Août
1860
-
Un incendie.
-
Dans la nuit du 6 au 7, un incendie a éclaté, dans une maison
habitée par le sieur Fossey, journalier, par la fille Mullois et par le
sieur Cœurdoux, couvreur, au village de la Fosse, commune de Lénault. La
toiture des logements et tous les effets d'habillement ont été la proie
des flammes.
La
perte est évaluée à 750 fr. Rien n'était assuré.
De
prompts secours ont empêché que l'incendie n'occasionnât de plus grands
désastres. On attribue la cause de ce sinistre à la malveillance.
La
clameur publique accuse même une maheureuse femme d'en être l'auteur
pour se venger de la conduite de son mari, qui l'aurait abandonnée, avec
quatre enfants, pour aller habiter avec une fille de mauvaise vie. ( L’Ordre
et la Liberté)
Octobre
1868 -
Un phénomène. -
Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les
quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir
de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui
apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière
les hauteurs du bois de Rocques.
Sa
forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa
suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme
une vive lumière électrique.
La
marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu
d'admirer son éclat.
Son
passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été
annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte
détonation.
Juillet
1871 -
Nécrologie.
- M. l'abbé
Poujouly, supérieur du séminaire de Sommervieu, est décédé la semaine
dernière dans sa 39e année.
M.
l'abbé Nicolle, curé de Lénault, est mort samedi dernier, 1er juillet,
à l'âge de 44 ans.
Avril
1880
- Incendie. -
Un incendie, dû à l’imprudence
du nommé Lefrançois, aubergiste, a éclaté, vendredi à Lenault. Il a
consumé environ un demi-hectare de bruyères. La perte qui est assurée,
s'élève à 25 fr.
Novembre
1881
- L’hiver.
- D'après de récents
avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi,
l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du
commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la
neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée
dimanche à Lisieux.
Novembre
1881
- Instruction
primaire.
- Un décret porte que
chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui
rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour
la gratitude de l'instruction.
Novembre
1881
- Injures
au maire.
- Plainte a été
portée par M. Jacques Jacqueline, maire de Lénault, contre le sieur
Arsène Maufras, cultivateur à St-Jean-le-Blanc, pour injures
proférées contre lui relativement à ses fonctions de maire. Maufras a
déjà subi deux condamnations, pour injures et pour faux témoignage.
Avril
1882
- Encore et
toujours les chiens. -
Il y a quelques jours, un
chien enragé a parcouru la commune de Plessis-Grimoult et a mordu tous
les chiens qu'il a rencontrés, il a également parcouru les communes de Lénault
et de Périgny, il a été abattu dans cette dernière.
Septembre
1892 -
Une demoiselle qui n’a pas peur.
-
Un rôdeur, Joseph
Hélie, 46 ans, originaire de Bernay, a été surpris à Lénault, en
train de dévaliser la maison de la veuve Balloud. C'est la volée
elle-même qui l'a découvert. Elle était accompagnée de la demoiselle
Alzina Angot, qui ne manqua pas d'énergie et garda à vue le malfaiteur
jusqu'à l'arrivée du maire. Hélie a été arrêté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Une voiture à l’eau. - La
semaine dernière, quatre
personnes revenaient en voiture d'une inhumation à Lénault. Comme le
cheval allait fort vite, il ne put être retenu à temps et tomba dans la
rivière près du moulin de Marsangle. Le véhicule et les voyageurs qu'il
contenait furent culbutés. Une d'elles perdit connaissance , mais put
être retirée assez à temps
pour ne pas être asphyxiée.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1893 -
Vengeance de fille. -
Le sieur Jules
Lamotte, 46 ans, cultivateur à Lénault, prit à son service, l'année
dernière, une jeune fille de Magny-la-Campagne, nommée Arthuria Locard,
14 ans, mais ne paraissant pas en avoir plus de 12. Ayant eu à se
plaindre de sa probité, il la congédia.
Depuis,
cette fille a prétendu que le sieur Lamotte avait essayé d'abuser
d'elle. Une enquête se poursuit, mais tout porte à croire que c'est par
vengeance que la fille Locard a accusé son ancien maître.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1894 -
Accouchement clandestin.
- La
fille Marie Duval, 22 ans, ménagère, est accouchée clandestinement à
Lenault, après cinq mois de grossesse. Les gendarmes, ayant fait de
minutieuses recherches, ont trouvé dans le jardin les restes de l'enfant.
La fille Duval a été écrouée à Vire. Elle est aussi accusée de vol.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1896 -
Où
il y a de la gène….. -
Le maire de
Lénault, canton de Condé, est suspendu de ses fonctions, pour avoir
ajouté à sa signature, les signatures de deux de ses conseillers
municipaux sur une pièce administrative.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1897 -
Mort de misère. -
On
a trouvé mourant,
dans un champ, à Lénault, canton de Condé, un mendiant dont l'identité
n'a pu être établie. Transporté dans le village, cet homme et mort la
nuit. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1896 -
Vélocipédistes,
attention ! -
Au commencement
de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté
préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général
du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet
arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et
l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter
les accidents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Un désespéré. - Jules
Hélie, 56 ans, cultivateur, à Lénault, canton de Condé-sur-Noireau,
s'est suicidé d'un coup de fusil dans, la tête. Avant de mettre son
projet à exécution, il avait écrit ces mots sur une carte : « Je me
donne volontairement la mort : je demande pardon à ceux que j'aime et
désire être enterré avec ma femme » Hélie, qui était
alcoolique, parlait souvent d'attenter à ses jours. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1924 -
Encore le droit de passage.
- Alexandre,
dit Sorel,
âgé de
68 ans,
et Bisson,
26 ans,
domestiques au
service de
M. Bonvoisin,
cultivateur à
Lesnault, passèrent
le 6 courant
avec un
attelage dans
un champ
appartenant
à M. Lefranc
Georges, 29
ans. Celui-ci
fit quelques
observations aux
domestiques pour
s'être introduits
sur sa
propriété dont
il leur
avait interdit
le passage.
Aux paroles
aigres-douces
suivirent les
injures, lesquelles
dégénèrent bientôt
en coups.
M. Lefranc
a porté
plainte contre
Bisson.
Juillet
1938 -
Un
enfant disparu est retrouvé mort étouffé dans un tas de foin.
- Ainsi
que nous l'avons relaté, le petit Daniel Vannier, 4 ans, était disparu
mystérieusement, depuis mardi, vers midi, du domicile de ses parents.
Les
recherches entreprises n'avaient donné aucun résultat, quand, sur
l'initiative de M. Gautier, instituteur, M. Angot, négociant à Caen, est
venu sur place avec ses deux chiens policiers, et les investigations
reprirent.
Le
cadavre de l'enfant fut retrouvé hier, vers 18 heures, dans un tas de
foin situé dans la cour de M. François, où le pauvre petit était
tombé et était vraisemblablement mort étouffé. Le Parquet de Vire
s'est rendu sur les lieux. On a relevé des plaies sur une main de
l'enfant et le docteur Lacaine, d'Aunay-sur-Odon. a été commis pour
procéder à l'autopsie du petit cadavre. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Le
petit Vannier est bien mort accidentellement.
- Après
la découverte, jeudi soir, du cadavre du petit Daniel Vannier, qui avait
disparu si mystérieusement mardi du domicile de ses parents, le parquet
Vire avait ordonné l'autopsie et avait commis à cet effet le docteur
Lacaine, médecin légiste. Celui-ci, empêché, fut
remplacé par le docteur Laîné, qui a conclu à une mort accidentelle.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Observations météorologiques du mois d’avril.
- Nos
lecteurs n'apprendront pas sans surprise que le mois d'avril 1939 fut,
dans son ensemble, un mois peu pluvieux et assez doux. II sont demeurés,
en effet, sous l'impression causée par la dernière semaine, laquelle
fut, effectivement, fraîche et maussade, oubliant que cette mauvaise
semaine fut précédée par une quinzaine trop belle pour la saison.
Dans
la réalité , le mois d'avril fut caractérisé, comme il l'est souvent,
par des contrastes remarquables. Après un commencement de semaine sainte,
conforme à la tradition, est survenue une période de beau temps
commençant à la pleine lune et se poursuivant jusqu'au 23.
Du
10 au 14, nous avons joui d'une température estivale. Au cours de la
journée du 11, le maximum s'est élevé à 24°, il a atteint 25° à
Caen et 27 à Lisieux. La moyenne de la Journée du 12 n'a pas été
inférieure à 17°, c'est-à-dire à celle du mois de juillet. C'étaient
là des élévations de température anormales qui devaient être
compensées par des abaissements. La compensation s'est effectuée, et
amplement, au cours de la lune rousse.
Néanmoins,
le mois présente, dans son ensemble, à une moyenne de 10° 17, très
supérieure à la normale, 8° 86. Depuis 1873, nous ne connaissons que 5
mois d'avril présentant une moyenne supérieure.
Dans
l'ensemble du département, les moyennes sont un peu moindre.
Les
pluies sont généralement inférieures à la normale, 57 m/m , surtout
dans la Plaine. Au total, on a enregistré 31 m/m à Argences, 36 à Caen.
Sous
l'influence des douces températures, la végétation s'est développée
vigoureusement. Les prairies ont une belle apparence, bien. que la pousse
de l'herbe ait été ralentie en fin de mois par l'insuffisance des
pluies. Les céréales qui ont résisté à l'hiver sont très
vigoureuses. Celles qui ont été réensemencées ont un retard sensible,
mais poussent normalement. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1942 -
Un accident. - Étant
aux champs, M. Lebailly à Lenault, était assis sur la sellette de sa
râteleuse que traînait un cheval. Soudain, la bête s'emballa et M.
Lebailly, perdant d'équilibre, tomba si malencontreusement sur le sol
qu'il se fractura le crâne. Il devait expirer peu après, à son
domicile.
Au
moment de l'ensevelissement, la servante du malheureux, la femme P...., à
son service depuis 25 ans, a subtilisé un petit sac et un porte-monnaie.
Ce dernier, contenant 3 892
francs devait être retrouvé par les gendarmes, enfoui dans le jardin. La
femme P...... et Jean V......... ont mis à la disposition du Parquet.
(Bonhomme Normand)
Janvier
1945 -
L’abatage clandestin. -
Les
gendarmes de Condé-sur-Noireau ont dressé une série de procès-verbaux
à M. Jacques, cultivateur à Lénault, lieu dit « La Moterie »,
pour abatage clandestin.
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Vire.
Canton
de Condé-sur-Noireau : Condé-sur-Noireau
(A) ;
Lenault (R) ; Pontécoulant (R) ; Proussy
(R) ; Saint-Jean-le-Blanc (R) ; Saint-Pierre-la-Vieille
(R). |