UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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JUAYE - MONDAYE

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Juaye-Mondaye sont des ...


Mars 1901   -   Facteur attaqué.  -    Le sieur Gaston Leconte, 28 ans, courrier des postes de Bayeux à Juaye-Mondaye, revenait à bicyclette de cette localité quand il fit la rencontre d'une charrette à gerbes dont le conducteur lui porta plusieurs coups de fouet. 

Étant descendu de machine pour lire la plaque de la voiture, il en fut empêché parle conducteur, non sans avoir reçu de nouveaux coups. Plus loin, le sieur Leconte essaya  encore de  lire la plaque, mais le conducteur, qui était ivre, se précipita sur lui, le frappant d'un coup de pied au bas-ventre, et lui aurait même fait un mauvais parti sans l'arrivée de plusieurs personnes. 

L'agresseur est, paraît-il, un nommé Agénor, cultivateur et marchand de paille à Brouay, près Tilly-s.-Seulles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Facteur em…barrassé.  -   Le 1er janvier, selon son habitude, le facteur Margueritte, attaché au bureau de poste de Juaye-Mondaye, prenait pour se rendre plus promptement chez lui, un sentier traversant l’herbage d’un sieur Auguste Catherine. Ce soir là, Margueritte trouva le chemin barré par des planches. Le facteur n’en passa pas moins. Mal lui en prit, car le propriétaire, qui le guettait avec un bâton, lui en porta plusieurs coups, pendant que sa digne épouse, en guise de cataplasme, déversait sur le battu son pot de chambre rempli du plus gras de sa personne. Non content d'avoir ainsi battu et em...baumé Margueritte, Catherine porta plainte.

Mais le cataplasme de la dame Catherine ayant « porté bonheur » à Margueritte, c'est Catherine que le tribunal de Bayeux a condamné à 8 jours de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Vente sans amateurs.  -   Dimanche, dans la cour de l'Abbaye de Mondaye, a eu lieu la vente, par autorité de justice, du mobilier de l'abbaye. Plusieurs articles ont obtenu des enchères de 10 et 15 cent. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fermeture d’écoles.   -  Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.

Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -  Louerie.  -  La grande assemblée Saint-Norbert et l'importante louerie de domestiques auront lieu le dimanche 3 juillet prochain.

Ouverture de la loterie à 8 heures du matin.  -   L'après-midi, jeux et divertissements variés.

Le soir, illuminations, brillant feu d'artifice, retraite aux flambeaux. Il ne sera perçu aucun droit de terrage pour les domestiques.

 

Septembre 1904  -   Vilain jeu.    -   A Juaye-Mondaye, près Bayeux, une demoiselle Harivel, 69 ans, rencontra dans les champs, en allant glaner, Madeleine Maresq, 70 ans, qui mangeait du pain sur le rebord d'un fossé, un couteau ouvert à la main. Elle voulut la taquiner, mais elle fut atteinte au poignet et sérieusement blessée par deux coups de couteau que lui donna la demoiselle Harivel en cherchant à se dégager. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Cambrioleur gymnaste.    -    Un propriétaire de Juaye-Mondaye, près Bayeux, le sieur Jean Hue, avait cacha 700 fr. dans une boite en fer renfermée elle-même dans une boîte en bois fermée à clef et placée dans une armoire fermée également à clef.

Un Voleur hardi, qui doit être au moins premier prix de gymnastique, a grimpé par la façade jusqu'à la fenêtre du deuxième étage en s'aidant d'un espalier, il a cassé un carreau, ouvert la fenêtre, pénétré dans la maison et redescendu au premier où se trouvait l'armoire contenant l'argent. Il l'a ouverte, ainsi que la boite de bois dans laquelle se trouvait aussi un billet de 1 000 fr. et quelques louis qu'il n'a pas vus, par chance, et il est parti avec la boite enfermant les 700 francs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904   -   Vols qualifiés.   -   Camille Victoire, dit Taillepied, 19 ans, et Aimée James, 21 ans, tous deux repris de justice, reconnus coupables de vols d'objets divers, à Arganchy, à Juaye-Mondaye et au Tronquay, sont condamnés : Victoire, à 5 ans de travaux forcés et à la relégation, et la fille James, à 3 ans de prison. Défenseurs : Mes  Villey et Desportes.

 Eugène Cadet, 38 ans, journalier, déjà 11 fois condamné, entré par effraction chez les époux Anne, à Campigny, près Balleroy, y a volé pour 15 francs de victuailles. Il est condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Habert. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Un projet de loi contre les corbeaux.  -  M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club de  France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction des oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  La location des presbytères.  -  Les instructions secrètes du ministère aux préfets. Le gouvernement a eu l'habileté de décharger sur les municipalités du soin de faire exécuter dans les communes les lois sur la séparation. 

Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que  tout bail de presbytères ne sera valable qu'après l'approbation préfectorale.

Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité. Or, depuis, il a transmis aux préfets des  instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur  locative.

En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ».

On voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à «coups de libertés ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Élection d’un maire.  -  Le conseil municipal de Juaye-Mondaye s'est réuni dimanche, a l'effet de procéder à la nomination d'un maire M. Léon Brisset, précédemment adjoint de la commune, a été élu au premier tour de scrutin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Maison cambriolée.  -  En l'absence de M. Auguste Renault, propriétaire à Juaye-Mondaye, des  malfaiteurs se sont introduits chez lui, dimanche dernier, en brisant un  carreau de la fenêtre de la cuisine et en fracturant la serrure de la porte. 

Ces malfaiteurs, qui devaient être au moins au nombre de deux, et qui jusqu'à présent sont demeurés inconnus, ont fait main basse sur quantité d'effets d'habillement et de linge, le tout estimé 110 francs environ. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1912  -  On a trouvé sur la route le cadavre du nommé Albert Lacauve dit "Cotentin", 54 ans, journalier à Juaye-Mondaye, foudroyé par une congestion cérébrale. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de  fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune : Église ; Lion-sur-mer : Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre, Église Saint-Jacques, Maison dite " le  Manoir de François 1er ", rue aux Féves, Maison dite " le manoir de salamandre ", rue aux Féves. Maison dite " le manoir du pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-Boucherie ; Longues  : Église de Marigny, etc ...

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : MM. Pierre Marie, Désiré Roger, de soldat au 46e de Juaye-Mondaye.

 

Juillet 1915   -   Nouvel hôpital.  -   On doit transformer les bâtiments de l’ancienne abbaye pour en faire un hôpital de convalescence à l’usage des soldats belges.  

 

Février 1917  -  A éclaircir.  -  Mme Paul, 31 ans, demeurant à Juaye-Mondaye, canton de Balleroy, accoucha seule, l'autre nuit. Elle s'évanouit, et, quand elle reprit connaissance, son enfant était mort. Une enquête a été ordonnée.

 

Août 1918  -  Décoration.  -   M. Brisset , maire de Juaye-Mondaye , vient d'être prévenu que l'un de ses fils, le sergent Charles-Ernest, est tombeau au champ d'honneur le 8 juillet  dernier pendant le combat de la forêt de Reiz (Aisne). M, Charles Brisset était âgé de 26 ans. Son frère est actuellement au front.

 

Juin 1921  -  Distinction.   -   M. Robert Fontenelle, de Bayeux, vient de recevoir du roi des Belges, Ia Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopod-II, en reconnaissance des soins gratuits donnés par lui, au cours de la guerre, aux militaires belges de l'hôpital de Juaye-Mondaye. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Une voleuse de vaches.   -   On a arrêté à Juaye-Mondaye, canton de Balleroy, Aline Tondeux, femme Catherine, 30 ans, dont le mari, qui répond au surnoms de Bredouille, exerce le métier de jardinier. Elle a avoué avoir volé une vache à M. Mauduit, à Planquery, une autre à Bucéels et une troisième à Villers-Bocage.

Elle a déclaré que son mari ignorait tout, et qu’elle avait agi à l’instigation de son père, cantonnier auxiliaire à Bayeux, maintenant décédé, qui aurait profité dans une certaine mesure, du produit de ses vols. Elle a été écroué à la prison de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Cheval méchant.    -   Le directeur de la Laiterie de Juaye-Monelaye, canton de Balleroy, M. Maubanc a été mordu au poignet et au bras par un cheval. Les blessures de M. Maubanc sont graves et douloureuses. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Mauvaise rencontre.   -   On s'est fort ému, à Caen, où M. Badin, conseiller général, possède de si nombreux amis, d'apprendre qu'il avait été victime d'un accident.

C'était en partant de sa propriété de Juaye-Mondaye pour aller à Bayeux. M. Badin était en voiture attelée, lorsque, dans un chemin assez étroit, une carriole, venant à grande allure heurta son véhicule, le renversa et le brisa. M. Badin, violemment projeté à terre, y demeura évanoui.

On le releva avec des contusions nombreuses au bras et à l'épaule. Son état s'est beaucoup amélioré depuis et l’on peut espérer que cet accident n'aura, pour la santé de notre sympathique conseiller général, aucunes suites fâcheuses. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Une terrible rancune.    -   Un ancien officier belge, Georges Weyméels, 24 ans, qui, pendant la guerre, appartenait au centre belge établi dans l'abbaye de Juaye-Mondaye, avait entretenu l'espoir d'épouser une sœur de Mme Letellier, institutrice. Déçu de voir ce mariage ne point se faire, il aurait résolu de se venger.

C'est sans doute dans cette intention qu'il est revenu à Juaye-Mondaye. Profitant de l'absence de Mme Letellier et de son mari, en ce moment à Courseulles, le Belge a pénétré dans l'école où il est resté trois jours. Il a brisé tous les meubles, lacéré les tentures et les vêtements, en un mot, fait pour environ 6 000 fr. de dégâts. Il en est parti emportant un revolver et un service à poisson.

Quand on eut connaissance de ce désastre, les soupçons sa portèrent sur Weyméels, qui avait été vu dans la commune. Son signalement fut donné à la gendarmerie et il fut arrêté le lendemain à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   A l’ombre.   -   Le voleur de la bicyclette du jeune Lesomptier, de Juaye-Mondaye, qui la lui avait soulevée pendant qu'il achetait une lanterne à Bayeux, vient d'être arrêté dans cette ville. Il y était venu, sur la bicyclette volée, pour chercher une place.

C'est un nommé Maurice Burnouf, 19 ans, domestique agricole à Demagny. Comme il n'en est pas à son coup d'essai, on l'a mis dedans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Cour d’Assises.   -   La rancune du belge   Cette affaire amène devant les juges le belge Georges Weymells, 25 ans, dessinateur, sans domicile fixe. Pendant la guerre, Weymells qui était sergent de l'armée belge était cantonné à l'Abbaye de Juaye-Mondaye, canton de Balleroy. A plusieurs reprises, il avait été reçu chez M. Letellier, instituteur, qui avait dû le chasser pour indélicatesse.

Weymells avait résolu de se venger. Un soir qu'il était revenu dans le pays, il profita de l'absence de M. et Mme Letellier pour pénétrer chez eux par escalade et mettre les appartements au pillage. M. et Mme Letellier ont estimé leur préjudice à environ 6 000 fr. Weymells fut arrêté à Bayeux. Il était porteur d'un revolver volé chez M. Letellier. Il a avoué en partie les faits qui lui sont reprochés.

L'accusé est un individu dangereux, condamné déjà pour abus de confiance et escroqueries à Rouen et à Lille. Il avait été expulsé de France par un arrêté de mars 1921 et exclu de l'armée belge par le conseil de guerre de Hainaut. Weymells est condamné à 7 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me  Langlois. (Source : Le Bonhomme Normand)

Le MOULIN DE LA HAYE

JUAYE-MONDAYE

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