UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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JUAYE - MONDAYE |
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Canton de Balleroy |
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A
la commune de Juaye-Mondaye, un secours de 7 900 fr. applicable
aux frais de construction de l'école de
Juaye-Mondaye.
Janvier 1879 - Construction d’écoles. - Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Bayeux : Le Breuil, une école mixte ; Juaye-Mondaye, de 2 écoles ; Longraye, d’une école mixte ; Maisons, d’une école mixte ; Hottot, d’une école de garçons.
Juillet
1880 - Incendie. - Vendredi 2
juillet, un incendie a consumé une boulangerie avec 300 bourrées
qu'elle contenait, appartenant à M. François Lacauve, propriétaire à
Juaye-Mondaye.
Octobre 1880 - Inondation. - Qu'a donc fait notre pauvre France ? Toutes les calamités semblent accumulées sur elle. Presque toute;notre région est sous l'eau, plus loin, nos lecteurs trouveront les désastreux détails de cette crue que nous n'avions pas vue aussi forte depuis vingt ans. L'été a été déplorable. Il n'y a pas de pommes, les récoltes ont été faites dans les conditions déplorables, et si le temps continue, on se demande comment on arrivera à faire, le blé. Les pluies qui ont tombé pendant toute la semaine dernière ont considérablement grossi les cours d'eau de notre département. Un
accident a été causé par l'inondation près de Bayeux. M. Louis
Lecomte, fermier de M. de Juvigny, à Ellon, ayant voulu passer
avec son cabriolet sur un pont situé près du moulin de Juaye-Mondaye,
malgré les eaux qui roulaient par dessus avec une grande vitesse, a vu
sa voiture et son cheval entraînés par le courant, il a été assez
heureux pour s'accrocher à une branche d'arbre et regagner le
bord. Le cheval a été noyé, quant à la voiture, elle a été
retrouvée démolie.
Novembre 1881 - L’hiver. - D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.
Novembre 1881 - Instruction primaire. - Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.
Décembre 1881 - L’abbaye de Mondaye. - Les moines de Juaye-Mondaye, prés Bayeux, viennent de vendre l’abbaye à M. Gérard, fils de M. le baron Gérard, député.
Avril 1882 - Morts accidentelles. - Jeudi, à Saint-Pierre-du-Jonquet, le nommé Eugène Palais, 62 ans, de Janville, a eu la colonne vertébrale brisée par un arbre qu'il abattait et qui est tombé sur lui. La mort a été instantanée. —
Dernièrement, à Noyers, une petite fille, âgée de 6 ans 1/2,
appelée Sophie Marie, se rendait à l’école et emportait une
chaufferette avec elle. On suppose qu'un coup de — Samedi, à Esquay-sur-Seulles, le sieur Alfred Soubelle, cultivateur à Condé-sur-Seulles, a reçu un coup de pied de cheval dans le bas-ventre. Ce malheureux est mort mardi. —
Mercredi, le sieur Placide, couvreur, travaillait sur le toit de la
maison de M. Val, propriétaire à Juaye-Mondaye, lorsque, venant
à glisser, il tomba sur le sol. La mort a été
instantanée.
Janvier
1886 -
L’affaire de Juaye-Mondaye.
- Une
enquête a été faite récemment par l'autorité judiciaire, à la
suite de la mort d'un enfant de l'école de garçons de Juaye-Mondaye.
Le 5 décembre, il était rentré chez ses parents avec des dents
brisées et des contusions à la poitrine. Il raconta que l’instituteur
l'avait poussé. L'enquête a montré que l’instituteur l'avait
simplement écarté d'un revers de main, au moment où l’enfant
s'approchait de sa chaire pour voir les bons points qu'il écrivait. Les
parents de l'enfant lui avaient défendu sévèrement de grimper sur les
barrières et de monter sur un four à chaux voisin de l'école. Il est
probable qu'il n'aura pas tenu compte de cette défense,
et qu'il sera tombé. Il n'a pas osé l'avouer, car une chute d'une
assez grande hauteur peut seule expliquer les accidents auxquels il a
succombé le 24 décembre.
Octobre 1891 - Mort d’un puisatier. - Samedi, le sieur François Hébert, 55 ans, puisatier, curait un puis à Juaye-Mondaye. Comme on remontait le dernier seau de vase, l'ouvrier qui était au moulinet demanda à Hébert s'il voulait qu'il lui envoie une corde neuve. « C'est inutile, répondit Hébert, l'ancienne est assez solide ». Cette parole devait lui être funeste, car à peine le seau arrivait-il à la margelle du puits, que la corde rompit. Le seau lourdement chargé tomba d'une hauteur de 4 à 5 mètres sur Hébert qui eut la tête écrasée et la colonne vertébrale brisée. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1892 - Fête. - Juaye-Mondaye. — Assemblée St-Norbert et louerie de domestiques, le 3 juillet. Ouverture à 7 h. 1/2. Jeux et divertissements divers, feu d'artifice fourni par. M. Duchemin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1892 - Attentats à la pudeur. - François Marie dit Maresq, 28 ans, domestique à Juaye-Mondaye, a commis un attentat à la pudeur dans un champ de la commune, sur la jeune Louise Marie, âgée de cinq ans. Maresq a été condamné à 5 ans de réclusion. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1892 -
Un novice qui ne l’est pas.
- Louis
Roussel, 55 ans, a été cultivateur, fière novice à Juaye-Mondaye,
clerc de notaire et enfin agent d'assurances à Bayeux.
Il est poursuivi pour détournements au préjudice de deux compagnies
d'assurances : le Soleil pour 4 000 fr., et l'Avenir pour 500 fr.
Roussel, de plus, abusant de l'ignorance
des assurés, leur présentait un imprimé qui portait en tête «
proposition d'assurance, » effaçait le mot proposition et mettait à
la place le mot « quittance » et touchait
ainsi la première prime. Mais, par le fait, il n'y avait pas
d'assurance et, en cas de sinistre, les porteurs de cette quittance
n'auraient rien eu à réclamer puisqu'ils Le prévenu Roussel surchargeait en outre les quittances qui lui étaient envoyées. Il connaissait le curé de Hottot-les-Bagues et allait quelquefois le voir, il en a profilé pour soutirer à la malheureuse bonne du curé une somme de 1 500 fr., ses seules économies. Ce filou, qui est un ivrogne fieffé, a été condamné à six mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1894 - Chronique judiciaire. - Femme Victorine Lenocq, 22 ans, vol de zinc au préjudice de la compagnie de l'Ouest et de onze lapins aux époux Marie, à Bayeux, 6 mois. — Veuve Varin, 32 ans, à Juaye-Mondaye, avait été condamnée à 3 mois et 1 jour de prison pour vols, fait opposition et reconnaît avoir volé une couverture de cheval, au sieur Hodier. Le tribunal réduit la peine à 2 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Trop de vacances. - Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Le vélo. - L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Pommes et poires. - La récolte varie dans le Calvados. Dans certains endroits, les pommes abondent et les poires sont en moyenne, dans d'autres parties, les poires sont en abondance et les pommes donnent une demi-année. Quoi qu'il en soit, les pommes ne seront pas chères cette année et il ne faut pas les payer au-dessus de un franc la barattée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Attention. - Une femme. Aimée Gilles, 46 ans, marchande de volailles à Juaye-Mondaye, a été condamnée à 50 fr. d'amende pour vente de gibier en temps prohibé. Deux hôteliers de Bayeux qui avaient acheté du gibier à cette femme, ont été punis de la même amende. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Dévaliseurs
des morts. - La
femme Marie Ouf, 49 ans, journalière, gardait, avec sa fille, Blanche
Eléonore, 25 ans, une demoiselle Dubosq, propriétaire à Juaye-Mondaye.
A peine celle-ci eut-elle rendu le dernier soupir que les deux femmes
enlevèrent sous l'oreiller de la morte une somme de 900 fr. qu'elles se
partagèrent. La femme Eléonore porta les 450 fr. à son mari, Louis
Eléonore, 38 ans, cantonnier, qui se trouve ainsi complice de vol par
recel. La mère a été condamnée à six mois de prison, sa fille à
trois et son gendre à quinze jours. (Source
Avril 1898 - Destruction des hannetons. - L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Pêche. - Nous rappelons que la pêche de l'écrevisse et de tous les poissons autres que le saumon, la truite, l'alose et l'anguille, est interdite jusqu'au 19 juin. L'anguille ne pourra pendant cette période être pêchée qu'avec l'aide de la bourrache et de la vermée. Les interdictions ci-dessus s'appliquent même à la pèche a la ligne flottante à la main. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Tentative de viol. - La gendarmerie de Bayeux a procédé à l'arrestation de Léon Bazire, 19 ans, domestique à Chouain. Bazire est inculpé d'avoir, dans un herbage, à Juaye-Mondaye, tenté d'abuser de la jeune Jeanne Molière, 9 ans, écolière, demeurant chez ses parents. à Juaye. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1900 - Exploits de bandits. - Un individu, suivant l'exemple du voleur de Plumetot, s'est présenté, la nuit, à la fenêtre de la Veuve Buisson, 62 ans, cultivatrice à Juaye-Mondaye, près Bayeux, lui demandant quelques allumettes. Celle-ci crut reconnaître cette voix, elle se leva aussitôt et, entr'ouvrant sa porte, elle tendit une boîte d'allumettes. Mais l'individu, dont la figure était enduite de cirage et qui avait au cou un mouchoir lui cachant une partie de la tête, saisit la veuve Buisson par les poignets, la renversa et, s'étant agenouillé sur elle, lui enveloppa, la tête dans sa blouse en disant, « Si tu bouges, je t'assomme ». A ce moment, un deuxième individu, la figure également barbouillée de noir, qui était resté dans la cour, entra dans la maison, puis, fermant la porte, demanda à la malheureuse femme, avec menaces de mort, où était son argent. Pour l'empêcher de crier, les bandits avaient mis un oreiller sur la tête de la veuve Buisson à laquelle l'un d'eux dit : « Tu as un billet de cent francs, je le sais, il me le faut ou je te tue ». La pauvre femme leur indiqua une armoire fermée à clef, ils en défoncèrent un panneau et s'emparèrent d'une vingtaine de francs qu'ils y trouvèrent. Les malfaiteurs, avant de quitter la maison, avaient placé plusieurs chaises et des vêtements sur l'oreiller qui recouvrait la tête de la dame Buisson, pour l'empêcher de se dégager promptement. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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Abbaye de Mondaye |
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