UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

1

JUAYE - MONDAYE

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Juaye-Mondaye sont des ...


Septembre 1840   -   Église de Mondaye.  -  Ce monument de  plus remarquables que l'ami des arts admire, que les populations vénèrent, est devenu la proie du temps.

Cependant cette gloire de notre contrée doit-elle disparaître sans retour ? Quelques fonds ajoutés aux faibles ressources des fabriques et des communes pourraient être utilement employés en réparations de conservation.

Le conseil a exprimé le vœu que la société pour la conservation des monuments français soit invitée à transmettre à M. le préfet son avis sur la nature des travaux réclamés par l'urgence, pour que le conseil général puisse ensuite accorder quelques secours.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   On nous apprend à l'instant qu'un vol de 3 000 fr. a été commis dans la commune de Juaye , au préjudice du sieur François Avonde, une montre en or appartenant à sa femme a été également enlevée. Ce vol audacieux a été effectué en plein jour, et on a dû briser quatre serrures pour y parvenir. Une montre qui se trouvait attachée à la tôle du lit parait avoir été oubliée par les voleurs. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Durant l'année qui vient de s'écouler, deux vols d'argent furent successivement commis dans l'écurie du château de Juaye au préjudice d'un sieur Marie-Alexis, domestique.

Un troisième vol d'argent fut encore commis postérieurement aux deux autres, dans une écurie d'Etreham, au préjudice d'un sieur Valentin ( Noël ) journalier de cette commune.

Le voleur, qui n'était autre que le nommé Phocas Deloincourt, de Bayeux, subira, vu l'admission de circonstances atténuantes, une peine de trois années d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Deux crimes qui annoncent de la part de leurs auteurs une profonde dépravation, ont été dénoncés ces jours derniers à la justice. Deux individus, l'un de la commune de juaye et l'autre de Cottun, sont accusés d'avoir exercé d'infâmes violences sur deux malheureuses petites filles, âgées à peine de 5 à 6 ans. Ils ont été déposés à la maison d'arrêt de cette ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  Dimanche soir, une querelle violente s'était élevée dans un cabaret de la commune de Juaye, entre plusieurs individus qui étaient attablés, et un sieur Plaisance, meunier. Ce dernier provoqué par les quolibets et les railleries des buveurs en vint aux menaces et s'avança vers le nommé Paisant, valet de ferme à Gueron, lequel lui asséna sur la tête un coup de pot d'étain et l'étendit à ses pieds. 

M. le docteur Féron appelé immédiatement a constaté la gravité des blessures reçues par le meunier Plaisance, son état est aujourd'hui désespéré et l'on craint pour sa vie. Le sieur Paisant a été arrêté. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   La brigade de Vaubadon a procédé aux autres arrestations suivantes, savoir : du nommé Constant-Alphonse Leconte, comme prévenu d'avoir volé, avec effraction, des bijoux en or, 45 fr. en numéraire, et des effets d'habillement, au domicile des époux Jean-Baptiste Lecoq, jardiniers à Bernières-Bocage ; du sieur Groult, conducteur de diligence, né à Montfiquet et demeurant à Vaubadon, cette arrestation a eu lieu sur un réquisitoire de M. le procureur du roi de Bayeux, dont les motifs nous sont encore inconnus, enfin l'arrestation du nommé Thomas Véronique, prévenu d'avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur René Alexandre, de la commune de Louvières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche prochain 16 juillet, aura lieu à Mondaye l'assemblée dite de St-Norbert. C'est une des assemblées les plus nombreuses du pays, et ce qui la rend aussi une des plus fréquentées, c'est la louerie de domestiques qui s'y fait chaque année.

Nous ne doutons pas que si le beau temps la favorise, elle attirera comme par le passé, les promeneurs et les curieux des environs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Récolte des colzas.   -   Au moment où les agriculteurs vont s'occuper de la récolte des colzas, nous croyons utile de leur rappeler une pratique fort importante, signalée dans « l’Écho des Halles », et qui est usitée avec avantage dans quelques localités, et notamment dans le nord de la France et la Belgique.

Le colza se récolte avant maturité complète, et cette maturité s'obtient ordinairement en abandonnant le colza en javelles pendant cinq à six jours ; pendant ce temps, s'il survient des pluies ou autres contre-temps défavorables, la récolte se trouve gravement compromise.

C'est pour éviter cet inconvénient qu'en Belgique et dans le nord de la France, on met le colza en meules un ou deux jours après l'avoir coupé ; par ce moyen, la maturité s'achève en toute sécurité, la graine gagne en qualité, et l'on a tout le loisir de choisir le temps favorable au battage. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 25 juillet.    Reconnu coupable du vol de quatre couteaux et de deux harmonicas, au préjudice de la femme Roussel, marchande à Livry, le nommé François Laine, domestique à Cahagnes, ira passer sa mélomanie en prison, dans une retraite de 3 mois.

  Trop de pétulance dans ses procédés ont valu au sieur François Leroy, de Juaye, une amende de 50 francs. L'accusation lui reprochait d'avoir porté des coups et fait des blessures au sieur Louis-François Chicot, de la même commune.

— Un délit de pèche maritime a fait infliger une amende de 100 fr. au sieur Pierre Delport, matelot. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.

On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée.

Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance royale, M. le Chanoine du Manoir, maire de Juaye, est nommé suppléant du juge de paix du canton de Balleroy, en remplacement de M. Moreau , décédé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 9 et 11 septembre.  -   A la première audience, le nommé Michel Colomb, de Bayeux, comparaissait sous l'accusation de vol d'une certaine quantité de coquillage, commis le 14 du mois expiré, au préjudice de la femme Bunel, poissonnière à Port-en-Bessin. Le tribunal lui a  infligé une condamnation de 6 jours d'emprisonnement.

   Félix André, ancien marchand à Caenchy, avait à répondre à une accusation de banqueroute simple. Sa culpabilité prouvée par le défaut d'inventaire, et par une comptabilité  incomplète et irrégulière, lui a valu un mois d'emprisonnement.

   Les nommés Alphonse Marie, journalier à Ste-Croix-Grand'tonne et Ambroise Tardif, en fuite, de compte à demi avec un autre individu resté inconnu, avaient exploité les poches de Louis Leberruyer, domestique à Commes, le jour de l'assemblée de St-Norbert, à Mondaye.

Le premier a été condamné en un an et un jour de réclusion et 50 fr. d'amende, et son complice Tardif en 15 mois de la même peine.

   Six jours d'emprisonnement ont été appliqués à Pierre-Aimé Lesage, domestique à Audrieu, pour escroquerie d'argent commise envers François Le Bouteiller, domestique à Sully, dans le mois de juillet dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    Dimanche prochain, 14 juillet, l'assemblée Saint-Norbert, si fréquentée pour la louerie des domestiques, se tiendra à Mondaye, comme les années précédentes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    La semaine dernière, le tribunal de simple police a prononcé un grand nombre de condamnations au maximum de la peine, contre des voituriers qui n'étaient pas à la tête de leurs chevaux. C'est un avertissement pour tous ceux qui se rendent si souvent coupables de ce genre de contravention. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    Un sieur Lécluse, boucher à Juaye, a disparu de son domicile, sans que sa famille ait pu savoir ce qu'il est devenu. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1844   -  Nouvelles locales.  -  Le 30 septembre dernier, un double accident est arrivé dans la commune de Juaye. Une voiture chargée de bourrées était conduite par un jeune homme de treize ans, soit qu'elle fût mal chargée, soit toute autre chose, les bourrées se sont éboulées sur le jeune conducteur, qui a été écrasé et ramassé  sans vie. 

Un instant après, le maître de l'attelage, le nommé Lechoismier, en voulant dégager l'un de ses chevaux dont les pieds se trouvaient engagés dans les traits, a reçu à la tête un coup de pied de cheval qui l'a étendu sur la place. On espère cependant que sa blessure n'aura pas de suites fâcheuses. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 10 et 13 décembre. Treize affaires ont été jugées dans ces deux audiences. Deux condamnations ont été prononcées pour divers délits de chasse, deux autres pour délits d'usure, et le reste pour divers motifs.

  Vient d'abord, Pierre Hourtin, propriétaire à Bayeux, convaincu de délit d'usure, qui a été condamné en 3 000 francs d'amende.

   Reconnu coupable d'une habitude semblable, le sieur Louis Prévost, de Bayeux, a été condamné à 1 000 fr. d'amende.

   La jeune Marie-Augustine-Victoire Manchion, domestique, âgée de 13 ans, reconnue coupable de plusieurs vols au préjudice de ses maîtres, a été condamnée à être renfermée pendant 4 ans dans une maison de correction.

 Le Tribunal a acquitté les sieurs Félix Choismier et Michel Barbu, auxquels on reprochait d'avoir, le 30 septembre dernier, causé la mort par imprudence du jeune Pierre Petit, domestique de M. Lubin, de Juaye, en lui confiant la conduite d'une voiture qu'ils devaient conduire eux-mêmes.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1845   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Marie-Anne Désirée Godard, femme Castel, âgée de 25 ans, journalière, demeurant à Juaye, était accusée d'avoir volé une somme de 200 et quelques francs, chez un de ses voisins. 

Pour commettre ce vol, elle avait escaladé un mur de clôture, et, dans l'intérieur de la maison, dont elle avait trouvé la porte ouverte, elle avait brisé une armoire à l'aide d'un ciseau, pour s'emparer de l'argent dont il s'agit. 

La mauvaise réputation de la femme Castel, qui est adonnée au libertinage et à l'ivrognerie, l'ayant fait immédiatement soupçonner par une personne volée, une perquisition eut lieu chez elle, et on y trouva une somme de 22 fr. en pièces d'argent, dont elle ne put expliquer l’origine. A bout d'expédients et vaincue d'ailleurs par cette preuve matérielle, elle finit par se décider à avouer qu'elle avait volé la somme entière, puis plus tard, rétractant en partie cet aveu, elle soutint qu'elle ne s'était emparée que d'une  somme de 32 fr, seulement. 

Aux débats, elle a reconnu de nouveau qu'elle avait dérobé la totalité de la somme, et ajouté qu'elle avait commis ce crime pour se procurer des spiritueux.

Déclarée coupable par le jury, qui lui a refusé des circonstances atténuantes, elle a été frappée de cinq ans de travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   M. le ministre de l'intérieur et M. le ministre des cultes, sur d'eux projets rédigés par M. l'architecte de la ville de Bayeux, et sur la demande de M. le Cte  d'Houdetot, a accordé.

1° un secours de 1 100 francs pour réparation de l'ancienne abbaye de Mondaye, classée dans les monuments historiques. 

2° Un autre secours de 500 francs à la commune de Condé-sur-Seulles pour l'aider dans la reconstruction du chœur de son église (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Une aide.   -  Le conseil émet le vœu que M. le ministre de l'intérieur accorde les secours nécessaires pour la conservation de l'église de la commune de Juaye,   ancienne abbaye de Mondaye, classée comme monument historique et l'un des plus précieux édifices du département. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -   M. le Préfet sur les fonds départementaux, vient d'accorder une somme de 1 000 francs à la commune de Louvières, 150 francs à la commune de Ryes, 222 francs à la commune de Juaye, pour restaurations de leurs églises. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1849  -  Nouvelles locales.   -   Le tonnerre est tombé le 8 dans l'après-midi sur l'église de Mondaye, près Bayeux et a mis le feu à la charpente. La lanterne et une partie de la coupole construite en bois ont été détruites. Les couvertures de la nef, du chœur et des chapelles ont beaucoup souffert par la chute des matériaux enflammés. Les voûtes n'ont éprouvé d'autre dommage que celui qui peut résulter des eaux que le jeu des pompes a pu y introduire. Les belles peinture, de la voûte n'ont subi, à ce que l'on assure que, de légères avaries.

Les pompiers et autres portions de la garde nationale de Bayeux ont rivalisé de zèle et de dévouement.

A Vengeons, près Vire la foudre a tombé en plusieurs endroits le 6, à Condé sur une filature à l'heure, où tous les ouvriers étaient réunis, nul accident, peu de dommage. Le 14 même événement à Clécy près Falaise, la perte peu considérable.

Un orage a fait le 12 de grands dégâts sur plusieurs points de l’arrondissement de Lisieux, par la pluie et la grêle dont les morceaux étaient gros et lamés. (source Journal  de Honfleur)

 

Juin 1849   -     L’orage.   -   Vendredi l'après midi, un nouvel et violent orage s'est étendu sur notre contrée et a causé des ravages sur plusieurs de nos récoltes. Le tonnerre est tombé sur l'église de l'abbaye de Mondaye.

Sur l'avis expédié à Bayeux par M, le maire de cette commune, la compagnie de pompiers s'est empressée de se porter sur le lieu du sinistré. Grâce à son intervention active et au concours des populations voisines, les progrès de l'incendie ont été promptement arrêtés.

La lanterne qui surmonte le dôme du clocher a été renversée par la foudre, qui a mis le feu aux charpentes de ce dôme. L'intérieur de ce monument historique n'a nullement souffert, les dégâts sont évalués de huit à dix mille francs.

Au nombre des personnes qui ont fait preuve de dévouement dans cette circonstance, nous signalerons plus spécialement les pompiers Lebret et Trolong, qui se sont jetés bravement au plus fort du danger,et les sieurs Manoury, ramoneur, et Louis Le Comte, couvreur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1851   -   Nouvelles locales.   -   L'assemblée de la Saint-Norbert à Juaye, pour la louerie des domestiques, était très considérable, dimanche dernier. Les domestiques se louaient facilement et à bon prix. L'autorité locale avait eu la bonne pensée d'interdire les jeux de hasard, qui sont ordinairement si funestes dans ces sortes d'agglomérations.

En revanche, il y avait un grand nombre de jeux de quilles, dans lesquels de fortes sommes étaient engagées. La plus grande tranquillité a régné pendant toute la soirée, et aucune arrestation n'a été faite. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Nouvelles locales.   -    Le jour de l'assemblée Saint-Norbert, à Mondaye, deux accidents d'une nature bien différente sont arrivés dans cette commune.

Telle était l'intensité de la chaleur qu'un petit enfant en est mort, comme foudroyé, sur les genoux de sa mère.

Après de copieuses libations, un père et son fils ont donné à la foule le hideux spectacle d'un combat acharné. Dans cette rixe odieuse et contre nature, le père est resté maître du champ de bataille. Son fils a été relevé la jambe cassée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   audience du 8 décembre 1852.

  Un jugement d'acquittement a été rendu en faveur, de Jean-Jacques Leconte, charpentier, âgé de 51 ans, demeurant à Juaye, inculpé de nombreux vols de cidre au préjudice du sieur Cardine, de ladite commune de Juaye. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Instruction public.  -   Dans la liste des instituteurs primaires et des surveillantes des salles d'asile du ressort, auxquels le conseil académique du Calvados a décerné des médailles et des mentions honorables pour l'année scolaire 1851-1852, nous trouvons parmi les Institutrices : 

Mme Martin (Eugénie-Marie), religieuse de la Providence de Lisieux, à Liltry, médaille de bronze. — Mlle Guilbert (Marie-Rosalie), à Juaye, mention honorable.

Et au nombre des Directrices d'Asile, Mme Vigneron (Amélie-Uranie), sœur de St-Thomas-de-Villeneuve, à Bayeux, mention honorable. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Avis aux baigneurs.  -  Tous les ans, à l'époque du retour de la saison des bains, des plaintes nombreuses sont adressées à l'autorité sur les dégâts commis, dans les prairies, qui longent la rivière d'Aure, par les baigneurs, qui en détruisent l'herbe et les récoltes.

Nous croyons utile de prévenir tous ceux que cet avis pourrait intéresser, des mesures qui sont prises cette année pour faire cesser cet abus. Un garde spécial vient d'être attaché à la surveillance de ces prairies, et chargé de dresser procès-verbal à tout individu qui sera pris sur leur terrain.

Cet avis salutaire s'adresse aussi aux amateurs de la pêche et aux chercheurs de vers. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1853   -   Un vol.   -   Dimanche soir, une jument appartenant à M. du Manoir, de Juayes, avait été audacieusement enlevée dans une écurie située dans la cour même du château. Le lendemain, le voleur a été arrêté sur le pont de Vaucelles, à Caen, au moment où il sortait de cette ville, monté sur l'animal volé. Cet individu est un ancien domestique, nommé Guilbert, enfant naturel, né à Bayeux.

Il a été ramené hier à la prison de notre ville, c'est d'ailleurs un repris de justice. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 8 février.

— Guilbert (Phocas-Delvincourt ) âgé de 30 ans, journalier, né et demeurant à Bayeux, repris de justice, subira 10 ans de travaux forcés pour avoir dans les mois d'octobre et de novembre derniers, à Juaye, commis trois vols,

deux, consistant dans la sous traction d'effets d'habillements au préjudice de deux domestiques de M. Dumanoir, dont il était alors le domestique à gages, le troisième, consistant dans le détournement d'un cheval appartenant au même propriétaire. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Arrêtés de M. le Recteur.   -   Conformément à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet, sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à Port-en-Bessin ; Quesnée, à Cacnchy. Institutrices. — Mmes Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à Anctoville ; Guilbert, à Juaye ; Enguerrand, à Sept-Vents.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés :

— Louis Seigle et Baptiste Azire, cultivateurs, demeurant l'un et l'autre en la commune de Bernieres-Bocage, chacun en 16 francs d'amende et à la confiscation de leurs fusils sous une contrainte de 50 fr. pour délit de chasse sans permis de chasse.

 Michel Roger, journalier, demeurant à Englesqueville, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit de chasse sans permis de chasse.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Nouvelles locales.   -  Hier matin, la gendarmerie a mis en état d'arrestation le nommé Lalande, de Juaye, soupçonné, d'après de nombreux indices, d'être l'auteur d'une tentative de vol commise, dans la matinée de samedi, au domicile du sieur Bidot, meunier à Vaux-sur-Aure. Cet individu sortait tout récemment de prison. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855  -  Réunion des communes de Couvert et de Bernières-Bocage à Juaye.  -   Conseil général, sur la proposition de M. le Préfet relative à la réunion à la commune de Juaye, des communes de Couvert et Bernières-Bocage , sous le nom de Mondaye.

Les avis des Conseils municipaux intéressés et les procès-verbaux d'enquête, considérant que les communes de Bernières-Bocage et de Couvert sont réunies à Juaye pour le culte, que les revenus ordinaires de la Commune de Bernières s'élèvent au plus à 200 fr., que sa population n'a que 230 habitants, qu'elle n'a pas de mairie et doit envoyer ses enfants à  l'école primaire de Lingèvres, que la commune de Couvert, avec son revenu ordinaire de 250 fr. au plus, compte 309 habitants, et est réunie pour l'instruction primaire aux communes de Chouain et de Condé, qu'il résulte de l'examen attentif du plan des lieux la preuve que ces trois communes une fois réunies au civil comme elles le sont déjà pour le culte,  formeraient une importante et rationnelle agglomération, qui compterait 1 585 hectares, 1 028 habitants et des revenus suffisants pour subvenir à son existence administrative  collective.

La réunion proposée, en donnant la vie aux trois communes, qui, dans leur isolement, ont à peine une raison d'être, aura le double mérite d'assurer l’existence de l’abbaye de Mondaye, qui depuis longues années leur sert d'église paroissiale, ce monument historique dont la conservation est aussi désirable que précieuse deviendra le centre autour duquel  se groupèrent les intérêts civils et communaux, comme s'y réunissent aujourd'hui les intérêts et les convictions religieuses.

Quant aux communes de Bernières et de Couvert, si les chiffres de leur population, contributions , revenus, territoire, ne semblent pas commander impérieusement leur réunion à Juaye , cette réunion n'est pas moins légitimée, car elles ne possèdent, isolées, qu'une existence communale imparfaite, et l'on peut à bon droit attendre les plus favorables résultats de la fusion projetée.

Par ces motifs, est d'avis qu'il y a lieu de réunir les communes de Couvert, et Bernières-Bocage à Juaye, sous le nom de Mondaye.

 

Janvier 1857  -  Absorption.  -  En 1857, Juaye (448 habitants), absorbe Bernières-Bocage (248 habitants) et Couvert (321 habitants), et devient Juaye-Mondaye.

 

Juillet 1857   -   Réunion de communes.  -  Par une loi en date du 3 juin 1857 (Bulletin des lois, n° 506), les communes de Bernières-Bocage, de Couvert et Juaye. canton de Balleroy, sont réunies en une seule commune, sous le nom de Juaye-Mondaye, dont le chef-lieu est fixé à Juaye . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1857   -   L’abbaye de Mondaye.   -   Chaque année, la belle saison conduit à Mondaye la foule des visiteurs. Le pittoresque si varié des sites et l'ensemble imposant de l'abbaye, justifient cet empressement des admirateurs d'un des plus beaux points de notre pays. Aujourd'hui, un intérêt nouveau a grossi le nombre des curieux. C'est qu'après cinquante années d'espérances, l'abbaye de Mondaye, veuve des toiles magistrales du moine Restout, a reçu ces tableaux, hier encore si délabrés, si méconnaissables, auxquels le pinceau intelligent et habile de M. Punchet-Bellerose a rendu toute leur valeur primitive.

M. Panchet, d'une ruine, a su faire un monument durable ; à force de patience et de talent, il a réuni des lambeaux et l'œuvre de Restout nous apparaît aussi neuve, aussi brillante qu'il l'avait faite lui-même.

Espérons que pour compléter la décoration de l'église de Mondaye, les belles fresques qui animent les coupoles et que malheureusement des décharges de rnousqueteries ont altérées dans les temps de désordre, n'attendront pas longtemps leur restauration.

L'administration locale, ferme, intelligente et dévouée, saura faire tout cela, donnant ainsi l'exemple d'un zèle persistant ; marié à un goût artistique du meilleur ordre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Nomination du maire.   -   M. le comte du Manoir de Juaye vient d'être, par arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 10 de ce mois, nommé maire de la commune de Juaye-Mondaye, à laquelle ont été réunies les communes de Bernières-Bocage et de Couvert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Les Abbayes.   -   Parmi les abbayes les plus remarquables du département, on doit citer au premier rang l'ancienne abbaye de Mondaye, située à quelques kilomètres de Bayeux. Cette abbaye fut fondée, on 1216, par Jourdain de Hommet, évêque de Lisieux, et fut occupée jusqu'à la révolution par des moines de l'ordre des Prémontrés. Depuis, longtemps l'abbaye, sauf l'église qui est affectée au culte de la commune de Juaye-Mondaye, servait de corps d'exploitation à divers fermiers.

Mardi dernier, est arrivé à Mondaye un religieux de l'ordre des Prémontrés, pour visiter l'ancienne abbaye. Les bâtiments viennent d'en être achetés par une communauté de cet ordre, existant en Belgique, et doivent être habités dans le courant de l'été prochain.

Ainsi, après un intervalle de soixante-cinq ans, l'abbaye de Mondaye va recouvrer son ancienne destination.

Les religieux de l'ordre des Prémontrés portent le costume blanc. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1858   -   Les Loueries.   -   Dimanche, 11 juillet, se tiendra à Juaye-Mondaye, près Bayeux, l'importante assemblée de St-Norbert, pour le louage des domestiques.

La louerie de Bretteville-l'Orgueilleuse, doit avoir lieu jeudi prochain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Les inventions.   -   On doit faire prochainement à Paris des expériences qui, si elles réussissent, produiront une révolution dans certaines industries. Il ne s'agirait de rien moins que d'aller à travers les routes et les rues à l'aide de machines à vapeur. C’est M. Bruy de Liverpool qui serait l'inventeur du nouveau mode de traction.

— Parmi les nombreux essais d'éclairage tentés jusqu'à présent, nul agent, on le sait, à part l'électricité, n'a donné une puissance éclairante aussi grande que la lumière du gaz. La difficulté de l'employer en mouvement semble être résolue aujourd'hui.

Depuis le 19 mai, on voit chaque soir circuler dans Paris une voiture dite tapissière, éclairée par le gaz portatif. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1866   -   Le merle républicain.   -   Le dernier des merles républicains de Juaye-Mondaye, il a été tué le jour de l'ouverture de la chasse, par un avocat de Bayeux, qui, comme on voit, cumule le double mérite de Cujas et de Nemrod.

Ces merles, dont l'histoire est assez piquante, avaient une véritable célébrité dans tout l'arrondissement de Bayeux, et ils étaient certes, beaucoup plus connus que ceux qui les ont tués.

Tout le monde sait avec quelle facilité merveilleuse le merle apprend et retient les airs de musique. Aux environs de février 1848, un patriote ingénieux voulu profiter de cet instinct  pour républicaniser le bocage.

Il éleva à la brochette, et à la serinette, deux nichées de merles, et leur joua la Marseillaise pendant trois ou quatre mois, et, quand il crut leur éducation assez avancée pour qu'ils puissent travailler à l'éducation des autres, il leur donna la volée.

On assure que la gente ailée, imitatrice de sa nature, prit goût à la musique de Rouget de l'Isle, et que pendant plusieurs années, on entendit plus que la Marseillaise au fond des  bois.

Plus tard, la France change de musique et la plupart de nos virtuoses qui n'avaient pas varié à temps leur répertoire, tombèrent sous le plomb des gardes champêtres.

Un seul avait échappé à toutes les poursuites de l'autorité. Invoquant le droit d'asile, il s'était retiré dans le jardin de l'abbaye de Mondaye.

Le malheureux s'est avancé hors de ses limites, et il a payé de sa vie sa rupture de ban. Les années avaient singulièrement altéré la nuance primitive de son plumage noir et lustré. Au  physique comme au moral, il était passé à l'état de merle blanc.

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Mardi 21, à neuf heures du soir, des cris d'alarme signalaient un incendie du côté de la commune de Juaye-Mondaye. Guidés par une lueur enflammée, les habitants des localités voisines arrivaient en foule sur le lieu du sinistre. Le feu, alimenté par un fort vent d'ouest, avait déjà envahi, sur une longueur de vingt mètres  environ, la toiture en chaume de l'habitation d'un sieur Boisloré, voiturier, qui venait de se coucher et qui n'a eu que le temps de se sauver en chemise, avec ses trois enfants et sa  belle-mère.

Dans l'impuissance absolue de sauver la couverture incendiée, les travailleurs se précipitèrent dans l'intérieur des appartements, et, au risque de se voir abîmés sous les planchers  embrasés, parvinrent à retirer, non sans de nombreuses avaries, les meubles et les autres effets mobiliers. Trois tonneaux, dont un plein, n'ont pu être sauvés.

Tous les travailleurs accourus des environs ont fait preuve d'un courageux dévouement, qu'on pourrait à bon droit comparer au zèle et à l'intrépidité des braves pompiers de Bayeux.  Le sieur Petit, cocher, a enlevé un fusil chargé et déjà fortement échauffé. On signale aussi la hardiesse et l'énergie du sieur Ameline, jardinier à Juaye.

Grâce aux généreux efforts des travailleurs, et malgré l'insuffisance des moyens matériels de secours, on était parvenu vers minuit à éteindre complètement l'incendie. La  cause de ce  nouveau sinistre n'est pas connue. On a pu constater seulement que le feu a pris à l'extérieur de la toiture et du côté où soufflait le vent d'ouest en ce moment très grand.

 

Avril 1878   -  Travaux.  -  Le ministre de l'instruction publique a accordé 1 200 fr. à la commune de Meulles, pour subvenir à l'agrandissement de la cour de l’école des garçons.

A la commune de Juaye-Mondaye, un secours de 7 900 fr. applicable aux frais de construction de l'école de Juaye-Mondaye.  

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Bayeux : Le Breuil, une école mixte ; Juaye-Mondaye, de 2 écoles ; Longraye, d’une école mixte ; Maisons, d’une école mixte ; Hottot, d’une école de garçons.

 

Juillet 1880  -  Incendie.  -  Vendredi 2 juillet, un incendie a consumé une boulangerie avec 300 bourrées qu'elle contenait, appartenant à M. François Lacauve, propriétaire à Juaye-Mondaye.  

 

Octobre 1880  -  Inondation.  -  Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été  faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. 

Un accident a été causé par l'inondation près de Bayeux. M. Louis Lecomte, fermier de M. de Juvigny,  à Ellon, ayant voulu passer avec son cabriolet sur un pont situé près du moulin de Juaye-Mondaye, malgré les eaux qui roulaient par dessus avec une grande vitesse, a vu sa voiture et son cheval entraînés par le courant, il a été assez heureux pour s'accrocher à  une branche d'arbre et regagner le bord. Le cheval a été noyé, quant à la voiture, elle a été retrouvée démolie.  

 

Novembre 1881  -  L’hiver.  -  D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.

 

Novembre 1881  -  Instruction primaire.  -  Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.

 

Décembre 1881  -  L’abbaye de Mondaye.  -  Les moines de Juaye-Mondaye, prés Bayeux, viennent de vendre l’abbaye à M. Gérard, fils de M. le baron Gérard, député.

 

Avril 1882  -  Morts accidentelles.  -  Jeudi, à Saint-Pierre-du-Jonquet, le nommé Eugène Palais, 62 ans, de Janville, a eu la colonne vertébrale brisée par un arbre qu'il abattait et qui  est tombé sur lui. La mort a été instantanée.

— Dernièrement, à Noyers, une petite fille, âgée de 6 ans 1/2, appelée Sophie Marie, se rendait à l’école et emportait une chaufferette avec elle. On suppose qu'un coup de vent aura  fait tomber un charbon incandescent sur ses vêtements, qui se sont enflammés et lui ont brûlé le côté gauche si grièvement que la pauvre enfant en est morte.

— Samedi, à Esquay-sur-Seulles, le sieur Alfred Soubelle, cultivateur à Condé-sur-Seulles, a reçu un coup de pied de cheval dans le bas-ventre. Ce malheureux est mort mardi.

— Mercredi, le sieur Placide, couvreur, travaillait sur le toit de la maison de M. Val, propriétaire à Juaye-Mondaye, lorsque, venant à glisser, il tomba sur le sol. La mort a été  instantanée.  

 

Janvier 1886  -  L’affaire de Juaye-Mondaye.  -  Une enquête a été faite récemment par l'autorité judiciaire, à la suite de la mort d'un enfant de l'école de garçons de Juaye-Mondaye.  Le 5 décembre, il était rentré chez ses parents avec des dents brisées et des contusions à la poitrine. Il raconta que l’instituteur l'avait poussé. L'enquête a montré que l’instituteur l'avait simplement écarté d'un revers de main, au moment où l’enfant s'approchait de sa chaire pour voir les bons points qu'il écrivait. Les parents de l'enfant lui avaient défendu sévèrement de grimper sur les barrières et de monter sur un four à chaux voisin de l'école. Il est probable qu'il n'aura pas tenu compte de cette défense, et qu'il sera tombé. Il n'a pas osé l'avouer, car une chute d'une assez grande hauteur peut seule expliquer les accidents auxquels il a succombé le 24 décembre.  

 

 Octobre 1891  -  Mort d’un puisatier.  - Samedi, le sieur François Hébert, 55 ans, puisatier, curait un puis à Juaye-Mondaye. Comme on remontait le dernier seau de vase, l'ouvrier qui était au moulinet demanda à Hébert s'il voulait qu'il lui envoie une corde neuve. « C'est inutile, répondit Hébert, l'ancienne est assez solide ». Cette parole devait lui être funeste, car à peine le seau arrivait-il à la margelle du puits, que la corde rompit. Le seau lourdement chargé tomba d'une hauteur de 4 à 5 mètres sur Hébert qui eut la tête écrasée et la colonne vertébrale brisée. La mort fut instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Fête.  -  Juaye-Mondaye. — Assemblée St-Norbert et louerie de domestiques, le 3 juillet. Ouverture à 7 h. 1/2. Jeux et divertissements divers, feu d'artifice fourni par. M. Duchemin.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Attentats à la pudeur.  -  François Marie dit Maresq, 28 ans, domestique à Juaye-Mondaye, a commis un attentat à la pudeur dans un champ de la commune, sur la  jeune Louise Marie, âgée de cinq ans. Maresq a été condamné à 5 ans de réclusion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Un novice qui ne l’est pas.  -  Louis Roussel, 55 ans, a été cultivateur, fière novice à Juaye-Mondaye, clerc de notaire et enfin agent d'assurances à Bayeux. Il est poursuivi pour détournements au préjudice de deux compagnies d'assurances : le Soleil pour 4 000 fr., et l'Avenir pour 500 fr. Roussel, de plus, abusant de l'ignorance des assurés,  leur présentait un imprimé qui portait en tête « proposition d'assurance, » effaçait le mot proposition et mettait à la place le mot « quittance » et touchait ainsi la première prime. Mais, par le fait, il n'y avait pas d'assurance et, en cas de sinistre, les porteurs de cette quittance n'auraient rien eu à réclamer puisqu'ils n'avaient pas de police définitive approuvée  par la compagnie. 

Le prévenu Roussel surchargeait en outre les quittances qui lui étaient envoyées. Il connaissait le curé de Hottot-les-Bagues et allait quelquefois le voir, il en a profilé pour soutirer à la malheureuse bonne du curé une somme de 1 500 fr., ses seules économies. Ce filou, qui est un ivrogne fieffé, a été condamné à six mois de prison.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1894  -  Chronique judiciaire.  -  Femme Victorine Lenocq, 22 ans, vol de zinc au préjudice de la compagnie de l'Ouest et de onze lapins aux époux Marie, à Bayeux, 6 mois. 

— Veuve Varin, 32 ans, à Juaye-Mondaye, avait été condamnée à 3 mois et 1 jour de prison pour vols, fait opposition et reconnaît avoir volé une couverture de cheval, au sieur Hodier. Le tribunal réduit la peine à 2 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Le vélo.   -  L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Pommes et poires.   -  La récolte varie dans le Calvados. Dans certains endroits, les pommes abondent et les poires sont en moyenne, dans d'autres parties, les poires sont en abondance et les pommes donnent une demi-année. Quoi qu'il en soit, les pommes ne seront pas chères cette année et il ne faut pas les payer au-dessus de un franc la barattée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Attention.   -  Une femme. Aimée Gilles, 46 ans, marchande de volailles à Juaye-Mondaye, a été condamnée à 50 fr. d'amende pour vente de gibier en temps prohibé. Deux hôteliers de Bayeux qui avaient acheté du gibier à cette femme, ont été punis de la même amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Dévaliseurs des morts.   -   La femme Marie Ouf, 49 ans, journalière, gardait, avec sa fille, Blanche Eléonore, 25 ans, une demoiselle Dubosq, propriétaire à Juaye-Mondaye. A peine celle-ci eut-elle rendu le dernier soupir que les deux femmes enlevèrent sous l'oreiller de la morte une somme de 900 fr. qu'elles se partagèrent. La femme Eléonore porta les 450 fr. à son mari, Louis Eléonore, 38 ans, cantonnier, qui se trouve ainsi complice de vol par recel. La mère a été condamnée à six mois de prison, sa fille à trois et son gendre à quinze jours. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1898  -  Destruction des hannetons.  -  L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Pêche.  -  Nous rappelons que la pêche de l'écrevisse et de tous les poissons autres que le saumon, la truite, l'alose et l'anguille, est interdite jusqu'au 19 juin. L'anguille ne pourra pendant cette période être pêchée qu'avec l'aide de la bourrache et de la vermée. Les interdictions ci-dessus s'appliquent même à la pèche a la ligne flottante à la main. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Tentative de viol.  -  La gendarmerie de Bayeux a procédé à l'arrestation de Léon Bazire, 19 ans, domestique à Chouain. Bazire est inculpé d'avoir, dans un herbage, à Juaye-Mondaye, tenté d'abuser de la jeune Jeanne Molière, 9 ans, écolière, demeurant chez ses parents. à Juaye. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1900  -  Exploits de bandits.  -  Un individu, suivant l'exemple du voleur de Plumetot, s'est présenté, la nuit, à la fenêtre de la Veuve Buisson, 62 ans, cultivatrice à Juaye-Mondaye, près Bayeux, lui demandant quelques allumettes. Celle-ci crut reconnaître cette voix, elle se leva aussitôt et, entr'ouvrant sa porte, elle tendit une boîte d'allumettes. Mais l'individu, dont la figure était enduite de cirage et qui avait au cou un mouchoir lui cachant une partie de la tête, saisit la veuve Buisson par les poignets, la renversa et, s'étant agenouillé sur elle, lui enveloppa, la tête dans sa blouse en disant, « Si tu bouges, je t'assomme ».

A ce moment, un deuxième individu, la figure également barbouillée de noir, qui était resté dans la cour, entra dans la maison, puis, fermant la porte, demanda à la malheureuse femme, avec menaces de mort, où était son argent. Pour l'empêcher de crier, les bandits avaient mis un oreiller sur la tête de la veuve Buisson à laquelle l'un d'eux dit : « Tu as un billet de cent francs, je le sais, il me le faut ou je te tue ».

La pauvre femme leur indiqua une armoire fermée à clef, ils en défoncèrent un panneau et s'emparèrent d'une vingtaine de francs qu'ils y trouvèrent.

Les malfaiteurs, avant de quitter la maison, avaient placé plusieurs chaises et des vêtements sur l'oreiller qui recouvrait la tête de la dame Buisson, pour l'empêcher de se dégager promptement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Facteur attaqué.  -    Le sieur Gaston Leconte, 28 ans, courrier des postes de Bayeux à Juaye-Mondaye, revenait à bicyclette de cette localité quand il fit la rencontre d'une charrette à gerbes dont le conducteur lui porta plusieurs coups de fouet. 

Étant descendu de machine pour lire la plaque de la voiture, il en fut empêché parle conducteur, non sans avoir reçu de nouveaux coups. Plus loin, le sieur Leconte essaya  encore de  lire la plaque, mais le conducteur, qui était ivre, se précipita sur lui, le frappant d'un coup de pied au bas-ventre, et lui aurait même fait un mauvais parti sans l'arrivée de plusieurs personnes. 

L'agresseur est, paraît-il, un nommé Agénor, cultivateur et marchand de paille à Brouay, près Tilly-s.-Seulles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Facteur em…barrassé.  -   Le 1er janvier, selon son habitude, le facteur Margueritte, attaché au bureau de poste de Juaye-Mondaye, prenait pour se rendre plus promptement chez lui, un sentier traversant l’herbage d’un sieur Auguste Catherine. Ce soir là, Margueritte trouva le chemin barré par des planches. Le facteur n’en passa pas moins. Mal lui en prit, car le propriétaire, qui le guettait avec un bâton, lui en porta plusieurs coups, pendant que sa digne épouse, en guise de cataplasme, déversait sur le battu son pot de chambre rempli du plus gras de sa personne. Non content d'avoir ainsi battu et em...baumé Margueritte, Catherine porta plainte.

Mais le cataplasme de la dame Catherine ayant « porté bonheur » à Margueritte, c'est Catherine que le tribunal de Bayeux a condamné à 8 jours de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Vente sans amateurs.  -   Dimanche, dans la cour de l'Abbaye de Mondaye, a eu lieu la vente, par autorité de justice, du mobilier de l'abbaye. Plusieurs articles ont obtenu des enchères de 10 et 15 cent. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fermeture d’écoles.   -  Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.

Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -  Louerie.  -  La grande assemblée Saint-Norbert et l'importante louerie de domestiques auront lieu le dimanche 3 juillet prochain.

Ouverture de la loterie à 8 heures du matin.  -   L'après-midi, jeux et divertissements variés.

Le soir, illuminations, brillant feu d'artifice, retraite aux flambeaux. Il ne sera perçu aucun droit de terrage pour les domestiques.

 

Septembre 1904  -   Vilain jeu.    -   A Juaye-Mondaye, près Bayeux, une demoiselle Harivel, 69 ans, rencontra dans les champs, en allant glaner, Madeleine Maresq, 70 ans, qui mangeait du pain sur le rebord d'un fossé, un couteau ouvert à la main. Elle voulut la taquiner, mais elle fut atteinte au poignet et sérieusement blessée par deux coups de couteau que lui donna la demoiselle Harivel en cherchant à se dégager. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Cambrioleur gymnaste.    -    Un propriétaire de Juaye-Mondaye, près Bayeux, le sieur Jean Hue, avait cacha 700 fr. dans une boite en fer renfermée elle-même dans une boîte en bois fermée à clef et placée dans une armoire fermée également à clef.

Un Voleur hardi, qui doit être au moins premier prix de gymnastique, a grimpé par la façade jusqu'à la fenêtre du deuxième étage en s'aidant d'un espalier, il a cassé un carreau, ouvert la fenêtre, pénétré dans la maison et redescendu au premier où se trouvait l'armoire contenant l'argent. Il l'a ouverte, ainsi que la boite de bois dans laquelle se trouvait aussi un billet de 1 000 fr. et quelques louis qu'il n'a pas vus, par chance, et il est parti avec la boite enfermant les 700 francs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Novembre 1904   -   Vols qualifiés.   -   Camille Victoire, dit Taillepied, 19 ans, et Aimée James, 21 ans, tous deux repris de justice, reconnus coupables de vols d'objets divers, à Arganchy, à Juaye-Mondaye et au Tronquay, sont condamnés : Victoire, à 5 ans de travaux forcés et à la relégation, et la fille James, à 3 ans de prison. Défenseurs : Mes  Villey et Desportes.

 Eugène Cadet, 38 ans, journalier, déjà 11 fois condamné, entré par effraction chez les époux Anne, à Campigny, près Balleroy, y a volé pour 15 francs de victuailles. Il est condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Habert. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Un projet de loi contre les corbeaux.  -  M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club de  France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction des oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  La location des presbytères.  -  Les instructions secrètes du ministère aux préfets. Le gouvernement a eu l'habileté de décharger sur les municipalités du soin de faire exécuter dans les communes les lois sur la séparation. 

Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que  tout bail de presbytères ne sera valable qu'après l'approbation préfectorale.

Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité. Or, depuis, il a transmis aux préfets des  instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur  locative.

En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ».

On voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à «coups de libertés ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Élection d’un maire.  -  Le conseil municipal de Juaye-Mondaye s'est réuni dimanche, a l'effet de procéder à la nomination d'un maire M. Léon Brisset, précédemment adjoint de la commune, a été élu au premier tour de scrutin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Maison cambriolée.  -  En l'absence de M. Auguste Renault, propriétaire à Juaye-Mondaye, des  malfaiteurs se sont introduits chez lui, dimanche dernier, en brisant un  carreau de la fenêtre de la cuisine et en fracturant la serrure de la porte. 

Ces malfaiteurs, qui devaient être au moins au nombre de deux, et qui jusqu'à présent sont demeurés inconnus, ont fait main basse sur quantité d'effets d'habillement et de linge, le tout estimé 110 francs environ. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1912  -  On a trouvé sur la route le cadavre du nommé Albert Lacauve dit "Cotentin", 54 ans, journalier à Juaye-Mondaye, foudroyé par une congestion cérébrale. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de  fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune : Église ; Lion-sur-mer : Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre, Église Saint-Jacques, Maison dite " le  Manoir de François 1er ", rue aux Féves, Maison dite " le manoir de salamandre ", rue aux Féves. Maison dite " le manoir du pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-Boucherie ; Longues  : Église de Marigny, etc ...

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : MM. Pierre Marie, Désiré Roger, de soldat au 46e de Juaye-Mondaye.

 

Juillet 1915   -   Nouvel hôpital.  -   On doit transformer les bâtiments de l’ancienne abbaye pour en faire un hôpital de convalescence à l’usage des soldats belges.  

 

Février 1917  -  A éclaircir.  -  Mme Paul, 31 ans, demeurant à Juaye-Mondaye, canton de Balleroy, accoucha seule, l'autre nuit. Elle s'évanouit, et, quand elle reprit connaissance, son enfant était mort. Une enquête a été ordonnée.

 

Août 1918  -  Décoration.  -   M. Brisset , maire de Juaye-Mondaye , vient d'être prévenu que l'un de ses fils, le sergent Charles-Ernest, est tombeau au champ d'honneur le 8 juillet  dernier pendant le combat de la forêt de Reiz (Aisne). M, Charles Brisset était âgé de 26 ans. Son frère est actuellement au front.

 

Juin 1921  -  Distinction.   -   M. Robert Fontenelle, de Bayeux, vient de recevoir du roi des Belges, Ia Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopod-II, en reconnaissance des soins gratuits donnés par lui, au cours de la guerre, aux militaires belges de l'hôpital de Juaye-Mondaye. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Une voleuse de vaches.   -   On a arrêté à Juaye-Mondaye, canton de Balleroy, Aline Tondeux, femme Catherine, 30 ans, dont le mari, qui répond au surnoms de Bredouille, exerce le métier de jardinier. Elle a avoué avoir volé une vache à M. Mauduit, à Planquery, une autre à Bucéels et une troisième à Villers-Bocage.

Elle a déclaré que son mari ignorait tout, et qu’elle avait agi à l’instigation de son père, cantonnier auxiliaire à Bayeux, maintenant décédé, qui aurait profité dans une certaine mesure, du produit de ses vols. Elle a été écroué à la prison de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Cheval méchant.    -   Le directeur de la Laiterie de Juaye-Monelaye, canton de Balleroy, M. Maubanc a été mordu au poignet et au bras par un cheval. Les blessures de M. Maubanc sont graves et douloureuses. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Mauvaise rencontre.   -   On s'est fort ému, à Caen, où M. Badin, conseiller général, possède de si nombreux amis, d'apprendre qu'il avait été victime d'un accident.

C'était en partant de sa propriété de Juaye-Mondaye pour aller à Bayeux. M. Badin était en voiture attelée, lorsque, dans un chemin assez étroit, une carriole, venant à grande allure heurta son véhicule, le renversa et le brisa. M. Badin, violemment projeté à terre, y demeura évanoui.

On le releva avec des contusions nombreuses au bras et à l'épaule. Son état s'est beaucoup amélioré depuis et l’on peut espérer que cet accident n'aura, pour la santé de notre sympathique conseiller général, aucunes suites fâcheuses. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Une terrible rancune.    -   Un ancien officier belge, Georges Weyméels, 24 ans, qui, pendant la guerre, appartenait au centre belge établi dans l'abbaye de Juaye-Mondaye, avait entretenu l'espoir d'épouser une sœur de Mme Letellier, institutrice. Déçu de voir ce mariage ne point se faire, il aurait résolu de se venger.

C'est sans doute dans cette intention qu'il est revenu à Juaye-Mondaye. Profitant de l'absence de Mme Letellier et de son mari, en ce moment à Courseulles, le Belge a pénétré dans l'école où il est resté trois jours. Il a brisé tous les meubles, lacéré les tentures et les vêtements, en un mot, fait pour environ 6 000 fr. de dégâts. Il en est parti emportant un revolver et un service à poisson.

Quand on eut connaissance de ce désastre, les soupçons sa portèrent sur Weyméels, qui avait été vu dans la commune. Son signalement fut donné à la gendarmerie et il fut arrêté le lendemain à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   A l’ombre.   -   Le voleur de la bicyclette du jeune Lesomptier, de Juaye-Mondaye, qui la lui avait soulevée pendant qu'il achetait une lanterne à Bayeux, vient d'être arrêté dans cette ville. Il y était venu, sur la bicyclette volée, pour chercher une place.

C'est un nommé Maurice Burnouf, 19 ans, domestique agricole à Demagny. Comme il n'en est pas à son coup d'essai, on l'a mis dedans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Avril 1923   -  Cour d’Assises.   -   La rancune du belge   Cette affaire amène devant les juges le belge Georges Weymells, 25 ans, dessinateur, sans domicile fixe. Pendant la guerre, Weymells qui était sergent de l'armée belge était cantonné à l'Abbaye de Juaye-Mondaye, canton de Balleroy. A plusieurs reprises, il avait été reçu chez M. Letellier, instituteur, qui avait dû le chasser pour indélicatesse.

Weymells avait résolu de se venger. Un soir qu'il était revenu dans le pays, il profita de l'absence de M. et Mme Letellier pour pénétrer chez eux par escalade et mettre les appartements au pillage. M. et Mme Letellier ont estimé leur préjudice à environ 6 000 fr. Weymells fut arrêté à Bayeux. Il était porteur d'un revolver volé chez M. Letellier. Il a avoué en partie les faits qui lui sont reprochés.

L'accusé est un individu dangereux, condamné déjà pour abus de confiance et escroqueries à Rouen et à Lille. Il avait été expulsé de France par un arrêté de mars 1921 et exclu de l'armée belge par le conseil de guerre de Hainaut. Weymells est condamné à 7 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me  Langlois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1928  -   Nécrologie.   -  Nous apprenons la mort à Juaye-Mondaye du comte du manoir de Juaye, colonel de cavalerie en retraite, officier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre du Bain. Ses obsèques auront lieu demain lundi, à 10 heures, en l'église de Juaye.

 

Décembre 1929   -   Acte de sabotage.  -  M. Exupère Lesage, cultivateur à Juaye-Mondaye, a porté plainte contre le nommé Lelouault, qu'il avait à son service pour le battage du blé. M. Lesage s'était aperçu que des actes de sabotage avaient été commis aux bougies de sa magnéto. Lorsqu'il eut la certitude que Lelouault en était l'auteur, il a porté plainte contre lui.

Lelouault a tenté de se justifier, disant avoir agi sur les conseils d'un nommé Loramey. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Lecluse René, 25 ans, journalier à Juaye-Mondaye ; Lecluse Adolphe 15 ans, journalier à Juaye-Mondaye, ont soustrait au préjudice du sieur Folliot des betteraves et des rutabagas. Chacun 50 francs.

— Lamare Frédéric, 68 ans, journalier à Longues, a soustrait du sable au préjudice du Service vicinal du Calvados 10 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1930   -   Cérémonie patriotique.  -  Une absoute solennelle, à la mémoire du Maréchal Foch sera célébrée le Dimanche 23 Mars 1930 à l'issue de la Grand'Messe paroissiale. En ce jour anniversaire de la mort de ce chef vénéré, nombreux seront les Anciens Combattants, autour de leur drapeau, auxquels un pressant appel est adressé pour cet émouvant hommage envers l'artisan de la Victoire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1936  -  Après le rasoir …. La corde.  -  Monsieur Pierre Halbout, 68 ans, domestique à Juaye-Mondaye, village de Galletay, vient de se pendre à son domicile. Le cadavre a été  découvert par Mlle Féret, qui allait soigner les bestiaux. 

Il y a dix-huit mois, M. Halbout avait déjà tenté de se donner la mort en se coupant le poignet avec un rasoir. Il souffrait depuis longtemps d'une grave maladie de reins. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  L’alcool qui tue.  Madame Tillard, journalière à Juaye-Mondaye, en rentrant de son travail, a découvert le corps de son, mari pendu à une poutre de son grenier. 

M. Louis Tillard était âgé de 34 ans, il était sujet à des crises de paludisme depuis plus de six mois, il s'adonnait malheureusement à la boisson, mais il n'avait jamais manifesté  l'intention de se donner la mort. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Les noces d’or sacerdotales.   Jeudi, ont été célébrées en l'église de Juaye-Mondaye, magnifiquement décorée par les religieux de l'Abbaye, les noces d’or  sacerdotales du Révérendissime Père Exupère Auvray, abbé de la Communauté.

Une foule immense et un nombreux clergé venu de toute la France et même de Belgique, assistaient à cette fête magnifique et venaient témoigner leur sympathie au vénérable jubilaire.

A 10 heures, le R.P. Auvray célébra la messe d'action de grâces, sous la présidence de Mgr l'Évêque de Bayeux et de Mgr Crets, abbé général de l'ordre des Prémontrés.

Les chants sacrés furent exécutés par la Chorale de l'Abbaye et de la paroisse.

Après l'Évangile, Mgr Picaud prononça une émouvante allocution à la gloire du jubilaire.

A l'issue de cette messe pontificale, un banquet réunit tous le invités, dans le réfectoire de l'abbaye. A la fin du repas, des discours furent prononcés par tous les principaux membres du clergé, par M. Souriau, au nom des laïcs retraitants de Juaye et enfin par l'Évêque de Bayeux et par le R.P. Exupère, qui remercia en termes émus tous ceux qui assistaient à cette fête et qui avaient contribué à son éclat.

A 16 heures, eurent lieu les vêpres pontificales. Enfin, à 21 heures, au milieu d'une foule immense, cette journée de fête se termina par le chant des Complies.

Mgr Even, Supérieur des Chapelains de Notre-Dame de Pontmain, prononça une touchante allocution. Puis, une longue procession portant les reliques de Saint-Norbert se mit en marche et regagna la Communauté, tandis que la Chorale chantait le « Te Deum final ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les effets de l’orage dans le Bessin. -  Au cours du violent orage qui s'est abattu sur la région de Bayeux, la foudre est tombée à plusieurs endroits : rue Larcher, sur l'église Saint-Exupère et sur le transformateur électrique de la place de la Halle.

Elle est tombée également à Sommervieu et à Juaye-Mondaye où elle a incendié un sapin dans le parc du Château. 

Sur le secteur de Ryes et vers la région de Ver et Courseulles, les communications téléphoniques ont été coupées dans la soirée. Fort heureusement, on ne signale aucun accident de  personne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Coup de tonnerre à Berlin !   -   Hitler se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.

Devant l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont mis à la retraite. (Source  : Le Moniteur  du Calvados)

 

Février 1938  -  Mort en émondant un arbre.   -   M. Désiré Lequesne, 58 ans, ouvrier agricole, à Juaye-Mondaye, était occupé mercredi dernier, vers 17 heures, à émonder un arbre  dans un camp appartenant à son patron, M. Boucher, lorsque tout-à-coup, sans même pousser un cri, il s'affaissa sur le sol.

Des témoins accoururent aussitôt pour lui porter secours, mais malheureusement leur aide ne put être utile, car M. Lequesne décéda quelques minutes plus tard. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Mai 1938   -   Encore les enfants martyrs.  -  A la suite d'une dénonciation, les gendarmes de Bayeux ont été amenés à faire une enquête dans le faux ménage Robin-Gosse, installe depuis deux ans à Juaye-Mondaye, où la femme et les enfants seraient maltraités.

La jeune femme a eu de son mari, M. Gosse, de qui elle est séparée, deux enfants : Yvonne, âgée de 7 ans, et Léone, 3 ans, et de son amant qui la frappe brutalement, un bébé âgé de 1 an.

Elle a déclaré qu’en effet, lorsque son ami rentre ivre à la maison, il l'a frappe brutalement elle et ses enfants.

Les scènes devenant de plus en plus fréquentes et violente, elle a dû, à plusieurs reprises, chercher asile, la nuit, chez des voisins.

Il y a quelques jours, Robin donna un coup de pied violent à la cuisse de la petite Yvonne, lui occasionnant un gros hématome.

Cette fillette, qui ne fréquente pas l'école, reste souvent seule à la maison, pour garder son petit frère et sa petite sœur.

La mère a déclaré en outre qu'un jour, son compagnon avait piqué le bras de la petite Léone avec la pointe d'un couteau, parce qu'elle avait renversé de l'eau. Interrogé, Robin nie  énergiquement les faits qui lui sont reprochés. L'enquête sur cette affaire se poursuit activement. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Octobre 1941   -   A l'Abbaye de Mondaye.   -    Élu en remplacement du R. P. Auvray, décédé il y six mois, le R. P. Norbert Huchet, 40e abbé de notre vieille Abbaye bessinoises,  vient de recevoir la bénédiction abbatiale des mains de Mgr Picaud, évêque de Bayeux et Lisieux.

Ce fut une grandiose cérémonie, qui se déroula en présence d'une foule nombreuse d'ecclésiastiques et de laïcs. Le nouvel abbé-élu avait, comme assistants, les R. P. dom Alphonse  Gaillard, abbé de la Source, à Paris, et dom Salmon, abbé de St-Jérôme, à Rome, tous deux prélats de l'Ordre de Saint-Benoît.

Dans la splendide église abbatiale, riche de trésors d'arts magnifiques et parée, pour la circonstance, de tous ses atouts de grande fête, on remarquait la présence, autour de Mgr Picaud, de NN. SS. Fallaize, évêque de Thmuis, des Hameaux, Lemercère et Adam.

Après trois heures de cérémonie d'intronisation, aux rites compliqués et émouvants, s'éleva un « Te Deum » d'allégresse, entonné par le chœur des Pères. Puis un très long cortège  conduisit en son abbaye le nouvel abbé, successeur de ce Roger de Juës qui, au XIIIe siècle, fonda le monastère sur le petit « Mont d'Aë », que l'Aure arrose.  

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -  Un grave incendie s'est déclaré dans un bâtiment de la ferme de M. Raucher, à Juaye-Mondaye et a vite pris de très graves proportions. Les pompiers qui durent aller chercher l'eau à 900 m. de là, ne purent que faire la part du feu.

Le bâtiment de 14 m. sur 10, ou se trouvaient 18.000 Kilos de foin, a été entièrement détruit. On sauva cependant une charrette pleine d'orge, un pressoir, un moteur, divers  accessoires. Les causes de ce sinistre n'ont pu être établies, mais on écarte toute idée de malveillance.  

 

Novembre 1947  -    L’aide aux aviateurs alliés.  -  Lors d’une récente cérémonie à l’Ambassade d’Angleterre à Paris, S. Exe. M. Duff Cooper a remis la « King’s Medal » à M. et Mme Septime Humann, de Juaye-Mondaye. Durant l’été 1942, M. et Mme Humann recueillirent un capitaine anglais qui réussit à gagner l’Espagne.

Arrêté en avril 1943 pour assistance à cet officier et incarcéré à Fresnes, M. Humann ne dut son salut qu’à l’opiniâtre silence opposé par sa femme aux interrogatoires des Allemands. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Le désobusage dans le Bessin.  -  Le chef de secteur du Service de Désobusage, secteur de Bayeux, informe les maires intéressés, que les services fixés au château de Sully ont pris fin le 31 octobre 1947. 

Toutefois pour les engins mines et obus qui pourraient être découverts, il reste dans le département du Calvados une équipe dite de « Sécurité ». S’adresser jusqu’à nouvel avis à M. Albert Madelaine, à Sommervieu. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une affaire de détournement au bureau de poste de Juaye Mondaye.   -  A la suite d'une plainte de M. Pépin, adjoint au maire, des inspecteurs des P.T.T. conjointement avec la gendarmerie viens de procéder à une enquête révélant un certain nombre de détournements de mandats et de colis au préjudice des habitants de la commune et dont le montant se chiffre à la somme de 180 000 francs. L'auteur de ces un délicatesses n'était autre que la femme du facteur-receveur, Mme Poulichot, qui aurait opéré à l'insu de son mari.

Un penchant très marqué pour les vins et spiritueux serait la cause de ces graves indélicatesses. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Pour la restauration de l'abbaye de Mondaye.   -   Les religieux de Mondaye organisent pour le dimanche 22 août, une grande fête champêtre dans le produit sera affecté à la restauration de l'abbaye.

A cette occasion, la clôture papale sera exceptionnellement levée et les dames seront admises à visiter les bâtiments. La journée débutera par une messe pontificale célébrée par le Révérendissime Père Abbé.

A midi, on pourra pique-niquer dans les jardins de l'abbaye ; des repas froids seront servis. A 14 heures, s'ouvrira une grande kermesse comportant de nombreux stands, comptoirs et  attractions et à laquelle participeront le Trio d'Art dramatique des Scouts de Bayeux et le « Cadet’s Circus », le premier cirque amateur de France, en tournée pour la première fois en Normandie, avec ses clowns, ses équilibristes, ses trapézistes le dynamique orchestre de « Cazy Boys », et un numéro unique au monde : « Les Barcel’ Jo ».

Après vêpres chantées à 18 heures, un dîner champêtre sera servi par petites tables. La maîtrise de la Cathédrale de Bayeux se fera entendre, à 19 h. 30, au cours d'un concert spirituel. A la tombée de la nuit, l’abbatiale sera illuminée.

Un service de voitures sera organisé entre Bayeux et Mondaye, pour le retour, départ de Mondaye à 21 heures. (correspondance s'assurée avec le train de Caen). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un couvreur grièvement blessé à l'abbaye de Mondaye.   -  Un contremaître de l'entreprise Zell chargée de la réfection des toitures, M. Quittier, 47 ans, demeurant à Suresnes, transportait du matériel dans un grenier. Sous le poids de la charge, le plancher en terre battue s'effondra précipitant l'ouvrier dans le vide d'une hauteur de cinq mètres parmi une avalanche d'ardoises et d'objets divers. Ce n'est qu'après une demi-heure d'efforts que M. Quittier atteint d'une fracture ouverte au fémur gauche, put être dégagé. Il a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La viande est chère.   -   Mme veuve Jeanne, 58 ans, cultivatrice à Juaye-Mondaye, à signalé la disparition d'un veau d'une valeur de 65 000 francs au pacage dans un herbage à Lingèvres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

JUAYE-MONDAYE   -  La Boulangerie

Commentaires et informations : Facebook - @