8 Octobre 2022 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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LANGRUNE s/ MER | ||
Canton de Douvres-La Délivrande |
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Février 1895 - Le froid. - Le froid a continué cette semaine. Il a été particulièrement intense vendredi et samedi, le thermomètre est descendu à - 20 degrés. A Caen, certaines rues, notamment celles qui donnent accès aux quartiers élevés, ont été véritablement impraticables. On ne dispose pas d'assez de personnel, pour les mesures exceptionnelles qu'il faudrait prendre. Il y a de nombreux accidents un peu partout. Le chauffeur Michel, de la Cie de l'Ouest, a glissé près de l'aiguillage du dépôt et a eu une jambe cassée. En gare de Dozulé, le mécanicien Thibert est tombé de sa machine, frappé d'une congestion causée par le froid. Il a été transporté à l'hôtel-Dieu de Caen. Le nommé Boulet, marchand de peaux de lapins à Vire, est tombé sur la route à Vassy et s'est cassé une jambe. A Bayeux, une femme qui parcourt les rues avec un orgue mécanique a été frappée de congestion sur la voie publique et on l'a transportée à l'hôpital. A St-Martin-de-la-Lieue, une femme Turquetil, 69 ans, est morte de froid. A Lisieux, l'amoncellement des glaçons au pont de la rue du Moulin-à-Tau a causé un commencement d'inondation qui a cessé dès qu'on a pu lever les vannes du canal de décharge. DERNIÈRE HEURE. — Cette nuit, à Caen, le thermomètre est descendu à - 25 degrés. (source B. N.)
Avril 1895 - Carnage de chats. - Dernièrement, deux marchands de Luc se rencontraient dans le train, lorsque l'un proposa à son compagnon de lui livrer vingt-cinq chats à quinze sous la pièce dans le délai de huitaine. Au jour fixé, la livraison eut lieu et l'acheteur porta sa marchandise au Havre, où le chat, affirme-t-on, est préféré au lapin. Ces vingt-cinq animaux ont été pris sur Luc, Langrune et Saint-Aubin ; c'est cette dernière commune qui a fourni la plus grande partie de la livraison, à la grande rage des Saint-Aubinaises, qui parlent de porter plainte. Elles feraient bien, car, le chat étant un animal domestique, il pourrait en cuire à ceux qui les ont happés et vendus. (source B. N.)
Août
1895 - Bain
de mer.
- M.
Eugène Liot, qui a déjà publié plusieurs opuscules, vient de faire
paraître une curieuse notice sur Langrune, Saint-Aubin et Tailleville,
qui ne faisaient autrefois qu'une seule et même paroisse, située en
face des rochers « Les Essarts de Langrune». (source B. N.)
Septembre
1895 - Ruades de
cheval.
- Le
jour de la foire, le sieur Généric Duclos, propriétaire à Langrune,
cheminait le long du trottoir gauche de la place Sainte-Croix, à
Saint-Lô, lorsqu'un cheval, que l'on faisait trotter, se cabra et
lança deux vigoureux coups de pied au sieur Duclos. Le premier coup de
pied avait porté dans l'estomac et le deuxième en pleine figure.
La dernière blessure est horrible : un oeil est sorti de la
tête, le nez est écrasé et les lèvres sont fendues profondément.
Malgré ses profondes blessures, les jours du sieur Duclos ne paraissent
pas en danger. (source B. N.)
Février 1896 - La chasse au lapins. - La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Congés des jours gras. - Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Mouvement de la population dans le Calvados. - Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Pigeons voyageurs. - Voici
les résultats du concours de Bordeaux de la société l'Hirondelle de
la Mer, de Douvres : MM. Désaunais, à Langrune ; Paisant, à la
Délivrande ; Prempain, à Langrune ; Cussy, à Langrune ; Saillard, à
Langrune ; Beaulieu, à la Délivrande ; Letellier, à Langrune.
(Source : Le Bonhomme
Septembre 1896 - Mauvaise saison. - Le mauvais temps a donné le dernier coup aux bains de mer. Aux maisons qui n'ont pas ouvert en août, viennent s'ajouter les fermetures d'habitations non louées pour septembre. Ce
que l'on cherche aujourd'hui, ce sont des logements à prix
raisonnables. Malheureusement, sur nos côtes, on a la réputation, un
peu méritée, de demander les yeux de la tête pour des habitations
dont le confortable laisse à désirer. Les loueurs feront bien d'y
réfléchir. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Pluie et vent. -
Les tempêtes annoncées avec l'équinoxe se sont
produites. L'Europe tout entière a été, pendant deux jours, sous le
coup d'un cyclone de deuxième classe, si on le compare à celui de
Paris. S'il n'y a pas eu d'accidents de personnes, en revanche les
dégâts matériels sont considérables. Dans
notre région, des milliers d'arbres ont été abattus, sur les routes,
la circulation était interrompue. Le long du canal de Caen à la mer,
il y après de 300 arbres abattus ou déracinés. Les pommiers ont
partout beaucoup souffert. C'est un spectacle tout à la fois curieux et
attristant de voir ces arbres fruitiers verts d'un côté, roussis de
l'autre par le vent. Cette tempête pourrait bien influer sur la saison
prochaine. On
craint que les bourgeons exposés au vent n'aient été brûlés et ne
donnent pas de fruits l'an prochain. De nombreuses maisons, surtout
celles en construction, ont été endommagées. Des
bestiaux ont été tués. A la Vacquerie, deux vaches ont été tuées
d'un coup par un peuplier. A Arganchy, une vache de 500 fr. a été
tuée sous un pommier. Notre
littoral a souffert aussi. Plusieurs barques out été brisées, un
grand vapeur anglais, chargé de grains, s'est échoué à quelques
mètres des jetées de Honfleur et a été ouvert en deux par la force
des lames. Tout est perdu sauf l'équipage qui a été sauvé. Du
côté de la Rochelle, plusieurs matelots ont disparu. Au Havre, un
jeune imprudent a été enlevé par une lame et a disparu. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre 1896 - Vélocipédistes, attention ! - Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1896 - Le Patois normand. - M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1897 - Ou la statistique va-t-elle se fourrer ? - On dit que la population diminue en Calvados. Les femmes de certaines communes font cependant ce qu'elles peuvent, car un statisticien, fort dangereux pour les ménages, vient de découvrir qu'en la commune de Langrune-sur-Mer, 870 habitants, il y a, en ce moment, trente-cinq femmes dans un état des plus intéressants. A Lion, 1 060 habitants, trente-cinq femmes sont aussi dans le même cas. A Hermanville, 740 habitants, il n'y en a que vingt-huit, c'est déjà coquet. Les uns attribuent cet état de choses à l'affluence des baigneurs au cours de l'été dernier, d'autres, au concours entre les enfants ayant moins d'un an révolu et élevés au sein par leur mère, dans les communes d'Hermanville et Lion, organisé, l'été dernier, par Mme Béquet de Vienne, fondatrice de la société de l'Allaitement maternel, à Paris. A
Cabourg, M. Legentil vient de faire baptiser son douzième enfant. Comme
on le voit, ce n'est pas du côté de « la mé » que le monde faillira
!
(source B. N.)
Juin
1897 -
Orages. - De
violents orages ont éclaté sur notre région. Aux environs de Caen,
l'eau est tombée en grande abondance entre Caen et la mer, la foudre
est tombée plusieurs fois, elle a causé des dégâts à
l'église de Langrune. A Paris, le tonnerre est tombé plusieurs fois
sans occasionner d'accidents de personnes.
(source B. N.)
Juillet
1897 -
Jambe fracturée. -
Samedi,
à Caen,
gare Saint-Martin, le sieur Alexandre Lecollier, 41 ans, domestique à
Langrune, est tombé de l'impériale d'un wagon et s'est cassé une
jambe. (source B. N.)
Juillet 1897 - Sur nos cotes. - Les locations commencent à se faire sérieusement, les trains arrivent bien garnis. Le mois d'août sera meilleur qu'on ne le supposait, mais juillet a été très mauvais. — Plus que jamais les autorités locales feront bien de veiller à la propreté et à l'hygiène. Surtout qu'ils interdisent de vider les lieux d'aisances en plein jour : un transvasement de ce genre, opéré en présence d'un baigneur, a fait manquer ces jours-ci une location de 800 fr. —
Autre conseil : loueurs et habitants, soyez polis, humbles et pas
exigeants envers les baigneurs, leurs femmes, leurs enfants et même
leurs chiens. N'imitez pas ces habitants d'Hermanville qui ont traqué
l'autre jour un pauvre chien et l'ont tué sous prétexte qu'il était
enragé, alors qu'il était simplement atteint de ce qu'on appelle «
tomber du haut mal».
(source B.N.)
Jamais à aucune époque nous n'avions vu autant de villas et de propriétés voisines de la mer à vendre. Les journaux locaux en sont remplis et on ne trouve pas d'acquéreurs. Le mauvais temps n'à profité qu'aux tenanciers des maisons de jeu où jamais on n'a tant joué et où jamais on n'a été aussi impitoyablement nettoyé que cette année. Plusieurs personnes , après avoir mangé du poisson acheté à la pierre à poisson de Langrune et qui avait été apporté par des barques étrangères, ont été fortement indisposées pendant la nuit. C'est bien fait pour les acheteurs qui, sous prétexte de bon marché, font emplette de mauvais poisson, au lieu d'encourager les marins du pays dont le poisson est souvent vivant et toujours frais. Dimanche, aux régates, de Courseulles, une chaloupe, dont on avait essayé vainement d'aveugler une voie d'eau, a sombré en virant de bord. Les deux hommes qui la montaient, bons nageurs, ont pu se maintenir sur l'eau jusqu'à l'arrivée de deux yachts qui les ont sauvés. (source B.N.)
Octobre 1897 - Épaves. - Vendredi, la mer était très grosse. Dans la soirée, la mer rejetait sur le sable une grande quantité de planches de sapin. On suppose qu'un navire norvégien pris par le gros temps a été obligé pour entrer à Ouistreham de jeter une partie de son chargement.
Septembre 1897 - La saison. - Septembre a été aussi mauvais qu'août pour nos cotes. Le mauvais temps et la création de nouvelles plages à bon marché y est pour quelque chose. Mais pour certaines jadis florissantes, la faute en est aux administrations locales et aux directeurs de casinos, qui ne font rien ou font tout de travers pour ramener les baigneurs. (source B.N.)
Janvier 1898 - Est-ce que les lavoirs sont faits pour les bêtes ? - Il y a deux ans, la commune de Luc a fait construire un magnifique lavoir qui rend de très grands services non seulement aux Lutins, mais aussi aux habitants de Langrune. Or, certains cultivateurs, ne voulant pas se donner la peine d'aller baigner leurs animaux à la mer, viennent, à toute heure, avec leurs chevaux ou leurs vaches, barboter dans le lavoir et changer son eau en vase. L'un des jours de la semaine dernière, quatorze femmes furent obligées, pour cette cause, de suspendre leur travail. Elles allèrent se plaindre au garde champêtre, il répondit qu'il avait autre chose à faire. Est-ce que la commune le paie pour garder les chalets, faire les jardins, louer les maisons, etc….. ? (source B. N.)
Janvier
1898 -
Simple
question. -
Le
jour de Noël doit-il
être considéré comme un dimanche ? Si nous posons cette question,
c'est qu'on nous assure qu’un curé a fait
Avril 1898 - La pêche aux huîtres. - Le ministre de la marine, d'accord avec le gouvernement anglais, a décidé que la pèche aux huîtres pourra être continuée dans la mer commune de France et d'Angleterre jusqu'au 15 juin. (source B N.)
Mai 1898 - A propos de Saints. - Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (source le B. N.)
Mai 1898 - Rien ne sert d’être honnête. - Un buraliste, de la cote, qui fait venir, dans un sac, ses provisions de tabac par le tramway de Caen à la Mer, ne trouvant pas dans le sac la petite somme représentant la différence entre l'argent envoyé et le prix de la fourniture expédiée, porta plainte. On arrêta le sieur Désiré Cuirot, le chef de train, entre les mains duquel avait passé en dernier lieu le sac. Une enquêté a eu lieu et, après dix jours de prévention, une ordonnance de non-lieu a été rendue et Cuirot a été remis en liberté. Il n'en pouvait être autrement, car cet employé a plusieurs actes de probité à son actif. Tout dernièrement encore, il trouvait un écrin contenant 700 fr. de bijoux et le remettait a son chef de service. (source le B. N.)
Juin
1898 -
Saint-Médard. –
C'était mercredi la
fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des
rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que
« s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus
tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne
coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or,
mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore.
(source le B. N.)
Juin 1898 - A bon chat, bon rat. – Il y avait, cette année, pour la première communion, à Langrune, cinq jeunes filles de l'école des Sœurs et cinq de l'école laïque. L'institutrice, ayant demandé si elle pourrait se mettre dans le chœur avec ses élèves, comme le font les sœurs, le curé le lui a refusé. Le soir, à la procession, les Sœurs, ont pu accompagner leurs élèves. L’institutrice ayant voulu en faire autant, le curé l'a prise par le bras et l'a forcée de se retirer. Les
parents des élèves de l'école laïque, irrités de cette
intolérance, ont donné à institutrice le cadeau qu'ils voulaient
offrir au curé, et ils ont gardé les cierges des communiantes au lieu
de les lui remettre. Le curé n'est pas content, mais à qui la faute ? (source
le B. N.)
Juin 1898 - Fiacres électriques. – Dans deux mois, la compagnie des Voitures de Paris mettra en circulation des coupés, des voitures découvertes et des landaus automobiles électriques. Pour les petites voitures, la course sera de 2 fr. Chacune de ces petites voitures revient de 5 à 6 000 fr. (source le B. N.)
Juillet
1898 -
Bains de mer. –
Pendant
le mois de mai, les loueurs de nos cotes étaient dans la joie, les
locations commençaient à se faire, mais ils ont déchanté
Août 1898 - Ignorance volontaire. – Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (source le B. N.)
Août 1898 - Banqueroutier arrêté. – On a arrêté, à Langrune où il s'était réfugié, le nommé Camille Desdomaines, ex-patron de l'hôtel Saint-Germain, à Argentan. Il est inculpé de banqueroute frauduleuse. (source le B. N.)
Août
1898 -
Bains de Mer. – Un
peu plus de mouvement sur nos cotes. Mais ce n'est pas encore cela.
François Coppée a présidé une distribution de prix à Langrune.
(source le B. N.)
Août
1898 -
Orages et chaleurs.
-
La chaleur torride de ces
jours derniers a amené de violents orages. Celui qui a éclaté dans la
nuit de jeudi à vendredi a causé, de grands dégâts. On ne signale
pas d'accidents de personnes dans le Calvados. La tempête a enlevé, à
Trouville, la toiture d'un hall. La foudre est tombée sur une ferme à
Saint-Germain-de-Tallevende et l'a détruite. Trois bestiaux ont été
carbonisés.
Septembre 1898 - La saison. - La chaleur s'en va avec, le mois d'août. Les plus grandes chaleurs ont eu lieu les 14 et 15, où on a relevé 34° à l'ombre. Les départs sont nombreux, et septembre ne parait, pas devoir ramener un contingent sérieux de baigneurs. Partout les fêtes données sur nos plages ont été très animées. (source le B. N.)
Septembre 1898 - Mise en garde. - Gens trop confiants, prenez garde ! Il arrive souvent, en effet, qu'à la fin de la saison d'été les loueurs de chevaux et voitures, empressés de se débarrasser de leurs animaux, les louent « pour leur nourriture » jusqu'au retour de la saison prochaine, non sans avoir, au préalable, fait signer un engagement par lequel ces animaux doivent être rendus sains et saufs à leur propriétaire. Or, il arrive souvent que cette réserve constitue une pure et simple escroquerie. Il arrive, en effet, que ces animaux, vieux et fourbus pour la plupart, viennent à tomber malades et à mourir, c'est alors que le peu délicat propriétaire se réclame d'un engagement contracté de bonne foi. Voilà le procédé dont use quelquefois, par exemple, certain personnage d’une plage importante de notre cote. Villégiateurs ou autres, ne vous y laissez point prendre ! (source le B. N.)
Octobre
1898 -
Tombé du toit. - Le
jeune Émile Heuzé,
16 ans, ouvrier ferblantier à Langrune-sur-Mer, était occupé à fixer
un tuyau sur la cheminée de l'école communale de filles, quand, un
morceau du chambranle, auquel il se tenait, se descellant soudain, il a
roulé sur le toit et est tombé sur le sol d'une hauteur d'environ 10
Octobre
1898 -
L’instruction des pêcheurs.
- Un
arrêté ministériel
rend obligatoire dans les écoles du bord de la mer l’enseignement de
notions relatives à la profession du marin et du pêcheur. Les
candidats à l'examen du certificat d'études primaires, inscrits dans
les écoles du littoral, subiront une épreuve sur ces matières aux
lieu et place de l'épreuve d'agriculture ou de dessin.
(source
le B. N.)
Décembre 1898 - Cours d’adultes. - Les cours de la Ligue de l’enseignement vont recommencer le lundi 5 décembre, à 8 heures du soir. Cette
année, on a dédoublé les cours de mathématiques et de français pour
que les forts et les faibles puissent suivre des leçons proportionnées
à leur instruction. Il y a un cours spécial de lecture et d'écriture
pour les illettrés. Nous ne saurions trop recommander ces cours très
suivis l'an dernier et qui le seront plus encore cet hiver. (source
le B. N.)
Janvier 1899 - Mérite agricole. - Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay. — Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine, maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (source le B. N.)
Janvier 1899 - La tempête. - Une violente tempête s'est déchaînée la semaine dernière, sur notre littoral. Il y a eu de très grands dégâts à Saint-Aubin, Bernières et à Langrune. A Ouistreham, les vagues ont culbuté et enlevé presque toutes les cabines sur la plage jusqu'à Riva-Bella. Le pavillon nord de la villa de la marquise d'Angerville, à Beuzeval-Houlgate, s'est écroulé. Celle de M. Auburtin, maître des requêtes au conseil d'État, a été en partie éventrée. Les dégâts sont immenses à Trouville : tous les bordages de la jetée ouest ont été enlevés. La mer a pénétré dans le café Mottet, sous les galeries de la plage la promenade en planches est presque détruite, les cabines ont été enlevées, jetées l'une sur l'autre, brisées en miettes. La mer a dévasté toutes les propriétés bordant la plage, depuis l'hôtel des Roches-Noires jusqu'à la digue, faisant d'énormes dégâts. Le parapet a été enlevé sur plus de 70 mètres. Quant à la jetée-promenade, elle est encore debout, mais dans toute sa longueur son plancher a été enlevé, ce n'est plus qu'un monceau de décombres. Grands dégâts également à Villerville, ainsi que sur le littoral entre Grandcamp et Isigny. Les quartiers St-François et Notre-Dame, au Havre, ont été inondés. Dans plusieurs rues, on ne pouvait circuler, car l'eau atteignait jusqu'au moyeu des roues. A Fécamp, la violence des flots a détruit complètement la digue du boulevard du Casino. Une machine à vapeur a été précipitée dans le brise-lames. La plage de Dieppe est dévastée. Des pièces de bois et des fermes en fer, arrachées du musoir de la jetée, volaient comme des allumettes sur le tablier du brise-lames.
Février 1899 - Mort accidentelle. - La nommée Rose Mériel, veuve Aubert, 56 ans, sans profession à Langrune a été trouvée morte chez elle entre le mur et son lit. D'après les constatations la mort remonterait a 36 heures environ et aurait été occasionnée par une congestion. (source : le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - La loi est-elle faite pour tous ? - Nous posons cette question à certain maire du littoral au sujet de son garde, qu'il a ramassé sur la voie publique plein comme un oeuf et sa culotte aussi. Le fait a-t-il été signalé à qui de droit ? Car on a beau être garde, ce n'est pas une raison pour em... baumer les gens de son pays. (source : le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Offre d’emploi. - A Langrune, on demande un coiffeur. Les perruquiers ne manquent pas, mais de coiffeur, point, et pour en trouver il faut aller à Luc ou à Saint-Aubin. Quand on est pressé, c'est un peu loin. (source : le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Bains de Mer. - Le beau temps et les chaleurs ont décidé les baigneurs. Le mois d'août s'annonce comme devant être très bon partout. Tous les casinos ont fait leur réouverture. Les petits chevaux et autres jeux, qui rapportent aux tenanciers des profits de 30 à 40 %, continuent, à être entourés de naïfs. — Réapparition de l'Écho de Cabourg, avec un article très intéressant de M. Ballière sur le différend entre la commune de Luc et M. Lajoye, propriétaire de l'hôtel Belle-Plage, toujours fermé. (source : le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Incendie. - Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré vers 4 heures du soir, dans une grange appartenant à Mme Victoire Bisson, propriétaire à Langrune. Un groupe de baigneurs faisant la chaîne a pu circonscrire l'incendie. 270 gerbes d'avoine, et 750 gerbes de blé et 100 bottes de paille, ainsi que l'immeuble, ont été détruits. (source : le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Sauvetages. - Deux
jeunes gens de 14 à 15 ans, de Flers-de-l'Orne, étaient en train de se
baigner, à Langrune. Entraînés par le courant, ils avaient, coulé
déjà plusieurs fois et se seraient infailliblement noyés si M. Marie,
entrepreneur de maçonnerie à Caen, qui est un très bon nageur, ne
s'était jeté immédiatement à leur secours. Mais,
comme
les jeunes gens se cramponnaient à lui, ce n'est pas sans mal que M.
Marie les a ramenés au rivage et remis à leurs mères témoins de ce
petit drame.
Octobre 1899 - Disette de poisson. - Nos pêcheurs du littoral sont dans la désolation. Depuis Le Havre jusqu'à Cherbourg, la mer est infestée par les pieuvres qui détruisent le poisson plat et les crustacés. Seuls, les congres et les chiens de mer peuvent résister à ces ignobles bêtes, dont les tentacules atteignent parfois jusqu'à un demi-mètre de longueur. Depuis les derniers froids, ces ennemis des soles, des merlans, des crevettes, des homards, des étrilles et des crabes sont moins nombreux. (source le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Amusement stupide.
-
Certains chasseurs, à cette saison où toutes nos plages sont
désertes, s'amusent à prendre les cabines pour cibles et à les
cribler de plombs. Les douaniers qui passent fréquemment sur la côte devraient bien signaler tout chasseur surpris à cet amusement ridicule et préjudiciable. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Le bulletin des parlers normands.
-
Langue et littérature populaire normande est entré dans sa
troisième année. Grâce
à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer,
les collaborateurs y affluent de tous les points du département. Abonnement : 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre. (source : le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Pauvres pêcheurs. -
Nous avons dit combien la pêche
devenait difficile sur nos côtes, par suite de la présence de
quantité de pieuvres qui détruisent le poisson. Ces animaux
destructeurs séjournent de préférence dans la haute mer, aussi le
poisson se réfugie-t-il le plus près de la côte. Malheureusement
pour les marins, il leur est défendu de pécher au chalut à moins de 3
000 de l'endroit où la mer bat son plein. Quand ils sont pris par les
gardes-côtes, cela leur coûte gros, car, si l'amende prononcée n'est
que de 25 fr., la confiscation des engins de pêche est toujours
prononcée, et un chalut est estimé de 1 200 à 1 500 fr. Six
barques de pêche de Trouville ont été ainsi prises d'un coup de
filet. Tous les marins ont été condamnés à 25 fr. d'amende et à la
confiscation des engins de pêche dont ils se servaient. Les
armateurs ont été déclarés civilement responsables. Heureusement que
M. Contant, maire de Trouville, à pu obtenir du ministre de la marine
la restitution des engins de pêche, qui avaient été
confisqués, en attendant que le Parlement ait décidé que la
confiscation des engins n'est plus applicable en pareil cas. Un
détail curieux : c'est que la marine, qui devrait, pour se conformer,
à la loi, détruire les engins de pêche prohibés confisqués, les
revend, parait il, à son profit.
(Source : Le Bonhomme Normand)
En
résumé, froid très intense et hâtif. Rapportez-vous en donc aux
prophéties pelure d'oignon. Ces
grands froids ont fait la joie des pêcheurs, car ils ont détruit un
grand nombre de pieuvres, ces ennemis du poisson. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - La tempête. -
Vendredi, une violente tempête de vent a sévi sur notre région
et sur toute la France. Dans
le Calvados et l'Orne il y a eu de nombreux dégâts matériels, mais on
ne signale aucun accident de personnes. A
Cherbourg, la mer était démontée. On a signalé quelques sinistres.
Le paquebot anglais « Emily » monté par douze hommes
d'équipage s'est perdu corps et biens sous le sémaphore de
Barfleur. La tempête a été très violente à Brest et sur les côtes
de Bretagne. A
Paris, la journée de vendredi s'est passée en rafales d'une extrême
violence qui, par moment, ont présenté un caractère inquiétant. La
tempête a fait rage dans les chantiers de l'Exposition, dès midi, on a
été obligé d'arrêter le travail sur les échafaudages, et les
sculpteurs ont dû interrompre leur besogne, dans l'impossibilité où
ils étaient de défendre contre le vent les bâches destinées à les
protéger. Les accidents ont été nombreux, mais il y en a eu peu de
graves. A St-Etienne (Loire), l'ouragan a renversé un mur et cinq personnes ont été prises sous les décombres. Une seule a été blessée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
La chaleur. -
La
chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à
35° degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en
Angleterre, il y a eu des cas d'insolation mortels. Par
place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un
café et a traversé la salle sans faire de dégâts. (Source
: Le Bonhomme Normand) Août
1900 -
Bains de mer. -
Le
mois de septembre sera aussi mauvais que le mois de juillet. Presque
toutes les maisons sont à louer. A
Trouville, rue de Paris, sept magasins n'ont pas loué de la saison. Les
fêtes du littoral s'en sont ressenties. Du
reste, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches avaient eu
la malencontreuse idée de faire leurs fêtes ou régates le même jour. —
Les loueurs sont désolés, les hôteliers, consternés. Heureusement
que les directeurs de casinos ont les petits chevaux et la cagnotte. En
effet, on a remarqué que si le nombre des joueurs était moindre
cette année, le chiffre des décavés était plus grand. Cela
semblerait indiquer qu'il faut que la cagnotte se remplisse quand même,
pour faire face aux frais énormes dont sont surchargés les tenanciers.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre 1900 - Mauvais bilan pour la saison des bains de mer, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches ont toutes organisé leurs fêtes et leurs régates le même jour.
Novembre
1900 - La poste fermée le dimanche.
- A
partir du 1er novembre, les guichets des postes, télégraphes et téléphones seront
fermés à midi les dimanches et jours fériés. La remise des lettres
poste restante et le paiement des mandats télégraphiques seront
assurés l'après-midi par les agents des guichets télégraphiques. — Quant aux malheureux facteurs, ils continueront à trimer toute l'après-midi, les dimanches comme les autres jours. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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LANGRUNE-sur-MER - La Rue de la Mer |
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11 LANGRUNE - Les Hôtel et la plage |
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Le Clos Familiale - LANGRUNE-sur-MER (Calvados) - La plage |
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3 LANGRUNE-SUR-MER - Les Hôtels. - LL. |
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