1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LÉNAULT

Canton de Condé-sur-Noireau

Les habitants de la commune de Lénault sont des ...


Août 1860   -   Un incendie.   -   Dans la nuit du 6 au 7, un incendie a éclaté, dans une maison habitée par le sieur Fossey, journalier, par la fille Mullois et par le sieur Cœurdoux, couvreur, au village de la Fosse, commune de Lénault. La toiture des logements et tous les effets d'habillement ont été la proie des flammes.

La perte est évaluée à 750 fr. Rien n'était assuré.

De prompts secours ont empêché que l'incendie n'occasionnât de plus grands désastres. On attribue la cause de ce sinistre à la malveillance.

La clameur publique accuse même une maheureuse femme d'en être l'auteur pour se venger de la conduite de son mari, qui l'aurait abandonnée, avec quatre enfants, pour aller habiter avec une fille de mauvaise vie. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.  

 

Juillet 1871   -  Nécrologie.   -  M. l'abbé Poujouly, supérieur du séminaire de Sommervieu, est décédé la semaine dernière dans sa 39e année. 

M. l'abbé Nicolle, curé de Lénault, est mort samedi dernier, 1er  juillet, à l'âge de 44 ans.  

 

Avril 1880  -  Incendie.  -  Un incendie, dû à l’imprudence du nommé Lefrançois, aubergiste, a éclaté, vendredi à Lenault. Il a consumé environ un demi-hectare de bruyères. La perte qui est assurée, s'élève à 25 fr.  

 

Novembre 1881  -  L’hiver.  -  D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.

 

Novembre 1881  -  Instruction primaire.  -  Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.

 

Novembre 1881  -  Injures au maire.  -  Plainte a été portée par M. Jacques Jacqueline, maire de Lénault, contre le sieur Arsène Maufras, cultivateur à St-Jean-le-Blanc, pour injures proférées contre lui relativement à ses fonctions de maire. Maufras a déjà subi deux condamnations, pour injures et pour faux témoignage.  

 

Avril 1882  -  Encore et toujours les chiens.  -  Il y a quelques jours, un chien enragé a parcouru la commune de Plessis-Grimoult et a mordu tous les chiens qu'il a rencontrés, il a également parcouru les communes de Lénault et de Périgny, il a été abattu dans cette dernière.  

 

Septembre 1892  -  Une demoiselle qui n’a pas peur.  -  Un rôdeur, Joseph Hélie, 46 ans, originaire de Bernay, a été surpris à Lénault, en train de dévaliser la maison de la veuve Balloud. C'est la volée elle-même qui l'a découvert. Elle était accompagnée de la demoiselle Alzina Angot, qui ne manqua pas d'énergie et garda à vue le malfaiteur jusqu'à l'arrivée du maire. Hélie a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Une voiture à l’eau.  -  La semaine dernière, quatre personnes revenaient en voiture d'une inhumation à Lénault. Comme le cheval allait fort vite, il ne put être retenu à temps et tomba dans la rivière près du moulin de Marsangle. Le véhicule et les voyageurs qu'il contenait furent culbutés. Une d'elles perdit connaissance , mais put être retirée assez à temps pour ne pas être asphyxiée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1893  -  Vengeance de fille.  -  Le sieur Jules Lamotte, 46 ans, cultivateur à Lénault, prit à son service, l'année dernière, une jeune fille de Magny-la-Campagne, nommée Arthuria Locard, 14 ans, mais ne paraissant pas en avoir plus de 12. Ayant eu à se plaindre de sa probité, il la congédia. 

Depuis, cette fille a prétendu que le sieur Lamotte avait essayé d'abuser d'elle. Une enquête se poursuit, mais tout porte à croire que c'est par vengeance que la fille Locard a accusé son ancien maître. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Accouchement clandestin.   -  La fille Marie Duval, 22 ans, ménagère, est accouchée clandestinement à Lenault, après cinq mois de grossesse. Les gendarmes, ayant fait de minutieuses recherches, ont trouvé dans le jardin les restes de l'enfant. La fille Duval a été écrouée à Vire. Elle est aussi accusée de vol. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Où il y a de la gène….. -  Le maire de Lénault, canton de Condé, est suspendu de ses fonctions, pour avoir ajouté à sa signature, les signatures de deux de ses  conseillers municipaux sur une pièce administrative. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Mort de misère.  -  On a trouvé mourant, dans un champ, à Lénault, canton de Condé, un mendiant dont l'identité n'a pu être établie. Transporté dans le village, cet homme et mort la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention ! -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un désespéré.   -   Jules Hélie, 56 ans, cultivateur, à Lénault, canton de Condé-sur-Noireau, s'est suicidé d'un coup de fusil dans, la tête. Avant de mettre son projet à exécution, il avait écrit ces mots sur une carte : « Je me donne volontairement la mort : je demande pardon à ceux que j'aime et désire être enterré avec ma femme » Hélie, qui était alcoolique, parlait souvent d'attenter à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1924  -  Encore le droit de passage.  -  Alexandre, dit Sorel, âgé de 68 ans, et Bisson, 26 ans, domestiques au service de M. Bonvoisin, cultivateur à Lesnault, passèrent le 6 courant avec un attelage dans un champ appartenant à M. Lefranc Georges, 29 ans. Celui-ci fit quelques observations aux domestiques pour s'être introduits sur sa propriété dont il leur avait interdit le passage. Aux paroles aigres-douces suivirent les injures, lesquelles
dégénèrent bientôt en coups. M. Lefranc a porté plainte contre Bisson.  

 

Juillet 1938   -      Un enfant disparu est retrouvé mort étouffé dans un tas de foin.   -   Ainsi que nous l'avons relaté, le petit Daniel Vannier, 4 ans, était disparu mystérieusement, depuis mardi, vers midi, du domicile de ses parents.

Les recherches entreprises n'avaient donné aucun résultat, quand, sur l'initiative de M. Gautier, instituteur, M. Angot, négociant à Caen, est venu sur place avec ses deux chiens policiers, et les investigations reprirent.

Le cadavre de l'enfant fut retrouvé hier, vers 18 heures, dans un tas de foin situé dans la cour de M. François, où le pauvre petit était tombé et était vraisemblablement mort étouffé. Le Parquet de Vire s'est rendu sur les lieux. On a relevé des plaies sur une main de l'enfant et le docteur Lacaine, d'Aunay-sur-Odon. a été commis pour procéder à l'autopsie du petit cadavre.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -      Le petit Vannier est bien mort accidentellement.   -   Après la découverte, jeudi soir, du cadavre du petit Daniel Vannier, qui avait disparu si mystérieusement mardi du domicile de ses parents, le parquet Vire avait ordonné l'autopsie et avait commis à cet effet le docteur Lacaine, médecin légiste. Celui-ci, empêché, fut remplacé par le docteur Laîné, qui a conclu à une mort accidentelle.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Observations météorologiques du mois d’avril.   -    Nos lecteurs n'apprendront pas sans surprise que le mois d'avril 1939 fut, dans son ensemble, un mois peu pluvieux et assez doux. II sont demeurés, en effet, sous l'impression causée par la dernière semaine, laquelle fut, effectivement, fraîche et maussade, oubliant que cette mauvaise semaine fut précédée par une quinzaine trop belle pour la saison.

Dans la réalité , le mois d'avril fut caractérisé, comme il l'est souvent, par des contrastes remarquables. Après un commencement de semaine sainte, conforme à la tradition, est survenue une période de beau temps commençant à la pleine lune et se poursuivant jusqu'au 23.

Du 10 au 14, nous avons joui d'une température estivale. Au cours de la journée du 11, le maximum s'est élevé à 24°, il a atteint 25° à Caen et 27 à Lisieux. La moyenne de la Journée du 12 n'a pas été inférieure à 17°, c'est-à-dire à celle du mois de juillet. C'étaient là des élévations de température anormales qui devaient être compensées par des abaissements. La compensation s'est effectuée, et amplement, au cours de la lune rousse.

Néanmoins, le mois présente, dans son ensemble, à une moyenne de 10° 17, très supérieure à la normale, 8° 86. Depuis 1873, nous ne connaissons que 5 mois d'avril présentant une moyenne supérieure.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont un peu moindre.

Les pluies sont généralement inférieures à la normale, 57 m/m , surtout dans la Plaine. Au total, on a enregistré 31 m/m à Argences, 36 à Caen.

Sous l'influence des douces températures, la végétation s'est développée vigoureusement. Les prairies ont une belle apparence, bien. que la pousse de l'herbe ait été ralentie en fin de mois par l'insuffisance des pluies. Les céréales qui ont résisté à l'hiver sont très vigoureuses. Celles qui ont été réensemencées ont un retard sensible, mais poussent normalement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1942   -    Un accident.   -   Étant aux champs, M. Lebailly à Lenault, était assis sur la sellette de sa râteleuse que traînait un cheval. Soudain, la bête s'emballa et M. Lebailly, perdant d'équilibre, tomba si malencontreusement sur le sol qu'il se fractura le crâne. Il devait expirer peu après, à son domicile.

Au moment de l'ensevelissement, la servante du malheureux, la femme P...., à son service depuis 25 ans, a subtilisé un petit sac et un porte-monnaie. Ce dernier, contenant 3 892 francs devait être retrouvé par les gendarmes, enfoui dans le jardin. La femme P...... et Jean V......... ont mis à la disposition du Parquet.  (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1945  -  L’abatage clandestin.  -   Les gendarmes de Condé-sur-Noireau ont dressé une série de procès-verbaux à M. Jacques, cultivateur à Lénault, lieu dit « La Moterie », pour abatage clandestin.

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton de Condé-sur-Noireau : Condé-sur-Noireau (A) ; Lenault (R) ; Pontécoulant (R) ; Proussy (R) ; Saint-Jean-le-Blanc (R) ; Saint-Pierre-la-Vieille (R). 

2.   -   LÉNAULT  (Calvados)   -  L'Ancien Chateau

5.   LÉNAULT  (Calvados)   -  Le Bourg   -   Route de St-Vigor

LÉNAULT  (Calvados)   -  L'Église

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