1er Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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LINGÈVRES  

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des ...


Octobre 1830    -    Une fête patriotique à Lingèvres.   -   Une fête patriotique destinée à célébrer notre régénération politique et à la réception des officiers de la garde nationale, a eu lieu dimanche 17, à Lingèvres, ( canton de Balleroy )

A midi, la garde nationale, tambour en tête, s'est rendue chez M. Poitevin, son capitaine, pour recevoir de ses mains le drapeau national qu'elle a juré de défendre, et qu'elle voyait pour la première fois flotter au milieu d'elle. Revenue sur la place, elle a reconnu ses officiers et fait plusieurs évolutions sous leur commandement.

Un banquet de 70 couverts avait été préparé sous une tente qui

avait été dressée à cet effet. La joie la plus vive et la cordialité la plus parfaite ont constamment rangé parmi les citoyens composant cette réunion de famille.  (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1833    -    On nous écrit de Bayeux.   -     Le 18 de ce mois, on a trouvé dans un fossé de la commune de Lingèvres le corps du nommé Cauvin, taupier, demeurant à Hottot-les-Bagues. Cet homme, âgé de près de 80 ans, était venu la veille voir un parent, et s'était retiré, dans un état d'ivresse complète, à une heure assez avancée. Il y avait a peine vingt pouces d'eau dans le fossé. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1840  -  Nouvelle local.  -  Nous apprenons d'une manière indirecte que M. Cardine, marchand de vaches, demeurant à Juaye, a failli être victime d'une tentative de vol en revenant du marché de Caen, où il était allé vendre des bestiaux. Sur les 6 heures et demie du soir, se trouvant vers l'avenue de madame de Cantelou, à Lingèvres, il aperçut un individu qui cherchait à lui intercepter la communication, ayant pressé la jument qu'il montait, il parvint à franchir rapidement le lieu, mais au même instant la détonation d'un coup de fusil se fit entendre et il fut frappé à la tête de deux plombs.

Nous ne connaissons point d'autres détails sur cette tentative audacieuse, mais il est à croire que l'autorité va prendre des mesures pour empêcher le renouvellement de pareilles démonstrations qui sont de nature à jeter l'inquiétude dans notre contrée. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1840   -   Nouvelle locale.  -   Un assassinat vient d'être commis dans la commune de Lingèvres , arrondissement de Bayeux.

Le six de ce mois, vers trois heures du matin, deux individus ont frappé à la porte d'une veuve Nicolle. La pauvre femme a eu l'imprudence de l'ouvrir, aussitôt les deux malfaiteurs se précipitent sur elle, et la saisissent, en lui demandant où était son argent. Elle répond qu'elle n'en a pas. « Où son tes poches ? » ont-ils répliqué. Les voilà, a dit la veuve Nicolle, tremblante et implorant merci. Les assassins y fouillent, prennent 30 francs qu'elles contenaient, et enfoncent, à deux reprises, un couteau dans la gorge de la malheureuse veuve.

La veuve Nicolle, malgré ses blessures, qui sont horribles, a encore pu donner ces détails à la justice, mais l'obscurité de la nuit et la faiblesse de la vue l'ont empêchée de saisir, assez pour se les rappeler, les traits des brigands qui ont pénétré chez elle. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)

 

Août 1840   -   Nouvelle locale.  -  C'est le 15 de ce mois qu'aux termes de la loi du 21 avril 1821, les listes électorales rectifiées seront affichées dans toutes les grandes communes du département. Nous invitons tous les citoyens qui étaient inscrits sur ces listes à vérifier si leurs noms n'ont ont pas été retranchés, afin de les y faire rétablir de suite s'ils continuent à jouir de la capacité électorale, nous invitons également, dans l'intérêt général, ceux qui ont acquis cette capacité depuis le 30 septembre dernier, à réunir les pièces propres à justifier de leur droit.

Les conditions sont d'être Français, agé de 21 ans et de payer 200 fr. de contributions directes.

La gravité des circonstances actuelles fait aux citoyens un devoir plus impérieux que jamais de se mettre à portée d'exercer leurs droits politiques. ( Source : L’Indicateur de  Bayeux.)

 

Septembre 1840   -   Nouvelles nationales.  -   La levée de 10 000 marins, prescrite par l'ordonnance royale du 29 juillet, s'effectue sur tout le littoral de la France, elle sera complètement terminée dans quelques jours.

Des hommes provenant de cette levée arrivent sans cesse par détachement aux chefs-lieux de leurs arrondissements maritimes respectifs. Ces 10 000 marins fourniront les équipages nécessaires aux 6 vaisseaux de ligne et aux 13 frégates en armement dans nos ports militaires.  (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1840   -   Nouvelles Locales  -   La commune de Lingèvres a eu à déplorer deux sinistres fort graves dans le courant des deux dernières semaines. Dans la nuit du 12 au 13, une maison non habitée, appartenant à un nommé Le François dit Berdardin, a été la proie des flammes et elle a été entièrement brûlée. Cette maison n'était pas assurée.

— Dans la nuit de vendredi à samedi un autre incendie s'est déclaré dans la maison d'un nommé François Le Cat, meubles et effets ont été brûlés. Il est fort heureux encore que l'on ait pu empêcher le feu de se communiquer à un corps de bâtiments assez considérable, qui est fort rapproché de cette dernière.

Ces deux événements sont généralement attribués à la malveillance, espérons que les auteurs de pareils crimes ne resteront pas impunis. La justice informe. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -  Dimanche dernier, la commune de Lingèvres a été le théâtre d'un fâcheux accident. Au moment où la voiture de madame de Canteloup arrivait auprès de l'église, une pièce du train s'étant détachée tomba sur les jarrets du cheval qui, n'étant pas accoutumé à ce frottement, prit le mors aux dents, le cocher voyant qu'il ne pouvait le retenir, voulut descendre, mais ayant mal pris ses précautions, il tomba sous la roue qui lui cassa la cuisse.

Une des personnes qui se trouvaient dans la voiture voulut prendre à son tour les guides, mais le train tout entier s'étant détaché, le cheval s'échappa en la traînant à sa suite, heureusement les personnes restées dans la voiture en furent quittes pour la peur. Le cheval ne put être rattrapé qu'à une très grande distance.

M. le docteur Liégard , qui se trouvait par hasard dans la commune au moment où l'accident est arrivé, s'est empressé de prodiguer au cocher les soins qu'exigeaient sa position. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les diverses arrestations suivantes ont été opérées la semaine dernière par la gendarmerie de notre arrondissement :

Celle du sieur Martainville , propriétaire à Subles ; du nommé Lepage, cultivateur et fermier de la même commune et de Remy Leval, journalier à Lingèvres : ces trois arrestations ont eu lieu sur mandat d'amener de M. le juge d'instruction de Bayeux et se rattachent à une accusation de faux témoignage sur laquelle la justice instruit avec activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 21 octobre. Le tribunal a eu, dans ces deux audiences, un assez grand nombre d'affaires à juger, dont le défaut d'espace nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro d'aujourd'hui. 

   Huit jours de prison ont été prononcés contre Marie-Anne Morel, femme Nicolas Levêque, de Lingèvres, pour avoir dans une dispute occasionné une chute grave à la fille Marie Dringot, à la suite de laquelle cette dernière a succombé. 

   Etienne Laubard, domestique de Mme Thézard, commissionnaire de roulage à Bayeux, convaincu de s'être porté à des voies de fait envers le sieur Leroy , employé dans la même maison, a été condamné à 5 jours de prison.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Ce matin la justice est partie pour Lingèvres, à l'effet d'y constater les causes d'un incendie qui a éclaté hier dans cette commune, et qui d'ailleurs, nous assure-t-on, n'a pas eu de résultats bien graves. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Route n° de Caen à St-Lô 13.   -   Vu la demande du conseil d'arrondissement de Bayeux relative à la rectification de la route n° 13 dans la traverse de Balleroy, et au redressement dont elle a besoin dans la traverse de Lingèvres ; considérant que des améliorations sont sollicitées pour d'autres routes où les mêmes inconvénients se font sentir ; arrête qu'il n'y a lieu à donner présentement suite aux demandes mentionnées du conseil d'arrondissement de Bayeux.  (source : L’Indicateur de  Bayeux)

 

Mai 1845   -  Police correctionnelles.   -   Audience du 13 mai.

   Victor Constant, bourrelier à Lingévres, a été condamné en 3 mois d'emprisonnement, pour vol de divers objets commis au préjudice du sieur Leroy.

   Un an et un jour de la même peine ont été prononcés contre Florence Marie dite Bony, d'Orbois, coupable d'un grand nombre de vols au préjudice de diverses personnes, le dernier vol reproché à cette fille a été commis dans la prison même de notre ville où elle était détenue. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1846   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 10 mars.

   Pierre Vimard, quoique valide, se livre au délit de mendicité habituelle, et notamment a été, le 2 de ce mois, trouvé mendiant en la commune de Lingèvres. Il subira 3 mois de prison.

   Joachim Fontaine, convaincu d'avoir, dans le cours de l'année 1845 et dans les premiers mois de l'année 1846, volé en la commune de Trévières, au préjudice du sieur Jean Hay, une grande quantité de cidre, de blé et quelques gluis, s'est vu condamner pour ces différents vols en 1 an de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   Voici les noms des instituteurs et institutrices à qui ont été décerné des récompenses à cause de la fête du Roi : 

MM. Quesnée, instituteur à Caenchy, a reçu une médaille de bronze ; Mlle Le Neveu, directrice de la salle d'asile à Bayeux, médaille de bronze ;  M. Suzanne, instituteur à Agy, et Mme Osmond institutrice à Lingèvres, chacun une mention honorable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -  Le 20 avril dernier, une tentative de vol, avec effraction a eu lieu, à Lingèvres, au domicile de la veuve Flaust. 

Des jours après, un vol a été commis, dans la même commune, au préjudice des époux Sellerin. L'auteur du vol est resté inconnu. — Le même jour, des autres vols ont été commis, l'un en la commune des Oubeaux, chez les époux Le Bouteiller, et l'autre, à Longueville, chez le sieur Simon, boucher. Jusqu'ici les coupables sont restés inconnus. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 16 février.

Adèle-Virginie Thomas, âgée de 19 ans, blanchisseuse, demeurant à Lingèvres, a été condamnée en 1 mois d'emprisonnement pour avoir, dans le mois de septembre dernier, volé au préjudice de M. et de Mme De Cantelou, une paire de bas en coton et un mouchoir de poche. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1848   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Arrondissement de Bayeux.

Présidence de M. Regnauld, Conseiller.

Le 9 mai dernier, dans la matinée, la fille Sophie Lecointe, journalière à Lingèvres, quitta sa maison, dont elle ferma la porte à clé. En rentrant, vers 8 heures du soir, elle remarqua qu'on s'était introduit dans son appartement par la fenêtre que l'on avait ouverte en brisant un carreau de vitre, son armoire avait été ouverte à l'aide de la clé d'un coffre, placé tout à côté, et il lui avait été volé une chemise marquée des initiales B. L. C., et appartenant à son fils.

On lui avait également soustrait dans son coffre, auquel la clé avait été laissée, une pièce de fil fin et un mouchoir de cou, un autre mouchoir de cou, laissé sur une chaise, avait également été volé. Ces objets appartenaient à ses deux nièces.

Bientôt l'on acquit la preuve que ces vols avaient été commis par le nommé Alphonse-Victor Lehec, journalier, âgé de 38 ans, né à Caen, demeurant à Hottot, on l'avait vu entrer dans la cour de la fille Lecointe, et, peu de temps après, s'enfuir précipitamment. Dans l'après-midi du jour où le vol avait été commis, Lehec s'était présenté chez la femme Charrette et lui avait vendu la pièce de fil volée chez la fille Lecointe. Il était porteur de la chemise d'homme marquée des initiales B. L. C. Lehec, qui était adonné à l'ivrognerie et à la fainéantise, n'a pu rendre compte de son temps dans la journée du 9 mai.

Déclaré coupable par le jury, qui a admis en sa faveur des circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à 2 années d'emprisonnement.

Ministère public, M. Farjas.    Défenseur, Me  Lebourg.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.   -   Audience du 21.

  Le 30 janvier dernier, on arrêta dans la commune de Lingèvres, chez le sieur Lebeuf, aubergiste, un individu qui était armé de pistolets chargés et qui, malgré le faux nom qu'il avait pris, fut bientôt reconnu pour être le nommé Le Bret, sorti depuis peu de temps du bagne et qui était en surveillance à Caen.

 Le Bret se trouvant encore nanti de plusieurs objets qui avaient été volés par lui, comprit qu'il lui serait inutile d'avoir recours à des dénégations dont la fausseté ne pouvait manquer d'être promptement établie, il se décida donc à avouer que, depuis le 15 janvier, il avait pénétré, à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure et intérieure, dans diverses maisons de la commune de Lingèvres et de la commune de Couvert, et qu'il s'était emparé de plusieurs sommes d'argent et d'un certain nombre d'effets d'habillement,  au préjudice d'un sieur Louis Lebret, des époux Lemarigny, et des veuves Allaire et Marie.

Cet homme qui a les plus tristes antécédents, puisqu'il a été condamné plusieurs fois, non seulement à la prison, mais encore aux travaux forcés, a été condamné à 25 ans de travaux forcés. (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1852   -  Nouvelles locales.   -   Il ne faut pas jouer avec la vente clandestine des boissons, on finit par là tôt ou tard par avoir maille à partir avec la justice : demandez-le au sieur Barette, de Lingèvres. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Mauvaise rencontre.   -   Les sieurs Gilles et Fossey de la commune de Nonant, furent rencontrés, voilà quelques jours, aux environs de Lingèvres, par le garde-champêtre de cette commune, au moment où ils étaient occupés à couper du bois pour leur compte, et en, sans l'agrément du propriétaire. Le garde leur ayant déclare procès-verbal, nos deux maraudeurs se jetèrent sur lui, le maltraitèrent, lui arrachèrent son sabre du fourreau, et c'est à grand peine que ce brave homme parvint à se soustraire à ces indignes violences. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   Les communes de l’arrondissement dont les noms suivent ont envoyé  à l'Empereur des adresses de félicitations à l'occasion de ton mariage : Pianquery ; Agy ; Lingèvres ; Cardonville ; Bricqueville ; Saint-Germain-du-Pert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   L'hiver, pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.

Ce changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    Nouvelles locales   -   Samedi dernier, un incendie a éclaté, vers 4 heures du soir, chez M. Gazel, propriétaire à Lingèvres. Une boulangerie a été totalement brûlée, mais là, heureusement, s'est borné le dégât. Il paraîtrait que, le four étant en très mauvais état, le feu que l'on y faisait, a traversé la voûte et atteint le toit. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1856   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 13 février 1856.

— Pierre Gardine, âgé de 24 ans, domestique, né au Vernay, demeurant à Lingèvres ; Laurence Magivel, âgée de 30 ans, journalière, née à Bayeux, demeurant au Vernay, et Marie-Victoire Cavelot, âgée de 23 ans, domestique née à Castilly, demeurant à Lingèvres, le premier en 5 mois d'emprisonnement, la deuxième en 3 mois de la même peine, et la troisième en un mois aussi d'emprisonnement, pour avoir, dans les derniers mois de l'année 1855 et dans le mois de janvier 1856, commis différentes soustractions d'avoine et autres denrées au préjudice des sieurs Adam et Faucon, cultivateurs à Lingèvres. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1858   -   Tribunal de Police Correctionnelle .   -   Audience du 14 avril 1858. Ont été condamnés :

— Marie-Désirée Chancerel, femme de Jean-François-Noël-Victor Marie, âgée de 32 ans, dentellière, née à Tilly-sur-Seulles, demeurant à Lingèvres, en trois mois d'emprisonnement pour vol d'objets mobiliers au préjudice des sieurs Lécuyer et Lecouturier.

—- Eugène-Adrien Leclair, âgé de 15 ans, domestique, né à Ver, demeurant à Sommervieu, également en trois mois d'emprisonnement pour avoir, le 7 mars dernier, soustrait frauduleusement une somme d'argent et une bague en or au préjudice de la demoiselle Marie, aussi domestique à Sommervieu. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Un accident de la route.   -   Un des jours de la semaine dernière, une femme Lebastard, marchande de légumes, demeurant à St-Lô, a été écrasée en tombant accidentellement sous la roue de sa voiture, sur le territoire de la commune de Lingèvres. Sa mort a été instantanée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Médecine.   -   Parmi nos lecteurs, ce serait un grand hasard s'il ne se rencontrait pas quelques pauvres goutteux. Nous avons un remède à leur indiquer, remède dont on nous assure l'efficacité. Dans tous les cas, comme il est très facile à expérimenter, comme il n'exige aucune espèce de diète ou de régime, il vaut la peine d'être employé à titre d'essai. Le voici :

Deux ou trois fois par jour, prendre une tasse de tisane composée d'une infusion de feuilles de chêne, dans laquelle on met une pincée de bicarbonate de soude. C'est tout. Il va sans dire qu'on peut sucrer la potion à volonté.

Nous le répétons, on nous a beaucoup vanté ce remède, et nous nous estimerions heureux si, par cette publication, nous avions mis les goutteux sur la voie de la guérison. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1858   -   Un incendie.   -   Un incendie accidentel s'est déclaré, le 29 août, en la commune de Lingevres, au domicile des sieurs Guesnon, père et fils. La perte est évaluée à 1 270 francs, savoir : 800 francs pour l'immeuble et 470 francs pour le mobilier. L'immeuble seul était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Un incendie.   -  Dans la nuit du 6 au 7, vers 11 heures, un incendie s'est manifesté dans la commune de Lingèvres, au domicile et au préjudice du sieur Jean-Baptiste Marie, dit Leguay, journalier, âgé 46 ans.

Un corps de bâtiment, composé d'une cuisine avec un grenier dessus, une grange, etc..., a été la proie des flammes.

On ignore la cause de cette incendie, qui s'est déclaré sur la couverture en chaume de la grange. La perte est évaluée à 2 200 fr. environ. La cuisine et le mobilier étaient assurés. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1866   -   Une décision.   -   Par décision du 1er juin 1866, M. le ministre de la guerre a mis à la disposition de la compagnie des sapeurs-pompiers Lingèvres, 20 fusils à  silex, n° 1, de voltigeur, et 20 sabres d'infanterie, modèle 1816.  

 

Février 1867   -   Une tempête.   -  Dans la tempête qui a sévi avec tant de violence pendant la nuit du 8 au 9 de ce mois, une maison située sur le territoire de la commune de Lingevres, et appartenant à une pauvre et nombreuse famille, s'est subitement écroulée.

Personne n'a péri, mais, entre autres dégâts, un tonneau de cidre s'est trouvé défoncé sous les décombres et a été entièrement perdu.  

 

Mars 1869   -   Une condamnation.   -   Guérin, boucher à Lingèvres, 100 francs d'amende pour avoir introduit deux moutons dans la ville de Bayeux sans déclaration à l'octroi, à 50  francs  d'amende et à 6 jours de prison, pour refus d'exercice et outrages envers le receveur d'octroi.  

 

Juin 1870   -  Fait divers.   -   Sur la demande de M. le maire de Lingevres, S. M. l'Impératrice a accordé un lot pour la loterie de bienfaisance organisée dans cette commune à l'occasion de la fête patronale de Saint-Martin, qui sera célébrée le dimanche 10 juillet prochain.  

 

Juin 1871   -  Annonce du jour.   -   Aux environs de Lingèvres, une épidémie semble avoir pris en affection les habitants des deux sexes. On demande un homoepathe.  

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  Le 4 de ce mois, vers minuit et demi, un incendie dont la cause est inconnue a consumé un corps de bâtiments à usage de ferme, appartenant à M. Goujon de Saint-Thomas, propriétaire à Lingévres et exploitée par le nommé Alfred Hemery. fermier.

 

Juillet 1872   -  Fait divers.   -  M. l'abbé Duval, âgé de 70 ans, curé de Lingèvres, a été appelé près d'un malade, auquel il a porté les secours de la religion. En rentrant au  presbytère,  vers une heure du matin, ce digne prêtre s'est plaint de malaise et bientôt il est tombé frappé d'apoplexie foudroyante. Presque au même instant, le malade qu'il venait d'administrer rendait aussi le dernier soupir.

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements .  

 

Novembre 1880  -  Incendie.  -  Mercredi soir, à Lingèvres, un incendie a détruit un bâtiment à usage d'habitation, situé sur le hameau de la Saraudière. Le bâtiment incendié appartenait aux quatre propriétaires suivants : MM. Louis Lecomte, journalier ; Auguste Lecomte, journalier ; Jacques Lévêque, épicier ; Gustave Trinquet, tous quatre domiciliés au dit lieu.  

 

Décembre 1882  -  Maires. -  Ont été élus maire de Cambremer, M. G. Delettre, en remplacement de M. Pernelle, démissionnaire.

Maire de Bonneville-la-Louvet, M. Vatel, en remplacement de M. Durand, démissionnaire.

Maire de Lingèvres, M. Châtel, à la place de M. Bellissent.

 

Décembre 1882  -  Passage de Vénus. -  Le 6 décembre, dix commissions scientifiques françaises étaient éparpillées sur la surface du globe terrestre, pour lorgner Vénus passant devant le soleil. Nous ne savons si le travail de toutes ces lorgnettes vaudra la surcharge dont elles pèsent au budget, les nuages ayant contrarié les observateurs.  

 

Mars 1890  -  Les voleurs de vaches.  -   Dans la nuit de vendredi à samedi, on a volé une vache dans l'étable du sieur Anthime Bertrand, à Lingèvres. 

La même nuit à Castillon près Balleroy, une vache a été volée au sieur Virginie, cultivateur. 

Le sieur Louis Martin, marchand de bestiaux à Saint-Ouen-des-Besaces, était descendu, en revenant de la foire de Coutances, dans une auberge, il ramenait deux veaux qui furent  conduits dans un herbage. Le lendemain matin, on constata que l'un d'eux avait disparu. 

M. Mésange, propriétaire à Coupesarte, a été victime, dans la nuit, d'un vol d'une vache estimée 280 fr. Cette vache était parquée dans un herbage situé commune de Lessard-le-Chêne.  Il  a été volé, la nuit, à Ger (Manche), au sieur Galopin, une vache de 4 ans, poil rouge sur toute la partie supérieure du corps, tête rouge et blanche, cornes moyennes avec bouts noirs, pesant environ 300 kilos. 

 

Mars 1890  -  Un grave arrêté.  -   Le préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. » 

La péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade. 

Si le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.  (Source  : Le Bonhomme  Normand)

 

Août 1890  -  Mort accidentelle.  -   Ces jours derniers, le nommé François Levêque, 52 ans, boucher à Parfouru-l'Eclin, conduisait une carriole chargée de viande sur la route de Lingèvres à Bucéels. Le cheval s'étant emballé et la roue ayant monté sur le talus de la route, la voiture se renversa et Levêque fut jeté à terre et tué.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Enfant brûlé.  -  Mercredi, une femme Vallerand, du Lingèvres, sortait de chez elle pour aller ramasser du bois en laissant son petit garçon, âgé de 6 ans, enfermé dans sa chambre. Lorsqu'elle rentra à midi, la pauvre mère vit le corps de son enfant gisant sur le plancher près de la cheminée, à moitié carbonisé, ne présentant plus qu'une masse informe.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Découverte d’un cadavre  -  Le cadavre de la nommée Marie Valferand, 78 ans, demeurant à Lingèvres, a été découvert samedi dans un herbage. La mort remonte à 24 heures et était due à une congestion.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Fête.  -  Lingèvres.— Fête le 10 juillet, jeux et divertissements, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme. (Source  :  Le  Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Ruade de chevaux.  -  Le sieur Charles Lecornu, cultivateur à Lingèvres, était en train de dételer, quand, en enlevant l'équipage, le cheval lança une telle  ruade qu'il atteignit le sieur Lecornu et lui défonça la poitrine. On s'empressa de le relever et de le transporter chez lui, il avait perdu connaissance et ne l'a pas recouvrée de la  journée. L'état du blessé est grave, on craint des lésions internes.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   François Fouques, 35 ans, cultivateur à Ranville ; François Fremin, 31 ans, charron, Numa Breville, 49 ans, carrier ; Auguste Beaumont, 48 ans, domestique ; femme Breville, 56 ans, couturière, demeurant tous à Hérouvillette, et François Nemèse, dit Kroumir, journalier à Lingèvres, ont littéralement dévalisé les environs de Bavent. Ils ont été condamnés ; Fouques, à 5 ans de travaux forcés ; Fremin, Breville et Beaumont, à 4 ans de prison ; Nemèse à 3 ans. La femme Breville a été acquittée. (Source   : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Les voleurs de presbytères.  -  Dimanche dernier, des maraudeurs ont pénétré, durant la messe, dans le presbytère de la commune de Lingèvres. Ils n'ont pu voler qu'une somme de neuf francs, un revolver et une montre en métal. A l'issue de la messe, le vol fut découvert et les maraudeurs ne tardèrent pas à être arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Pendu.  -  Un cultivateur de 71 ans, demeurant à Lingèvres, canton de Balleroy, a été trouvé pendu dans sa grange. On attribue ce suicide à un accès de fièvre chaude. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Octobre 1899   -   Stupidité ou vengeance.   -   On a volé au sieur Henri Colleville, cultivateur à Lingèvres, près Tilly-sur-Seulles, un chien de chasse de 200 fr.

L'animal a été ensuite tué. Les restes ont été retrouvés enfouis sous un chêne, derrière une maison précédemment occupée par un marchand de moules, que l'on soupçonne fortement d'être l'auteur de cette stupide vengeance et qui demeure présentement à Torteval. (source le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Enfants noyés.  -  Pendant une absence des époux Lenourrichel, demeurant à Lingèvres, près Tilly-sur-Seulles, leur petite fille de 20 mois est sortie pour jouer, à l'insu de  sa sœur âgée de 10 ans, à laquelle elle avait été confiée. Elle est tombée dans un lavoir et s'y est noyée.

— Le jeune Almyre Duval, 2 ans, trompant la surveillance de ses parents, demeurant à Bény-Bocage, est tombé dans un puits et s'y est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Voleuse de beurre.  -  Une femme Marie Gouesmel, 49 ans, cultivatrice à Lingèvres, a été surprise au moment où elle enlevait un panier de beurre de 14 livres dans la cour où M. Lepelletier, marchand de beurre à Bayeux, a un magasin. Cette femme est coutumière du fait. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1903  -  Incendies.   -   D'un hangar attenant à la maison d'habitation du sieur Lebarbanchon, horticulteur à St-Jacques de Lisieux. Pertes assurées, 2 000 fr.

— A Vire, d'une maison appartenant à la dame veuve Poulain et habitée par le sieur Pierre Le Gouvello, représentant de commerce, et la demoiselle Elise Bidois, sans profession. Pertes pour la propriétaire, 17 800 fr. : pour le sieur Le Gouvello, 6 000 fr. ; pour la demoiselle Bidois, 5 000 fr. Tous trois assurés.

— D'un bâtiment à usage de cave et d'étable appartenant et exploité pas le sieur Eugène Grente, journalier à Quetteville. Un porc de lait a été brûlé. Pertes,  1 000 fr. Assuré pour 800 fr.  seulement.

— De 6 000 bottes de foin dans un bâtiment à usage de grange appartenant au sieur Alphonse Margueritte, cultivateur à Lingèvres. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Bouilleurs de cru.   -   Au ministère des finances, on a décidé que, pour le Calvados, les propriétaires de 35 pommiers ou 20 poiriers et au-dessous  bénéficieraient de l'amendement à la loi sur les bouilleurs de cru et seraient dispensés de toutes formalités. (Source : Le Bonhomme Normand)

Tilly, les gendarmes ont trouvé au pied d'une haie un sac contenant 33 paquets de 500 allumettes chacun. Le fraudeur, qui revenait chercher son sac, prit la fuite en les voyant. Les 16 500 allumettes ont été détruites. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Les allumettes de fraude.   -   A Lingèvres, près de  du  11 décembre dernier, un incendie se déclarer à Lingèvres dans une grange appartenant à M. de Trimont, cette  grange fut détruite et l'on ne sut comment expliquer l'incendie. Or, lundi 18 janvier, en enlevant les décombres, on découvrit des os à moitié carbonisés, un couteau, une monture de porte-monnaie,  une montre et quelques pièces de monnaie d'argent et de billon. Le docteur Masson de Tilly-sur-seulles, fut appelé et reconnut que les ossements étaient ceux d'un homme mûr. On suppose qu'un rôdeur s'est réfugié dans la grange dans la nuit du 11 décembre, qu'il y a mis le feu à la suite de quelque imprudence et qu'il est devenu la proie des flammes.  

 

Décembre 1903  -   Incendie.   -    A Lingèvres dans une grange dépendant de la ferme exploitée par le sieur Ferdinand Guillot et appartenant au sieur Joseph de Trimont.

Pertes pour le fermier, 1 500 fr. ; pour le propriétaire, 2 500 fr. Tous deux assurés.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Découverte d’ossements.   -   Le 11 décembre dernier, un incendie avait détruit la grange du sieur Guillot, fermier à Lingèvres, près Tilly-sur-Seulles.

En déblayant les décombres, on vient de découvrir des ossements carbonisés, puis deux couteaux, des montures de porte-monnaie, de l'argent et une montre. On suppose qu'un rôdeur s'était introduit, pour passer la nuit, dans la grange, y avait mis le feu par imprudence et avait été brûlé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Conseil dissous.    -   Le. conseil municipal de Lingèvres, canton de Balleroy, n'ayant pu nommer un maire, vient d'être dissous. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1918  -  Décoration.  -  M. Paul Frémond, de Lingèvres, soldat mitrailleur dans un régiment d'infanterie coloniale, vient d'être décoré do la Croix de guerre pour avoir, en juin, fait preuve de courage et de sang-froid, pendant un coup de main ennemi en sautant le parapet pour mieux diriger son tir.

 

Septembre 1921  -   Les scellés ras !   -  Les époux Leromain, cultivateurs à Lingèvres, canton de Balleroy, étant en instance de divorce, les scellés avaient été apposés sur le mobilier de la ferme. M. Leromain, 51 ans, pénétra quand même dans le grenier pour en retirer 1 000 kilos d'avoine qu'il vendit. On l’a arrêté et mis il la disposition du Parquet pour bris de scellés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1926  -  Entraîné par un cheval emballé un domestique est mortellement blessé.  Hier après-midi le jeune Bernard Alphonse, 17 ans, domestique au service de M. Mouillard, cultivateur à Lingèvres, était allé chercher un cheval dans un herbage.

L'animal, tenu par la longe, échappa à son conducteur. Celui-ci, n'ayant pu le maîtriser, fut traîné sur une certaine distance, la corde s'était enroulée autour de sa main, et le malheureux reçut au bas-ventre un coup de pied du cheval parti au galop.

Le médecin appelé a donner ses soins à la victime a constaté que les intestins étaient perforés. Transporté aussitôt à l'hôpital le blessé y subit une opération douloureuse. Son état parait désespéré.

 

Octobre 1926  -  Coupez vos chardons.  -  Messieurs Célestin Marguerite, et André Hébert, cultivateurs à Lingèvres, se sont vus dresser contravention pour avoir oublié de couper des chardons se trouvant sur leurs propriétés.

 

Mars 1930   -   Avis au public.   -   A partir du 16 Mars 1930, il sera créé dans la commune de Llngèvres une agence postale par laquelle le public pourra recevoir et expédier directement les objets de correspondance de toute nature et se faire délivrer et payer des mandats d'articles d'argent.

La circonscription postale de cet établissement comprendra la commune de Llngèvres. Pour éviter des retards dans l'acheminement des correspondances, la suscription des adresses ne devra plus comporter l’indication « par Tilly-sur-Seulles », la mention « Lingèvres Calvados » se suffisant à elle-même. (Source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Août 1937  -  Par peur de la misère, un petit propriétaire se suicide.  -  M. Victor Frémont, 83 ans, propriétaire à Lingèvres, s:est suicidé en se jetant dans un puits voisin de sa maison  d'habitation. 

Le renchérissement du coût de la vie avait vivement affecté l'octogénaire qui redoutait de voir son revenu devenir insuffisant. A différentes reprises, M. Frémont avait manifesté sa crainte de ne pouvoir, faute d'argent, effectuer les réparations que réclamait l'état d'une petite ferme qu'il possédait. (Source  : le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Une dispute d’enfants dans une auto provoque un grave accident.  -  Mme Legras, cultivatrice à Lingèvres, conduisant son automobile, revenait de Tilly-sur-Seulles,  lorsque, arrivée en haut de la côte, ses deux fillettes, Simone et Élisabeth, qui avaient pris place à l'arrière du véhicule, eurent une discussion violente, toutes deux voulant la même place.

Mme Legras se retourna alors pour rétablir le calme, mais, dans ce mouvement, elle perdit un instant le contrôle de la direction et l'automobile vint s'écraser contre un arbre sur  le bord  de la route.

Le choc fut très violent et les trois occupantes furent blessées. Mme Legras porte au visage, principalement au nez, d'assez profondes blessures, elle a une côte droite fracturée, une plaie au genou droit et des contusions multiples.

L'aînée des fillettes a été atteinte d'une fracture du nez et porte également des plaies aux genoux et aux jambes. La petite Simone porte une plaie au maxillaire, au menton, des coupures multiples, au visage et des blessures aux jambes.

Les trois blessées ont reçu les soins du docteur Malassis, de Tilly-sur-Seulles. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Un père ignoble.   -   Bouet Raoul, 43 ans, cultivateur à Vaux, né à Lingèvres, est accusé de viols et d'attentats à la pudeur sur ses enfants.

Bouet a d'abord nié les faits puis les à reconnus partiellement par la suite.

De très mauvais renseignements ont été recueillis sur l'accusé qui est considéré comme alcoolique, violent et brutal. Il a été condamné pour détention d'arme non déclarée.  (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Août 1940  -  Coups et blessures.  -  Alors qu'il se trouvait au débit de Mme Aublet, en compagnie de M. Albert Pale, M. Couture Eugène, 47 ans, cantonnier à Lingévres, vit  entrer un  individu qui voulut se faire servir un café. Mais étant donné qu'il était 21 heures, la débitante lui refusa.
Il entra alors dans l'épicerie, et sortit une bascule et plusieurs bidons dans la rue. Ce que voyant, M. Couture intervint en l'invitant à se tenir tranquille mais brusquement, l'homme lui donna un coup de poing et le fit tomber. L'agresseur fut reconnu par les témoins pour être un nommé Perchey Jules, 36 ans, couvreur à Martragny.
 Les gendarmes de Tilly-sur-Seulles, avertis, se rendirent immédiatement sur les lieux, mais le sieur Perchey était disparu, par la suite étant revenu sur les lieux, il fut enjoint de s'arrêter  par les gendarmes à plusieurs reprises, mais il s'enfuit de plus belle.
Procès-verbal lui a donc été dressé pour refus d'obtempérer en même temps qu'il sera poursuivi pour coups et blessures. 

 

Août 1943    -   Fait divers.   -   Requis pour la garde des voies ferrées, M. Jean Lemoine, 22 ans, originaire de Bretteville-sur-Laize et cultivateur à Lingèvres, chez ses parents,  a été écrasé samedi matin, vers 5 h., par un train sur la ligne Paris-Cherbourg alors qu'il en assumait la surveillance.

 De l'enquête, il résulte que le jeune homme effectuait une ronde avec un collègue. Entre le viaduc et le bourg, ce dernier dut s'écarter quelques instants. Pour l'attendre, Jean Lemoine s'assit sur le ballast mais, vaincu par le sommeil il s’endormit. Un convoi survenant alors le happa, le malheureux eut la tête sectionnée... Arrivant peu après, son camarade découvrit le  drame et donna l'alarme. A noter que la victime a un frère actuellement prisonnier de guerre.  

 

Décembre 1943    -   Deux crimes mystérieux.  -  Lundi  vers 8 vers 30, M. Lucien Suzanne, cultivateur à Mandeville découvrait sur la berne de la route de Mosles à Trévières, le cadavre  de M. Julien Dulin, 30 ans, cultivateur à Lingèvres. Le malheureux avait été tué net de deux balles de fusil dans le dos, dont l'une avait, touché le cœur. 

L'enquête devait établir que M. Dulin, venir la veille voir sa fiancée demeurant, chez ses parents à Mandeville, avait été abattu vers 20 h. 30, comme il rentrait chez lui. Le jeune homme était sans doute à bicyclette, mais celle-ci n'a pas été retrouvée. On ne croit cependant, ni à un crime crapuleux, ni à une vengeance, de plus, il ne saurait s'agir d'un drame de la jalousie,  la fiancée de la victime jouissant d'une parfaite réputation.  

 

Janvier 1945  -  Au champ d’honneur.   -   M. Alphonse Hamelin, de Lingèvre, sergent dans un régiment de chars, est mort au champ d’honneur, le 23 décembre. (Source  : Le Bonhomme  Libre)

 

Juin 1945  -  Bataille de Normandie.  -  Quelques jours après le débarquement de Normandie, le village se trouve sur le chemin de la 50e Northumbrian Infantry division britannique pour  prendre le bourg de Tilly-sur-Seulles, mais celle-ci se heurte à une opposition allemande. 

Lingèvres est alors bombardé le 10 juin par le croiseur de la Royal Navy HMS Orion, et il est investi par la 9e Durham Light infantery le 14 juin appuyé par l'artillerie de campagne et par des chasseurs bombardiers. Les Britanniques perdent 250 hommes pour libérer le village. La Panzer Lehr Division contre-attaque le jour même mais elle perd plusieurs blindés. Un  aérodrome sera construit à proximité du village par les Alliés.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.  -  Au cours de sa dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

 - 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.

 - 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de prison.

 - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.

 - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.

 - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation.  (Source  : Le  Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Un obus explose, trois morts.   -  A Lingèvres, samedi, plusieurs ouvriers français et un groupe de prisonniers allemands manipulaient des obus, lorsque  l’un des  projectiles éclata, blessant mortellement deux  de nos compatriotes, MM. Fernand Lajoie et Henri Flexes, et tuant un prisonnier. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Une vieille habitude.     Dans la nuit de samedi à dimanche, un cambriolage important a été commis dans le magasin de M. James, épicier à Lingèvres. Du rhum, du cognac et du calvados et environ 10 kilos de viande avaient disparu. Les voleurs n’étaient autres que deux prisonniers boches du commando de déminage travaillant dans la commune. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Balleroy.   -   Buceels (R) ; Lingèvres (R).

 

Avril 1949   -   Une pénible histoire.  -   Ces jours derniers, M. Louis Malherbe, cultivateur à Lingèvres, s'apercevait de la disparition d'une petite plaque en marbre blanc, portant la mention « Souvenir », déposée sur la tombe de sa fille au cimetière communal.

Les renseignements recueillis par la gendarmerie près du fossoyeur et de deux autres personnes ont permis d'identifier l'auteur du vol, une femme Louise Therin, 51 ans, ménagère à Parfouru-l'Eclin.

Celle-ci a déclaré qu'elle avait trouvé la plaque sur le sol, près de la sépulture, et qu'elle s'en était emparée pour la placer c'est sur la tombe de son fils où elle a d'ailleurs été retrouvée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Lamentable.  -  Jean Bukin, 43 ans, sujet polonais et cultivateur à Lingèvres, a été arrêté mardi pour attentat à la pudeur sur la personne d'une jeune fille de 16 ans.

En dépit de ses dénégations Bukin a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Une visite pastorale à Lingévres.   -   A l'occasion de la mission prêchée par les RR. PP. Hamon et Foucher, de Notre-Dame de La Délivrande, Mgr Picaud qu'accompagnaient Mgr Adam et M. le chanoine Guyot, directeur du Grand Séminaire, a procédé à la bénédiction des travaux de restauration de l'église cruellement mutilée lors des combats acharnés qui ravagèrent la commune en 1944.

Les cérémonies s'accompagnèrent de la confirmation donnée à 48 enfants et de la remise de la Médaille du Mérite Diocésain à M. Eugène Michel, sacristain depuis 25 ans.

Un vin d'honneur réunit ensuite, à l'Abri Notre-Dame, autour de Mgr Picaud et des membres du clergé, MM. Tanon, maire, et son adjoint, M. Marie ; MM. Gazengel, Léonard, Legras, Villeroy, Gambier, Mme Glinel, conseillers municipaux ; Jeanne, président du Conseil Paroissial et les artisans qui ont participé avec tant de bonheur et tant de soin au relèvement de l'Église, MM. Genest, entrepreneur de couverture ; Anne, maçon ; Tillard et Boulot, menuisiers. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Deux Croix de guerre.   -   Le colonel Le Bideau, commandant la Subdivision de Caen, qu'accompagnait MM. Lejoux, sous-préfet, et Garnier, conseiller général de Balleroy, a remis la Croix de Guerre aux communes de Bucéels et de Lingèvres détruites à plus de 50 % au cours des combats de la Libération.

Les cérémonies se déroulèrent avec le cérémonial traditionnel en présence des associations patriotiques et des populations réunies autour des municipalités. (Le Bonhomme Libre)

 LINGÈVRES    -  A ses Enfants Morts pour la France

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