15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 4

LION s/ MER

Canton de Douvres-la-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Lionnais, Lionnaises


Août 1926  -  Le Croc-en-jambe homicide.  -  Dans la soirée du 8 août le journalier Samson Désiré, qui avait travail ce jour-là avec son cousin, Victor Samson, chez M. Levard, cultivateur à Hermanville, s'était rendu après diner à la fête de Lion-sur-Mer. Les deux hommes firent d'abondantes libations et terminèrent leur journée au casino.
En sortant de l'établissement ils rencontrèrent M. Hamelin ouvrier agricole, avec lequel ils partagèrent une bouteille de vin blanc en sortant de la représentation théâtrale. Une discussion éclata sous un prétexte futile entre les deux cousins, elle dégénéra bientôt en rixe. Un croc en jambe précipita sur la chaussée Victor Samson, qui tomba la face contre terre, mais put néanmoins regagner son domicile, il avait le visage ensanglanté.

Le lendemain le journalier, bien que souffrant d'une blessure apparente à la base du nez, reprit son travail. Un malaise subit l'obligea à regagner son domicile et le médecin qui l'examina ordonna son transfert immédiat à l'hôpital de Caen. Plusieurs jours après la victime succombait à ses blessures.

Interrogé par les gendarmes, Désire Samson prétendit d'abord qu'il était étranger à l'agression et accusa l'ouvrier agricole Hamelin. Celui-ci n'eut pas de peine à rétablir les faits et à confondre son accusateur, qui finit par passer des aveux. Désiré Samson a été arrêté.

 

Août 1926  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général du Calvados, adopte les propositions de M. le Préfet pour la répartition de la somme de 5 600 francs, pour subventions aux communes en vue de les aider à acquitter les dépenses de réparation aux maisons d'école et aux mobiliers scolaires. La somme de 5 600 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit :  Lion-sur-Mer. — Travaux d'appropriation aux écoles publiques 500 fr.

 

Août 1926  -  Les fêtes de Saint-Aubin et de Lion-sur-Mer.  -  Sa Majesté la Reine de la côte de Nacre et ses demoiselles d'honneur continuent leur randonnée triomphale dans le coquet empire qui vient de leur être attribué.

Dimanche dernier, les habitants de Saint-Aubin-sur-Mer remirent solennellement à la jeune et jolie souveraine les clefs de leur cité.

Il y eut une fête charmante. A trois heures, le cortège royal arrivait en grande pompe au jardin public. La clique de la société de gymnastique de Langrune, précédait la voiture de Sa Majesté.

M. Pépineaux, maire de Saint-Aubin et M. Alavène, président du Comité des Fêtes, prirent place dans le cortège qui traversa les principales rues de la ville. Une foule énorme se pressait sur le parcours, acclamant la reine de la Côte de Nacre, à laquelle s'étaient jointes deux reines d'un plus petit royaume, élues également pour la saison. Jamais la royauté ne fut si populaire ni si brillamment représentée sur notre littoral.

Le défilé, toujours applaudi, reprit le Chemin du parc de la ville un champagne d'honneur fut servi par la municipalité. MM. Pépineaux et Alavène présentèrent, dans des discours charmants, les hommages de la population aux gracieuses élues.

La fête se termina par un bal champêtre. A 6 heures, les souveraines se retrouvaient avec leur suite et leur brillante escorte dans la jolie station de Lion-sur-Mer qui leur réservait un accueil débordant d'enthousiasme. Un vent de liesse soufflait sur la plage décorée et fleurie.

Les reines sont reçues avec un cérémonial impressionnant par M. Belin, maire, qu'assistait M. de Combiens. Une tente avait été dressée sur la plage pour cette réception.

Une coupe de champagne fut offerte quelques instants après au Grand Hôtel, dans une salle admirablement décorée pour la circonstance. M. Belin, maire, prononça un discours plein d'à propos. Et ce fut le défilé obligatoire à travers les rues de Lion, entre deux haies de curieux applaudissant au passage du cortège.

Nous avons remarqué au cours des fêtes, Mme Cazé et M. Michel Cazé, son fils ; M. Pépineaux, maire de St-Aubin ; Desaumais, maire de Langrune ; Margot, président du Syndicat d'Initiative de Riva-Bella ; Piquet, directeur du Casino de Lion-sur-Mer ; Sevestre, président du Syndicat d'Initiative de Courseulles ; Benoist, président du Comité des Fêtes de Courseulles ; le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiative de St-Aubin, de Langrune ; M. et Mme Crépin, de Rouen, etc...

 

Août 1927  -  Pilleurs de cabines.  -  Des malandrins, à l'aide de fausses clés, ont pillé, sur la plage, diverses cabines occupées par MM. Jean-louis Tuzague, 67 ans, retraité des Postes à Montrouge, et Pierre Jouillard, 73 ans, propriétaire, en résidence à Lion. Le montant de ces vols s'élève à 1500 fr.  

 

Juin 1928  -  Méfait de brute.  -  M. Henri Lecourtillet, cultivateur à Lion-sur-Mer, a constaté qu'une vache se trouvant dans un herbage derrière sa maison avait été mutilée, la queue avait été coupée en sifflet, sur 10 centimètres de long, à l'aide d'un couteau. Une enquête est ouverte. Espérons qu'elle aboutira à la découverte de l'odieux malfaiteur qui  mériterait bien la peine du talion.  

 

Septembre 1928   -   Tragique fin de bordée.   -   Dimanche soir, après avoir joyeusement passé la journée dans divers débits, deux matelots Albert Lelièvre, maître d'équipage d'un porteur des Ponts-et-Chaussées de Honfleur, et Louis Romain, matelot au même bord, se trouvaient bras dessus bras dessous à la sortie de Lion-sur-Mer sur la route d'Hermanville.

Entendant un signal, ils crurent se ranger en montant sur la voie du chemin de fer du Calvados, juste comme surgissait devant eux, venant de Luc, une automotrice dont ils avaient pris sans doute la sirène pour celle d'une auto.

Les deux hommes furent renversés par la machine qui stoppa aussitôt; Lelièvre était atteint de graves contusions aux reins et au bas-ventre, tandis que son compagnon, moins gravement touché, portait une large entaille à la cuisse et une blessure à la tête.

On les a hospitalisés à Caen. La responsabilité du mécanicien ne paraît nullement engagée.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commencait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Juillet 1929  -  Un Casino à Lion-sur-Mer.  -  La municipalité de Lion-sur-Mer a décidé la construction d'un casino. L'étude en a été confiée à un architecte d'Hermanville, M. Painchault, à qui l'on doit la construction de nombreuses et charmantes villas. Les travaux commenceront en octobre prochain. Le casino sera construit sur la digue. Le premier plan sera composé de boutiques formant sous-sol, pour commerce de luxe. Un large escalier à double évolution donnera accès à une vaste terrasse de 15 mètres de profondeur, d'ou l'on dominera la baie de l'Orne, les collines d'Houlgate et de Villers-sur-Mer.

Grâce aux efforts de son maire, M. Bellin, la coquette plage de Lion-sur-Mer connaîtra un nouvel essor. Elle sera doté d'un casino qui n'aura rien à envier à ses voisines.

 

Août 1929  -  Lion-sur-Mer va construire des égouts.  -  Un décret vient d'autoriser la commune de Lion-sur-Mer :

1° à emprunter une somme de 365.000 francs remboursable en 30 ans et destinée au paiement des travaux d'égouts mentionnés dans la délibération du conseil municipal du 21 mars 1929.

2° à s'imposer extraordinairement pendant toute la durée de l'emprunt, le nombre de centimes additionnels, nécessaires pour en assurer le remboursement en capital et intérêts. Toutefois, cette imposition ne sera mise en recouvrement qu'au cas d'insuffisance d'un prélèvement de 20.000 francs, sur le produit de la taxe de séjour prévue ci-après et dans la mesure de l'insuffisance constatée. La quotité des centimes sera déterminée chaque année, le cas échéant, par le Préfet. Par le même décret est fixé ainsi qu'il suit, jusqu'au 1er janvier 1932, le tarif de la taxe sera perçu du 1er juin au 30 septembre, dans la station climatique de Lion-sur-Mer :  Hôtel et appartements de luxe (dans cette catégorie ne pourront être inscrits que les hôtels assujettis à l'impôt sur le chiffre d'affaires, au taux de 15 %, 3 fr. par personne et par jour de séjour ; hôtels et appartements de 1ère catégorie, 2 fr. par personne et par jour de séjour ; hôtels et appartements de 2ème catégorie, 1 fr. 50 par personne et par jour de séjour ; hôtels et maisons de 3ème catégorie, 1 fr. par personne et par jour de séjour ; hôtels et maisons de  4ème catégorie, 50 centimes par personne et par jour de séjour ; auberges, 20 centimes par personne et par jour de séjour. La taxe est due pour une durée maximum de vingt huit jours.  

 

Janvier 1930   -  Un cultivateur fait une chute mortelle.   -    L'autre matin, M. Henri Levard, 54 ans, cultivateur à Lion-sur-Mer, se rendait aux champs, debout dans un tombereau que conduisait son fils, lorsque, survint une automobile.

Au passage de celle-ci, le cheval fit un brusque écart provoquant la chute du cultivateur qui fut projeté hors du véhicule.

Transporté à son domicile, M. Levard  y décédait peu après.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1930   -   On retrouve le barométographe de Byrd.   -   Les gendarmes d’Ouistreham, poursuivant une enquête à Lion sur-Mer, apprirent qu'un pécheur, le nommé Jules Létot, possédait à son domicile des instruments de précision provenant de l'avion « América » du commandant Byrd.

Ils trouvèrent chez lui en effet le barométographe de l'illustre aviateur. Létot a déclaré qu'il l'avait trouvé dans la mer recouvert d'une enveloppe de caoutchouc. L'appareil a été déposé au greffe du Tribuual de Caen. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1930  -  Plaisanterie de mauvais goût.  -  Vers minuit, M. Eugène Lemarchand, cultivateur à Lion, se rendait à Caen vendre des légumes quand, près de chez lui, son cheval a été arrêté par quatre individus qui lancèrent ensuite une grêle de pierres. Les jeunes Louis Madelaine, 17 ans, Amédée Chaloupe, 17 ans, Louis Yber, 13 ans, Roger Declerc, 18 ans, ont été interrogés. C'est ce dernier, le propre domestique de M. Lemarchand, qui avait organisé la scène pour faire peur, a-t-il dit, à son patron !  

 

Juillet 1930  -  Promenade tragique en mer.  -  Le 27, sur la Côte de Nacre 3 pécheurs de Lion-sur-Mer et 3 estivants (dont une femme qui avait peur de la mer...) sont jetés à l'eau lorsqu'une rafale de vent gonfle brusquement la voile, devant la Brèche du Corps-de-Garde, A Luc. Les 6 s'accrochent à la quille de la barque chavirée, mais il est midi et les plages sont désertes. Les uns après les autres, les naufragés lâchent prise et coulent. Deux frères de 16 et 13 ans en périssoire arrivent juste à temps pour sauver le dernier survivant.

 

Juillet 1930   -   Une barque de pêche chavire au large chargée de six personnes.   -   Dimanche matin, une des barques de pêche attachées au port de Lion-sur-mer, prenant la mer, emmenait trois marins de la localité : MM. Louis Hérissy, 36 ans ; Alphonse Flambard, 52 ans, et Blin. A ces habitués de la mer, s'étaient joints deux jeunes baigneurs, M. et Mme Clergeon, de Paris et leur neveu, un garçonnet d'une quinzaine d'années.

La voile mise, l'embarcation qui voguait déjà loin au large se trouvait entre les plages de Lion et de Luc, en face des falaises, quand un brusque coup de vent fit tourner la voile. Sous le choc ainsi provoqué, la barque chavira, projetant ses six occupants à la mer. L'un des marins, M. Louis Hérissy, pris dans la voile, ne put se dégager à temps et coula avec elle.

Par malheur, il ne se trouvait que peu de monde sur la plage à cette heure-là, et les secours ne purent être organisés assez rapidement. C'est une périssoire de Luc-sur-Mer qui, la première, fut sur les lieux où la barque s'était retournée et put recueillir, en pleine mer, un des marins, M. Blin, au comment où, exténué, il allait se laisser couler. Ramené à terre, il fut ranimé et c'est lui qui donna les détails de la catastrophe. Tous les autres passagers ont péri. La mer n'a pas encore rendu leurs cadavres.

 

Juillet 1930   -   Coups.   -   Au sujet d'une question de pourboire que M. René Catel, maçon à Lion-sur-mer, avait partagé avec des camarades, le nommé Greffin, 31 ans, plâtrier, et Lucien Roberge, 52 ans, cantinier au Chemin de Fer du Calvados, émirent la prétention d'avoir leur part.

Sur son refus, ils lui portèrent des coups. Ils frappèrent également Mme Catel, qui eut trois dents de cassées. Les époux Catel ont porté plainte.  

 

Janvier 1931   -   Après le crime de Lion.   -   Jeudi dernier, au moment de mettre sous presse notre dernier numéro, nous apprenions qu'une tentative de meurtre venait de se produire à Lion-sur-Mer. Voici quelques détails sur cette lamentable affaire que M. Philippe, le sympathique juge d'instruction, a bien défini « un pauvre drame d'amour ».

L'été dernier, une jeune alsacienne de 17 ans, Hilda Heine, domestique à la villa « Thérèse–Marcelle » à Lion, devinai la maîtresse d'un conducteur de travaux, M. François Legros, 38 ans, italien d'origine française, engagé volontaire durant la guerre, habitant dans le voisinage avec sa femme et sa fillette, Sylvane, 8 ans.

Très épris, M. Legros installait après la saison sa jeune amie à Riva-Bella, villa « Ker Musette ». Mais congédié ces temps derniers par la Société « Eau et Assainissement » de Caen, celui-ci voulut rompre et c'est en vain que la jeune fille essaya de fléchir son amant. Le 17 décembre, armée d'un revolver, elle se présenta chez les Legros sous prétexte de remettre une lettre.

Éconduite par Mme Legros, Hilda Heine fit feu sur elle à deux reprises ; atteinte d'une balle au nez, la malheureuse s'écroula sous les yeux terrifiés de la petite Sylvane qui, courageusement, téléphona aussitôt au maire et aux gendarmes.

La meurtrière. disparue, fut recherchée sans succès quand, le lendemain matin, M. Chevalier fils, maraîcher à Lion, découvrait sur la falaise Hilda Heine, grièvement blessée au crane ; Affolée par son acte, elle s'était tirée les quatre dernières balles de son revolver, retrouvé vide à ses cotés. Après les premiers soins, elle était portée à l'hôpital de Caen ou l'avait précédée sa victime. Celle-ci a été opérée et va aussi bien que possible. Quant à Hilda Heine, elle est morte, sans avoir repris connaissance, lundi après-midi. ( Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1932   -   Pêche macabre.   -   M. Paillard, propriétaire à Lion-sur- Mer, se promenait le long de la plage quand il vit une masse, apportée par la marée, flottant sur l'eau.

Le promeneur alerta le garde Lefort et tous deux, ayant constaté qu'il s'agissait d'un cadavre de femme, le ramenèrent sur la rive. Le médecin appelé constata que la mort remontait à quelques jours. Il s'agissait d'une personne d'une cinquantaine d'années qui n'a pu être identifiée : Sans doute était-ce une pêcheuse inconnue dans la localité qui se serait noyée accidentellement.

 

Juillet 1932   -   Collision fatale.   -   Un accident mortel s'est produit sur la route nationale, près de Lion-sur-Mer. Un cycliste, M. Marchal, dépitant à Lion, suivait le milieu de la chaussée quand, entendant derrière lui une auto, il voulut se ranger.

Heurté par la voiture et lancé sur la route, il fut relevé avec une facture du bassin, plusieurs cotes enfoncées et un déchirement de la vessie, Malgré tous les soins, il mourut peu après, L'auto était conduite par M. Raoul Rigault, 49 ans, peintre à Lion. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   La cambriole.   -   Mme veuve Levard, 62 ans, cultivatrice à Lion-sur-Mer, avait placé 16 000 fr. contenus dans une valise, à l'intérieur de l'armoire de sa chambre. Or, récemment, son fils constatait la disparition de 11 000 fr.

Les soupçons de Mme Levard se portèrent aussitôt sur un de ses anciens employés, Bernard Boucher, 21 ans, actuellement plongeur à Lion, qui connaissait parfaitement les habitudes de la maison. Le jeune homme, interrogé, nia d'abord avec énergie mais une perquisition, dans sa chambre, y faisait découvrir 970 fr. et divers objets neufs.

Finalement, Boucher avouait être allé trois fois chez. Mme Levard, dérobant 2 000 fr., puis 3 000, puis 5 000, dont la plus grande partie avait été dépensée avec des camarades dans les maisons de tolérance de Bayeux et de Caen. Il reconnut également avoir volé 800 fr. à une autre de ses anciennes patronnes, Mme Deslandes, de Lion. Il a été arrêté. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1932  -  Belle capture.  -  En ouvrant boutique à 8 h du matin, le 4, un cafetier de Lion-sur-mer découvre et capture un squale de 2,50 m de long, 1,40 m de tour et 180 kg  échoué dans une mare laissé par le reflux. 

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Lion-sur-Mer. -  Cette commune projette la construction d’une cale de halage pour les petites embarcations de pêche et vient d'adjuger récemment une cale de descente à la mer. (Source Rapport. du Conseil Général)

 

Février 1936  -  Des pilleurs de poulaillers.   -   Au cours de la nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans la propriété de Mme Gosset, située en bordure de la route de Caen à Lion-sur-Mer, et se sont emparés de 11 volailles et de 5 lapines. Mme Gosset évalue le montant, de son préjudice à 300 francs.  Au cours de la nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans la propriété de Mme Gosset, située en bordure de la route de Caen à Lion-sur-Mer, et se sont emparés de 11 volailles et de 5 lapines. Mme Gosset évalue le montant, de son préjudice à 300 francs. 

Les empreintes relevées par la gendarmerie semblent établir que les voleurs étaient trois et qu'une automobile les attendait à proximité. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1936  -   Deux pilleurs de champs sous les verrous.  -  Depuis plusieurs semaines, M. Félix Jean, 45 ans, cultivateur, constatait la disparition de nombreux légumes dans un champ situé au Haut-Lion. 4 000 poireaux lui avaient été dérobés. 

L'autre matin, M. Jean, après une persévérante surveillance, surprenait sur le fait le voleur qui, d'ailleurs, parvenait à lui échapper en dépit de ses efforts. 

L'enquête menée par la gendarmerie a permis d'arrêter le malandrin : il s'agit d'un certain Joseph Davan, 36 ans, journalier, demeurant à Caen, rue Ecuyère, 14 bis. 

Son complice, Georges Marie, 24 ans, marchand de légumes, domicilié à Plumetot a été également appréhendé. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.  -  Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général  de vouloir bien les recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général. 

Comme dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison balnéaire. 

Ont signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ; Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas (Ouistreham-Riva-Bella). (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Les chemins de fer du Calvados et les dimanches à la Mer.    Les services des Chemins de Fer du Calvados de la ligue Caen-Luc, connaissent depuis quelque temps une vitalité qui ne s'était pas vue depuis fort longtemps.

Il faut remonter aux années florissantes d'avant-guerre pour constater des affluences de voyageurs comme celles qui se sont produites les dimanches 30 mai et 6 juin 1937.

En effet, nous avons relevé 1967 voyageurs transportés, le 30 mai et 2 147 le 6 juin, et ceci dans d'excellentes conditions.

Il est agréable de voir les habitants le Caen se rendre joyeusement tous les dimanches vers les belles plages d'Ouistreham, Riva-Bella, Hermanville, Lion et Luc:sur-Mer par l'intermédiaire du démocratique « Tacot » qui rend ainsi des services considérables et qu'aucun autre mode de transport ne pourra remplacer convenablement.

Tant que la ligne de chemin de fer Caen-Riva-Lion-Luc subsistera, les Caennais auront toujours la faculté d’aller passer économiquement d'agréables journées au bord de la mer.

Les causes inaccoutumées de ces afflux de voyageurs nous paraissent diverses.

Il y a d'abord le beau temps, qui incite le public à utiliser le mode de locomotion qui malgré ses trente années d'existence est toujours le plus commode et le moins cher, et  permet de goûter le charme du voyage.

D'autre part, nous croyons savoir que la Compagnie fait tous ses efforts pour ramener au chemin de fer la plus grosse partie du trafic qui s'était momentanément détourné.

Après la mise en service d'automotrices rapides et confortables l'application de différents tarifs réduits permettront, nous n'en doutons pas, de donner satisfaction aux plus difficiles dans l'intérêt de Caen et de la Côte de Nacre. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Le service téléphonique d’été du dimanche.  -  Du 6 juin au 31 octobre 1937 inclus, le service téléphonique sera prolongé jusqu'à 21 heures pour les abonnés, jusqu'à 11 heures pour la cabine, tous les dimanches et jours fériés : 

1° Dans tous les bureaux à service municipal situés au siège d'un chef-lieu de canton.

2° Dans tous les bureaux à service municipal desservant au moins 50 abonnés. Ce second point vise, dans le département du Calvados, les bureaux de Lion-sur-Mer, Littry, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer. 

En ce qui concerne les réseaux dotés de l'automatique, le service de la cabine ne sera pas prolongé, si un poste à pré-paiement existe sur la façade du bureau, ou si un abonné du réseau a accepté de mettre son poste à la disposition du publie. Dans ce dernier cas, un avis placé sur la porte du bureau indiquera le nom et l'adresse de cet abonné. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Morte en pêchant.   -   Une mort tragique a jeté l'émoi sur la plage de Lion-sur-Mer : Mme Bazin, domiciliée 31, rue Lamartine, à Rouen, et descendue à la villa « La Pensée », s'était rendue à la pêche lorsqu'elle s'affaissa, terrassée par une embolie. 

Des secours s'organisèrent aussitôt. Lorsqu'elle eut été sortie de l'eau, Mme Bazin ne put être ramenée à la vie. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Une Ligne d’autobus Caen-Lion.   -  La Société « Les Courriers Normands » a l'honneur d'informer le public qu'elle mettra en service à partir du 15 juin 1938, une ligne d'autobus Caen-Lion par St-Aubin-d'Arquenay, empruntant l'itinéraire suivant : Caen (Courtonne), Blainville (église), Bénouville, Saint-Aubin-d'Arquenay, Colleville Hermanville, Lion-sur-Mer. Départs de Caen : 12 h. et 18 heures 30 ; de Lion-sur-Mer : 8 h. et 14 heure.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un enfant se jette contre un car et est grièvement blessé.   -   Au carrefour de la imite d'Ouistreham et de la rue de Bayeux, un enfant de 1 ans, le petit Émile Gentil, dont les parents, demeurant rue des Carmes, à Caen, sont en villégiature à Lion, villa « Belzami », traversant imprudemment la chaussée, s'est jeté contre un car du service Bayeux-Deauville, piloté par le chauffeur Couillière. 

Transporté dans une clinique de Caen, le garçonnet a subi l'amputation d'un pied. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un jeune baigneur disparaît à Lion-sur-Mer.   -  Mme Mauclère, domiciliée à Paris, 78, rue Saint-Martin, et qui est venue passer la saison à l'hôtel du Calvados, à Lion-sur-Mer, a porté plainte à la suite de la disparition de son jeune fils, Lucien, âgé de dix ans et demi, parti soudain de la plage.

D'après les premiers renseignements recueillis, l'enfant a quitté Lion en compagnie d'un jeune homme, arrivé à bicyclette. Mme Mauclère croit qu'il s'agit d'une vengeance d'une ancienne nourrice du garçonnet qui habite Drancy. L'enquête s'oriente dans cette direction. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   La disparition du petit Mauclère.   -  Nous avons signalé la disparition d'un garçonnet de 10 ans et demi, le petit Lucien Mauclère, dont la mère, qui habite Paris, est actuellement employée à l'hôtel du Calvados, à Lion-sur-Mer.

La gendarmerie de Ouistreham poursuit son enquête afin de retrouver le jeune homme qui a emmené l'enfant et dont elle possède le nom et le signalement. L'enfant a donné hier matin de ses nouvelles à sa mère, dont il a confirmé les soupçons : « Ne t'inquiète pas, maman, lui a-t-il écrit, je suis chez ma nourrice ! »

C'est donc bien le fils même de cette nourrice, qui fut le compagnon de jeux de l'enfant, au Raincy, l'auteur du rapt, complice, d'ailleurs, avec le consentement du bambin. Tous deux seraient dans le département de l'Orne.

L'enquête se poursuit activement, Mme Mauclère ayant maintenu sa plainte. Le petit Lucien aurait été enlevé à l'instigation de ses grands-parents. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Une arrestation à Lion-sur-Mer.   -   L'autre après-midi, Madame Domin, 72 ans, commerçante rue de Paris, voyait pénétrer dans son magasin un ouvrier qui lui demandait une paire de chaussures de toile. Cependant que Mme Domin cherchait la marchandise, l'individu s'emparait d'une paire de pantoufles. 

Mais la commerçante s'aperçut aussitôt du vol et appela le garde municipal, M. Planchenault, qui se mit en devoir de conduire le municipal, M. Planchenault, qui parvint à s'échapper, rejoint par le garde et par un jeune étudiant, M. Rémy, il fut enfin mis sous les verrous, non sans qu'il eut frappé à deux reprises, M. Planchenault. 

Il s'agit d'un nommé Théophile Goubot, 27 ans, manœuvre, sans domicile fixe.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Une scène de violence.   -   Vers minuit et demi, les gendarmes de Ouistreham étaient prévenus téléphoniquement par un garde municipal de Lion-sur Mer, que, sous l'empire de l'ivresse, un habitant de la localité causait du scandale, et semait la panique parmi les baigneurs. Deux des militaires de la brigade se rendirent aussitôt à Lion et découvrirent sur la plage l'auteur de l'incident, Robert Malitourne, 42 ans, débitant.

De leur enquête, il résulte que Malitourne, qui vit en mauvaise intelligence avec sa femme, aurait voulu se faire remettre son enfant couché chez une voisin, Mme Marécal, celle-ci aurait refusé, et, le débitant, furieux, aurait brisé une vitre d'un coup de poing.

Mme Malitourne et plusieurs autres personnes entendues affirment que le débitant ne jouit plus de la plénitude de ses acuités mentales. Mme Malitourne a déclaré qu'elle était, ainsi que son enfant, fréquemment frappée et menacée de mort par son mari, dont elle réclame l'internement dans un asile.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à prépaiement ont été installés à Blainville, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extension de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Découverte d'une noyée.   -  Jeudi matin, M. Paillard, propriétaire à Lion-sur-Mer, se promenait le long de la plage, lorsqu'il aperçut une masse flottant sur l'eau et apporté par la marée.

Il alerta le garde Lefort et tous deux réussirent à ramener sur le rivage le cadavre d'une femme. Le docteur Opois constata que la mort remontait à quelques jours. Il s'agit d'une femme d'une quarantaine d'années,  que l'on a pu identifier.

 

Février 1940  -  Le prix n’était pas affiché.  -  En tournée de surveillance à Lion-sur-Mer, les gendarmes de Douvres-la-Délivrande ont verbalisé contre Mme Eugénie lard, 62 ans, marchande de poisson, rue du Marais, à Ouistreham, qui vendait de la marchandise dont le prix n'était pas affiché.  

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Novembre 1940   -   Au feu !   -   Un incendie assez important a éclaté samedi dernier vers 16 heures, dans la villa « Bellevue », boulevard Maritime, à Lion, propriété de M. Cressard.

Alertés, les pompiers de Ouistreham et de Caen accoururent, mirent plusieurs pompes en batterie et purent circonscrire le sinistre. L'enquête n'a pas permis encore d'en déterminer les causes, mais il semble possible qu'il ait été provoqué par inattention des locataires qui allumèrent, dit-on, du feu dans une fausse cheminée.  

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations  imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux, ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

Mai 1942 - Aux habitants de la zone côtière. - Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une  attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler est souvent effectuée.

De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : Le nombre total de ses habitants ; Leurs noms et prénoms ; leur profession ; La date et le lieu de leur naissance ; Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des  changements de domicile.

 

Août 1942   -    Les fortifications.   -   Au cours d'une importante inspection des fortifications côtières allemandes sur l'Atlantique, la Manche la mer du Nord, il a été démontré que ce système de défense doublé  d'une série de nouveaux aérodromes, est le plus perfectionné et le plus puissant qui ait été constitué jusqu'ici.

Un exercice d'alerte de nuit dans un port de la Manche, auquel ont pris part les unités de la marine de guerre, de l'armée de terre et de l'aviation, a prouvé, en outre, l'efficacité de ce gigantesque réseau de défense et la perfection de l'entraînement des soldats qui en assurent la garde.

 

Août 1942   -    Pour les prisonniers.   -   A Lion-sur-Mer, dimanche prochain, 9 août, dans le parc du château, grande kermesse au profit des prisonniers, nombreuses attractions, manège à chaînes, loteries, lots de 10 kilos de pommes de terre, buffet bien garni sans tickets, sauf pour le pain. Faites une bonne action en allant dimanche à Lion.

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte   professionnelle  qui est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.  

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Mai 1944  -  La pêche aux moules.  -   La pêche des moules est autorisée du lever au coucher du soleil sur les moulières ci-après désignées du 30 avril au 31 octobre, L'Aiguillon,  Lion-sur-Mer (partie salubre), Hermanville, la Ronde, Colleville du 1er mai au 30 septembre, la Fosse, Guinehaut-Est, Guinehaut West ; 1er mai au 30 novembre, Longues-sur Mer, Marigny, Commes, Huppain ; 15 mai au 15 septembre, Le Ratier; 15 mai au 30 septembre, Gonneville, Auberville, Villers (dite du Plateau).

L'exploitation est rigoureusement interdite sur les moulières ci-après Vierville, les Essarts, la Caillotuière, le Rocher, la Roque, le Pontiers, Port-en-Bessin Est et West, Sainte-Honorine-des-Pertes, le Figard, le Capet, le Vilain, la Folie, Villerville, le Quilhoc, L'Anguille, les Iles, le Gruin, l'Épée, Lion-sur-Mer (partie insalubre).  

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions. 

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer. 

 

Mai 1944   -   Chutes d’avions.   -   Trois avions anglo-américains ont été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non précisées.

De même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à Lion-sur-Mer.

Le 16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg.

Le 20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9 ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une grenade allemande qu'il avait trouvé.

Le 26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très grièvement blessés.

Le 27 mars à 16 heures, l'ambulance du sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de Neuville.

Melle Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé.

Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source  : Archives du Calvados)

 

Juin 1944  -  Le Débarquement.  -  Débarquement de soldats britanniques, essentiellement du 41st Royal marines, mais aussi du 22nd dragons. Lion-sur-Mer faisait partie du secteur de Sword Beach, secteur Queen / green. La ville portait le nom de « le sous-secteur Queen » de la zone « Sword ».

Le 41st Royal marines commando, composé de 450 officiers et soldats était dirigé par le Lieutenant Colonel Gray. Partis le 5 juin de Warshaw à bord de cinq péniches, les hommes du 41st étaient particulièrement chargés de prendre le contrôle d'un blockhaus situé rue de la Hève et d'attaquer le château. La journée du 6 juin vit la disparition de 140  hommes.

 

Juin 1944  -  Le Débarquement.  -  Le 41e commando, se trouva pris, dès le débarquement, sous un feu précis. Le lieutenant-colonel Gray perdit ses postes de radio et ne pu demander un soutien aux navires stationnés au large.

Dans l'après-midi seulement, il put disposer d'un poste de transmission et appeler à l'aide. Le lendemain matin, trois bombarpdiers allemands, attaquant en piqués, tuèrent 3  hommes et en blessèrent 9, dont le lieutenant-colonel

L'attaque fut malgré cela, menée à bien, avec l'appui des Linconshire et des Royal Ulster Rifles. Les survivants du 41e commando poursuivirent leur route dans Lion-sur-Mer libéré en direction de Luc-sur-Mer.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être sont réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Vœu relatif à l'attribution de Croix de la Légion d'Honneur.  -   Le Conseil général du Calvados salue le courage admirable des cultivateurs des régions sinistrées qui ont remis leurs terres en cultures au péril de leur vie.

Dépourvus de personnel, de matériel, d'engrais, de semences, de cheptel et de fourrages, consentant à vivre avec leurs familles sur des terres minées, dans des fermes en ruines et dans des conditions d'inconfort indescriptibles, ils ont, par leur attachement à la terre, leur ténacité et leur conscience professionnelle donné à la France l'exemple des qualités nécessaires à son redressement.

Le Conseil général du Calvados émet le vœu que les meilleurs d'entre eux soient l'objet d'une citation élogieuse de la part du Gouvernement et que quelques croix de la Légion d'Honneur soient réservées pour leur témoigner l'admiration et la reconnaissance qui leur sont dues. Nous le transmettrons à M. le Préfet, le vœu est adopté.  (source : Le  Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à compter du 24 septembre. Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5 personnes) 150 kgs ; carte C ( 6-7 personnes), 200 kgs ; carte D (8-9 personnes), 250 kgs ; carte E (10-11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles, ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au  23 novembre  1945. La durée de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  La rosette rouge.  -  M. Pierre David, secrétaire de mairie à Lion-sur-Mer, vient d’être promu officier de la Légion d’Honneur au titre du Ministère des Armées. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Macabre découverte.    En procédant au débouchage d’un égout, à Lion, un agent du service des eaux, M. Lebelhomme, a constaté que celui-ci était obstrué par un fœtus de trois mois environ. La gendarmerie enquête. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Journée du souvenir à Lion.     La coquette station balnéaire de la Côte de Nacre s’est souvenue, de ses 31 habitants tombés au champ d’honneur où, durant   les  heures tragiques du débarquement. A l’issue d’un service funèbre au cours duquel une absoute fut donnée par le curé de la paroisse, M. l’Abbé Porte, un cortège alla fleurir les tombes des victimes.

L’après-midi, au carrefour de la gare, furent dévoilées deux plaques rappelant la mémoire de M. Belin, maire, et du docteur Opois, adjoint, dont les noms ont été donnés à des rues de la localité.

Au pied du Monument aux Morts, un mémorial fut ensuite inauguré en hommage à tous les disparus. Des discours furent prononcés par MM. Lemarchand, 1er adjoint, en l’absence de M. Buret, maire, retenu par la maladie : Tesnières, conseiller général ; Triboulet, député et Coussy, président du Conseil interdépartemental de la Préfecture, représentant le Préfet. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    Une génisse a disparu.    M. Alexandre Letellier, cultivateur à Lion, a signalé la disparition d’une génisse de 18 mois, au pacage dans un herbage situé au lieu dit « Le Caprice », à Ouistreham. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948   -   Les mauvaises rencontres.   -   Regagnant son domicile en compagnie de ses beaux-frères, MM. Jean et Georges Aufray, demeurant avenue de la Hève, à Lion, fut rejoint, rue du Maréchal-Foch, par deux individus dont l'un se jeta sur lui et lui porta un coup de poing au visage. Se rendant ensuite devant la maison de leur victime, Les inconnus brisèrent quatre carreaux d’une fenêtres. Retrouvés par les gendarmes de Ouistreham, les deux énergumènes, Pierre Bellargent, 22 ans, employé d'usine, au Haut-Lion, et Georges Lepage, 34 ans, même mieux, seront poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une macabre découverte.   -   Au cours d'une promenade sur la plage de Lion, un coiffeur de la localité, M. Georges Ellissade, a ramené le corps d'un homme qui flottait à quelques mètres du rivage.

Il s'agissait d'un nommé Louis Lasne, demeurant à Couptrain (Mayenne) qui avait manifesté dans une lettre trouvée sur lui de son intention d'en finir avec la vie.

Un médecin ayant cependant refusé le permis d'inhumer, l'autopsie du cadavre ordonnée par le Parquet a conclu à une mort consécutive à l'immersion. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1948   -   Les récupérateurs.  -   Enquêtant sur les vols de plomb commis dans des villas de Lion, les gendarmes d’Ouistreham ont été amenés à interroger une brocanteuse de cette localité, Adrienne Lepage, épouse Ansquier, qui a reconnu qu'elle avait acheté, pour la somme de 5 000 francs, 200 kilos de métal dérobé par un certain Grard, la revente du plomb lui avait rapporté un bénéfice de 12 000 francs.

Inculpée de recel, elle sera également poursuivie pour détention de munitions et d'arme de guerre, les gendarmes ayant découvert dans son magasin un pistolet et des cartouches.

Procès-verbal lui a été enfin dressé pour défaut de patente et d'inscription sur son registre de l'opération effectuée avec le sieur Grard.  (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1948   -   La fortune vient en dormant.   -   A Lion-sur-Mer, un marchand forain, Lassal Saïd, domicilié rue Saint-Pierre à Caen, qui s'était endormi près de la station des Courriers Normands a été délesté de son baluchon contenant 30 portefeuilles, un couvre-lit, deux imperméables, 10 ceintures et 10 gants de toilette. Préjudice, 12 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La mer rejette le corps d'un noyé.   -   Un patron pêcheur de Lion, M. Thoris, a découvert sur les rochers, au large de la plage, le corps de M. Esther, 42 ans, père de 9 enfants, disparu la semaine dernière au cours d'une tragique partie de pêche. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Système D.   -   Deux forains de passage à Lion-sur-Mer, Roger Mouche, 21 ans, et Thomas Mouche, 23 ans, ont dérobé sur la place de la Mairie, un compte-tour et une roue d'entraînement d'une chenillette du service du déminage.

Les récupérateurs ont été laissés en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un accident à Lion.   -   Sur la route de Courseulles à Ouistreham à hauteur du garage Leloup une collision s'est produite entre une camionnette conduite par M.  H. Marie de Goupillières, aux côtés duquel avait pris place le propriétaire de celle-ci, M. Durant, entrepreneur à Paris, et une voiture de tourisme pilotée par M. Lucien Sorel, commissaire-priseur à Caen.

Dans l'accident, la belle-mère de l'officier ministériel Mme Blin, a été blessée à la tête. La responsabilité de la collision incombe au chauffeur Marie contre lequel procès-verbal a été dressé pour excès de vitesse et refus de priorité. Des poursuites seront également exercées pour numéros d'immatriculation illisibles et défaut de mutation de carte grise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une partie tragique de pêche.   -   Au cours d'une pêche nocturne aux étrilles sur les rochers de Lion en compagnie de camarades, M. Eugène Léopold, 68 ans, demeurant rue de la République à Colombelles, n'a pas reparu. Son corps a été rejeté le lendemain par la mer.

On suppose que trompé par l'obscurité le malheureux s'était égaré parmi les récifs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Les anciens P.G. de Lion vont recevoir un drapeau.   -   Dimanche prochain, M. Lepeltier, président fédérale des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre, remettra un drapeau à la section de Lion.

Diverses manifestations se dérouleront avec la participation de l'Union Musicale d’Ouistreham et de l'Étoile Lionnaise. Le soir, un grand bal clôturera la journée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Six Croix de guerre.   -    Avec le cérémonial devenu traditionnel dans notre département où tant de communes ont déjà été l'objet d'un témoignage officiel de leur vaillance, six localités du canton de Douvres, placées aux avant-postes des combats de la Libération, ont reçu dimanche des mains du commandant la Subdivision de Caen un hommage tardif autant que mérité.

Dans la matinée, le colonel Le Bideau, qu'accompagnaient M. Robiquet, chef de Division à la Préfecture, représentant M. Stirn, et M. Tesnière, conseiller général, remit la croix de guerre à Mathieu, Périers-sur-le-Dan, Plumetot et Lion-sur-Mer en présence des populations rassemblées et des autorités locales.

Dans cette dernière localité, à l'issue d'un déjeuner qui réunit une quinzaine de convives à l'Hôtel de la Plage, M. Tesnière rappela le sacrifice de M. Belin, maire, et du docteur Aupois, adjoint, victimes des bombardements.

L'après-midi, les cérémonies se poursuivirent par Langrune et Luc où, face à la mer, près de la stèle érigée par la piété des habitants aux victimes des combats, une allocution pleine de ferveur patriotique fut prononcée par le distingué maire, M. Laurent. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Du zinc qui vaut de la taule.   -   Manœuvre maçon de son état, Raymond Freguas, 28 ans, de Langrune, s'était adjoint une autre corde à son arc en récupérant clandestinement. à Lion, 176 kilos de zinc provenant de maisons sinistrées.

Le trafic lui a rapporté 6 000 frs payés par un brocanteur et, en attendant mieux, un procès-verbal que lui ont dressé les gendarmes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’affaire des locations balnéaires   -   La Cour d'Appel a rendu son jugement dans l'affaire où étaient impliqués pour hausses illicites en matière de locations saisonnières, trois agents immobiliers et une cinquantaine de propriétaires de villas et meublés de la Côte de Nacre.

Confirmant purement et simplement la décision des premiers juges, la Cour en des conclusions qui rejoignent le point de vue soutenu par la Fédération des Groupements d'Agents Immobiliers a relaxé les prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

LION-SUR-MER (Calvados)  -  Juin 1944

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