ou en cage, il a lieu désormais tous les mercredis.

Aucun droit de place n'est perçu pour ces animaux à condition qu'ils soient exposés dans les emplacements réservés à cet effet. L'heure d'arrivée et des transactions est entièrement libre. (Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1950   -   La fanfare de la Garde à Isigny.   -    La célèbre Fanfare de la Garde Républicaine se rendra à Isigny-sur-mer, les 29 et 30. juillet, à l'occasion du Concours Hippique qui se déroulera sur le stade municipal.

Par autorisation exceptionnelle, elle participera à un grand défilé et donnera des œuvres choisies de son répertoire. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Isigny va recevoir la Croix de guerre.   -   Dimanche prochain, à 11 h. 30. le colonel Le Bideau, commandant la Subdivision de Caen remettra la Croix de Guerre à la ville d'Isigny.

La cérémonie qui sera suivie d'une manifestation au Monument aux Morts se déroulera en présence du sous-préfet de Bayeux ; de MM. Chiveau, maire de Versailles et des membres du Comité de Parrainage ; Destors, conseiller général ; le conseil municipal d'Isigny et les représentants des sociétés patriotiques. La population est invitée à s'associer à ces cérémonies. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Deux Croix de guerre.   -    Deux communes sinistrées du Bessin ont reçu dimanche un temoignage officiel de Ia reconnaissance du Gouvernement pour leurs épreuves courageusement supportées au cours des combats du Débarquement.

Accompagné du sous-préfet de Bayeux et de M. Destors, conseiller général, le colonel Le Bidean, commandant la Subdivision de Caen, s'est rendu à La Cambe ou en présence des autorités locales et de la population il a épinglé Ia Croix de guerre sur un coussin que lui présenta Mlle Lerouxel, institutrice. Un détachement du 8e B.I.C. de Cherbourg rendait les honneurs.

-  La même cérémonie, plus imposante comme il convenait au chef-lieu du canton s'est déroulée à Isigny ou la foule s'était, massée prés de l'Hôtel de Ville. L'arrivée du colonel Le Bideau fut saluée par une vibrante « Marseillaise » qu'exécuta l'Union Musicale. Accueilli par le Maire M. Touraille, qu'entouraient les membres du conseil municipal, le commandant la Subdivision procéda avec le cérémonial à la remise de la Croix de Guerre confiée un garçonnet, le petit Claude Marie.

Versailles, ville marraine d'Isigny, qui avait tenu à partager la fierté de sa filleule était représentée à la cérémonie par son maire M, Mignot, une délégation des Anciens Combattants et le Comité de Patronage des Normands de la ville du Roi-Soleil.

Au cours d'un vin d'honneur offert aux personnalités trois cadeaux des Versaillais firent monter de plusieurs tons la cordialité d'une réception déjà chaleureuse. Ce fut d'abord la remise par M. Mignot, au nom de Versailles, don de 200 000 fr.

à Isigny,  puis celui d'un titre de 10 000 fr. offert par le Bureau de Bienfaisance. Enfin un cheque de 300 000 francs offert par le colonel Tisserand de la part du Comité des Fêtes. Inutile de dire qu'un triple ban souligna cette triple et délicate générosité. (Le Bonhomme Libre)

ISIGNY-sur-MER  -  La gare

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