15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LAIZE - la - VILLE 

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune de Laize-la-Ville sont des Laiziens, Laiziennes.


Janvier 1832    -   Célébration de l'installation municipale.   -   Dimanche dernier la petite commune de Laize-la-Ville a célébré par une fête patriotique l'installation de sa nouvelle administration municipale. Des écharpes tricolores ont été offertes au nom de la commune, au nouveau maire et au nouvel adjoint, comme des gages de l'estime de leurs administrés. Un banquet offert par M. le Maire, et auquel assistaient, outre toute la garde nationale, un grand nombre d'habitants de la commune a terminé cette cérémonie.

Les indigents de la commune n'ont point été oubliés dans cette circonstance. M. le maire leur a fait distribuer un sac de blé. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1861   -   Par arrêté de M. le préfet.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 16 avril :

-  Mme Mary, religieuse, est nommée institutrice communale Laize-la-Ville, en remplacement de Mme Pichard.

- M. Lévrier, qui dirige actuellement une école libre à Caen, est nommé instituteur public sans changer de résidence.

-  M. Lebounois, actuellement instituteur à Varaville, est nommé instituteur public à Cabourg, en remplacement de M. Potdevin, appelé à d'autres fonctions. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   L’orage.   -   L'orage qui a éclaté sur Caen, mardi dernier, a laissé de tristes traces de son passage. Outre l'incendie qu'elle a occasionné à Étaveaux, la foudre est encore tombée sur le clocher de l'église de Laize-la-Ville, terminé depuis trois ans seulement, et y a causé d'assez grands ravages.

Après avoir renversé la croix du clocher, le fluide a pénétré dans l'intérieur de l'édifice, dont la voûte a été ébranlée sur une longueur d'environ dix mètres. Plusieurs pierres sont disjointes et menacent de tomber. La serrure de la porte du clocher qui communique dans l'intérieur de l'église a été arrachée et jetée à terre ; enfin on remarque encore plusieurs trous pratiqués par la foudre.

M. Auvray, architecte de la ville de Caen, s'est transporté à Laize-la-Ville pour constater ces dégâts, qu'il a évalués approximativement à la somme de 2 000 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1862   -   la mort du maire.   -   La commune de Laize-la-Ville vient de perdre son maire, M. de Sainte-Marie, qu'une maladie a enlevé en peu de jours à sa famille et à ses administrés. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1864   -   Découverte d’un cadavre.   -   Le 15 du courant, vers 10 heures du matin, le nommé Vitalien (Jean), âgé de 64 ans, marchand de menue mercerie, demeurant à Fontenay-le-Marmion, a été trouvé mort sur la route de grande communication d'Évrecy à Argences et sur le territoire de la commune de Laize-la-Ville.

L'enquête de la gendarmerie fait connaître que cet homme est mort par suite d'apoplexie, car, au moment où il a été trouvé, il avait d'une main un morceau de pain, et de l'autre son couteau. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Un accident.   -    Mardi dernier, à la côte de Laize, sur la route d'Harcourt, un cheval de limon s'est abattu, l'attelage ayant continué de marcher, la roue de la voiture a passé sur le cou de cet animal et l'a tué. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1866   -   Un suicide.   -    Un vieillard de 74 ans, Louis Hamel, Laize-la-ville, s'est pendu à un pommier, dans la nuit du 18 au 19 de ce mois. On attribue sa fatale détermination au chagrin qu'il éprouvait de la perte de sa femme, morte il y a deux mois environ.

Cet homme, établi dans la commune depuis quelques années, y jouissait d'une certaine considération, depuis quelques jours il méditait sur ce projet.  

 

Juin 1868   -   Une décision.   -   M. le ministre de la guerre a décidé qu'à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils, des militaires pourraient être mis, cette année, comme cela a eu lieu les années précédentes, à la disposition des cultivateurs qui en auraient besoin pour leurs travaux.

Les cultivateurs qui désireraient recevoir des travailleurs auxiliaires, auraient à adresser à l'Administration des demandes écrites par lesquelles ils s'engageraient à se charger des frais de transport, aller et retour, à loger et à nourrir convenablement les travailleurs, à leur fournir des effets de travail et à payer, pour chaque journée d'homme, une rémunération pécuniaire fixée à deux francs.

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.  

 

Août 1892  -   Les grosses chaleurs.  -  Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes. 

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1901   -   Un petit martyr.  -  Le sieur Cosnard, cultivateur à Laize-la-Ville, canton de Bourguébus, avait pris à son service Louise Lehugeur, 20 ans, comme servante à tout faire. Cosnard avait chez lui un enfant d'une autre servante qu'il élevait. La fille Lehugeur, cela se comprend, voyait cet enfant d'un mauvais œil, aussi ne savait elle quelles misères lui faire. Les soins les plus élémentaires étaient remplacés par des coups de bâton.

Sous prétexte de punition, des témoins l'on vue forcer l'enfant à rester agenouillé pendant deux heures sur un morceau de bois rond et lui donnant des gifles quand il se laissait aller de fatigue sur ses talons.

La fille Lehugeur, poursuivie pour mauvais traitements, a été condamnée par le tribunal de Caen à huit jours de prison, son maître a été déclaré responsable, ce qui le forcera à délier les cordons de sa bourse pour payer les frais du procès.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Incendies.  -   Chez le sieur Lecoeur, ébéniste à Rots. La toiture et une partie de l'immeuble ont été détruites. Assuré.

— A Arromanches, dans un bois au sieur d'Arthenay, de Bayeux. Le feu aurait été allumé par une étincelle provenant de la machine du tramway.

— D'une maison couverte en chaume, appartenant aux sieurs Michel et Duclos, à Fresney-le-Puceux. Assurés.

— A Chênedollé, d'un corps de bâtiment à usage de maison d'habitation, grange et hangar aux sieurs Mottard, Leconte, cultivateurs, et Dumont, charpentier. Pertes, 6 000 fr. Assurés ; et d'un bâtiment à usage d'habitation et d'exploitation, de 25 mètres de longueur, au sieur Gautier. Pertes, 11 500 fr. Assuré.

— D'un bâtiment à usage de grange au sieur Florentin Labbé, à Firfol. Pertes, 2 500 fr. Assuré.

— D'une meule de blé au sieur Cosnard, propriétaire, à Laize-la-Ville. Pertes, 2 500 fr. Assuré. La malveillance ne serait pas étrangère à cet incendie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Un infanticide.    -   L a fille Marie Leclerc, 38 ans, née à Sainte-Honorine-du-Fay, était accouchée à l'hospice de Caen, il y a une quinzaine de jours. 

Dimanche, comme elle passait à Laize-la-Ville, elle tomba d'inanition. Pendant qu'on la soignait, on regarda dans le panier qu'elle portait au bras et on y trouva le cadavre d'un enfant, mort depuis deux jours. Cette femme a avoué avoir étranglé son enfant parce qu'elle n'avait pas mangé depuis deux jours. 

Une parente, habitant Lassy, lui avait remis une lettre de recommandation pour M. de Saint-Quentin et c'est en la portant à Garcelles-Secqueville qu'elle tomba en faiblesse à Laize-la-Ville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1914   -   Victimes glorieuses.   -   Ces jours derniers, ont été célébrées, à Caen, les obsèques du caporal Roignant, du 5e de ligne, décédé, à Angoulême, des suites des blessures qu'il avait reçues près de Reims.

-       On nous annonce la mort, à l'hôpital de la rue de la Chaise, à Paris, du soldat Édouard Bourdon, du 236e de ligne, originaire de Laize-la-Ville, décédé des suites de ses blessures. Avant la guerre, Bourdon était employé à l'Hôtel de la Place-Royale, à Caen.

-       Le sous-lieutenant Daniel d'Yanville neveu du conseiller général du Calvados, a été tué sur le champ de bataille de Bailleul, près de la frontière belge. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1917  -  On meurt de fatigue !  -  On a trouvé, le long du mur de l'école de Laize-la-Ville, canton de Bourguébus, le cadavre de Louis Ridé, 52 ans, journalier. Cet homme allait conduire une vache chez M. Grimbert, boucher à St-Laurent-de-Condel. On suppose qu'il a succombé à une congestion due à la fatigue.

 

Avril 1917  -  Si le blé manquait !  -  Il y a seulement une soixantaine d'années, on ne comptait pas exclusivement sur le blé pour faire le pain. Les céréales de printemps, orge, sarrasin, maïs, faisaient le fonds de la nourriture de nos paysans, suivant les régions. Chez nous, on mangeait du pain d'orge qui était frais et excellent, et on mêlait la farine de seigle à celle du froment. La galette et la bouillie de sarrasin  étaient aussi consommées en quantité, aussi bien en Normandie, qu'en Bretagne. Ailleurs on mangeai des « gaudes » de maïs, s’il est trop tard pour refaire les blés manqués, on peut encore, en avril, semer d'autres céréales, et même des pommes de terre tardives. Ce serait trop bête de souffrir de la faim, l'hiver prochain, sur la terre la plus fertile du monde.  

 

Décembre 1922   -  Le feu.   -   Une meule de grain, à M. Sement, cultivateur à Laize-la-Ville, a été détruite par le feu. Une machine à battre, qui se trouvait à côté, a également été détruite. Dégâts : 11 000 fr. On attribue ce sinistre à l'imprudence d'un passant.

—  Un incendie, dont on ignore les causes, s'est déclaré dans une loge de charbonnier située dans le bois du Gast, et appartenant à M. Baloche. Préjudice, 1 500 fr. couverts aux deux-tiers par une assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Un taxi brûle sur la route.  -   Hier soir, M. Bréée, propriétaire de taxi à Caen, revenait de porter des clients à Laize-la-Ville, lorsque, après avoir traversé le bourg de Saint-Martin-de-Fontenay, il s'aperçut que son essence arrivait irrégulièrement. Il fit encore près de deux kilomètres, mais dut arrêter sur le bord de la route. S'éclairant l'aide d'une lampe électrique baladeuse, il venait de vérifier son carburateur et démontait sa pompe à essence, située à l'arrière, lorsque soudain une flamme jaillit à l'avant de la voiture. M. Bréée se précipita, mais il ne put empêcher que le feu se propageât rapidement à tout le véhicule qui a été entièrement brûlé.

Les gendarmes de Caen, alertés, sont venus sur les lieux et ont surveillé la circulation qui a été déviée sur une route parallèle. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Un automobiliste renverse un enfant.  -  Le 8 février, vers 13 heures, les enfants Etienne, Serge, 10 ans, et Edouard, 7 ans, partirent pour l'école, distante d'environ 200 mètres du domicile de leurs parents. Ils suivaient la route nationale et se trouvaient à 23 mètres de l'école, lorsqu'arriva, à 70 kilomètres à l'heure, une automobile pilotée par M. Salle, industriel à Flers (Orne). « J'ai aperçu les deux enfants sur leur droite, a déclaré M. Salle, l'un en bordure de l'accotement; 'antre jouant et sautillant sur la route, a 2 m. 50 dudit accotement. Je klaxonnai, mais le garçonnet continua à appuyer sur sa gauche. La place entre les deux petits n'étant pas suffisante pour me permettre de passer, j'appuyai, moi aussi, sur ma gauche, me dirigeant franchement vers le mur d'une propriété. D'un coup de volant et d'un coup de frein, je tentai d'éviter l'enfant.— il s'agit du petit Serge — qui, me voyant tout à  coup, voulut traverser la chaussée. Dérapant, l'avant de ma voiture alla donner dans le mur de la maison voisine, cependant que l'arrière renversait le jeune Serge, qui resta étendu sans connaissance sur la route ». M. Salle se porta aussitôt, au secours du petit blessé, Plusieurs personnes accoururent et transportèrent à l'école l'enfant qui avait le visage ensanglanté. Il fut examiné par le docteur Boiviu qui, jugeant son état grave, le fit conduire à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1945  -  Laize-la-ville se souvient.  -  Une messe solennelle en musique aura lieu le dimanche 5 août à Laize-la-ville en l’honneur des Canadiens tombés pour la libération de la rive droite de l’Orne. Les organisateurs de cette cérémonie se sont assurés le gracieux concours de  M. Audoin, de l’Opéra-comique, professeur au Conservatoire de Caen, de Mlle Yvette  Lemercier, premier prix de chant au Conservatoire, et de M. Pieau, premier prix de violon.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Un boche pur sang.     En service depuis deux jours chez M. André Lemoine, cultivateur à Laize-la-Ville, un prisonnier du camp de Fleury estima qu’il avait assez travaillé et alla se promener.

Rejoint et invité par son patron à aller aider ses camarades, le boche le reçut à coup de poing au visage et à coup de pieds dans le ventre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

 Juillet 1947  -    Excès de galanterie.    Un gamin de 16 ans, de Laize-la-Ville, avait pris l’habitude de suivre à bicyclette les jeunes filles circulant seules. Une mère de famille y a mis le holà en confisquant le vélo et en corrigeant son propriétaire. Après une semonce des gendarmes, le gamin est rentré en possession de sa machine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un camion se renverse dans un champ.  -  A la sortie du bourg de Laize-la-Ville, un camion piloté par M. François Hamon , de la Société Dureuil, de Caen, qui se dirigeait vers Thury-Harcourt, a tamponné un tombereau rangé sur la droite de la chaussée et s’est renversé dans un champ cinquante mètres plus loin. M. Hamon a été blessé au visage et aux genoux ainsi que son compagnon, M. André Lebret.

Le conducteur du tombereau et un prisonnier de guerre employé chez M. Coudière, cultivateur, ont été également blessés. L’auto a subi de sérieux dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des vandales.   -   Mme Louis Lebailly, institutrice à laize-la-Ville, a été victime d'individus qui ont saccagé son jardin potager et brisé des carreaux d'une fenêtre de sa maison. Préjudice, 5 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un camion tombe dans la « Laize ».   -    A Laize-la-Ville, un camion des Ets Allainguillaume de Caen, a défoncé le parapet du pont enjambant la « Laize » et est tombé dans la rivière. Le conducteur s'en est tiré avec des blessures sans gravité. (Le Bonhomme Libre)

LAIZE-LA-VILLE.  -  La Ferme du Château

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