15 Avril 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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JUAYE - MONDAYE

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Juaye-Mondaye sont des ...


Mai 1832    -    Difficultés liées à la récolte de pommes.   -   Depuis plusieurs années notre pays, dont la principale et pour ainsi dire la seule boisson, est le cidre, a été fort malheureux, sous ce rapport. Depuis deux ans surtout, la récolte des pommes a totalement manqué, et les caves ou celliers sont actuellement presque entièrement vides.

Aussi, advinrent une troisième vendange également fâcheuse, et une partie de la population serait réduite à boire de l'eau.

Les pommiers ont en ce moment la plus belle apparence, une partie sont arrivés à la floraison qui se fait bien, les autres, qui fleurissent plus tard, promettent beaucoup aussi, et si l'automne répond aux promesses brillantes du printemps, tout annonce une bonne année. Si le vieux dicton normand, qui promet beaucoup de pommes dans les années où il y a beaucoup de hannetons, est vrai, nous devons avoir pour cette année de grandes espérances, car le nombre de ces insectes est tel qu'on ne l'avait vu depuis longtemps. Il est même des localités où le feuillage des arbres est entièrement dévoré par les myriades de ces hôtes passagers qui viennent y chercher asile et nourriture. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Séances des 2, 3 et 4 mai 1852.

Mercredi dernier la seconde session des assises de 1832 s'est ouverte, sous la présidence de M. Berthauld, conseiller, par le discours d'usage adressé aux jurés sur les devoirs et l'étendue de la magistrature temporaire dont ils sont investis.

Les affaires ont été appelées ensuite.

- Victoire Denaye entra à la Toussaint dernière comme domestique chez un sieur Cardine, cultivateur à Couvert. Peu de temps après elle, disparut de la maison sans en avertir son maître, qui se serait d'ailleurs peu embarrassé de son absence, si un drap de son lit n'eût disparu avec elle. On les retrouva bientôt l'un et l'autre, et trop heureuse que le jury ait écarté la circonstance de domesticité, l'accusée n'a été condamnée qu'à trois années d'emprisonnement. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1840   -   Église de Mondaye.  -  Ce monument de  plus remarquables que l'ami des arts admire, que les populations vénèrent, est devenu la proie du temps.

Cependant cette gloire de notre contrée doit-elle disparaître sans retour ? Quelques fonds ajoutés aux faibles ressources des fabriques et des communes pourraient être utilement employés en réparations de conservation.

Le conseil a exprimé le vœu que la société pour la conservation des monuments français soit invitée à transmettre à M. le préfet son avis sur la nature des travaux réclamés par l'urgence, pour que le conseil général puisse ensuite accorder quelques secours.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   On nous apprend à l'instant qu'un vol de 3 000 fr. a été commis dans la commune de Juaye , au préjudice du sieur François Avonde, une montre en or appartenant à sa femme a été également enlevée. Ce vol audacieux a été effectué en plein jour, et on a dû briser quatre serrures pour y parvenir. Une montre qui se trouvait attachée à la tôle du lit parait avoir été oubliée par les voleurs. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Durant l'année qui vient de s'écouler, deux vols d'argent furent successivement commis dans l'écurie du château de Juaye au préjudice d'un sieur Marie-Alexis, domestique.

Un troisième vol d'argent fut encore commis postérieurement aux deux autres, dans une écurie d'Etreham, au préjudice d'un sieur Valentin ( Noël ) journalier de cette commune.

Le voleur, qui n'était autre que le nommé Phocas Deloincourt, de Bayeux, subira, vu l'admission de circonstances atténuantes, une peine de trois années d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Deux crimes qui annoncent de la part de leurs auteurs une profonde dépravation, ont été dénoncés ces jours derniers à la justice. Deux individus, l'un de la commune de juaye et l'autre de Cottun, sont accusés d'avoir exercé d'infâmes violences sur deux malheureuses petites filles, âgées à peine de 5 à 6 ans. Ils ont été déposés à la maison d'arrêt de cette ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  Dimanche soir, une querelle violente s'était élevée dans un cabaret de la commune de Juaye, entre plusieurs individus qui étaient attablés, et un sieur Plaisance, meunier. Ce dernier provoqué par les quolibets et les railleries des buveurs en vint aux menaces et s'avança vers le nommé Paisant, valet de ferme à Gueron, lequel lui asséna sur la tête un coup de pot d'étain et l'étendit à ses pieds. 

M. le docteur Féron appelé immédiatement a constaté la gravité des blessures reçues par le meunier Plaisance, son état est aujourd'hui désespéré et l'on craint pour sa vie. Le sieur Paisant a été arrêté. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   La brigade de Vaubadon a procédé aux autres arrestations suivantes, savoir : du nommé Constant-Alphonse Leconte, comme prévenu d'avoir volé, avec effraction, des bijoux en or, 45 fr. en numéraire, et des effets d'habillement, au domicile des époux Jean-Baptiste Lecoq, jardiniers à Bernières-Bocage ; du sieur Groult, conducteur de diligence, né à Montfiquet et demeurant à Vaubadon, cette arrestation a eu lieu sur un réquisitoire de M. le procureur du roi de Bayeux, dont les motifs nous sont encore inconnus, enfin l'arrestation du nommé Thomas Véronique, prévenu d'avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur René Alexandre, de la commune de Louvières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche prochain 16 juillet, aura lieu à Mondaye l'assemblée dite de St-Norbert. C'est une des assemblées les plus nombreuses du pays, et ce qui la rend aussi une des plus fréquentées, c'est la louerie de domestiques qui s'y fait chaque année.

Nous ne doutons pas que si le beau temps la favorise, elle attirera comme par le passé, les promeneurs et les curieux des environs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Récolte des colzas.   -   Au moment où les agriculteurs vont s'occuper de la récolte des colzas, nous croyons utile de leur rappeler une pratique fort importante, signalée dans « l’Écho des Halles », et qui est usitée avec avantage dans quelques localités, et notamment dans le nord de la France et la Belgique.

Le colza se récolte avant maturité complète, et cette maturité s'obtient ordinairement en abandonnant le colza en javelles pendant cinq à six jours ; pendant ce temps, s'il survient des pluies ou autres contre-temps défavorables, la récolte se trouve gravement compromise.

C'est pour éviter cet inconvénient qu'en Belgique et dans le nord de la France, on met le colza en meules un ou deux jours après l'avoir coupé ; par ce moyen, la maturité s'achève en toute sécurité, la graine gagne en qualité, et l'on a tout le loisir de choisir le temps favorable au battage. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 25 juillet.    Reconnu coupable du vol de quatre couteaux et de deux harmonicas, au préjudice de la femme Roussel, marchande à Livry, le nommé François Laine, domestique à Cahagnes, ira passer sa mélomanie en prison, dans une retraite de 3 mois.

  Trop de pétulance dans ses procédés ont valu au sieur François Leroy, de Juaye, une amende de 50 francs. L'accusation lui reprochait d'avoir porté des coups et fait des blessures au sieur Louis-François Chicot, de la même commune.

— Un délit de pèche maritime a fait infliger une amende de 100 fr. au sieur Pierre Delport, matelot. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.

On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée.

Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance royale, M. le Chanoine du Manoir, maire de Juaye, est nommé suppléant du juge de paix du canton de Balleroy, en remplacement de M. Moreau , décédé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 9 et 11 septembre.  -   A la première audience, le nommé Michel Colomb, de Bayeux, comparaissait sous l'accusation de vol d'une certaine quantité de coquillage, commis le 14 du mois expiré, au préjudice de la femme Bunel, poissonnière à Port-en-Bessin. Le tribunal lui a  infligé une condamnation de 6 jours d'emprisonnement.

   Félix André, ancien marchand à Caenchy, avait à répondre à une accusation de banqueroute simple. Sa culpabilité prouvée par le défaut d'inventaire, et par une comptabilité  incomplète et irrégulière, lui a valu un mois d'emprisonnement.

   Les nommés Alphonse Marie, journalier à Ste-Croix-Grand'tonne et Ambroise Tardif, en fuite, de compte à demi avec un autre individu resté inconnu, avaient exploité les poches de Louis Leberruyer, domestique à Commes, le jour de l'assemblée de St-Norbert, à Mondaye.

Le premier a été condamné en un an et un jour de réclusion et 50 fr. d'amende, et son complice Tardif en 15 mois de la même peine.

   Six jours d'emprisonnement ont été appliqués à Pierre-Aimé Lesage, domestique à Audrieu, pour escroquerie d'argent commise envers François Le Bouteiller, domestique à Sully, dans le mois de juillet dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    Dimanche prochain, 14 juillet, l'assemblée Saint-Norbert, si fréquentée pour la louerie des domestiques, se tiendra à Mondaye, comme les années précédentes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    La semaine dernière, le tribunal de simple police a prononcé un grand nombre de condamnations au maximum de la peine, contre des voituriers qui n'étaient pas à la tête de leurs chevaux. C'est un avertissement pour tous ceux qui se rendent si souvent coupables de ce genre de contravention. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -    Un sieur Lécluse, boucher à Juaye, a disparu de son domicile, sans que sa famille ait pu savoir ce qu'il est devenu. (source : L’Indicateur de  Bayeux)  

 

Octobre 1844   -  Nouvelles locales.  -  Le 30 septembre dernier, un double accident est arrivé dans la commune de Juaye. Une voiture chargée de bourrées était conduite par un jeune homme de treize ans, soit qu'elle fût mal chargée, soit toute autre chose, les bourrées se sont éboulées sur le jeune conducteur, qui a été écrasé et ramassé  sans vie. 

Un instant après, le maître de l'attelage, le nommé Lechoismier, en voulant dégager l'un de ses chevaux dont les pieds se trouvaient engagés dans les traits, a reçu à la tête un coup de pied de cheval qui l'a étendu sur la place. On espère cependant que sa blessure n'aura pas de suites fâcheuses. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 10 et 13 décembre. Treize affaires ont été jugées dans ces deux audiences. Deux condamnations ont été prononcées pour divers délits de chasse, deux autres pour délits d'usure, et le reste pour divers motifs.

  Vient d'abord, Pierre Hourtin, propriétaire à Bayeux, convaincu de délit d'usure, qui a été condamné en 3 000 francs d'amende.

   Reconnu coupable d'une habitude semblable, le sieur Louis Prévost, de Bayeux, a été condamné à 1 000 fr. d'amende.

   La jeune Marie-Augustine-Victoire Manchion, domestique, âgée de 13 ans, reconnue coupable de plusieurs vols au préjudice de ses maîtres, a été condamnée à être renfermée pendant 4 ans dans une maison de correction.

 Le Tribunal a acquitté les sieurs Félix Choismier et Michel Barbu, auxquels on reprochait d'avoir, le 30 septembre dernier, causé la mort par imprudence du jeune Pierre Petit, domestique de M. Lubin, de Juaye, en lui confiant la conduite d'une voiture qu'ils devaient conduire eux-mêmes.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1845   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Marie-Anne Désirée Godard, femme Castel, âgée de 25 ans, journalière, demeurant à Juaye, était accusée d'avoir volé une somme de 200 et quelques francs, chez un de ses voisins. 

Pour commettre ce vol, elle avait escaladé un mur de clôture, et, dans l'intérieur de la maison, dont elle avait trouvé la porte ouverte, elle avait brisé une armoire à l'aide d'un ciseau, pour s'emparer de l'argent dont il s'agit. 

La mauvaise réputation de la femme Castel, qui est adonnée au libertinage et à l'ivrognerie, l'ayant fait immédiatement soupçonner par une personne volée, une perquisition eut lieu chez elle, et on y trouva une somme de 22 fr. en pièces d'argent, dont elle ne put expliquer l’origine. A bout d'expédients et vaincue d'ailleurs par cette preuve matérielle, elle finit par se décider à avouer qu'elle avait volé la somme entière, puis plus tard, rétractant en partie cet aveu, elle soutint qu'elle ne s'était emparée que d'une  somme de 32 fr, seulement. 

Aux débats, elle a reconnu de nouveau qu'elle avait dérobé la totalité de la somme, et ajouté qu'elle avait commis ce crime pour se procurer des spiritueux.

Déclarée coupable par le jury, qui lui a refusé des circonstances atténuantes, elle a été frappée de cinq ans de travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   M. le ministre de l'intérieur et M. le ministre des cultes, sur d'eux projets rédigés par M. l'architecte de la ville de Bayeux, et sur la demande de M. le Cte  d'Houdetot, a accordé.

1° un secours de 1 100 francs pour réparation de l'ancienne abbaye de Mondaye, classée dans les monuments historiques. 

2° Un autre secours de 500 francs à la commune de Condé-sur-Seulles pour l'aider dans la reconstruction du chœur de son église (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Une aide.   -  Le conseil émet le vœu que M. le ministre de l'intérieur accorde les secours nécessaires pour la conservation de l'église de la commune de Juaye,   ancienne abbaye de Mondaye, classée comme monument historique et l'un des plus précieux édifices du département. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -   M. le Préfet sur les fonds départementaux, vient d'accorder une somme de 1 000 francs à la commune de Louvières, 150 francs à la commune de Ryes, 222 francs à la commune de Juaye, pour restaurations de leurs églises. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1849  -  Nouvelles locales.   -   Le tonnerre est tombé le 8 dans l'après-midi sur l'église de Mondaye, près Bayeux et a mis le feu à la charpente. La lanterne et une partie de la coupole construite en bois ont été détruites. Les couvertures de la nef, du chœur et des chapelles ont beaucoup souffert par la chute des matériaux enflammés. Les voûtes n'ont éprouvé d'autre dommage que celui qui peut résulter des eaux que le jeu des pompes a pu y introduire. Les belles peinture, de la voûte n'ont subi, à ce que l'on assure que, de légères avaries.

Les pompiers et autres portions de la garde nationale de Bayeux ont rivalisé de zèle et de dévouement.

A Vengeons, près Vire la foudre a tombé en plusieurs endroits le 6, à Condé sur une filature à l'heure, où tous les ouvriers étaient réunis, nul accident, peu de dommage. Le 14 même événement à Clécy près Falaise, la perte peu considérable.

Un orage a fait le 12 de grands dégâts sur plusieurs points de l’arrondissement de Lisieux, par la pluie et la grêle dont les morceaux étaient gros et lamés. (source Journal  de Honfleur)

 

Juin 1849   -     L’orage.   -   Vendredi l'après midi, un nouvel et violent orage s'est étendu sur notre contrée et a causé des ravages sur plusieurs de nos récoltes. Le tonnerre est tombé sur l'église de l'abbaye de Mondaye.

Sur l'avis expédié à Bayeux par M, le maire de cette commune, la compagnie de pompiers s'est empressée de se porter sur le lieu du sinistré. Grâce à son intervention active et au concours des populations voisines, les progrès de l'incendie ont été promptement arrêtés.

La lanterne qui surmonte le dôme du clocher a été renversée par la foudre, qui a mis le feu aux charpentes de ce dôme. L'intérieur de ce monument historique n'a nullement souffert, les dégâts sont évalués de huit à dix mille francs.

Au nombre des personnes qui ont fait preuve de dévouement dans cette circonstance, nous signalerons plus spécialement les pompiers Lebret et Trolong, qui se sont jetés bravement au plus fort du danger,et les sieurs Manoury, ramoneur, et Louis Le Comte, couvreur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1851   -   Nouvelles locales.   -   L'assemblée de la Saint-Norbert à Juaye, pour la louerie des domestiques, était très considérable, dimanche dernier. Les domestiques se louaient facilement et à bon prix. L'autorité locale avait eu la bonne pensée d'interdire les jeux de hasard, qui sont ordinairement si funestes dans ces sortes d'agglomérations.

En revanche, il y avait un grand nombre de jeux de quilles, dans lesquels de fortes sommes étaient engagées. La plus grande tranquillité a régné pendant toute la soirée, et aucune arrestation n'a été faite. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Nouvelles locales.   -    Le jour de l'assemblée Saint-Norbert, à Mondaye, deux accidents d'une nature bien différente sont arrivés dans cette commune.

Telle était l'intensité de la chaleur qu'un petit enfant en est mort, comme foudroyé, sur les genoux de sa mère.

Après de copieuses libations, un père et son fils ont donné à la foule le hideux spectacle d'un combat acharné. Dans cette rixe odieuse et contre nature, le père est resté maître du champ de bataille. Son fils a été relevé la jambe cassée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   audience du 8 décembre 1852.

  Un jugement d'acquittement a été rendu en faveur, de Jean-Jacques Leconte, charpentier, âgé de 51 ans, demeurant à Juaye, inculpé de nombreux vols de cidre au préjudice du sieur Cardine, de ladite commune de Juaye. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Instruction public.  -   Dans la liste des instituteurs primaires et des surveillantes des salles d'asile du ressort, auxquels le conseil académique du Calvados a décerné des médailles et des mentions honorables pour l'année scolaire 1851-1852, nous trouvons parmi les Institutrices : 

Mme Martin (Eugénie-Marie), religieuse de la Providence de Lisieux, à Liltry, médaille de bronze. — Mlle Guilbert (Marie-Rosalie), à Juaye, mention honorable.

Et au nombre des Directrices d'Asile, Mme Vigneron (Amélie-Uranie), sœur de St-Thomas-de-Villeneuve, à Bayeux, mention honorable. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Avis aux baigneurs.  -  Tous les ans, à l'époque du retour de la saison des bains, des plaintes nombreuses sont adressées à l'autorité sur les dégâts commis, dans les prairies, qui longent la rivière d'Aure, par les baigneurs, qui en détruisent l'herbe et les récoltes.

Nous croyons utile de prévenir tous ceux que cet avis pourrait intéresser, des mesures qui sont prises cette année pour faire cesser cet abus. Un garde spécial vient d'être attaché à la surveillance de ces prairies, et chargé de dresser procès-verbal à tout individu qui sera pris sur leur terrain.

Cet avis salutaire s'adresse aussi aux amateurs de la pêche et aux chercheurs de vers. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1853   -   Un vol.   -   Dimanche soir, une jument appartenant à M. du Manoir, de Juayes, avait été audacieusement enlevée dans une écurie située dans la cour même du château. Le lendemain, le voleur a été arrêté sur le pont de Vaucelles, à Caen, au moment où il sortait de cette ville, monté sur l'animal volé. Cet individu est un ancien domestique, nommé Guilbert, enfant naturel, né à Bayeux.

Il a été ramené hier à la prison de notre ville, c'est d'ailleurs un repris de justice. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 8 février.

— Guilbert (Phocas-Delvincourt ) âgé de 30 ans, journalier, né et demeurant à Bayeux, repris de justice, subira 10 ans de travaux forcés pour avoir dans les mois d'octobre et de novembre derniers, à Juaye, commis trois vols,

deux, consistant dans la sous traction d'effets d'habillements au préjudice de deux domestiques de M. Dumanoir, dont il était alors le domestique à gages, le troisième, consistant dans le détournement d'un cheval appartenant au même propriétaire. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Arrêtés de M. le Recteur.   -   Conformément à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet, sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à Port-en-Bessin ; Quesnée, à Cacnchy. Institutrices. — Mmes Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à Anctoville ; Guilbert, à Juaye ; Enguerrand, à Sept-Vents.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés :

— Louis Seigle et Baptiste Azire, cultivateurs, demeurant l'un et l'autre en la commune de Bernieres-Bocage, chacun en 16 francs d'amende et à la confiscation de leurs fusils sous une contrainte de 50 fr. pour délit de chasse sans permis de chasse.

 Michel Roger, journalier, demeurant à Englesqueville, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit de chasse sans permis de chasse.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Nouvelles locales.   -  Hier matin, la gendarmerie a mis en état d'arrestation le nommé Lalande, de Juaye, soupçonné, d'après de nombreux indices, d'être l'auteur d'une tentative de vol commise, dans la matinée de samedi, au domicile du sieur Bidot, meunier à Vaux-sur-Aure. Cet individu sortait tout récemment de prison. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855  -  Réunion des communes de Couvert et de Bernières-Bocage à Juaye.  -   Conseil général, sur la proposition de M. le Préfet relative à la réunion à la commune de Juaye, des communes de Couvert et Bernières-Bocage , sous le nom de Mondaye.

Les avis des Conseils municipaux intéressés et les procès-verbaux d'enquête, considérant que les communes de Bernières-Bocage et de Couvert sont réunies à Juaye pour le culte, que les revenus ordinaires de la Commune de Bernières s'élèvent au plus à 200 fr., que sa population n'a que 230 habitants, qu'elle n'a pas de mairie et doit envoyer ses enfants à  l'école primaire de Lingèvres, que la commune de Couvert, avec son revenu ordinaire de 250 fr. au plus, compte 309 habitants, et est réunie pour l'instruction primaire aux communes de Chouain et de Condé, qu'il résulte de l'examen attentif du plan des lieux la preuve que ces trois communes une fois réunies au civil comme elles le sont déjà pour le culte,  formeraient une importante et rationnelle agglomération, qui compterait 1 585 hectares, 1 028 habitants et des revenus suffisants pour subvenir à son existence administrative  collective.

La réunion proposée, en donnant la vie aux trois communes, qui, dans leur isolement, ont à peine une raison d'être, aura le double mérite d'assurer l’existence de l’abbaye de Mondaye, qui depuis longues années leur sert d'église paroissiale, ce monument historique dont la conservation est aussi désirable que précieuse deviendra le centre autour duquel  se groupèrent les intérêts civils et communaux, comme s'y réunissent aujourd'hui les intérêts et les convictions religieuses.

Quant aux communes de Bernières et de Couvert, si les chiffres de leur population, contributions , revenus, territoire, ne semblent pas commander impérieusement leur réunion à Juaye , cette réunion n'est pas moins légitimée, car elles ne possèdent, isolées, qu'une existence communale imparfaite, et l'on peut à bon droit attendre les plus favorables résultats de la fusion projetée.

Par ces motifs, est d'avis qu'il y a lieu de réunir les communes de Couvert, et Bernières-Bocage à Juaye, sous le nom de Mondaye.

 

Janvier 1857  -  Absorption.  -  En 1857, Juaye (448 habitants), absorbe Bernières-Bocage (248 habitants) et Couvert (321 habitants), et devient Juaye-Mondaye.

 

Juillet 1857   -   Réunion de communes.  -  Par une loi en date du 3 juin 1857 (Bulletin des lois, n° 506), les communes de Bernières-Bocage, de Couvert et Juaye. canton de Balleroy, sont réunies en une seule commune, sous le nom de Juaye-Mondaye, dont le chef-lieu est fixé à Juaye . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1857   -   L’abbaye de Mondaye.   -   Chaque année, la belle saison conduit à Mondaye la foule des visiteurs. Le pittoresque si varié des sites et l'ensemble imposant de l'abbaye, justifient cet empressement des admirateurs d'un des plus beaux points de notre pays. Aujourd'hui, un intérêt nouveau a grossi le nombre des curieux. C'est qu'après cinquante années d'espérances, l'abbaye de Mondaye, veuve des toiles magistrales du moine Restout, a reçu ces tableaux, hier encore si délabrés, si méconnaissables, auxquels le pinceau intelligent et habile de M. Punchet-Bellerose a rendu toute leur valeur primitive.

M. Panchet, d'une ruine, a su faire un monument durable ; à force de patience et de talent, il a réuni des lambeaux et l'œuvre de Restout nous apparaît aussi neuve, aussi brillante qu'il l'avait faite lui-même.

Espérons que pour compléter la décoration de l'église de Mondaye, les belles fresques qui animent les coupoles et que malheureusement des décharges de rnousqueteries ont altérées dans les temps de désordre, n'attendront pas longtemps leur restauration.

L'administration locale, ferme, intelligente et dévouée, saura faire tout cela, donnant ainsi l'exemple d'un zèle persistant ; marié à un goût artistique du meilleur ordre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Nomination du maire.   -   M. le comte du Manoir de Juaye vient d'être, par arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 10 de ce mois, nommé maire de la commune de Juaye-Mondaye, à laquelle ont été réunies les communes de Bernières-Bocage et de Couvert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Les Abbayes.   -   Parmi les abbayes les plus remarquables du département, on doit citer au premier rang l'ancienne abbaye de Mondaye, située à quelques kilomètres de Bayeux. Cette abbaye fut fondée, on 1216, par Jourdain de Hommet, évêque de Lisieux, et fut occupée jusqu'à la révolution par des moines de l'ordre des Prémontrés. Depuis, longtemps l'abbaye, sauf l'église qui est affectée au culte de la commune de Juaye-Mondaye, servait de corps d'exploitation à divers fermiers.

Mardi dernier, est arrivé à Mondaye un religieux de l'ordre des Prémontrés, pour visiter l'ancienne abbaye. Les bâtiments viennent d'en être achetés par une communauté de cet ordre, existant en Belgique, et doivent être habités dans le courant de l'été prochain.

Ainsi, après un intervalle de soixante-cinq ans, l'abbaye de Mondaye va recouvrer son ancienne destination.

Les religieux de l'ordre des Prémontrés portent le costume blanc. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Les inventions.   -   On doit faire prochainement à Paris des expériences qui, si elles réussissent, produiront une révolution dans certaines industries. Il ne s'agirait de rien moins que d'aller à travers les routes et les rues à l'aide de machines à vapeur. C’est M. Bruy de Liverpool qui serait l'inventeur du nouveau mode de traction.

— Parmi les nombreux essais d'éclairage tentés jusqu'à présent, nul agent, on le sait, à part l'électricité, n'a donné une puissance éclairante aussi grande que la lumière du gaz. La difficulté de l'employer en mouvement semble être résolue aujourd'hui.

Depuis le 19 mai, on voit chaque soir circuler dans Paris une voiture dite tapissière, éclairée par le gaz portatif. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1858   -   Les Loueries.   -   Dimanche, 11 juillet, se tiendra à Juaye-Mondaye, près Bayeux, l'importante assemblée de St-Norbert, pour le louage des domestiques.

La louerie de Bretteville-l'Orgueilleuse, doit avoir lieu jeudi prochain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  L'abbaye de Mondaye.   -   Ces jours derniers l'attention des habitants de notre ville était vivement excitée par la vue de deux, religieux revêtus de longues robes blanches et qui rendaient visite aux autorités ecclésiastiques.

Ce sont deux religieux de l’Ordre de Prémontré venant d e l’abbaye de Greimberge, en Belgique. On sait qu'avant la révolution, une communauté de cet Ordre illustré si savant, était en possession du monastère de Mondaye, et qu'elle avait laissé dans toute la contrée de bons et durables souvenirs. Par suite d'arrangements récents avec les héritiers de M. l'abbé Troppé, les Prémontrés viennent de rentrer en possession de la célèbre abbaye, et quatre d’entre eux y sont actuellement installés. Par sa nouvelle destination, ce beau monastère, l'un des derniers et splendides monuments de ce genre, dans notre pays, échappe ainsi à un démembrement regrettable, dont il aurait pu être menacé par la spéculation.

Les religieux de l'Ordre de Prémontré, dont la fondation remonte à l'année 1121, se consacrent à l'extérieur et, en dehors de la vie monastique, aux fonctions ecclésiastiques, par la prédication et par l'exercice du ministère sacré, partout où l'autorité épiscopale juge opportun de faire appel à leur zèle et à leur dévouement. Quant à la discipline intérieure de la vie monastique des Prémontrés, elle a particulièrement pour base l'étude, la prière et la préparation à toutes les œuvres utiles, commandées par l'intérêt religieux des localités près desquelles leur monastère est situé. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  On nous écrit de Sommervieu, 11 décembre 1858.   -   Il y a une petite erreur dans votre article au sujet des religieux Prémontrés. Au lieu d'être installés à Mondaye , où les bâtiments ne sont pas en état de les recevoir, ils ont été reçus provisoirement, et pour plusieurs mois probablement, au séminaire de Sommervieu, Ils sont occupés en ce moment à faire faire les exercices du Jubilé aux habitants de la paroisse qui s'y rendent en très grand nombre ; on y vient même des paroisses limitrophes. Le maintien simple et modeste de ces bons religieux, joint à leur affabilité, leur a déjà gagné la confiance. Leur prédication faite sans rien qui dénote la prétention, mais simplement, clairement, solidement intéresse vivement leur nombreux auditoire, et n'en est que plus efficace. Tout fait espérer que les bons habitants de Sommervieu conserveront longtemps le fruit de ce premier essai de leur zèle.

Il ne sont présentement que deux ; les deux autres religieux, qui sont attendus, viendront au plus tard quand ils pourront tous ensemble aller s'établir dans l'abbaye de Mondaye. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  A l'occasion du Jubilé, on nous écrit de Mondaye.   -    La ferveur et le zèle de notre bon Pasteur ont été doucement récompensés, et la population presque tout entière de Mondaye a répondu à son appel.

Cette station de quinze jours a été prêchée par M. l'abbé Hervieu, ancien curé de Fervaques, actuellement fixé à Bayeux, et qui se consacre à la prédication dans les paroisses des environs. Sa parole est douce et persuasive, son éloquence pleine d'onction. Son argumentation nerveuse et serrée prend sa source dans une foi et une conviction profondes. Son succès a été grand, pendant le Jubilé, dans cette belle église de Mondaye, véritable basilique de campagne. Plus de cinq cents communiants, parmi lesquels un grand nombre d'hommes, se sont approchés de la Sainte-Table.

Cette retraite a été couronnée par la cérémonie touchante de la consécration à la Vierge, dont la statue, exposée à l'adoration des fidèles, a été décorée par chacun d'eux d'une bougie et somptueusement entourée de flots de lumière. M. l'abbé Hervieu, dans une dernière et brillante instruction, partie du cœur, a vivement impressionné la nombreuse assistance. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  Rectification.   -   Dans le compte-rendu que nous avons donné du Jubilé de Juaye-Mondaye, il s'est glissé, à notre insu, une erreur que nous tenons à rectifier. Notre honorable correspondant nous écrivait que Ia statue de la Sainte-Vierge avait été exposée à l’adoration des fidèles... C'est à la vénération qu'il fallait dire. Non seulement on n'adore pas une statue, mais on n'adore pas même la Sainte-Vierge. On n'adore que Dieu. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Les marais.   -   Nous empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux.

Marais de Juaye.       Un crédit de 500 fr. a été accordé par l'État pour assainir, par le drainage, le marais de Juaye, et aussi, pour déterminer expérimentalement l'écartement à mettre entre les drains dans les marais tourbeux. Les tuyaux placés à 1 m. 20 de profondeur et fortement écartés, ont marqué leur action jusqu'à 15 mètres à droite et à gauche de leur axe. On pourrait donc, dans la tourbe, les espacer à 30 mètres les uns des autres. La profondeur de 1 m. 20 est trop faible, il conviendrait de la porter à 2 m, à cause de la grande hauteur à laquelle la capillarité, fait remonter l'eau.

Les marais de Juaye, placés à 9 kilomètres de Bayeux, dans la direction de Caumont, ont une surface de 17 hectares, qui valent 1 200 fr. l'un. Les travaux faits les ont déjà beaucoup améliorés, un dessèchement complet en doublerait certainement la valeur. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1859   -   On nous écrit de Juaye-Mondaye.   -   Comme les Prémontrés établis à Mondaye ne sont pas Français ( ils sont Belges ), ils ne peuvent, aux termes du Concordat, remplir les fonctions de desservants, et il n'était pas possible de choisir parmi eux un titulaire à la cure de cette commune.

M. Verrier, chanoine honoraire de, Bayeux, s'est fait religieux de cet ordre, il a pris l'habit blanc et vient d'être nommé desservant de la paroisse.

M. l'abbé Paysant, prêtre de Cahagnolles, professeur à l'institution Sainte-Marie, se rend aussi dans ce monastère, de sorte que les religieux sont déjà au nombre de six : quatre Belges et deux Français. Ils prendront possession de la cure le 13 novembre, jour où l'on célébrera, dans l'église de Mondaye, la fête de saint Martin, premier patron de la paroisse. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1860   -  Un incendie.   -   Le 24 courant, un incendie attribué à l'imprudence a éclaté en la commune de Juaye-Mondaye, arrondissement de Bayeux, et a réduit en cendres un corps de bâtiment à usage de cuisine, cellier, etc…, appartenant à M. le comte du Manoir, et occupé par un sieur Tison.

La perte est évaluée à 3 000 fr. pour le propriétaire et 600 fr. pour le sieur Tison. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1860   -  Une invention.   -   Un industriel américain vient d'arriver à Paris,  afin de vendre en France un appareil des plus ingénieux pour traire les vaches. Cet appareil, employé avec succès aux États-Unis, dans les exploitations agricoles où il existe un grand nombre de vaches, permet de traire à la fois, et dans l'espace de quelques minutes, un troupeau entier de ces animaux.

L'appareil consiste en une pompe aspirante en caoutchouc munie de plusieurs tuyaux, lesquels s'adaptent a autant de pis que l'on veut. En un tour de manivelle la succion s'opère, et les mamelles de la vache sont complètement vidées. Ce qu'il y a de curieux, c'est qu'une fois qu'elles ont été traites par ce procédé, les vaches ne reviennent que difficilement à l'ancienne méthode. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1861   -   La prise d’habit d'un prêtre.   -   Avant-hier dimanche, à dix heures du matin, a été célébrée en grande pompe, dans la belle église des RR. PP. P. émontrés de Mondaye, la prise d'habit de M. l'abbé Paysant, prêtre de notre diocèse, novice de l'Ordre depuis l'an dernier. Mgr l'évêque de Bayeux, entouré d'un clergé nombreux, présidait cette solennelle et touchante cérémonie. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1861   -   Un incendie.   -   Dans la nuit du 17 au 18 décembre, un incendie a éclaté en la commune de Juaye, au domicile du sieur Jean Baptiste, jardinier. Une maison d'habitation, couverte en chaume, a été brûlée, la perte est évaluée à 1 000 fr. Rien n'était assuré.

On attribue ce sinistre à un trou existant dans la cheminée, par lequel de la paille, située dans un hangar contigu, se serait enflammée. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Découverte macabre.   -   Le lendemain 13, le cadavre du sieur Bachelay, marchand ambulant, a été trouvé dans un herbage de la commune de Juaye-Mondaye. Cet homme était âgé de 47 ans, sa mort paraît devoir être attribuée à l'asphyxie : il était accidentellement tombé dans un fossé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Un incendie.   -    Dimanche dernier, un incendie a éclaté en la commune de Juaye-Mondaye et a dévoré un petit corps de bâtiment servant de boulangerie, dépendant d'un corps de ferme exploité par Mme veuve Heullier, cultivatrice en ladite commune.

La perte occasionnée par ce sinistre est d'environ 450 fr. (L 'Écho Bayeusain )

 

Septembre 1866   -   Le merle républicain.   -   Le dernier des merles républicains de Juaye-Mondaye, il a été tué le jour de l'ouverture de la chasse, par un avocat de Bayeux, qui, comme on voit, cumule le double mérite de Cujas et de Nemrod.

Ces merles, dont l'histoire est assez piquante, avaient une véritable célébrité dans tout l'arrondissement de Bayeux, et ils étaient certes, beaucoup plus connus que ceux qui les ont tués.

Tout le monde sait avec quelle facilité merveilleuse le merle apprend et retient les airs de musique. Aux environs de février 1848, un patriote ingénieux voulu profiter de cet instinct  pour républicaniser le bocage.

Il éleva à la brochette, et à la serinette, deux nichées de merles, et leur joua la Marseillaise pendant trois ou quatre mois, et, quand il crut leur éducation assez avancée pour qu'ils puissent travailler à l'éducation des autres, il leur donna la volée.

On assure que la gente ailée, imitatrice de sa nature, prit goût à la musique de Rouget de l'Isle, et que pendant plusieurs années, on entendit plus que la Marseillaise au fond des  bois.

Plus tard, la France change de musique et la plupart de nos virtuoses qui n'avaient pas varié à temps leur répertoire, tombèrent sous le plomb des gardes champêtres.

Un seul avait échappé à toutes les poursuites de l'autorité. Invoquant le droit d'asile, il s'était retiré dans le jardin de l'abbaye de Mondaye.

Le malheureux s'est avancé hors de ses limites, et il a payé de sa vie sa rupture de ban. Les années avaient singulièrement altéré la nuance primitive de son plumage noir et lustré. Au  physique comme au moral, il était passé à l'état de merle blanc.

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Mardi 21, à neuf heures du soir, des cris d'alarme signalaient un incendie du côté de la commune de Juaye-Mondaye. Guidés par une lueur enflammée, les habitants des localités voisines arrivaient en foule sur le lieu du sinistre. Le feu, alimenté par un fort vent d'ouest, avait déjà envahi, sur une longueur de vingt mètres  environ, la toiture en chaume de l'habitation d'un sieur Boisloré, voiturier, qui venait de se coucher et qui n'a eu que le temps de se sauver en chemise, avec ses trois enfants et sa  belle-mère.

Dans l'impuissance absolue de sauver la couverture incendiée, les travailleurs se précipitèrent dans l'intérieur des appartements, et, au risque de se voir abîmés sous les planchers  embrasés, parvinrent à retirer, non sans de nombreuses avaries, les meubles et les autres effets mobiliers. Trois tonneaux, dont un plein, n'ont pu être sauvés.

Tous les travailleurs accourus des environs ont fait preuve d'un courageux dévouement, qu'on pourrait à bon droit comparer au zèle et à l'intrépidité des braves pompiers de Bayeux.  Le sieur Petit, cocher, a enlevé un fusil chargé et déjà fortement échauffé. On signale aussi la hardiesse et l'énergie du sieur Ameline, jardinier à Juaye.

Grâce aux généreux efforts des travailleurs, et malgré l'insuffisance des moyens matériels de secours, on était parvenu vers minuit à éteindre complètement l'incendie. La  cause de ce  nouveau sinistre n'est pas connue. On a pu constater seulement que le feu a pris à l'extérieur de la toiture et du côté où soufflait le vent d'ouest en ce moment très grand.

JUAYE-MONDAYE   -  La Boulangerie

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