15 Avril 2025 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 1 |
|
![]() |
JUAYE - MONDAYE |
|
|
Canton de Balleroy |
|||
|
|||
|
|||
Aussi,
advinrent une troisième vendange également fâcheuse, et une partie de
la population serait réduite à boire de l'eau. Les pommiers ont en ce moment la plus belle apparence, une partie sont arrivés à la floraison qui se fait bien, les autres, qui fleurissent plus tard, promettent beaucoup aussi, et si l'automne répond aux promesses brillantes du printemps, tout annonce une bonne année. Si le vieux dicton normand, qui promet beaucoup de pommes dans les années où il y a beaucoup de hannetons, est vrai, nous devons avoir pour cette année de grandes espérances, car le nombre de ces insectes est tel qu'on ne l'avait vu depuis longtemps. Il est même des localités où le feuillage des arbres est entièrement dévoré par les myriades de ces hôtes passagers qui viennent y chercher asile et nourriture. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1832 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Séances
des 2, 3 et 4 mai 1852. Mercredi
dernier la seconde session des assises de 1832 s'est ouverte, sous la
présidence de M. Berthauld, conseiller, par le discours d'usage
adressé aux jurés sur les devoirs et l'étendue de la magistrature
temporaire dont ils sont investis. Les
affaires ont été appelées ensuite. - Victoire Denaye entra à la Toussaint dernière comme domestique chez un sieur Cardine, cultivateur à Couvert. Peu de temps après elle, disparut de la maison sans en avertir son maître, qui se serait d'ailleurs peu embarrassé de son absence, si un drap de son lit n'eût disparu avec elle. On les retrouva bientôt l'un et l'autre, et trop heureuse que le jury ait écarté la circonstance de domesticité, l'accusée n'a été condamnée qu'à trois années d'emprisonnement. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1840 -
Église de Mondaye. -
Ce monument
de plus remarquables que
l'ami des arts admire, que les populations vénèrent, est devenu la
proie du temps. Cependant
cette gloire de notre contrée doit-elle disparaître sans retour ?
Quelques fonds ajoutés aux faibles ressources des fabriques et des
communes pourraient être utilement employés en réparations de
conservation. Le conseil a exprimé le vœu que la société pour la conservation des monuments français soit invitée à transmettre à M. le préfet son avis sur la nature des travaux réclamés par l'urgence, pour que le conseil général puisse ensuite accorder quelques secours. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1840 -
Nouvelles Locales. - On nous apprend à l'instant qu'un vol de 3 000 fr. a
été commis dans la commune de Juaye , au préjudice du sieur François
Avonde, une montre en or appartenant à sa femme a été également
enlevée. Ce vol audacieux a été effectué en plein jour, et on a dû
briser quatre serrures pour y parvenir.
Mars 1842 - Cour d’Assises du Calvados. - Durant l'année qui vient de s'écouler, deux vols d'argent furent successivement commis dans l'écurie du château de Juaye au préjudice d'un sieur Marie-Alexis, domestique. Un troisième vol d'argent fut encore commis postérieurement aux deux autres, dans une écurie d'Etreham, au préjudice d'un sieur Valentin ( Noël ) journalier de cette commune. Le voleur, qui n'était autre que le nommé Phocas Deloincourt, de Bayeux, subira, vu l'admission de circonstances atténuantes, une peine de trois années d'emprisonnement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Deux
crimes qui annoncent de la part de leurs auteurs une profonde
dépravation, ont été dénoncés ces jours derniers à la justice.
Deux individus, l'un de la commune de juaye et l'autre de Cottun, sont
accusés d'avoir exercé d'infâmes violences sur deux malheureuses
petites filles, âgées à peine de 5 à 6 ans. Ils ont été déposés
à la maison d'arrêt de cette ville. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février 1843 - Nouvelles Locale. - Dimanche soir, une querelle violente s'était élevée dans un cabaret de la commune de Juaye, entre plusieurs individus qui étaient attablés, et un sieur Plaisance, meunier. Ce dernier provoqué par les quolibets et les railleries des buveurs en vint aux menaces et s'avança vers le nommé Paisant, valet de ferme à Gueron, lequel lui asséna sur la tête un coup de pot d'étain et l'étendit à ses pieds. M.
le docteur Féron appelé immédiatement a constaté la gravité des
blessures reçues par le meunier Plaisance, son état est aujourd'hui
désespéré et l'on craint pour sa vie. Le sieur Paisant a été
arrêté. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1843 - Nouvelles locales. - La brigade de Vaubadon a procédé aux autres arrestations suivantes, savoir : du nommé Constant-Alphonse Leconte, comme prévenu d'avoir volé, avec effraction, des bijoux en or, 45 fr. en numéraire, et des effets d'habillement, au domicile des époux Jean-Baptiste Lecoq, jardiniers à Bernières-Bocage ; du sieur Groult, conducteur de diligence, né à Montfiquet et demeurant à Vaubadon, cette arrestation a eu lieu sur un réquisitoire de M. le procureur du roi de Bayeux, dont les motifs nous sont encore inconnus, enfin l'arrestation du nommé Thomas Véronique, prévenu d'avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur René Alexandre, de la commune de Louvières. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre
arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Nous
ne doutons pas que si le beau temps la favorise, elle attirera comme par
le passé, les promeneurs et les curieux des environs. (source : L’Indicateur
de Bayeux) Juillet 1843 - Récolte des colzas. - Au moment où les agriculteurs vont s'occuper de la récolte des colzas, nous croyons utile de leur rappeler une pratique fort importante, signalée dans « l’Écho des Halles », et qui est usitée avec avantage dans quelques localités, et notamment dans le nord de la France et la Belgique. Le colza se récolte avant maturité complète, et cette maturité s'obtient ordinairement en abandonnant le colza en javelles pendant cinq à six jours ; pendant ce temps, s'il survient des pluies ou autres contre-temps défavorables, la récolte se trouve gravement compromise. C'est
pour éviter cet inconvénient qu'en Belgique et dans le nord de la
France, on met le colza en meules un ou deux jours après l'avoir coupé
; par ce moyen, la maturité s'achève en toute sécurité, la graine
gagne en qualité, et l'on a tout le loisir de choisir le temps
favorable au battage. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 25 juillet. —
Reconnu coupable du vol de quatre couteaux et de deux harmonicas,
au préjudice de la femme Roussel, marchande à Livry, le nommé
François Laine, domestique à Cahagnes, ira passer sa mélomanie en
prison, dans une retraite de 3 mois. — Trop de pétulance dans ses procédés ont valu au sieur
François Leroy, de Juaye, une amende de 50 francs. L'accusation lui
reprochait d'avoir porté des coups et fait des blessures au sieur
Louis-François Chicot, de la même commune. —
Un délit de pèche maritime a fait infliger une amende de 100 fr. au
sieur Pierre Delport, matelot. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la
brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs. On
prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois
blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On
renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur
la partie brûlée. Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Par ordonnance royale, M. le Chanoine du Manoir, maire de Juaye,
est nommé suppléant du juge de paix du canton de Balleroy, en
remplacement de M. Moreau , décédé. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audiences des 9 et 11 septembre. - A la
première audience, le nommé Michel Colomb, de Bayeux, comparaissait
sous —
Félix André, ancien marchand à Caenchy, avait à répondre à
une accusation de banqueroute simple. Sa culpabilité prouvée par le
défaut d'inventaire, et par une comptabilité incomplète et
irrégulière, lui a valu un mois d'emprisonnement. —
Les nommés Alphonse Marie, journalier à Ste-Croix-Grand'tonne
et Ambroise Tardif, en fuite, de compte à demi avec un autre individu
resté inconnu, avaient exploité les poches de Louis Leberruyer,
domestique à Commes, le jour de l'assemblée de St-Norbert, à Mondaye. Le
premier a été condamné en un an et un jour de réclusion et 50 fr.
d'amende, et son complice Tardif en 15 mois de la même peine. — Six jours d'emprisonnement ont été appliqués à Pierre-Aimé Lesage, domestique à Audrieu, pour escroquerie d'argent commise envers François Le Bouteiller, domestique à Sully, dans le mois de juillet dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1844 - Nouvelles locales. - Dimanche prochain, 14 juillet, l'assemblée Saint-Norbert, si fréquentée pour la louerie des domestiques, se tiendra à Mondaye, comme les années précédentes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1844 - Nouvelles locales. - La semaine dernière, le tribunal de simple police a prononcé un grand nombre de condamnations au maximum de la peine, contre des voituriers qui n'étaient pas à la tête de leurs chevaux. C'est un avertissement pour tous ceux qui se rendent si souvent coupables de ce genre de contravention. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
Un sieur Lécluse, boucher à Juaye, a disparu de son
domicile, sans que sa famille ait pu savoir ce qu'il est devenu.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1844 - Nouvelles locales. - Le 30 septembre dernier, un double accident est arrivé dans la commune de Juaye. Une voiture chargée de bourrées était conduite par un jeune homme de treize ans, soit qu'elle fût mal chargée, soit toute autre chose, les bourrées se sont éboulées sur le jeune conducteur, qui a été écrasé et ramassé sans vie. Un
instant après, le maître de l'attelage, le nommé Lechoismier, en
voulant dégager l'un de ses chevaux dont les pieds se trouvaient
engagés dans les traits, a reçu à la tête un coup de pied de cheval
qui l'a étendu sur la place. On espère cependant que sa blessure
n'aura pas de suites fâcheuses. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
—
Vient d'abord, Pierre
Hourtin, propriétaire à Bayeux, convaincu de délit d'usure, qui a
été condamné en 3 000 francs d'amende. —
Reconnu coupable d'une habitude semblable, le sieur Louis
Prévost, de Bayeux, a été condamné à 1 000 fr. d'amende. —
La jeune Marie-Augustine-Victoire Manchion, domestique,
âgée de 13 ans, reconnue coupable de plusieurs vols au préjudice de
ses maîtres, a été condamnée à être renfermée pendant 4 ans dans
une maison de correction. — Le Tribunal a acquitté les sieurs Félix Choismier et Michel Barbu, auxquels on reprochait d'avoir, le 30 septembre dernier, causé la mort par imprudence du jeune Pierre Petit, domestique de M. Lubin, de Juaye, en lui confiant la conduite d'une voiture qu'ils devaient conduire eux-mêmes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1845 - Chronique des Assises du Calvados. - Marie-Anne Désirée Godard, femme Castel, âgée de 25 ans, journalière, demeurant à Juaye, était accusée d'avoir volé une somme de 200 et quelques francs, chez un de ses voisins. Pour commettre ce vol, elle avait escaladé un mur de clôture, et, dans l'intérieur de la maison, dont elle avait trouvé la porte ouverte, elle avait brisé une armoire à l'aide d'un ciseau, pour s'emparer de l'argent dont il s'agit. La mauvaise réputation de la femme Castel, qui est adonnée au libertinage et à l'ivrognerie, l'ayant fait immédiatement soupçonner par une personne volée, une perquisition eut lieu chez elle, et on y trouva une somme de 22 fr. en pièces d'argent, dont elle ne put expliquer l’origine. A bout d'expédients et vaincue d'ailleurs par cette preuve matérielle, elle finit par se décider à avouer qu'elle avait volé la somme entière, puis plus tard, rétractant en partie cet aveu, elle soutint qu'elle ne s'était emparée que d'une somme de 32 fr, seulement. Aux débats, elle a reconnu de nouveau qu'elle avait dérobé la totalité de la somme, et ajouté qu'elle avait commis ce crime pour se procurer des spiritueux. Déclarée coupable par le jury, qui lui a refusé des circonstances atténuantes, elle a été frappée de cinq ans de travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1846 - Nouvelles locales. - M. le ministre de l'intérieur et M. le ministre des cultes, sur d'eux projets rédigés par M. l'architecte de la ville de Bayeux, et sur la demande de M. le Cte d'Houdetot, a accordé. 1° un secours de 1 100 francs pour réparation de l'ancienne abbaye de Mondaye, classée dans les monuments historiques. 2°
Un autre secours de 500 francs à la commune de Condé-sur-Seulles pour
l'aider dans la reconstruction du chœur de son église (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1845 -
Une aide. -
Le conseil émet le vœu que M. le ministre de l'intérieur
accorde les secours nécessaires pour la conservation de l'église de la
commune
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
M. le Préfet sur les fonds départementaux, vient
d'accorder une somme de 1 000 francs à la commune de Louvières, 150
francs à la commune de Ryes, 222 francs à la commune de Juaye, pour
restaurations de leurs églises. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Le tonnerre est tombé le 8 dans l'après-midi sur
l'église de Mondaye, près Bayeux et a mis le feu à la charpente. La
lanterne et une partie de la coupole construite en bois ont été
détruites. Les couvertures de la nef, du chœur et des chapelles ont
beaucoup souffert par la chute des matériaux enflammés. Les voûtes
n'ont éprouvé d'autre dommage que celui qui peut résulter des eaux
que le jeu des pompes a pu y introduire. Les belles peinture, de la
voûte n'ont subi, à ce que l'on assure que, de légères avaries. Les
pompiers et autres portions de la garde nationale de Bayeux ont
rivalisé de zèle et de dévouement. A
Vengeons, près Vire la foudre a tombé en plusieurs endroits le 6, à
Condé sur une filature à l'heure, où tous les ouvriers étaient
réunis, nul accident, peu de dommage. Le 14 même événement à Clécy
près Falaise, la perte peu considérable. Un
orage a fait le 12 de grands dégâts sur plusieurs points de l’arrondissement
de Lisieux, par la pluie et la grêle dont les morceaux étaient gros et
lamés. (source Journal de Honfleur)
Juin 1849 - L’orage. - Vendredi l'après midi, un nouvel et violent orage s'est étendu sur notre contrée et a causé des ravages sur plusieurs de nos récoltes. Le tonnerre est tombé sur l'église de l'abbaye de Mondaye. Sur l'avis expédié à Bayeux par M, le maire de cette commune, la compagnie de pompiers s'est empressée de se porter sur le lieu du sinistré. Grâce à son intervention active et au concours des populations voisines, les progrès de l'incendie ont été promptement arrêtés. La lanterne qui surmonte le dôme du clocher a été renversée par la foudre, qui a mis le feu aux charpentes de ce dôme. L'intérieur de ce monument historique n'a nullement souffert, les dégâts sont évalués de huit à dix mille francs. Au nombre des personnes qui ont fait preuve de dévouement dans cette circonstance, nous signalerons plus spécialement les pompiers Lebret et Trolong, qui se sont jetés bravement au plus fort du danger,et les sieurs Manoury, ramoneur, et Louis Le Comte, couvreur. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1851 -
Nouvelles locales. -
L'assemblée
de la Saint-Norbert à Juaye, pour la louerie des domestiques, était
très considérable, dimanche dernier. Les domestiques se louaient
facilement et à bon prix. L'autorité locale avait eu la bonne pensée
d'interdire les jeux de hasard, qui sont ordinairement si funestes dans
ces sortes En
revanche, il y avait un grand nombre de jeux de quilles, dans lesquels
de fortes sommes étaient engagées. La plus grande tranquillité a
régné pendant toute la soirée, et aucune arrestation n'a été faite.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Nouvelles locales. - Le jour de l'assemblée Saint-Norbert, à Mondaye, deux accidents d'une nature bien différente sont arrivés dans cette commune. Telle était l'intensité de la chaleur qu'un petit enfant en est mort, comme foudroyé, sur les genoux de sa mère. Après
de copieuses libations, un père et son fils ont donné à la foule le
hideux spectacle d'un combat acharné. Dans cette rixe odieuse et contre
nature, le père est resté maître du champ de bataille. Son fils a
été relevé la jambe cassée. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1852 - Tribunal de Police Correctionnelle. - audience du 8 décembre 1852. — Un jugement d'acquittement a été rendu en faveur, de Jean-Jacques Leconte, charpentier, âgé de 51 ans, demeurant à Juaye, inculpé de nombreux vols de cidre au préjudice du sieur Cardine, de ladite commune de Juaye. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Instruction public. -
Dans la liste
des instituteurs primaires et des surveillantes des salles d'asile du
ressort, auxquels le conseil académique du Calvados a décerné des
médailles et des mentions honorables pour l'année scolaire 1851-1852,
nous trouvons parmi les Institutrices :
Mme
Martin (Eugénie-Marie), religieuse de la Providence de Lisieux, à
Liltry, médaille de bronze. — Mlle Guilbert (Marie-Rosalie), à
Juaye, mention honorable. Et au nombre des Directrices d'Asile, Mme Vigneron (Amélie-Uranie), sœur de St-Thomas-de-Villeneuve, à Bayeux, mention honorable. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Avis aux baigneurs. -
Tous
les ans, à l'époque du retour de la saison des bains, des plaintes
nombreuses sont adressées à l'autorité sur les dégâts commis, dans
les prairies, qui longent la rivière d'Aure, par les baigneurs, qui en
détruisent l'herbe et les récoltes. Nous
croyons utile de prévenir tous ceux que cet avis pourrait intéresser,
des mesures qui sont prises cette année pour faire cesser cet abus. Un
garde spécial vient d'être attaché à la surveillance de ces
prairies, et chargé de dresser procès-verbal à tout individu qui sera
pris sur leur terrain. Cet avis salutaire s'adresse aussi aux amateurs de la pêche et aux chercheurs de vers. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1853 - Un vol. - Dimanche soir, une jument appartenant à M. du Manoir, de Juayes, avait été audacieusement enlevée dans une écurie située dans la cour même du château. Le lendemain, le voleur a été arrêté sur le pont de Vaucelles, à Caen, au moment où il sortait de cette ville, monté sur l'animal volé. Cet individu est un ancien domestique, nommé Guilbert, enfant naturel, né à Bayeux.
Février 1854 - Cour d'Assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller Courtoise. - Audience du 8 février. —
Guilbert (Phocas-Delvincourt ) âgé de 30 ans, journalier, né et
demeurant à Bayeux, repris de justice, subira 10 ans de travaux forcés
pour avoir dans les mois d'octobre et de novembre derniers, à Juaye,
commis trois vols, deux,
consistant dans la sous traction d'effets d'habillements au préjudice
de deux domestiques de M. Dumanoir, dont il était alors le domestique
à gages, le troisième, consistant dans le détournement d'un cheval
appartenant au même propriétaire.
Juin 1854 - Arrêtés de M. le Recteur. - Conformément à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet, sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à Port-en-Bessin ; Quesnée, à Cacnchy. Institutrices. — Mmes Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à Anctoville ; Guilbert, à Juaye ; Enguerrand, à Sept-Vents. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1854 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés : —
Louis Seigle et Baptiste Azire, cultivateurs, demeurant l'un et l'autre
en la commune de Bernieres-Bocage, chacun en 16 francs
d'amende et à la confiscation de leurs fusils sous une contrainte de 50
fr. pour délit de chasse sans permis de chasse. —
Michel Roger, journalier,
demeurant à Englesqueville, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de
son fusil pour délit de chasse sans permis de chasse.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1855 -
Nouvelles locales. -
Hier matin, la gendarmerie a mis en état d'arrestation le nommé
Lalande, de Juaye, soupçonné, d'après de nombreux indices, d'être
l'auteur d'une tentative de vol commise, dans la matinée de samedi, au
domicile du sieur Bidot, meunier à Vaux-sur-Aure. Cet individu sortait
tout récemment de prison. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1855
-
Réunion des communes de Couvert et de Bernières-Bocage à Juaye.
- Conseil
général, sur la proposition de M. le Préfet relative à la réunion
à la commune de Juaye, des communes de Couvert et Bernières-Bocage ,
sous le nom de Mondaye. Les
avis des Conseils municipaux intéressés et les procès-verbaux
d'enquête, considérant que les communes de Bernières-Bocage et de
Couvert sont réunies à Juaye La
réunion proposée, en donnant la vie aux trois communes, qui, dans leur
isolement, ont à peine une raison d'être, aura le double mérite
d'assurer l’existence de l’abbaye de
Mondaye, qui depuis longues années leur sert d'église paroissiale, ce
monument historique dont la conservation est aussi désirable que
précieuse deviendra le centre autour duquel se groupèrent les
intérêts civils et communaux, comme s'y réunissent aujourd'hui les
intérêts et les convictions religieuses. Quant
aux communes de Bernières et de Couvert, si les chiffres de leur
population, contributions , revenus, territoire, ne semblent pas
commander impérieusement leur réunion à Juaye , cette réunion n'est
pas moins légitimée, car elles ne possèdent, isolées, qu'une
existence communale imparfaite, et l'on peut à bon droit attendre les
plus favorables résultats de la fusion projetée. Par
ces motifs, est d'avis qu'il y a lieu de réunir les communes de
Couvert, et Bernières-Bocage à Juaye, sous le nom de Mondaye.
Janvier 1857 - Absorption. - En 1857, Juaye (448 habitants), absorbe Bernières-Bocage (248 habitants) et Couvert (321 habitants), et devient Juaye-Mondaye.
Juillet
1857 - Réunion
de communes. -
Par une loi en date du 3 juin 1857 (Bulletin des lois, n° 506),
les communes de Bernières-Bocage, de Couvert et Juaye. canton de
Balleroy, sont réunies en une seule commune, sous le nom de
Juaye-Mondaye, dont le chef-lieu est fixé à Juaye . (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre 1857 - L’abbaye de Mondaye. - Chaque année, la belle saison conduit à Mondaye la foule des visiteurs. Le pittoresque si varié des sites et l'ensemble imposant de l'abbaye, justifient cet empressement des admirateurs d'un des plus beaux points de notre pays. Aujourd'hui, un intérêt nouveau a grossi le nombre des curieux. C'est qu'après cinquante années d'espérances, l'abbaye de Mondaye, veuve des toiles magistrales du moine Restout, a reçu ces tableaux, hier encore si délabrés, si méconnaissables, auxquels le pinceau intelligent et habile de M. Punchet-Bellerose a rendu toute leur valeur primitive. M. Panchet, d'une ruine, a su faire un monument durable ; à force de patience et de talent, il a réuni des lambeaux et l'œuvre de Restout nous apparaît aussi neuve, aussi brillante qu'il l'avait faite lui-même. Espérons
que pour compléter la décoration de l'église de Mondaye, les belles
fresques qui animent les coupoles et que malheureusement des décharges
de rnousqueteries L'administration
locale, ferme, intelligente et dévouée, saura faire tout cela, donnant
ainsi l'exemple d'un zèle persistant ; marié à un goût artistique du
meilleur ordre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1857 - Nomination du maire. - M. le comte du Manoir de Juaye vient d'être, par arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 10 de ce mois, nommé maire de la commune de Juaye-Mondaye, à laquelle ont été réunies les communes de Bernières-Bocage et de Couvert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mardi dernier, est arrivé à Mondaye un religieux de l'ordre des Prémontrés, pour visiter l'ancienne abbaye. Les bâtiments viennent d'en être achetés par une communauté de cet ordre, existant en Belgique, et doivent être habités dans le courant de l'été prochain. Ainsi, après un intervalle de soixante-cinq ans, l'abbaye de Mondaye va recouvrer son ancienne destination. Les religieux de l'ordre des Prémontrés portent le costume blanc. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1858 - Les inventions. - On doit faire prochainement à Paris des expériences qui, si elles réussissent, produiront une révolution dans certaines industries. Il ne s'agirait de rien moins que d'aller à travers les routes et les rues à l'aide de machines à vapeur. C’est M. Bruy de Liverpool qui serait l'inventeur du nouveau mode de traction. — Parmi les nombreux essais d'éclairage tentés jusqu'à présent, nul agent, on le sait, à part l'électricité, n'a donné une puissance éclairante aussi grande que la lumière du gaz. La difficulté de l'employer en mouvement semble être résolue aujourd'hui. Depuis le 19 mai, on voit chaque soir circuler dans Paris une voiture dite tapissière, éclairée par le gaz portatif. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1858 - Les Loueries. - Dimanche, 11 juillet, se tiendra à Juaye-Mondaye, près Bayeux, l'importante assemblée de St-Norbert, pour le louage des domestiques. La louerie de Bretteville-l'Orgueilleuse, doit avoir lieu jeudi prochain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1858 - L'abbaye de Mondaye.
- Ces
jours derniers l'attention des habitants de notre ville était vivement
excitée par la vue de deux, religieux revêtus de longues robes
blanches et qui rendaient visite aux autorités ecclésiastiques. Ce
sont deux religieux de l’Ordre de Prémontré venant d e l’abbaye
de Greimberge, en Belgique. On sait qu'avant la révolution, une
communauté de cet Ordre illustré si Les
religieux de l'Ordre de Prémontré, dont la fondation remonte à
l'année 1121, se consacrent à l'extérieur et, en dehors de la vie
monastique, aux fonctions ecclésiastiques, par la prédication et par
l'exercice du ministère sacré, partout où l'autorité épiscopale
juge opportun de faire appel à leur zèle et à leur dévouement. Quant
à la discipline intérieure de la vie monastique des Prémontrés, elle
a particulièrement pour base l'étude, la prière et la préparation à
toutes les œuvres utiles, commandées par l'intérêt religieux des
localités près desquelles leur monastère est situé. ( Source :
L’Indicateur de Bayeux) Décembre
1858 - On nous écrit de Sommervieu, 11 décembre 1858.
- Il
y a une petite erreur dans votre article au sujet des religieux
Prémontrés. Au lieu d'être installés à Mondaye , où les bâtiments
ne sont pas en état de les recevoir, ils ont été reçus
provisoirement, et pour plusieurs mois probablement, au séminaire de
Sommervieu, Ils sont occupés en ce moment à faire faire les exercices
du Jubilé aux habitants de la paroisse qui s'y rendent en très grand
nombre ; on y vient même des paroisses limitrophes. Le maintien simple
et modeste de ces bons religieux, joint à leur affabilité, leur a
déjà gagné la confiance. Leur prédication faite sans rien qui
dénote la prétention, mais simplement, clairement, solidement
intéresse vivement leur nombreux auditoire, et n'en est que plus
efficace. Tout fait espérer que les bons habitants de Sommervieu
conserveront longtemps le fruit de ce premier essai de leur zèle. Il ne sont présentement que deux ; les deux autres religieux, qui sont attendus, viendront au plus tard quand ils pourront tous ensemble aller s'établir dans l'abbaye de Mondaye. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1858 - A l'occasion du Jubilé, on nous écrit de Mondaye.
- La
ferveur et le zèle de notre bon Pasteur ont été doucement
récompensés, et la population presque tout entière de Mondaye a
répondu à son appel. Cette
station de quinze jours a été prêchée par M. l'abbé Hervieu, ancien
curé de Fervaques, actuellement fixé à Bayeux, et qui se consacre à
la prédication dans les paroisses des environs. Sa parole est douce et
persuasive, son éloquence pleine d'onction. Son argumentation nerveuse
et serrée prend sa source dans une foi et une conviction profondes. Son
succès a été grand, pendant le Jubilé, dans cette belle église de
Mondaye, véritable basilique de campagne. Plus de cinq cents
communiants, parmi
lesquels un grand nombre d'hommes, se sont approchés de la Sainte-Table.
Cette
retraite a été couronnée par la cérémonie touchante de la
consécration à la Vierge, dont la statue, exposée à l'adoration des
fidèles, a été décorée par chacun d'eux
Décembre 1858 - Rectification. - Dans le compte-rendu que nous avons donné du Jubilé de Juaye-Mondaye, il s'est glissé, à notre insu, une erreur que nous tenons à rectifier. Notre honorable correspondant nous écrivait que Ia statue de la Sainte-Vierge avait été exposée à l’adoration des fidèles... C'est à la vénération qu'il fallait dire. Non seulement on n'adore pas une statue, mais on n'adore pas même la Sainte-Vierge. On n'adore que Dieu. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1859 - Les marais. - Nous empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux. Marais de Juaye. — Un crédit de 500 fr. a été accordé par l'État pour assainir, par le drainage, le marais de Juaye, et aussi, pour déterminer expérimentalement l'écartement à mettre entre les drains dans les marais tourbeux. Les tuyaux placés à 1 m. 20 de profondeur et fortement écartés, ont marqué leur action jusqu'à 15 mètres à droite et à gauche de leur axe. On pourrait donc, dans la tourbe, les espacer à 30 mètres les uns des autres. La profondeur de 1 m. 20 est trop faible, il conviendrait de la porter à 2 m, à cause de la grande hauteur à laquelle la capillarité, fait remonter l'eau. Les
marais de Juaye, placés à 9 kilomètres de Bayeux, dans la direction
de Caumont, ont une surface de 17 hectares, qui valent 1 200 fr. l'un.
Les travaux faits les ont déjà beaucoup améliorés, un dessèchement
complet en doublerait certainement la valeur. ( L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre 1859 - On nous écrit de Juaye-Mondaye. - Comme les Prémontrés établis à Mondaye ne sont pas Français ( ils sont Belges ), ils ne peuvent, aux termes du Concordat, remplir les fonctions de desservants, et il n'était pas possible de choisir parmi eux un titulaire à la cure de cette commune. M. Verrier, chanoine honoraire de, Bayeux, s'est fait religieux de cet ordre, il a pris l'habit blanc et vient d'être nommé desservant de la paroisse. M. l'abbé Paysant, prêtre de Cahagnolles, professeur à l'institution Sainte-Marie, se rend aussi dans ce monastère, de sorte que les religieux sont déjà au nombre de six : quatre Belges et deux Français. Ils prendront possession de la cure le 13 novembre, jour où l'on célébrera, dans l'église de Mondaye, la fête de saint Martin, premier patron de la paroisse. ( L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1860 - Un incendie. - Le 24 courant, un incendie attribué à l'imprudence a éclaté en la commune de Juaye-Mondaye, arrondissement de Bayeux, et a réduit en cendres un corps de bâtiment à usage de cuisine, cellier, etc…, appartenant à M. le comte du Manoir, et occupé par un sieur Tison. La perte est évaluée à 3 000 fr. pour le propriétaire et 600 fr. pour le sieur Tison. ( L’Ordre et la Liberté)
L'appareil consiste en une pompe aspirante en caoutchouc munie de plusieurs tuyaux, lesquels s'adaptent a autant de pis que l'on veut. En un tour de manivelle la succion s'opère, et les mamelles de la vache sont complètement vidées. Ce qu'il y a de curieux, c'est qu'une fois qu'elles ont été traites par ce procédé, les vaches ne reviennent que difficilement à l'ancienne méthode. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre
1861 -
La prise d’habit d'un prêtre.
- Avant-hier
dimanche, à dix heures du matin, a été célébrée en grande pompe,
dans la belle église des RR. PP. P. émontrés de Mondaye, la prise
d'habit de M. l'abbé Paysant, prêtre de notre diocèse, novice de
l'Ordre depuis l'an dernier. Mgr l'évêque de Bayeux, entouré d'un
clergé nombreux, présidait cette solennelle et touchante cérémonie.
( L’Ordre et la Liberté )
Décembre 1861 - Un incendie. - Dans la nuit du 17 au 18 décembre, un incendie a éclaté en la commune de Juaye, au domicile du sieur Jean Baptiste, jardinier. Une maison d'habitation, couverte en chaume, a été brûlée, la perte est évaluée à 1 000 fr. Rien n'était assuré. On
attribue ce sinistre à un trou existant dans la cheminée, par lequel
de la paille, située dans un hangar contigu, se serait enflammée. ( L’Ordre
et la Liberté )
Novembre 1862 - Avis. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre 1862 - Découverte macabre. - Le lendemain 13, le cadavre du sieur Bachelay, marchand ambulant, a été trouvé dans un herbage de la commune de Juaye-Mondaye. Cet homme était âgé de 47 ans, sa mort paraît devoir être attribuée à l'asphyxie : il était accidentellement tombé dans un fossé. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet 1863 - Un incendie. - Dimanche dernier, un incendie a éclaté en la commune de Juaye-Mondaye et a dévoré un petit corps de bâtiment servant de boulangerie, dépendant d'un corps de ferme exploité par Mme veuve Heullier, cultivatrice en ladite commune. La
perte occasionnée par ce sinistre est d'environ 450 fr. (L 'Écho Bayeusain
)
Septembre
1866 - Le
merle républicain. -
Le dernier des merles républicains de Juaye-Mondaye, il a été
tué le jour de l'ouverture de la chasse, par un avocat de Ces
merles, dont l'histoire est assez piquante, avaient une véritable
célébrité dans tout l'arrondissement de Bayeux, et ils étaient
certes, beaucoup plus connus que ceux qui les ont tués. Tout
le monde sait avec quelle facilité merveilleuse le merle apprend et
retient les airs de musique. Aux environs de février 1848, un patriote
ingénieux voulu profiter de cet instinct pour républicaniser le
bocage. Il
éleva à la brochette, et à la serinette, deux nichées de merles, et
leur joua la Marseillaise pendant trois ou quatre mois, et, quand il
crut leur éducation assez avancée pour qu'ils puissent travailler à
l'éducation des autres, il leur donna la volée. On
assure que la gente ailée, imitatrice de sa nature, prit goût à la
musique de Rouget de l'Isle, et que pendant plusieurs années, on
entendit plus que la Marseillaise au fond des bois. Plus
tard, la France change de musique et la plupart de nos virtuoses qui
n'avaient pas varié à temps leur répertoire, tombèrent sous le plomb
des gardes champêtres. Un
seul avait échappé à toutes les poursuites de l'autorité. Invoquant
le droit d'asile, il s'était retiré dans le jardin de l'abbaye de
Mondaye. Le malheureux s'est avancé hors de ses limites, et il a payé de sa vie sa rupture de ban. Les années avaient singulièrement altéré la nuance primitive de son plumage noir et lustré. Au physique comme au moral, il était passé à l'état de merle blanc.
Septembre
1869 -
Fait
divers.
- Mardi
21, à neuf heures du soir, des cris d'alarme signalaient un incendie du
côté de la commune de Juaye-Mondaye. Guidés par une lueur enflammée,
les habitants des localités voisines arrivaient en foule sur le lieu du
sinistre. Le feu, alimenté par un fort vent d'ouest, avait déjà
envahi, sur une longueur de vingt mètres environ, la toiture en
chaume de l'habitation d'un sieur Boisloré, voiturier, qui venait de se
coucher et qui n'a eu que le temps de se sauver en chemise, avec ses
trois enfants et sa belle-mère. Dans
l'impuissance absolue de sauver la couverture incendiée, les
travailleurs se précipitèrent dans l'intérieur des appartements, et,
au risque de se voir abîmés sous les planchers embrasés,
parvinrent à retirer, non sans de nombreuses avaries, les meubles et
les autres effets mobiliers. Trois tonneaux, dont un plein, n'ont pu
être sauvés. Tous
les travailleurs accourus des environs ont fait preuve d'un courageux
dévouement, qu'on pourrait à bon droit comparer au zèle et à
l'intrépidité des braves pompiers de Bayeux. Le sieur Petit,
cocher, a enlevé un fusil chargé et déjà fortement échauffé. On
signale aussi la hardiesse et l'énergie du sieur Ameline, jardinier à
Juaye. Grâce aux généreux efforts des travailleurs, et malgré l'insuffisance des moyens matériels de secours, on était parvenu vers minuit à éteindre complètement l'incendie. La cause de ce nouveau sinistre n'est pas connue. On a pu constater seulement que le feu a pris à l'extérieur de la toiture et du côté où soufflait le vent d'ouest en ce moment très grand. |
|||
|
|||
![]() |
![]() |
||
JUAYE-MONDAYE - La Boulangerie |
|||
|
|
|
|
![]() ![]() ![]() ![]() |