1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LÉAUPARTIE

Canton de Cambremer 

Les habitants de la commune de Léaupartie sont des Léaupartiens, Léaupartiennes


Juillet 1791  -  Évènement.  -  M. Pierre la Vigne, curé de Léaupartie, avait été réfractaire à la loi jusqu’au 14 de ce mois, jour de la fédération, il monta en chaire, il fit un sermon, après lequel il prononça le serment décrété par l’Assemblée Nationale, sans restriction, il invita ses paroissiens d’assister à un splendide dîner, et la reste du jour se passa dans le divertissement. (Source  : Conseil Général du Calvados)

 

Septembre 1847  -  Conseil Général du Calvados.   -   Le Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le classement de trois chemins de moyenne communication.

1° De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et Saint-Benoit-d'Héberlot.

2° De Léaupartie à Laroque-Baiguard.

3° De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par Saint-Hymer et Saint Eugène.

Le conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il n'y avait lieu à délibérer.

Non plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande communication, de celui de Blangy à Bernay.

Il a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller Lenteigne. Audience du 26.

— Jean-François Larché, âgé de 50 ans, aubergiste, né à Pontfol et Jean-Michel Sylvain Duval, terrassier, âgé de 45 ans, né à Tordouet, demeurant tous les deux à Léaupartie étaient accusés d'avoir, au préjudice du sieur Michel Legueult, journalier à Bonnebosq, à l'aide des circonstances aggravantes de nuit, complicité, chemin public, armes, coups et blessures ayant occasionné une incapacité de travail personnel de plus de vingt jours. Larché a été acquitté — Duval déclaré coupable sur tous les chefs, moins ceux de complicité et de port d'une arme, a été, vu l'admission des circonstances atténuantes, condamné à 10 années de travaux forcés.

Cette affaire, qui était la dernière de la session, ne s'est terminée que le samedi 27, vers 2 heures du matin. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1854   -   Nouvelle locales.  -  Le sieur Larcher, aubergiste et cafetier à Leaupartie, traduit aux dernières assises pour complicité dans l'assassinat commis sur le nommé Legueult et acquitté, ayant été depuis, par suite des réserves faites par le ministère public, condamné par le tribunal correctionnel de Pont-I'Évèque à six mois d'emprisonnement pour coups et blessures, M. le préfet vient, par un arrêté, d'ordonner la fermeture du cabaret tenu par cet individu. (source Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1857   -   Tarif de la journée de travail.   -   1° La journée d’homme, pour les arrondissements de Caen, Lisieux, Pont-l’Évêque et Bayeux moins le canton de Caumont, est fixée à 1 fr.

  La journée d’homme dans le canton de Caumont et les arrondissements de Falaise et Vire, est fixée à 75 c.

  La journée d’un cheval ou mulet pour tous les cantons du département, à 1 fr. 25 c.

  La journée d’un bœuf, 1 fr.

  La journée d’un âne, 50 c.

  La journée d’une voiture, 1 fr. 50 c.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1857   -   On nous écrit.   -   Encore un incendie occasionné par l’imprudence des parents qui laissent des allumettes chimiques à portée de leurs enfants.

Le 25 octobre, la femme Lerebourg, demeurant à Léaupartie (canton de Cambremer) était sortie laissant dans sa chambre ses trois petites filles dont l’aînée est âgée de neuf ans. Cette dernière profitant de l’absence de sa mère s’empara des allumettes qui étaient sur la cheminée, et les fit partir près du lit.

Le feu se communiqua rapidement aux rideaux. Aux cris poussés par les enfants, les voisins accoururent et parvinrent à préserver le bâtiment d’un embrasement général. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1861   -   Des décrets impériaux.   -   En date du 23 octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer extraordinairement, savoir :

     La commune de Léaupartie, 1 400 fr. en quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune de Cléville, 2 926 fr. environ en trois ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune de Bénerville, 929 fr. en dix ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité. . ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1865   -   Un accident.   -   Le 28 juillet le sieur Pain, propriétaire à Léaupartie, ayant encore du foin à enlever dans un champ, maintenait un jeune cheval, pendant que son fils plaçait les bottes sur le chariot.

L'animal effrayé renversa le sieur Pain, et les roues de la voiture lui passèrent sur la poitrine. Le sieur Pain ne survécut que quelques minutes et rendit le dernier soupir dans les bras de son malheureux fils, fou de désespoir. (Le Pays d’Auge)

 

Mai 1895  -   Incendies.  -  Le feu a détruit un bâtiment situé à Coulonces, appartenant à M. Léon Bécherel, propriétaire à Vire. La maison incendiée n'était plus habitée depuis la Saint-Michel dernière et aucun meuble ne se trouvait à l'intérieur, mais dans le hangar et la grange étaient renfermées environ huit charretées de paille et de foin. La plupart des habitants de ce village se trouvaient, au moment du sinistre, au marché de Vire, par suite, aucun secours n'a pu être apporté et tout a été détruit. Les causes de ce sinistre sont inconnues. 

— A Léaupartie, une maison inhabitée appartenant à M. Becquemont a été brûlée, cause inconnue. 

— A Dozulé, incendie d'une écurie appartenant à M. Bertron, cause inconnue. Pertes 350 fr. 

— A Beaumont-en-Auge, incendie dans la maison de M. Emile Léon. Pertes, 950 fr. 

— Un soir, la dame Pierre Lemagnan, propriétaire à Saint-Georges-d'Aunay, fut réveillée par les beuglements d'une de ses vaches renfermées dans l'étable. M. Lemagnan, s'étant  levé, aperçut le feu qui était à la toiture de l'étable. Son premier soin fut d'arracher aux flammes les bestiaux. Les pertes s'élèvent à 4 900 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Louis Renault, 20 ans, domestique à Léaupartie, près Cambremer, est un sournois aux instincts vicieux. Il est prévenu d'avoir tenté de violer une fillette de 10 ans, habitant chez ses parents à Saint-Aubin-Lébizay.

Après son crime, Renault avait pris la fuite, puis il est revenu se constituer prisonnier. Il a été condamné à 6 ans de réclusion. Défense : Me  Ozanne.

— Les faits reprochés à Joseph Bréville, 37 ans, journalier à Clécy, sont des plus ignobles. Bréville est un ivrogne aux mœurs les plus dépravées. Il est prévenu d'attentats à la pudeur sur son petit garçon âgé de 9 ans et sur une fillette de 10 ans. Bréville prétend avoir agi sous l'influence de la boisson.

Mauvaise raison, aussi a-t-il été condamné à 10 ans de réclusion. Défenseur : Me Gouget. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1909  -  Un prêtre indigne.  -  Dans un de nos précédents numéros, nous signalions les exploits répugnants d'un personnage qui, le soir, dans certains quartiers de Lisieux, poursuivait les jeunes soldats de ses honteuses sollicitations.

Nous étions bien renseignés puisque le personnage en question vient d'être arrêté. Il s'agit de l'abbé Cacheleux, 35 ans, curé de Montreuil-en-Auge, canton de Cambremer.  Plusieurs plaintes émanant de militaires avaient déjà été portées contre lui. Une souricière lui fut tendue par la police et l'abbé se fit pincer, dimanche soir. On l'amena au  commissariat où il fut confronté avec un soldat auquel il avait donné rendez-vous. Le prêtre essaya d'abord de nier, puis, finalement, il avoua et fut aussitôt arrêté et emmené en prison.

Il comparaîtra en correctionnelle sous l'inculpation d'attentat à la pudeur. L'abbé Cacheleux, dont le nom constituait pourtant un prudent avertissement, exerçait aussi son ministère à Grandouet et à Léaupartie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques. Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.

 

Avril 1915  -  La dernière goutte.  -  Louis Maupou, 66 ans , gardien d'herbages à Léaupartie, près Cambremer, vivait depuis dix-sept ans avec Albertine Boisset, 45 ans, originaire de Bretteville-le-Rabet. Cette femme s'adonnait à la boisson et sa conduite était devenue si scandaleuse que M. Fournier le patron de Maupou, avait mis celui-ci en demeure de quitter son service ou de renvoyer son amie. Maupou s'arrêta à ce dernier parti et renvoya la fille Boisset en lui donnant de l'argent pour s'en aller. Mais Albertine dépensa l'argent à boire, puis, n'ayant plus le sou, elle alla boire son dernier coup dans la mare d'un herbage où on l'a trouvée noyés, ces jours-ci.

 

Mars 1921  -  Mauvaise rencontre.   -  M. René James, industriel à Pont-l’Évêque. revenait de Rumesnil, dans son automobile, avec toute sa famille. Presque arrivé au carrefour de Léaupartie, il aperçut un attelage dont le cheval paraissait rétif. Au moment où l'auto allait le croiser, l'animal fit un brusque écart, M. James donna un coup de volant, mais ne put éviter le choc.

Mme James a été atteinte à la tête et a reçu plusieurs autres contusions heureusement sans gravité. L'auto est très endommagée. Le conducteur de la voiture, Charles Mottelay, cultivateur à Cambremer, a reconnu sa responsabilité dans cette affaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923  - Les dictons de Mars  -  Mars pluvieux, an disetteux.
- Neige de mars, Vaut un parc.
- Vigneron, vide ton verre, si la pluie, en mars, inonde la terre.

- Taille tôt, taille tard, Rien ne vaut taille de mars.
- Mars n'a pas deux jours pareils.
Mars bon ou
méchant, 

 

Août 1923  -  Grave accident d’autobus.  -  Un grave accident s'est produit, mercredi soir vers 20 heures, à Léaupartie, au carrefour de la route venant de Cambremer et de la route de Bonnebosq, le tournant à angle aigu est particulièrement dangereux.
L'autobus, venant de Mézidon, avait descendu la côte à vive allure et, en arrivant au carrefour. le chauffeur mit le pied sur l'accélérateur au lieu de le mettre sur le frein. La lourde voiture, alla se jeter dans le mur du café Ferrant, qui fut sérieusement endommagé. Dans le véhicule, il y avait toute la famille Mauger de Reux, qui revenait d'un mariage à Crévecœur. Sur sept personnes, trois furent atteintes de contusions. C'étaient M. Adrien Mauger, cultivateur à Beur, sa femme et la belle-sœur de M. Mauger, Mme Baril, demeurant à Rouen, rue Abbé-de-L'Epée.
Si l'accident n'a pas eu de plus graves conséquences, c'est grâce au sang-froid et à la présence d'esprit de M. Maurice Mauger qui, se trouvant près du chauffeur, mit le pied sur le frein. lorsqu'il vit la culbute inévitable.
M. Adrien Mauger était blesse au bras et avait des contusions à la figure. Sa femme se plaignait de douleurs internes. Mme Baril avait ressenti une très forte commotion. En présence des responsabilités engagée dans cette affaire, la brigade de gendarmerie de Cambremer, aussitôt prévenue, a arrêté le chauffeur, que le Parquet a fait écrouer à Pont-l'Evêque.

 

Mai 1924  -  Inauguration du monument aux morts. -  Une très belle manifestation patriotique et religieuse a eu lieu pour l'inauguration du monument aux morts de la commune de Montreuil-en-Auge, Grandouet, Léaupartie et la Roque-Baignard. Des oriflammes claquaient au vent et des arcs de triomphe avaient été dressés pour saluer l'évêque du diocèse et pour glorifier la mémoire des braves soldats tombés au champ d'honneur. La foule venue assister à la cérémonie religieuse du matin, était si dense que beaucoup de fidèles ne purent trouver place dans l'église de Montreuil, décorée avec un goût parfait. Mgr Lcmonnier donna sa confirmation aux enfants de Montreuil, Grandouet, Léaupartie, La Roque-Baignard et Bonnebosq. Il annonça aux fidèles rassemblés, une nouvelle qui a été accueillie avec infiniment de joie et de reconnaissance. Le dévoué et distingué curé de Montreuil, M. l'abbé Simon, est nommé chanoine honoraire. A midi, un banquet admirablement servi par M. Guibou, de Lisieux, réunissait un grand nombre de notabilités et d'invités et les anciens combattants. De nombreux discours furent prononcés. M. Flandin, dépu du Calvados, porta un toast chaleureux à la Paix et à la France. L'après-midi, il y avait une foule nombreuse et recueillie aux pieds du monument du Calvaire. Chef-d’œuvre de M. Chauvière, de Caen, un artiste consciencieux et un homme de goût.

 

Novembre 1928   -   Encore une explosion !   -   M. Elie Lecoq, 20 ans, employé chez M. Delaplace, maire de Léaupartie, canton de Cambremer, nettoyait dans le pressoir, un appareil à acétylène, quand il eut l'imprudence d'approcher une lampe d'un fut en tôle contenant des poussières de carbure.

Une explosion se produisit et le jeune Lecoq fut brûlé au visage. Le malheureux à l’œil droit perdu et l’œil gauche si atteint qu'on craint qu'il reste aveugle.   

 

Février 1932   -   Macabre découverte.  -  Mardi matin, on a trouvé le cadavre de M. Louis Catherine, 65 ans, gardien d'herbages à Léaupartie. Le malheureux avait quitté son domicile deux jours auparavant et n'avait pas reparu. Ses enfants, justement inquiets, s'étaient mis à sa recherche. L'examen médical a conclu à une mort par congestion.  

 

Juin 1947  -  Des amateurs de canons.    Un récupérateur agréé, M. Lefranc, de Paris, a signalé aux gendarmes la disparition de 350 kilos de bronze enlevé sur 7 canons abandonnés chez MM. Ressencourt, cultivateur à Cambremer ; Delaplace, maire de Léaupartie, et sur le territoire de la commune de Formentin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un bon français.    M. Marcel Loth, de Léaupartie, vient de recevoir un diplôme d’honneur du gouvernement américain pour avoir donné asile, durant plus d’une semaine, au cours de l’occupation, à onze parachutistes alors que des soldats allemands cantonnaient dans sa maison. (Source  : Le Bonhomme Libre)

LÉAUPARTIE, par Cambremer  -  Le Carrefour

Léaupartie (Calvados) -  Le Lieu du Bocage

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