8 Octobre 2022

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LANGRUNE s/ MER

Canton de Douvres-La Délivrande

Les habitants de la commune sont des Langrunais, Langrunaises

Janvier 1895  -  La saison.   -  Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se  mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (source B. N.)

 

Février 1895  -  Le froid.   -  Le froid a continué cette semaine. Il a été particulièrement intense vendredi et samedi, le thermomètre est descendu à - 20 degrés. A Caen,  certaines rues, notamment celles qui donnent accès aux quartiers élevés, ont été véritablement impraticables. On ne dispose pas d'assez de personnel, pour les mesures exceptionnelles qu'il faudrait prendre. Il y a de nombreux accidents un peu partout. 

Le chauffeur Michel, de la Cie de l'Ouest, a glissé près de l'aiguillage du dépôt et a eu une jambe cassée. En gare de Dozulé, le mécanicien Thibert est tombé de sa machine, frappé d'une congestion causée par le froid. Il a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen. Le nommé Boulet, marchand de peaux de lapins à Vire, est tombé sur la route à Vassy et s'est cassé une jambe.

A Bayeux, une femme qui parcourt les rues avec un orgue mécanique a été frappée de congestion sur la voie publique et on l'a transportée à l'hôpital. A St-Martin-de-la-Lieue, une  femme Turquetil, 69 ans, est morte de froid. A Lisieux, l'amoncellement des glaçons au pont de la rue du Moulin-à-Tau a causé un commencement d'inondation qui a cessé dès qu'on a pu lever les vannes du canal de décharge. 

DERNIÈRE HEURE. — Cette nuit, à Caen, le thermomètre est descendu à - 25 degrés. (source B. N.)

 

Avril 1895  -  Carnage de chats.  -  Dernièrement, deux marchands de Luc se rencontraient dans le train, lorsque l'un proposa à son compagnon de lui livrer vingt-cinq chats à quinze sous la pièce dans le délai de huitaine. Au jour fixé, la livraison eut lieu et l'acheteur porta sa marchandise au Havre, où le chat, affirme-t-on, est préféré au lapin. 

Ces vingt-cinq animaux ont été pris sur Luc, Langrune et Saint-Aubin ; c'est cette dernière commune qui a fourni la plus grande partie de la livraison, à la grande rage des Saint-Aubinaises, qui parlent de porter plainte. Elles feraient bien, car, le chat étant un animal domestique, il pourrait en cuire à ceux qui les ont happés et vendus. (source B. N.)

 

Août 1895  -  Bain de mer.  -  M. Eugène Liot, qui a déjà publié plusieurs opuscules, vient de faire paraître une curieuse notice sur Langrune, Saint-Aubin et Tailleville, qui ne faisaient autrefois qu'une seule et même paroisse, située en face des rochers « Les Essarts de Langrune». (source B. N.)            

 

Septembre 1895  -  Sécheresse, pluie orages.  -  La sécheresse a fait bien des dégâts dans notre contrée. Les fruits ne grossissent pas et tombent avant d'être mûrs. Quelques averses sont signalées et de gros orages ont éclaté dans la Seine-Inférieure, la foudre est tombée, à Rouen, sur une maison, n'occasionnant que peu de dégâts. (source B. N.)  

 

Septembre 1895  -  Ruades de cheval.  -  Le jour de la foire, le sieur Généric Duclos, propriétaire à Langrune, cheminait le long du trottoir gauche de la place Sainte-Croix, à Saint-Lô, lorsqu'un cheval, que l'on faisait trotter, se cabra et lança deux vigoureux coups de pied au sieur Duclos. Le premier coup de pied avait porté dans l'estomac et le deuxième en pleine  figure. La  dernière blessure est horrible : un oeil est sorti de la tête, le nez est écrasé et les lèvres sont fendues profondément. Malgré ses profondes blessures, les jours du sieur Duclos ne paraissent pas en danger. (source B. N.)  

 

Janvier 1896  -  Attention.  -  Le ministre vient d'ordonner que les auteurs d'acte de cruauté ou de mauvais traitements excessifs envers les animaux, soient rigoureusement  poursuivis, ainsi que les personnes qui se servant de chien pour faire traîner leurs camions. (source B. N.)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mouvement de la population dans le Calvados.  -  Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Pigeons voyageurs.  -   Voici les résultats du concours de Bordeaux de la société l'Hirondelle de la Mer, de Douvres : MM. Désaunais, à Langrune ; Paisant, à la Délivrande ; Prempain, à Langrune ; Cussy, à Langrune ; Saillard, à Langrune ; Beaulieu, à la Délivrande ; Letellier, à Langrune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Mauvaise saison.   -  Le mauvais temps a donné le dernier coup aux bains de mer. Aux maisons qui n'ont pas ouvert en août, viennent s'ajouter les fermetures d'habitations non louées pour septembre.

Ce que l'on cherche aujourd'hui, ce sont des logements à prix raisonnables. Malheureusement, sur nos côtes, on a la réputation, un peu méritée, de demander les yeux de la tête pour des habitations dont le confortable laisse à désirer. Les loueurs feront bien d'y réfléchir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Octobre 1896  -  Pluie et vent.   -   Les tempêtes annoncées avec l'équinoxe se sont produites. L'Europe tout entière a été, pendant deux jours, sous le coup d'un cyclone de deuxième classe, si on le compare à celui de Paris. S'il n'y a pas eu d'accidents de personnes, en revanche les dégâts matériels sont considérables.

Dans notre région, des milliers d'arbres ont été abattus, sur les routes, la circulation était interrompue. Le long du canal de Caen à la mer, il y après de 300 arbres abattus ou déracinés. Les pommiers ont partout beaucoup souffert. C'est un spectacle tout à la fois curieux et attristant de voir ces arbres fruitiers verts d'un côté, roussis de l'autre par le vent. Cette tempête pourrait bien influer sur la saison prochaine.

On craint que les bourgeons exposés au vent n'aient été brûlés et ne donnent pas de fruits l'an prochain. De nombreuses maisons, surtout celles en construction, ont été endommagées.

Des bestiaux ont été tués. A la Vacquerie, deux vaches ont été tuées d'un coup par un peuplier. A Arganchy, une vache de 500 fr. a été tuée sous un pommier.

Notre littoral a souffert aussi. Plusieurs barques out été brisées, un grand vapeur anglais, chargé de grains, s'est échoué à quelques mètres des jetées de Honfleur et a été ouvert en deux par la force des lames. Tout est perdu sauf l'équipage qui a été sauvé.

Du côté de la Rochelle, plusieurs matelots ont disparu. Au Havre, un jeune imprudent a été enlevé par une lame et a disparu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention ! -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les  piétons et éviter les accidents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897   -  Vent et tempête.  - Ces derniers jours, la mer a été démontée sur nos côtes. Il n'y a pas eu de sinistres causant mort d'hommes, mais les embarcations ont eu beaucoup à souffrir, et le vapeur « le Havre » a coulé à pic en vue de Cherbourg. Les six hommes qui le montaient ont été sauvés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Ou la statistique va-t-elle se fourrer ?  -  On dit que la population diminue en Calvados. Les femmes de certaines communes font cependant ce qu'elles peuvent, car un statisticien, fort dangereux pour les ménages, vient de découvrir qu'en la commune de Langrune-sur-Mer, 870 habitants, il y a, en ce moment, trente-cinq femmes dans un état des plus intéressants. A Lion, 1 060 habitants, trente-cinq femmes sont aussi dans le même cas. A Hermanville, 740 habitants, il n'y en a que vingt-huit, c'est déjà coquet. 

Les uns attribuent cet état de choses à l'affluence des baigneurs au cours de l'été dernier, d'autres, au concours entre les enfants ayant moins d'un an révolu et élevés au sein par leur mère, dans les communes d'Hermanville et Lion, organisé, l'été dernier, par Mme Béquet de Vienne, fondatrice de la société de l'Allaitement maternel, à Paris.

A Cabourg, M. Legentil vient de faire baptiser son douzième enfant. Comme on le voit, ce n'est pas du côté de « la mé » que le monde faillira ! (source B. N.)            

 

Juin 1897  -  Orages. -  De violents orages ont éclaté sur notre région. Aux environs de Caen, l'eau est tombée en grande abondance entre Caen et la mer, la foudre est  tombée plusieurs fois, elle a causé des dégâts à l'église de Langrune. A Paris, le tonnerre est tombé plusieurs fois sans occasionner d'accidents de personnes. (source B. N.)            

 

Juillet 1897  -  Jambe fracturée.  -  Samedi, à Caen, gare Saint-Martin, le sieur Alexandre Lecollier, 41 ans, domestique à Langrune, est tombé de l'impériale d'un wagon et s'est cassé une jambe. (source B. N.)  

 

Juillet 1897  -  Sur nos cotes.  -  Les locations commencent à se faire sérieusement, les trains arrivent bien garnis. Le mois d'août sera meilleur qu'on ne le supposait, mais juillet a  été très mauvais. 

— Plus que jamais les autorités locales feront bien de veiller à la propreté et à l'hygiène. Surtout qu'ils interdisent de vider les lieux d'aisances en plein jour : un transvasement de ce  genre, opéré en présence d'un baigneur, a fait manquer ces jours-ci une location de 800 fr. 

— Autre conseil : loueurs et habitants, soyez polis, humbles et pas exigeants envers les baigneurs, leurs femmes, leurs enfants et même leurs chiens. N'imitez pas ces habitants d'Hermanville qui ont traqué l'autre jour un pauvre chien et l'ont tué sous prétexte qu'il était enragé, alors qu'il était simplement atteint de ce qu'on appelle « tomber du haut mal». (source B.N.)            

 

Août 1897  -  Mauvaise saison.  -  Les baigneurs chassés par le mauvais temps ont déserté nos plages. Le mois de septembre sera beau assurément, mais août, le meilleur, est perdu pour les loueurs et les hôteliers, cependant, il y a lieu de constater que les petites plages ont été plus favorisées que les grandes.

Jamais à aucune époque nous n'avions vu autant de villas et de propriétés voisines de la mer à vendre. Les journaux locaux en sont remplis et on ne trouve pas d'acquéreurs. Le mauvais temps n'à profité qu'aux tenanciers des maisons de jeu où jamais on n'a tant joué et où jamais on n'a été aussi impitoyablement nettoyé que cette année. 

Plusieurs personnes , après avoir mangé du poisson acheté à la pierre à poisson de Langrune et qui avait été apporté par des barques étrangères, ont été fortement indisposées pendant la nuit. C'est bien fait pour les acheteurs qui, sous prétexte de bon marché, font emplette de mauvais poisson, au lieu d'encourager les marins du pays dont le poisson est souvent vivant et toujours frais. 

Dimanche, aux régates, de Courseulles, une chaloupe, dont on avait essayé vainement d'aveugler une voie d'eau, a sombré en virant de bord. Les deux hommes qui la montaient, bons nageurs, ont pu se maintenir sur l'eau jusqu'à l'arrivée de deux yachts qui les ont sauvés. (source B.N.)

 

Octobre 1897  -   Épaves. -  Vendredi, la mer était très grosse. Dans la soirée, la mer rejetait sur le sable une grande quantité de planches de sapin.  On suppose qu'un  navire norvégien pris par le gros temps a été obligé pour entrer à Ouistreham de jeter une partie de son chargement.

 

Septembre 1897  -  La saison.  -  Septembre a été aussi mauvais qu'août pour nos cotes. Le mauvais temps et la création de nouvelles plages à bon marché y est pour quelque chose.  Mais pour certaines jadis florissantes, la faute en est aux administrations locales et aux directeurs de casinos, qui ne font rien ou font tout de travers pour ramener les baigneurs. (source B.N.)

 

Janvier 1898  -  Est-ce que les lavoirs sont faits pour les bêtes ?  -  Il y a deux ans, la commune de Luc a fait construire un magnifique lavoir qui rend de très grands services non seulement aux Lutins, mais aussi aux habitants de Langrune. Or, certains cultivateurs, ne voulant pas se donner la peine d'aller baigner leurs animaux à la mer, viennent, à toute heure, avec leurs chevaux ou leurs vaches, barboter dans le lavoir et changer son eau en vase. 

L'un des jours de la semaine dernière, quatorze femmes furent obligées, pour cette cause, de suspendre leur travail. Elles allèrent se plaindre au garde champêtre, il répondit qu'il avait autre chose à faire. 

Est-ce que la commune le paie pour garder les chalets, faire les jardins, louer les maisons, etc….. ? (source B. N.)

 

Janvier 1898  -  Simple question.  -  Le jour de Noël doit-il être considéré comme un dimanche ? Si nous posons cette question, c'est qu'on nous assure qu’un curé a fait  casser du bois ce jour-là à des journaliers. (source B. N.)

 

Avril 1898  -  La pêche aux huîtres.  -  Le ministre de la marine, d'accord avec le gouvernement anglais, a décidé que la pèche aux huîtres pourra être continuée dans la mer commune de France et d'Angleterre jusqu'au 15 juin. (source B N.)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (source le B. N.)

 

Mai 1898  -  Rien ne sert d’être honnête.  -  Un buraliste, de la cote, qui fait venir, dans un sac, ses provisions de tabac par le tramway de Caen à la Mer, ne trouvant pas dans le sac la petite somme représentant la différence entre l'argent envoyé et le prix de la fourniture expédiée, porta plainte. 

On arrêta le sieur Désiré Cuirot, le chef de train, entre les mains duquel avait passé en dernier lieu le sac. Une enquêté a eu lieu et, après dix jours de prévention, une ordonnance de non-lieu a été rendue et Cuirot a été remis en liberté. Il n'en pouvait être autrement, car cet employé a plusieurs actes de probité à son actif. 

Tout dernièrement encore, il trouvait un écrin contenant 700 fr. de bijoux et le remettait a son chef de service. (source le B. N.)

 

Juin 1898  -  Saint-Médard.    C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que «  s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore.  (source le B. N.)  

 

Juin 1898  -  A bon chat, bon rat.    Il y avait, cette année, pour la première communion, à Langrune, cinq jeunes filles de l'école des Sœurs et cinq de l'école laïque. L'institutrice, ayant demandé si elle pourrait se mettre dans le chœur avec ses élèves, comme le font les sœurs, le curé le lui a refusé. 

Le soir, à la procession, les Sœurs, ont pu accompagner leurs élèves. L’institutrice ayant voulu en faire autant, le curé l'a prise par le bras et l'a forcée de se retirer. 

Les parents des élèves de l'école laïque, irrités de cette intolérance, ont donné à institutrice le cadeau qu'ils voulaient offrir au curé, et ils ont gardé les cierges des communiantes au lieu de les lui remettre. Le curé n'est pas content, mais à qui la faute ?  (source le B. N.)            

 

Juin 1898  -  Fiacres électriques.     Dans deux mois, la compagnie des Voitures de Paris mettra en circulation des coupés, des voitures découvertes et des landaus automobiles électriques. Pour les petites voitures, la course sera de 2 fr. Chacune de ces petites voitures revient de 5 à 6 000 fr. (source le B. N.)

 

Juillet 1898  -  Bains de mer.     Pendant le mois de mai, les loueurs de nos cotes étaient dans la joie, les locations commençaient à se faire, mais ils ont déchanté depuis, car le  mauvais temps de juin a tout arrêté. (source le B. N.)  

 

Août 1898  -  Ignorance volontaire.      Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (source le B. N.)

 

Août 1898  -  Banqueroutier arrêté.     On a arrêté, à Langrune où il s'était réfugié, le nommé Camille Desdomaines, ex-patron de l'hôtel Saint-Germain, à Argentan. Il est inculpé de banqueroute frauduleuse. (source le B. N.)

 

Août 1898  -  Bains de Mer.     Un peu plus de mouvement sur nos cotes. Mais ce n'est pas encore cela. François Coppée a présidé une distribution de prix à Langrune. (source le B. N.)

 

Août 1898  -  Orages et chaleurs.  -   La chaleur torride de ces jours derniers a amené de violents orages. Celui qui a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi a causé, de grands dégâts. On ne signale pas d'accidents de personnes dans le Calvados. La tempête a enlevé, à Trouville, la toiture d'un hall. La foudre est tombée sur une ferme à Saint-Germain-de-Tallevende et l'a détruite. Trois bestiaux ont été carbonisés. (source le B. N.)

 

Septembre 1898  -  La saison.   -   La chaleur s'en va avec, le mois d'août. Les plus grandes chaleurs ont eu lieu les 14 et 15, où on a relevé 34° à l'ombre. Les départs sont  nombreux,  et septembre ne parait, pas devoir ramener un contingent sérieux de baigneurs. Partout les fêtes données sur nos plages ont été très animées. (source le B. N.)

 

Septembre 1898  -  Mise en garde.   -   Gens trop confiants, prenez garde !  Il arrive souvent, en effet, qu'à la fin de la saison d'été les loueurs de chevaux et voitures, empressés de se débarrasser de leurs animaux, les louent « pour leur nourriture » jusqu'au retour de la saison prochaine, non sans avoir, au préalable, fait signer un engagement par lequel ces animaux doivent être rendus sains et saufs à leur propriétaire. 

Or, il arrive souvent que cette réserve constitue une pure et simple escroquerie. Il arrive, en effet, que ces animaux, vieux et fourbus pour la plupart, viennent à tomber malades et à mourir, c'est alors que le peu délicat propriétaire se réclame d'un engagement contracté de bonne foi. Voilà le procédé dont use quelquefois, par exemple, certain personnage d’une plage importante de notre cote. Villégiateurs ou autres, ne vous y laissez point prendre ! (source le B. N.)

 

Octobre 1898  -  Tombé du toit.   -   Le jeune Émile Heuzé, 16 ans, ouvrier ferblantier à Langrune-sur-Mer, était occupé à fixer un tuyau sur la cheminée de l'école communale de filles, quand, un morceau du chambranle, auquel il se tenait, se descellant soudain, il a roulé sur le toit et est tombé sur le sol d'une hauteur d'environ 10 mètres. Dans sa chute, l'infortuné jeune homme s’est fracturé une jambe et un poignet  (source le B. N.)  

 

Octobre 1898  -  L’instruction des pêcheurs.   -   Un arrêté ministériel rend obligatoire dans les écoles du bord de la mer l’enseignement de notions relatives à la profession du marin et du pêcheur. Les candidats à l'examen du certificat d'études primaires, inscrits dans les écoles du littoral, subiront une épreuve sur ces matières aux lieu et place de l'épreuve  d'agriculture ou de dessin. (source le B. N.)  

 

Décembre 1898  -  Cours d’adultes.   -   Les cours de la Ligue de l’enseignement vont recommencer le lundi 5 décembre, à 8 heures du soir. 

Cette année, on a dédoublé les cours de mathématiques et de français pour que les forts et les faibles puissent suivre des leçons proportionnées à leur instruction. Il y a un cours spécial de lecture et d'écriture pour les illettrés. Nous ne saurions trop recommander ces cours très suivis l'an dernier et qui le seront plus encore cet hiver. (source le B.  N.)

 

Janvier 1899  -  Mérite agricole.  -   Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.

— Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine, maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (source le B. N.)

 

Janvier 1899  -  La tempête.   -   Une violente tempête s'est déchaînée la semaine dernière, sur notre littoral. Il y a eu de très grands dégâts à Saint-Aubin, Bernières et à Langrune. A Ouistreham, les vagues ont culbuté et enlevé presque toutes les cabines sur la plage jusqu'à Riva-Bella. Le pavillon nord de la villa de la marquise d'Angerville, à Beuzeval-Houlgate, s'est écroulé. Celle de M. Auburtin, maître des requêtes au conseil d'État, a été en partie éventrée. Les dégâts sont immenses à Trouville : tous les bordages de la jetée ouest ont été enlevés. La mer a pénétré dans le café Mottet, sous les galeries de la plage la promenade en planches est presque détruite, les cabines ont été enlevées, jetées l'une sur l'autre, brisées en miettes. La mer a dévasté toutes les propriétés bordant la plage, depuis l'hôtel des Roches-Noires jusqu'à la digue, faisant d'énormes dégâts. Le parapet a été enlevé sur plus de 70 mètres. Quant à la jetée-promenade, elle est encore debout, mais dans toute sa longueur son plancher a été enlevé, ce n'est plus qu'un monceau de décombres.

Grands dégâts également à Villerville, ainsi que sur le littoral entre Grandcamp et Isigny.

Les quartiers St-François et Notre-Dame, au Havre, ont été inondés. Dans plusieurs rues, on ne pouvait circuler, car l'eau atteignait jusqu'au moyeu des roues. A Fécamp, la violence des flots a détruit complètement la digue du boulevard du Casino. Une machine à vapeur a été précipitée dans le brise-lames. La plage de Dieppe est dévastée.  Des pièces de bois et  des fermes en fer, arrachées du musoir de la jetée, volaient comme des allumettes sur le tablier du brise-lames.

Dans les départements, la tempête a causé également des accidents : à Raon-l’Étape (Vosges), un douanier a reçu sur le corps une pile de planches et a été tué net. il était marié et père d'un enfant. Partout il y a eu des inondations par suite de crues  subites des fleuves et des rivières. Les pertes sont énormes. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Mort accidentelle.  La nommée Rose Mériel, veuve Aubert, 56 ans, sans profession à Langrune a été trouvée morte chez elle entre le mur et son lit. D'après les constatations la mort remonterait a 36 heures environ et aurait été occasionnée par une congestion.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  La loi est-elle faite pour tous ?   -   Nous posons cette question à certain maire du littoral au sujet de son garde, qu'il a ramassé sur la voie publique plein comme un oeuf et sa culotte aussi. Le fait a-t-il été signalé à qui de droit ? Car on a beau être garde, ce n'est pas une raison pour em... baumer les gens de son pays. (source :  le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Offre d’emploi.  - A Langrune, on demande un coiffeur. Les perruquiers ne manquent pas, mais de coiffeur, point, et pour en trouver il faut aller à Luc ou à Saint-Aubin. Quand on est pressé, c'est un peu loin. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Bains de Mer.  -   Le beau temps et les chaleurs ont décidé les baigneurs. Le mois d'août s'annonce comme devant être très bon partout.

Tous les casinos ont fait leur réouverture. Les petits chevaux et autres jeux, qui rapportent aux tenanciers des profits de 30 à 40 %, continuent, à être entourés de naïfs.

  Réapparition de l'Écho de Cabourg, avec un article très intéressant de M. Ballière sur le différend entre la commune de Luc et M. Lajoye, propriétaire de l'hôtel Belle-Plage, toujours fermé. (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -   Incendie.  -  Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré vers 4 heures du soir, dans une grange appartenant à Mme Victoire Bisson, propriétaire à Langrune.  Un groupe de baigneurs faisant la chaîne a pu circonscrire l'incendie. 270 gerbes d'avoine, et 750 gerbes de blé et 100 bottes de paille, ainsi que l'immeuble, ont été détruits.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Sauvetages.   -   Deux jeunes gens de 14 à 15 ans, de Flers-de-l'Orne, étaient en train de se baigner, à Langrune. Entraînés par le courant, ils avaient, coulé déjà plusieurs fois et se seraient infailliblement noyés si M. Marie, entrepreneur de maçonnerie à Caen, qui est un très bon nageur, ne s'était jeté immédiatement à leur secours.

Mais, comme les jeunes gens se cramponnaient à lui, ce n'est pas sans mal que M. Marie les a ramenés au rivage et remis à leurs mères témoins de ce petit drame.

— Au retour des régates de St-Aubin, un marin de Luc est tombé à la mer, à 300 mètres en face le casino de Luc. Ses camarades ont pu le repêcher, mais on a eu bien du mal à le rappeler à la vie. (source : le Bonhomme  Normand)

 

Octobre 1899   -   Disette de poisson.   -   Nos pêcheurs du littoral sont dans la désolation. Depuis Le Havre jusqu'à Cherbourg, la mer est infestée par les pieuvres qui détruisent le poisson plat et les crustacés. Seuls, les congres et les chiens de mer peuvent résister à ces ignobles bêtes, dont les tentacules atteignent parfois jusqu'à un demi-mètre de longueur. 

Depuis les derniers froids, ces ennemis des soles, des merlans, des crevettes, des homards, des étrilles et des crabes sont moins nombreux. (source le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Amusement stupide.   -  Certains chasseurs, à cette saison où toutes nos plages sont désertes, s'amusent à prendre les cabines pour cibles et à les cribler de plombs.

Les douaniers qui passent fréquemment sur la côte devraient bien signaler tout chasseur surpris à cet amusement ridicule et préjudiciable. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Le bulletin des parlers normands.   -   Langue et littérature populaire normande est entré dans sa troisième année.

Grâce à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer, les collaborateurs y affluent de tous les points du département.

Abonnement : 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Pauvres pêcheurs.  -   Nous avons dit combien la pêche devenait difficile sur nos côtes, par suite de la présence de quantité de pieuvres qui  détruisent le poisson. Ces animaux destructeurs séjournent de préférence dans la haute mer, aussi le poisson se réfugie-t-il le plus près de la côte.

Malheureusement pour les marins, il leur est défendu de pécher au chalut à moins de 3 000 de l'endroit où la mer bat son plein. Quand ils sont pris par les gardes-côtes, cela leur coûte gros, car, si l'amende prononcée n'est que de 25 fr., la confiscation des engins de pêche est toujours prononcée, et un chalut est estimé de 1 200 à 1 500 fr.

Six barques de pêche de Trouville ont été ainsi prises d'un coup de filet. Tous les marins ont été condamnés à 25 fr. d'amende et à la confiscation des engins de pêche dont ils se servaient.

Les armateurs ont été déclarés civilement responsables. Heureusement que M. Contant, maire de Trouville, à pu obtenir du ministre de la marine la restitution des engins de pêche,  qui avaient été confisqués, en attendant que le Parlement ait décidé que la confiscation des engins n'est plus applicable en pareil cas.

Un détail curieux : c'est que la marine, qui devrait, pour se conformer, à la loi, détruire les engins de pêche prohibés confisqués, les revend, parait il, à son profit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   Après avoir marqué jus qu'à 19 degrés dans les campagnes, le thermomètre a remonté. Il était mercredi à zéro.

En résumé, froid très intense et hâtif. Rapportez-vous en donc aux prophéties pelure d'oignon.

Ces grands froids ont fait la joie des pêcheurs, car ils ont détruit un grand nombre de pieuvres, ces ennemis du poisson. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   La tempête.  -  Vendredi, une violente tempête de vent a sévi sur notre région et sur toute la France.

Dans le Calvados et l'Orne il y a eu de nombreux dégâts matériels, mais on ne signale aucun accident de personnes.

A Cherbourg, la mer était démontée. On a signalé quelques sinistres. Le paquebot anglais « Emily » monté par douze hommes d'équipage s'est perdu corps et biens sous le  sémaphore de Barfleur. La tempête a été très violente à Brest et sur les côtes de Bretagne.

A Paris, la journée de vendredi s'est passée en rafales d'une extrême violence qui, par moment, ont présenté un caractère inquiétant. La tempête a fait rage dans les chantiers de l'Exposition, dès midi, on a été obligé d'arrêter le travail sur les échafaudages, et les sculpteurs ont dû interrompre leur besogne, dans l'impossibilité où ils étaient de défendre contre le vent les bâches destinées à les protéger. Les accidents ont été nombreux, mais il y en a eu peu de graves.

A St-Etienne (Loire), l'ouragan a renversé un mur et cinq personnes ont été prises sous les décombres. Une seule a été blessée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1900   -   La chaleur.  -   La chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels.

Par place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un café et a traversé la salle sans faire de dégâts.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Bains de mer.  -  Le mois de septembre sera aussi mauvais que le mois de juillet. Presque toutes les maisons sont à louer.

A Trouville, rue de Paris, sept magasins n'ont pas loué de la saison. Les fêtes du littoral s'en sont ressenties.

Du reste, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches avaient eu la malencontreuse idée de faire leurs fêtes ou régates le même jour.

— Les loueurs sont désolés, les hôteliers, consternés. Heureusement que les directeurs de casinos ont les petits chevaux et la cagnotte. En effet, on a remarqué que si le nombre des  joueurs était moindre cette année, le chiffre des décavés était plus grand. Cela semblerait indiquer qu'il faut que la cagnotte se remplisse quand même, pour faire face aux frais énormes dont sont surchargés les tenanciers. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   La neige en août.  -   Dans la nuit de dimanche à lundi, une tempête a sévi dans la Manche. A la suite, une pluie, mêlée de petits flocons de neige qui fondaient aussitôt après avoir touché le sol, est tombée au Havre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900  -  Mauvais bilan pour la saison des bains de mer, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches ont toutes organisé leurs fêtes et leurs régates le même jour.

 

Novembre 1900   -   La poste fermée le dimanche.  -  A partir du 1er novembre, les guichets des postes, télégraphes et téléphones seront fermés à midi les dimanches et jours fériés. La remise des lettres poste restante et le paiement des mandats télégraphiques seront assurés l'après-midi par les agents des guichets télégraphiques.

— Quant aux malheureux facteurs, ils continueront à trimer toute l'après-midi, les dimanches comme les autres jours. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

LANGRUNE-sur-MER  -  La Rue de la Mer

11   LANGRUNE  -  Les Hôtel et la plage

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3     LANGRUNE-SUR-MER   -   Les Hôtels.   -   LL.

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