15 Mai 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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JURQUES |
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Canton de Aunay-sur-Odon |
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La
voiture dans laquelle se trouvaient les sieurs Lemaitre père et fils
allait à une allure modérée, lorsque, à deux cents mètres du
village de la Tiquerie, le cheval s'abattit sur les genoux, les deux
voyageurs furent lancés violemment sur la route, et quand Lemaitre
fils, qui n'avait aucun mal, se releva, il constata
que son père, atteint d'une large ecchymose sur le côté de la tête,
ne donnait plus signe de vie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Un gars assommé. - Pendant une tournée qu'il faisait, le soir, à Jurques, près Aunay, dans une chasse dont il avait la garde, le sieur Challemaine a été assommé d'un coup de gourdin qui lui a fait une plaie sur la tête et lui a fait perdre connaissance. Ce n'est qu'au bout de trois heures qu'il est revenu à lui et a regagné péniblement son domicile, tout couvert de sang. Il porte au bras droit et à la cuisse gauche de fortes contusions où la marque des clous de souliers est imprimée. Son état est assez grave. Les
auteurs de cet attentat sont surveillés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
En famille. -
La
dame veuve Picard, de Jurques, canton d'Aunay, a eu une vache
d'enlevée, dans un herbage, par son fils, 25 ans, aubergiste à
Villers-Bocage, qui est venu la prendre pour se rembourser d'une avance
de 325 francs faite à sa mère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Incendies. -
D'une charretterie, contenant plusieurs banneaux et équipages
aratoires au sieur Delauzier, à Saint-Sylvain. Pertes : 1 200 francs.
Assuré. —
D'une maison au sieur
Émile Marie, à Jurques, pertes 5 000 francs ; d'un mobilier aux époux
Solier, portes 1 800 francs, et de 800 bottes de foin au sieur Dubois,
boucher, pertes 300 francs. Le tout assuré excepté le foin. —
D'une maison d'habitation au sieur Lépine, à Saint-Paul-de-Courtonne.
Pertes 700 fr. Le feu a
été mis par la foudre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1906 - Découverte d'un cadavre. - On a trouvé dans un sentier, à l'extrémité de la commune de Jurques, le cadavre de la nommée Martin Angélina, 37 ans, couturière, sans domicile fixe. La malheureuse s'adonnait à la boisson et se livrait à la débauche. La mort semble due à des causes naturelles.
Janvier
1907 -
Un
projet de loi contre les corbeaux.
- M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient
d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club
de France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux
chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de
Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction des
oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux.
(source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 -
Vols
à la gare. -
Un malfaiteur
a pénétré dans la nuit de jeudi, à vendredi dans la gare de Jurques
et a coupé et emporté environ trois kilos de fromage de gruyère
à
Mars
1907 -
Imprudence mortelle. -
Ayant voulu descendre d'un train automobile en marche,
malgré la défense formelle qui lui en avait été faite, Eugène
Solier, 32 ans, journalier, est tombé sous les roues du convoi.
On l'a relevé la jambe gauche et la cuisse droite broyées, et il est
mort quelques heures après. (source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1912 - Les admirateurs de Bonnot. - Le nommé Georges Varin, 44 ans, terrassier, sans domicile fixe, apercevant à Jurques, se mit à crier : " Bonnot a tué des gendarmes ! Faut que j'en descende un ! " Et ce disant il se jeta sur eux, armé d'un manche de pelle. Une lutte violente s'engagea au cours de laquelle un gendarme fut blessé au bras. Maîtrisé finalement, Varin qui était en état d'ivresse, fut écroué à Vire.
- La grève. - Mardi dernier, la grève des mineurs de Jurques a pris fin et mercredi matin, les grévistes ont dû reprendre leur travail. Les gendarmes envoyés en détachement à la grève de Jurques ont reçu l'ordre de rentrer respectivement chacun à leur caserne.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31
décembre 1913, pour le département du Calvados : Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune : Église ; Lion-sur-mer : Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre, Église Saint-Jacques, Maison dite " le Manoir de François 1er ", rue aux Féves, Maison dite " le manoir de salamandre ", rue aux Féves. Maison dite " le manoir du pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-Boucherie ; Longues : Église de Marigny ; Louvières : Église ; Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le cimetière ; Maizières : Église ; Maltot : Chœur de l'église, etc ...
Juillet 1914 – Les deux lessiveuses. — Il y a six mois, M. Decaen, menuisier au bourg de Jurques, avait trouvé un beau jour sa lessiveuse neuve remplacée par une vieille. Peu satisfait de cet échange, il dut en prendre son parti. Dernièrement il aperçut dans la cour de la dame B... Charles, journalière, demeurant au bourg de Jurques, une lessiveuse qui ressemblait fort la sienne. Après enquête faite par la gendarmerie, la femme B... a reconnu sa culpabilité.
Octobre 1914 - Une discussion orageuse. - Pensant sans doute que l'état de guerre effaçait tout, un nommé Céréso Rolland, condamné, l'an dernier, par le Tribunal de Vire, à un an de prison et cinq ans d'interdiction de séjour, pour coups et excitation à la grève, à Jurques, était revenu habiter cette localité. L'autre dimanche soir, une discussion s'éleva entre lui et le sieur Miquot, 60 ans, mineur à Jurques, à propos de la guerre et des actes de sauvagerie accomplis par les bandits allemands. La discussion tourna à l'aigre, si bien que Céréso et sa compagne finirent par écoper. Tous
deux ont porté plainte. On en a profité pour rafraîchir la mémoire
de Céréso et en même temps s'enquérir de ses moyens d'existence.
(Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Dans les champs. -
En dételant,
après avoir travaillé à la charrue, M. Albert Bure, 44 ans,
cultivateur à Jurques,
tomba sous son cheval. L'animal se renversa, à On espère que M. Bure se rétablira promptement. (Bonhomme Normand)
Novembre 1914 - Avis aux minotiers et boulangers. - Le Préfet du Calvados informe les minotiers et boulangers que le Ministre de la Guerre se trouve dans l'impossibilité de renouveler les sursis d'appel accordés aux ouvriers minotiers et boulangers mobilisés. Il les invite, en conséquence, à réunir, avec le concours des Municipalités, le nombre d'ouvriers indispensables, soit parmi les hommes dégagés de toutes obligations militaires, soit parmi les réfugiés français ou belges, soit même aussi, suivant les régions, parmi l'élément étranger appartenant aux pays neutres. (Bonhomme Normand)
Décembre 1914 - Morts glorieuses. - Sont tombés au champ d'honneur : le soldat Ernest Lange, du 236e de ligne, tué à Guise ; le soldat Auguste Guillet, de Jurques ; le soldat Ernest Javalet, du 5e, de St-Ouen-des-Besaces, tué au Godat ; Léon Norel, du 4e zouaves, fils de l'ancien restaurateur du boulevard St-Pierre, tué près d'Ypres ; Paul Guezet, du 43e d'artillerie, et Albert Désert, du 5e, tous deux de Sept-Frères ; René Le Gout, du 319e, de Lisieux, tué dans la Marne ; Albert Saucey, du 205e de Saint-Martin-Don ; le caporal Paul Martin, du 5e, demeurant 162, rue d'Auge, à Caen, tué dans la Marne ; Joseph Lemitre, du 136e, de Viessoix ; le soldat Maurice Lebrun, du 5e, de Saint-Etienne-la-Thillaye ; le caporal Eugène Lebissonnais, sergent-major aux pompiers de Caen, tué dans la Somme. -
Sont morts des suites de leurs blessures : à l'hôpital d'Etampes,
Eugène Robin, du 119e,
dont la famille habite, rue du Marais, à Caen ; à Chalons-sur-Marne,
Camille René, de Coulvain; à l'hôpital Saint-Joseph de Caen, Antoine
Pegon, du 60e
territorial : à Fismes, Edmond Baloud, du 205e,
de Danvou ; au Bourgel-Drancy, Louis Leclercq, du 5e,
de Saint-Ouen-des-Besaces : à l'ambulance de Prouilly, Louis Douet, du
5e,
de Bernières-le-Patry. (Bonhomme Normand)
Septembre 1915 - Un enfant incendiaire. - Mardi matin, la dame Dupont, demeurant à Jurques, lieu-dit le Haut-Parquet, se rendant a sa charreterie, aperçut le feu dans le foin qui s'y trouvait renfermé. Elle donna aussitôt l'alarme. Mais lorsque les premières personnes accoururent, le bâtiment flambait. L'eau faisant défaut, tous les efforts pour enrayer l'incendie fut vains. Maison d'habitation, grange et charreterie furent détruits. Environ 1500 bottes de foin, du bois à débit, deux lits complets, un buffet, un établi, une brouette et divers outils devinrent la proie des flammes. Seuls quelques meubles, du linge et des papiers purent être sauvés. Les immeubles appartiennent à Mme La marquise de Kéroman. L'auteur de cette incendie est le jeune Lerot, 6 ans, pupille de l'assistance publique de Caen, en nourrice chez les époux Dupont, qui avait réussi à s'emparer d'allumettes se trouvant dans la chambre de la demoiselle Dupont.
Novembre
1915
- Le danger de l’essence.
- L'autre
nuit, Mme Thomas, 75 ans,
demeurant à Jurques, canton d'Aunay-sur-Odon, a mis le feu à ses
vêtements, en voulant mettre de l'essence dans sa lampe. Heureusement,
sa nièce, Mlle Villars, qui donnait des soins à M. Thomas, à l'étage
supérieur, l'entendit et descendit lui porter secours. Malgré la promptitude
qu'elle y apporta, Mme Thomas a été grièvement brûlée. Pourtant on
espère la sauver.
Décembre 1916 - Une mort inexpliquée. - es jours derniers, à Jurques, l'enfant de la femme Leliévre, 25 ans, âgé d'un mois, décédait subitement, A la suite d'une dénonciation anonyme, une enquête fut ouverte. La femme Leliévre déclara que son entant, couchant entre elle et son amant, un sieur Gaston Auvray, dit Caporal, 25 ans, avait bien pu mourir étouffé. La conduite de la femme Leliévre, dont le mari est prisonnier de guerre, laisse beaucoup à désirer, mais on ne croit pas qu'elle ait fait disparaître son enfant volontairement. Elle a un autre enfant de six ans dont elle paraît avoir soin.
Avril 1919 - Rejet de demandes de concessions de mines. - Par décret en date da 11 avril 1919, est rejetés les demandes de MM. Jean et Georges Hersent et Jules Drouet, Pierre Saint-Léger, en concession de mines de fer sur les territoires des communes de Jurques, SaintPierre-de-Fresne, La Ferrlère-au-Doyen, les Loges, Cahagnes. Saint-Jean-des-Essartiers, Dampierre, St-Ouen-des-Besaces, Brémoy, arrondissement de Vire, département du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1922 -
Le feu. -
Un violent incendie s'est déclaré dans les bois de Jurques,
canton d'Aunay. Tout un coteau a été dévoré par les flammes. Plus de
cent hectares ont été détruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - Chasse fructueuse.
- Au cours
de trois chasses organisées par M. Querière, lieutenant de louveterie,
sur la demande de MM. Manchon et Le Dart, dans les bois desquels
elles eurent lieu, 11 sangliers ont été abattus sur le territoire des
communes de Jurques et de Ondefontaine. Les mêmes chasseurs ont abattu
quelques jours après six sangliers
à Bougy. ( Source : Ouest-éclair
)
Mars
1924
- Mauvaise voisine.
-
Mme
Lepelletier,
âgée
de 37 ans, ménagère à Jurques, s’étant absentée
dans
la
journée
du
11
courant
fut
insultée
et
même
frappée
par
sa
voisine
la
femme
Boulot,
née
Lebigne
Louise.
Elle
a
porté
plainte.
Mars
1924 -
Le feu dans un bois. - Le
19 courant,
Lehéron, garde
particulier au
service de
M. Foorter
demeurant à Rotterdam.
était prévenu
qu'un bois
dit le
Bois de
la Ferrière, Duval,
dont il
a la
garde, était
la proie
des flammes.
S'étant immédiatement
rendu sur
le lieu
du sinistre,
il put, aidé
de quelques
voisins, circonscrire
le feu
néanmoins, une
trentaine
Mars
1925 -
L’odieuse vengeance d’une femme jalouse.
- Un
sujet
espagnol
nommé
Rodriguez
Ricardo,
entrepreneur
de transports
à Jurques,
vivait
depuis
plusieurs
années
avec
une fille
Socquet,
âgée
de 26
ans,
mère
de quatre
enfants,
originaire
de Saint-Clair-de-Hailouze
(Orne). La
bonne
harmonie
était
loin
de régner
dans
ce faux
ménage.
La femme
était
d’un
caractère
extrêmement
jaloux
et le
moindre
soupçon
d'infidélité
qu'elle
portait
sur son
ami était
le sujet
de scènes
d'une
extrême
violence.
Lundi
dernier,
alors
que Ricardo
rentrait,
tardivement,
son amie
lui reprochait
avec
véhémence
les fréquentes
visites
qu’il
faisait
à une
brunette
nommée
C. Cette
fois
tenaillée
par une
jalousie
sans
cesse
croissante,
elle
résolut
de se
venger
cruellement.
Se rappelant
sans
doute
l'histoire
de l'Ancien
Testament
qui raconte
que Dalila
jalouse
de la
perte
de Samson,
profita
de son
sommeil
pour
lui couper
traîtreusement,
et lâchement
la chevelure,
l'amie délaissée
attendit
que son
ami fut
plongé
dans
un sommeil
profond
et se
livra
un acte
des plus
barbares. Pendant
ce temps,
la fille,
Socqnet
cherchait
à se
donner
la mort
en se
taillant
la gorge.
Des voisins
réveillés
par les
cris
des deux
blessés
se rendirent
immédiatement
auprès
des victimes.
M. le
docteur
Damour,
de Villers-Bocage
appelé
a lui
donner
ses soins,
ne put
se prononcer
sur la
gravité
des blessures.
Il a
fait
transporter
immédiatement
Ricardo
et son
amie
la clinique
Saint-Martin,
à Caen.
Juillet 1925 - L'épilogue d'un drame de la jalousie. - Le 2 mars dernier à l'aube, Rodriguez Ricardo, sujet espagnol, âgé de 33 ans, entrepreneur de travaux publics à Jurques, quittait précipitamment à demi-vêtu, son domicile en poussant des cris de douleur. Il venait d'être atrocement mutilé par son amie, Sauquet Germaine, âgée de 34 ans, qui poussée par un accès de jalousie s'était armée d'un rasoir pour accomplir son acte. Mais entrevoyant, aussitôt les conséquences graves du fait inqualifiable dont elle venait de se rendre coupable, elle chercha à se donner la mort en se tailladant la gorge. Un médecin mandé immédiatement ordonna le transfert des deux blessés dans une clinique de Caen où ils reçurent des soins qui les ramenèrent à la vie. Depuis cette nuit tragique, les jours ont passé, l'oubli s'est fait et Rodriguez a pardonné son amie qui attend un cinquième bébé. Le Tribunal, indulgent, a prononcé contre Germaine Sauquet, la mutileuse une peine de mois de prison avec sursis. Cette affaire a été jugée à huis clos.
Février 1927 - Précieux sang froid. - Entre Jurques et la Besace, un diable chargé d'un arbre de 10 à 12 mètres et traîné par 5 chevaux, venait de s'engager par un passage privé sur la voie ferrée de Caen à Vire, lorsque le charretier aperçut un train arrivant sur lui à 50 kilomètres à l'heure. Fort heureusement, le mécanicien Von Euw, qui connaît les dangers des passages privés, veillait ; la vapeur aussitôt renversée et les freins bloqués, le convoi s'est arrêté à quelques mètres à peine de l'attelage.
Il
était environ 20 h. 30, quand, subitement, Mme Villard, qui marchait
sur une passerelle placée sur la rivière l'Odon, fut frappée de
congestion et tomba dans la rivière, où elle fut retrouvée, morte,
par une de ses voisines, la dame Le Bret.
Mars 1938 - Un motocycliste victime d’un grave accident. - M. Chaventré Léon, demeurant à Maisoncelles-la-Jourdan, regagnait son domicile, monté sur une moto, suivant la route de Caen à Vire. Il était accompagné de l'un de ses voisins, M. Mazure Albert, cultivateur. Il venait de dépasser le bourg de Jurques, quand au lieu dit « le Calvaire », le pneu arrière de sa machine éclata. Les deux hommes furent projetés sur la route. M. Mazure ne se fit aucun mal, mais son infortuné compagnon gisait sans connaissance sur le sol, atteint d'une fracture du crâne. M. le docteur Lacaine prodigua ses soins au blessé qui fut ensuite transporté à l'hôpital de Vire. (source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Tragique accident à Jurques. - Pilotant une camionnette automobile, M. Vierron, négociant à Sourdeval-la-Barre, suivait la route de Caen à Vire, lorsqu'à hauteur de l'école communale de Jurques, un garçonnet, André Marquette, 5 ans, qui sortait de celle-ci, s'engagea brusquement sur la chaussée et vint se jeter contre la voiture qui le renversa. Le pauvre enfant fut tué sur le coup. Le
Parquet de Vire s'est transporté sur les lieux. Les parents de la
petite victime sont d'honnêtes et laborieux ouvriers. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1941 -
Agression.
-
Une
fillette de 15 ans, Mlle Courvalot Adrienne, demeurant chez ses parents
à Jurques, fut accostée au cours d'un après-midi, par un individu qui
après avoir accompagnée
sur un parcours d'une
centaine de
mètres, la
saisit à
bras le
corps, la
coucha sur
la berne
et tenta
d'abuser d'elle.
Ce triste
individu se
nommerait
Léon M.
et serait
employé à
la Société
Électrique de
Caen.
Janvier
1943
- Faits
divers. -
Un
grave incendie a éclaté sur la ferme de M. Besnard, village de
Montpied, à Jurques, prés de la voie ferrée. 2 bâtiments de 15
mètres de long (étable, écurie, laverie, remise) ont été la proie
des flammes. Les
dégâts s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs. Les
pompiers d'Aunay-sur-Odon, bien que prévenus tardivement, ont pu sauver
la maison d'habitation. On croit que le feu a été allumé par
une étincelle provenant d'une locomotive.
Mars
1944
- Le
car de Caen à Vire est mitraillé par un
avion anglo-américain.
- Lundi, vers
17 heures, le car assurant le service Caen-Vire a été attaqué par un
avion américain. Il n'y eut aucun blessé, par contre une fillette qui
se trouvait sur le passage, la jeune Thérèse Marie, âgée de 11 ans,
demeurant chez M. Drouet, à Jurques, a été atteints à la
cuisse gauche et son état serait assez grave. Un autre passager, M.
Coulon, marchand de charbons à Vire, a été gravement blessé
à la cuisse droite. Une camionnette qui
Mars 1944 - Fait divers. - Lundi, entre 16 et 17 h., à La Graverie, au lieu-dit « La Papillonnière », l'ambulance du sanatorium de Saint-Sever a été mitraillée par des avions anglo-américains, Mlle Thérèse Michel, sous-économe, 29 ans, originaire d'Avranches, a été tuée. Le chauffeur de l'ambulance, M. Marie, a été blessé gravement au bras. Un peu plus loin, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne Beurrerie » de Vire, a également été attaqué. Le chauffeur M. Letellier, a eu une main coupée. Les deux victimes ont été conduites à l'hôpital de Vire. A la même heure, le car postal qui assure le service de Vire à Caen, et qui transporte également des voyageurs a été lui aussi mitraillé à Jurques. Mme Marie Roulland, domestique chez M. Liégeard à St-Pierre-du-Fresne à été tuée. Quatre autres voyageurs ont été blessés et ont dû. être hospitalisés à l'hôpital d'Annay-sur-Odon : Mme et M. Peyronnet, rédacteur principal des contributions indirectes à Caen (Mme Peyronnet, notamment a dû subir une grave intervention dans le dos), M. Georges Dubois, peintre à Villers-Bocage, et le chauffeur du car postal, M Pierre Kergoat, demeurant à Vire, enfin, un cinquième blessé, M. Auguste Cervelle, a pu regagner son domicile.
Mai
1944. Faits de guerre.
- Les actions de guerre qui
n'étaient considérablement raréfiées au cours de l'hiver, ont été
fréquente durant ces deux mois. Le
trafic ferroviaire a subi, à nouveau, des attaques de l’aviation
anglo-américaine : Le
24 mai à 16. h. 15, mitraillages d'un train
de marchandises à Saint-Crespin sur la ligne Paris-Cherbourg. Chauffeur
et mécanicien assez grièvement blessé, la locomotive hors d'usage. Le
9 avril à 17 h. 15, attaque de la gare de
Mézidon. Un civil français blessé, quelques dégâts matériels qui
n'ont pas occasionné une interruption de trafic. Le
11 avril, à 3 h. 30, bombardement de la gare
de Caen. un mort et 8 blessés parmi le personnel de la S.N.C.F.
Dégâts matériels assez importants aux dépendances de la gare. Un
gazomètre de l’usine à gaz a été crevé et a pris feu. Plusieurs
maisons d'habitations endommagées. Le
26 avril, à 10 h. 45, attaque de la gare de
Mesnil-Mauger, station de moyenne importance sur la ligne
Paris-Cherbourg. Trois morts, 2 blessés, dégâts matériels
importants. La distillerie Duriez, qui se trouve à proximité a subi de
graves dommages ainsi que quelques maisons. Le
même jour, à 14 h. 55, nouvelle attaque en piquée de cette gare, 4
blessés. Voies à nouveau coupées, bâtiment de la gare anéantie.
Nouveaux dégâts à la distillerie Duriez. Le
29 avril, vers 11 h. 15. Troisième attaque de la gare de
Mesnil-Mauger causant quelques dégâts matériels. Maison du garde
barrière détruites, réservoir d’eau percé, ligne de Ste-Gauburge
coupé. Par
ailleurs de nombreux bombardements ont été effectués principalement
sur les localités situées en bordure de la mer. Le
2 mars, vers 3 heures, deux bombes
incendiaires lancées sur le territoire de la commune de Clarbec ont
provoqué un incendie dans un bâtiment agricole causant un préjudice
de 150 000 francs. Trois
bombes non pas éclaté, pas de victime.
Le
13 mars, vers 17 h. 15, le car Vire-Caen a
été mitraillé à plusieurs reprises. Deux personnes ont été
blessées. Le
24 mars, dans l’après-midi, le château
d'eau d’Equemauville a été rendue inutilisable à la suite d’un
mitraillage qui a coupé une ligne à haute tension et deux à basse
tension et endommagé quelques maisons situées à proximité. Le
25 mars, vers 17 heures, mitraillages du
château d’eau de Arromanches-les-Bains. Peu de dégâts. Le
26 mars, vers 18 heures, une formation de bombardiers chasseurs
anglo-américain à bombardé le camp d’aviation de Carpiquet près de
Caen. J"ignore les résultats de cette attaque
qui n'a pas fait de victimes parmi la population civile. Le
27 mars, dans l’après-midi, le car postale
Vire-Caen a été mitraillé à la sortie de Jurques.
Cette attaque a causé la mort de deux personnes et en a blessé quatre
autres. Le
20 avril, à 14 heures, une formation de 18
bombardiers anglo-américains a lancé une cinquantaine de bombes sur la
commune de Merville-Franceville-Plage, on déplore 5 morts et 10
blessés. Chutes
d’avions. Trois avions anglo-américains ont
été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations
susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non
précisées. De
même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à
Lion-sur-Mer.
Le
16 mars 1944, monsieur Langlois Charles?
cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités
allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a
été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg. Le
20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9
ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une
grenade allemande qu'il avait trouvé. Le
26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens
requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un
champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très
grièvement blessés. Le
27 mars à 16 heures, l'ambulance du
sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles
perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de Neuville. Melle
Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M.
Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un
autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé. Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source : Archives du Calvados)
Mai
1945
- Des « dynamiteros »
opèrent.
- Une charge de
dynamite, placée dans le trou de nettoyage de la cheminée de chauffage
central, au domicile de M. Adrien Geneviève, ancien syndic agricole de
Jurques, a fait sauter une partie de l’habitation, sans heureusement
causer d’accident de personne. On recherche les coupable.
A
Saint Pierre-la-Vieille, Gustave M………., 22 ans, ouvrier agricole,
recherché pour avoir fait partie de la Waffen SS. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin 1946 - Distinctions honorifiques. - Cette année la commune de Jurques est à l’honneur : Chevalier du Mérite Agricole : Mme Giffard Suzanne. Médaille d’Argent des Familles nombreuses : Mme Augustine Barette (12 enfants). Médaille
d’Argent de l’Enseignement primaire : Mme Renée Rivière,
directrice de l’École de filles. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre 1946 - Un grave accident prés de Jurques. - Une carriole conduite par M. André Delaunay, cultivateur à Saint-Georges-d’Aunay, qui était accompagné de sa femme, revenait du marché de Villers-Bocage et s’engageait sur le passage à niveau n° 48 lorsqu’elle fut prise en écharpe par un convoi qui venait de quitter la gare de Jurques. Le cheval fut tué sur le coup et traîné par la locomotive tandis que la voiture, les brancards arrachés, allait se renverser sur le côté gauche de la voie en direction de Caen. M. Delaunay a été atteint de blessures aux jambes et à la tête ; sa femme se plaint de douleurs dans le dos et à la jambe droite. La perte de l’attelage est estimée par son propriétaire à 215 000 francs. L’accident
est dû au mauvais fonctionnement du dispositif de télécommande devant
assurer la fermeture des barrières à partir du passage à niveau n°
49. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1948 -
Des bois flambent à la Ferrière au Doyen.
- M.
Tristan du Perier de Larson, 69 ans, de Saint-Pierre-du-Fresne, a
signalé aux gendarmes qu’en 15 jours quatre incendies ont éclaté
sur des terrains gardés, 50 hectares de bois ont été ravagés à la
Ferrière-au-Doyen, au lieu-dit « le Bois de l'Homme », 95
autres près du chemin du pavillon de chasse. Deux autres sinistres ont
éclaté en direction de Brémoy et de Jurques. Le propriétaire
attribue ces faits à la malveillance. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Août 1948 - La renaissance d'un clocher. - Jurques vient de fêter la restauration de son clocher mutilé au cours de la bataille. La journée débuta par une messe avec le concours de la musique de Cahagnes célébrée en présence du maire, M. Geneviève, et des membres de la municipalité. Durant l'office, le dévoué pasteur M. l'abbé Denize, procéda à la bénédiction du coq qui fut hissé dans l'après-midi au sommet de l'édifice. A l'issue de la cérémonie les jeunes de la commune aillèrent fleurir le Monument aux Morts. L'après-midi se déroula une assemblée foraine très animée. Et la foule se retrouva le soir pour suivre des yeux les mille étoiles d'un magnifique feu d'artifice. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin !
Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Arrondissement
de Vire. Canton d'Aunay-sur-Odon : Aunay-sur-Odon(A) ; La Bigne (R) ; Cahagnes (D) ; La Ferrière-au-Doyen (R) ; Jurques (R) ; Les Loges (D) ; Ondefontaine (D) ; Le Plessis-Grimoult (R) ; Saint-Georges-d'Aunay (R) ; Saint-Jean-des-Essartiers (R) ; Saint-Pierre-du-Fresne (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Trois Résistants à l'honneur.
-
Au cours d'une cérémonie intime dans les salons de la
Préfecture, trois de nos concitoyens ont reçu la Médaille du Roi
d'Angleterre pour services rendus à la cause de la Liberté. Assistaient
à cette manifestation le Préfet et Mme Stirn ; MM. Gille et Gosselin,
conseillers généraux ; le général Marchand, commandant la
Subdivision ; MM. Daure, recteur d'Académie, et Franchi, premier
Président à la Cour d'Appel ; M. Neil, consul général d'Angleterre
pour la Normandie, félicita les récipiendaires. MM.
Aimable Lepeu, biologiste à Dives sur Mer ; Alcide Sohier,
cultivateur à Jurques et Jean Marcadier, commerçant à Bayeux.
Puis M. Daure remit à M. Lepeu, la médaille du Roi d'Angleterre. M.
Gosselin lut la citation de M. Marcadier. M.
Gille épingla sur la poitrine de M. Sohier, la décoration anglaise. Cette
manifestation se termina par un vin d'honneur à la santé des héros du
jour. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars 1950 - Le remembrement à Jurques. - Une enquête sur le projet de remembrement de la commune est ouverte à la mairie de Jurques, jusqu'au 26 mars, de 9 h. à midi et de 14 h. à 17 h. Le dossier est à la disposition des intéressés qui pourront en prendre connaissance. Les
27, 28 et 29 mars, M. Legrand, maire d'Ondefontaine, commissaire
enquêteur, recevra de 14 h. à 17 h. les observations qui pourraient être faites. ( Le Bonhomme Libre
)
Août 1950 - Une fillette meurt tragiquement. - Revenant de la fête de Jurques, une automobiliste, Mme Turgis, qui regagnait, son domicile, a accroché en montant la côte traversant la localité une poussette conduite par, la femme du garde-champêtre, Mme Gaumin, dans laquelle se trouvait sa fillette Michelle âgée de 4 ans. Projetée
sur la chaussée, l'enfant qui portait une blessure à la tête, avait
été tuée sur le coup. Mme Turgis prétend avoir été éblouie par
les phares d'une auto venant à sa rencontre. (Le Bonhomme Libre) |
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JURQUES - Le Calvaire. Hôtel Lefèvre |
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