UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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JUVIGNY s/ SEULLES |
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Canton de Balleroy |
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Ce malheureux a expiré au milieu des souffrances les plus atroces. Il laisse une femme et trois enfants. Voila bien longtemps que la presse engage l'administration de prendre des mesures qui forcent les fonctionnaires sous la surveillance desquels se trouve la police des routes, à redoubler de zèle pour prévenir des accidents de cette sorte qui se renouvellent très fréquemment. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Nouvelles locales. -
Vendredi dernier, un cabriolet fut trouvé abandonné sur
la route départementale de Port-en-Bessin à Falaise, dans la traverse
de Juvigny. L'un des bras était brisé, et l'on n'a trouvé dedans
qu'un fouet et un vieux caleçon. Ce
cabriolet avait traversé le village du Pont, à une heure du matin, et
l'individu qui le conduisait avait demandé la route de Villers-Bocage,
dans une auberge où, quelques heures après, il revenait avec des
écorchures et un harnais en lambeaux, le cheval qui était attelé
dessus. Quant
au conducteur, on prétend qu'il était à Caumont à six heures du
matin, et qu'il demandait avec la plus vive instance qu'on le
transportât de suite à Saint-Lô. Le
brigadier de gendarmerie de Tilly-sur-Seulles, d'accord avec le maire de
Juvigny, a fait mettre le cheval en fourrière et conduire le cabriolet
dans la cour de la même auberge. Il
est évident que c'est un cabriolet de louage, car il est estampé du
n° 1387. Rien du plus n'a transpiré sur cette mystérieuse affaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Le temps qu’il fait.
-
La campagne présente dans notre contrée une bonne
apparence ; les blés sont bien levés et bien verts, et la plante de
colza a déjà une vigueur qui pourrait devenir inquiétante ;
car, s'il ne survient pas bientôt une gelée forte et durable pour
retarder la végétation, les gelées de février, ou de mars, pourront
faire beaucoup de mal. Déjà, en quelques endroits la plante commence à monter, et si le temps reste doux, elle va partout faire des efforts dont les cultivateurs intelligents devront prévenir les conséquences en la faisant étêter. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Tarifs postale. -
Une nouvelle qui intéresse toutes les classes de citoyens, nous
est apportée par les journaux de Paris : on réunit en ce moment, au
ministère des finances, les documents nécessaires à la discussion de
la loi qui doit être présentée par le ministre pour la réforme
postale, aussitôt après ce vote de l'adresse. Trois
tarifs sont admis par le ministre. Les lettres paieront dix centimes
toutes les fois qu'elles ne franchiront pas un espace de plus de 40
kilomètres, quinze centimes pour cent kilomètres, et vingt centimes
pour la plus grande distance. Le port sera double pour l'étranger.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
La
justice est à la recherche de l'auteur de cet infanticide.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1857
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Accident de la route.
-
Le 15 novembre, vers les trois heures du soir, le nommé
Charette, ouvrier charron, demeurant à Juvigny, était monté dans une
voiture et suivait la route de Torteval. Il voulut descendre à
l'entrée du bourg et n'attendit pas que son cheval fût au repos. Il
tomba de la voiture, mais il tomba si malheureusement que l’une des
roues lui passa sur le corps. La mort fut instantanée. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1859 -
Les médailles d'honneur.
- S.
M. l'Empereur vient d'accorder, sur la proposition de S. Exe. le
ministre d'agriculture, du commerce et des travaux publics, des
médailles d'honneur aux membres des commissions de statistique
cantonale du département, pour les soins éclairés avec lesquels ils
ont contribué à réunir les éléments de la statistique agricole. Pour
le Calvados, les membres désignés sont : MM.
Morière, professeur à la Faculté, des sciences, professeur
d'agriculture du département. Langlois,
employé à la préfecture du Calvados. Le
vicomte de Blangy, maire de Juvigny. Elie,
secrétaire de la sous-préfecture de Bayeux. Ledonné,
juge de paix à Falaise. Lebaillif,
membre du conseil général à Falaise. Simon,
juge de paix à Lisieux. Letorey,
préposé en chef de l'octroi de Pont-l’Évêque. Lefevre,
agent-voyer d'arrondissement à Pont-l’Évêque. Windesheim,
alors agent-voyer à Honfleur. Thouroude, docteur-médecin à la Graverie. ( L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1866 -
Le feu. - Jeudi,
dans la nuit, au hameau de Juvigny, le feu a détruit deux petits
bâtiments à usage d'étable et de grange, en partie remplis de
matières inflammables. L'étable
appartient au sieur Hébert, tisserand, et la grange à la veuve Mouslet,
journalière. La perte, évalué à 1000 francs, est couverte par une
assurance. Cet
incendie a eu lieu dans des conditions telles, qu'il ne peut être
attribué qu'à la malveillance.
Août
1868 -
La chasse. -
Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la
chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements
au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en
deçà de ce fleuve. La saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Le
4 de ce mois, vers onze heures et demie du matin, en la commune de
Juvigny, la nommée Augustine-Ernestine-Pauline Vintras, âgée de trois
ans trois mois, est tombée dans une mare de 1 m. 20 de profondeur.
Relevée aussitôt, elle est morte immédiatement.
Septembre
1892 -
Revenants et sorciers. -
Les habitants de Juvigny, arrondissement de Bayeux, et des
communes environnantes sont effrayés par une légion de revenants qui
sortirait chaque nuit du cimetière de Juvigny, et irait danser une
sarabande le long de la route qui conduit à Villers. Malheur
au passant attardé, il est entouré par la bande des spectres, et
bientôt il est contraint d'imiter leurs gestes et de faire des sauts
effrayants, jusqu'à ce qu'il tombe épuisé, ne pouvant plus remuer.
C'est dans cette position qu'on a trouvé le sieur L……..., demeurant
à Hottot, un matin de la semaine dernière, couché dans une rigole,
n'en pouvant plus, c'est lui qui a raconté cette étrange histoire. Il
paraîtrait qu'un sieur Vautier, journalier à Villy, aurait réussi à
s'échapper des griffes de ces esprits, mais sa frayeur était si grande
que, dans sa précipitation à fuir, il perdit son chapeau, se trompa de
route et arriva tout essoufflé, les cheveux hérissés, roulant des
yeux égarés et poussant des hurlements
terribles dans le bourg de Noyers. L'émoi est grand du côté de
Juvigny, les portes se barricadent aussitôt la nuit venue, et plus
d'une personne préférerait faire un long détour que de passer à
minuit devant l'église de Juvigny. — Grand émoi aussi dans les monts de Vaudry, près Vire, où l'on ne parle que de sorcellerie et de miracle. Le tout se borne à ceci : des personnes inconnues, qui ont du ressentiment contre la dame veuve Martel, propriétaire d'une ferme qu'elle habile, s'amusent chaque soir, sitôt la nuit venue, à lancer des pierres sur son habitation et tout autour, depuis le moment où elle et ses gens rentrent à l'étable les vaches dépendant de l'exploitation, jusqu'à parfois 10 heures du soir. La gendarmerie s'y est rendue, a battu consciencieusement les fourrés de tous côtés, mais, grâce à une nuit noire, elle n'a pu découvrir ni les auteurs de cette méchanceté, ni même de quel côté provenaient les pierres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Revenants voleurs. -
Les revenants
font toujours parler d'eux à Juvigny, à Coulvain, à Cahagnes, etc. Un
débitant de Juvjgny, entendant du bruit la nuit dans sa cour, fut fort
effrayé de voir trois spectres qui escaladaient le mur de sa cour. Le
lendemain, il constata que ces trois soi-disant revenants avaient
emporté 68 pots de cidre et toutes les poules du poulailler. Espérons
que la gendarmerie arrêtera bientôt les hardis coquins qui profilent
de la naïveté ou plutôt de la bêtise de certaines gens pour faire
leurs coups. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Année pluvieuse. - Sur 340 jours l'Observatoire de Paris a compté 204 jours de pluie ; 100 jours brumeux, créant de la boue, mais sans pluie, et enfin une quarantaine de jours beaux. Les derniers jours de l'année seront plutôt pluvieux que froids. — Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1918 - La fraude
du lait.
- Émilie Lahaye,
femme Henzé,
56 ans,
cultivatrice
à Juvigny,
a mouillé
son lait
dans la
proportion de
37 %. Un
joli baptême
! Plus
d'un tiers
d'eau, au
prix où
est le
lait !
Le tribunal
correctionnel
lui a
infligé 800
francs De pareils agissements doivent être poursuivis et sanctionnés sans pitié.
Avril 1921 - Les désespérés. - M. Adrien Lebigre, 30 ans, journalier à Quetteville, canton d'Honfleur, s'est pendu dans l'herbage de son beau-père. M. Paul Lemire, propriétaire dans la commune. Lebigre avait déjà, à plusieurs reprises, manifesté l'intention de se suicider. — Fernand Gohier, 35 ans, journalier, rue du Vaugneux à Caen, conduit au violon pour ivresse, tenta de se suicider en se pendant avec sa chemise. Il en fut empêché par les agents qui le gardèrent à vue jusqu'à l'arrivée de sa concubine, avec laquelle il est reparti dès que son état d'ivresse fut dissipé. —
M. Heuzé, 71 ans, propriétaire à Juvigny, canton de TilIy-sur-Seulles,
s'est suicidé d'un coup de fusil dans la tête. L'enquête démontre
que c'est à la suite d'une scène de ménage que M. Heuzé s'est donné
la mort. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1929 -
Le conseil de préfecture et les élections contestées.
-
Dans son audience du 1er juin, le conseil de Préfecture a
commencé à examiner les élections municipales contestées. Voici ses
premières décisions : Est annulée l'élection de M. Auvray, à
Juvigny, qui au premier tour de scrutin, n'avait pas obtenu la majorité
absolue.
Juillet
1938 -
Très grave
accident prés de Tilly-sur-Seulles.
- La
nuit dernière, vers 0 h. 15, circulait sur le chemin de G. C. n° 6 un
camion automobile piloté par M. Penon, 36 ans, ramasseur de lait,
demeurant à Fontenay-le-Pesnel, Près de M. Penon se trouvait
l'employé de ce dernier, M. André Aumont, à l'arrière de la voiture
avaient pris place quatre ouvriers qui avaient demandé à M. Penon de
les conduire à la laiterie d'Isigny, à Villy-Bocage. C'étaient MM.
Louis Chantreuil, 18 ans, apprenti charron, de Tilly-sur-Seulles ;
Paul Leconte, 18 ans, ouvrier agricole, également de Tilly ; Emile
Thouroude, 24 ans, chauffeur, de Fontenay-le-Pesnel ; et Charles
Courtois, 26 ans, domestique agricole, de Juvigny.
Dans l'accident, cinq occupants de la voiture ont été blessés. Relevés le crâne fracturé et portant plusieurs autres blessures graves, MM. Chantreuil et Leconte ont été transportés d'urgence à l'hôpital de Caen où leur état a été jugé désespéré. MM. Courtois, Thouroude et Aumont sont légèrement atteints. Seul, M. Penon est indemne. La gendarmerie de Tilly-sur-Seulles a procédé aux constatations. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1938 - Deux des blessés de l’accident de Juvigny ont succombé. - Le terrible accident d'auto survenu à Juvigny, et que nous avons relaté dans notre numéro d'hier, a eu les tragiques conséquences qu'on pouvait redouter. M. Lecomte, de Tilly-sur-Seulles, qu'on avait retiré des décombres le crâne fracturé, est mort dans la journée à l'hôpital de Caen où il avait été transporté avec M. Chantreuil. Ce dernier, atteint également d'une fracture du crâne, ne devait pas lui survivre longtemps. A 12 h. 50, ce midi, il rendait le dernier soupir. L'état
des autres blessés est satisfaisant.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Dénominations nouvelles
de communes.. -
La commune de Juvigny, canton de Tilly-sur-Seulles, a été
autorisée à prendre la dénomination de Juvigny-sur-Seulles. La commune de Tessel-Bretteville, canton de Tilly-sur-Seulles, a été autorisée à prendre la dénomma nom de Tessel. (Source
Juin
1940 -
Dans un ravin. -
Un pénible accident s'est produit à Tilly-sur-seulles, hameau
de Juvigny. Plusieurs
autos appartenant à un industriel hollandais roulaient venant de Bayeux
lorsqu'en arrivant dans le virage de Juvigny, le conducteur de l'une
d'elle se trouva surpris par le changement subit de direction. En dépit
de ses efforts, il ne put redresser sa voiture qui monta sur le talus et
capota dans un ravin profond plusieurs mètres. Les voitures
suiveuses s'arrêtèrent immédiatement et se portèrent au
secours des accidentés. De
la voiture, on retira grièvement blessé le jeune Franck Loopuit, 4
ans, qui fut conduit cher M. le docteur Malassis, de Tilly. Ce dernier
lui prodigua les premiers soins, de même qu'à Mme Loopuit qui était
légèrement atteinte à la tête. En raison de l'état du garçonnet, le médecin ordonna son transport d'urgence à la clinique de la Miséricorde à Caen où il décédait peu après.
Juillet 1945 - Nos fusils de chasse…. - Des formules d’enquête relatives aux armes et munitions déposées à la mairie par ordre des autorités allemandes, peuvent être retirées, 16 rue Pasteur (bureau des renseignements). (Source : Le Bonhomme Libre)
M. René Gambise, 16 ans, employé au service des époux Suzanne, cultivateurs à Juvigny, a sauté sur une mine, alors qu’il était occupé aux travaux de la fenaison. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division. Arrondissement
de Caen
Canton de Tilly-sur-Seulles. - Tilly-sur-Seulles (D) ; Brouay (R) ; Cheux (R) ; Cristot D) ; Fontenay-le-Pesnel (D) ; Grainville-sur-Odon (D) ; Juvigny (R) ; Le Mesnil Patry (R) ; Mondrainville (R) ; Norrey-en-Bessin (R) ; Rots (R) ; Saint Manvieu (R) ; Saint-Vaast-sur-Seulles (R) ; Tessel (R) ; Vendes (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1950 - Les mines. - A Juvigny-sur-Seules, une charrette de foin roule sur une mine : l’explosion tue un garçon de 13 ans en vacances à la ferme qui marchait derrière le charroi. |
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JUVIGNY, prés de Tilly-sur-Seulles |
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Environs de TILLY-SUR-SEULLES - Église de JUVIGNY |
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JUVIGNY (Calvados) - Le Vieux Pont |
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