Septembre
1830 -
L'enthousiasme patriotique se répand.
- Les
gardes nationales de Danvou , Lassy ; St-Jean ;
St- Vigor, arrondissement de Vire, sont également organisées, et toutes
animées du plus pur patriotisme.
Relativement
à la commune de St-Jean-le-Blanc, dont nous avons annoncé le zèle à
former sa milice, on nous fait observer que notre correspondant a
peut-être été un peu loin en disant que l'autorité municipale a mis de
l'opposition en cette circonstance, il y a eu tout au plus défaut de
zèle, du reste, la famille du maire a prouvé ses bons sentiments, car
ses deux fils, dont l'un a été nommé lieutenant de la compagnie du
Nord, ont travaillé de tous leurs efforts à activer l'organisation.
Dimanche
cette garde nationale passera la revue après la reconnaissance de ses
officiers. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
L'armement des gardes nationales.
- Des
lettres nous sont adressées de différents points du département, pour
savoir si les communes doivent espérer voir octroyer la demande qu'elles
ont formée de fusils pour armer leurs gardes nationales.
Nous
savons que M. le préfet du Calvados s'occupe d'obtenir les moyens d'armer
les communes, mais on parviendra difficilement à donner à chaque
localité la quantité d'armes demandée. En attendant, rien n'empêche de
faire usage pour les exercices et l'armement provisoire de fusils de
chasse.
Nous
savons aussi que dans plusieurs départements, les communes ont voté, et
d'autres se disposent à voter des fonds pour acheter les armes
nécessaires à leur organisation militaire. Nul doute que les préfets
n'approuvent et n'autorisent cette dépense, jamais emploi de fonds ne
sera fait plus utilement que celui qui a pour objet de maintenir la paix
publique, en imposant à l'intérieur un appareil propre à arrêter ceux
qui oseraient spéculer sur le désordre, et. en montant à l'étranger
quelle force la France pourrait, déployer si jamais elle en avait
besoin. (Le
Pilote du Calvados)
Mars
1833 -
On nous mande de Vire. -
Les battues faites dans la
forêt de St-Sever depuis que la chasse en a été mise en adjudication,
ont de fâcheux résultats qu'on ne peut trop s'empresser de signaler. Les
loups, expulsés de leurs retraites, se sont
répandus dans l'arrondissement, où ils commettent d'affreux ravages.
L'un d'eux, que l'on présume enragé, a cruellement signalé son passage
dans la commune de Lassy.
Le
3 de ce mois, la femme Dagobert se promenait dans son verger, tenant sur
un bras un enfant de quatre mois, et donnant la nain à un second âge de
deux ans. Le loup s'élance sur elle, et lui fait plusieurs morsures, il
emporte une joue à l'aîné des enfants, et allait dévorer le plus
jeune, lorsque des voisins, accourus aux cris de la mère, lui firent
prendre la fuite, mais il ne quitta pas Lassy sans blesser grièvement la
fille Bonvoisin, a laquelle il a enlevé une partie de la hanche.
Le
même jour, une femme qui se rendait de Mesnil-Ozouf à Ondefontaine, a
été assaillie par cet animal, qui, se voyant poursuivi, s'est jeté sur
le sieur Chedeville, l'a couvert de blessures, et a dévoré un chien
qu'on avait lancé contre lui. Des chevaux, des vaches, des moutons ont
été plus ou moins maltraités.
La
consternation s'est répandue dans les campagnes environnantes, et l'on
conçoit que l'opinion où l'on est que ce loup est attaqué
d'hydrophobie, doit naturellement causer de vives alarmes.
(Mémorial du Calvados)
Avril
1833 -
La rage. -
On nous écrit
de Lassy, que les deux enfants Dagobert qui ont été mordus par le loup
qui a occasionné tant de ravages dans quelques parties de
l'arrondissement de Vire, sont morts à la suite d'accès inquiétants.
Leur
mère est encore gravement malade. (Mémorial
du Calvados)
Août
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- Plusieurs
affaires de vol ont été expédiées dans cette première journée.
Marie
Auger et sa mère, l'une coupable, l'autre complice de vol de 43 kil. de
farine, ont été condamnées l'une à 6 ans de travaux forcés et 6 ans
de surveillance, l'autre à deux ans de prison.
Marie
Victoire Dufay, coupable de vol domestique chez le sieur Varnier,
propriétaire à Lassy, et chez les époux Faucon cultivateurs à Danvou,
n'a été condamnée qu'à 2 ans d'emprisonnement. (source :
Journal de Honfleur)
Juin
1862 -
Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.
- En
date des 23 et 24 juin, sont nommés :
Maire
de la commune de Lassy, M. Gouin (Constant-Louis).
Maire
de la commune de Fresney-le-Vieux, M. Levillain (Victor-Désiré). (l’Ordre
et la Liberté)
Juin
1864 -
Une voleuse. - Le
26 mai, à Lassy, vers huit heures du matin, la jeune Lucida Dufay était
couchée dans une chambre au rez-de-chaussée, quand elle aperçut à
la fenêtre une femme qui, après avoir brisé un carreau avec son coude,
cherchait à faire jouer l'espagnolette. « Y
a-t-il du monde ? »
crie la petite fille. La femme juge prudent de ne pas répondre et
abandonne la place.
A
midi et demi, la dame Cornu, de la même commune, rentrait dans sa maison
qu'elle avait quittée pour quelques minutes. En ouvrant sa porte, elle
aperçoit une femme qui entrait rapidement dans une chambre voisine. Mme
Cornu, devinant à quelle espèce de visiteuse elle avait affaire, court
après sa voleuse. Celle-ci n'était pas, parait-il, pressée de lier
conversation avec la maîtresse du logis, car elle repoussait
énergiquement la porte que Mme Cornu cherchait à ouvrir. Il faut,
dit-on, qu'une porte soit ouverte ou fermée, la solution de cette
question dépendait en ce moment de la vigueur musculaire des deux
champions. Après avoir flotté quelque temps indécise, la porte enfin
cède tout-à-coup, et Mme Cornu peut pénétrer dans sa chambre pendant
que la maraudeuse, escaladant la fenêtre, saute dans le jardin de
l'habitation. Mme Cornu crie « Au
voleur ! » et M.
Eugène Leroy, tourneur en bois et assez bien tourné lui-même pour
attraper les filous, s'élance sur les pas de la fuyarde qu'il ramène au
logis. L'industrielle, pour entrer dans la maison, s'était servie du
même procédé qu'elle avait employé chez M. Dufay, elle avait brisé
une vitre et passé la main pour ouvrir l'espagnolette. Elle
s'était emparée déjà d'une somme
de 15 fr. qu'elle avait trouvée dans une bourse placée dans l'armoire.
Prise
en flagrant délit, elle avait vidé l'argent dans sa poche et jeté la
bourse sous un meuble.
A
l'arrivée du garde-champêtre, on trouva sur elle divers objets qu'on
suppose avoir été volés, entre autres une montre, un rasoir et un
porte-monnaie renfermant une somme assez ronde. Malgré l'évidence, la
voleuse nia effrontément son méfait, ce qui n'empêche pas le
garde-champêtre de la conduire chez M. le maire de la commune, qui
s'assura de sa personne jusqu'à l'arrivée de la gendarmerie.
L'héroïne
de cette histoire est une nommée Maria Maloirelle, demeurant à Carville,
canton de Bény-Bocage, et femme d'un certain Belaise, actuellement
domicilié à la prison de Beaulieu. En voilà une qui se rappelle
l'article du Code qui porte : La femme doit suivre son mari !
( Le Noireau )
Septembre
1864 -
Incendie. -
Mardi dernier,
vers une heure et demie du soir, le sieur Armand Cornu, cultivateur au
village de la Guérardière, était à travailler, avec plusieurs autres
personnes, dans son champ, à environ 500 mètres de son habitation, quand
il entendit crier : « Au feu ! ». C'était dans sa
propre maison que l'incendie venait d'éclater.
En peu d'instants le feu avait fait de rapides progrès, et, lorsqu'il
arriva sur les lieux, les flammes avaient déjà dévoré toute la
couverture d'un bâtiment, composé d'une étable, d'une grange et d'une
charretterie.
Malgré
ses efforts et ceux de tous les voisins, qui ont rivalisé de zèle,
les bestiaux seuls purent être sauvés, le reste devint en peu d'instants
la proie des flammes. Cornu est le fermier du sieur Nicolas Launay, son
voisin, ni l'un ni l'autre n'étaient assurés.
Une
enquête fut immédiatement ouverte. L'interrogatoire fit peser des
soupçons sur le fils de la femme Gosselin. C'est à cette femme que les
époux Cornu avaient confié la garde de leur enfant, âgé de trois mois.
Le chien de la maison étant venu à s'échapper, la femme Gosselin appela
son fils pour le rattacher, mais le jeune garçon revint un moment après
en disant que le feu venait d'éclater dans un énorme tas de paille.
Après avoir nié quelque temps qu'il fût l'auteur de cet incendie, le
jeune Armand Gosselin, qui n'est
âgé que de huit ans, a fini par avouer que, s'étant procuré des
allumettes chimiques chez le sieur Cornu, il en avait imprudemment jeté
une sur le tas de paille, après l'avoir fait partir sur une pierre.
La
perte s'élève, pour le sieur Cornu, à 2 290 fr., et, pour le sieur
Launay, à 950 fr. ( Le
Noireau )
Juin
1868 - La
sécheresse. - Depuis
plus de 15
jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs voeux sont exaucés,
il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être
pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.
L'orage
de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que
nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a
occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même
dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.
Dans
les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont
légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en
quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de
graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des
plus belles espérances.
La
moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente
sous le plus belle aspect.
Août
1868 -
Les récoltes. -
A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette
année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les
vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de
toutes espèces est extraordinairement précoce.
Il
n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de
chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la
seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent
généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de
l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et
savoureux comme en automne.
Août
1868 -
La chasse. -
Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse
aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà
de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce
fleuve.
La
saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les
couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la
persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces indications
peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.
Août
1868 -
Un rappel. -
Nous croyons le moment opportun pour appeler que le 23 juillet, la
Cour impériale d'Aix a décidé que le fait de se baigner sans vêtement constitue
non pas seulement une contravention de police, mais bel et bien un outrage
public à la pudeur prévue par l'art. 330 du Code pénal et puni,
sauf l'admission de circonstances atténuantes, d'un emprisonnement
de trois mois à deux ans et d'une amende de 16 à 200 fr.
Octobre
1868 -
Un phénomène.
- Un curieux
phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes
qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de
la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui
apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière
les hauteurs du bois de Rocques.
Sa
forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa
suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme
une vive lumière électrique.
La
marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu
d'admirer son éclat.
Son
passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été
annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte
détonation.
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Le
nommé Alphonse Roussel, âgé de 49 ans, qui, depuis le 20 novembre
dernier, avait trouvé moyen, en se cachant dans la campagne, de se
soustraire à la peine de trois mois de prison qui a été prononcée
contre lui par le tribunal correctionnel de Vire, dans son audience du 23
octobre dernier, pour bris de clôtures et violation de domicile, a été
arrêté vendredi dernier, sur le territoire de la commune de
Saint-Jean-le-Blanc.
La
brigade de gendarmerie de Condé, qui se trouvait en tournée dans cette
commune, apprit que le condamné avait été vu, la veille, travaillant au
bottelage du foin dans un pré appartenant au meunier Marivingt. Les
gendarmes se transportèrent dans le champ en question, mais on leur dit
que Roussel travaillait ce jour-là sur un autre pré, village, de la
Plumaudière, commune de Lassy. Ils s'y rendirent, accompagnés du garde
champêtre, M. Prosper Dufay, et aperçurent en effet Roussel au milieu
d'une troupe de huit à neuf botteleurs.
Roussel, comme on sait, avait déclaré à qui voulait l'entendre, qu'il
se défendrait avec énergie et qu'il n'hésiterait pas à planter son
couteau dans la gorge du premier qui tenterait de s’emparer de sa
personne.
Les
gendarmes se formèrent donc en triangle, et le garde champêtre
qui, à cause de ses vêlements civils, devait exciter le moins, de
défiance, chez le condamné s'avança seul vers les travailleurs.
Roussel, à l'approche du garde champêtre, voulut se mettre sur la
défensive, mais celui-ci le saisit courageusement à la gorge, et malgré
sa vive résistance parvint à s'en rendre maître. Les compagnons de
Roussel firent un mouvement pour le secourir, mais les gendarmes étaient
déjà réunis, et l'arrestation du malfaiteur s'acheva sans aucune autre
difficulté.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Lundi
dernier, un vol a été commis à Lassy, au préjudice de M. Jacqueline,
cultivateur.
Les
malfaiteurs, mettant à profit l'absence de M. Jacqueline, qui travaillait
aux champs, se sont introduits dans la maison par la fenêtre, d’où ils
ont brisé une vitre afin de faire jouer l'espagnolette. Celui des deux
voleurs qui se chargea de cette opération dut se blesser légèrement,
car on remarquait des gouttes de sang sur les barreaux delà croisée.
Quoiqu'il en soit, les rôdeurs entrèrent dans la maison et
l'explorèrent. Ils découvrirent dans une armoire une somme de 160 francs
en or dont ils firent leur profit. Ils grimpèrent ensuite au premier
étage où, on retrouva l'empreinte de leurs pas, mais ne découvrant là
rien à leur convenance, ils détalèrent avec l'argent. La jeune
domestique de la maison, qui rentrait en ce
moment, les aperçut et courut prévenir son maître.
Le
garde champêtre de Lassy, assisté de M. Larcher, cultivateur en cette
commune, se mit à la recherche des coupables, qu'on avait vus fuir dans
la direction de Danvou. Vers le milieu de la nuit, les malfaiteurs furent
enfin atteints à Plessis-Grimoult, ils avaient pris gîte dans l'auberge
tenue, par le sieur Seguin. Le garde champêtre leur fit avouer le vol, et
les tint sous sa garde jusqu'à l’arrivée de la gendarmerie qu'il avait
fait prévenir.
Ces
deux particuliers, qui n'ont guère qu'une vingtaine d'années, étaient
vêtus de grandes blouses au moment de leur arrestation, ils ont déclaré
se nommer l'un Mésange, l'autre Bidard, et être domiciliés tous deux à
Condé-sur-Noireau.
Juin
1872 -
Recensement.
- D'après
les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on,
estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants,
depuis le recensement de 1866.
Juillet
1872 -
Chasse
et récolte.
- L’ouverture
de la chasse aura lieu, dans notre département, vers les premiers jours
de septembre, car la rentrée des récoltes ne pourra être
terminée que tardivement cette année, en raison des nombreux blés
couchés par les orages.
Août
1872 -
Loi sur les boissons.
- Tout
détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou
d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration
énonçant le nombre et la capacité de ses appareils.
Août
1872 -
La fin du monde.
- On
sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle
n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août,
selon les uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.
Août
1872 -
Nécrologie.
- M.
l'abbé Boutrois, curé de Lassy, est mort, dimanche dernier, dans sa 58
année.
Décembre
1878
-
Neige et gelée. -
La
neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département
retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées
par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à
trente centimètres de neige.
Décembre
1878
-
Secours et travaux. -
Le
ministre a accordé à la
commune de Lassy un secours de 2 000 f. pour réparer l'église et
le presbytère.
Un
secours supplémentaire de 1 400 fr. a été accordé à Ouilly-le-Tesson
pour acquitter les frais d'installation de deux écoles.
A
Allemagne, pour réparation à l'école, 1 300 fr. ; à
Saint-Marc-d'Ouilly, pour construction d'école, 1 300 fr.
Janvier
1879
-
La neige et les inondations. -
Une
partie de la France a été
pendant plusieurs jours enfouie sous les neiges. Sur beaucoup de points,
la circulation a été interrompue.
Dans
le Calvados, la ligne de la mer a dû suspendre son service. La neige a
atteint dans certains endroits plus de trois mètres de hauteur. Dans un
grand nombre de localités, on se plaint que les cantonniers
n'aient pas été, dès les premiers jours, envoyés sur les routes pour
déblayer. Sur la route de Pont-l'Évêque à Bonnebosq, on nous signale
des excavations produites par les eaux, ayant pour cause des puits
creusés il y a longtemps pour extraire de la marne ou des moellons, à
l'administration des ponts et chaussées de veiller.
Au
dire des anciens, il faudrait remonter à cinquante ans pour trouver
l'exemple d'une semblable avalanche de neige. Pendant l'hiver 1829-1830,
on avait été obligé d'employer des soldats de la garnison de Caen pour
tracer des voies sur les routes aboutissant à Caen, les neiges relevées
sur les côtés du chemin formaient un talus de 4 à 5 mètres de hauteur.
De distance en distance on avait réservé des espaces pour le croisement
de deux voitures. C'est le mardi 7 janvier que la neige a commencé à
tomber, il y a cent soixante-dix ans, jour pour jour (le 7 janvier 1709),
entre 8 et 9 heures du soir, le vent qui était au midi et à la pluie,
tourna subitement au nord et à la neige. Le froid fut tellement intense
que le pain et l'eau gelaient auprès du feu, les prêtres à l'autel
étaient obligés de faire mettre un réchaud plein de feu à côté du
calice qui gelait encore, malgré cette précaution.
Le
dégel qui s'est produit va amener des inondations, tous nos cours d'eau
débordent. Sur les rives de la Loire, la consternation est grande, des
villages entiers sont sous l'eau, à Nantes, plusieurs quartiers
sont submergés. Les dégâts sont incalculables. L'évêque de Nantes
fait un appel à la charité des fidèles en faveur des victimes des
inondations. L'une des plus grandes
inondations occasionnées en Normandie par les neiges est celle du 2
février 1508. Tous les cours d'eau débordèrent, la Seine s'éleva à
trois pieds au-dessus des
rives.
Janvier
1879
-
Secours. -
A
Lassy, un secours de 2 000 fr., a été accordé pour réparations à son
église.
Octobre
1879
-
Pêche. -
La
pêche du saumon, de la truite et de l'ombre-chevalier est interdite dans
tous les cours d'eau du département, depuis le 19 octobre, au coucher du
soleil, jusqu'au premier février 1880, au lever du soleil. Cette
interdiction s'applique à tous les procédés de pêche, même à la
ligne flottante à la main.
Novembre
1879
- Incendie suivi de
mort, -
Le 15 octobre dernier, deux enfants âgés, l'un de cinq ans,
aveugle, l'autre de trois ans, appartenant aux époux Graindorge, habitant
le village de la Plinodière, à Lassy, avaient été laissés seuls à la
maison pendant que le père était à son ouvrage et que la mère gardait
une vache à quelque distances de son logis. Ces enfants ont dû prendre
du feu dans le foyer avec un petit plat en étain qui leur servait de
jouet, et porter ce feu sous un tas de linge placé dans la chambre. La
fumée intense qui s'est produite à la suite de la combustion de ce
linge, a asphyxié l'an des malheureux petits enfants. Les voisins ayant
aperçu cette fumée se sont hâtés pour porter secours, mais elle était
si épaisse qu'aucun n'a d'abord pu pénétrer dans la chambre.
Cependant M. Jacques Bonvoisin, vieillard de 75 ans, y a courageusement pénétré,
et est parvenu à retirer les enfants presque morts. Le plus jeune a
succombé le lendemain, et l'aîné a pu être sauvé par les soins
empressés qui lui ont été donnés, Ce n'est que jeudi 6 novembre que
l'autorité a eu connaissance de cet accident.
Juin
1883
- Est-ce un fou ?
–
Dernièrement, à
Lassy, en l'absence de la dame Buffard, un inconnu s'est introduit chez
elle et n'y a trouvé que sa mère, âgée de 90 ans. Après l'avoir
menacée, il est allé à la cave, à bu au tonneau et est reparti sans
refermer la chantepleure. La dame Buffard a perdu ainsi 400 litres de
cidre, valant 60 fr. On croit que cet individu est de St-Martin-de-Sallen
et est fou.
Avril
1888
- Chute d’une
cloche. -
Le sieur
François Collas, maréchal, le sieur Berthe, sacristain, et son fils,
étaient occupés, sous la tour de l'église de Lassy, à sonner la grosse
cloche, quand un craquement qui se produisit en haut les fit se ranger en
toute hâte le long des murailles. Il était temps: la cloche, du poids de
800 kilos, venait de se détacher de son appui, et, après avoir défoncé
le plancher de la tour, s'abattait à leurs pieds avec un bruit
épouvantable. Les trois hommes, fort heureusement, en ont été quittes
pour la peur. La cloche devra être refondue; elle était dans la tour
depuis une vingtaine d'années.
Février
1890 -
Bain froid. -
La
semaine dernière, à Lassy, le sieur Pierre Michel, marchand de vaches à
Lénault, est tombé dans la Druance avec son cheval et sa voiture. On
suppose que Michel s'était endormi. On a eu beaucoup de peine à
les retirer tous deux. Michel en a été quitte pour un bain. (source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1890
- Quitte pour la peur.
- Dernièrement,
le sieur Lelouvier, cultivateur à Lassy, conduisait sa vache au marché
de Vire et marchait derrière la voiture de Mme Cautru.
Au pont de Vaudry, la vache s'emporta, Lelouvier fut jeté à terre et une
roue lui passa sur une épaule. Il en a été quitte pour des contusions.
Mais la vache est disparue.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Incendie. -
Un incendie a éclaté à Lassy et a consumé des bâtiments et
objets mobiliers appartenant au sieur Pierre Colin, Perte 6 500 fr.
(source
: Le Bonhomme
Normand)
Août
1892 -
Attentats à la pudeur. -
Pierre Hellouin, 16
ans, domestique à Lassy, est un maraudeur de la pire espèce. II est
poursuivi pour tentative de
viol sur la demoisel Catel,
servante à Lassy et la demoiselle Berthe Lemonnier, habitant
le Plessis-Grimoult. Hellouin a été condamné à 5 ans de travaux
forcés. (source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Mort accidentelle. -
Dimanche,
le sieur Léon Letellier, cultivateur à Lassy, allant au bourg du Theil,
rencontra sur la route les frères Champs qui lui demandèrent à monter
dans sa voiture, ce qui fut accepté. Voyant la complaisance de Letellier,
les frères Champs le décidèrent à les conduire jusqu'au bourg de Saint-Jean-le-Blanc.
Arrivé au pont Safré. le cheval, ayant eu peur recula sur le bord de la
route et précipita la voilure au bas du remblai haut, de 2 m. 50.
Dans
cette chute, les frères Champs se sont trouvée pris sous la voiture, et
l'un d'eux succombé aux suites de ses blessures. Quant au sieur Letellier,
il en a été heureusement quitte
pour la peur. (source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Jument méchante. -
Ces
jours derniers,
à Lassy, le sieur Lelouvier, cultivateur, soignait ses chevaux lorsqu'une
jument méchante lui lança un coup de pied qui lui fractura la cheville
du pied en deux endroits. Le sieur Lelouvier se hissa dans le râtelier,
pendant que la jument continuait de frapper à droite et à gauche.
L'état du blessé n'est pas grave. (source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1893 -
Écrasé.
-
Le sieur Aimable Gosselin, cultivateur à Lassy, revenait de
Viessoix avec un tonneau de cidre qu'il amenait à Lassy. Près du bourg
de Pierres, Gosselin, qui conduisait l'attelage, se retourna pour avertir
son compagnon de serrer moins fort la mécanique de la voiture. En faisant
cette observation, Gosselin tomba si malheureusement que la roue
de la voiture lui passa sur la poitrine. La mort fut instantanée. On
croit que la chute a été causée par la rupture d'un anévrisme.
Gosselin, qui était très estimé, laisse, une veuve et deux jeunes
enfants.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Chute mortelle. -
L'autre
soir, le sieur Victor
Levergeois, cultivateur à Lassy, revenait avec son fils, de Condé, où
ils étaient allés conduire des pommes. Le père était debout dans la
voiture et le fils conduisait. Près de Pontécoulant, le fils Levergeois,
s'apercevant que son père n'était plus dans la voiture, redoubla sur ses
pas et le trouva, à quelque distance, étendu sans connaissance sur
le milieu de la voie.
Il
est probable que le sieur Levergeois s'était, dans sa chute, fracturé le
crâne, car il est mort dans la nuit sans avoir recouvré ses sens.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Accident mortel.
- Jeudi,
le sieur Portos, dit Calendot, 45 ans, cultivateur à Lassy, ramenait de
Condé une charretée de bois du Nord. Vers 9 heures du soir, en
descendant la côte de Vassy, il voulut serrer la mécanique. Il tomba et
la roue lui passa sur le corps. Il expirait vendredi matin. Il laisse un
enfant de trois ans et une femme
qui est sur le point d'accoucher. (source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Les suites de l’inconduite.
-
Armand Renault, né à Argentan, limeur de scies à Falaise,
s'est pendu dans un hangar voisin de sa demeure. Renault s'adonnait à la
boisson et c'est dans un accès alcoolique qu'il s'est suicidé.
—
Le sieur Jules Duval, 29 ans, boucher à Lassy, s'est pendu à une
échelle. Duval buvait beaucoup, de plus, ses affaires n'étaient pas
très bonnes et tout laisse à supposer que ce sont ces deux causes qui
l'ont poussé à se suicider. Il laisse une veuve et deux enfants dont le
dernier est âgé de trois semaines.
—
Le sieur Alphonse Le Brunet, 50 ans, journalier à Touques, s'est pendu.
On attribue à l'alcoolisme les causes de ce suicide. (source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Pour un
enfant. - En
juillet, Marie
Lainé, qui n'avait pas encore 17 ans, quittait, dans une position
intéressante, le service du sieur Gaston Bonvoisin, 31 ans, cultivateur
à Lassy. En décembre, Marie Lainé accouchait à Caen, puis, lorsqu'elle
fut rétablie, elle prit son enfant et, accompagnée d'une fille Désirée
Levilly, 29 ans, journalière à la Graverie, se rendit chez le sieur
Bonvoisin. Il était absent. Les deux filles l'attendirent. Lorsqu'il
rentra, la fille lui prononça un petit discours qu'elle termina en
déposant l'enfant sur le seuil de la porte. Bonvoisin voulut refuser ce
présent et le faire reprendre à sa maman, mais les deux filles étaient
déjà loin Bonvoisin courut après. Une bousculade eut lieu. Bonvoisin,
se sentant serré à la gorge par la fille Levilly, prit le manche de son
fouet et lui en donna plusieurs coups sur la tête pour lui faire lâcher
prise.
Poursuivi
pour coups et blessures, Gaston Bonvoisin n'a été condamné qu'à 16 fr.
d'amende. Le président du tribunal de Vire a fait observer que tout cela
ne fût pas arrivé à la fille Levilly si elle était restée chez elle.
Nous, nous disons que rien de tout cela ne serait arrivé si Marie Lainé
n'avait pas eu d'enfant.
(source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Tentative criminelle. -
Lundi la nuit, les époux Victor Dumaine et leur fils,
demeurant à Lassy, près Condé, étaient réveillés par un coup de feu
tiré non loin de leur habitation dans la direction du lit où le
père et le fils étaient couchés. Après s'être levés en toute hâte,
les sieurs Dumaine sortirent pour se rendre compte de ce qui se passait
autour d'eux, mais étant donnée l'heure à laquelle ce fait, pour eux
inexplicable, s'était produit, ils ne remarquèrent absolument
rien.
Le
jour venu, ils continuèrent leurs recherches, mais par suite de la pluie
tombée une partie de la nuit, ils ne purent trouver de traces de pas.
L'un des carreaux de l'unique fenêtre qui éclaire la pièce des époux
Dumaine avait été troué par le projectile, des grains de plomb de
chasse aplatis ont été trouvés sur le rebord de la fenêtre, d'autres
traces, également faites par des grains de plomb, se voyaient dans le
plâtre et sur la poutre au-dessus de la dite fenêtre, d'où il faut en
conclure que le coup avait été tiré trop haut.
On
soupçonne de cette tentative criminelle un individu redouté dans le pays
et qui aurait dû proférer des menaces contre la famille Dumaine. (source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Coup de feu mystérieux. -
Le
sieur François Bonvoisin,
38 ans, maçon à Lassy, vivait en mauvaise intelligence avec sa femme. Il
prétendait que les conseils qu'une dame Dumaine donnait à sa femme,
n'étaient pas étrangers à cette situation. A celle époque, un coup de
fusil fut tiré, la nuit, dans la fenêtre de la maison des époux Dumaine
et dans la direction d'un lit où se trouvaient couchés le père et le
fils.
On
accusa Bonvoisin qui fut condamné à 2 mois de prison par le tribunal de
Vire. La cour de Caen, devant laquelle il a porté appel, vient de
l'acquitter, Reste le coup de feu. Qui donc l'a tiré ?
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1899 - Incendie.
-
Un incendie s'est déclaré à Lassy, hameau de la Malestraie, dans
un bâtiment non habité à usage d'exploitation, appartenant à M.
Désiré Lebaron, âgé de 46 ans,
propriétaire.
On
avait fait la lessive dans ce bâtiment ; il était 8 heures et demie du
soir, M. Lebaron, entendit un bourdonnement, sortit et vit que le feu
avait pris dans la couverture de paille près
de la cheminée. Il appela un voisin, mais, en vingt minutes, il ne
restait plus rien de la toiture.
Deux
armoires contenant du linge, une petite armoire, deux lits complets, des
bijoux en or, des chaises, des outils, du blé, du sarrasin, du foin,
etc... ont été la proie des flammes. Les pertes, tant pour l'immeuble
que pour les objets mobiliers, atteignent 7000 francs. Il paraît qu'on se
serait servi de bois pour la construction de la cheminée ; l'incendie
proviendrait d'un vice de construction.
Octobre
1899 - Le feu. -
Dans la nuit de vendredi à samedi, le feu a détruit un bâtiment à
usage d'exploitation sis à Lassy, hameau d'Ecorcheboeuf, exploité par le
sieur Isidore Leconte, cultivateur. Ce bâtiment appartient à M.
Lucien Dupont, propriétaire, demeurant dans ladite commune.
Deux
porcs qui étaient enfermés dans la boulangerie ont péri dans les
flammes. Une certaine quantité de bois de chauffage une charrue n'ont put
être sauvés. Les causes de ce sinistre sont inconnues.
Avril
1901 - Incendies. -
Dans un bâtiment à usage de cave au sieur Victor Blais,
sabotier à Lassy. Pertes, 200 fr. Assuré.
—
Dans une grange dépendant de la ferme exploitée à Livry, par le sieur
Louis Dumanoir, et appartenant à la dame Roger. Pertes, 2 000 fr.
Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Vache foudroyée. -
Pendant un violent orage qui a éclaté la nuit, une vache qui était à
la chaîne et appartenait à Mme Veuve Prospèr Duboscq, du village de la
Grainebeaucaire, a Lassy, a été tuée par la foudre.
Janvier
1908 - Un arrêté de non-lieu.
- On se souvient de l'émotion que causa au mois de septembre
dernier l'assassinat d'un nommé Alexandre Leroy, propriétaire à Lassy,
tué par sa femme à coups de pincettes. Écrouée à la prison de
Vire, la femme Leroy, fut dès le début de l'instruction mise en liberté
provisoire.
L'instruction
a démontré que la malheureuse femme avait eu beaucoup à souffrir des
brutalités de son mari, alcoolique invétéré. Le jour du crime,
notamment, Leroy était rentré ivre chez lui et avait fait à sa femme
une scène de violence, au cours de laquelle, il la menaça de son fusil.
C'est alors que l'accusée saisit des pincettes et en frappa l'ivrogne de
coups nombreux que déterminèrent la mort. Un arrêt de non-lieu vient
d'être rendu en faveur de la
femme Leroy.
Mars
1923 - Un désespéré. -
M.
Alphonse Eudes, 40 ans, journalier à Lassy, canton de Condé-sur-Noireau,
s'est pendu dans son grenier.
On
ignore les causes de ce suicide. M. Eudes était un bon travailleur et
père de dix allants. Sa femme venait d'ob[1]tenir
la médaille accordée aux mères de familles nombreuses. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1923 -
Service postale.
-
Une agence
postale sera
ouverte à
Lassy (Calvados),
le premier
novembre
prochain. La
circonscription
postale
de ce
bureau, comprendra
la seule
commune
de Lassy.
Le
libellé
de
l'adresse
des
correspondance
sera
désormais
rédigé
comme
suit :
Monsieur
X…
profession….
à Lassy,
Calvados.
Décembre
1923 -
Une fillette
brûlée vive.
- Les
époux.
Hergault,
dont le
mari, cantonnier
et gard-Champêtre
avaient
la garde
d'une filleule
Albertine
Gohier,
9 ans,
pupille
de l'Assistance.
publique,
dont les
parents,
habitants
le Nord,
ont disparu
au cours
de la
guerre.
Mme Hergault,
était partie
avec sa
propre fillette
à l'hôpital
de Falaise,
où la
petite devait
subir une
opération,
laissant
à son domicile
la jeune
Gohier,
en compagnie
d'une autre
pupille
de l'Assistance
publique, Gabrielle Jean,
âgée
de 13
ans. M.
Hergault
était à son
travail.
Pendant l'absence
des Époux
Hergault,
les fillettes
voulurent
faire cuire
des pommes
de terre
et se
mirent à faire
du feu.
La petite
Gohier
portait
une robe
de pilou,
qu'une étincelles
enflamma.
Sa compagne
alla prévenir
une voisine,
mais quand
elle arriva,
l'enfant
n'était
qu’une
torche vivante
qu'on éteignit
à l’aide
de seaux
d'eau et
en la
roulant
dans une
couverture;
le corps
ne formait
plus qu’une plaie.
M.
le
docteur
Cailloué
ordonna
immédiatement le
transport
de l'enfant
à l'hôpital
de Falaise
ou
tous les
soins lui
furent
prodigués,
mais inutilement.
car elle
mourut
dans la
nuit,
après d'atroces
souffrances,
sans avoir
perdu connaissance
et montré
un courage et
une résignation
surprenants.
La population
de Lassy
a été
vivement
émue de
cet accident.
Les parents
nourriciers de
la petite
victime,
sont bien
considérés.
Janvier
1936 -
Après le double décès de Lassy.
- Lundi
dernier, nous relations la mort, à Lassy, dans la nuit, de deux enfants
de 5 et 2 ans, et nous disions que la mort pouvait être due à une
intoxication, pour se prononcer, il faut attendre le résultat de l'examen
des viscères des deux pauvres petites victimes.
Aucun
doute ne peut plus subsister maintenant sur la cause de ce double décès.
Il y a eu intoxication par émanation de gaz carbonique, mal absorbé par
une cheminée dont le tirage était fortement gêné par des rafales de
vent.
La
mère des enfants, une femme Laplanche et son ami, le sieur Robine, ainsi
que deux de leurs enfants, avaient subi un commencement d'empoisonnement
dû à la même, cause, ils sont maintenant remis complètement et n'ont
plus de cette nuit qu'un souvenir douloureusement triste. (source le
Moniteur du Calvados)
Juin
1937 - Comment
l’allumez vous ?
– C'est en 1626, sous Louis XIV, que la culture du tabac (plante
importée en Europe par Nicot en 1560), fut généralisée en France. On
le prisa, on le chiqua, on le fuma.
Jean-Bart
arbora bientôt une énorme pipe, à rendre jaloux Monsieur Herriot, qui
fut tolérée jusque dans le vestibule du roi.
A
cette époque et durant plusieurs siècles on allumait la pipe à
l'antique briquet.
A
vrai dire, c'était assez mal commode et l'odeur piquante de l'amadou
brûlé ne se mariait guère avec l'arôme du tabac.
De
nos jours, les choses ont changé : il n'est plus de mise de battre le
silex pour allumer pipe, cigarette, ou cigare. Le progrès s'est étendu
à tous les usages, si bien que le vrai fumeur utilise les allumettes
en bois de la régie Française qui n'exhalent en flambant aucune odeur et
permettent de goûter pleinement l'arôme du tabac.
Allumette
en bois, minuscule petite bûche qui flambe si gaiement ! Les choses les
plus simples sont les meilleures souvent. Rien ne peut remplacer, pour
allumer pipe, cigare ou cigarette... une allumette à la flamme claire. (source
le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 -
Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale. -
La
médaille d'honneur est décernée aux chefs cantonniers et cantonniers de
la voirie départementale et communale ci-après désignés :
MM.
Gaubert Gustave, cantonnier à Ouilly-Ie-Vicomte ; Lauray Louis,
cantonnier à Lassy ; Sauton Adolphe, cantonnier à
Soumont-Saint-Quentin ; Demaine Gustave, cantonnier à Houlgate ; Dujardin
Jules, cantonnier à St-Manvieu ; Bonzom Albert, cantonnier à la
Villette ; Simon Nestor, cantonnier à Dampierre.
(source le Moniteur du
Calvados)
Mars
1938 -
Le feu détruit, une dizaine hectares de bruyères et de bois
taillis. -
Au lieu dit « La
Chapelle au Cornu », à la limite des communes de Montchauvet
et de Lassy, un incendie a ravagé une dizaine d'hectares de bruyères.
Le feu, qui fut combattu par la gendarmerie et par les habitants des deux localités,
n'a causé que des dégâts sans importance. Une enquête est ouverte sur les
causes du sinistre qui, pendant quelque temps, menaça de gagner une maison d'habitation.
D'autre
part, à Saint-Martin-de-Tallevende, le bois de la ferme de Clermont, appartenant
à M.
Victor
Jullienne,
a été dévasté
par le feu sur cinq hectares environ. L’incendie, qui fut maîtrisé après trois
heures de travail, aurait été provoqué, croit-on, par l'imprudence d'un fumeur.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Un
ouvrier tué par un éboulement.
-
M.
Daniel, entrepreneur à Lassy, exploite au lieu dit «les Trois Maisons»,
une carrière de granit. Un de ses ouvriers, M. François, était occupé
à creuser une excavation dans le roc, et était entré déjà à un
mètre de profondeur. Au bout de quelque temps, un autre ouvrier, M.
Lemoulec, s'étonnant de ne plus entendre son camarade travailler, se
rendit à l'excavation.
Un
éboulement s'était produit et le malheureux gisait la face contre terre,
le thorax défoncé, et le corps recouvert de pierres. La mort avait été
instantanée. (source le Moniteur du Calvados)
Mars
1950 -
Des triplées dans une étables.
- Une vache, appartenant à M. André Fabien, cultivateur
à Lassy, a mis bas trois génisses parfaitement constituées, pesant
chacune 35 kilogs. ( Le Bonhomme Libre )
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