15 Mars 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Les LANDES - sur - AJON

Canton de Villers-Bocage

Les habitants de la commune sont des Landais, Landaises


Juin 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 24.

Le 14 novembre 1852, Pierre-Auguste-Victor Guillot, âgé de 55 ans, entrepreneur de routes, né et demeurant à Landes, se présenta sous le faux nom de Jacques-Gustave Farolet, devant Me Picard, notaire à Villers-Bocage, et fit fabriquer, par cet officier public, en sa qualité de notaire, une fausse obligation hypothécaire de la somme de 800 fr. au profit du sieur Jean-Jacques Plaisance, remboursable le 14 novembre 1854, et par lui souscrite de la fausse signature Jacques-Gustave Farolet.

En 1853, Guillot fabriqua, à son profit, un faux billet à ordre de la somme de 500 fr., payable en février ou mars 1854 et souscrit de la fausse signature Charles Barette, et, vers la fin de l'année 1855 ou au commencement de l'année courante, il fit sciemment usage de ce faux billet.

Grâce à l'admission des circonstances atténuantes, Guillot n'a été condamné qu'à 5 années d'emprisonnement et à 100 fr. d'amende. (source Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1860   -  Un accident.   -   Le 27 novembre, dans la journée, la veuve Lesage, cultivatrice en la commune des Landes, avait fait monter du fourrage dans son grenier, et on avait négligé d'enlever la corde et la poulie qui avaient servi à ce travail.

Profitant de cette négligence, plusieurs enfants de la commune s'amusaient à se balancer à la corde, quand tout-à-coup la poulie se détacha et vint tomber sur la tête du nommé Thomasse (Ferdinand) dit Lasalle, âgé de 8 ans. Aux cris poussés par les autres enfants, les voisins accoururent, mais ils ne relevèrent qu'un cadavre, le crochet qui retenait cette poulie lui avait écrasé la tête. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en automne.

 

Août 1868   -   La chasse.   -   Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce fleuve.

La saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.

 

Août 1868   -   Un rappel.   -   Nous croyons le moment opportun pour appeler que le 23 juillet, la Cour impériale d'Aix a décidé que le fait de se baigner sans vêtement constitue non pas seulement une contravention de police, mais bel et bien un outrage public à la pudeur prévue par l'art. 330 du Code pénal et puni, sauf l'admission de circonstances atténuantes, d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de 16 à 200 fr.  

 

Janvier 1872   -  Fait divers.   -   Le 13 janvier, le nommé Théophile Dupont, journalier, né et demeurant à Landes, canton de Villers-Bocage, était allé à Neuilly-le-Malherbe tirer une barrique de vin appartenant à un sieur Chrétien. Comme bien des sommeliers, le malheureux Dupont eut la funeste pensée de goûter au liquide qu'il était chargé de mettre en bouteilles, et il en but coup sur coup quatre verres. Il absorba ensuite quantité de cidre et d'eau-de-vie, si bien qu'il se tarda pas à se trouver dans un état complet d'ivresse.

Un sieur Thirard se chargea de le reconduire en voiture à son domicile, mais par malheur le véhicule ayant versé par suite du mauvais état des chemins, le nommé Dupont fut précipité à terre. Cette chute détermina une commotion cérébrale à laquelle l'infortuné succomba dans la nuit même. Dupont qui, d'ailleurs, était un bon ouvrier, laisse une femme et un enfant.  

 

Octobre 1872   -  Fermeture de cafés.  -  Par des arrêtés, le préfet du Calvados a prononcé, pour cause de mauvaise tenue et inexécution des règlements, la fermeture de plusieurs débits de boissons exploités à Tracy-Bocage, à Landes, à Maisoncelles-Pelvey et Caen, rue des Abatoires et rue Montaigu.

  Nos lecteurs se rappellent que, dans un de nos précédents numéros, nous avons, raconté qu'un individu était mort, à la suite d'ivresse, en sortant d'un cabaret de Langrune. Cet établissement a été fermé.  

 

Octobre 1877   -  Incendie.  -  Dans la nuit du 14 au 15. un incendie attribué à un accident, a consumé dans la commune de Landes, canton de Villers-Bocage, 10 000 bourrées de vignons et une charrette placée près d'un four à chaux, appartenant à M. Thomasse.  

 

Décembre 1882  -  Un maréchal-Tambour.  -  Les autorités municipales de Landes-sur-Ajon, ayant une communication importante à faire à leurs administrés, sont allées réquisitionner le maréchal-ferrant de la paroisse en lui ordonnant de prendre une timbale et un morceau de fer pour tambouriner la chose.  Est-ce assez primitif.  

 

Avril 1892  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Henri Thomasse, 15 ans, domestique, chez la dame veuve Demille, cultivatrice à Landes, ferme d'Ajon, a reçu un coup de pied de cheval dans le ventre, il est mort des suites. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1895  -  Accident causés par le froid.   -   Dimanche matin, le facteur Prosper, 36 ans, qui dessert Maltot, est tombé dans la prairie de Caen et s'est fracturé le pied. 

— A Landes, le sieur Mézeray a voulu traverser avec sa voiture le gué de l'Ajon. Son cheval s'est trouvé pris par les glaces et est mort. Le sieur Mézeray aurait péri en voulant le retirer sans le dévouement du sieur Dacqueville qui l'a secouru. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1898  -  Noyés.  -  La dame Dupont, journalière à Landes, près Villers-Bocage, est tombée dans un lavoir et s'est noyée. 

— Le sieur François Lépaule, 70 ans, demeurant à Balleroy, chez les époux Fleury, son gendre et sa fille, s est noyé accidentellement dans le bief servant à alimenter le moulin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Écrasé sous sa voiture.  -   Le sieur Lemonnier, 40 ans, cultivateur à Landes, près Villers-Bocage, revenait de Parfouru-sur-Odon avec une voiture chargée de pommes. 

Un accident survenant à l'équipage, Lemonnier voulut préserver ses deux enfants qui étaient dans le véhicule, mais il tomba si malheureusement qu'une roue lui passa sur le corps. Transporté à son domicile, le blessé y est mort dans la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Morte sur la route.   -   En raison de l'état de santé de sa mère, Mlle Adrienne Hippolyte, cuisinière à Caen avait voulu la faire entrer aux Petites Sœurs des Pauvres. En arrivant à l'hospice, la vieille femme, qui est âgée de 80 ans, refusa d'y entrer et il fallut, la reconduire chez elle, aux Landes-sur-Ajon, canton de Villers-Bocage.

Pendant une courte absence de sa fille, Mme Hippolyte a disparu. Le lendemain on l’a trouvée morte sur la route, près d'Epinay-sur-Odon, à vingt kilomètres de son habitation. On suppose que la pauvre femme complètement, épuisée par la fatigue, est tombée sur le chemin, où elle a succombé à une congestion occasionnée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1937  - Deux blessés dans une collision.  -  Pilotant son automobile, M. André Victor, 29 ans, charcutier à Évrecy, suivait la route d'Aunay-sur-Odon à Caen, lorsqu'au lieu dit « Les Quatre routes », il aperçut sur sa droite, venant de Banneville et se dirigeant vers Landes-sur-Ajon, une autre auto. Cette voiture ayant priorité de passage, M. Victor freina. Mais en raison de la légère déclivité de la chaussée et de l'humidité de cette dernière, il ne put parvenir à stopper et heurta l’arrière de la voiture. 

Dans la collision, les deux occupants de l'auto tamponnée, M. André Chrétien, cultivateur à Banneville-sur-Ajon, et sa femme, ont été blessés. M. Chrétien souffre d'une violente commotion et porte une coupure à l'oreille droite, Mme Chrétien a été blessée au nez et à la lèvre supérieure par des éclats de verre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

Octobre 1937  -  Une septuagénaire se suicide.  -   Mme Trémerelle, née Marie Noël, 75 ans, femme du jardinier du château dudit lieu, s'est suicidée par pendaison dans sa chambre. 

Il y a un mois, Mme Trémerelle avait déjà tenté de se pendre, mais son mari était intervenu à temps. 

Souffrant, depuis deux ans, de névralgies faciales, la septuagénaire était devenue neurasthénique.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Vols.  -  Les gendarmes de Villers-Bocage ayant eu à mener une enquête sur un vol de vêtements commis dans une chambre de bonne à Lacaine en Montigny. Ils entendirent à cet effet, un certain Charles Legras, 35 ans, cantonnier auxiliaire demeurant à Landes-sur-Ajoncs. Legras passa des aveux pour cette affaire et reconnut en même temps être l'auteur d'un vol de bois de démolition et d'une clé anglaise. Le tout d'une valeur de 100 francs environ, vol qu'il avait commis au préjudice de M. Tirard, propriétaire demeurant également à  Landes-sur-Ajon.  

 

Octobre 1947  -    L’affaire de Landes-sur-Ajon.  -   Nous avons rendu compte la semaine dernière de la grave accusation portée contre M. Desplatz, maire de Landes-sur-Ajon qui avait mis ses chevaux au pacage dans un champ de blé en bordure de la route de Caen à Villers. Sur la demande de l’intéressé lui-même une enquête a été faite sur place par M. Périer de la Bathie, directeur départemental des services agricoles ; des représentants de la C.G.T. et du Front National et de journalistes en présence de Me Marguerite, huissier à Villers-Bocage.

A la suite de cet examen, M. Périer de la Bathie a conclu qu’il s’agissait d’une récolte complètement perdue venue dans de mauvaises conditions sur un terrain des plus médiocre. Le rendement n’aurait pas donné un quintal à l’hectare. Le battage de 25 ares de ces céréales en présence des enquêteurs a d’ailleurs confirmé ces déclarations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une mystérieuse visite.   -   De mystérieux de visiteurs ont pénétré au domicile de M. Georges Mézeret, cultivateur au pont de Landes-sur-Ajon. Ils ont saccagé les meubles et la literie d'une pièce du 1er étage et sont repartis sans rien emporter. On présume que les malfaiteurs cherchèrent à mettre la main sur l'argent du fermier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

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