1er Février 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 8 |
|
![]() |
|||
Canton de Douvres-La Délivrande |
|||
![]() |
|||
|
|||
Avril
1926 -
Un paquebot
secourt
l'équipage
d'un
navire
privé
de vivres.
- Le
paquebot
anglais
Ausonia
est arrivé
hier
matin,
après
avoir
sauvé
la vie
de 12
marins
finlandais
qui manquaient
totalement
de vivres
depuis
plusieurs
jours. Le
capitaine
de l'Ausonia
ayant,
reçu
des appels
de détresse,
fit route
vers
le navire
réclamant
du secours
et fit
distribuer
aux 12
hommes
de nombreuses
provisions.
Il ne continua son voyage qu'après avoir eu la certitude que les marins pourraient continuer leur route sans inquiétude sur leur nourriture.
Juillet
1926 -
Élection d’une reine de la Cote de
Nacre.
-
Comme
nous
l'avons
annoncé,
un concours
est organisé
par la
Revue
La Côte
de Nacre,
pour
l'élection
d'une
Reine
de nos
plages
normandes. Leur
photographie
devra
accompagner
une déclaration
de candidature,
comportant
l'adresse
exacte
de la
candidate,
son Age
et une
adhésion
au règlement,
et transmise
aux bureaux
de l'Agence
Havas,
rue Saint-Jean,
à Caen. L'Intéressante revue organisme également un concours de lotissement. On ne s'ennuiera pas pendant la saison, qui vient de commencer grâce à cette initiative qui a trouvé partout le meilleur accueil.
Juillet 1926 - Un sauvetage émouvant à Langrune. - Un baigneur qui s’était aventurer à une certaine distance du rivage donna bientôt des signes de faiblesse et appela au secours, se sentant entraîné par le flot. Deux hommes voulurent se porter à sa rencontre dans une barque, mais l'alerte avait été donnée et l'on vit accourir d'un hôtel voisin une Jeunes anglaise, Miss Dickson, doctoresse en médecine. Courageusement,
celle-ci se
dévêtit rapidement,
ne gardant
que sa
combinaison
et se
jeta à l'eau.
Elle eut
vite fait
de devancer
l'embarcation à
la nage
et arriva
près du
baigneur qui
avait perdu
connaissance. Miss
Dickson
le hissa
dans la
barque et
lui donna
des soin,
qui le
rappelèrent à
la vie.
Juillet 1926 - La T. S. F. peut-elle troubler le temps ? - De toutes parts, des lecteurs m'écrivent pour me demander si la T. S. F. et les ondes hertziennes ne seraient pas pour quelque chose dans le mauvais temps qui a sévi en nos régions depuis des mois. Je remarquerai tout d'abord que la question n'est pas précisément nouvelle. On la répète toutes les fois que la température ou la pluie subissent des anomalies inexplicables, mais suivant les circonstances, on incrimine des causes différentes. Nous l'avons vu pendant la guerre dès qu'il pleuvait, on accusait le canon et il s'est trouvé des académiciens pour discuter sérieusement l'affaire. De même, parce que certains physiciens pensent que la pluie se forme autour de centres électriques nommés Ions, on a vite fait croire à une influence des émissions de T. S. F. pour provoquer la pluie. On pourrait discuter sur cette dernière théorie qui est loin d'être prouvée ou bien se dérober derrière notre ignorance complète du mécanisme de la formation de la pluie, mais tout cela ne vaut pas la peine qu'on s'y arrête ce serait marcher dans le vide, il en faut revenir au bon sens, raisonner froidement et laisser de coté toutes les théories qui, au fond, n'expliquent rien du tout. Les
précédents - La science
vit de
faits constatés, ceux-ci doivent
passer avant
toute explication,
or, lorsque
quelqu'un discute
météorologie, neuf
fois sur
dix, il
ignore les
faits et
ne cherche
pas à
se renseigner. Depuis 1836, par exemple, je compte 24 années où la température du mois de juin s'est maintenue pour la moyenne, entre 15 et 16 degrés, ce qui est anormal, dira-t-on ? Cinq fois où la température moyenne n'a pas atteint 15 degrés, comme en 1924 par exemple. On parle de normale mais qu'est-ce qu'une normale ? C'est une moyenne d'un grand nombre d'années, d'où il suit que si nous avions 2.000 ans d'observations au lieu de 200 ans, toutes nos normales actuelles seraient fausses. Passons
maintenant à
la pluie.
Au Parc
Saint-Maur, de
1874 à
1925, Juin
a manifesté des
pluviosités extrêmement
différentes. En
1921, nous
avons eu
2 millimètres de
pluie seulement,
tandis qu'en
1905 on
a relevé
un maximum
de 107
millimètres. A
cette époque,
il n'y
avait ni
T. S.
F. ni
canon. Une explication - A quoi tient cette recrudescence? Nous pouvons répondre à la question en affirmant que depuis un certain nombre d'années, les dépressions atmosphériques qui amènent la pluie, au lieu de suivre au printemps et en été, la branche principale du Gulf Stream, ont une plus grande tendance à se diviser carrément d'Ouest en Est : Irlande, Nord de la France, Belgique, etc. Si ces dépressions, saturées d'humidité et couvrant des aires de deux ou trois mille kilomètres en diamètre parfois, suivaient leur ancienne route, nous aurions beau nous livrer à notre douce manie de Jazz-band par T. S. F., pas une goutte d'eau n'arriverait au sol. Ceux
qui discutent
ces questions,
appelant à
leur aide
tantôt le
canon, tantôt
le déboisement,
tantôt les
chemins
de fer,
les courants
à haute
tension et
la T.
S. F.
sont de
pauvres
Août
1926 -
Les fêtes en l’honneur de la Reine de la « Côte de
Nacre ».
- Les
plages
de la
Cote
de Nacre
dans
un mouvement
qui associe
les municipalités,
les Syndicats
d'initiative,
les comités
des Fêtes,
les Casinos
et les
baigneurs
ont dressé
un programme
monstre
de fêtes
en l'honneur
de la
reine
de la
« Côte
de Nacre ». Le
22 août,
défilé
fleuri
à, Saint-Aubin-sur-Mer.
Réception
à la
Mairie
et au
Casino
par le
comité
des Fêtes.
Et ce
n'est
pas tout.
Août 1926 - L’élection de la reine de la Côte de Nacre. - L'élection de la reine de la Côte de Nacre a eu lieu hier. Le dépouillement du scrutin a été réalisé par les soins de Me Deverre, huissier à Caen. Est
élue reine,
Mlle Hélène
Crepin (Riva
Bella), 208
voix; vice-reine,
Mlle Marguerite
Neel (Langrune.sur.Mer),
115 voix. Aujourd'hui
à 13 heures,
défilé fleuri
dans cette
localité.
Septembre
1926 -
Accident d’automobile. -
M.
Désiré
Lainé,
56 ans,
crémier
à Langrune,
rue de
la Mer,
revenait
de Saint-Aubin
en automobile
et allait
entrer
dans
le bourg
de Langrune,
lorsqu'un
cycliste,
Pierre
Letellier,
ouvrier
électricien
à l'usine
de Saint-Aubin,
vint
se jeter
tête
baissée
dans
le capot
de l'automobile.
Il fut
traîné sur
une certaine
La gendarmerie de la Délivrande a ouvert une enquête.
Octobre 1926 - Exode rural. - Le Conseil général, ému de l'exode constant des populations rurales vers les villes, et soucieux des intérêts de l'agriculture française, branche essentielle de l'activité économique du pays, demande instamment au Gouvernement et au Parlement de faire en sorte que soit intensifiée l'éducation agricole des enfants qui fréquentent les écoles primaires, et que des cours spéciaux soient institués à cet effet.
Décembre 1926 - Un déraillement sur la ligne de Caen à la mer. - Hier, vers 16 heures, un train de marchandises venant de Courseulles a déraillé entre les stations de Langrune et de Luc-sur-Mer. Six wagons chargés sont sortis des rails, détériorant la voie et occasionnant des dégâts matériels importants. Aucun accident de personne. Un service de transbordement a été organisé en attendant le rétablissement du trafic.
Décembre
1926 - Un
accident à Langrune.
— M. Louis Domin, chef de service à l'usine à gaz de
St-Aubin-sur-Mer, traversait en bicyclette, le bourg de Langrune. Il
voulut doubler une automobile conduite par M. Maurice Dubost, maçon. M. Domin, violemment heurté, fut projeté contre le pignon de la villa Fannette, et assez grièvement blessé au bras gauche.
Avril
1927 -
Encore un ! -
N'étant pas venu sur
la côte depuis septembre dernier, M. Georges Breton, de Paris, venait
dernièrement visité la villa " Sans-Souci " qu'il possède
à Langrune, rue du Moulin. Il a constaté que des malfaiteurs s'y
étaient introduits, avaient fracturé diverses portes et pris pour 4000
francs de couverts, linge, vins fins,
etc... Le cambriolage remonterait au mois dernier.
Mai 1927 - L'électricité. - Le conseil général accepte le principe de l'électrification de la ligne Caen-Dives-Luc des C.F.C., avec le remplacement de la voie de 0,60 par une voie de 1 mètre. Les stations balnéaires de la côte proposent de participer au financement de cette modernisation (qui ne sera jamais réalisée).
Juillet
1927 -
Le temps qu'il fait.
- Affreux,
littéralement ! Médard, évêque et martyr, qui le 8 juin de chaque
année entre en concurrence avec son confrère Barnabé, doit être las
d'être tourné en dérision par de chétif humain. Ce divin collègue
de Mirambois s'en venge en ouvrant les écluses célestes et comme l'eau
n'est pas là-haut tarifée au prix de celle de la ville de
Caen, il en abuse, depuis près de quarante jours. Résultat
: dégâts aux récoltes, vide sur la côte, éboulements, inondations,
accidents, téléphone coupé, mille misères. Aujourd'hui,
tout le monde est d'accord pour supplier Saint-Médard de mettre un
bouchon à son arrosoir mais que, d'ici huit jours, le soleil ait un peu
trop montré le bout de son nez luisant, et les mêmes personnes
appelleront incontinent la pluie à grands cris. Il en est ainsi depuis
qu'il y a des hommes, et aucune philosophie n'a pu nous enseigner à
Août
1927 -
Triste bilan d'ouverture : un mort.
- Dés
dimanche soir, on avait à déplorer un accident mortel de chasse. Ce jour là, vers 18 h., M.Frilley, cultivateur à Langrune, chassait avec des amis dans un champ de betteraves bordant le chemin de la Délivrande. À un moment, M. Frilley, qui venait d'expliquer à son voisin le fonctionnement de son nouveau fusil, accrocha la gâchette à sa veste et le coup partit, atteignant à la cuisse son petit domestique, Adrien Provost, 17 ans, pupille de l'Assistance Publique. L'artère fémorale sectionnée, le pauvre garçon était porté à l'hôtel de la Basilique, puis à l'hôpital de Caen, mais il a succombé dans l'auto qui l'y conduisait.
Juillet
1928
- Encore un accident
d’auto.
- A
l'angle
des
rues
de
la
Mer
et
du
Grand
Orient,
à
Langrune,
une
automobile,
conduite
par
Mme
Pierre
Couinaud,
demeurant
à
Argentan,
a
renversé
un
cycliste,
M.
Robert
Coquier,
29
ans,
valet
de
chambre
au
service
de
M.
Duclos,
à
Neuilly-sur-Seine,
actuellement
en
villégiature
à
Langrune.
M.
Coquier
a
été
blessé
au
genou.
Août
1928 -
Une auto
volée
à Langrune
est retrouvée
à Cagny.
-
Dimanche
matin,
un automobiliste,
M. Robillard,
remisait
sa voiture
au garage
de l'hôtel
Cauvin
à Langrune-sur-Mer.
Dans
l'après-midi,
il s'aperçut
qu'elle
avait
disparu.
Il prévint
le directeur
de l'hôtel
qui constata,
qu'en
même
temps
que la
voiture,
son garçon
de courses
était
introuvable.
Janvier
1929 -
Le temps qu'il fait.
- Après les froid des
jours derniers, très vifs surtout la nuit où la température est
descendu jusqu'à moins 9, le dégel est survenu mardi matin. Mais toute
la journée le vent est resté du Nord et le baromètre n'avait pas
sensiblement baissé. Si l'on en croit les augures, le froid ne fait que
commencer. Brrr !!! Février
1929 -
Le temps qu'il fait. -
Une sorte de jeu de bascule semblait s'être établi depuis
quelques jours. La nuit, gelée à 4 ou 5 degrés, dans la journée le
thermomètre monte un peu et la glace fond. Aussitôt le soleil couché,
il regèle. Il en résulte que par places, le sol était glissant tous
les matins. Le vent qui s'était fixé au sud, a tendance à tourner à
l'est. Lundi, le dégel s'est accentué, et la pluie ne saurait tarder.
Février 1929 - Le froid. - L'hiver le plus froid depuis 1775 : moins 53,5° à Varsovie, et moins 15° à Caen à la mi-février.
Avril 1929 - Nouvelles lignes d'Autocars. - les Chemins de Fer du Calvados proposent au Conseil général la création de ligne d'autocars Caen-Riva Bella (Subventionnée par le casino), Caen-Luc-Courseulles et Grancamp - Port-en-Bessin.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement.
Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre. L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront
rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne
soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Août
1929 -
Un plancher s'effondre. -
Un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences s'est
produit à Langrune-sur-mer, dans la villa « La Fauvette »
appartenant à Mme Georgette Cheminot, demeurant à Paris, rue
Louis-Morard. Mme Cheminot et sa petite-fille, Janine Derro, âgée de 6
ans, se trouvaient dans la salle à manger, quand tout à
coup le plancher s'effondra. Toutes deux furent précipitées dans la
cave. Mme Cheminot a été grièvement blessée aux reins, à la tête
et au pied droit. La fillette est sortie indemne de cet accident qui
serait dû à l'affaissement de deux soliveaux. Une enquête est
ouverte. Août
1929 -
Un accident. -
M. Robert Billaudit, 19 ans, étudiant à Paris, actuellement en
villégiature à Langrune-sur-mer, suivant en motocyclette le boulevard
Maritime, quand il heurta au passage Mme Veuve Dieudonné, âgée de 82
ans, qui fit une chute. Elle se brisa l'épaule et le bras droit. Son
état est grave étant donné son grand âge.
Avril
1930 - Pâques joyeuses.
- À la veille des prochaines fêtes, la Côte de Nacre,
réveillée de sa torpeur hivernale que se prépare déjà à recevoir
dignement ses premiers visiteurs. À
Langrune, dimanche, dés 10 h. du matin, commencera l'arrivée des deux
cent concurrents d'un grands rallye motocycliste organisé par
l'Hirondelle Moto-Club de Malakoff. À 16 h., gymkhana sur la digue et
sur la plage et, le soir, joyeux bal de nuit, salle des fêtes, offert
par l'Union Commerciale. Avril
1930 - Pâques joyeuses.
- " très nuageux, couvert, brumeux" avaient annoncé
les météorologistes pour le temps Pascal. Et Dieu sait si la
température des vendredi et samedi saints semblait par avance leur
donner raison ! Mais, brusquement, dimanche, le ciel s'est pas mal
dégagé et les "quelques averses" prédites, ont été
insignifiantes et localisées. Aussi, le traditionnel va et vient des
excursionnistes et des autos a-t-il été, chez nous, presque aussi
apportant qu'à l'ordinaire. Les trains pour les plages de la
Manche ont dû être quintuplés, à la gare Saint-Lazare, tandis que
doublait et triplait ceux de Cherbourg. Sur la Côte de Nacre , à Langrune, St-Aubin, et particulièrement Riva-Bella, l'animation était grande, malgré un sacré petit vent peu accueillant. De son côté, la route de Deauville a retrouvé, pour 48 heures, son animation estivale, mais par bonheur ! On n'a pas eu à y enregistrer de graves collisions d'autos. Le fait est assez rare pour mériter d'être signalé. Malheureusement, il n'en a pas été de même partout et, comme chaque année, les fêtes de Pâques 1930 ont été marquées, pour trop de gens, par des deuils et des souffrances. Fichu progrès !
Juin 1930 - « Encore le tacot » ! - Jeudi, vers 8 heures, le train de voyageurs partant de Caen-St-Martin à 13 h. 25, à heurté, à un passage à niveau non gardé, situé près de l'usine à gaz de Langrune, un tombereau appartenant à M. Chrétien, entrepreneur à Saint-Aubin, qui s'était engagé sur la voie. Les dégâts purement matériels ne sont pas très importants.
Septembre 1930 - Des Casse-Cou. - Sur la côte de Nacre, plaintes contre 2 aviateurs casse-cou, qui survolent à 20 m les cabines de Langrune et effectuent des acrobaties au ras de la tête des baigneurs de Luc.
M.
Pierre Olivier est président du Conseil d'Arrondissement de Caen. Né
le 28 juin 1833, à Saint-Lambert, il fut successivement instituteur à
Bretteville-sur-Laize, puis directeur d'école à Bayeux. Son épouse,
née Anna Besnard, avait été son adjointe à l'école de
Bretteville-sur-Laize. Ils s'étaient mariés à Carpiquet. Nous prions les deux jubilaires d'agréer nos sincères félicitations avec l'expression de nos meilleurs vœux de santé et de longévité.
Octobre
1930 -
Chasseurs, sachez que... - Le
Directeur de l'Inscription Maritime du Havre vient de prendre un
arrêté au terme duquel la chasse à tir des oiseaux de mer et de
passage en canot automobile est autorisée pendant le jour seulement
dans les eaux territoriales du quartier. Comprennent
toutes les côtes du département du Calvados. L'emploi
des armes de guerre et celui des armes automatiques ou montées sur
affûts est rigoureusement interdit et le calibre des armes portatives
est limité au calibre 12. L'emploi de l'avion pour le rabat du gibier est également interdit.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués. Langrune-sur-Mer.
— Mlle Devaux Juliette, âgée de 19 ans, d'une famille de 8 enfants.
A sa sortie de l'école, Mlle Devaux a appris le métier de couturière.
Elle a travaillé chez des particuliers, aidant par son salaire à
élever ses frères et sœurs. Ses parents sont de petits cultivateurs
et sont très bien considérés. Elle a contracté mariage, le 17 mai
dernier, avec M. Pain, bourrelier.
Janvier 1931 - Les automobiles. - La circulation motorisée se développe dans le Calvados. En 1930, 8.956 cartes grises ont été délivrées, soit 6.774 de plus qu'en 1922 : 8.586 pour des véhicules neufs (2.790 autos, 796 motos), 5.870 pour des véhicules d'occasion (8.878 autos, 1.492 motos). Les retraits de permis (91) ont doublé par rapport à 1929. Les accidents mortels augmentent : 3O en 1927, 47 en 1930. En 1930, les gendarmes du Calvados ont constaté 104 crimes, 3.642 délits, 9.615 contraventions, et effectué 1.342 arrestations.
Juillet
1931
- Les
Trois-Graces.
- M.
Pasquier. au
nom des
Commissions,
demande au
Conseil (Caen) de
décider que
la fontaine
des Trois-Grâces,
actuellement fixée
boulevard des
Allies à Caen, sera
déplacée, que
la vasque
ira servir
d'abreuvoir aux
abattoirs et
que le
groupe dit
des Trois-Graces
sera mis
à la
réforme.
Août 1931 - Électrification. - Le nombre des communes du Département est de 763 sur lesquelles 53 seulement étaient électrifiées avant la guerre. Le nombre signalé en août 1931 était de 579. A
l'heure actuelle le nombre des communes du Calvados pour lesquelles une
autorisation de circulation de courant a été délivrée par le service
du Contrôle est de 611. La construction des réseaux ruraux se poursuit
donc à une allure satisfaisante.
Janvier
1932 -
Coups. -
M.
Elie Gigleux, 19 ans, ouvrier jardinier à Langrune, a porté plainte
pour coups, contre Roger Quesnel, 19 ans, journalier à Langrune-sur-Mer,
qui a reconnu lui avoir porté un coup de poing. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre 1932 - Seize cents ans après. - Notre confrère Le Moniteur du Calvados nous apprend que l'église de Langrune s'est enrichie de la pieuse dépouille d'un martyr chrétien, Hélidore, qui fut torturé et mourut, il y a seize cents ans à Rome. Son corps, découvert en 1820, dans les catacombes, fut porté au Vatican. Un ancien ministre de I'Instruction publique, sous Charles X. M. de Guernon-Ranville, avait demandé au pape, Grégoire XVI, le corps d'un saint martyr el avait obtenu celui de saint Hélidore. Les pieux ossements, scellés dans un coffret, étaient restés au château de Ranville et le petit-neveu de leur possesseur, M. Gaston Colmiche, les avait emportés à Langrune. Se conformant aux intentions de son père, Mlle Yvonne Colmiche a fait don à la paroisse de ces ossements, dont l'authenticité, maintes fois établie, est indiscutable. Leur translation à l'église a été l'objet d'une solennelle cérémonie et le reliquaire qui les renferme, orne d'une fort belle grille du grand ferronnier bayeusain Marie, est une véritable œuvre d'art. C'est
un attrait ornemental de prix, ajouté aux attraits architecturaux de
cette ancienne et harmonieuse église de Langrune, une des plus pures
merveilles de notre région.
1933
- Travaux de
défense du littoral. -
Communes de Langrune,
Saint-Aubin. - Une
association syndicale autorisée
de propriétaires,
à cheval
sur les
communes de Langrune
et Saint-Aubin,
a construit, sur le territoire
de Saint-Aubin,
un épi
en fascinages,
pour la
partie située
sur le
territoire
de Langrune,
c'est la
commune qui, aidée
au point de
vue financier, par
le Syndicat,
a pris
la charge de
construire une
digue de
défense contre
la mer
en prolongement
de la
digue communale, les travaux
de cette
digue sont actuellement
en cours.
(Source R. du C.G.)
Mai 1933 - Une "Micheline". - Le 12, essai d'une "micheline" sur la ligne Caen-Courseulles : le gain est de 3 minutes, arrêts déduits (37 mn au lieu de 40 mn pour la vapeur). L'autorail sur pneu, mû par un moteur Panhard de 20 CV, offre 27 places et sera mis en service régulier dès le 15, suivi le 23, d'un second autorail de 36 places.
Décembre 1933 - Les 3 Grâces. - La statue de Germain Pilon " Les trois Grâces" doit quitter le boulevard Saint-Pierre de Caen pour faire place à un urinoir public. Le maire de Douvres l'héberge dans le parc de sa propriété de Langrune (qui deviendra bien plus tard la mairie de Langrune).
Janvier 1934 - Pollution. - La baie de Seine est polluée par les résidus d'huile lourde de pétrole provenant de la nouvelle raffinerie de Port-Jérôme.
Novembre 1934 - Encore une. - Le 6, un coup de mer de Nord-Est, aussi brutal que celui de 1909, lance des lames de 20 m sur la digue avec d'énorme paquets de varech.
Février
1936 -
Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.
- A
l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte
de Nacre, «
Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à
Courseulles est indispensable à la vie et au développement des
commîmes traversées par cette ligne. Considérant
notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur
prospérité au fait qu'elles sont directement reliées. « Considérant
que la suppression entraînerait la ruine des commerçants,
cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable
des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que
des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords
ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer. «
Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non
seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui
peuvent par elle expédier à de grandes distances les produits du
sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les
difficultés agricoles sont plus graves. « Considérant
que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les
municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution
considérable des ressources communales dans
'impossibilité
d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune. «
Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour
coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que
les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une
part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de
transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre
part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux
que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient
faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont
eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du
Comité. Émettent
le vœu : «
1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne
ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée. « 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (source M.-C.)
Avril 1936 - Avis aux candidats au permis de conduire. - Les candidats au permis de conduire sont informés que le droit de brevet a été porté, à dater du 1er janvier 1936, de 54 à 64 francs. Aucune
modification n'est apportée aux droits perçus pour l'obtention, soit
du permis à tarif réduit, soit des extensions de validité.
(source M. du C.)
Juillet
1936 - Un
accident à Langrune.
- Au
carrefour de la R. N. 814 et de la rue du Nord, une collision s'est
produite entre une camionnette pilotée par M. Marius Bandevooleik, de
nationalité polonaise, au service de M. Lecordier, de Villers-Bocage,
et une automobile conduite par M. Julien Monsallier, Directeur
commercial, demeurant
Septembre 1936 - Une baigneuse sauve un jeune homme en danger. - M. Pierre Leroy, âgé de 18 ans, qui habite Langrune-sur-Mer, prenait son bain comme chaque jour à midi, sans prendre garde que c'était la grande marée. Il fut soudain entraîné au large et essaya vainement de lutter contre les courants. Il appela à l'aide, mais comme il était trop loin de la plage, ses appels ne furent pas entendus. Heureusement des baigneurs qui se servaient d'une longue-vue l'aperçurent et donnèrent immédiatement l'alarme. Une baigneuse, Mlle Louise Levionnois, n'hésita pas à se jeter à l'eau et à alerter M. et Mme Margua, qui faisaient un tour de barque. Elle se hissa à bord de leur embarcation, et fit diriger la barque à proximité du lieu où M. Pierre Leroy se débattait. Mlle Levionnois se jeta alors à nouveau à l'eau et fut assez heureuse pour sauver le jeune homme qui était complètement épuisé. Félicitons vivement Mlle Levionnois qui a déjà coopéré à plusieurs sauvetages de ce genre. (source M. du C.)
Septembre 1936 - Deux fillettes renversent une sexagénaire. - Vers le milieu de l'après-midi, Mme Lesaulnier, 66 ans, journalière à Douvres, suivait à pied en compagnie de son mari, le chemin de La Délivrande à Langrune. Au moment ou le couple, qui tenait complètement sa droite, allait être dépassé par deux fillettes circulant en bicyclette, l'une de celles-ci accrocha Mme Lesaulnier qui fut projetée sur le sol et blessée à la tête. Après avoir observé si elles n'étaient pas, suivies, les deux cyclistes s'enfuirent sans s'arrêter. Survenant peu après, un autre cycliste, M. Février, agent de locations à Douvres, constatant que Mme Lesaulnier paraissait assez sérieusement atteinte, se mit à la poursuite des fillettes qu'il rejoignit à l'entrée de Langrune. Il s'agissait de Mlles Liliane Danon, 13 ans, de Paris, et Barbara Clarté, 11 ans, du Vésinet (Seine-et-Oise), l'une et l'autre en villégiature avec leurs parents rue d’Alsace-Lorraine, à Saint-Aubin-sur-Mer. Mlle Danon, dont les premières paroles avaient été pour demander à M. Février, si Mme Lesaulnier était morte, a déclaré qu'elle avait heurté cette dernière à la suite d'une fausse manœuvre de sa petite camarade. La gendarmerie a dressé procès-verbal. (source M. du C.)
Novembre
1936 -
La
tempête sur nos cotes.
-
La
tempête qui s'est soudainement élevée sur les côtes du Calvados dans
la nuit de samedi à dimanche, n'a pas été sans occasionner de très
graves dégâts sur nombre de plages du Calvados. Sur
la Côte de Nacre : De
Ouistreham à Courseulles, toutes les plages ont eu à souffrir de la
violence des lames dont la force était encore décuplée par le vent,
extrêmement violent qui fit rage toute la nuit. La
tempête monta avec la marée et eut son point culminant entre 22 et 23
h. Un peu partout, des villas, érigées en bordure de la mer ou même
derrière les digues et boulevards longeant les plage, ont subi les
atteintes des vagues déchaînées.
Dès
hier, M. Laurent, le sympathique et actif maire, a pris toutes
dispositions pour limiter au minimum possible les dégâts et empêcher
qu'à la prochaine marée de nouvelles détériorations soient à
redouter. A Langrune pas de dégât, la digue a tenue bon. A
Bernières-sur-Mer toute la partie droite de la jetée en direction de
Riva-Bella, a eu à souffrir de la tempête et tout particulièrement
l'extrémité qui, sur une longueur supérieure à 120 mètres, est
entièrement effondrée. Les dégâts sont considérables. A Courseulles-sur-Mer, la violence des vagues fut telle que les lourds madriers de chêne qui servaient à l'assemblage de la base de la jetée ont été arrachés comme fétus de paille et ballottés par les flots. Sous les coups répétés des lames et de ces madriers faisant office de béliers, un certain nombre de cabines montées tout en bordure du mur de soutènement de la route ont été défoncées. (source M. du C.)
Février 1937 - Pour régler des dettes de café. - Les gendarmes de La Délivrande ont arrêté pour vol au préjudice des époux Etienne, cultivateurs, rue Marc-Dupuis, le nommé Eugène Hamelin, 29 ans, menuisier, demeurant rue de Saint-Aubin. Hamelin avait profité qu'il se trouvait seul dans l'habitation des époux Etienne, qui lui avaient confié un petit travail, pour ouvrir une armoire et dérober, sur une somme de 2 400 fr. placée dans un portefeuille, quatre billets de 100 fr. Hamelin sur lequel s'étaient immédiatement portés les soupçons, a déclaré qu'il avait volé afin de pouvoir régler des dettes de café. (source M. du C.)
Février 1937 - Une pétition contre la suppression des chemins de fer du Calvados. - Dans le but de protester énergiquement contre, la suppression éventuelle de la ligne de Caen à Riva, Lion et Luc des Chemins de Fer du Calvados, les usagers et les agents de la Cie seraient très reconnaissants à toutes les personnes qui voudront bien se joindre à eux. Des listes de protestation sont déjà mises à la disposition du public dans toutes les gares de la ligne et dans les gares de Caen-Etat et de Caen-Saint-Pierre. (source M. du C.)
Février 1937 - Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail. - Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général. Comme
dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de
remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au
Conseil Général que dans la Ont
signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ;
Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas
(Ouistreham-Riva-Bella).
(source M. du C.)
Mars 1937 - Les autocars. - Le conseil général décide la suppression des chemins de fer départementaux et la concession des transports publics de voyageurs aux Courriers Normands. Le Caen-Courseulles et le Deauville-Caen-Riva-Bella-Luc ne fonctionneront plus que pendant la saison d'été.
Mars 1937 - La Baleine. - La baleine de Langrune-sur-mer va revenir à Luc, où elle sera exposée dans le parc du nouvel hôtel de ville.
Mars 1937 - Deux caennais fêtent leurs noces de diamant. - Ce matin, en l'église Saint-Jean, au milieu d'une assistance sympathique de parents et d'amis, a été célébrée une messe anniversaire des 60 ans de mariage de M. et Mme Paul Letellier, qui habitent à Caen, rue Guilbert, n° 31. C'est en effet le 18 mars 1877 qu'en l'église de Luc-sur-Mer, était bénie l'Union de M. Paul Letellier, alors habitant de Langrune, avec Mlle Eugénie Aubey, une paroissienne de Luc. Deux ans après, les deux époux venaient s'installer à Caen. M. Letellier est retraité des Chemins de fer de Caen à la Mer, où il compte 47 ans de bons et loyaux services. Il habite maintenant avec sa femme, de deux ans plus jeune que lui, chez sa fille, Mme Cléreau, la seule qui lui reste des trois enfants que le ménage a eus. Nous nous associons à la joie des parents et des amis des vénérables jubilaires et nous souhaitons qu'ils jouissent longtemps encore, au milieu des leurs, de l'estime et de l'affection qui entoure leur souriante vieillesse. (source B.N.)
Mai 1937 - Des élections municipales à Langrune. – Dimanche, ont eu lieu à Langrune, des élections municipales pour la nominations de huit conseillers. Voici les résultats : Votants : 192 ; nuls : 4 ; suffrages exprimés : 188 ; maj. Absolue : 95. Ont été élus : MM. Jean Harbel, 121 voix ; François Abbadie. 117 ; Robert Gast, 100 ; Louis Le Héricy, 99 ; Louis Frilley, 97 voix. Viennent ensuite : MM Joseph Etienne. 89 voix ; Raymond Paton, 84 ; Léon Retaillé, 81 ; Félix Colle, 55 ; Jules Mauger, 54 ; René Guittard, 53 ; Georges Fabian, 48 ; Paul Buhours, 47 voix, etc…. Restent
trois sièges à pourvoir. Le second tour de scrutin aura lieu dimanche
prochain 30 mai.
(source M.-C.)
Juillet 1937 - Pêches miraculeuses. - Sur la Côte de Nacre : pourchassées par les marsouins, des bancs de maquereaux se jettent sur les plages.
Puis, à Saint-Aubin-sur-Mer, la démission de M. Roy, maire de la charmante localité, à la suite d'une discussion qui s'est élevée au Conseil municipal entre lui et M. Levillain à propos des travaux exécutés à l'entrée du parc public. Un autre incident s'est produit au cours de la même réunion. M. Chatelet, adjoint, a refusé de signer le cahier des charges à la suite de l'adjudication de la salle des fêtes. On
espère que devant les instances de ses collègues, M. Roy reviendra sur
sa décision, qui croyons-nous, n'est d'ailleurs pas officielle, et
évitera une crise municipale qui serait préjudiciable en ce début de
saison. (source
M. du C.)
Juin 1937 - Le temps qu’il a fait en mai. - Normal pour la pluviosité, le mois de mai a été exceptionnellement chaud. Le beau mois de mai classique est un mythe dans nos régions et la moyenne générale de température atteint seulement 12° 05 dans le Calvados. Cette année, nous enregistrons 14° 08 à l'observatoire de Sainte-Honorine-du-Fay. C'est là une moyenne exceptionnelle qui n'a été dépassée que trois fois depuis 1873, 14° 03 en 1893, 14° 04 en 1922 et 14° 13 en 1917. Les
pluies ont été normales. Elles se sont réparties du 9 au 21 et n'ont
présenté de l'importance que le 8, le 10 et le 13, si bien que, tout
en présentant un total voisin de la moyenne 56 m/m, elles n'ont pas
empêché le mois d'être très beau dans son ensemble. On remarquera la concordance des résultats qui fait honneur à l'esprit d'exactitude et de précision des correspondants de la Commission Météorologique du Calvados. Du 20 mai au 20 juin, s'est écoulée une belle période favorable à la fenaison, que les cultivateurs avisés ont su mettre à profit. Abbé Gabriel. (source M. du C.)
Juillet
1937 - La fièvre
aphteuse dans l’ouest. -
La
Préfecture nous communique : Le
directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM.
les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que
la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et
plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest. Les
véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs
de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des
animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues
dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés
municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….
Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (source M. du C.)
Les pièces du projet seront déposée à la Marie (Bureau du Secrétariat) du 20 juillet au 2 août 1937 inclusivement, pour que les habitants puissent en prendre connaissance tous les jours, samedi après-midi, dimanches et fêtes exceptés, de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures. (source M. du C.)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture. Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263
chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur. Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263. (source M. du C.)
Août 1937 - Belle capture. - Des pêcheurs de la côte ont capturé vendredi dernier un marsouin de l'espèce dite « religieuse » mesurant 2 m. 70 et pesant. 450 kilos. Ce
monstre marin était un de ceux qui ravagent depuis quelques semaines la
Côte de Nacre. Sa capture est due à une blessure que lui avait faite
un pêcheur, d'un coup de feu, l'ayant atteint profondément dans le
dos. (source
M. du C.)
Août
1937 -
Démonstration de gazogènes dans le Calvados. - L’A.C.O.
organise pour le dimanche 22 août dans le Calvados une démonstration
d'automobiles à gazogènes, démonstration qui s'ajoute à celles qu'il
a organisées au printemps dernier dans la Manche et en Ille-et-Vilaine.
Ces
démonstrations nous paraissent avoir une indéniable utilité parce que
beaucoup de gens demeurent encore persuadés, malgré tout, que
l'automobile à gazogène n'en est encore qu'à la phase des essais.
Alors, comme le penseur célèbre qui démontrait le mouvement en
marchant, l'A.C.O. prétend démontrer le caractère pratique des
véhicules à gazogènes en leur faisant accomplir sous forme de rallye
des randonnées sur les parcours les plus divers. Le
parcours prévu pour le rallye du 22 août dans le Calvados comporte un
développement de 165 kilomètres touchant les villes suivantes où des
arrêts sont prévus pour permettre de documenter les personnes
intéressées : Caen (départ à 7 heures du matin), St-Pierre-sur-Dives,
Falaise. Condé-sur-Noireau, Vire (arrêt pour le déjeuner de 12 h. 02
à 15 heures), Villers-Bocage, Caen (rentrée à Caen vers 17 h. 30). Les
participants du rallye auront donc à parcourir une jolie région dont
les habitants ne manqueront pas de porter intérêt à cette formule de
progrès qu'est la traction au bois ou au charbon de bois. Le
règlement du rallye, pour lequel des récompenses sous forme de
médailles sont prévues en faveur des participants, est à la
disposition des propriétaires de véhicules à gazogènes dans tous les
bureaux de l'A.C.O. où les engagements seront reçus jusqu'au 16 août. Ajoutons
pour terminer que cet important Rallye est conjugué sur la
Foire-Exposition de Caen qui comportera elle-même un important stand de
propagande en faveur du Gaz des Août
1937 -
Ne rapportez pas la fièvre aphteuse au bout d’une corde. - Il
est expressément recommandé aux intéressés, lorsqu'ils livreront des
animaux en dehors du Calvados, en particulier sur certains marchés,
d'approvisionnement tel que celui de la Villette, de ne point rapporter
dans le département les cordes ayant servi à conduire et attacher les
bestiaux. Ces
objets comptant parmi les facteurs importants de propagation de la
fièvre aphteuse, leur désinfection étant pratiquement irréalisable,
il est préférable de les laisser sur place et de les détruire plutôt
que de les ramener au lieu de départ en risquant de créer un foyer de
contagion.
(source M. du C.)
Septembre 1937 - Stupide malveillance. - Mlle Louise Levionnois, 29 ans, professeur de natation à Langrune, a porté plainte contre un inconnu qui a détérioré à coups de couteau une embarcation en caoutchouc lui appartenant. Les soupçons se portent sur un gamin du pays qui, à la suite d'une réprimande que lui avait faite Mlle Levionnois, avait menacé cette dernière. La
gendarmerie enquête. Le préjudice subi par la plaignante est assez
élevé. (source
M. du C.)
Septembre
1937 -
Le retour de l’heure d’hiver sur les chemins de fer.
- Par
suite du rétablissement dans la nuit du 2 au 3 octobre 1937 de l'heure
d'hiver, la journée du 2 octobre aura exceptionnellement une durée de
25 heures. A
cet effet, les horloges du Chemin de Fer seront retardées d'une heure
à l'expiration de la vingt-cinquième heure, c'est-à-dire au moment
où elles seront sur le point de marquer 1 heure. Tous
les trains de petite et grande banlieue de la nuit du 2 au 3 octobre
1937, circuleront conformément à l'heure actuelle (heure d'été). Les
trains de grande lignes en circulation après 23 h. 59 qui, d'après les
horaires des indicateurs et livrets horaires doivent arriver normalement
à leur point terminus après 1 heure, seront en règle générale
retenus au cours de la vingt-cinquième heure dans certaines gares, où
ils stationneront environ une heure, pour reprendre ensuite leur horaire
normal après que la modification des horloges aura été effectuée. Les
voyageurs de grandes lignes qui, dans la nuit du 2 au 3 octobre voudront
prendre des trains pour lesquels les horaires des indicateurs indiquent
des heures de départ comprises entre, 23 h 59 et 1 heure ne devront pas
compter sur le retard qui pourra être donné à ces trains par le
changement d'heure, ils devront, comme les voyageurs de petite et grande
banlieue, se présenter dans les gares, pendant cette période, aux
mêmes heures qu'ils l'auraient fait dans le régime actuel,
c'est-à-dire, par exemple : Avant
24 h. 10 si l'indicateur ou le livret horaires indique 0 h. 10 comme
heure de départ ; avant 24 h. 50 si l'indicateur ou le livret horaires
indique 0 h. 59.
(source
M. du C.)
Septembre
1937 -
Le mois d’août météorologique.
- Le
mois d'août 1937 a présenté le double caractère d'une température
élevée et d'une sécheresse persistante, il ne saurait néanmoins
être classé parmi les mois exceptionnels. Une période de grande
chaleur, dans le début du mois, a amené des maximums dépassant
partout 33° le 6 ou le 7.
Dans
l'ensemble du département les moyennes de température ont été
sensiblement équivalentes. En
ce qui concerne les pluies, les divergences ont été plus accentuées.
En général, la sécheresse a prédominé et le total des pluies a
atteint seulement 19 mm/mm, c'est-à-dire le tiers de la normale 57
mm/mm. Mais le passage des pluies orageuses le 12 et le 14 a fourni aux
régions situées entre Caen et Honfleur le bienfait de précipitations
plus importantes. La
considération de ces chiffres nous
explique
pourquoi la sécheresse, bien que réelle, n'a pas été désastreuse
dans le département. Le beau temps continu a favorisé le tourisme, tout spécialement sur les plages qui ont connu une affluence extraordinaire. Abbé GABRIEL. (source le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Le temps qu’il a fait en septembre.
–
Le
mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne
mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans
atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est
élevé à 31°. Le
mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de
cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes. Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (source le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Les lignes de chemins de fer d’intérêt général sur
lesquelles le service voyageur est à maintenir.
–
Les
deux seules lignes en service sont celles de Caen-Courseulles (Caen à
la mer) et celle de Caen-Ouistreham-Luc (Chemins de fer du Calvados). Par suite de la résiliation des concessions accordées à ces compagnies, il est possible de confier aux Courriers Normands l'exploitation du quadrilatère Caen-Riva-Grandcamp-Bayeux. Les lignes d'autobus existant dans ce quadrilatère, à l'exception de celles des Courriers Normands, vont pouvoir disparaître. (source le Moniteur du Calvados)
Janvier 1938 - Destruction des étourneaux. - Par dérogation aux dispositions de l'article 7 de l'arrêté permanent du 2 août 1921. sur la police de la chasse, des autorisations individuelles et temporaires de destruction au fusil pourront, dans le cas où les étourneaux causeraient de réels dégâts aux exploitations agricoles, être accordées exceptionnellement par le Préfet ou le Sous-Préfet, dans les conditions prévues à l'article 15 (1er et 2e alinéa) du même arrêté. Les
oiseaux tués ne pourront être mis en vente, ni vendus. (Arrêté
préfectoral du 25 janvier 1938). (source
Février
1938 -
Une importante
réunion des maires de la côte de nacre à Saint-Aubin-sur-Mer.
- A
St-Aubin-sur-Mer a eu lieu une grande réunion organisée par le
Syndicat d'Initiatives de ces communes. Y assistaient, les Maires de
Douvres, de La Délivrande, de Luc-sur-Mer, Langrune-sur-Mer,
St-Aubin-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, Courseulles-sur-Mer et les
représentants des Syndicats d'Initiatives de ces stations. M.
le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiatives de
Saint-Aubin, dans un vibrant plaidoyer, démontra que si les Pouvoirs
publics s'en tenaient aux prévisions actuelles en ce qui concerne les
relations directes entre les stations de la Côte de Nacre et Paris, les
résultats seraient désastreux pour la saison balnéaire sur les plages
intéressées. Après
des interventions très remarquées de M. Laurent, maire de Luc-sur-Mer,
de M. Malassis, de Saint-Aubin-sur-Mer et un exposé particulièrement
bien documenté de Me Tesnière, conseiller général, maire de
Bernières-sur-Mer. l'assemblée décida de réclamer le rétablissement
des relations ferroviaires avec Paris dès le 1er juin ainsi qu'une
augmentation sensible du nombre de trains prévus. L'assemblée
procéda, à l'élection des membres d'une délégation chargée de
présenter à M. le Préfet du Calvados et aux membres du conseil
général, les doléances de tous les habitants de la côte. Furent désignés : MM. Tesnière, conseiller général ; Lesage et Pépin, conseillers d'arrondissement et maires de Douvres-La Délivrande et de Courseulles-sur-Mer ; Roy, maire de Saint-Aubin ; Laurent, maire de Luc-sur-Mer ; Hardel, maire de Langrune-sur-Mer ; Quiquemelle et Gainsette, délégués des Syndicats d’initiatives. (source le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - La
réglementation du camping .
Les nombreux problèmes d'hygiène, de salubrité, de sûreté, de morale
et d'ordre public soulevés par la mode de tourisme désigné communément
sous le nom de « camping » ont nécessité la réglementation
de l'exercice de ce loisir. En
ce qui concerne le département du Calvados, cette réglementation
est maintenant assurée par un arrêté préfectoral du 12 avril 1938.
Les intéressés pourront prendre connaissance des dispositions de ce règlement soit à la Mairie de chaque commune, soit à la Préfecture (4e Division, où tous renseignements complémentaires leur seront fourni. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 -
Les crédits pour les monuments historiques.
- L'Assemblée
décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre
annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments
historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux
Saint-Gilles ; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ;
30 000 pour Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour
Sainte-Catherine de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ;
2 000 pour St-Pierre de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à
Lisieux ; 3 000 pour l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de
Vire. A
la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général
spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr.
doit être affectée à la conservation Le
rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé
des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le
Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - La
fête de la Pentecôte sur le littoral.
-
La
fêle de la Pentecôte a été marquée par l'affluence des grands jours
sur la côte normande, Samedi soir, douze trains supplémentaires
avaient été mis en circulation vers Caen. Dimanche matin encore, le
trafic normal avait été renforcé. Par
ailleurs, les campeurs venus en autos ou en tandems ont été plus
nombreux que jamais. Une autre constatation de la journée, c'est le
nombre de locations effectuées sur toute la côte de Nacre pour la
saison prochaine. Toutes
les plages ont un tiers au mois d'avance sur les locations de l'année
dernière. A Deauville et Cabourg, où avaient lieu les courses, les
touristes furent aussi nombreux et les casinos qui inauguraient la
saison ont fait une brillante ouverture.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
La tempête sur la Manche.
-
Une
violente tempête a soufflé sur la Manche et les îles britanniques,
les dégâts matériels sont importante sur le littoral. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un nouveau guide de la
Côte de Nacre. -
Un nouveau Guide de la Côte de Nacre vient d'être édité par
les soins de notre concitoyen M. Lerat, qui s'est attaché à le
rendre aussi complet et aussi attrayant que possible. Enrobé
dans une pimpante couverture vert et rouge, il est préfacé par Arthur
Marye, qui a écrit pour ce guide une manière « d'ouverture » où se
trouvent présentés avec la belle élégance de plume qu'on lui
connaît, tous les motifs de cette symphonie balnéaire dont les
premières pages s'ouvrent aux rives de l'Orne. On
trouve dans cet opuscule les détails les plus intéressants sur
l'histoire des localités côtières, sur leurs monuments, leurs
conditions climatiques et leurs distractions Il est à la disposition du
public aux bureaux du Syndical d'Initiative de Caen et dans toutes
Agences et Syndicats de la Côte. On peut s'adresser aussi à
l'éditeur, M. Lerat, 24, rue Malfilâtre, à Caen. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Prolongation
téléphonique dans les stations estivales.
- Le
ministre des P.T.T. a décidé que le service téléphonique des
abonnés serait assuré dans les stations estivales, à partir du 14
juillet jusqu'à la fin de la saison d'été : 1°
Jusqu'à 21 heures lorsque les bureaux desservent de 21 à 50 abonnés ; 2°
Jusqu'à minuit lorsqu'ils desservent plus de 50 abonnés. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
M.
Vimard explique sa manœuvre incohérente en déclarant qu'il a été
surpris par l'arrivée d'une autre voiture. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Un violent orage cause des dégâts considérables.
- Vers
15 h. 30, un orage épouvantable, comme on n'en avait pas vu depuis
1893, accompagné d'une pluie diluvienne et de gros grêlons, a
éclaté sur Le Havre. Pendant plus d'une heure, il n'a cessé de faire rage, l'eau et la grêle tombant sans arrêt
avec une violence inouïe. La
plupart des rues furent transformées en véritables lacs et les voies descendant de la côte ressemblaient
à des torrents. Il va sans dire que bon nombre de caves furent inondées. Dans le Calvados : L'orage, qui a épargné Caen, s'est fait sentir avec violence en certains points de la région, et notamment sur le littoral. A Bernières-sur-Mer, à Langrune et sur toute la Côte de Nacre, une pluie torrentielle s'est abattue dans l'après-midi, mais sans causer de graves dégâts. La foudre est tombée à Démouville et à Sannerville, causant dans le réseau électrique quelques légères perturbations auxquels il a été paré sur-le-champ. Dans la région d'Orbec, l'orage aurait été particulièrement violent. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1938 - Un accident fait deux blessés à Langrune. - Au carrefour de la route de Courseulles et de la Promenade Aristide-Briand, une camionnette piloté par M. Edmond Hue, 33 ans, boulanger, demeurant rue Général-Moulin, 75, à Caen-La Maladrerie. et une voiture de tourisme conduite par M. Paul Gorand, 51 ans, artiste, domicilié à Cachan, (Seine-et-Oise), sont entrées en collision. Une dame Dupont, 55 ans, domiciliée à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, hameau de Cussy, qui, en compagnie de son mari, employé chez M. Hue, se trouvait dans la camionnette, a été blessée à la face ainsi qu'un autre commis du boulanger, M. Maurice Pierre, 32 ans. demeurant 30, rue Général-Moulin. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Des cambrioleurs opèrent à Langrune.
- Des
malfaiteurs se sont introduits dans la villa « Belle Humeur » située
en bordure de la mer et de la route de Courseulles, présentement
inhabitée et appartenant à M. Chauffeur, demeurant à Paris. Les
cambrioleurs ont accédé à l'habitation en empruntant un escalier
conduisant, de celle-ci à la grève, puis ils ont pénétré dans la
villa en enlevant le volet et en brisant l'un des carreaux de la porte
vitrée de la cuisine.
Avant
de fuir, les malfaiteurs ont soigneusement balayé les débris de la
vitre qu'ils avaient brisée et les ont cachés sous un évier. Le
cambriolage fut découvert par une dame Leballeur, chargée de la garde
de la villa, qui y déposer du linge. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre 1938 - Un accident causé par une vache. - Au lieu dit « Le Pont-de-la-Plorie », pour éviter une vache se plaçant brusquement devant sa voiture, un automobiliste, M. André Lemonnier, voyageur de commerce, demeurant à Langrune, freinait brusquement. L'auto fit un tête-à-queue et capota. M.
Lemonnier sortit indemne de l'accident, mais la voiture a été
sérieusement endommagée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Le développement du réseau téléphonique du département.
- La
vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une
manière si sensible que le département a pris la cinquième place au
point de vue densité du réseau. Actuellement,
sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si
elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 %
pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire. Au
cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique
rural et des appareils taxiphones à prépaiement ont été installés
à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer. Cette
extension de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration
à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de
groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le
Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source : Le
Moniteur du Calvados) Novembre
1938 -
Les
calamités agricoles.
- Vœu
de M. Radulph et plusieurs de ses collègues : l'année 1938 peut être
considérée comme tenant le record des calamités agricoles. Après
une sécheresse persistante qui a réduit de 70 K la récolte des
fourrages destinée à la nourriture du cheptel pendant l'hiver, les
dégâts causés par le doryphore, le vers de terre et la fièvre
aphteuse, qui a sévi avec une violence et ure durée inaccoutumées, et
causé aux cultivateurs des pertes incalculables, n'ayant aucun rapport
avec le crédit de 40 millions octroyé par l'Etat pour venir en aide
aux sinistrés. Considérant
qu'il est paradoxal et inadmissible de réclamer un impôt sur les
bénéfices de l'exploitation agricoles à des cultivateurs qui sont,
soit extrêmement gênés, soit ruinés par la mortalité et la
dépréciation de leur cheptel, le Conseil Général émet le vœu que
remise soit faite de l'impôt sur les bénéfices d'exploitations
agricoles, à tous les agriculteurs ayant rempli leurs obligations
légales par la déclaration prescrite à la mairie de leur commune pour
les années 1937 et 1938. (Source
Décembre
1938 -
L'offensive du froid.
- Les
froids intenses signalés ces derniers jours en Russie et en Allemagne
taisaient présager l'arrivée d’une vague glaciaire dans nos
régions. Elle a arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, faisant
éclore sur nos fermes une riche floraison de givre, et surprenant
autant par son apparition soudain que par sa rigueur inaccoutumée. Le
thermomètre avait, en effet, marque 7 degrés sous zéro. Mais il ne
devait pas s’arrêter en si beau chemin, et cette nuit, il est
descendu aux environs de 12, ce qui ne s'était pas vu depuis 1929. il en est résulte de graves inconvénients pour la circulation et pour la vie ménagère. Nombreuses sont les habitations où l'eau et le gaz sont coupés, par suite du gel des canalisations ou des compteurs. Le vent reste à l’Est, et le froid peut durer. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 - La neige a bloqué plusieurs communes. - La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action. Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1939 - Les réfugiés espagnols ont quitté la gare Saint-Martin. - L'autorité préfectorale a été amenée à prendre des mesures spéciales à l'égard des réfugiés espagnols hébergés jusqu'ici à la gare Saint-Martin. On se souvient qu'un certain nombre d'entre eux avaient cru bon de participer à un meeting politique où ils n'avaient que faire, violant ainsi les lois les plus élémentaires de l'hospitalité. Il a donc été décidé de transférer ces réfugiés à Langrune. Hier, à 14 h. 30, les 170 Espagnols de la gare Saint-Martin, ont été conduits à la colonie de vacances du Petit-Paradis, à Langrune. A partir de 11 heures, et pour éviter tout incident, un service d'ordre avait été organisé à l'intérieur et aux abords de la gare Saint-Martin, et les opérations d'embarquement purent se dérouler sans incident. En passant à Cresserons, on y prit 50 réfugiés, afin de décongestionner la colonie. Lundi prochain, ils seront rejoints à Langrune, par une trentaine de leurs compatriotes actuellement à l'hôpital de Caen. Quant aux Espagnols de la Maladrerie, qui sont d'ailleurs des réfugiés libres, ils vont partir prochainement pour la colonie communiste d'Argenteuil, à Ver-sur-Mer. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1939 - Le mouvement de la population en Normandie. - Les mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure. Notre département garde le troisième rang en France par la proportion de ses éléments jeunes. Par contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les départements ayant la plus forte proportion.
Pour la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la moyenne générale de la France. A signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans le Calvados et dans l'Eure. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le mois de décembre météorologique.
- L'hiver
1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période
de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier
remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du
mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très
tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de
2° la normale. Depuis
1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et
présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie.
Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette
année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons
vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives. Dans
l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à
Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen. l'anomalie
que nous signalons pour les températures se retrouve également dans
les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m. Depuis
1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous
enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les
pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand
même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à
Deauville, 120 à Caen, 134
à Bayeux et 158 à Lisieux. La
neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines
du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions
de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans
les régions maritimes. On
se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de
décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui
concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont
résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres
doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans
les régions de Falaise et de Vire. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Avril 1939 - 232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye. - Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan. Tous
ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui
avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de
Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres,
Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux,
Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1939 -
La petite bonne s’était offert une ballade.
- Sur plainte de M. Buhot,
loueur de voitures à Vire, les gendarmes de La Délivrande ont arrêté
Simone Perrigault,
Juin 1939 - Les maires de la Côte de Nacre protestent contre toute modification de la pêche en Mer. - Les maires du canton de Douvres, réunis le 22 avril, à Ouistreham, ont à l'unanimité adopté le vœu suivant Considérant que à la suite d'une réunion du Syndicat Professionnel des Marins certains renseignements ont été publiés qui tendraient à faire croire que les populations côtières du Calvados demanderaient la suppression de la pêche à pied ainsi que la pêche en mer par les bateaux de plaisance. Considérant que de telles mesures, si elles étaient demandées ou envisagées auraient pour effet de porter le plus grand préjudice à nos populations côtières et amèneraient infailliblement la ruine de nos stations balnéaires. Considérant que la pêche à pied telle qu'elle est pratiquée actuellement et depuis temps immémorial ne nuit en rien à la reproduction du poisson, que cette pêche constitue par contre un des attraits essentiels de nos côtes du Calvados et que à c’est à elle que nos stations balnéaires doivent la plus: large part de leur prospérité. Considérant qu'on ne saurait de même empêcher les propriétaires des bateaux de plaisance de se livrer au sport de la pêche en mer, que ce sport n'est d’ailleurs pratiqué que par un petit nombre de propriétaires de bateaux de plaisance, qu'il ne constitue pour eux qu'une distraction et qu'au surplus ils ne prennent qu'une quantité infime de poisson qu'il leur est d'ailleurs formellement interdit de vendre. Considérant cependant que l'industrie de la pêche dans le Calvados est gravement menacée par la raréfaction du poisson, que les populations maritimes ont le droit incontestable d'être protégées contre cet état de choses et que tous efforts doivent être faits pour favoriser la reproduction du poisson par l'application des mesures judicieuses. Considérant que ces mesures ont été étudiées notamment par l'Office Scientifique et Technique des Pêches dans sa délibération du 26 janvier. 1935, qu’il conviendrait de les mettre en application. Protestent avec énergie contre toute modification aux conditions dans lesquelles la pêche à pied et la pêche en mer par les bateaux de plaisance sont pratiquées actuellement et depuis temps immémorial. Demandent
par contre, au Pouvoirs publics d'appliquer dans toute la mesure
compatible avec les intérêts généraux et l'industrie de la pêche
dans le Calvados les remèdes préconisés par l'Office Scientifique et
Technique. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Mobilisation générale - De nombreux cars des Courriers Normands amènent à la gare des hommes avec leurs petites valises. Pendant 10 jours le service ne sera plus assuré. La réquisition des voitures est commencée, celle des chevaux également dans tout le Calvados.
Janvier
1940 -
Les loisirs chez les potaches.
-
Les grands élèves de l'annexe du lycée Malherbe, éclairés
par les conseils judicieux de diverses personnalités ont formé un
comité pour venir en aide aux mobilisés. Pour commencer, ce
comité a donné deux représentations de théâtre et de music-hall
dans la salle des fêtes de Langrune, les 21 et 23 À
l'entracte, la vente de menus objets, vêtements tricotés par les dames
de Langrune et parents de lycéens a laissé un bénéfice appréciable.
À la reprise, le « Swing Baby Yes » nous a permis
d'applaudir deux jeunes pianistes virtuoses et leurs compagnons. La
pièce, La poudre aux yeux de Labiche, jouée avec à propos fut des
plus réussies. Si monsieur Hitler avait des enfants, gentiment
déclamé par une fillette, fut vivement applaudie. Les séances de jeudi et de samedi, jouées par les mêmes artistes ont donné de belles recettes qui procureront un peu de bien-être à nos soldats. Tous les artistes, grands et petits, ont offert leur concours bénévolement.
Janvier
1940 -
Toujours les cambriolages d’églises.
-
Poursuivant
leur
enquête
sur les
cambriolages
des troncs
d'églises
commis
dans
la région,
les gendarmes
de
La Délivrande
s'étaient
rendu.
hier
à Langrune
pour
essayer
d’identifier
l’auteur
de ces
méfaits.
Ils
devaient
apprendre que les troncs de l’église paroissiale avait été récemment
fracturés.
En effet
trois
d'entre
eux étaient
éventrés.
Le montant
du vol
ne doit
pas être
élevé,
semble-t-il, car
les troncs
avaient
été
vider
dimanche.
Février
1940 -
Suite
d’accidents.
-
Le
11 octobre
dernier,
Mme Allain,
demeurant
à Paris,
82, avenue
Mozart
en ce
moment
en villégiature
à Saint-Aubin-sur-Mer,
avait
décidé
de regagner
son domicile
à Auteuil
en auto.
Elle
emmenait
avec
elle
Mme Perluet
et son
fils
Roger,
également
domiciliés
à Paris,
44, rue
de Bondy.
La
voiture
avait
quitté
Saint-Aubin-sur-Mer
avant
14 heures.
Dans
le virage,
à l'entrée
de Langrune,
elle
dérapa
soudain
et monta
sur le
trottoir
gauche,
continua
son chemin
sur le
trottoir
pendant
une quinzaine
de mètres,
heurtant
violemment
au passage
le mur
d'une
propriété,
puis
revint
sur la
chaussée
qu'elle
traversa
entièrement,
renversant
au passage
un jeune
cycliste,
pour,
enfin,
aller
se jeter
contre
un camion
arrêté
en bordure
de la
route. De
tous
cotés,
des secours
arrivèrent.
Le jeune
cycliste
renversé,
le jeune
Christian
Chatelet
n'était
fort
heureusement
que légèrement
blessé
à la
jambe
gauche. Quant
aux trois
occupants
de la
voiture
tamponneuse,
dégagée
avec
peine,
ils étaient
tous
trois
sérieusement
blessés. L'enquête
ayant
établi
que Mme
Allan
avait
abordé
à une
allure
exagérée
le virage
précédant
le lieu
de l'accident,
l'automobiliste
a été
traduite
devant
le Tribunal
correctionnel
de Caen.
Février 1940 - Les étrangers n’étaient pas en règle. - Les gendarmes de La Délivrande, en procédant au contrôle des étrangers ont dressé des procès-verbaux à Mme veuve Hénin, née Moriamez d'origine belge, pour défaut de carte d'identité, à MM. Satre, de nationalité espagnole, et Sterck, sujet belge, dépourvus de titre de circulation ou d'identité.
Février
1940 -
A
propos de l’heure d’été.
- Par
une toute
simple convention,
nous avons
dans la
nuit de
samedi à dimanche,
à 2
heures, quitté
l'heure d'hiver
basée sur
le système
des fuseaux
horaires pour
entrer dans
l'heure d'été. Cependant
cette
réforme lorsqu'elle
fut soumise
au Parlement
n'était pas
nouvelle en
effet, au
hasard d'une
lecture, nous
avons appris
que le
parrain de
l'heure d'été
était incontestablement Après tout en avançant d'une heure ou en retardant d'une heure les aiguilles de nos montres et chronomètres, c'est un jeu purement conventionnel.
Février
1940 -
Une
cycliste est
renversée et
grièvement blessée
par une
auto.
- Hier,
vers 14
heures, M.
Constant
Visseau, 32
ans, représentant
de commerce
chez M.
L'automobiliste freina et braqua sa direction à gauche, mais en dépit de cette manœuvre il ne put éviter la cycliste, Mme Suzanne Nauwelaere, professeur de solfège, demeurant à Saint-Aubin, rue Pasteur, et qui fut renversée. M.
Visseau et
des témoins
de l'accident
se portèrent
immédiatement
au secours
de Mme
Nauwelaers
qui était
gravement blessée.
En effet,
le docteur
Saussol, de
Luc-sur-Mer mandé
d'urgence, devait
constater qu'elle
était atteinte
de fractures
de la
clavicule
gauche ainsi
que de
sérieuses blessures
à la
tète. Le
praticien a
transporté Mme
Neuwelaers à
son domicile
d'où elle
a été
ensuite
dirigée sur
une clinique
de Caen.
Mars 1940 - Le poisson doit être frais. - Berthe Derevier, femme Lesage, 42 ans, marchand de poissons à Graye-sur-Mer, a mis en vente et vendu, le 17 septembre dernier à Langrune-sur-Mer, du poisson corrompu. Elle s'en tire avec 25 francs d'amende.
Mars 1940 - Un paquebot anglais bombardé en Manche. - Le paquebot anglais « Domala » a été bombardé en Manche, par un avion allemand. Il a pris feu. Ses 108 passagers sont manquants.
Mars
1940 - Ies relations nocturnes entre le train de Paris et la Cote de
nacre sont assurées.
- La
Société «
Les Courriers
Normands » effectue
à titre
d'essai pendant
les mois
de mars
et d'avril
1940, des
services spéciaux
de nuit
relevant la
correspondance
de l'express
venant de
Paris et
arrivant à
Caen à
21 h.
35.
Mai 1940 - Pour le ravitaillement en sucre des cafés et restaurants. - Le président de la Chambre syndicale des hôteliers et limonadiers porte à la connaissance de ses adhérents que les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et pensions de familles, ainsi que les pâtissiers et, d'une façon générale, tous les commerçants qui utilisent ou transforment le sucre pour la fabrication ou la vente de leurs produite, devront se faire délivrer par la mairie du lieu de leur établissement, dans les six derniers jours de chaque mois et pour le mois suivant, des bons de réapprovisionnement.
Mai
1940 - La
protection contre les bombardements.
- Les
mesures prévues
pour le
cas de
bombardement vont
entrer en
service. Les
chefs d'îlots
ont reçu
des cartes
d'admission aux
tranchées et
aux caves
qui ont
été désignées
comme abris
publics.
Juin 1940 - Appel aux automobilistes volontaires. - Prière aux propriétaires d'autos, voitures de tourisme, camions et camionnettes pouvant éventuellement aider au service de l'armée, de se faire connaître à la 3ème compagnie régionale du Train, quartier Claude Decaen, à Caen, téléphone 37 67. Indemnité journalière et essence fournie par l'armée.
Juin
1940 -
Couvre-feu à 21 heures. - Le
Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des
Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et
décisions du général commandant la 3ème Région, a pris un arrêté
au terme duquel : 1° Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux
officiers et à la troupe,
Juin
1940 -
Un bavard. -
Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de
Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement,
n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il
a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et
de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être
regardées comme nulles et non avenues. Ce trop grave général et « jusqu'au boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un
écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on
invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à
mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en
cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Août
1940 -
Déclaration des récoltes.
-
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle,
est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence,
avant le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Octobre 1940 - Le recensement des Juifs est ordonné. - Les autorités allemandes interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).Les autorités allemandes interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).Les autorités allemandes interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).
Décembre 1940 - Les pigeons. - Il est formellement interdit de posséder des pigeons chez soi. En conséquence, tous les pigeons devront être sacrifiés.
Janvier
1941 - Avis important
aux possesseurs
de postes émetteurs
de T.
S. F.
- Les
postes
émetteurs de
T.
S.
F.
installés
dans
les
automobiles françaises
doivent
être,
nous
le
rappelons, démontés
entièrement. Les
propriétaires de
ces
postes
doivent
en
faire,
sans
délai,
la
déclaration à
la
préfecture
du
Calvados,
4éme Division, service
automobile.
Mars
1941 - Avis
à la population côtière. - Le commandant en chef des troupes d'occupation en
France communique ce qui suit : « Des
actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été
commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou
attendent leur punition, selon les droits de guerre qui prévoient
la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la
côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui
entraîneraient la peine de mort, tant pour leurs auteurs comme
pour toutes leurs complicités. L'interdiction
de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique
de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste
reste mal compris, ou si les actes précités se répétaient, la
population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les
représailles les plus dures. Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intêrets qui ne sont pas les nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».
Avril
1941 -
Attention aux engins explosifs ! -
Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs
personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations
imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés
contre la côte. Il
met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même
approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence
inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux, ou jetés
contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire.
La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités
militaires préposés.
Novembre 1941 - La Plage interdite. - La Kommandantur décrète qu'une zone côtière sur le Calvados sera interdite aux estivants même s'ils possèdent une maison. Seuls les Français habitants cette zone pourront y circuler.
Mai
1941 -
Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple,
que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité
militaire allemande la plus proche. Juin
1941 -
Pas
de saison balnéaire.
- Ce printemps,
craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers froids de
l'hiver. Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait beau
le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt l'été, mais sans
saison balnéaire. En
effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est
interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été
1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, Colonies de vacances et estivants ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été réquisitionnées. Octobre
1941
-
Avis à la population
- M.
le Général von Sluelpnagel, commandant les forces d'occupation en
France a pris en date du 6 octobre 1941 l'ordonnance suivante : A
partir du 20 octobre 1941, l'entrée dans la zone côtière interdite,
marquée par des tableaux d'interdiction, ne sera admise que sur
production d'un permis spécial, délivré par la Kreiskommandantur,
compétente pour la résidence ou la demeure permanente de la personne
intéressée. Les demandes relatives doivent être faites auprès des
maires compétents. Toute
personne ayant sa résidence principale hors de la zone côtière
interdite doit quitter celte zone avant le 10 novembre 1941. Est
interdite l'entrée d'estivants et de baigneurs ainsi que des
propriétaire de maisons de villégiature dans la zone côtière
interdite. Est défendu également le transfert définitif du domicile
dans la zone côtière interdite. Sera passible d'une peine celui qui
enfreindra les dispositions édictées pour la protection de la zone
côtière interdite. Pour détails, s'adresser aux Kreiskommandanturen
ou aux maires.
Novembre
1941
- Harengs
frais ! Harengs frais !
-
C'était un cri familier à Caen, lorsque l'automne ramenait sur
nos côtes attiédies les énormes bancs de harengs qui, descendus du
Nord et suivant le banc nourricier du plancton, viennent pondre dans la
Manche. Comme chaque femelle pond plus de 60.000 oeufs, on conçoit
qu'elle soit pressée de s'en débarrasser et qu'elle se laisse
facilement, elle et son mari prendre dans les filets de nos pêcheurs. Le
fait est que, ces jours derniers, on en a rapporté des quantités dans
nos ports de pêche. Où sont-ils passés ? Nous n'en avons pas vu la
queue d'un ! Jamais pourtant cette manne d'hiver n'aurait été
aussi bien accueillie.
Décembre
1941
- Avis
à la population. -
Le chef des
Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris
l'arrêté suivant : « Des
aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des
départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des
pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces
pigeons avec des nouvelles. Nous
espérons que la population française, songeant aux graves
conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais
livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire
allemand le plus proche ou à la mairie. A
l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le
matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à
terre du pigeon recevra une récompense Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».
Décembre 1941 - Démissions d'office. - Les conseillers municipaux suivants sont relevés de leurs fonctions : MM. G. Dauvorgne et B. Chrétien, de St-Aubin-sur-Mer, et E. Touzeau, de Langrune (pour ne pas avoir assisté, depuis environ un an ou plus, aux séances de leur assemblée communale) ; R. Jehenne, maire et conseiller municipal d'Heuland (pour s'être livré, en présence du représentant de l'État, à des Critiques particulièrement vives envers l'Administration) ; A. Renouf, conseiller à Littry (pour vente de bestiaux sans autorisation, vente de beurre hors marchés, vente de beurre sans tickets et hausse illicite).
Janvier 1942 - L'entrée en zone interdite. - La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se présenter à la Feldkommandantur.
Janvier
1942 -
Grande pêche et pêche côtière.
- 1°
L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est
soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und
Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte
de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa
circonscription, établiront les permis de pêche par les soins
des services désignés par eux à cet effet. 2°
Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les
patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de
surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et
aussitôt rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le
résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord
d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La
pêche ne peut être exercée que pendant les heures fixées et au
dedans des rayons délimités par les « Marinebefehlshaber
Kanalkuste und Westfrankreich ». 3° Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.
Mai
1942 -
Plus de cyclistes la nuit. -
Par ordre de la Feldkommandanture, la circulation des bicyclettes
est interdite, depuis le 8 mai, dans le Calvados, de 21 h. 30 à 6 h. du
matin. Il
est également interdit de pousser les bicyclettes à la main. Aucun
vélo ne doit se trouver sur la voie publique entre les heures ci-dessus
indiquées. Un
contrôle rigoureux est effectué et les infractions constatées seront
sévèrement réprimées.
De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : 1° Le nombre total de ses habitants ; 2° Leurs noms et prénoms ; 3° leur profession ; 4° La date et le lieu de leur naissance ; 5° Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des changements de domicile.
Août
1942 -
Les fortifications. - Au
cours d'une importante inspection des fortifications côtières
allemandes sur l'Atlantique, la Manche la mer du Nord, il a été
démontré que ce système de défense doublé d'une série de nouveaux
aérodromes, est le plus perfectionné et le plus puissant qui ait été
constitué jusqu'ici. Un
exercice d'alerte de nuit dans un port de la Manche, auquel ont pris
part les unités de la marine de guerre, de l'armée de terre et de
l'aviation, a prouvé, en outre, l'efficacité de ce gigantesque
réseau de défense et la perfection de l'entraînement des soldats qui
en assurent la garde.
Août
1942 -
Epaves de la Mer. - Le
« Journal
Officiel »,
contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in Frankreich
publie le texte suivant : Ordonnance
du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer. En
vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Führer und
Oberster Befehlshaber der Wehrmacht, j'ordonne ce qui suit : -
§ 1. - 1º Toute personne ayant connaissance d'une épave
rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité
allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se
trouve et les circonstances de sa découverte. 2º
Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service
de douane frontière) ou une Hafenüberwachungsstelle (service de
contrôle portuaire), la déclaration susvisée devra être adressée à
un de ces services. -
§ 2. - Toute personne qui, par défaut de déclaration,
contreviendra aux prescriptions de l'alinéa 1 du paragraphe premier
sera punie d'emprisonnement et d'amende ou de l'une de ces peines. - $ 3. La présente ordonnance entre en vigueur dés sa
publication. Der
Militaerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme
Normand)
Septembre
1942 -
Pour les prisonniers.
- Dimanche
prochain, 20 septembre, grande kermesse au profit des prisonniers de
guerre de Langrune. A 10 h., Grand-messe en musique, allocution du
R. P. Hasley. Dépôt d'une gerbe au Monument aux Morts. A 11 h. 30,
dans le parc du château, apéritif-concert avec le concours du jazz
Jean Lebreton L'après-midi, nombreux comptoirs, loteries, attractions diverses, jeux, manège de chevaux de bois, voyante extra-lucide. Watson dans ses créations. Concert de la Fraternelle de Langrune sous la direction de M. Nowelaers. Théâtre de verdure : chansons comiques, danses régionales par un groupe d'enfants, le fameux contorsionniste de l'A. B. C., Jack Wery et son singe. Vente
aux enchères : bicyclette, tabac, cigarettes, denrées rares et autres
articles sensationnels. A 18 h., Attribution par tirage au sort d'une
bicyclette, d'un petit cochon rose et autres objets de valeur. Se
procurer des billets de participation. Garage pour vélos. La
kermesse se trouve à 1300 mètres de la gare de Langrune. Départ de
Caen-Saint-Pierre à 9 h. et 13 h. 30. Pour le retour le départ de
Langrune à 17 h. 50 et 19 h. 25. En allant dimanche à Langrune vous
passerez une journée agréable en faisant une bonne oeuvre pour les
prisonniers
Octobre
1942 -
Nos rations d'octobre. - L' « officiel »
vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une
modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et
J1.
Octobre 1942 - L’accès en zone côtière. - Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans. Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales. Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois. Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur. Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence précités, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées. Ces
mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute
personne qui se mettrait en contravention avec la présente
réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme
Normand)
Octobre
1942 -
Des suppléments. - Le
ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est
valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2
kilos.
Octobre 1942 - L’accès en zone côtière. - Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives. La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département. Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)
Octobre 1942 - Destruction des pigeons. - Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre 1942 - Deux arrestations. - Deux marins-pêcheurs de Langrune, Marcel Million, 24 ans, et Pierre Levallois, 32 ans viennent d'être arrêtés pour vol et complicité de vol, de pendules, tapis et clefs, après effraction, dans la villa que possède à Langrune, M. Leroy, président du Tribunal de Caen. (Bonhomme Normand)
Novembre 1942 - L'heure du couvre-feu. - A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00
Octobre
1942 -
Et ça continue.
- En raison de
la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois
de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations
ne pourront être honorées en une seule fois. En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !
Avril
1943 - Franchissement
de la zone
côtière. -
Il est rappelé que le franchissement irrégulier des limites de
la zone entière interdite est puni de peines sévères par les
Autorités allemandes. Tout voyageur est tenu, en partant en voyage, de
se renseigner si la localité où il se rend se trouve en zone côtière
Avril
1943 -
AVIS. - Les
recommandations qui suivent sont de nouveau
à l'attention de la population : « II
est défendu de cacher, d'héberger ou d'aider de quelque façon que ce
soit, tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou tout parachutiste
ennemi. Toute
contravention est punie de mort. Quiconque trouve du matériel
d'aviation, ou n'importe quel objet jeté d'un avion est obligé
d'informer immédiatement le service de l'armée allemande le plus
proche et de lui fournir les renseignements exacts relatifs à l'endroit
et au moment, de la découverte. Tout matériel d'aviation, et tout
objet jeté d'un avion doit être laissé intact à l'endroit où il a
été trouvé. Quiconque
se sera approprié du matériel d'aviation, ou t
out
autre objet quelconque lancé d'un avion, ou provenant d'avions abattus,
ou d'avions faisant un atterrissage forcé, sera
traduit devant un conseil de guerre allemand ; Il en sera de même pour
quiconque aura négligé d'avertir immédiatement le service de l'armée
allemande le plus proche, ou aura détruit ledit matériel ou lesdits
objets. Quiconque
aura indiqué immédiatement, à l'autorité militaire allemande la plus
proche avec tous les renseignements relatifs à l'endroit et à l'heure
de sa découverte, la présence d'avions abattus ou ayant fait un
atterrissage forcé, ou de pièces d'avions, permettant de conclure avec
certitude à la chute d'un avion, sera récompensé dans la mesure où
l'avion aura pu être localisé grâce à ces renseignements. De même,
sera récompensé quiconque se sera assuré de la personne de tout
parachutiste ou de tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou
aura contribué à leur arrestation par son attitude. » Der Militaerhefehlshaber in Frankreich.
Avril
1943 - Pêcheurs
à pied.
- Avis aux
pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la
Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant
à la pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams)
dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer
leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui
est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham. Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.
Mars
1944 -
Ce qu'il faut savoir.
- Tout
Français qui change de domicile est tenu de le déclarer, même si ce
changement a lieu à l'intérieur de sa commune. Cultivateurs
qui, à l'époque des affermages, changez de domicile ou vous, citadins,
qui déménagez pour la période de Pâques, n'oubliez pas de vous
mettre en règle avec la Loi, sinon vous seriez passibles d'une amende. La déclaration doit être faite an Commissariat de Police (ou s'il n'y a pas de Commissariat de Police, à la Mairie) avant le départ, dans la Commune du domicile que l'on quitte, et, dans les huit jours de l'arrivée, dans la commune où l'on s'installe. (Les Échos du Calvados)
Quiconque
ne se soumettra pas à l’obligation de déclarer les blessés soignés
par lui s’exposera aux peines les plus sévères, le cas échéant à
la peine de mort, conformément au раragraphe 22 de l’ordonnance
du 18 décembre 1942 concernant la sauvegarde de armée allemande. Der
Militaerbefentshaber in Frankreich. (Les
Échos du Calvados) Mars 1944 - Dépôt des postes de T.S.F. - La Préfecture Régionale communique : Les Autorités allemandes viennent décider que, dans toute la région de Normandie, les appareils de TSF détenus par la population devront être déposés dans les mairies pour autant qu'ils ne se trouvent pas entre les mains de ressortissant allemands. Cette mesure, qui est édictée par la nécessité d'assurer la sauvegarde des troupes d'occupation dans une région menacée d'invasion éventuelle doit être exécutée immédiatement et terminée le 31 murs 1344, délai de rigueur. Les appareils seront conservés avec le plus grand soin dans les mairies ou dans un local municipal et resteront la propriété des déposants. Il sera délivré à ceux-ci un reçu détaillé dont le double restera à l'intérieur de l'appareil. Ceux qui ne se soumettraient pas à cette mesure seront poursuivie par les autorisées allemandes, qui utiliseront à cet effet tous les moyens de police à leur disposition.
Avril
1944 -
La Cote de Nacre violemment bombardée.
-
Au cours
de la
journée d'hier,
plusieurs raids
ont été
effectuée par
l'aviation anglo-américain
sur un
certain nombre
de localités
de la
Côte de
Nacre. Dans
une de
celles-ci particulièrement
éprouvée on
dénombrait hier
soir, 13
morts et
18 blessés.
Dans cette
même commune.
Les dégâts
matériels sont
importants
puisqu'on compte
une centaine
de maisons
détruites ou
fortement endommagées. Liste des victimes. - Voici les noms des morts : Mmes Bodot, Buret, Corentiot, Mlles Lelandais, Mmes Marotel et Pennerot ; MM. Bénerd, Buret, Gripon, Jus, Montier, Thomelin et Ernest Tribouillard. Parmi les blessés, les plus grièvement atteints ont été transportés à l'Hôpital du Bon-Sauveur à Caen. Il s'agit de MM. Cherpin, Coray, Dutrieu, Lechevalier Michel et Morel.
Mai
1944 -
Un appel de M. le
Préfet du Calvados pour l'évacuation des enfants.
- Le souci de la
sécurité des enfants m'a conduit à prononcer la fermeture d'un
certain nombre d'établissements d'enseignement et à
apporter des restrictions sensibles au fonctionnement d'un grand
nombre de ceux qui resteront ouverts. Malgré leur importance, ces
mesures ne peuvent prétendre assurer, la sécurité complète dont les
événements récents ont montré la nécessité. C'est pourquoi
j'adresse aux familles un appel extrêmement pressant pour les inviter
à éloigner leurs enfants des agglomérations importantes, des régions
côtières, et, d'une façon générale, de tous les points menacés du
département. Parents,
Si vos occupations ne vous imposent pas le séjour dans les secteurs
dangereux, conduisez vos familles dans la région où vous savez pouvoir
trouver un refuge, à la Si
vos occupations vous font un devoir de rester sûr place, confiez vos
enfants à des parents ou à des amisrésidant dans des régions moins
exposées. A
défaut, adressez-vous à l'inspection académique, service, des Petits
Réfugiés, 31, rue Arcisse-de-Caumont, à Caen, qui assurera à vos
enfants le bénéfice du placement familial
dans les communes rurales au sud du département. Si vos enfants
sont candidats à des examens, ou à des concours, M. l'Inspecteur
d'Académie prendra toutes les dispositions nécessaires, pour
leur permettre de subir les épreuves dans le lieu de repli, que vous
aurez choisi. Soucieux
de préserver la jeunesse, sur qui repose l'avenir de notre pays,
les Pouvoirs Publics vous viendront en aide dans toute la mesure de
leurs moyens. Pesez, vos responsabilités, qui sont lourdes, et prenez
avant qu'il ne soit trop tard la décision qui s'impose.
Le préfet : Michel CACAUD
Mai 1944 - Les raids terroristes dans le Calvados. Deux villes de la côte sont bombardées. - Des mort et des blessés dans la nuit de dimanche à lundi, vers minuit 30, des formations d'avions anglo-américains ont lancé des bombes sur deux localités de la côte normande, faisant des morts et des blessés et occasionnant de gros dégâts. Après le passage des oiseaux de mort, le triste bilan a pu être ainsi établi pour les deux localités 2 morts, 7 blessés, 3 villas entièrement détruites, 9 sérieusement endommagées et 27 qui ont subi des dégâts plus ou moins importants.
Mai 1944 - Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer. - Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions. La
Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites
judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent
sur les marchepieds, montent ou descendent des voitures lorsque le
train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux
dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de
Fer.
Mai 1944 - Les oies. - Mme Henriette Mauger, propriétaire, a porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande pour vol de 12 petites oies.
A
de nombreuses
reprises, il
a été
constaté que
les pancartes
ainsi disposées
de place
en place
avaient été
décrochées et
emportées. Nous attirons l'attention de tous sur les dangers supplémentaires que font courir à leurs compatriotes les amateurs de souvenirs, et sommes assurés qu'il suffira de faire appel à leur raison pour que soient respectés les panneaux avertisseurs, dont l'utilité a déjà été plusieurs fois démontrée.
Juin
1944 -
Les heures de camouflage.
- Le Directeur
Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le
camouflage des lumières doit être complet, pour
la semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15.
(Source : La Presse
Quotidienne Caennaise)
Juin
1944 -
Les Forces anglo-américaines effectuent des opérations de
débarquement sur la côte normande.
- Les
forces anglo-saxonne a ont commencé hier matin des opérations et
débarquement sur les côtes normandes. Plusieurs
divisions de parachutistes ont été lancées sur le territoire
français. Elles ont été immédiatement attaquées, et des combats
acharnés se sont déroulés. L'assaillant
a subi des pertes extrêmement lourdes. Les forées expéditionnaires
britanniques sont composées de troupes britanniques, américaines et
canadiennes, placées sous le commandement du général Montgomery. Quatre
divisions de troupes parachutées ont été lancées sur les côtes, a
l'extrémité de la baie de la Seine. 33 chars lourds, que l'assaillant
avait débarqués, ont été détruits. Dans
la région de Cherbourg, une contre-attaque allemande s'est déroulée
arec succès. Les pertes des Angla-Saxons ont été très élevées. Des
parachutistes ont été lancés sur les îles de Jersey et de
Guernesey, où de violents combats se sont engagés avec les troupes de
couverture, qui ont détruit toutes les forces assaillantes. Les
Centres d'attaque. -
Les trois principaux centres de débarquement sont : 1° A
l'embouchure de l'Orne ; 2° A l'embouchure de la Vire ; 3° La région
de Carentan. Les
pertes britanniques. -
On apprend ce matin que, dans l'ensemble, les mesures de riposte
ont permis aux troupes allemandes de maintenir tout leur dispositif de
défense. De source britannique, on évalue à 25 000 les pertes
anglo-saxonnes pour la journée d'hier. Un
croiseur britannique coulé. -
Un croiseur britannique a été coulé au large de Saint-Vaast. Un ordre du jour du général Eisenhower. - Londres. - Le général Eisenhower a adressé aux troupes placées sous ses ordres un ordre du jour dans lequel il déclare : « Votre combat sera difficile, car vôtre adversaire est bien équipé, bien entraîné et se battra avec acharnement ». (Source : Cherbourg-Éclair)
Juin
1944 -
Un appel du maréchal Pétain au pays.
- Le
maréchal Pétain s'est adressé hier par la radio au pays.
Fonctionnaires,
cheminots, ouvriers, demeurez fermes à votre poste pour assurer la vie
du pays. Français,
obéissez aux ordres de votre Gouvernement légal et ne commettez aucun
acte susceptible d'attirer sur vous de tragiques représailles. La France ne se sauvera qu'en observant la discipline la plus rigoureuse. Les autorités allemandes vont être amenées à prendre des dispositions spéciales dans la sone de combat. Acceptes cette nécessité, je vous en conjure. (Source : Cherbourg-Éclair)
Juin
1944 -
Le Président Laval demande aux français de ne songer qu'à la
France. -
Après
le maréchal Pétain, le président Laval a fait appel à la discipline
des Français. Il a dit notamment : « Français,
Les
armée, angle saxonnes s'efforcent d'aborder notre territoire. C'est sur
notre sol qu'il veut porter le combat. Une
nouvelle épreuve est imposée à la France par ceux qui disent vouloir
la libérer, mais commencent par la détruire. Notre
pays n'a qu'une politique, celle conclue avec le vainqueur, d'une paix
dans l'honneur. C'était celle de Montoire. Certains
Français ayant quitté notre sol, ont préféré une politique plus
aventureuse. D'autres
ont livré la terre d'Afrique aux armées d'Invasion. Français, vous
êtes des victimes innocentes livrées aux Anglais. Notre pays va
connaître demain de nouvelles exodes et de nouveaux ravages. J'ai
éprouvé ce matin une grande tristesse. Un général américain s'est
adressé à vous et vous a donné des ordres. Les
Français n'ont a recevoir des ordres que du gouvernement français. Les
fonctionnaires ont reçu leurs directives. Elles se situent dans le
cadre de l'armistice de Montoire, dans celui des droits des gens et
fixent à chacun son rôIe. Français, à cette heure où la guerre est portée à nouveau sur notre territoire, montrez par votre attitude digne et disciplinée que vous penser à la France et que vous ne penser qu'à elle ». (Source : Cherbourg-Éclair)
Juin
1944 -
De nombreuses localités sont atrocement bombardées et
incendiées. -
De
nombreuses localités de Normandie, jadis cités souriantes, sont
actuellement en partie transformées en ruines fumantes, notamment Caen,
Bayeux, Trouville, Cabourg, Isigny, Valognes, Sainte-Mère-Église,
Vire, ainsi que Saint-Malo. La
ville de Lisieux a été également bombardée, et la célèbre
Basilique de Sainte-Thérèse a été très gravement endommagée. On
signale également des chutes de bombes à Périers, La Haye-du-Puits,
Lessay et Saint-Lô. Les
Anglo-Américains jettent continuellement de nouvelles troupes dans la
bataille. -
On se bat dans le Cotentin, autour de Bayeux et de Caen, à
Trouville et sur la côte. Sur
30 kilomètres, le général Eisenhower jette continuellement de
nouvelles troupes et du matériel dans la bataille. Négligeant les
pertes extrêmement sévères, le général Montgommery a fait
débarquer vingt divisions anglaises, canadiennes et américaines. Les
pertes ont été telles que le Haut Commandement britannique a dû faire
appel aux réserves amenées de Bristol.
Le
Commandement anglo-américain, qui envisageait de crée des bases au
Havre et à Cherbourg, a échoué. Il a lancé des parachutistes à
Lessay et Coutances, entre Carentan et Sainte-Mère-Église, ainsi que
près de Falaise, Argentan, Arromanches et Saint-Aubin. A
l'est de l'Orne, où la contre-attaque a poussé jusqu'à Dives-sur-Mer,
les Anglo-Américains ont lancé des parachutistes au sud de
Pont-l'Évêque, pour soutenir les troupes qui combattent à
Trouville. La
lutte est sévère autour de Bayeux.
-
Les Anglo-Américains, qui ont fait leur entrée à Bayeux,
poussent vers Caen, qui est solidement tenue par les forces allemandes.
Ils ont
opéré un débarquement à Vierville-sur-Mer. Il est difficile de
parler l'un front continu. La situation est confuse, et un général
américain a parlé de l'indécision des combats en cours. La
lutte est serrée autour de Bayeux et entre cette ville et Caen. Les
batteries côtières tirent sans arrêt sur les troupes qui débarquent.
De Ouistreham à Caen, les batteries allemandes tiennent bon. La
contre-attaque allemande est en cours.
- Les Allemands sont
passés à la contre-attaque sur la route de Caen à Bayeux. Les
Anglo-Américains ne disposent pas de matériel lourd, mais ont à leur
disposition des engins mi-lourds. Les Canadiens font preuve de beaucoup
d'ardeur, mais les Britanniques paraissent assez mous au combat. La
ville de Caen est en flammes. La véritable riposte allemande n'est pas
commencée, mais elle serait proche avec l'entrée en ligne d'artillerie
lourde. La
population fait preuve du plus grand calme.
-
On constate que les populations menacées par l'invasion font
preuve du plus grand calme. Dans
la région de Sainte-Mère-Église.
- Entre
Carentan et Valognes deux divisions aéroportées sont soumises, aux
violentes attaches allemandes. Les forces ennemies qui occupaient
quelque 18 kilomètres n'occupent plus que 6 kilomètres seulement. Des
combats de rues ont lieu à Sainte-Mère-Église. (Source :
Cherbourg-Éclair)
Juin 1944 - Une déclaration américain sur « l’invasion ». - « L’invasion coûtera à l’armée américain des sacrifices comme celle-ci n’en a jamais connus », déclare l’amiral américain Youg. Selon
lui, l’invasion est imminente, et si la population des État-Unis ne
supporte pas avec courage de telles pertes, les morts américains seront
tombés en vain. (Source :
La Presse Quotidienne Caennaise)
Juin 1944 - Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner. - Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en dehors du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées. La
Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de
téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et
seulement pour des communications très
Juin
1944 -
Les restrictions de l’électricité.
- Pour les
départements les dispositions générales applicables à la
consommation de tous les établissements sont celles de la semaine
précédente, sous réserves de mesures plus restrictives qui pourraient
être appliquées dans certains départements en raison de la situation
locale de l’énergie électrique.
(Source :
La Presse Quotidienne Caennaise)
Juin 1944 - Le débarquement. - Les 6 et 7 juin, le débarquement des forces alliées pour la libération de l'Europe provoque des bombardements d'une ampleur encore jamais atteinte. La plupart des villes du Calvados sont aux trois-quarts détruites. Les forces terrestres prennent pieds de Ouistreham à Isigny sur les côtes du Calvados qui paradoxalement ont moins souffert que les villes de l'intérieur. Le 48e commando, après la bataille de Saint-Aubin, était parvenu devant Langrune dans le courant de l'après-midi du 6 juin, mais ne pouvait espérer réduire seul les défenses allemandes outre les deux mitrailleuses et le canon de 50 battant la plage, un pâté de maisons fortifié, entouré de tranchées, de barbelés et de champs de mines. Le lendemain matin, les blindés vinrent leur apporter leur soutien et creusèrent une brèche dans le mur dressé à l'entrée de la cité. " Dès que la brèche fut ouverte, écrit John Frayn Turner, les commandos s'élancèrent dans Langrune en poussant de grands cris. C'était plus que les Allemands n'en pouvaient supporter ; frappés de terreur, ils mirent à se rendre une hâte indécente. Ainsi, une des plus puissantes forteresses allemandes venait de tomber - non sans de lourdes pertes du côté allié. Entre le moment où il avait débarqué sur cette bande de plage trouée d'obus et la chute de Langrune, le commando 48 perdit près de la moitié de son effectif ".
Juin 1944 - Le débarquement. - Le Lieutenant-Colonel Moulton a perdu près de 40% de son effectif, il dirige ses troupes vers leurs objectifs ; la A Troop prend la tête et suit la route vers le centre de Langrune-sur-Mer, tandis que la B Troop se dirige vers la côte et le WN 26. Vers 11 heures, les bérets verts atteignent l’église Saint-Martin ; les A et Z Troops s’alignent au sud dans l’éventualité d’une contre-attaque blindée ennemie. Après un bombardement naval, les X et B Troops progressent dans les rues obstruées d’obstacles qui mènent au WN 26, tenu par une compagnie du Grenadier-Régiment 736 ; le chef de la B Troop, le Captain Jim Perry, est tué par un sniper, En fin d’après-midi, avec le support de deux chars Centaur, les Commandos atteignent l’objectif, mais les obus HE sont inefficaces sur le mur anti char qui bloque un accès ; à la tombée de la nuit, les opérations cessent. Le lendemain 7 juin, une attaque coordonnée est préparée avec le renfort de deux tanks M10. L’assaut débute à 11h30, les mines sont explosées avec des torpilles Bangalore, puis le mur anti-char est pilonné à coup d’obus ; les B et Z Troops commencent à nettoyer les tranchées et les blockhaus, il est 14h30. Au même moment, avec la A Troop, un Sherman force le passage par le front de mer et pénètre au cœur du dispositif ennemi ; la résistance allemande s’effondre, les Britanniques font trente et un prisonniers. © Sources : Gold Juno Sword de Georges Bernage, Juno Beach de Ken Ford, War Diary N°48 Royal Marine Commando.
Décembre
1944 -
Le déminage des zones côtières.
- Les populations côtières sont invitées à donner aux
agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur
les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des
mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de
déminage soient entreprises. |
|||
|
|||
![]() |
|||
145 LANGRUNE Promenade Aristide Briand |
|||
![]() |
|||
Langrune-sur-Mer (Calvados) - La Place du 6 Juin | |||
![]() |
|||
LANGRUNE - Arrivée à la Plage | |||
![]() |
|||
LANGRUNE-sur-MER (Calvados) - Hôtel de la Gare |
|||
![]() |
![]() |
||
LANGRUNE-sur-MER (Calvados) - Entrée de la Promenade sur la Digue |
|||
Haut de page | Commentaires et informations : Facebook - E-mail | ||
|
![]() |
||
![]() ![]() ![]() ![]() |