15 Novembre 2021 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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LANGRUNE s/ MER |
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Canton de Douvres-La Délivrande |
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La
France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de
Nice, elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace
et une partie de la Lorraine. En
1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang
des deuxièmes puissances. Triste bilan. Chers lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année, nous, vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur, avec l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais suspendus sur l'année qui commence. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1901 - Conséquences de l’ivresse. - La veuve Aubert, née Rose Mériel, 56 ans, sans profession, demeurant Langrune, a été trouvée morte dans son lit. Cette femme se livrant à la boisson, sa mort ne peut être attribuée qu'à une crise d'alcoolisme aigu. — Dimanche, un mendiant nommé Leroy, âgé d'une cinquantaine d'années, fut trouvé couché sur la place de Dozulé. On le conduisit à la salle de santé, mais, le lendemain matin, quand on alla pour le faire sortir, il était mort à la suite d'une congestion due à l'abus de l'alcool. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Le port de la soutane.
- Plusieurs maires ayant interdit le port de la soutane dans
leurs communes, l'archevêque de Paris vient de prescrire aux prêtres
de son diocèse de toujours porter la soutane au dehors. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Mendiants
arrêtés. - Les nommés Kudenec, R....., Âgé de 46
ans, mineur, sans domicile fixe, né à vannes (Morbihan), ont été mis
en état d'arrestations, le 5 février, par le garde champêtre de
Langrune, pour mendicité et vagabondage en réunion. Kudennec a
déjà subi plusieurs condamnations.
Février 1901 - Froid et neige - Le thermomètre redescend à moins 14° : Caen fête le Mardi-gras sous la neige. Le lendemain, verglas généralisé.
Février 1901 - Règlement maboule. - La semaine dernière, par un froid de dix degrés, on avait eu soin de mettre des bouillottes dans les wagons de première du chemin de fer de Caen à la Mer, et on n'en avait pas mis dans les wagons de seconde et de troisième. Or, il n'y avait pas un voyageur dans les premières et il y en avait un certain nombre dans les troisièmes et les secondes. Les
voyageurs ont demandé des bouillottes. On leur a répondu : « Ce
serait contraire au règlement ». Et ils ont dû geler de froid pendant
qu'en vertu du règlement on chauffait des wagons où il n'y avait
personne. Quelle belle chose que les règlements ? (Source : Le
Bonhomme Normand)
- Toujours un temps très froid, et tempétueux. La barque de pêche "Le chasseur Noir", de Courseulles, est retrouvée échouée et vide à Ouistreham. Ses occupants, le père et le fils, ont péri en mer.
Avril
1901 -
Écrasé.
- Le
sieur Léopold Broult, 76 ans, cultivateur à Langrune-sur-Mer,
travaillant dans un champ, est tombé accidentellement sous un rouleau
attelé d'un cheval qu'il conduisait et a eu les vertèbres cervicales
fracturées. La mort a été immédiate.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril 1901 - La pêche aux huîtres. - Les gouvernements français et anglais ont fixé au 15 juin la clôture de la pêche des huîtres dans les eaux commîmes de la Manche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Le temps probable. - Le temps assez chaud et couvert ou pluvieux du 12 au 13 mai se rafraîchit ensuite !e 14, puis il se réchauffe rapidement, ce qui rend probables des orages le 15, ensuite, après s'être rafraîchi un instant, le temps redevient chaud, couvert ou pluvieux et venteux du 16 au 17 et surtout ce dernier jour, refroidissement le 18, enfin le temps devient de nouveau chaud, ce qui amène des orages probablement violents le 19 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Bains de Mer. - Les demandes de location commencent à arriver sur notre littoral. On espère en une bonne saison. Les marins sont dans l'anxiété : ils se demandent s'ils auront, plus qu'en ce moment, du poisson à offrir aux Parisiens. En effet, jamais il n'en a été si peu péché. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Noyés. -
Le sieur Lepelletier, 29 ans, pêcheur à Langrune-sur-Mer,
s'est noyé en pêchant de la crevette. Le cadavre du malheureux, qui
était marié et père d'un enfant, n'est pas encore retrouvé.
(Source : Le Bonhomme Normand) Juillet 1901 - Voleur d’église arrêté. - Dans la nuit du 29 au 30 juin, quatre voleurs s'introduisirent dans l'église St-Julien de Caen et brisèrent les troncs, contenant une douzaine de francs en sous qu'ils furent dépenser dans une maison de tolérance. Ces voleurs avaient proposé de faire le coup à un cordonnier de Langrune qui refusa. Ayant, appris le fait, le commissaire central s'est rendu à Langrune et, officieusement, mais habilement, il a pu obtenir le nom d'un des coupables, Fernand Fournier, 18 ans, cordonnier au Havre, qui a été arrêté. Il avait en sa possession une serviette volée dans l'église. Détail
assez cocasse : les voleurs ayant avec eux un compagnon trop gris pour
les aider, ils s'en débarrassèrent en le remettant entre les mains de
deux agents de police. (Source
Août 1901 - Naufrage. - Lundi, après leur déjeuner, quelques baigneurs, descendus dans un hôtel à Langrune, voulurent faire une promenade en mer. C'étaient M. et Mme Anchel, 41 et 38 ans, de Bar-le-Duc, avec leur petite fille, 13 ans, Mme Le Hello, des haras du Pin, et ses deux enfants, et Mlle Blain. Ils s'embarquèrent dans la barque « l'Albatros », conduite par le crieur de la pierre à poisson, le sieur Rouelle, 39 ans, et le mousse Cyrille, 13 ans. « L'Albatros » pouvait porter cinq personnes. En ayant neuf, il était surchargé. Subitement se monta un fort coup de vent du Nord-Est. On dit que des dames se trouvant malades insistèrent pour que la barque regagnât la côte. En virant, l'embarcation pencha et, les promeneurs s'étant portés du côté où elle s'inclinait, elle chavira. Des marins de Saint-Aubin et de Langrune se portèrent au secours des naufragés. On put en sauver quelques uns, mais le baigneur Rouelle. M. et M me Anchel ainsi que leur petite fille ont péri. Le mousse Cyrille a sauvé une fillette qui s'était cramponnée à la barque. Le
cadavre de Rouelle a été retrouvé lundi soir. Le frère de M. Anchel,
directeur du grand bazar du Mans, est venu reconnaître ses parents.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Suicide. - Samedi, le cadavre du sieur Constant Boucher, journalier au dit lieu, a été trouvé sur le sable près de la digue. Le corps, qui ne portait aucune trace de coups était entouré d'une corde servant de ceinture dans laquelle les mains étaient passées. Boucher, qui, à plusieurs reprises avaient manifesté l'intention de se suicider, laisse une veuve et huit enfants.
Octobre 1901 - Las de la vie. - Le cadavre da sieur Constant Boucher, 66 ans, journalier à Langrune-sur-Mer, a été trouvé sur le sable, près de la digue. Le noyé avait autour du corps une corde lui servant de ceinture dans laquelle il avait passé ses mains. Ses souliers étaient liés sur le cou-de-pied. On
attribue son suicide à des chagrins intimes. Boucher, qui avait déjà
tenté de se suicider, était disparu de son domicile depuis quelques
jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Récompenses honorifiques. - Henri Cyrille, 12 ans et demi, témoignage officiel de satisfaction : sauvetage d'un enfant qui se trouvait à bord, de « l'Albatros », chaviré en mer, à Langrune, le 19 août. — Ernest Lebailly, journalier, témoignage officiel de satisfaction : sauvetage d'un mousse tombé dans l'Orne à Caen, le 19 août. — Albert Gallouin, aubergiste, témoignage officiel de satisfaction : sauvetage d'un enfant tombé à la mer à Port-en-Bessin, le 14 juin. — Jean Jeanne, témoignage officiel de satisfaction : secours, porté à deux personnes en danger de se noyer à Ouistreham. Le 11 août. —
Mentions honorables : à M. Bisson, télégraphiste, Goussiaume,
Binet et Costey, marchand d'antiquités à Caen, pour secours portés
lors de l'incendie de la rue Saint-Pierre, à Caen. (Source
Octobre 1901 - Furetage. - La tempête et les vents de la semaine dernière n'ont pas seulement occasionné des sinistres sur mer et des dégâts sur terre, ils ont aussi jeté la perturbation dans certains ménages. Un matin que les cheminées du littoral dansaient sur la grève comme des feuilles mortes et que les fumistes ne savaient à quel tuyau entendre, l’un d'eux se leva au petit jour pour aller au plus pressé. Soudain, un coup de vent l'enleva et l'envoya dans les bras d'un ami qui, tout joyeux, s'écria : « Comm'cha s'trouve, m'n'ami... Vy-t'en que j't'en pouaie por un sou ». « Dépêche-té », répondit le fumiste, en entrant dans le cabaret, « car y faut que j'prenne l’premier train ». Le sou de café avalé, le fumiste courut à la gare, le train était parti. Notre homme retourna chez lui. Sa femme était encore à sa chambre. Il y monta tout doucement. Elle n'était pas seule, un garçon boulanger du voisinage lui tenait tendrement compagnie. Le fumiste prit son revolver. « Pas d'fumisterie ! » s'écria le boulanger, qui, d'un coup sec sur le bras du fumiste, fit tomber le pistolet. Puis il sauta sur le mari désarmé, qui en est encore tout bleu... Et dire que, sans la tempête et le vent, tout cela ne serait pas arrivé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1902 - Infanticide. -
Jeudi matin, Mme Deligne, résidant à Langrune, voyant du sang sur
les escaliers et dans la cour monta dans la chambre de sa bonne,
Catherine Klein, âgée de 25 ans, originaire du Luxembourg, et
constata que son matelas et son lit de plume étaient maculés de
sang. Ayant interrogé cette fille qui avait continué son service,
cette dernière répondit qu'elle était
indisposée et que c'était une hémorragie qu'elle avait eue,
car elle ne savait pas être enceinte. Vers
3 heures, lui ayant fait comprendre que le médecin allait certainement
se rendre compte de sa situation, cette jeune fille avoua avoir fait une
fausse couche de cinq mois et s'être rendue dans les cabinets où elle
laissa tomber un gros morceau qu'elle croyait être le fœtus. Le
docteur Saussol, étant arrivé, finit par obtenir des aveux de cette
jeune bonne, qui reconnut être accouchée à terme ou à peu près, et
avoir placé son enfant sous le buffet de la cuisine. Le petit
être était de sexe masculin et était très bien constitué. La mère a été conduite d'urgence à l'hospice de Caen, ayant refusé de recevoir aucun soin ici. Ce qui a été retrouvé dans les cabinets été la délivrance.
Janvier 1903 - Marée. - L'une des plus grandes marées se produit aujourd’hui sur nos côtes. Elle se fera sentir jusqu'à dimanche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Pauvres pêcheurs. - Si la misère est grande en Bretagne, par suite du manque de sardines, les matelots de nos côtes ne sont pas plus heureux, car le hareng manque et les pêcheurs trouvent difficilement à se défaire du « sprat », petit poisson que l’on mêle à la sardine dans les boites de conserve qui sont vendues à bas prix. (Source : Le Bonhomme Normand)
L'autre dimanche, pendant la nuit, des cambrioleurs se sont introduits chez elle à Evreux, ont fouillé les meubles, les tiroirs et mis le feu en se retirant. On a pu éteindre rapidement l'incendie. (Source : Le Bonhomme Normand) Juin 1903 - La pluie. - C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira. (Source : Le Bonhomme Normand.
Septembre 1903 - La tempête. - De nombreuses cabines sont culbutées ou enlevées par une tempête sur toute la côte : une centaine rien qu'à Saint-Aubin, plus une trentaine d'autres emportées par la mer et retrouvées à Langrune. Le vent a dépassé les 150 km/h.
Novembre 1903 - Victime de la peur. - Un maître d'hôtel de Langrune, le sieur Louis More, âgé d'une soixantaine d'années, vient d'être victime d'un singulier accident. Il était venu à Caen avec un ami, M. Lecourt, marchand de charbons à la Déiivrande. En revenant, il s'arrêta chez son ami quelques instants et partit pour Langrune à pied, muni d'une lanterne. Mais il s'égara dans les champs, se crut poursuivi, sa lanterne s'éteignit, et il tomba dans une carrière abandonnée, profonde de 7 mètres. On
le trouva le lendemain, gisant le long d'un mur où il s'était
traîné, à 50 mètres de là. Il se plaignait de douleurs Internes,
avait de multiples contusions et le bras droit cassé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Suite d’accident.
- Le sieur
Louis More, 63 ans, maître d'hôtel à Langrune, qui est tombé la nuit
dans une carrière après s'être égaré dans la campagne, en revenant
de Caen, est mort de ses blessures. Il avait été restaurateur à
Pont-Errambourg. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - Élection du
maire. - M. Alexandre Cauvin, a été élu maire, en
remplacement de M. de Lamolère, démissionnaire.
Février 1904 - Tempête. - A partir du 11, et pendant près de 3 semaines, le vent souffle en bourrasques, parfois en ouragan, la pluie, la grêle, la neige tombent "en cataractes" . Le
cuisinier du "Calvados", steamer de la ligne Caen-Newhaven,
est emporté par une déferlante. Le Flondrier (bateau de pêche au
flet, un poisson plat) "Etienne-Maurice", de Honfleur, chavire
en essayant de rallier le port : 2 noyés. La barque "Rose-Marguerite",
de Grancamp, est démâtée et rasée jusqu'au pont : réfugiés dans la
cale, ses 7 marins sont sauvés de justesse. Dans le chenal d'Isigny, la
"Jeanne-Albertine"est engloutie par
Février 1904 - La tempête. - Depuis bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en cataractes. Partout les rivières débordent. — L'Orne et l'Odon sortent de leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix sont bloqués chez eux. — A Pont-l’Évêque on aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être refaite. La crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait vues. Pourtant Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection. — A Orbois, canton de Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés par le vent. — A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus loin. — A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre et arrêté complètement la circulation. — A Saint-Pierre-sur-Dives, il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille crue depuis celle de 1881. — Sur la cote, la mer charrie des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’ « Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux navires ont été on perdition. — L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de Honfleur. — La « Rose-Marguerite » de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine inouïe, l'a ramené au port. — La tempête dure encore et ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 -
Sur le rocher de Langrune.
- Vendredi
soir, Albert Meslon, 38 ans, et sa femme, 36 ans, marchands de moules à
Lion-sur-Mer, étaient allés pêcher des coquillages à l'endroit
appelé « l'Ile », en face de Langrune. Pour
s'y rendre, il faut passer sur un espace de rocher assez étroit que
recouvrent à peine quelques centimètres d'eau, sinon on s'expose à
tomber dans un précipice de 30 mètres. Il faisait un brouillard
intense, les pauvres pêcheurs furent surpris par la marée montante, et
appelèrent au secours. Le patron Lemarchand, de St-Aubin-sur-Mer, qui
revenait de la pêche, entendit leurs cris et dirigea son canot vers
« l'Ile ». Mais bientôt il n'entendit plus rien et il
explora en vain les rochers. Tout
fait croire que ce sont bien les époux Meslon qui ont péri, car leur
petit camion, dans lequel étaient des effets de rechange et sur lequel
était attaché leur chien, stationnait sur la plage de St-Aubin-sur-Mer,
près du pont Pasteur. Jusqu'ici
leurs cadavres ne sont pas retrouvés. Leur unique enfant, une petite
fille de 13 ans, a été recueillie par M. Lesongeur, beau-frère de
Meslon. Il
y a quelques années, un terrible accident s'était produit au même
endroit. Trois personnes, qui étaient en voiture, avaient disparu,
enlevées par la mer qui monte là avec une rapidité incroyable. On
n'avait retrouvé que la voiture. (Source
Mars
1904 - Mort subite.
- A Langrune-sur-Mer, la dame Ernest Désobeaux, 24 ans, mariée
depuis six mois à peine, est morte subitement. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars 1904 - Le drame de Langrune. - Les époux Meslon, qui s'étaient noyés en péchant à l'îlot du Rocher, ont été retrouvés : le corps de la femme, à Courseulles, par la dame Pain, d'Hermanville-sur-Mer, qui l'avait pris d'abord pour une bouée, en le voyant flotter à la surface de l'eau ; celui de Meslon, sous le sémaphore de Bernières, par son cousin Lesongeur, pêcheur à Lion-sur-Mer. Ils
ont été inhumés tous deux à Lion-sur-Mer. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril 1904 - L'hôtel du Petit Paradis. - Nous sommes en mesure d'affirmer que l'hôtel du Petit Paradis, si apprécié de tous les étrangers et habitués du littoral, ouvrira ses portes très prochainement.
Septembre 1904 - Vols sacrilèges. - Des malfaiteurs inconnus ont pénétré, la nuit, dans l'église de Langrune-sur-Mer. Ils ont fracturé les troncs et en ont pris le contenu. On ignore l'importance de ce vol. La même nuit, deux hommes ont sonné à la porte du presbytère pour dire au curé que M. Cauvïn, hôtelier, étant gravement malade, réclamait son ministère. Le curé se leva et partit, mais, en route il apprit que M. Cauvin se portait fort bien et il rentra chez lui. On avait cherché à éloigner le pasteur pour piller tranquillement le presbytère. — A Verson, près Caen, des cambrioleurs sont entrés dans l'église par escalade et effraction. Ils ont fait sauter la serrure avec une pince de un mètre de long qu'on a retrouvée, ont défoncé un tronc et ont tout mis sens dessus dessous dans la sacristie. Pourtant, ils n'ont guère trouvé à emporter qu'une coupe de calice en argent, une bouteille de vin et un parapluie. —
À Baynes, canton de Balleroy, on a fracturé le tronc du calvaire et
pris 2 fr. environ. On soupçonne un réserviste en période d'exercice
à Caen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Sous les roue. -
Georges Hue, 25 ans, domestique chez le sieur Quiquemelle,
cultivateur à Langrune, charriait du varech lorsqu'il fut précipité,
du brancard sur lequel il était monté, sous sa voiture dont l'une des
roues lui passa sur le dos. Hue a été transporté à l'hospice de
Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1905 -
Les fête. - Mais oui, c'est la petite, la
toute petite plage de Langrune sur mer, où tout le monde la connaît,
où la vie de famille est la plus charmante qui donne l'exemple
d'une belle charité.
M.
René Cassagnade est commissaire générale des fêtes, qui auront lieu
en partie sur la plage et en partie dans la salle des Fêtes prêtées
si gracieusement par M. Morin. Nul doute qu'avec les précieux
concours des aimables commissaires et des charmantes jeunes filles
qui aideront M. Cassagnade les pauvres de Langrune, cet hiver encore,
profiteront largement des sommes qui seront recueillies à leur
intention. Allons
mesdames, messieurs, plages sœurs voisines, Luc et Saint-Aubin aider
nous dans notre tâche et disons avec le poète : Donnez
sans savoir qui reçoit, Donnez
sans espoir qu'on vous rendre, Le
plus beau geste qui soit, C'est
d'ouvrir la main toute grande ! Programme Grandes
fêtes d'août 1905 au profit du Bureau de Bienfaisance Le
14 août, à 8 heures et demie, grande retraite aux flambeaux,
réunion sur la place. Chaque enfant muni d'une lanterne recevra un
mirliton. Le
15 août, à 5 heures, départ de deux Montgolfières sur la
plage. Le
16 août, concours de décorations de cabine et travaux de plage.
Passage du jury à 4 heures et demie. Nombreux prix et souvenirs. Le
17 août, à 9 heures du soir, grand bal, cotillon,
farandoles. Illumination du parc. Entrée : un franc. Le
18 août, à 3 heures, concours de bicyclettes et de voitures
décorées, nombreux prix. - A
3 heures et demie, grandes courses enfantines : courses de vitesse
pour garçons et fillettes, courses aux oeufs, courses à cloche-pied,
etc. Nombreux prix et souvenirs. -
A 4 heures et demie, bataille de fleurs et de confettis.
- A 9 heures sur la
plage, feu de joie. Le
19 août, à 9 heures, grand concert de bienfaisance. Entrée : 1
francs. -
Places réservées retenues à l'avance : 2 francs. Le
20 août à 2 heures, bal d'enfants, cotillon enfantin,
distribution de jouets. -
A 2 heures, dans le jardin assaut et poule entre amateurs et
professeurs d'armes. Entrée : 50 centimes.
- A 5 heures
(entrée libre), distribution des récompenses des différents concours. NOTA. - Les bals et concerts auront lieu dans la salle des fêtes de M. Morin, rue de la mer.
Juillet
1906 - Saison estivale. -
Il paraît que chaque jour amene de nouveaux visiteurs. Les hôtels et
les propriétaires de villas n'ont pas à se plaindre.
Août 1906 - Coup de chaleur. - La sécheresse et canicule multiplient les incendies. La sécheresse et canicule multiplient les incendies.
Août
1906 -
L'écho des Plage. - Comme ses sœurs très
mondaines, notre modeste plage a eu ses grandes fêtes du 18 au 26
août. Ce fut un très gros succès pour tout le programme bien
élaboré par tous les dévoués commissaires. Succès pour la belle
retraite avec son entraînante musique ; succès pour la fête du
pays avec toutes ses réjouissances populaires ; succès pour
l’illumination de la digue ; succès pour les travaux de plage
(il y en avait 79 différent) ; succès pour les courses enfantines
disputées avec tant d’entrain par toute la jeunesse ; succès
pour le grand bal ; succès pour le bal d’enfants, pendant lequel
tant de jolis bambins reçurent toutes sortes de jouets ;
succès pour le joli feu d’artifice ; succès pour la
distribution des prix décernés à tant d’heureux lauréats ;
succès pour le grand feu de joie clôturant les réjouissances.
Mais immense succès pour le grand concert du jeudi 23 août, donné
dans une des salles de la mairie, métamorphosée en ravisant théâtre
de verdure. L’organisation de cette grande soirée musicale et
littéraire avait été confiée à Mme F...... dont tous les Caennais
connaissent le talent artistique et le dévouement infatigable surtout
lorsqu’il s’agit d’une œuvre de bienfaisance. C’est
dire que le succès était assuré à l’avance qu’aussitôt le
programme connu, toutes les places malheureusement restreintes, furent
prises d’assaut. Pouvait-il
en être autrement quand en voyant les noms de : Mme Vertueil de l’Odéon,
à la voix si chaude au geste si noble, à la diction si parfaite ;
Mme Dauries-Kerdoff, de la Société des Concerts du
Conservatoire ; de M. Vigneti, le soliste de la Schola-Cantorum de
Paris, toujours si applaudi ; de M. Lefer, professeur de
violoncelle, toujours si goûté. Tous ces artistes dans leurs divers
morceaux ont remporté un nouveau et toujours plus grand succès !
A la fin du programme Mme F., Mme L., M. de P. ont joué l’Étincelle,
de Pailleron, avec cette finesse et ce charme que bien des auteurs
leur envieraient. Aussi quel grand succès ! Une surprise nous
était réservé la veille du concert ! M. Ferrier de l’Opéra-Comique
avait bien voulu prêter son gracieux concours et nous a fait
entendre entre autre morceau un fragment de la Cabrera, qui interprété
par lui avec son cœur d’ami et son si beau talent, a soulevé les
applaudissements de toute la salle. L’auteur
Gabriel Dupont, notre si aimé et si sympathique compositeur, dans
sa solitude de Vésinet, travaille encore à un nouveau chef-d’œuvre,
que nous espérons pouvoir applaudir bientôt. En
résumé pendant dix jours, on s’est bien amusé ; les
organisateurs laissent beaucoup d’argent aux pauvres. Merci à tous
ceux qui ont pris part à nos belles fêtes.
Septembre
1906 - Encore la chaleur. - Le
thermomètre monte à 35° et même 37°. Le niveau de l'Orne baisse de
15 à 20 cm par jour. L'Odon, à sec, empuantit le voisinage par des
"odeurs abominables". Dans les campagnes, les incendies se
multiplient, surtout autour des voies ferrées : les escarbilles
des locomotives à vapeur enflamment chaumes et
Janvier
1907 -
La tempête dans la Manche.
- Une
violente tempête de nord a sévit sur toute la côte, causant
d'importants dégâts. Il
est impossible de ravitailler les forts et ouvrages avancés en mer.
Tous les caboteurs de Dunkerque à Nantes se sont réfugiés en toute
hâte dans les ports, quelques uns avec des avaries. La navigation est
interrompue. La
neige tombe en abondance et rend les routes difficiles, empêchant les
cultivateurs d'apporter leurs produits. A
Cherbourg, la rade est consignée par ordre du préfet maritime et le
croiseur « Jules-Ferry » est obligé de rester sous
pression. Tous
les bateaux de pêche de Grandcamp et de Ia Hougue ont dû renoncer a se
rendre sur les lieux de la pêche, par crainte de sinistres. Toutes les
mesures sont prises par la direction des mouvements des ports et les
équipages des bateaux de sauvetage se tiennent en permanence.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 -
Maires
révoqués. -
Tous les maires du département du Calvados qui ont
été suspendus pour s'être opposés à l'enlèvement des crucifix dans
les écoles, viennent d avoir l'honneur d'être révoqués par décret
du président de la République.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1907 - La location des presbytères. - Les instructions secrètes du ministère aux préfets. Le gouvernement a eu l'habileté de se décharger sur les municipalités du soin de faire exécuter dans les communes les lois sur la séparation. Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que tout bail de presbytère ne sera valable qu’après l'approbation préfectorale. Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité. Or, depuis, il a transmis aux préfets des instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur locative. En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ». On
voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à
« coups de libertés ».
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1907 - Un accident. - Un bien triste accident a eu lieu lundi, vers 9 heures, M. Maurin, propriétaire à Langrune, monta sur les échafaudages d'une maison qu'il faisait construire. Il perdit l'équilibre et s'abîma sur le sol. M. Maurin était seul. C'est seulement vers midi que son cadavre fut trouvé.
Comment on raconte les histoires - Ces jours derniers, il n’était bruit dans la presse que du naufrage d’un grand bateau le « St-Vincent-de-Paul ». On racontait que le capitaine ayant abandonné son navire, les pilotes avaient été autorisés à en prendre possession. On parlait aussi d’une indemnité obligatoire. Après enquête, voici comment les faits se sont passés : Le trois-mats le « St-Vincent-de-Paul », venant de Durban (Transvaal), capitaine Blanchard, est venu s’échouer, à 7 heures 30 du soir, le 30 mars, par temps de brume, sur le rocher des Essarts, situé en face la pointe de Langrune, et qui a déjà causé de nombreux naufrages. Voyant le vaisseau qui faisait eau, le capitaine, M. Blanchard, jugea prudent de mettre à la mer des embarcations, et suivi de l’équipage, alla télégraphier aux armateurs pour demander du secours et prévenir de l’accident l’assurance. Le remorqueur, avisé de suite par le syndic de la Marine, transporta le bateau dans le port de Ouistreham, où il est encore. Le capitaine, qui avait dû prendre ainsi que ses hommes, un peu de repos, à Luc, à l’hôtel du Petit-Enfer, dés l’aube voulut reprendre possession de son bateau. Quelle ne fut pas sa surprise en trouvant l’échelle coupée et les pilotes installés, qui lui demandèrent ce qu’il voulait : - Je suis capitaine du vaisseau, répondit-il. - Nous ne vous connaissons pas, et comme il insistait, il l’envoyèrent promener. Voyant leur attitude, d’autant plus menaçante d’aucuns étaient quelque peu irrités, le capitaine Blanchard prit le parti de se retirer et alla en référer au Syndicat de la Marie à Caen. On l’autorisa de suite à reprendre possession de son bateau, sur la déclaration qu’il ne pouvait être considéré comme ayant abandonné son bateau, puisqu’il mouillait sur son ancre et se trouvait, lorsqu’il a coulé, à un mille de terre et dans les eaux françaises. La question des indemnités aux pilotes et pêcheurs qui ont pu prêter secours en la circonstance sera résolue par les assureurs, et le capitaine du navire ne pouvait prendre aucune détermination engageant des intérêts quelconques. C’est aussi l’assurance qui devra procéder au renflouement du bateau, qui sera aussi réparé et dirigé sur Le Havre . Ce navire a coûté 200 000 francs et a été construit à Honfleur. Le « St-Vincent-de-Paul » quitte notre rade. - Le « St-Vincent-de-Paul » qui s’était échoué sur le rocher des Essarts en face Langrune vient d’être réparé, et il est reparti avec son capitaine Blanchard, pour Le Havre ; c’est à tort, paraît-il, qu’on a parlé de pillage fait par les matelots. A part le poisson, tout a été retrouvé, mais celui-là n’était pas un poisson d’avril.
- Bris de carreaux. - M. Charles Desaunais, rentier, à Langrune, a porté plainte contre un inconnu qui lui a brisé deux carreaux.
Avril
1907 - Médailles d’honneur.
-
Des médailles
d'honneur instituées conformément au décret de 3 avril 1903, ont
été décernées aux agents de la police municipale et rurale, dont les
noms suivent : MM.
Dieudonné, garde champêtre à Langrune. Godgrand,
garde champêtre à Douvres. Quernet,
garde champêtre à St-Ouen-du-Mesnil-Oger. Paris,
agent de police à Condé-sur-Noireau. Rottin,
garde champêtre à Campeaux.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1907 - La
tempête. -
Depuis mardi, un violent
vent du Nord souffle sur toute la côte, accompagné de bourrasques de
grêle. La mer est très grosse. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juillet 1907 - Bris de clôture. - Dans la nuit du 16 au 17 juillet, des malfaiteurs reconnus ont brisé une palissade clôturant le jardin de M. Troude, rentier à Langrune. Une enquête est ouverte.
Août 1907 - Un vol. - 176 serviettes ont été volées au préjudice de M. Morin, propriétaire de l'hôtel du Petit-Paradis, à Langrune. Une enquête est ouverte.
Janvier
1908 - Villa cambriolée.
- En pénétrant lundi dans une villa dont il a la garde, M.
Turpin, de Langrune, s'aperçut qu'une porte avait été fracturée et
que différents objets avaient été enlevés, causant un préjudice
d'une cinquantaine de francs. La propriétaire de cette villa, Mme de
Simencourt, habite Paris.
Mars 1908 - Une tempête qui dure une heure. - C'est celle qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Le vent a monté en un clin d'œil et soufflé avec une telle violence que plus d'un chasseur au gabion put se croire en danger en entendant les chiens hurler et en voyant la mer entraîner au loin des débris flottants. À 4 heures du matin, tout était calme ; l'ordre été rétabli. -
Incendie - Une meule de paille, appartenant à M.
Jules Godon, cultivateur, a été la proie des flammes.
Avril
1908 - Une Ardoise. - Un
bistrotier de Caen présente à un habitué de Langrune une
"ardoise" de 457,05 francs (plus de 9000 F), pour 707 cafés
"arrosés" bus en un mois soit 23 par jour
Mai
1908 - Un saint dans une brouette. - Pour
fêter de Saint-Antoine-de-Padoue, celui qui ferait retrouver la
mémoire aux lièvres et aux hommes quand ils courent comme eux, le
curé d'une petite paroisse du littoral avait cherché vainement une
voiture pour transporter le saint, dont on allait inaugurer la statue.
Tout le village était en fête et toutes les voitures au
diable vert. Désespoir
du curé, qui s'arrachait les cheveux. Heureusement, Rachina, la vieille
bonne, eut une idée lumineuse. -
J'avons t y pas la berrouette ? Et
le saint fut transporté dedans à l'église. -
Il est si bien à s'n'aise, qu'il irait comme cela jusqu'à Rome,
disait le curé tout joyeux. - Et même au paradis, ajouta Rachina, qui a toujours le dernier mot.
Juillet
1908 - Noyé. -
Dimanche matin un ancien professeur de Fourchambault (Nièvre), M.
Auguste Gravel, âgé de 62 ans, actuellement en villégiature à
Langrune, en allant prendre un bain, s'est affaissé dans l'eau ; tous
les soins qui lui ont été donnés pour le rappeler à la vie sont
demeurés inutiles. On pense que M. Gravel a succombé à une affection
cardiaque.
Août 1908 - Heureux gagnant. - C'est M. Cauvin, l'honorable maire de Langrune et directeur du Grand Hôtel de cette charmante station balnéaire, qui est l'heureux gagnant du cheval qui était l'un des gros lots de la tombola de nos fêtes du 26 juillet. Comme de juste, M. Cauvin a préféré les 300 francs en espèces au cheval que le public a pu admirer dans nos rues pendant plusieurs semaines.
Septembre 1908 - La tempête. - 10 jours de tempête : arbres arrachés sur les berges du canal maritime, et un peu partout ailleurs, toits envolés, trains stoppés pendant près d'une journée, etc...
Septembre
1908 -
Un mari se noie en voulant sauver sa femme.
- Jeudi matin, vers
10 heures, Mme Saujot, de Passy, près de Paris, actuellement à
Langrune avec son mari dans une de leurs propriétés, située au lieu
dit " Montmartre ", était en train de prendre un bain;
lorsqu'elle fut prise d'une crampe et appela aussitôt à son secours. Le
docteur Saussol il passait sur la route appela M. Saujot, ils
descendirent ensemble sur la plage. M. Saujot se jeta à l'eau, il fut
pris d'une congestion et coula à pic.
Septembre
1908 -
Incendie.
- Mercredi soir,
vers 8 heures, une charreterie, dans laquelle il y avait du fourrage et
quatre charrettes a été complètement détruite par le feu. Les baigneurs étaient au grand complet pour contempler ce " feu de la Saint-Jean ". Ceux qui ne doivent pas être à la noce, ce sont les incendies et le propriétaire de la pièce de graine de foin qui entourait la charretterie et qui a été piétinée par les spectateurs.
Mars
1909 - La
Neige. - Il neige depuis fin février, et il
neigera jusqu'à la fin du mois : 15 cm à Caen en une nuit. Nombreuses
chutes, plusieurs morts de froid. Dans le
Juin 1909 - L'écho des plage. - L'été commence mal : chute de température et orages violents. D'énormes frelons dévastent les cultures.
Août 1909 - L'écho des plage. - Août commence en déluge : une catastrophe pour les moissons et les bains de mer. Mgr Lemonnier prescrit des prières publiques qui s'avèrent efficaces.
Décembre 1910 - Le mauvais temps. - Depuis la Toussaint, il pleut presque sans arrêt. L'année a d'ailleurs été particulièrement pluvieuse : du 1er décembre 1909 au 1er décembre 1910, 1.123 mm d'eau tombés à Caen.
Octobre 1909 - Tempêtes sur tempêtes. - En six jours, deux tempêtes, la dernière surtout, ont occasionné, sur nos côtes, des dégâts considérables. C'est le port de Grandcamp qui a été le plus atteint : une trentaine de barques de pêche ont été plus ou moins avariées, c'est la ruine et la misère pour les malheureux pêcheurs. A la nouvelle de ce sinistre, M. Chéron s’est rendu à Grandcamp. Port-en-Bessin a aussi souffert, ainsi que Arromanches, ou une partie de la digue a été enlevée. A
Courseulles, Langrune, Bernières, de
nombreuses cabines, enlevées par la mer, ont été brisées. Tout le
littoral, du reste, présentait un triste spectacle : toitures
enlevées, arbres et poteaux arrachés, maisons inondées par la mer,
qui est venue battre à plus d'un kilomètre dans les terres.
Heureusement, on ne signale aucun accident de personne.
(Source B.N.)
Janvier 1911 - Un bourrasque. - Jeudi 12, une "épouvantable bourrasque" casse des centaines de poteaux télégraphiques et coule de nombreux bateaux de pêche : la mer rejettera des cadavres pendant plusieurs mois.
Mai 1911 - Le gaz. - Sur la Côte de Nacre, création d'une société pour distribuer eau, gaz, électricité à domicile sur les 9 communes de Courseulles à Ouistreham.
Avril 1912 - Éclipse. - Mercredi 17, éclipse totale du soleil, visible à Caen de 10 h à 13 h. La précédente a eu lieu le 22 mai 1724 et la prochaine le 11 août 1999, précise "Le Bonhomme Normand".
Août
1912
- Vols. - Une enquête est ouverte au
sujet de vols d'argent (50 francs), de bijoux (150 francs) et d'un
rasoir mécanique, commis au préjudice de M. Marcel Rousseau, 55 ans,
propriétaire à Paris, de sa belle-fille, Mme veuve Courtin née
Germaine Monnier, 27 ans, sans profession, demeurant à Paris, de leur
cuisinière, Mme Claire Michault, 29 ans, et de leur femme de
chambre, Mlle Berthe Paulmier, 19 ans, tous en villégiature à Langrune
sur mer. Ces vols auraient été commis le 4 août au soir par des
jeunes gens, en l'absence des locataires de la villa. Ils auraient été
vus par le jeune Pierre Colombier, 16 ans, demeurant à Langrune. Il
aurait aperçu un des jeunes gens, muni
13 août 1912 - Un raz-de-marée - A Saint-Aubin-sur-mer et Langrune, la mer est montée soudain à l'assaut des côtes et a balayé une grande quantité de cabines. Les plages, sont couvertes de débris ; les baigneurs sont terrifiés. De graves dégâts ont été causés par la mer, dit-on.
Janvier
1913 - Le naufrage du " Marcelle".
- Quelques misérables
épaves poussées par les courants jusque sur la côte sud d'Angleterre,
c'est tout ce qu'il reste du beau navire que fut le "Marcelle"
du port de Caen. Comme nous l'avons dit, le steamer a dû être surpris,
le 26 décembre, le lendemain de noël, par un formidable raz de marée,
dans les parages d'Ouessant. Il est à peu près certain que les
18 hommes d'équipage ont tous péri. Le capitaine, Jules Grosse,
était inscrit à Granville, et le chef mécanicien, Joseph Figeau,
avait son domicile à Caen. Les 16 autres étaient des marins bretons.
Février
1913 - Un vol.
- Le février au matin, Mme Gérasine, 58 ans, receveuse à
la gare de Langrune, a constaté qu'un inconnu lui avait volé quatre
poules dont elle n'a retrouvé... que les têtes. Un voisin
a entendu son chien aboyer, c'est tout ce que l'on possède jusqu'ici
comme indice.
Mai 1913 - Une épidémie. - En raison d'une épidémie de scarlatine, toutes les écoles de Langrune sont fermées.
Janvier 1914 - Le froid. - Gelées à moins 8° en début du mois et jusqu'à moins 12° fin janvier. De la neige dont le poids casse les fils électriques. Nombreux morts de froid. L'Orne est prise par la glace d'une berge à l'autre.
Février 1914 - La tempête. - Une violente bourrasque s'est abattue jeudi sur la région ; depuis le matin le vent souffle avec une impétuosité telle que, dans la campagne, des arbres ont été déracinés ; en certains endroits des toitures ont été fortement endommagées par la violence des rafales. La pluie continue de tomber et la température s'est sensiblement abaissée. Jusqu’ici, aucun accident de personne n'a été signalé. Sur le littoral, la tempête a sévi avec violence et plusieurs barques de pêche qui jeudi matin avaient pris la mer, sont rentrées en toute hâte dans leur port d'attache ou ont cherché un abri dans les ports voisins.
Mars
1914. -
Le Temps qu’il fait.
- Une
aire de forte pression couvre le sud-ouest et le centre de l’Europe
avec maximum 769 m/m sur les Pays-Bas. Une faible dépression
persiste sur la Méditerranée : une autre plus importante,
envahit le nord-ouest. On note 731 m/m à Reykjavik. 747 aux îles
Féroé. Le
vent est modéré d'entre est et sud sur nos côtes de la Manche, des
réglons nord sur celles de la Méditerranée, il souffle de directions
variables en Gascogne. Des
pluies sont tombées sur les îles britanniques, l'Italie et l'Algérie.
Des neiges en Scandinavie, et dans le nord de la Russie. En France on
signale quelques averses dans le La
température reste un peu basse dans nos régions. Le
thermomètre marquait ce matin — 0° à Nantes et à Paris, 2° à
Bordeaux et à Nancy, 6° à Cherbourg et à Marseille, 8° à Brest,
11° à Alger. En France le temps va rester généralement beau ou brumeux avec température un peu basse dans le centre et le sud. (source Ouest-Eclair)
Juin 1914 - Goudronnage des routes. - On procède depuis lundi 29 juin jusqu'au dimanche 5 juillet au goudronnage du chemin de grande communication de Courseulles à Ouistreham, dans les communes de Luc, Langrune, Saint-Aubin et Bernières.
Juillet
1914 --
Juillet débute par un beau coup de soleil, il bat un record de
30 ans. - Il
y a trois semaines on claquait des dents et les dieux nous sont témoins
qu'il y a dix jours les Parisiennes ne songeaient pas même à rentrer
leurs fourrures. Hier, on ruisselait, on étouffait, on avait peur
vaguement de quelque cataclysme : allait-on mourir par le feu comme
l'autre jour par l'eau ? En tout cas, dès huit heures du matin, les
marchands de chapeaux de paille ne savaient où donner du
conformateur. Le thermomètre atteignait déjà 28° à l'ombre ;
il devait accuser vers midi 33°5. Tout
cela, bien entendu, à l'ombre ; mais l'ombre est réservée aux
privilégiés, aux flâneurs qui ont le temps de la chercher ; pour les
gens qui travaillent, pour tout le monde autant dire, le soleil
torréfiait la chaussée, implacable, l'asphalte attendrie prenait
l'empreinte des semelles et le pavé brûlait : certains balcons,
heureusement exposés, enregistrèrent un peu plus de 50 degrés ! Les
survivants de cette journée infernale oublieront ce qu'elle leur a fait
endurer quand ils sauront que la température y a battu un record ancien
de trente-deux ans ; il faut remonter, en effet, à l'an 1882 pour
trouver un 1er juillet supérieur comme celui-ci de 9°
à la normale. Le
Bureau central
météorologique a même été créé et mis au monde à seule fin de
consigner sur un registre ad hoc, cette anomalie perpétuelle et ce
miracle quotidien. Chaque jour que font les dieux, nous avons
précisément le temps, que nous ne devrions pas avoir et quant à la
journée d'hier, en particulier, elle fut sans aucun doute exorbitante.
Août 1914 - La guerre. - Dimanche 2, la mobilisation générale est décrétée.
Septembre 1914 - Les effets de la guerre. - Le petit train Caen-Dives-Luc est arrêté : Locomotive et wagons ont été réquisitionnés par l'armée pour contribuer à la défense du camp retranché de Paris. Afflux de réfugiés belges, par centaines, dans les communes du Calvados : certains employeurs agricoles en profitent pour leur proposer des salaires de misère. La préfecture intervient.
Septembre 1914 - une rafle d’étrangers. - On a arrêté, ces jours-ci, dans diverses stations de nos cotes, tout un lot d'Allemands et d'Autrichiens qui, en dépit des mesures sévères prises à leur égard, au début de la mobilisation, continuaient d'attendre chez nous, le plus tranquillement du monde, l'issue du terrible conflit qu'ils espéraient sans doute voir tourner à leur avantage. On les a, parait-il, embarqués dans des fourgons et exilés dans un ilot de la Manche en attendant qu'on statue sur leur sort.
C'est
un enseignement bon à méditer pour l'avenir. C'était une bonne
besogne d'arrêter ces « indésirables » Mais qu'on continue de
chercher et nul doute qu'on ne trouve encore d'intéressants
personnages, qui, quoique établis chez nous parfois depuis longtemps,
ne manifestent aucune reconnaissance pour l'hospitalité que nous leur
accordons trop généreusement.
Bien au contraire. (Bonhomme Normand)
Septembre 1914 - Est-il vrai que …. - des jeunes gens de Langrune, portant cependant le brassard de la Croix-Rouge, se soient amusés, en jouant à la guerre, à attacher les mains de camarades plus petits et à fixer les liens aux rails du chemin de fer ? La
mère d'un des enfants a protesté justement contre cette dangereuse et
coupable espièglerie. (Bonhomme Normand)
Septembre 1914 - Les hôpitaux du Littoral. - On nous demande pourquoi, alors que, pour y installer des hôpitaux militaires, on avait réquisitionné les principaux hôtels et villas de Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles, on a négligé Luc, la première station balnéaire du chemin de fer de Caen à la mer. Nous renvoyons cette question à qui de droit. -
Au dernier moment, on nous informe que le casino de Luc serait
réquisitionné aussi. (Bonhomme Normand)
Octobre 1914 - Tournée patriotique. - Les concerts religieux donnés dans les églises du littoral au profit des blessés par Mme Lucy Arbel et M. Note, de l'Opéra, obtiennent un vif succès et ( point important ) font de jolies recettes. A
Langrune particulièrement, l'auditoire s'est montré très généreux.
Le salut donné à Saint-Etienne a dû aussi être fort productif. Les
mêmes dévoués artistes ont chanté, mercredi, à la Brèche
d'Hermanville. (Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Un vaillant marin. -
Nous avons,
en son temps, relaté l'accident survenu à l' « Amiral-Ganteaume »,
des Chargeurs-Réunis, par suite de l'explosion d'une mine.
Contrairement à ce qu'on avait cru tout d'abord, le navire n'a pas coulé
et a pu être ramené à Boulogne. Cet heureux résultat est dû à l'énergie
et au courage du capitaine Delamer, qui commandait le navire. Le
capitaine Delamer est originaire de Langrune, où habite son père,
lui-même ancien capitaine de navire. Il
y a quelques années, près d'Hanoï, le jeune capitaine, qui n'était
alors que second à bord d'un navire de la même compagnie, contribua,
au péril de sa vie, au sauvetage du paquebot « Columbo »,
de la Cie Transatlantique. Il reçut, à cette occasion, du ministre de
la Marine, une médaille d'argent de 1re
classe. (Bonhomme Normand) |
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LANGRUNE-sur-MER - Restaurant LECARPENTIER | |||
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142 LANGRUNE Les villas sur la Digue | |||
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129 LANGRUNE Rue de l'Épargne |
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23 LANGRUNE La Rue de la Mer |
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LANGRUNE-sur-MER - La Digue et la Plage |
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