1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LANGRUNE s/ MER

Canton de Douvres-La Délivrande

Les habitants de la commune sont des Langrunais, Langrunaises

Février 1926  -  Grave accident à Langrune.  -  Le jeune Albert Loiseau, 13 ans, demeurant chez son père, entrepositaire à Saint-Aubin-sur-Mer, revenait à bicyclette de la Délivrande, voulant éviter un attelage, il fit un crochet à gauche et vint se jeter sur le conducteur, M. Authime Laurent, âgé de 67 uns, cultivateur à Luc-sur-Mer, qui fut renversé et assez grièvement blessé. La gendarmerie de la Délivrande a ouvert une enquête.

 

Avril 1926  -  Un paquebot secourt l'équipage d'un navire privé de vivres.  -  Le paquebot anglais Ausonia est arrivé hier matin, après avoir sauvé la vie de 12 marins finlandais qui manquaient totalement de vivres depuis plusieurs jours.

Le capitaine de l'Ausonia ayant, reçu des appels de tresse, fit route vers le navire réclamant du secours et fit distribuer aux 12 hommes de nombreuses provisions.

Il ne continua son voyage qu'après avoir eu la certitude que les marins pourraient continuer leur route sans inquiétude sur leur nourriture.

 

Juillet 1926  -  Élection d’une reine de la Cote de Nacre.  -  Comme nous l'avons annoncé, un concours est organisé par la Revue La Côte de Nacre, pour l'élection d'une Reine de nos plages normandes.
Seront admises à concourir les jeunes filles de 16 à 20 ans, villégiaturant sur la côte, plages de Ouistreham, Riva Bella à Courseulles.

Leur photographie devra accompagner une déclaration de candidature, comportant l'adresse exacte de la candidate, son Age et une adhésion au règlement, et transmise aux bureaux de l'Agence Havas, rue Saint-Jean, à Caen.
Sera proclamée Reine la candidate qui l'emportera par le nombre de voix. Le Reine et ses demoiselles d'honneur acceptent de rehausser de leur présence l'éclat des Fêtes organisées sur la Cote de Nacre dans la mesure leurs loisirs le permettront.

L'Intéressante revue organisme également un concours de lotissement. On ne s'ennuiera pas pendant la saison, qui vient de commencer grâce à cette initiative qui a trouvé partout le meilleur accueil.

 

Juillet 1926  -  Un sauvetage émouvant à Langrune.  -    Un baigneur qui s’était aventurer à une certaine distance du rivage donna bientôt des signes de faiblesse et appela au secours, se sentant entraîné par le flot.

Deux hommes voulurent se porter à sa rencontre dans une barque, mais l'alerte avait été donnée et l'on vit accourir d'un hôtel voisin une Jeunes anglaise, Miss Dickson, doctoresse en médecine.

Courageusement, celle-ci se dévêtit rapidement, ne gardant que sa combinaison et se jeta à l'eau. Elle eut vite fait de devancer l'embarcation à la nage et arriva près du baigneur qui avait perdu connaissance. Miss Dickson le hissa dans la barque et lui donna des soin, qui le rappelèrent à la vie.
Les baigneurs, témoins de ce sauvetage, firent une ovation bien méritée à la jeune
fille.

 

Juillet 1926  -  La T. S. F. peut-elle troubler le temps ?  -  De toutes parts, des lecteurs m'écrivent pour me demander si la T. S. F. et les ondes hertziennes ne seraient pas pour quelque chose dans le mauvais temps qui a sévi en nos régions depuis des mois.

Je remarquerai tout d'abord que la question n'est pas précisément nouvelle. On la répète toutes les fois que la température ou la pluie subissent des anomalies inexplicables, mais suivant les circonstances, on incrimine des causes différentes.

Nous l'avons vu pendant la guerre dès qu'il pleuvait, on accusait le canon et il s'est trouvé des académiciens pour discuter sérieusement l'affaire. De même, parce que certains physiciens pensent que la pluie se forme autour de centres électriques nommés Ions, on a vite fait croire à une influence des émissions de T. S. F. pour provoquer la pluie.

On pourrait discuter sur cette dernière théorie qui est loin d'être prouvée ou bien se dérober derrière notre ignorance complète du mécanisme de la formation de la pluie, mais tout cela ne vaut pas la peine qu'on s'y arrête ce serait marcher dans le vide, il en faut revenir au bon sens, raisonner froidement et laisser de co toutes les théories qui, au fond, n'expliquent rien du tout.

Les précédents - La science vit de faits constatés, ceux-ci doivent passer avant toute explication, or, lorsque quelqu'un discute météorologie, neuf fois sur dix, il ignore les faits et ne cherche pas à se renseigner.
Ouvrons donc nos agendas concernant la température en France. Nos registres et nos observations pour Paris remontent à 1699. Or, que constatons-nous ? Très souvent des printemps maussades, des mois de mai pluvieux et des juins plutôt froids.

Depuis 1836, par exemple, je compte 24 années la température du mois de juin s'est maintenue pour la moyenne, entre 15 et 16 degrés, ce qui est anormal, dira-t-on ? Cinq fois la température moyenne n'a pas atteint 15 degrés, comme en 1924 par exemple.

On parle de normale mais qu'est-ce qu'une normale ? C'est une moyenne d'un grand nombre d'années, d'où il suit que si nous avions 2.000 ans d'observations au lieu de 200 ans, toutes nos normales actuelles seraient fausses.

Passons maintenant à la pluie. Au Parc Saint-Maur, de 1874 à 1925, Juin a manifesté des pluviosités extrêmement différentes. En 1921, nous avons eu 2 millimètres de pluie seulement, tandis qu'en 1905 on a relevé un maximum de 107 millimètres. A cette époque, il n'y avait ni T. S. F. ni canon.
Un fait indéniable, c'est que depuis 200 ans pour le moins, la pluie augmente dans nos régions d'une façon continue de 1804 à 1925 le total pour Paris au Montsouris est passé de 500 à 600 millimètres et cela parait vrai pour tout le nord de la France.

Une explication  -  A quoi tient cette recrudescence? Nous pouvons répondre à la question en affirmant que depuis un certain nombre d'années, les dépressions atmosphériques qui amènent la pluie, au lieu de suivre au printemps et en été, la branche principale du Gulf Stream, ont une plus grande tendance à se diviser carrément d'Ouest en Est : Irlande, Nord de la France, Belgique, etc. Si ces dépressions, saturées d'humidité et couvrant des aires de deux ou trois mille kilomètres en diamètre parfois, suivaient leur ancienne route, nous aurions beau nous livrer à notre douce manie de Jazz-band par T. S. F., pas une goutte d'eau n'arriverait au sol.

Ceux qui discutent ces questions, appelant à leur aide tantôt le canon, tantôt le déboisement, tantôt les chemins de fer, les courants à haute tension et la T. S. F. sont de pauvres myopes, ignorant tout, au surplus, des grandes causes des changements des climats.
Ils feraient beaucoup mieux, au lieu de palabrer, de nous aider à chercher la raison pour laquelle, de temps à autre, les dépressions qui nous amènent le mauvais temps persistent à se détourner de leur chemin habituel d'été, pour venir gâter nos saisons.
Or, sous ce rapport, bien que nous puissions accuser le soleil d'une façon générale, il faut l'avouer, nous ne savons presque rien.
Abbé Th. MOREUX,  -   Directeur de l'Observatoire de Bourges   

 

Août 1926  -  Les fêtes en l’honneur de la Reine de la « Côte de Nacre ».  -  Les plages de la Cote de Nacre dans un mouvement qui associe les municipalités, les Syndicats d'initiative, les comités des Fêtes, les Casinos et les baigneurs ont dressé un programme monstre de fêtes en l'honneur de la reine de la « Côte de Nacre ».
Le 14 août, la Reine sera proclamée dans un des établissements de la te, le 15 août, défilé fleuri à Riva, grande fête au Casino avec la présence de la Reine des Reines de Paris. Le 17 août, défilé fleuri, réception et bal à Langrune-sur-Mer. Le 19 août, grande fête de nuit au Casino de Luc-sur-Mer, réception par le comité des Fêtes et la commune libre de Luc-Joyeux.

Le 22 août, défilé fleuri à, Saint-Aubin-sur-Mer. Réception à la Mairie et au Casino par le comité des Fêtes. Et ce n'est pas tout.
Nous ne pouvons que nous réjouir ici de cet entrain qui aura, une percussion certaine sur l'état d'esprit des visiteurs de la Côte de Nacre. Nos plages donnent ainsi une preuve éclatante de leur vitalité et de leur sir de tout faire pour mieux de la Saison balnéaire.  

 

Août 1926  -  L’élection de la reine de la Côte de Nacre.  -  L'élection de la reine de la Côte de Nacre a eu lieu hier. Le dépouillement du scrutin a été réalisé par les soins de Me Deverre, huissier à Caen.

Est élue reine, Mlle Hélène Crepin (Riva Bella), 208 voix; vice-reine, Mlle Marguerite Neel (Langrune.sur.Mer), 115 voix.
Sont élues demoiselles d'honneur.
Mlle Simone Angely (St-Aubin-sur-Mer), 68 voix; Mlle Marcelle Lehman (Luc-sur-Mer), 57 voix
La proclamation des résultats a eu lieu au casino de Riva Bella.

Aujourd'hui à 13 heures, défilé fleuri dans cette localité.
Au casino de Riva, fête sous la présidence de la reine de la Côte de Nacre, avec la présence de la reine de Paris

 

Septembre 1926  -  Accident d’automobile.  -  M. Désiré Lainé, 56 ans, crémier à Langrune, rue de la Mer, revenait de Saint-Aubin en automobile et allait entrer dans le bourg de Langrune, lorsqu'un cycliste, Pierre Letellier, ouvrier électricien à l'usine de Saint-Aubin, vint se jeter tête baissée dans le capot de l'automobile. Il fut traîné sur une certaine distance et le véhicule lui passa sur le corps, le blessant très grièvement.

La gendarmerie de la Délivrande a ouvert une enquête.

 

Octobre 1926  -  Exode rural.  -  Le Conseil général, ému de l'exode constant des populations rurales vers les villes, et soucieux des intérêts de l'agriculture française, branche essentielle de l'activité économique du pays, demande instamment au Gouvernement et au Parlement de faire en sorte que soit intensifiée l'éducation agricole des enfants qui fréquentent les écoles primaires, et que des cours spéciaux soient institués à cet effet. 

 

Décembre 1926  -  Un déraillement sur la ligne de Caen à la mer.  -  Hier, vers 16 heures, un train de marchandises venant de Courseulles a déraillé entre les stations de Langrune et de Luc-sur-Mer.

Six wagons chargés sont sortis des rails, détériorant la voie et occasionnant des dégâts matériels importants. Aucun accident de personne. Un service de transbordement a été organisé en attendant le rétablissement du trafic.

 

Décembre 1926  -  Un accident à Langrune. — M. Louis Domin, chef de service à l'usine à gaz de St-Aubin-sur-Mer, traversait en bicyclette, le bourg de Langrune. Il voulut doubler une automobile conduite par M. Maurice Dubost, maçon.

M. Domin, violemment heurté, fut projeté contre le pignon de la villa Fannette, et assez grièvement blessé au bras gauche.

 

Avril 1927  -  Encore un !  -  N'étant pas venu sur la côte depuis septembre dernier, M. Georges Breton, de Paris, venait dernièrement visité la villa " Sans-Souci " qu'il possède à Langrune, rue du Moulin. Il a constaté que des malfaiteurs s'y étaient introduits, avaient fracturé diverses portes et pris pour 4000 francs de couverts, linge, vins fins,  etc...

Le cambriolage remonterait au mois dernier.

 

Mai 1927  -  L'électricité.  -   Le conseil général accepte le principe de l'électrification de la ligne Caen-Dives-Luc des C.F.C., avec le remplacement de la voie de 0,60 par une voie de 1 mètre. Les stations balnéaires de la côte proposent de participer au financement de cette modernisation (qui ne sera jamais réalisée).

 

Juillet 1927  -  Le temps qu'il fait.  -  Affreux, littéralement ! Médard, évêque et martyr, qui le 8 juin de chaque année entre en concurrence avec son confrère Barnabé, doit être las d'être tourné en dérision par de chétif humain. Ce divin collègue de Mirambois s'en venge en ouvrant les écluses célestes et comme l'eau n'est pas là-haut tarifée au prix de  celle de la ville de  Caen, il en abuse, depuis près de quarante jours.

Résultat : dégâts aux récoltes, vide sur la côte, éboulements, inondations, accidents, téléphone coupé, mille misères.

Aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour supplier Saint-Médard de mettre un bouchon à son arrosoir mais que, d'ici huit jours, le soleil ait un peu trop montré le bout de son nez luisant, et les mêmes personnes appelleront incontinent la pluie à grands cris. Il en est ainsi depuis qu'il y a des hommes, et aucune philosophie n'a pu nous enseigner à prendre le temps  comme il vient.

 

Août 1927  -  Triste bilan d'ouverture : un mort.  -  Dés dimanche soir, on avait à déplorer un accident mortel de chasse.

Ce jour là, vers 18 h., M.Frilley, cultivateur à Langrune, chassait avec des amis dans un champ de betteraves bordant le chemin de la Délivrande. À un moment, M. Frilley, qui venait d'expliquer à son voisin le fonctionnement de son nouveau fusil, accrocha la gâchette à sa veste et le coup partit, atteignant à la cuisse son petit domestique, Adrien Provost, 17 ans, pupille de l'Assistance Publique. L'artère fémorale sectionnée, le pauvre garçon était porté à l'hôtel de la Basilique, puis à l'hôpital de Caen, mais il a succombé dans l'auto qui l'y conduisait.

 

Juillet  1928  -  Encore un accident d’auto.  -  A l'angle des rues de la Mer et du Grand Orient, à Langrune, une automobile, conduite par Mme Pierre Couinaud, demeurant à Argentan, a renversé un cycliste, M. Robert Coquier, 29 ans, valet de chambre au service de M. Duclos, à Neuilly-sur-Seine, actuellement en villégiature à Langrune. M. Coquier a été blessé au genou.

Juillet  1928  -  Violences.  -  Une plainte pour violences a été déposée par M. Jules Lecoufle, 51 ans, débitant à Langrune, contre M. Joseph Champly, 29 ans, charcutier au même endroit.

 

Août 1928  -  Une auto volée à Langrune est retrouvée à Cagny.   -  Dimanche matin, un automobiliste, M. Robillard, remisait sa voiture au garage de l'hôtel Cauvin à Langrune-sur-Mer. Dans l'après-midi, il s'aperçut qu'elle avait disparu. Il prévint le directeur de l'hôtel qui constata, qu'en même temps que la voiture, son garçon de courses était introuvable.
Les gendarmes de la Délivrande, prévenus, envoyaient dans toutes les directions les signalements de l'auto volée et du garçon de courses.
Dans la soirée, les gendarmes de Moult, de service à la fête foraine de Cagny étaient avertis que l'auto qu'ils recherchaient se trouvait dans les parages. Ils l'aperçurent bientôt garée dans un coin. Cependant qu'un des gendarmes restait pour en assurer la garde, le chef de brigade Lebrigand et un de ses hommes se mettaient à la recherche du garçon de courses et l'arrêtèrent alors, qu'en famille, il se livrait aux joies des chevaux de bois.
C'est un nommé Bernard Poussat.
Il ne fit aucune difficulté pour reconnaître qu'il était bien l'auteur du vol et pour fournir l'emploi de son temps.
En quittant Langrune avec la voiture, il s'était rendu à Bénouville, chez une tante pour l'inviter à passer la journée au bord de la mer. La tante, heureuse, accepta et invita me deux voisins à partager son aubaine. Tout le monde s'en fut a Franceville, mais le temps, qui s'était gâté, obligea les voyageurs à rentrer à Bénouville. Comme ils étaient de retour vers 16 heures 30, ils se mirent à faire une collation.
Vers 9 heures, le chauffeur, infatigable, leur proposa de les conduire à la fête de Cagny. Cette proposition fut encore une fois acceptée et c'est fort gaiement que se fit le trajet de Bénouville à Cagny.

 

Janvier 1929  -  Le temps qu'il fait.  -  Après les froid des jours derniers, très vifs surtout la nuit où la température est descendu jusqu'à moins 9, le dégel est survenu mardi matin. Mais toute la journée le vent est resté du Nord et le baromètre n'avait pas sensiblement baissé. Si l'on en croit les augures, le froid ne fait que commencer. Brrr !!!

  

Février 1929  -  Le temps qu'il fait.   -   Une sorte de jeu de bascule semblait s'être établi depuis quelques jours. La nuit, gelée à 4 ou 5 degrés, dans la journée le thermomètre monte un peu et la glace fond. Aussitôt le soleil couché, il regèle. Il en résulte que par places, le sol était glissant tous les matins. Le vent qui s'était fixé au sud, a tendance à tourner à l'est.

Lundi, le dégel s'est accentué, et la pluie ne saurait tarder.

 

Février 1929  -  Le froid.  -  L'hiver le plus froid depuis 1775 : moins 53,5° à Varsovie, et moins 15° à Caen à la mi-février.

 

Avril 1929  -  Nouvelles lignes d'Autocars.  -  les Chemins de Fer du Calvados proposent au Conseil général la création de ligne d'autocars Caen-Riva Bella (Subventionnée par le casino), Caen-Luc-Courseulles et Grancamp - Port-en-Bessin.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies  viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.  

Août 1929  -  Un plancher s'effondre.  -  Un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences s'est produit à Langrune-sur-mer, dans la villa « La Fauvette » appartenant à Mme Georgette Cheminot, demeurant à Paris, rue Louis-Morard. Mme Cheminot et sa petite-fille, Janine Derro, âgée de 6 ans, se trouvaient dans la salle à manger, quand tout à coup le plancher s'effondra. Toutes deux furent précipitées dans la cave. Mme Cheminot a été grièvement blessée aux reins, à la tête et au pied droit. La fillette est sortie indemne de cet accident qui serait dû à l'affaissement de deux soliveaux. Une enquête est ouverte.

 

Août 1929  -  Un accident.  -  M. Robert Billaudit, 19 ans, étudiant à Paris, actuellement en villégiature à Langrune-sur-mer, suivant en motocyclette le boulevard Maritime, quand il heurta au passage Mme Veuve Dieudonné, âgée de 82 ans, qui fit une chute. Elle se brisa l'épaule et le bras droit. Son état est grave étant donné son grand âge.

 

Janvier 1930  -  La tempête, le mauvais temps.  -  Bourrasque, rafales de pluie et ouragans que nous subissons depuis plusieurs semaines, a repris brusquement, dans la nuit de samedi à dimanche, avec une violence telle que, de mémoire d’homme sous nos climats,  on avait jamais rien éprouvé  de pire, « C’est peut-être la fin du monde ! », se  confiaient dimanche deux commères fort impressionnées. Ce fut, en tout cas, la fin des cheminées, des toitures et de pas mal d’arbres. Du moins, dans le département, on n’a à déplorer d’autres accidents de personnes que quelques passants blessés ou contusionnés, à Honfleur, par la chute de volets, ardoises ou poteries. 

 

Avril 1930  -  Pâques joyeuses.  -  À la veille des prochaines fêtes, la Côte de Nacre, réveillée de sa torpeur hivernale que se prépare déjà à recevoir dignement ses premiers visiteurs.

À Langrune, dimanche, dés 10 h. du matin, commencera l'arrivée des deux cent concurrents d'un grands rallye motocycliste organisé par l'Hirondelle Moto-Club de Malakoff. À 16 h., gymkhana sur la digue et sur la plage et, le soir, joyeux bal de nuit, salle des fêtes, offert par l'Union Commerciale.  

 

Avril 1930  -  Pâques joyeuses. -  " très nuageux, couvert, brumeux" avaient annoncé les météorologistes pour le temps Pascal. Et Dieu sait si la température des vendredi et samedi saints semblait par avance leur donner raison ! Mais, brusquement, dimanche, le ciel s'est pas mal dégagé et les "quelques averses" prédites, ont été insignifiantes et localisées. Aussi, le traditionnel va et vient des excursionnistes et des autos a-t-il été, chez nous, presque aussi apportant qu'à l'ordinaire. Les trains pour  les plages de la Manche ont dû être quintuplés, à la gare Saint-Lazare, tandis que doublait et triplait ceux de Cherbourg.

Sur la Côte de Nacre , à Langrune, St-Aubin, et particulièrement Riva-Bella, l'animation était grande, malgré un sacré petit vent peu accueillant. De son côté, la route de Deauville a retrouvé, pour 48 heures, son animation estivale, mais par bonheur ! On n'a pas eu à y enregistrer  de graves collisions d'autos. Le fait est assez rare pour mériter d'être signalé. Malheureusement, il n'en a pas été de même partout et, comme chaque année, les fêtes de Pâques 1930 ont été marquées, pour trop de gens, par des deuils et des souffrances. Fichu progrès !

 

Juin 1930   -   « Encore le tacot » !   -   Jeudi, vers 8 heures, le train de voyageurs partant de Caen-St-Martin à 13 h. 25, à heurté, à un passage à niveau non gardé, situé près de l'usine à gaz de Langrune, un tombereau appartenant à M. Chrétien, entrepreneur à Saint-Aubin, qui s'était engagé sur la voie. Les dégâts purement matériels ne sont pas très importants. 

 

Septembre 1930  -  Des Casse-Cou.  -  Sur la côte de Nacre, plaintes contre 2 aviateurs casse-cou, qui survolent à 20 m les cabines de Langrune et effectuent des acrobaties au ras de la tête des baigneurs de Luc.

 

Septembre 1930   -   Noces d'or.   -   On vient de fêter à Langrune-sur-Mer les noces d'or de M. et Mme Pierre Olivier. La cérémonie s'est déroulée dans la plus stricte intimité, et à la messe M. l'abbé Boudier, curé de Saint-André-sur-Orne, où habite M. et Mme Olivier, a prononcé une allocution.

M. Pierre Olivier est président du Conseil d'Arrondissement de Caen. Né le 28 juin 1833, à Saint-Lambert, il fut successivement instituteur à Bretteville-sur-Laize, puis directeur d'école à Bayeux. Son épouse, née Anna Besnard, avait été son adjointe à l'école de Bretteville-sur-Laize. Ils s'étaient mariés à Carpiquet.

Nous prions les deux jubilaires d'agréer nos sincères félicitations avec l'expression de nos meilleurs vœux de santé et de longévité.

 

Octobre 1930   -   Chasseurs, sachez que...   -   Le Directeur de l'Inscription Maritime du Havre vient de prendre un arrêté au terme duquel la chasse à tir des oiseaux de mer et de passage en canot automobile est autorisée pendant le jour seulement dans les eaux territoriales du quartier.

Comprennent toutes les côtes du département du Calvados.

L'emploi des armes de guerre et celui des armes automatiques ou montées sur affûts est rigoureusement interdit et le calibre des armes portatives est limité au calibre 12.

L'emploi de l'avion pour le rabat du gibier est également interdit.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Langrune-sur-Mer. — Mlle Devaux Juliette, âgée de 19 ans, d'une famille de 8 enfants. A sa sortie de l'école, Mlle Devaux a appris le métier de couturière. Elle a travaillé chez des particuliers, aidant par son salaire à élever ses frères et sœurs. Ses parents sont de petits cultivateurs et sont très bien considérés. Elle a contracté mariage, le 17 mai dernier, avec M. Pain, bourrelier.

 

Janvier 1931  -  Les automobiles.  -  La circulation motorisée se développe dans le Calvados. En 1930, 8.956 cartes grises ont été délivrées, soit 6.774 de plus qu'en 1922 : 8.586 pour des véhicules neufs (2.790 autos, 796 motos), 5.870 pour des véhicules d'occasion (8.878 autos, 1.492 motos). Les retraits de permis (91) ont doublé par rapport à 1929. Les accidents mortels augmentent : 3O en 1927, 47 en 1930.

En 1930, les gendarmes du Calvados ont constaté 104 crimes, 3.642 délits, 9.615 contraventions, et effectué 1.342 arrestations.

 

Juillet 1931   -   Les Trois-Graces.   -   M. Pasquier. au nom des Commissions, demande au Conseil (Caen) de décider que la fontaine des Trois-Grâces, actuellement fixée boulevard des Allies à Caen, sera déplacée, que la vasque ira servir d'abreuvoir aux abattoirs et que le groupe dit des Trois-Graces sera mis à la réforme.
M. Houdan demande s'il n'est pas possible que soit sauvé le groupe décoratif de la fontaine. M. Tréhet s'étonne que l'on déplace ce monument, il reconnaît qu'il a besoin d'être nettoyé mais s'oppose à sa suppression.
M. Guillou intervient pour préciser que le groupe décoratif de la fontaine est da
ns un état lamentable et qu'il est absolument irréparable.  

 

Août 1931  -  Électrification.  -  Le nombre des communes du Département est de 763 sur lesquelles 53 seulement étaient électrifiées avant la guerre. Le nombre signalé en août 1931 était de 579.

A l'heure actuelle le nombre des communes du Calvados pour lesquelles une autorisation de circulation de courant a été délivrée par le service du Contrôle est de 611. La construction des réseaux ruraux se poursuit donc à une allure satisfaisante.  

 

Janvier 1932   -  Coups.  -  M. Elie Gigleux, 19 ans, ouvrier jardinier à Langrune, a porté plainte pour coups, contre Roger Quesnel, 19 ans, journalier à Langrune-sur-Mer, qui a reconnu lui avoir porté un coup de poing. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1932   -   Seize cents ans après.   -   Notre confrère Le Moniteur du Calvados nous apprend que l'église de Langrune s'est enrichie de la pieuse dépouille d'un martyr chrétien, Hélidore, qui fut torturé et mourut, il y a seize cents ans à Rome. Son corps, découvert en 1820, dans les catacombes, fut porté au Vatican. Un ancien ministre de I'Instruction publique, sous Charles X. M. de Guernon-Ranville, avait demandé au pape, Grégoire XVI, le corps d'un saint martyr el avait obtenu celui de saint Hélidore. Les pieux ossements, scellés dans un coffret, étaient restés au château de Ranville et le petit-neveu de leur possesseur, M. Gaston Colmiche, les avait emportés à Langrune.

Se conformant aux intentions de son père, Mlle Yvonne Colmiche a fait don à la paroisse de ces ossements, dont l'authenticité, maintes fois établie, est indiscutable. Leur translation à l'église a été l'objet d'une solennelle cérémonie et le reliquaire qui les renferme, orne d'une fort belle grille du grand ferronnier bayeusain Marie, est une véritable œuvre d'art.

C'est un attrait ornemental de prix, ajouté aux attraits architecturaux de cette ancienne et harmonieuse église de Langrune, une des plus pures merveilles de notre région. (Bonhomme Normand)

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Communes de Langrune, Saint-Aubin. - Une association syndicale autorisée de propriétaires, à cheval sur les communes de Langrune et Saint-Aubin, a construit, sur le territoire de Saint-Aubin, un épi en fascinages, pour la partie située sur le territoire de Langrune, c'est la commune qui, aidée au point de vue financier, par le Syndicat, a pris la charge de construire une digue de défense contre la mer en prolongement de la digue communale, les travaux de cette digue sont actuellement en cours. (Source R. du C.G.)

 

Mai 1933   -  Une "Micheline".  -  Le 12, essai d'une "micheline" sur la ligne Caen-Courseulles : le gain est de 3 minutes, arrêts déduits (37 mn au lieu de 40 mn pour la vapeur). L'autorail sur pneu, mû par un moteur Panhard de 20 CV, offre 27 places et sera mis en service régulier dès le 15, suivi le 23, d'un second autorail de 36 places.

 

Décembre 1933  - Les 3 Grâces.  -  La statue de Germain Pilon " Les trois Grâces" doit quitter le boulevard Saint-Pierre de Caen pour faire place à un urinoir public. Le maire de Douvres l'héberge dans le parc de sa propriété de Langrune (qui deviendra bien plus tard la mairie de Langrune).

 

Janvier 1934  -  Pollution.  -  La baie de Seine est polluée par les résidus d'huile lourde de pétrole provenant de la nouvelle raffinerie de Port-Jérôme.

 

Novembre 1934  -  Encore une.  -  Le 6, un coup de mer de Nord-Est, aussi brutal que celui de 1909, lance des lames de 20 m sur la digue avec d'énorme paquets de varech.

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment :

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne.

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées.

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer.

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes  distances les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves.

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune.

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité.

Émettent le vœu :

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (source M.-C.)

 

Avril 1936  -  Avis aux candidats au permis de conduire.  -  Les candidats au permis de conduire sont informés que le droit de brevet a été porté, à dater du 1er janvier 1936, de 54 à 64 francs. 

Aucune modification n'est apportée aux droits perçus pour l'obtention, soit du permis à tarif réduit, soit des extensions de validité. (source M. du C.)  

 

Juillet 1936  -  Un accident à Langrune.  - Au carrefour de la R. N. 814 et de la rue du Nord, une collision s'est produite entre une camionnette pilotée par M. Marius Bandevooleik, de nationalité polonaise, au service de M. Lecordier, de Villers-Bocage, et une automobile conduite par M. Julien Monsallier, Directeur commercial, demeurant impasse du Fort, à Caen. Dans l'accident, Mlle Bandeyooleik, depuis quinze jours en France, qui se trouvait aux côtés de son frère, a été légèrement, blessée à la tête. (source M.-C.)  

 

Septembre 1936  -  Une baigneuse sauve un jeune homme en danger.  -  M. Pierre Leroy, âgé de 18 ans, qui habite Langrune-sur-Mer, prenait son bain comme chaque jour à midi, sans prendre garde que c'était la grande marée. Il fut soudain entraîné au large et essaya vainement de lutter contre les courants. Il appela à l'aide, mais comme il était trop loin de la plage, ses appels ne furent pas entendus. 

Heureusement des baigneurs qui se servaient d'une longue-vue l'aperçurent et donnèrent immédiatement l'alarme. Une baigneuse, Mlle Louise Levionnois, n'hésita pas à se jeter à l'eau et à alerter M. et Mme Margua, qui faisaient un tour de barque. Elle se hissa à bord de leur embarcation, et fit diriger la barque à proximité du lieu où M. Pierre Leroy se débattait. Mlle Levionnois se jeta alors à nouveau à l'eau et fut assez heureuse pour sauver le jeune homme qui était complètement épuisé. 

Félicitons vivement Mlle Levionnois qui a déjà coopéré à plusieurs sauvetages de ce genre. (source M. du C.)

 

Septembre 1936  -  Deux fillettes renversent une sexagénaire.  -  Vers le milieu de l'après-midi, Mme Lesaulnier, 66 ans, journalière à Douvres, suivait à pied en compagnie de son mari, le chemin de La Délivrande à Langrune. Au moment ou le couple, qui tenait complètement sa droite, allait être dépassé par deux fillettes circulant en bicyclette, l'une de celles-ci accrocha Mme Lesaulnier qui fut projetée sur le sol et blessée à la tête.

Après avoir observé si elles n'étaient pas, suivies, les deux cyclistes s'enfuirent sans s'arrêter.  

Survenant peu après, un autre  cycliste, M. Février, agent de locations à Douvres, constatant que Mme Lesaulnier paraissait assez sérieusement atteinte, se mit à la poursuite des fillettes qu'il rejoignit à l'entrée de Langrune. Il s'agissait de Mlles Liliane Danon, 13 ans, de Paris, et Barbara Clarté, 11 ans, du Vésinet (Seine-et-Oise), l'une et l'autre en villégiature avec leurs parents rue d’Alsace-Lorraine, à Saint-Aubin-sur-Mer. 

Mlle Danon, dont les premières paroles avaient été pour demander à M. Février, si Mme Lesaulnier était morte, a déclaré qu'elle avait heurté cette dernière à la suite d'une fausse manœuvre de sa petite camarade.  La gendarmerie a dressé procès-verbal. (source M. du C.)

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes.  -  La tempête qui s'est soudainement élevée sur les côtes du Calvados dans la nuit de samedi à dimanche, n'a pas été sans occasionner de très graves dégâts sur nombre de plages du Calvados.

Sur la Côte de Nacre : De Ouistreham à Courseulles, toutes les plages ont eu à souffrir de la violence des lames dont la force était encore décuplée par le vent, extrêmement violent qui fit rage toute la nuit.

La tempête monta avec la marée et eut son point culminant entre 22 et 23 h. Un peu partout, des villas, érigées en bordure de la mer ou même derrière les digues et boulevards longeant les plage, ont subi les atteintes des vagues déchaînées.

Les dégâts les plus importants sont signalés à Luc-sur-Mer où en plus d'un nombre considérable de cabines détériorées la digue a été défoncée sur une longueur de 20 mètres.

Dès hier, M. Laurent, le sympathique et actif maire, a pris toutes dispositions pour limiter au minimum possible les dégâts et empêcher qu'à la prochaine marée de nouvelles détériorations soient à redouter.  

A Langrune pas de dégât, la digue a tenue bon.

A Bernières-sur-Mer toute la partie droite de la jetée en direction de Riva-Bella, a eu à souffrir de la tempête et tout particulièrement l'extrémité qui, sur une longueur supérieure à 120 mètres, est entièrement effondrée. Les dégâts sont considérables.

A Courseulles-sur-Mer, la violence des vagues fut telle que les lourds madriers de chêne qui servaient à l'assemblage de la base de la jetée ont été arrachés comme fétus de paille et ballottés par les flots. Sous les coups répétés des lames et de ces madriers faisant office de béliers, un certain nombre de cabines montées tout en bordure du mur de soutènement de la route ont été défoncées. (source M. du C.)

 

Février 1937  -  Pour régler des dettes de café.  -  Les gendarmes de La Délivrande ont arrêté pour vol au préjudice des époux Etienne, cultivateurs, rue Marc-Dupuis, le nommé Eugène Hamelin, 29 ans, menuisier, demeurant rue de Saint-Aubin.

Hamelin avait profité qu'il se trouvait seul dans l'habitation des époux Etienne, qui lui avaient confié un petit travail, pour ouvrir une armoire et dérober, sur une somme de 2 400 fr. placée dans un portefeuille, quatre billets de 100 fr. 

Hamelin sur lequel s'étaient immédiatement portés les soupçons, a déclaré qu'il avait volé afin de pouvoir régler des dettes de café. (source M. du C.)

 

Février 1937  -  Une pétition contre la suppression des chemins de fer du Calvados.  -  Dans le but de protester énergiquement contre, la suppression éventuelle de la ligne de Caen à Riva, Lion et Luc des Chemins de Fer du Calvados, les usagers et les agents de la Cie seraient très reconnaissants à toutes les personnes qui voudront bien se  joindre à eux. Des listes de protestation sont déjà mises à la disposition du public dans toutes les gares de la ligne et dans les gares de Caen-Etat et de Caen-Saint-Pierre. (source M. du C.)

 

Février 1937  -  Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.  -  Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général.

Comme dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison balnéaire. 

Ont signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ; Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas (Ouistreham-Riva-Bella). (source M. du C.)

 

Mars 1937   -  Les autocars.  -  Le conseil général décide la suppression des chemins de fer départementaux et la concession des transports publics de voyageurs aux Courriers  Normands. Le Caen-Courseulles et le Deauville-Caen-Riva-Bella-Luc ne fonctionneront plus que pendant la saison d'été.

 

Mars 1937   -  La Baleine.  -  La baleine de Langrune-sur-mer va revenir à Luc, où elle sera exposée dans le parc du nouvel hôtel de ville.

 

Mars 1937  -  Deux caennais fêtent leurs noces de diamant.  -  Ce matin, en l'église Saint-Jean, au milieu d'une assistance sympathique de parents et d'amis, a été célébrée une messe anniversaire des 60 ans de mariage de M. et Mme Paul Letellier, qui habitent à Caen, rue Guilbert, n° 31. 

C'est en effet le 18 mars 1877 qu'en l'église de Luc-sur-Mer, était bénie l'Union de M. Paul Letellier, alors habitant de Langrune, avec Mlle Eugénie Aubey, une paroissienne de Luc. Deux ans après, les deux époux venaient s'installer à Caen. 

M. Letellier est retraité des Chemins de fer de Caen à la Mer, où il compte 47 ans de bons et loyaux services. Il habite maintenant avec sa femme, de deux ans plus jeune que lui, chez sa fille, Mme Cléreau, la seule qui lui reste des trois enfants que le ménage a eus. 

Nous nous associons à la joie des parents et des amis des vénérables jubilaires et nous souhaitons qu'ils jouissent longtemps encore, au milieu des leurs, de l'estime et de l'affection qui entoure leur souriante vieillesse. (source B.N.)

 

Mai 1937  -  Des élections municipales à Langrune.    Dimanche, ont eu lieu à Langrune, des élections municipales pour la nominations de huit conseillers. Voici les résultats : 

Votants : 192 ; nuls : 4 ; suffrages exprimés : 188 ; maj. Absolue : 95. Ont été élus : MM. Jean Harbel, 121 voix ; François Abbadie. 117 ; Robert Gast, 100 ; Louis Le Héricy, 99 ; Louis Frilley, 97 voix. 

Viennent ensuite : MM Joseph Etienne. 89 voix ; Raymond Paton, 84 ; Léon Retaillé, 81 ; Félix Colle, 55 ; Jules Mauger, 54 ; René Guittard, 53 ; Georges Fabian, 48 ; Paul Buhours, 47 voix, etc…. 

Restent trois sièges à pourvoir. Le second tour de scrutin aura lieu dimanche prochain 30 mai. (source M.-C.)

 

Juillet 1937   -  Pêches miraculeuses.  -  Sur la Côte de Nacre : pourchassées par les marsouins, des bancs de maquereaux se jettent sur les plages.

 

Juin 1937  -  La vie municipale sur la Cote de Nacre.    Deux faits intéressant la vie municipale de nos stations balnéaires, sont à signaler. Tout d'abord, à Langrune, l'élection au scrutin de ballottage, dimanche dernier, comme conseillers municipaux de MM. Jules Mauger (101 v.). Joseph Etienne (81 voix), et Raymond Patou (75 voix). 

Puis, à Saint-Aubin-sur-Mer, la démission de M. Roy, maire de la charmante localité, à la suite d'une discussion qui s'est élevée au Conseil municipal entre lui et M. Levillain à propos des travaux exécutés à l'entrée du parc public. 

Un autre incident s'est produit au cours de la même réunion. M. Chatelet, adjoint, a refusé de signer le cahier des charges à la suite de l'adjudication de la salle des fêtes. 

On espère que devant les instances de ses collègues, M. Roy reviendra sur sa décision, qui croyons-nous, n'est d'ailleurs pas officielle, et évitera une crise municipale qui serait préjudiciable en ce début de saison. (source M. du C.)  

 

 Juin 1937  -    Le temps qu’il a fait en mai.  -  Normal pour la pluviosité, le mois de mai a été exceptionnellement chaud. Le beau mois de mai classique est un mythe dans nos régions et la moyenne générale de température atteint seulement 12° 05 dans le Calvados. Cette année, nous enregistrons 14° 08 à l'observatoire de Sainte-Honorine-du-Fay. C'est là une moyenne exceptionnelle qui n'a été dépassée que trois fois depuis 1873, 14° 03 en 1893, 14° 04 en 1922 et 14° 13 en 1917. 

Les pluies ont été normales. Elles se sont réparties du 9 au 21 et n'ont présenté de l'importance que le 8, le 10 et le 13, si bien que, tout en présentant un total voisin de la moyenne 56 m/m, elles n'ont pas empêché le mois d'être très beau dans son ensemble.

On remarquera la concordance des résultats qui fait honneur à l'esprit d'exactitude et de précision des correspondants de la Commission Météorologique du Calvados. 

Du 20 mai au 20 juin, s'est écoulée une belle période favorable à la fenaison, que les cultivateurs avisés ont su mettre à profit. Abbé Gabriel. (source M. du C.)

 

Juillet 1937  -  La fièvre aphteuse dans l’ouest.  -  La Préfecture nous communique :

Le directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM. les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest.

Les véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….

Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (source M. du C.)

 

Juillet 1937  -  Aliénation des terrains.  -  Une enquête sera ouverte à la Mairie de Caen sur le projet d'aliénation par les Hospices civils de Caen, de parcelles de terrain situées à Langrune et à Creully.

Les pièces du projet seront déposée à la Marie (Bureau du Secrétariat) du 20 juillet au 2 août 1937 inclusivement, pour que les habitants puissent en prendre connaissance tous les jours, samedi après-midi, dimanches et fêtes exceptés, de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures. (source M. du C.)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture.

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (source M. du C.)

 

Août 1937  -  Belle capture.  -  Des pêcheurs de la côte ont capturé vendredi dernier un marsouin de l'espèce dite « religieuse » mesurant 2 m. 70 et pesant. 450 kilos. 

Ce monstre marin était un de ceux qui ravagent depuis quelques semaines la Côte de Nacre. Sa capture est due à une blessure que lui avait faite un pêcheur, d'un coup de feu, l'ayant atteint profondément dans le dos. (source M. du C.)  

 

Août 1937  -  Démonstration de gazogènes dans le Calvados.  -  L’A.C.O. organise pour le dimanche 22 août dans le Calvados une démonstration d'automobiles à gazogènes, démonstration qui s'ajoute à celles qu'il a organisées au printemps dernier dans la Manche et en Ille-et-Vilaine.

Ces démonstrations nous paraissent avoir une indéniable utilité parce que beaucoup de gens demeurent encore persuadés, malgré tout, que l'automobile à gazogène n'en est encore qu'à la phase des essais. Alors, comme le penseur célèbre qui démontrait le mouvement en marchant, l'A.C.O. prétend démontrer le caractère pratique des véhicules à gazogènes en leur faisant accomplir sous forme de rallye des randonnées sur les parcours les plus divers.

Le parcours prévu pour le rallye du 22 août dans le Calvados comporte un développement de 165 kilomètres touchant les villes suivantes où des arrêts sont prévus pour permettre de documenter les personnes intéressées : Caen (départ à 7 heures du matin), St-Pierre-sur-Dives, Falaise. Condé-sur-Noireau, Vire (arrêt pour le déjeuner de 12 h. 02 à 15 heures), Villers-Bocage, Caen (rentrée à Caen vers 17 h. 30).

Les participants du rallye auront donc à parcourir une jolie région dont les habitants ne manqueront pas de porter intérêt à cette formule de progrès qu'est la traction au bois ou  au charbon de bois.

Le règlement du rallye, pour lequel des récompenses sous forme de médailles sont prévues en faveur des participants, est à la disposition des propriétaires de véhicules à gazogènes dans tous les bureaux de l'A.C.O. où les engagements seront reçus jusqu'au 16 août.

Ajoutons pour terminer que cet important Rallye est conjugué sur la Foire-Exposition de Caen qui comportera elle-même un important stand de propagande en faveur du Gaz des Forêts. (source M. du C.)

 

Août 1937  -  Ne rapportez pas la fièvre aphteuse au bout d’une corde.  -  Il est expressément recommandé aux intéressés, lorsqu'ils livreront des animaux en dehors du Calvados, en particulier sur certains marchés, d'approvisionnement tel que celui de la Villette, de ne point rapporter dans le département les cordes ayant servi à conduire et attacher les bestiaux.

Ces objets comptant parmi les facteurs importants de propagation de la fièvre aphteuse, leur désinfection étant pratiquement irréalisable, il est préférable de les laisser sur place et de les détruire plutôt que de les ramener au lieu de départ en risquant de créer un foyer de contagion. (source M. du C.)  

 

Septembre 1937  -  Stupide malveillance.  -   Mlle Louise Levionnois, 29 ans, professeur de natation à Langrune, a porté plainte contre un inconnu qui a détérioré à coups de couteau une embarcation en caoutchouc lui appartenant. Les soupçons se portent sur un gamin du pays qui, à la suite d'une réprimande que lui avait faite Mlle Levionnois, avait menacé cette dernière. 

La gendarmerie enquête. Le préjudice subi par la plaignante est assez élevé.   (source M. du C.)  

 

Septembre 1937  -  Le retour de l’heure d’hiver sur les chemins de fer.  -  Par suite du rétablissement dans la nuit du 2 au 3 octobre 1937 de l'heure d'hiver, la journée du 2 octobre aura exceptionnellement une durée de 25 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de Fer seront retardées d'une heure à l'expiration de la vingt-cinquième heure, c'est-à-dire au moment où elles seront sur le point de marquer 1 heure.

Tous les trains de petite et grande banlieue de la nuit du 2 au 3 octobre 1937, circuleront conformément à l'heure actuelle (heure d'été).

Les trains de grande lignes en circulation après 23 h. 59 qui, d'après les horaires des indicateurs et livrets horaires doivent arriver normalement à leur point terminus après 1 heure, seront en règle générale retenus au cours de la vingt-cinquième heure dans certaines gares, où ils stationneront environ une heure, pour reprendre ensuite leur horaire normal après que la modification des horloges aura été effectuée.

Les voyageurs de grandes lignes qui, dans la nuit du 2 au 3 octobre voudront prendre des trains pour lesquels les horaires des indicateurs indiquent des heures de départ comprises entre, 23 h 59 et 1 heure ne devront pas compter sur le retard qui pourra être donné à ces trains par le changement d'heure, ils devront, comme les voyageurs de petite et grande banlieue, se présenter dans les gares, pendant cette période, aux mêmes heures qu'ils l'auraient fait dans le régime actuel, c'est-à-dire, par exemple :

Avant 24 h. 10 si l'indicateur ou le livret horaires indique 0 h. 10 comme heure de départ ; avant 24 h. 50 si l'indicateur ou le livret horaires indique 0 h. 59. (source M. du C.)

 

Septembre 1937  -  Le mois d’août météorologique.  -  Le mois d'août 1937 a présenté le double caractère d'une température élevée et d'une sécheresse persistante, il ne saurait néanmoins être classé parmi les mois exceptionnels. Une période de grande chaleur, dans le début du mois, a amené des maximums dépassant partout 33° le 6 ou le 7.

Un orage survenu au centre de la France dans la soirée du 7 a ramené les températures à la normale. La moyenne mensuelle a atteint 18° 37, elle est très supérieure à la normale 16° 89, mais a été fréquemment dépassée, tout spécialement en 1933 avec une moyenne de 19° 65 et en 1932 avec 19° 87.

Dans l'ensemble du département les moyennes de température ont été sensiblement équivalentes.

En ce qui concerne les pluies, les divergences ont été plus accentuées. En général, la sécheresse a prédominé et le total des pluies a atteint seulement 19 mm/mm, c'est-à-dire le tiers de la normale 57 mm/mm. Mais le passage des pluies orageuses le 12 et le 14 a fourni aux régions situées entre Caen et Honfleur le bienfait de précipitations plus importantes.

La considération de ces chiffres nous explique pourquoi la sécheresse, bien que réelle, n'a pas été désastreuse dans le département.  

Le beau temps continu a favorisé le tourisme, tout spécialement sur les plages qui ont connu une affluence extraordinaire. Abbé GABRIEL. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les lignes de chemins de fer d’intérêt général sur lesquelles le service voyageur est à maintenir.     Les deux seules lignes en service sont celles de Caen-Courseulles (Caen à la mer) et celle de Caen-Ouistreham-Luc (Chemins de fer du Calvados).

Par suite de la résiliation des concessions accordées à ces compagnies, il est possible de confier aux Courriers Normands l'exploitation du quadrilatère Caen-Riva-Grandcamp-Bayeux. Les lignes d'autobus existant dans ce quadrilatère, à l'exception de celles des Courriers Normands, vont pouvoir disparaître. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Destruction des étourneaux.  -   Par dérogation aux dispositions de l'article 7 de l'arrêté permanent du 2 août 1921. sur la police de la chasse, des autorisations individuelles et temporaires de destruction au fusil pourront, dans le cas où les étourneaux causeraient de réels dégâts aux exploitations agricoles, être accordées exceptionnellement par le Préfet ou le Sous-Préfet, dans les conditions prévues à l'article 15 (1er et 2e alinéa) du même arrêté. 

Les oiseaux tués ne pourront être mis en vente, ni vendus. (Arrêté préfectoral du 25 janvier 1938). (source : le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Une importante réunion des maires de la côte de nacre à Saint-Aubin-sur-Mer.   -    A St-Aubin-sur-Mer a eu lieu une grande réunion organisée par le Syndicat d'Initiatives de ces communes. Y assistaient, les Maires de Douvres, de La Délivrande, de Luc-sur-Mer, Langrune-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, Courseulles-sur-Mer et les représentants des Syndicats d'Initiatives de ces stations.

M. le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiatives de Saint-Aubin, dans un vibrant plaidoyer, démontra que si les Pouvoirs publics s'en tenaient aux prévisions actuelles en ce qui concerne les relations directes entre les stations de la Côte de Nacre et Paris, les résultats seraient désastreux pour la saison balnéaire sur les plages intéressées.

Après des interventions très remarquées de M. Laurent, maire de Luc-sur-Mer, de M. Malassis, de Saint-Aubin-sur-Mer et un exposé particulièrement bien documenté de Me Tesnière, conseiller général, maire de Bernières-sur-Mer. l'assemblée décida de réclamer le rétablissement des relations ferroviaires avec Paris dès le 1er juin ainsi qu'une augmentation sensible du nombre de trains prévus.

L'assemblée procéda, à l'élection des membres d'une délégation chargée de présenter à M. le Préfet du Calvados et aux membres du conseil général, les doléances de tous les habitants de la côte.

Furent désignés : MM. Tesnière, conseiller général ; Lesage et Pépin, conseillers d'arrondissement et maires de Douvres-La Délivrande et de Courseulles-sur-Mer ; Roy, maire de Saint-Aubin ; Laurent, maire de Luc-sur-Mer ; Hardel, maire de Langrune-sur-Mer ; Quiquemelle et Gainsette, délégués des Syndicats d’initiatives.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1938   -   La réglementation du camping .    Les nombreux problèmes d'hygiène, de salubrité, de sûreté, de morale et d'ordre public soulevés par la mode de tourisme désigné communément sous le nom de « camping » ont nécessité la réglementation de l'exercice de ce loisir.

En ce qui concerne le département du Calvados, cette réglementation est maintenant assurée par un arrêté préfectoral du 12 avril 1938.

Les intéressés pourront prendre connaissance des dispositions de ce règlement soit à la Mairie de chaque commune, soit à la Préfecture (4e Division, où tous renseignements complémentaires leur seront fourni. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Les crédits pour les monuments historiques.   -   L'Assemblée décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux Saint-Gilles ; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ; 30 000 pour Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour Sainte-Catherine de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2 000 pour St-Pierre de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à Lisieux ; 3 000 pour l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de Vire.

A la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr. doit être affectée à la conservation du Mobilier classé.

Le rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   La fête de la Pentecôte sur le littoral.   -   La fêle de la Pentecôte a été marquée par l'affluence des grands jours sur la côte normande, Samedi soir, douze trains supplémentaires avaient été mis en circulation vers Caen. Dimanche matin encore, le trafic normal avait été renforcé.

Par ailleurs, les campeurs venus en autos ou en tandems ont été plus nombreux que jamais. Une autre constatation de la journée, c'est le nombre de locations effectuées sur toute la côte de Nacre pour la saison prochaine.

Toutes les plages ont un tiers au mois d'avance sur les locations de l'année dernière. A Deauville et Cabourg, où avaient lieu les courses, les touristes furent aussi nombreux et les casinos qui inauguraient la saison ont fait une brillante ouverture. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La tempête sur la Manche.   -  Une violente tempête a soufflé sur la Manche et les îles britanniques, les dégâts matériels sont importante sur le littoral. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un nouveau guide de la Côte de Nacre.   -   Un nouveau Guide de la Côte de Nacre vient d'être édité par les soins de notre concitoyen M. Lerat, qui s'est  attaché à le rendre aussi complet et aussi attrayant que possible.

Enrobé dans une pimpante couverture vert et rouge, il est préfacé par Arthur Marye, qui a écrit pour ce guide une manière « d'ouverture » où se trouvent présentés avec la belle élégance de plume qu'on lui connaît, tous les motifs de cette symphonie balnéaire dont les premières pages s'ouvrent aux rives de l'Orne.

On trouve dans cet opuscule les détails les plus intéressants sur l'histoire des localités côtières, sur leurs monuments, leurs conditions climatiques et leurs distractions Il est à la disposition du public aux bureaux du Syndical d'Initiative de Caen et dans toutes Agences et Syndicats de la Côte. On peut s'adresser aussi à l'éditeur, M. Lerat, 24, rue Malfilâtre, à Caen.

(Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Prolongation téléphonique dans les stations estivales.   -   Le ministre des P.T.T. a décidé que le service téléphonique des abonnés serait assuré dans les stations estivales, à partir du 14 juillet jusqu'à la fin de la saison d'été :

1° Jusqu'à 21 heures lorsque les bureaux desservent de 21 à 50 abonnés ;

2° Jusqu'à minuit lorsqu'ils desservent plus de 50 abonnés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Une automobile monte sur le trottoir et renverse une passante.   -   Vers 19 h. 30, Mme veuve Deslandes, 53 ans, journalière, sans domicile fixe, se dirigeait à pied vers La Délivrande quand, à une centaine de mètres de la route de Tailleville, elle vit venir derrière elle une automobile dont le conducteur ne paraissait pas maître. Soudain, la voiture monta sur le trottoir de droite, traversa la chaussée, monta sur celui de gauche où se trouvait Mme Deslandes qu'elle renversa, puis revint sur le trottoir de droite et s'y arrêta. Dans l'accident, Mme Deslandes fut blessée à l'œil droit et à une jambe. L'automobile était pilotée par M. Vimard, 66 ans, voyageur de commerce, demeurant au hameau de Crémel, à Bayeux.

M. Vimard explique sa manœuvre incohérente en déclarant qu'il a été surpris par l'arrivée d'une autre voiture. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un violent orage cause des dégâts considérables.   -   Vers 15 h. 30, un orage épouvantable, comme on n'en avait pas vu depuis 1893, accompagné d'une pluie diluvienne et de gros grêlons, a éclaté sur Le Havre. Pendant plus d'une heure, il n'a cessé de faire rage, l'eau et la grêle tombant sans arrêt avec une violence inouïe.

La plupart des rues furent transformées en véritables lacs et les voies descendant de la côte ressemblaient à des torrents. Il va sans dire que bon nombre de caves furent inondées.

Dans le Calvados : L'orage, qui a épargné Caen, s'est fait sentir avec violence en certains points de la région, et notamment sur le littoral. A Bernières-sur-Mer, à Langrune et sur toute la Côte de Nacre, une pluie torrentielle s'est abattue dans l'après-midi, mais sans causer de graves dégâts. La foudre est tombée à Démouville et à Sannerville, causant dans le réseau électrique quelques légères perturbations auxquels il a été paré sur-le-champ. Dans la région d'Orbec, l'orage aurait été particulièrement violent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un accident fait deux blessés à Langrune.   -   Au carrefour de la route de Courseulles et de la Promenade Aristide-Briand, une camionnette piloté par M. Edmond Hue, 33 ans, boulanger, demeurant rue Général-Moulin, 75, à Caen-La Maladrerie. et une voiture de tourisme conduite par M. Paul Gorand, 51 ans, artiste, domicilié à Cachan, (Seine-et-Oise), sont entrées en collision. 

Une dame Dupont, 55 ans, domiciliée à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, hameau de Cussy, qui, en compagnie de son mari, employé chez M. Hue, se trouvait dans la camionnette, a été blessée à la face ainsi qu'un autre commis du boulanger, M. Maurice Pierre, 32 ans. demeurant 30, rue Général-Moulin. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Des cambrioleurs opèrent à Langrune.   -  Des malfaiteurs se sont introduits dans la villa « Belle Humeur » située en bordure de la mer et de la route de Courseulles, présentement inhabitée et appartenant à M. Chauffeur, demeurant à Paris.

Les cambrioleurs ont accédé à l'habitation en empruntant un escalier conduisant, de celle-ci à la grève, puis ils ont pénétré dans la villa en enlevant le volet et en brisant l'un des carreaux de la porte vitrée de la cuisine.

Les malandrins ont fouillé tous les meubles, fracturé une armoire et se sont retirés en emportant une pendulette, des chaussettes, et un flacon de parfum. Ils ont également vidé dans une baignoire le contenu d'un flacon de dentifrice et ont rempli ce dernier d'eau de Cologne.

Avant de fuir, les malfaiteurs ont soigneusement balayé les débris de la vitre qu'ils avaient brisée et les ont cachés sous un évier.

Le cambriolage fut découvert par une dame Leballeur, chargée de la garde de la villa, qui y déposer du linge. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un accident causé par une vache.   -  Au lieu dit « Le Pont-de-la-Plorie », pour éviter une vache se plaçant brusquement devant sa voiture, un automobiliste, M. André Lemonnier, voyageur de commerce, demeurant à Langrune, freinait brusquement. L'auto fit un tête-à-queue et capota. 

M. Lemonnier sortit indemne de l'accident, mais la voiture a été sérieusement endommagée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à prépaiement ont été installés à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extension de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Les calamités agricoles.   -   Vœu de M. Radulph et plusieurs de ses collègues : l'année 1938 peut être considérée comme tenant le record des calamités agricoles.

Après une sécheresse persistante qui a réduit de 70 K la récolte des fourrages destinée à la nourriture du cheptel pendant l'hiver, les dégâts causés par le doryphore, le vers de terre et la fièvre aphteuse, qui a sévi avec une violence et ure durée inaccoutumées, et causé aux cultivateurs des pertes incalculables, n'ayant aucun rapport avec le crédit de 40 millions octroyé par l'Etat pour venir en aide aux sinistrés.

Considérant qu'il est paradoxal et inadmissible de réclamer un impôt sur les bénéfices de l'exploitation agricoles à des cultivateurs qui sont, soit extrêmement gênés, soit ruinés par la mortalité et la dépréciation de leur cheptel, le Conseil Général émet le vœu que remise soit faite de l'impôt sur les bénéfices d'exploitations agricoles, à tous les agriculteurs ayant rempli leurs obligations légales par la déclaration prescrite à la mairie de leur commune pour les années 1937 et 1938. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   L'offensive du froid.   -  Les froids intenses signalés ces derniers jours en Russie et en Allemagne taisaient présager l'arrivée d’une vague glaciaire dans nos régions. Elle a arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, faisant éclore sur nos fermes une riche floraison de givre, et surprenant autant par son apparition soudain que par sa rigueur inaccoutumée.

Le thermomètre avait, en effet, marque 7 degrés sous zéro. Mais il ne devait pas s’arrêter en si beau chemin, et cette nuit, il est descendu aux environs de 12, ce qui ne s'était pas vu depuis 1929.

il en est résulte de graves inconvénients pour la circulation et pour la vie ménagère. Nombreuses sont les habitations où l'eau et le gaz sont coupés, par suite du gel des canalisations ou des compteurs. Le vent reste à l’Est, et le froid peut durer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.

Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Les réfugiés espagnols ont quitté la gare Saint-Martin.   -  L'autorité préfectorale a été amenée à prendre des mesures spéciales à l'égard des réfugiés espagnols hébergés jusqu'ici à la gare Saint-Martin. On se souvient qu'un certain nombre d'entre eux avaient cru bon de participer à un meeting politique où ils n'avaient que faire, violant ainsi les lois les plus élémentaires de l'hospitalité.

Il a donc été décidé de transférer ces réfugiés à Langrune. Hier, à 14 h. 30, les 170 Espagnols de la gare Saint-Martin, ont été conduits à la colonie de vacances du Petit-Paradis, à Langrune. A partir de 11 heures, et pour éviter tout incident, un service d'ordre avait été organisé à l'intérieur et aux abords de la gare Saint-Martin, et les opérations d'embarquement purent se dérouler sans incident.

En passant à Cresserons, on y prit 50 réfugiés, afin de décongestionner la colonie. Lundi prochain, ils seront rejoints à Langrune, par une trentaine de leurs compatriotes actuellement à l'hôpital de Caen.

Quant aux Espagnols de la Maladrerie, qui sont d'ailleurs des réfugiés libres, ils vont partir prochainement pour la colonie communiste d'Argenteuil, à Ver-sur-Mer.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le mouvement de la population en Normandie.   -   Les mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure. Notre département garde le troisième rang en France par la proportion de ses éléments jeunes.

Par contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les départements ayant la plus forte proportion.

Au point de vue de la natalité, c'est le département de la Manche qui compte la plus forte proportion de naissances, avec vingt pour mille. Le Calvados occupe le septième rang, l'Orne le dixième, la Seine-Inférieure le douzième, l'Eure le vingt-quatrième.

Pour la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la moyenne générale de la France.

A signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans le Calvados et dans l'Eure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye.   -   Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan.

Tous ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   La petite bonne s’était offert une ballade.  -   Sur plainte de M. Buhot, loueur de voitures à Vire, les gendarmes de La Délivrande ont arrêté Simone Perrigault, 17 ans, bonne à tout faire, demeurant chez ses parents, rue de Vaucelles, 26, à Caen, qui, après s'être fait conduire en taxi de Vire à Langrune, avait tenté de s'esquiver sans payer le montant de la course, soit 300 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  Les maires de la Côte de Nacre protestent contre toute modification de la pêche en Mer.   -  Les maires du canton de Douvres, réunis le 22 avril, à Ouistreham, ont à l'unanimité adopté le vœu suivant Considérant que à la suite d'une réunion du Syndicat Professionnel des Marins certains renseignements ont été publiés qui tendraient à faire croire que les populations côtières du Calvados demanderaient la suppression de la pêche à pied ainsi que la pêche en mer par les bateaux de plaisance.

Considérant que de telles mesures, si elles étaient demandées ou envisagées auraient pour effet de porter le plus grand préjudice à nos populations côtières et amèneraient infailliblement la ruine de nos stations balnéaires.

Considérant que la pêche à pied telle qu'elle est pratiquée actuellement et depuis temps immémorial ne nuit en rien à la reproduction du poisson, que cette pêche constitue par contre un des attraits essentiels de nos côtes du Calvados et que à c’est à elle que nos stations balnéaires doivent la plus: large part de leur prospérité.

Considérant qu'on ne saurait de même empêcher les propriétaires des bateaux de plaisance de se livrer au sport de la pêche en mer, que ce sport n'est d’ailleurs pratiqué que par un petit nombre de propriétaires de bateaux de plaisance, qu'il ne constitue pour eux qu'une distraction et qu'au surplus ils ne prennent qu'une quantité infime de poisson qu'il leur est d'ailleurs formellement interdit de vendre.

Considérant cependant que l'industrie de la pêche dans le Calvados est gravement menacée par la raréfaction du poisson, que les populations maritimes ont le droit incontestable d'être protégées contre cet état de choses et que tous efforts doivent être faits pour favoriser la reproduction du poisson par l'application des mesures judicieuses. Considérant que ces mesures ont été étudiées notamment par l'Office Scientifique et Technique des Pêches dans sa délibération du 26 janvier. 1935, qu’il conviendrait de les mettre en application.

Protestent avec énergie contre toute modification aux conditions dans lesquelles la pêche à pied et la pêche en mer par les bateaux de plaisance sont pratiquées actuellement et depuis temps immémorial.

Demandent par contre, au Pouvoirs publics d'appliquer dans toute la mesure compatible avec les intérêts généraux et l'industrie de la pêche dans le Calvados les remèdes préconisés par l'Office Scientifique et Technique.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939  -  Mobilisation générale  -  De nombreux cars des Courriers Normands amènent à la gare des hommes avec leurs petites valises. Pendant 10 jours le service ne sera  plus assuré. La réquisition des voitures est commencée, celle des chevaux également dans tout le Calvados.

 

Janvier 1940  -  Les loisirs chez les potaches.   -  Les grands élèves de l'annexe du lycée Malherbe, éclairés par les conseils judicieux de diverses personnalités ont formé un comité pour  venir en aide aux mobilisés. Pour commencer, ce comité a donné deux représentations de théâtre et de music-hall dans la salle des fêtes de Langrune, les 21 et 23 décembre, en matinée,  avec un plein succès. Le rideau s'est levé devant une salle comble sur de gentils chœurs interprétés par les élèves de cinquième et sixième. Ensuite, une Saynéte, les petites filles  modèles, de la comtesse de Ségur, fut jouée avec sentiment. La vedette en vogue, Watson, nous fit entendre des morceaux de choix qu'il chanta avec son brio habituel : Sérénade sans  espoir, La valse au village, Le bal de l'amour, Assis sur la commode, etc... C'est sous les rappels prolongés que Watson, toujours modeste, s'éclipsa. Mlle Suzanne Renault, premier prix  de  violon du conservatoire de Paris, nous a fait goûter des minutes charmantes en exécutant plusieurs morceaux avec le brillant talent que nous lui connaissons.

À l'entracte, la vente de menus objets, vêtements tricotés par les dames de Langrune et parents de lycéens a laissé un bénéfice appréciable. À la reprise, le « Swing Baby Yes » nous a  permis d'applaudir deux jeunes pianistes virtuoses et leurs compagnons. La pièce, La poudre aux yeux de Labiche, jouée avec à propos fut des plus réussies. Si monsieur Hitler avait des enfants, gentiment déclamé par une fillette, fut vivement applaudie.

Les séances de jeudi et de samedi, jouées par les mêmes artistes ont donné de belles recettes qui procureront un peu de bien-être à nos soldats. Tous les artistes, grands et petits, ont  offert leur concours bénévolement.

 

Janvier 1940  -  Toujours les cambriolages d’églises.  -  Poursuivant leur enquête sur les cambriolages des troncs d'églises commis dans la région, les gendarmes de La Délivrande s'étaient rendu. hier à Langrune pour essayer d’identifier l’auteur de ces méfaits.

Ils devaient apprendre que les troncs de l’église paroissiale avait été récemment fracturés. En effet trois d'entre eux étaient éventrés. Le montant du vol ne doit pas être élevé, semble-t-il, car les troncs avaient été vider dimanche.  

 

Février 1940  -  Suite d’accidents.  -  Le 11 octobre dernier, Mme Allain, demeurant à Paris, 82, avenue Mozart en ce moment en villégiature à Saint-Aubin-sur-Mer, avait décidé de regagner son domicile à Auteuil en auto. Elle emmenait avec elle Mme Perluet et son fils Roger, également domiciliés à Paris, 44, rue de Bondy.

La voiture avait quitté Saint-Aubin-sur-Mer avant 14 heures. Dans le virage, à l'entrée de Langrune, elle dérapa soudain et monta sur le trottoir gauche, continua son chemin sur le trottoir pendant une quinzaine de mètres, heurtant violemment au passage le mur d'une propriété, puis revint sur la chaussée qu'elle traversa entièrement, renversant au passage un jeune cycliste, pour, enfin, aller se jeter contre un camion arrêté en bordure de la route.

De tous cotés, des secours arrivèrent. Le jeune cycliste renversé, le jeune Christian Chatelet n'était fort heureusement que légèrement blessé à la jambe gauche. Quant aux trois occupants de la voiture tamponneuse, dégagée avec peine, ils étaient tous trois sérieusement blessés.

L'enquête ayant établi que Mme Allan avait abordé à une allure exagérée le virage précédant le lieu de l'accident, l'automobiliste a été traduite devant le Tribunal correctionnel de Caen.

Celui-ci l'a condamné à 100 frs d'amende, plus 5 francs pour la contravention. Elle devra, en outre, verser 1.500 frs de dommages-intérêts à M. Châtelet, 8.000 frs à Mme Perisset, et 1.200  frs à M. Roger Perisset.

 

Février 1940  -  Les étrangers n’étaient pas en règle.  -  Les gendarmes de La Délivrande, en procédant au contrôle des étrangers ont dressé des procès-verbaux à Mme veuve Hénin, née Moriamez d'origine belge, pour défaut de carte d'identité, à MM. Satre, de nationalité espagnole, et Sterck, sujet belge, dépourvus de titre de circulation ou d'identité.

 

Février 1940  -  A propos de l’heure d’été.  -  Par une toute simple convention, nous avons dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures, quitté l'heure d'hiver basée sur le système des fuseaux horaires pour entrer dans l'heure d'été.
Nous sommes donc en avance d'une heure par rapport au cadran solaire, à condition toutefois que celui-ci soit compris dans le méridien de Greenwich.
Mais ce sont des considérations sur lesquelles il n'y a pas lieu d'épiloguer. Un fait existe c'est que nos montres, horloges et pendules ont été avancées d'une heure.
Les gens de villes s'accommodent de ce changement d'heure, mais ceux des campagnes ne peuvent s'y accoutumer. Celles-ci ne connaissent que l'heure imposée par Phébus. C’est lui qui règle le lever et le coucher des poules. C'est lui qui oblige toutes les bêtes de la ferme et de la création à mettre en concordance le rythme de leur vie avec son lever et son coucher. Allez-donc faire comprendre à ces braves bêtes qu'elles doivent se coucher une heure plus tard et se lever une heure plus tôt !
Mais qui donc a eu l'idée peut-être pratique d'instituer l'heure d'été ? Nous nous rappelons que ce fut le député Honorat qui proposa aux Chambres au cours de la Guerre 1914-1918 d’avancer l’heure basé sur le méridien de Greenwich pour instituer l’heure d’été, et l’autorisation d’avancer d'une heure les montres, les horloges et les pendules fut ratifiée par la loi du 24 mal 1923.

Cependant cette réforme lorsqu'elle fut soumise au Parlement n'était pas nouvelle en effet, au hasard d'une lecture, nous avons appris que le parrain de l'heure d'été était incontestablement
américain et auteur du célèbre « Almanach du Bonhomme Richard ». Ce fut cet homme d'État physicien et philosophe, qui dans le « Journal de Paris » du 26 avril 1754, a le premier préconisé la réforme de l'heure d'été. 
Il veut faire lever les gens avec le soleil et les faire se coucher à la la nuit. Il proposait plusieurs moyens ; frapper d'une amende d'un Louis le propriétaire de chaque, fenêtre qui garderait ses volets clos dés que le jour parait ; réglementer la consommation de la cire et de la chandelle ; et enfin les cloches des églises sonneraient au lever du jours et si cela ne suffisait pas,  on tirerait le canon dans chaque rue. L'idée de Benjamin Franklin fut accueillie avec un éclat de rire général.
Aujourd'hui nous quittons l'heure d'hiver pour entrer dans celui de l'été tout naturellement, tout bonnement comme si nous accomplissions l'acte le plus simple de notre vie.

Après tout en avançant d'une heure ou en retardant d'une heure les aiguilles de nos montres et chronomètres, c'est un jeu purement conventionnel.

 

Février 1940  -  Une cycliste est renversée et grièvement blessée par une auto.  -  Hier, vers 14 heures, M. Constant Visseau, 32 ans, représentant de commerce chez M. Boyaval, marchand d'appareils de T. S. F., 14, rue du Moulin, à Caen, venait en auto de Saint-Aubin-sur-Mer en empruntant la route nationale 814.
Alors qu'il arrivait à l'entrée du bourg de Langrune, au carrefour formé par l'intersection de la route de St-Aubin et la rue du Nord, M. Visseau fut surpris par l'arrivée d'une femme montée sur un vélo-moteur qui débouchait sur sa droite de la rue du Nord.

L'automobiliste freina et braqua sa direction à gauche, mais en dépit de cette manœuvre il ne put éviter la cycliste, Mme Suzanne Nauwelaere, professeur de solfège, demeurant à Saint-Aubin, rue Pasteur, et qui fut renversée.

M. Visseau et des témoins de l'accident se portèrent immédiatement au secours de Mme Nauwelaers qui était gravement blessée. En effet, le docteur Saussol, de Luc-sur-Mer mandé  d'urgence, devait constater qu'elle était atteinte de fractures de la clavicule gauche ainsi que de sérieuses blessures à la tète. Le praticien a transporté Mme Neuwelaers à son domicile d'où elle a été ensuite dirigée sur une clinique de Caen.
Les gendarmes de Douvres se sont rendus sur les lieux. M. Visseau a fait l'objet d'une contravention pour infraction au code de la route.  

 

Mars 1940  -  Le poisson doit être frais.  -  Berthe Derevier, femme Lesage, 42 ans, marchand de poissons à Graye-sur-Mer, a mis en vente et vendu, le 17 septembre dernier à Langrune-sur-Mer, du poisson corrompu. Elle s'en tire avec 25 francs d'amende.

 

Mars 1940  -  Un paquebot anglais bombardé en Manche.  -  Le paquebot anglais « Domala » a été bombardé en Manche, par un avion allemand. Il a pris feu. Ses 108 passagers sont manquants.

 

Mars 1940  -  Ies relations nocturnes entre le train de Paris et la Cote de nacre sont assurées.  -  La Société « Les Courriers Normands » effectue à titre d'essai pendant les mois de mars et d'avril 1940, des services spéciaux de nuit relevant la correspondance de l'express venant de Paris et arrivant à Caen à 21 h. 35.
Ces services spéciaux qui ont lieu les Jeudis, samedis et dimanches partent de Caen à 21 h. 50 pour Riva et Courseulles par Blainville, Bénouville, Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer, Luc-sur-Mer, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulles et pour Sallenelles et Cabourg par Mondeville, Colombelles, Ranville, Amfreville, Franceville, le Home-Varaville, Cabourg et Dives.

 

Mai 1940   -   Pour le ravitaillement en sucre des cafés et restaurants.   -   Le président de la Chambre syndicale des hôteliers et limonadiers porte à la connaissance de ses adhérents que les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et pensions de familles, ainsi que les pâtissiers et, d'une façon générale, tous les commerçants qui utilisent ou transforment le sucre pour la fabrication ou la vente de leurs produite, devront se faire délivrer par la mairie du lieu de leur établissement, dans les six derniers jours de chaque mois et pour le mois suivant, des bons de réapprovisionnement.

 

Mai 1940   -   Aux réfugiés.   -   MM. les maires et adjoints des communes évacuées, les fonctionnaires des administrations départementales et communales, les agents des établissement hospitaliers résidant dans ces mêmes communes, sont pries de faire savoir, avec l'indication de leurs fonctions, leur adresse actuelle par carte postale ou par lettre expédiée directement  à la présidence du Conseil, service central des réfugiés, 39, rue de Varenne, Paris (XVIIe).

 

Mai 1940   -   La protection contre les bombardements.   -    Les mesures prévues pour le cas de bombardement vont entrer en service. Les chefs d'îlots ont reçu des cartes d'admission aux tranchées et aux caves qui ont été désignées comme abris publics.
Les agents de la défense passive, chargés d'assurer la police dans les tranchées et abris, seront dans l'obligation de refuser l'accès à quiconque ne serait pas porteur de telles cartes.
Le plan de mise a l'abri de la ville a été conçu sur les instructions de l'autorité supérieure, en tenant compte de la fraction de la population qui devait rester après l'évacuation de la ville, primitivement prévue, soit pour 25.000 personnes environ. Dans l'état actuel, ce plan ne comporte la protection que d'un tiers environ de la population totale. Mais, par ailleurs, il y a lieu de rappeler qu'en cette matière, comme en fait de protection contre l'incendie, les mesures officielles de défense passive n'interviennent qu'en complément des mesures particulières que chacun doit prendre dans la mesure de ses moyens, pour sa défense et celle des siens. Il est nécessaire que chacun envisage de s'assurer un abri, soit dans une cave qui ne serait pas
désignée comme abri public, soit dans un souterrain ou un couloir bien protégés, soit, dans tous les cas ou il existe à proximité de l'habitation un terrain disponible, en creusant par ses propres moyens ou avec l'aide de ses voisins une tranchée d'environ deux mètres de profondeur sur un mètre de large, tranchée qui serait étayée par des moyens de fortune et recouverte, si possible.
Service de la défense passive.   -   Il est rappelé aux jeunes mineurs de plus de 18 ans et de nationalité française, qu'ils sont tenus de faire connaître à la mairie leur adresse et leur profession, selon les termes de l'article 16 de la loi du 11 Juillet 1931, sur l'organisation de la nation en temps de guerre.
Ceux de ces jeunes gens qui auraient. jusqu'ici, négligé d'accomplir cette formalité, sont informés que les inscriptions seront encore reçues aujourd’hui, demain et Jeudi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures 18 heures. Leur attention est attirée sur les sanctions prévues pour le cas d'inobservation de la loi. 

 

Juin 1940   -   Appel aux automobilistes volontaires.   -   Prière aux propriétaires d'autos, voitures de tourisme, camions et camionnettes pouvant éventuellement aider au service de  l'armée, de se faire connaître à la 3ème compagnie régionale du Train, quartier Claude Decaen, à Caen, téléphone 37 67. Indemnité journalière et essence fournie par l'armée.

 

Juin 1940   -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 3ème Région, a pris un arrêté au terme duquel : 1° Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils  appartiennent ; 2° Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département.

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des  communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !  

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Octobre 1940  -  Le recensement des Juifs est ordonné.  -  Les autorités allemandes  interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée de faire  respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).Les autorités allemandes  interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée  de faire respecter cet arrêté (jamais un  ordre allemand n'a été aussi peu respecté).Les autorités allemandes  interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est  chargée de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).

 

Décembre 1940  -  Les pigeons.  -  Il est formellement interdit de posséder des pigeons chez soi. En conséquence, tous les pigeons devront être sacrifiés.

 

Janvier 1941   -   Avis important aux possesseurs de postes émetteurs de T. S. F.   -   Les postes émetteurs de T. S. F. installés dans les automobiles françaises doivent être, nous le rappelons, démontés entièrement. Les propriétaires de ces postes doivent en faire, sans délai, la claration à la préfecture du Calvados, 4éme  Division, service automobile.
Et de postes récepteurs : D'autre part, les propriétaires de voitures dans lesquelles sont installés des postes récepteurs de T. S. F. doivent également en faire connaître immédiatement à la préfecture du Calvados, 4éme Division, service automobile.

 

Mars 1941    -   Avis à la population côtière.   -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit :

« Des actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou attendent leur punition, selon les droits de guerre  qui prévoient la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui entraîneraient la peine de mort, tant pour leurs  auteurs comme pour toutes leurs complicités.

L'interdiction de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste reste mal compris, ou si les actes précités se répétaient, la population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les représailles les plus dures.

Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intêrets qui ne sont pas les nôtres,  ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations  imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et  canaux,  ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.

 

Novembre 1941  - La Plage interdite.  -   La Kommandantur décrète qu'une zone côtière sur le Calvados sera interdite aux estivants même s'ils possèdent une maison. Seuls les Français habitants cette zone pourront y circuler.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Pas de saison balnéaire.  -  Ce printemps, craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers froids de l'hiver.  Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait beau le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt l'été, mais sans saison balnéaire.

En effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été 1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, aux maires intéressés. Les hôtels non réquisitionnés ne pourrons recevoir les voyageurs que pour un séjour de cinq jours consécutifs au maximum et à condition que le voyage ait un motif  d'affaires.

Colonies de vacances et estivants ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été réquisitionnées.

 

Octobre 1941   -  Avis à la population   -   M. le Général von Sluelpnagel, commandant les forces d'occupation en France a pris en date du 6 octobre 1941 l'ordonnance suivante :

A partir du 20 octobre 1941, l'entrée dans la zone côtière interdite, marquée par des tableaux d'interdiction, ne sera admise que sur production d'un permis spécial, délivré par la Kreiskommandantur, compétente pour la résidence ou la demeure permanente de la personne intéressée. Les demandes relatives doivent être faites auprès des maires compétents.

Toute personne ayant sa résidence principale hors de la zone côtière interdite doit quitter celte  zone avant le 10 novembre 1941. Est interdite l'entrée d'estivants et de baigneurs ainsi que des propriétaire de maisons de villégiature dans la zone côtière interdite. Est défendu également le transfert définitif du domicile dans la zone côtière interdite. Sera passible d'une peine celui qui enfreindra les dispositions édictées pour la protection de la zone côtière interdite. Pour détails, s'adresser aux Kreiskommandanturen ou aux maires.  

 

Novembre 1941   -   Harengs frais ! Harengs frais !   -   C'était un cri familier à Caen, lorsque l'automne ramenait sur nos côtes attiédies les énormes bancs de harengs qui, descendus du Nord et suivant le banc nourricier du plancton, viennent pondre dans la Manche. Comme chaque femelle pond plus de 60.000 oeufs, on conçoit qu'elle soit pressée de s'en débarrasser et  qu'elle se laisse facilement, elle et son mari prendre dans les filets de nos pêcheurs.

Le fait est que, ces jours derniers, on en a rapporté des quantités dans nos ports de pêche. Où sont-ils passés ? Nous n'en avons pas vu la queue d'un ! Jamais pourtant cette manne d'hiver n'aurait été aussi bien accueillie.  

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au  bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Décembre 1941   -   Démissions d'office.  -   Les conseillers municipaux suivants sont relevés de leurs fonctions : MM. G. Dauvorgne et B. Chrétien, de St-Aubin-sur-Mer, et E. Touzeau, de Langrune (pour  ne pas avoir assisté, depuis environ un an ou plus, aux séances de leur assemblée communale) ; R. Jehenne, maire et conseiller municipal d'Heuland (pour s'être livré, en présence du représentant de l'État, à des Critiques particulièrement vives envers l'Administration) ; A. Renouf, conseiller à Littry (pour vente de bestiaux sans autorisation, vente de beurre hors marchés, vente de beurre sans tickets et hausse illicite). 

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent  être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se  présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de pêche par  les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt  rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La pêche ne peut  être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.

 

Mai 1942   -   Plus de cyclistes la nuit.   -   Par ordre de la Feldkommandanture, la circulation des bicyclettes est interdite, depuis le 8 mai, dans le Calvados, de 21 h. 30 à 6 h. du matin.

Il est également interdit de pousser les bicyclettes à la main. Aucun vélo ne doit se trouver sur la voie publique entre les heures ci-dessus indiquées.

Un contrôle rigoureux est effectué et les infractions constatées seront sévèrement réprimées.  

 

Mai 1942 - Aux habitants de la zone côtière. - Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler est souvent effectuée.

De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : Le nombre total de ses  habitants ; Leurs noms et prénoms ; leur profession ; La date et le lieu de leur naissance ; Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des  changements de domicile.

 

Août 1942   -    Les fortifications.   -   Au cours d'une importante inspection des fortifications côtières allemandes sur l'Atlantique, la Manche la mer du Nord, il a été démontré que ce système de défense doublé d'une série de nouveaux aérodromes, est le plus perfectionné et le plus puissant qui ait été constitué jusqu'ici.

Un exercice d'alerte de nuit dans un port de la Manche, auquel ont pris part les unités de la marine de guerre, de l'armée de terre et de l'aviation, a prouvé, en outre, l'efficacité de ce  gigantesque réseau de défense et la perfection de l'entraînement des soldats qui en assurent la garde.  

 

Août 1942   -   Epaves de la Mer.   -   Le « Journal Officiel », contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in

Frankreich publie le texte suivant :

Ordonnance du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer.

En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Führer und Oberster Befehlshaber der Wehrmacht, j'ordonne ce qui suit :

-  § 1. - 1º Toute personne ayant connaissance d'une épave rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se trouve et les circonstances de sa découverte.

2º Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service de douane frontière) ou une Hafenüberwachungsstelle (service de contrôle portuaire), la déclaration susvisée devra être adressée à un de ces services.

-  § 2. - Toute personne qui, par défaut de déclaration, contreviendra aux prescriptions de l'alinéa 1 du paragraphe premier sera punie d'emprisonnement et d'amende ou de l'une de ces peines.

-   $ 3. La présente ordonnance entre en vigueur dés sa publication.

Der Militaerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   Dimanche prochain, 20 septembre, grande kermesse au profit des prisonniers de guerre de Langrune. A 10 h., Grand-messe en musique,  allocution du R. P. Hasley. Dépôt d'une gerbe au Monument aux Morts. A 11 h. 30, dans le parc du château, apéritif-concert avec le concours du jazz Jean Lebreton (20 exécutants).  Déjeuners froids ou chauds au restaurant ou au buffet-Bar.

L'après-midi, nombreux comptoirs, loteries, attractions diverses, jeux, manège de chevaux de bois, voyante extra-lucide. Watson dans ses créations. Concert de la Fraternelle de Langrune sous la direction de M. Nowelaers. Théâtre de verdure : chansons comiques, danses régionales par un groupe d'enfants, le fameux contorsionniste de l'A. B. C., Jack Wery et son singe. 

Vente aux enchères : bicyclette, tabac, cigarettes, denrées rares et autres articles sensationnels. A 18 h., Attribution par tirage au sort d'une bicyclette, d'un petit cochon rose et autres  objets de valeur. Se procurer des billets de participation. Garage pour vélos.

La kermesse se trouve à 1300 mètres de la gare de Langrune. Départ de Caen-Saint-Pierre à 9 h. et 13 h. 30. Pour le retour le départ de Langrune à 17 h. 50 et 19 h. 25. En allant dimanche à Langrune vous passerez une journée agréable en faisant une bonne oeuvre pour les prisonniers.

 

Octobre 1942   -  Nos rations d'octobre.    -   L' « officiel » vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une modification est apportée à la délivrance du riz des catégories E et J1.  Désormais, les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la feuille semestrielle.

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans.

Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales.

Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois.

Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur.

Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence précités, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées.

Ces mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute personne qui se mettrait en contravention avec la présente réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Des suppléments.    -   Le ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2 kilos.  Le ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre, aura une valeur de 30 gr.

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives.

La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département.

Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Deux arrestations.   -   Deux marins-pêcheurs de Langrune, Marcel Million, 24 ans, et Pierre Levallois, 32 ans viennent d'être arrêtés pour vol et complicité de vol, de pendules, tapis et clefs, après effraction, dans la villa que possède à Langrune, M. Leroy, président du Tribunal de Caen. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la  Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations  ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !

 

Avril 1943   -   Franchissement de la zone côtière.  -  Il est rappelé que le franchissement irrégulier des limites de la zone entière interdite est puni de peines sévères par les Autorités allemandes. Tout voyageur est tenu, en partant en voyage, de se renseigner si la localité où il se rend se trouve en zone côtière interdite. 

 

Avril 1943   -   AVIS.  -   Les recommandations qui suivent sont de nouveau  à l'attention de la population :

« II est défendu de cacher, d'héberger ou d'aider de quelque façon que ce soit, tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou tout parachutiste ennemi.

Toute contravention est punie de mort. Quiconque trouve du matériel d'aviation, ou n'importe quel objet jeté d'un avion est obligé d'informer immédiatement le service de l'armée  allemande le plus proche et de lui fournir les renseignements exacts relatifs à l'endroit et au moment, de la découverte. Tout matériel d'aviation, et tout objet jeté d'un avion doit être laissé intact à l'endroit où il a été trouvé.

Quiconque se sera approprié du matériel d'aviation, ou t  out autre objet quelconque lancé d'un avion, ou provenant d'avions abattus, ou d'avions faisant un atterrissage forcé, sera traduit devant un conseil de guerre allemand ; Il en sera de même pour quiconque aura négligé d'avertir immédiatement le service de l'armée allemande le plus proche, ou aura détruit ledit matériel ou lesdits objets.

Quiconque aura indiqué immédiatement, à l'autorité militaire allemande la plus proche avec tous les renseignements relatifs à l'endroit et à l'heure de sa découverte, la présence d'avions abattus ou ayant fait un atterrissage forcé, ou de pièces d'avions, permettant de conclure avec certitude à la chute d'un avion, sera récompensé dans la mesure où l'avion aura pu être localisé grâce à ces renseignements. De même, sera récompensé quiconque se sera assuré de la personne de tout parachutiste ou de tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou aura  contribué à leur arrestation par son attitude. »

Der Militaerhefehlshaber in Frankreich. 

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la pêche  aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Mars 1944   -   Ce qu'il faut savoir.   -   Tout Français qui change de domicile est tenu de le déclarer, même si ce changement a lieu à l'intérieur de sa commune.

Cultivateurs qui, à l'époque des affermages, changez de domicile ou vous, citadins, qui déménagez pour la période de Pâques, n'oubliez pas de vous mettre en règle avec la Loi, sinon vous seriez passibles d'une amende.

La déclaration doit être faite an Commissariat de Police (ou s'il n'y a pas de Commissariat de Police, à la Mairie) avant le départ, dans la Commune du domicile que l'on quitte, et, dans les huit jours de l'arrivée, dans la commune où l'on s'installe. (Les Échos du Calvados)

 

Mars 1944   -   AVIS.   -   Tous les habitants, en particulier les médecins et toutes autres personnes donnant des soins, qui traitent de quelque manière que ce soit des blessures causées par des armes à feu ou des explosifs, sont tenus de déclarer ce fait sans aucun délai à la Feldkommandantur ou à la Kreiskommandantur la plus proche ou au service le plus proche de la police allemande en indiquant le nom et le lieu de séjour actuel du blessé.

Quiconque ne se soumettra pas à l’obligation de déclarer les blessés soignés par lui s’exposera aux peines les plus sévères, le cas échéant à la peine de mort, conformément au раragraphe 22 de l’ordonnance du 18 décembre 1942 concernant la sauvegarde de armée allemande.   Der Militaerbefentshaber in Frankreich. (Les Échos du Calvados)

 

Mars 1944    -   Dépôt des postes de T.S.F.  -  La Préfecture Régionale communique : Les Autorités allemandes viennent décider que, dans toute la région de Normandie, les appareils de TSF détenus par la population devront être déposés dans les mairies pour autant qu'ils ne se trouvent pas entre les mains de ressortissant allemands. Cette mesure, qui est édictée par la  nécessité d'assurer la sauvegarde des troupes d'occupation dans une région menacée d'invasion éventuelle doit être exécutée immédiatement et terminée le 31 murs 1344, délai de  rigueur. Les appareils seront conservés avec le plus grand soin dans les mairies ou dans un local municipal et resteront la propriété des déposants. Il sera délivré à ceux-ci un reçu détaillé dont le double restera à l'intérieur de l'appareil. Ceux qui ne se soumettraient pas à cette mesure seront poursuivie par les autorisées allemandes, qui utiliseront à cet effet tous les moyens de police à leur disposition.

 

Avril 1944  -  La Cote de Nacre violemment bombardée.  -  Au cours de la journée d'hier, plusieurs raids ont été effectuée par l'aviation anglo-américain sur un certain nombre de localités de la Côte de Nacre. Dans une de celles-ci particulièrement éprouvée on dénombrait hier soir, 13 morts et 18 blessés. Dans cette même commune. Les dégâts matériels sont importants puisqu'on compte une centaine de maisons détruites ou fortement endommagées.

Liste des victimes.  -   Voici les noms des morts :  Mmes Bodot, Buret, Corentiot, Mlles Lelandais, Mmes Marotel et Pennerot ; MM. Bénerd, Buret, Gripon, Jus, Montier, Thomelin et Ernest Tribouillard.

Parmi les blessés, les plus grièvement atteints ont été transportés à l'Hôpital du Bon-Sauveur à Caen. Il s'agit de MM. Cherpin, Coray, Dutrieu, Lechevalier Michel et Morel.

 

Mai 1944    -   Un appel de M. le Préfet du Calvados pour l'évacuation des enfants.  -  Le souci de la sécurité des enfants m'a conduit à prononcer la fermeture d'un certain nombre  d'établissements d'enseignement et à  apporter des restrictions sensibles au fonctionnement d'un grand nombre de ceux qui resteront ouverts. Malgré leur importance, ces mesures ne peuvent prétendre assurer, la sécurité complète dont les événements récents ont montré la nécessité. C'est pourquoi j'adresse aux familles un appel extrêmement pressant pour les inviter à éloigner leurs enfants des agglomérations importantes, des régions côtières, et, d'une façon générale, de tous les points menacés du département.

Parents, Si vos occupations ne vous imposent pas le séjour dans les secteurs dangereux, conduisez vos familles dans la région où vous savez pouvoir trouver un refuge, à la condition qu'il soit situé :  soit dans une localité du Calvados en dehors de la zone côtière interdite et des communes suivantes : Pont-l'Evêque, Lisieux, Caen, Bayeux, Colombelles, Mondeville,  Carpiquet, Mézidon, Mesnil-Mauger, Canon, soit dans le département de l'Orne (partie réservée au Calvados à l'est de la ligne Vimoutiers-Gacé-Sées-Alençon),  soit encore dans un autre département ou côtier et dans une ville de moins de 20 000 habitants, si vous avez un certificat d'hébergement visé par le maire de cette localité, dans les autres cas, une autorisation préalable du préfet est indispensable (pour les facilités de départ, demandez à votre mairie communication des circulaires P. C. 2 du 21 Mars 1944 et P.C. 3du 7 Avril 1944),

Si vos occupations vous font un devoir de rester sûr place, confiez vos enfants à des parents ou à des amisrésidant dans des régions moins exposées.

A défaut, adressez-vous à l'inspection académique, service, des Petits Réfugiés, 31, rue Arcisse-de-Caumont, à Caen, qui assurera à vos enfants le bénéfice du placement familial dans les  communes rurales au sud du département. Si vos enfants sont candidats à des examens, ou à des concours, M. l'Inspecteur d'Académie prendra toutes les dispositions nécessaires, pour  leur permettre de subir les épreuves dans le lieu de repli, que vous aurez choisi.

Soucieux de préserver la jeunesse,  sur qui repose l'avenir de notre pays, les Pouvoirs Publics vous viendront en aide dans toute la mesure de leurs moyens. Pesez, vos responsabilités, qui sont lourdes, et prenez avant qu'il ne soit trop tard la décision qui s'impose.    Le préfet : Michel CACAUD  

 

Mai 1944  -  Les raids terroristes dans le Calvados. Deux villes de la côte sont bombardées.  -  Des mort et des blessés dans la nuit de dimanche à lundi, vers minuit 30, des formations d'avions anglo-américains ont lancé des bombes sur deux localités de la côte normande, faisant des morts et des blessés et occasionnant de gros dégâts. Après le passage des oiseaux de mort, le triste bilan a pu être ainsi établi pour les deux localités 2 morts, 7 blessés, 3 villas entièrement détruites, 9 sérieusement endommagées et 27 qui ont subi des dégâts plus ou moins importants.

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des  accidents pouvant survenir dans ces conditions. 

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou  descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer.

 

Mai 1944  -  Les oies.  -  Mme Henriette Mauger, propriétaire, a porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande pour vol de 12 petites oies.

 

Juin 1944  -  Respectez les pancartes annonçant les mines.  -  Pour parer, dans la mesure du possible, aux accidents susceptibles de se produire par suite de la pose de mines ou d'engins explosifs, les services de l'armée allemande entourent les endroits dangereux de fils de fer barbelés auxquels sont accrochées des pancartes noires signalant le danger.

A de nombreuses reprises, il a été constaté que les pancartes ainsi disposées de place en place avaient été décrochées et emportées.

Nous attirons l'attention de tous sur les dangers supplémentaires que font courir à leurs compatriotes les amateurs de souvenirs, et sommes assurés qu'il suffira de faire appel à leur raison pour que soient respectés les panneaux avertisseurs, dont l'utilité a déjà été plusieurs fois démontrée.

 

Juin 1944  -  Les heures de camouflage.  -  Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la  semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)  

 

Juin 1944   -  Les Forces anglo-américaines effectuent des opérations de débarquement sur la côte normande.  -  Les forces anglo-saxonne a ont commencé hier matin des opérations et débarquement sur les côtes normandes.

Plusieurs divisions de parachutistes ont été lancées sur le territoire français. Elles ont été immédiatement attaquées, et des combats acharnés se sont déroulés.

L'assaillant a subi des pertes extrêmement lourdes. Les forées expéditionnaires britanniques sont composées de troupes britanniques, américaines et canadiennes, placées sous le commandement du général Montgomery.

Quatre divisions de troupes parachutées ont été lancées sur les côtes, a l'extrémité de la baie de la Seine. 33 chars lourds, que l'assaillant avait débarqués, ont été détruits.

Dans la région de Cherbourg, une contre-attaque allemande s'est déroulée arec succès. Les pertes des Angla-Saxons ont été très élevées. Des parachutistes ont été lancés sur les îles de  Jersey et de Guernesey, où de violents combats se sont engagés avec les troupes de couverture, qui ont détruit toutes les forces assaillantes.

Les Centres d'attaque.   -   Les trois principaux centres de débarquement sont : 1° A l'embouchure de l'Orne ; 2° A l'embouchure de la Vire ; 3° La région de Carentan.

Les pertes britanniques.  -   On apprend ce matin que, dans l'ensemble, les mesures de riposte ont permis aux troupes allemandes de maintenir tout leur dispositif de défense. De source britannique, on évalue à 25 000 les pertes anglo-saxonnes pour la journée d'hier.

Un croiseur britannique coulé.  -  Un croiseur britannique a été coulé au large de Saint-Vaast.

Un ordre du jour du général Eisenhower.   -   Londres. - Le général Eisenhower a adressé aux troupes placées sous ses ordres un ordre du jour dans lequel il déclare : « Votre combat sera difficile, car vôtre adversaire est bien équipé, bien entraîné et se battra avec acharnement ». (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  Un appel du maréchal Pétain au pays.  -  Le maréchal Pétain s'est adressé hier par la radio au pays.

Voici l’essentiel de l'appel du Chef de l'État : « Français ! »  Les forces anglo-saxonnes sont aux prises avec l'armée allemande sur notre sol.

Fonctionnaires, cheminots, ouvriers, demeurez fermes à votre poste pour assurer la vie du pays.

Français, obéissez aux ordres de votre Gouvernement légal et ne commettez aucun acte susceptible d'attirer sur vous de tragiques représailles.

La France ne se sauvera qu'en observant la discipline la plus rigoureuse. Les autorités allemandes vont être amenées à prendre des dispositions spéciales dans la sone de combat. Acceptes cette nécessité, je vous en conjure. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  Le Président Laval demande aux français de ne songer qu'à la France.  -  Après le maréchal Pétain, le président Laval a fait appel à la discipline des Français. Il a dit notamment :

« Français,

Les armée, angle saxonnes s'efforcent d'aborder notre territoire. C'est sur notre sol qu'il veut porter le combat.

Une nouvelle épreuve est imposée à la France par ceux qui disent vouloir la libérer, mais commencent par la détruire.

Notre pays n'a qu'une politique, celle conclue avec le vainqueur, d'une paix dans l'honneur. C'était celle de Montoire.

Certains Français ayant quitté notre sol, ont préféré une politique plus aventureuse.

D'autres ont livré la terre d'Afrique aux armées d'Invasion. Français, vous êtes des victimes innocentes livrées aux Anglais. Notre pays va connaître demain de nouvelles exodes et de nouveaux ravages.

J'ai éprouvé ce matin une grande tristesse. Un général américain s'est adressé à vous et vous a donné des ordres.

Les Français n'ont a recevoir des ordres que du gouvernement français. Les fonctionnaires ont reçu leurs directives. Elles se situent dans le cadre de l'armistice de Montoire, dans celui des droits des gens et fixent à chacun son rôIe.

Français,  à cette heure où la guerre est portée à nouveau sur notre territoire, montrez par votre attitude digne et disciplinée que vous penser à la France et que vous ne penser qu'à elle ».  (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  De nombreuses localités sont atrocement bombardées et incendiées.   -   De nombreuses localités de Normandie, jadis cités souriantes, sont actuellement en partie transformées en ruines fumantes, notamment Caen, Bayeux, Trouville, Cabourg, Isigny, Valognes, Sainte-Mère-Église, Vire, ainsi que Saint-Malo.

La ville de Lisieux a été également bombardée, et la célèbre Basilique de Sainte-Thérèse a été très gravement endommagée. On signale également des chutes de bombes à Périers, La Haye-du-Puits, Lessay et Saint-Lô.

Les Anglo-Américains jettent continuellement de nouvelles troupes dans la bataille.  -  On se bat dans le Cotentin, autour de Bayeux et de Caen, à Trouville et sur la côte.

Sur 30 kilomètres, le général Eisenhower jette continuellement de nouvelles troupes et du matériel dans la bataille. Négligeant les pertes extrêmement sévères, le général Montgommery a  fait débarquer vingt divisions anglaises, canadiennes et américaines. Les pertes ont été telles que le Haut Commandement britannique a dû faire appel aux réserves amenées de Bristol.

Parmi les divisions parachutées, on note la 2e division canadienne, la 5e division anglaise, la 79e division blindée britannique et les 82e et 101e américaines.

Le Commandement anglo-américain, qui envisageait de crée des bases au Havre et à Cherbourg, a échoué. Il a lancé des parachutistes à Lessay et Coutances, entre Carentan et Sainte-Mère-Église, ainsi que près de Falaise, Argentan, Arromanches et Saint-Aubin.

A l'est de l'Orne, où la contre-attaque a poussé jusqu'à Dives-sur-Mer, les Anglo-Américains ont lancé des parachutistes au sud de Pont-l'Évêque, pour soutenir les troupes qui combattent  à Trouville.

La lutte est sévère autour de Bayeux.  -  Les Anglo-Américains, qui ont fait leur entrée à Bayeux, poussent vers Caen, qui est solidement tenue par les forces allemandes. Ils ont opéré un débarquement à Vierville-sur-Mer. Il est difficile de parler l'un front continu. La situation est confuse, et un général américain a parlé de l'indécision des combats en cours.

La lutte est serrée autour de Bayeux et entre cette ville et Caen. Les batteries côtières tirent sans arrêt sur les troupes qui débarquent. De Ouistreham à Caen, les batteries allemandes tiennent bon.

La contre-attaque allemande est en cours.  -  Les Allemands sont passés à la contre-attaque sur la route de Caen à Bayeux. Les Anglo-Américains ne disposent pas de matériel lourd, mais ont à leur disposition des engins mi-lourds. Les Canadiens font preuve de beaucoup d'ardeur, mais les Britanniques paraissent assez mous au combat.

La ville de Caen est en flammes. La véritable riposte allemande n'est pas commencée, mais elle serait proche avec l'entrée en ligne d'artillerie lourde.

La population fait preuve du plus grand calme.   -  On constate que les populations menacées par l'invasion font preuve du plus grand calme.

Dans la région de Sainte-Mère-Église.   -  Entre Carentan et Valognes deux divisions aéroportées sont soumises, aux violentes attaches allemandes. Les forces ennemies qui occupaient quelque 18 kilomètres n'occupent plus que 6 kilomètres seulement.

Des combats de rues ont lieu à Sainte-Mère-Église. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944  -  Une déclaration américain sur « l’invasion ».  -  « L’invasion coûtera à l’armée américain des sacrifices comme celle-ci n’en a jamais connus », déclare l’amiral américain  Youg.

Selon lui, l’invasion est imminente, et si la population des État-Unis ne supporte pas avec courage de telles pertes, les morts américains seront tombés en vain. (Source : La Presse  Quotidienne Caennaise) )

 

Juin 1944  -  Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner.  -  Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en dehors du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées.  

La Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et seulement pour des communications très urgentes et qu’à l’avenir  si de nouveau abus étaient constatés les autorisations des personnes mises en cause seraient supprimées sans autre formalité. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Les restrictions de l’électricité.  -  Pour les départements les dispositions générales applicables à la consommation de tous les établissements sont celles de la semaine  précédente, sous réserves de mesures plus restrictives qui pourraient être appliquées dans certains départements en raison de la situation locale de l’énergie électrique. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Le débarquement.  -  Les 6 et 7 juin, le débarquement des forces alliées pour la libération de l'Europe provoque des bombardements d'une ampleur encore jamais atteinte. La plupart des villes du Calvados sont aux trois-quarts détruites. Les forces terrestres prennent pieds de Ouistreham à Isigny sur les côtes du Calvados qui paradoxalement ont moins souffert que les villes de l'intérieur.

Le 48e commando, après la bataille de Saint-Aubin, était parvenu devant Langrune dans le courant de l'après-midi du 6 juin, mais ne pouvait espérer réduire seul les défenses allemandes outre les deux mitrailleuses et le canon de 50 battant la plage, un pâté de maisons fortifié, entouré de tranchées, de barbelés et de champs de mines. Le lendemain matin, les blindés vinrent leur apporter leur soutien et creusèrent une  brèche dans le mur dressé à l'entrée de la cité. " Dès que la brèche fut ouverte, écrit John Frayn Turner, les commandos s'élancèrent dans Langrune en poussant de grands cris. C'était plus que les Allemands n'en pouvaient supporter ; frappés de terreur, ils mirent à se rendre une hâte indécente. Ainsi, une des plus puissantes forteresses allemandes venait de tomber - non sans de lourdes pertes du côté allié. Entre le moment où il avait débarqué sur cette bande de plage trouée d'obus et la chute de  Langrune, le commando 48 perdit près de la moitié de son effectif ".

 

Juin 1944   -  Le débarquement.  -  Le Lieutenant-Colonel Moulton a perdu près de 40% de son effectif, il dirige ses troupes vers leurs objectifs ; la A Troop prend la tête et suit la route  vers le centre de Langrune-sur-Mer, tandis que la B Troop se dirige vers la côte et le WN 26. Vers 11 heures, les bérets verts atteignent l’église Saint-Martin ; les A et Z Troops s’alignent au sud dans l’éventualité d’une contre-attaque blindée ennemie. Après un bombardement naval, les X et B Troops progressent dans les rues obstruées d’obstacles qui mènent au WN 26,  tenu par une compagnie du Grenadier-Régiment 736 ; le chef de la B Troop, le Captain Jim Perry, est tué par un sniper, En fin d’après-midi, avec le support de deux chars Centaur, les  Commandos atteignent l’objectif, mais les obus HE sont inefficaces sur le mur anti char qui bloque un accès ; à la tombée de la nuit, les opérations cessent. Le lendemain 7 juin, une attaque coordonnée est préparée avec le renfort de deux tanks M10. L’assaut débute à 11h30, les mines sont explosées avec des torpilles Bangalore, puis le mur anti-char est pilonné à coup d’obus ; les B et Z Troops commencent à nettoyer les tranchées et les blockhaus, il est 14h30. Au même moment, avec la A Troop, un Sherman force le passage par le front de mer et pénètre au cœur du dispositif ennemi ; la résistance allemande s’effondre, les Britanniques font trente et un prisonniers. © Sources : Gold Juno Sword de Georges Bernage, Juno Beach de Ken Ford, War Diary N°48 Royal Marine Commando.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

145      LANGRUNE                                      Promenade Aristide Briand

Langrune-sur-Mer (Calvados)  -  La Place du 6 Juin
LANGRUNE  -  Arrivée à la Plage

LANGRUNE-sur-MER (Calvados)  -   Hôtel de la Gare

LANGRUNE-sur-MER (Calvados)   -   Entrée de la Promenade sur la Digue

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