Février
1921 -
Le truc de la marque.
-
Tout dernièrement victime d'un vol de 700 fr. disparus
d'une armoire, ainsi que du linge de toute sorte, Mme Fouquet,
propriétaire de l'Hôtel d'Alençon, à Lisieux, afin de découvrir la
voleuse qu'elle soupçonnait, mit dans un tiroir plusieurs billets
auxquels elle avait fait des marques.
Elle
ne tarda pas à constater la disparition de deux de ces billets. La
police interrogea Marie-Louise Moulon, veuve Ridel, 39 ans, domestique
à l'hôtel. La voyant un peu gênée, on la fouilla. Les deux billets
manquant furent retrouvés dans ses bas. La veuve Ridel a été
arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
On arrête deux escarpés.
- A
Lisieux, un vol avec effraction a été commis chez les époux
Saint-Jean, rue Pont-Mortain. Une somme de 600 francs en billets de
banque a été soustraite dans leur chambre à coucher.
Le
même jour, une tentative de vol du même genre avait eu lieu chez la
veuve Virginie, débitante, place Victor-Hugo. Là, moins heureux, les
voleurs ne purent mettre leur projet à exécution.
La
police, prévenue aussitôt, se mit en chasse, et le soir même, l'un
dés cambrioleurs était arrêté au Café du Globe. Le second fut
arrêté une heure après, au même endroit. Ce sont les nommés
Frédéric Le Boudour, 20 ans, ajusteur, rue du Grand-Croissant, et
René Panchais, 20 ans, tourneur, rue de Suffren, tous deux du Havre.
Ils étaient munis d'appareils de cambrioleurs et l'un d'eux, d'un
couteau à cran d'arrêt. Il y a tout lieu de supposer que ces deux
individus font partie de la bande qui a opéré à Caen et au Havre, de
la même façon, chez divers commerçants. Ils ont été écroués.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Accident de Voiture. - Une
voiture attelée d'un cheval était stationnée devant la tannerie de M.
Foussard, rue Rose-Harel, à Lisieux. Tout à coup, le cheval se mit en
marche et la voiture renversa la dame Boulais, âgée de 78 ans, qui
atteinte de surdité, ne l'entendait pas venir. Relevée, on constata
qu'elle avait deux côtes enfoncées et plusieurs autres blessures. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
En levant les vannes. - Le
contremaître de l'usine Jansen, rue Ferdinand-Baulne, à Lisieux. M.
Nugues, a découvert dans la « Touques », en levant les vannes,
le cadavre d'un entant nouveau-né. Ce cadavre était enveloppé dans
une toile d’emballage grise et ficelé solidement. Pour éviter sans
doute qu'il soit rongé par les rats, le corps du petit être était,
suspendu à un fil de fer. Une enquête est ouverte et l'autopsie a
été pratiquée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Le feu.
- Une
salamandre placée dans l'arrière magasin de Mme Felsenberg,
corsetière, rue Pont-Mortain, à Lisieux, a mis le feu a des étoffes.
L'incendie qui menaçait de prendre des proportions inquiétantes a pu
être assez, vivement circonscrit. Les dégâts sont importants à cause
de la nature des marchandises brûlées. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1921 -
Légion d’honneur. -
Sont
nommés chevaliers de la Légion d'honneur, au titre militaire : le
capitaine Georges Huchon, du 20e
territorial, fils, de M. Huchon, tapissier, place Thiers, à
Lisieux ; le lieutenant Gabriel Lassery, du 119e
d'infanterie, fils de M. Lassery, ancien conseiller municipal, à
Saint-Pierre-sur-Dives. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Le feu. -
Un
commencement d'incendie s'est déclaré dans une salle de répétition
de la Musique municipale, à Lisieux. Les pompiers, prévenus
immédiatement. ont pu se rendre maîtres du feu. Les dégâts
matériels sont très importants.
—
Un incendie dont les causes sont, jusqu'ici, inconnues, a détruit
l'établissement des époux Tabard, épiciers-débitants, Grande-Rue à
Condé-sur-Noireau. Il ne reste de l'immeuble que les murs et la
couverture. Les dégâts, qui sont considérables, sont couverts par
deux assurances.
-
D'importantes sapinières entre Bourguébus et Moult ont pris
feu. Une grande quantité de sapins ont été détruits. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Accidents de bicyclette.
-
Un motocycliste de Honfleur, Raphaël
Cottet, qui marchait à toute allure, a essayé, à la sortie du bourg
de La Rivière-St-Sauveur, de passer entre le trottoir et la voiture de
M. Sébire, de Formoville (Eure), que conduisait son domestique Robert
Boudesseul. La moto ayant dérapé, Cottet a fait une chute grave. Il
été relevé sérieusement blessé.
—
Jean Renier, 19 ans, forgeron, rue Ferdinand-Daulne, à Lisieux,
descendait le boulevard Ste-Anne à bicyclette. A la suite d'un freinage
brusque, il fut projeté sous une automobile
qui passait au moment. Une des roues lui passa, en partie sur le
corps, lui luxant l'épaule.
—
Un jeune homme de Lisieux, nommé Plouvain, 18 ans, s'entraînait à
bicyclette. En descendant la cote de Fumichon, il fut accroché par un
banneau. Projeté à terre, il fut grièvement blessé à la cuisse.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Pincée ! -
Un
vol de 1 200 fr. a été commis au préjudice de M. Chapellière,
ouvrier maçon, rue du Camp-Franc, à Lisieux. Cette somme a été
retrouvée en la possession de la fille Anna Lagoutte, qui a été
arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
La dernière partie. -
M..
Henri Moreau, 64 ans, ancien tailleur, rue d'Alençon, à Lisieux
revenait de Mesnil-Guillaume à bicyclette, où il était allé à la
pêche avec un ami. Pris soudain d'un malaise, il descendit pour se
reposer.
Malgré les soins qui lui furent prodigués, il expira peu après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Un sauvetage. - Un enfant de huit ans, le jeune Louis Bisson, demeurant
chez sa grand'mère, Grande-Rue à Lisieux est tombé accidentellement,
dans l’Orbiquet, Un témoin de l'accident, M. Coigny, s'est jeté
immédiatement au secours de l'enfant, et est parvenu a le retirer.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Argument tranchant.
-
A la suite d'une discussion, place Gambetta, à Lisieux, entre la
femme Paul Chilard, 18 ans, ouvrière d'usine, rue Petite-Couture, et M.
Maupas, celui-ci flanqué deux gifles à la femme Chilard qui devenant
subitement furieuse, s'élança sur M. Maupas et lui porta un coup de
couteau dans le ventre.
Le
blessé fut transporté d'urgence à l'hôpital. La femme Chilard a
été arrêtée et déférée au Parquet. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Pour les petits. - Avec la calamiteuse sécheresse, on peut craindre que
le lait ne devienne cher, cet hiver, et les dépenses de la Goutte de
Lait seront sûrement lourdes. Aussi les dons faits à notre oeuvre
préférée, sont-ils bien accueillis. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Macabre pêche. - On a découvert dans la rivière La Touques, au barrage
de l'usine Adeline à Lisieux, un fœtus, qui a été transporté à la
morgue. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1921 -
Le coup de pouce. - Nous sommes revenus à l'heure normale. L'opération
s'est faite sans douleur, si ce n’est pour nos montres, dont les
aiguilles souffrent toujours un peu de marcher en arrière. Finis,
maintenant, les longs soirs et le travail à la lumière du jour ! Il va
falloir allumer dès quatre ou cinq heures !
Mais
nos paysans, eux, sont contents. Ils en avaient plein le dos d'être
obligés de marcher en même temps « à la nouvelle et à
l'ancienne ». L'avance de l'heure, qui a quelques avantages, il faut le
reconnaître, commence à être sérieusement combattue. Des esprits
sérieux prétendent même que ses économies sont factices, et que,
comme toutes les habitudes anormales et contraires aux lois naturelles,
elle doit, au contraire, entraîner des pertes appréciables, qu'on
n'aperçoit pas de prime abord. Nous avons toujours six mois pour y
réfléchir !
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Terribles accidents d’usine.
-
Le contremaître de lavage de l'usine Louiset et Dudouis, rue
Ferdinant-Daulne, à Lisieux, M. Edmond Valette. 29 ans, s'apercevant
que Ia courroie d'une essoreuse était tombée, voulut la remettre en
marche sans avoir fait arrêter le moteur. Ii fut happé par son veston
et entraîné par la machine qui à chaque tour le projetait contre le
mur. Une ouvrière fit arrêter aussitôt, mais il était trop tard. Le
malheureux contremaître succomba peu après sans avoir repris connaissance,
il laisse une veuve et un enfant. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 - Brûlées
vives. -
Mme Jeanne Werquin, 39 ans, journalière, rue Duhamel, à
Lisieux, était occupée à activer son feu lorsque le vêtement de
pilou qu'elle portait s'enflamma. Grièvement brûlée, la malheureuse
fut transportée à l'hôpital où elle succomba dans de cruelles
souffrances, quelques instants après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1922 -
Singulier suicide. -
Profitant
de l'absence de son mari Eléonore Lepitre, femme Chêne, 50 ans, place
Gambetta, à Lisieux, s'est suicidée.
Couchée
dans son lit, elle s'était entouré le cou avec une écharpe de soie
formant cordelette puis avait tiré sur les deux extrémité jusqu'à la
strangulation. L'enquête ouverte a démontré qu'il s'agissait bien
d'un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Lugubres pêches. -
Un
cadavre de femme dont on n'a pu encore établir l'identité, a été
retiré de la Touques, aux vannes du moulin de M. Émile Morin, minotier
à Lisieux. Le corps paraissait n'avoir séjourné que très peu de
temps dans l'eau. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1922 -
Le temps qu’il fait.
- Nous
sommes en Mars, et nous ne risquons pas de l'ignorer, car les giboulées
sont là pour nous le rappeler. Elles sévissaient, ces jours-ci, avec
une violence rare. Cela touchait au cyclone. Il a même « éclairé »
et tonné.
De
quel présage ces normales intempéries sont-elles le signe ?
Personne
n'en sait rien et les autres l'ignorent. M'empêche que cet hiver il a
fort peu gelé et encore moins neigé. Il s'ensuit qu'à l'heure
actuelle, les amandiers sont en fleurs, ainsi que les pêchers et
abricotiers. Si l'hiver est fini, qu'il le dise ! (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Visite indiscrète. -
Pendant,
que Mme Dulertre, rue Condorcet, à Lisieux, était au cirque, des
cambrioleurs ont pénétré chez elle et après avoir fracturé
l'armoire lui ont dérobé environ 1 800 fr. d'or et d'argent, et 2 000
fr. de bijoux.
A
côté, dans une boite une sorte de vieux chiffon de toile avait été
heureusement laissé parles cambrioleurs. C'était un sac enfermant 20
000 fr. de bons du Trésor et un billet de 1 000 fr. Une enquête est
ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Nos rivières sont toujours en crue. - Les
poissons y ont de la place ! Cela les change un peu de l'été dernier
où vraiment ils auraient commencé à se sentir les nageoires s'ils
avaient été aussi nombreux que jadis. Mais, hélas ! la gent aquatique
tend toujours à diminuer dans les cours d'eau français en général,
normands en particulier
!
C’est
une dépopulation analogue à celle du gibier. Le poil, la plume et
l'écaille se raréfient à qui mieux mieux. A quoi cela tient-il ? A de
nombreuses causes, mais surtout au braconnage terrible qui a sévi
durant les années de guerre. Tout était admis à ce moment-là, et le
reste aussi. On chassait sans permis, on filetait, on colletait, on
dynamitait. Il semble qu'une véritable fureur de destruction sévissait
sur toutes les savoureuses bestioles dont la nature prévoyante avait
jadis peuplé nos guérets, nos bois, nos fleuves et nos ruisseaux.
Aujourd'hui,
la tourmente semble, par bonheur, sinon complètement dissipée, du
moins apaisée sensiblement. Même on s'occupe de repeupler un peu. Oh !
pas chez nous ! Chez nos voisins de l'Eure. On a immergé, en effet,
récemment, quarante mille alevins de truites, dont ont profilé les
charmantes rivières qui ont nom « la Risle » « la
Charentonne », « la Calonne » et « la
Dives » supérieure.
Si
Dieu prête vie à ces intéressants poissonneaux, il en descendra sans
doute quelques-uns dans le Calvados. C'est égal, un peu de
réempoissonnement dans « la Vire », « la Seulles »,
« l'Orne » et « la Touques » n'eut pas été non
plus mal accueilli.
Mais
voilà, c'est la Chambre de Commerce d'Évreux qui avait fait, à Paris,
des démarches pressantes pour obtenir cet envoi important d'alevins. Il
faudrait que celle de Caen prit la même initiative et ce ne sont pas
là ses spéculations habituelles. Des soucis autrement importants
l'agitent ! Elle pense, bien à faire agrandir nos rivières et nos
canaux, mais ce n'est pas pour mettre du « paisson » dedans.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Un brutal. -
Charles Dubourg, dit Le Bagnard, 50 ans, journalier à
Lisieux, avait passé la journée avec l'amie de Louis Pattey, la femme
Colas, 49 ans, rue Duhamel.
Dans
la soirée, Dubourg revint chez Pattey, enfonça sa porte d'un coup
d'épaule, l'obligea à se lever et le frappa à coups de pied. Le
malheureux dut se sauver par la fenêtre. Dubourg se jeta ensuite sur la
femme Colas, la frappa brutalement et chercha à la violenter.
La
police, prévenue, arrêta cet énergumène, qui est un individu
dangereux. Il a déjà subi plusieurs condamnations, dont une à 6 mois,
pour viol. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Ah ! Chaleur !
- Cette expression va revenir de mode : On suffoque, on
étouffe, on cuit ! Pourquoi ce changement si brusque, d'où vient cette
vague de feu qui nous submerge ?
Nos
météorologistes nous l'expliqueront, s'ils le peuvent. En attendant,
bien des gens souffrent dans les appartements étroits, les ateliers,
les usines.
Heureux
ceux qui, le soir, peuvent chercher la fraîcheur à la campagne, au
bord de l'eau ! Disons, à ce propos, que la saison des bains s'est
brusquement ouverte dans nos écoles de natation. Chez Maës, le bon
baigneur Crouvisier est aux cent coups. Pourtant, qu'on se rassure, il y
a de l'eau pour tout le monde ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Dans la quincaillerie.
- Sur
une plainte de son patron, Ernest Louis, 18 ans, employé quincaillier
à Lisieux, a été arrêté pour vol d'objets de quincaillerie. Son
amie, Marie Maillard, 21 ans, sera poursuivie pour complicité de vol
par recel. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Une grande infortune.
- Un terrible accident est survenu aux établissements des
Bois de Normandie, route d'Orbec, à St-Jacques de Lisieux. M. Eugène
Letourneau, 59 ans, était occupé au chargement de grosses pièces de
bois. La grue ayant amené un madrier à sa hauteur, M. Letourneau se
disposait à le guider sur le tas déjà fourni, lorsque le balancement
envoya la pièce de bois dans la poitrine du pauvre homme qui fut
écrasé contre la pile.
La
mort fut instantanée. Ce malheureux laisse une veuve et dix enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Le temps qu’il fait.
- La saison prend une assez vilaine tournure. Il fait trop
beau. Après une période de pluies trop fréquentes et trop denses,
voici que la sécheresse commence à sévir, comme l'an dernier.
Jusqu'ici
le mal n'était pas grand, mais un arrosage sérieux serait bien
nécessaire. Avec cela, les orages causés par ces chaleurs
prématurées sont singulièrement violents.
L'autre
semaine, à Mézidon, c'est une véritable trombe de glace qui s'est
abattue, saccageant les jardins et les champs, brisant même les
toitures. Il est à souhaiter qu'un temps moyen s'établisse, avec
alternatives de sec et d'humidité. Car il faut se souvenir que le
centre et l'ouest de l'Europe devront subvenir encore, pour de longs
mois, à l’alimentation des contrées orientales où la révolution a
aboli stupidement toutes les ressources agraires.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Voleurs et volés.
- Une plainte a été portée par Mme veuve Taillebosq,
épicière, Grande-Rue, à Lisieux pour vol d’une somme de 800 fr.
—
Une bicyclette, valant 275 fr., avait été dérobée au
préjudice de M. Courvoisier, marchand de cycles à Lisieux.
L'enquête
vient de faire découvrir l'auteur de ce vol, Raymond Firmin, 27 ans.
C'est un repris de justice. Il a été écroué. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Le temps qu’il fait.
- L'Almanach du Bonhomme Normand annonçait un temps chaud et
sec pour le commencement de ce mois, orage et vent vers les 13 et 11, pluies
ensuite. Jusqu'ici, il ne se trompait guère.
On
demandait de l'eau, St-Médard, brigadier-chef de la grande compagnie
d'arrosage, nous en a envoyé. On lui demandera maintenant de la
mesurer, avec discrétion.
Il
parait que la récolte, sans être médiocre, ne vaudra pas celle de
l'an dernier. Souhaitons que des conditions météorologiques
particulièrement favorables puissent en augmenter encore les profils,
si nécessaires et si avidement attendus. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1922 - Une friction
qui coûte cher. - Une
dame des environs de Lisieux était entrée chez un coiffeur de cette
ville pour un nettoyage de tête. Elle avait dû, pour cela, enlever ses
boucles d'oreilles en or, avec brillants, d'une voleur de 2 000 fr.
L'opération terminée, la dame partit en oubliant ses bijoux.
Lorsqu'elle revint pour les prendre ils avaient disparus. Elle a porté
plainte contre inconnu.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Imprudence cruellement punie.
- M.
Joseph Boutron, rue Petite-Couture, à Lisieux, charretier aux
Établissements Mommers, est tombé accidentellement en voulant monter
sur son camion en marche.
Une
des roues de l'avant-train lui a passé sur les jambes et la roue
arrière sur le bassin. Relevé sans connaissance, M. Boutron a été
transporté à son domicile. On espère le sauver. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Et les mœurs !
- Sur
une plainte de Joseph Cotrel, 19 ans, manœuvre, rue Ferdinand-Daulne,
à Lisieux, et après enquête, on a arrêté Adrien Michel, 57 ans,
garçon de magasin, rue du Marché au[1]Beurre. Il est inculpé d'outrage public à la pudeur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1922 - Un
désespéré. -
Mlle Olga Lecerf,
23 ans, servante chez Mme Malfilatre, rue d'Orbec, à Lisieux, a été
trouvée pendue dans un appentis situé au bord de la rivière, dans la
propriété de sa patronne. On ignore les causes de ce suicide.
—
Utilisant un vieux pistolet qu'il avait bourré avec du plomb de chasse,
M. Bouet, 43 ans, à St-Aignan-de-Cramesnil, canton de Bourguébus,
s'est suicidé en s'en tirant un coup dans la tête. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Tombé d’une échelle.
- M.
Isidore Bénard, 56 ans, manœuvre peintre à Lisieux, était occupé à
un nettoyage de murs, rue des Pavements, lorsque l'échelle sur laquelle
il était monté glissa et le fil tomber à la renverse. Dans sa chute,
M. Bénard s'est fait une importante déchirure du cuir chevelu.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Le temps qu’il fait.
- Ces
jours derniers, le baromètre était remonté et il avait, avec lui
soulevé le temps. Il y a donc eu, malgré des matinées et des nuits assez
maussades, quelques après-midi ensoleillés. On en a profité pour
continuer ou même achever les travaux de la moisson.
Au
point de vue du rendement des grains, il y a eu des surprises. On
croyait tout perdu, tout compromis, il se trouve, au contraire, que dans
beaucoup d'endroits, les épis sont nourris et le grain assez beau. Il
faudra seulement le surveiller dans les greniers, le remuer et
l'étendre fréquemment pour le bien sécher.
Nous
croyons savoir que faute d'avoir pris ces précautions, certains
producteurs se sont vu refuser leur blé dans les minoteries. Ce qui,
par exemple, est franchement mauvais, c'est la paille, heureusement que
ce n'est pas nous qui la mangerons.
En
résumé, cette fin de saison s'annonce moins mauvaise qu'on ne la
craignait. L'herbe est d'une abondance rare, les graines de foin, les
trèfles sont superbes et les betteraves n'ont pas trop souffert. Il y a
assez peu de pommes, mais l'eau les a nourries et certains pommiers,
malheureusement peu nombreux, ont une superbe apparence. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Accidents d’auto. - M.
Bourgeais, entrepreneur et conseiller municipal à Lisieux, se rendait
en automobile à sa propriété de la Pommeraye, en compagnie de sa
famille. Au bas de la route de Dives, il s'arrêta pour faire quelques
emplettes. Quand il voulut remettre en marche, le moteur était calé.
M. Bourgeais descendit. Mais sans doute avait-il omis de serrer les
freins, car l'auto, par suite de la déclivité, se mit à reculer, Il
voulut l'arrêter en se mettant à l'arrière, il fut entraîné
jusqu'au bas de la rue et se trouva serré le long du mur. On le
dégagea de sa dangereuse position et on le transporta à son domicile.
Il avait plusieurs côtes enfoncées et de graves blessures dans la
région du bassin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
La bosse du commerce.
- L'attention
des garagistes de Lisieux étant mise en éveil parce qu'un jeune homme
leur offrait deux chambres à air et une poche[1]enveloppe
pour un prix dérisoire, la police en fut avertie.
L'individu,
qui s'appelait Charles Guymonprez, 22 ans, sujet belge, mécanicien à
Cambes, près Caen, a reconnu qu'il avait dérobé les objets à
Cabourg, à M. Mommers, actuellement en villégiature. II a avoué aussi
avoir loué une bicyclette à Deauville et l'avoir revendue 50 francs à
Cabourg. Il avait réalisé la même opération à Lion-sur-Mer, où il
avait, loué une machine qu'il avait cédée pour 52 francs à
Ouistreham. Ce trop ingénieux commerçant a été écroué.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Pas intéressante !
- Ivre
à rouler, Albertine Hamel, 33 ans. ménagère à Lisieux, a été
trouvée dans la Grande-Rue, perdant du sang en abondance par une
blessure de la base du crâne. Elle a été conduite à l'hôpital par
les agents, qu'elle a frappés et insultés en cours de route, pour les
remercier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Une bagarre. - A
la suite d'une discussion, trois Algériens ont été assaillis, rue
Fournet, à Lisieux. L'un des agresseurs armé d'un rasoir, a blessé à
la joue Boulaa Boularès, 22 ans, qui a porté plainte.
La
police s'est aussitôt mise en chasse. Elle a arrêté Raymond
Bourgeois, 30 ans, ouvrier plâtrier, rue du Campfranc, et Maurice
Mignard, 27 ans, foulonnier, rue Tour-des-Halles. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
La précaution inutile.
- Ayant
peur des voleurs, ce qui est bien permis, Mme Gendrel, 73 ans,
Grande-Rue à Lisieux avait l'habitude de cacher son portefeuille sous
son oreiller.
Un
matin, ne pensant plus à sa fortune qui était, ce jour-là de 535
francs, elle a secoué son drap par sa fenêtre et le portefeuille est
tombé dans l'allée où il a été ramassé aussitôt par Juliette
Choppe, femme Briant, 35 ans, qui l'a gardé. Mme Gendrel a porté
plainte. Heureusement des voisins avaient vu le coup. La femme Briant a
été arrêtée avec sa mère qui l'accompagnait à ce moment la. Une
perquisition faite chez elle n'ayant put donné de résultats, elles ont
été remises en liberté. Mais le lendemain, prise de remords, la femme
Briant est venu avouer le vol et remettre le portefeuille de Mme Gendrel.
Le
parquet de Lisieux a été saisi de l'affaire. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1922
- Un coup
raté. -
La
perspective de passer aux prochaines assises ne lui souriant guère,
Auguste Desbois, 27 ans, détenu pour vol à la prison de Lisieux, a
tenté de s'évader. Il avait réussi à descendre par la fenêtre de sa
cellule, lorsque le gardien-chef l'a découvert dans les murs de ronde
et l'a fait retourner d'où il venait. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Un enfant ébouillanté.
-
En journée chez Mme Duval, à Lisieux, Mme Barnabas, rue
de Caen, avait confié à celle-ci la garde de son enfant de 3 ans et
demi. Pendant une absence de sa gardienne, Ie petit Barnabas s'est,
approché du feu et est tombé dans une bassine d'eau bouillante.
Entendant
des cris, Mme Duval est accourue. Elle a retiré le pauvre enfant qui
portait de profondes brûlures au côté et au ventre. On l'a
transporté à l'hôpital où il est mort quelques heures après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
A l’ombre. -
Alexandre Papin, 29 ans, journalier, sans domicile fixe, a été
arrêté pour coups et blessures sur la personne de M. Desmeulle,
marchand de nouveautés, place Victor-Hugo à Lisieux.
Papin,
qui est alcoolique est aussi un repris de justice dangereux. On l'a
déféré au Parquet.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Accidents du travail.
-
M. Louis Charles, 34 ans, employé à la scierie des Bois de
Normandie à Lisieux, a eu les cinq doigts de la main gauche sectionnés
en poussant des planches sur une scie.
—
En voulant desserrer un boulon, M. Jules Leroyer, 55 ans, rue des
Terres-Noires à Lisieux, ouvrier aux Bois de Normandie, a eu l'index de
la main gauche coupé par une scie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Accidents trop frappants.
-
Au cours d'une rixe, sur le champ de foire à Lisieux, Donatien
Turrier, 51 ans, marchand de bestiaux à Jouveaux (Eure), a frappé de
coups de bâton sur la tête, M. Albert Michel, 43 ans, restaurateur à
St-Julien-le-Faucon, lui faisant une sérieuse blessure. Le blessé a
porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Accident d’auto. -
Un tombereau conduit par M. Jules Mary, 56 ans, employé
aux établissements Leroy, à St-Jacques-de-Lisieux, est entré en
collision, sur la route d'Orbec, avec l'auto de M. Osmont, agent
d'assurances à Orbec.
Le
malheureux charretier, qui marchait à côté de son cheval, a été
violemment projeté sur la route. Relevé aussitôt, M. Mary était sans
connaissance et portait de nombreuses blessures à la tête. Conduit à
l'hôpital, il est mort peu après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Un acquittement de la Cour d’Assises.
- Mohamed
ben Messaoud Berkani, marchand forain, à Dives-sur-Mer, se trouvant, à
Lisieux, vint dans la cour de l'Hôtel d'Alençon pour offrir sa
marchandise. Il fut interpellé par M. Audo, journalier à Lisieux, qui
consommait dans Ia cour et lui demanda ce qu'il y venait faire. Cette
question déplut à Berkani, qui flanqua un coup de poing sur l'œil du
jardinier et le rendit borgne.
L'accusé,
pour sa défense, déclare que Audo se serait avancé pour lui
marchander des tapis. Une discussion se serait élevée et le journalier
aurait pris le marchand par le bras et l'aurait frappé. C'est alors que
le sidi aurait riposté.
Ces
allégations sont démenties par plusieurs témoins qui affirment que
Berkani a frappé Audo sans provocation. Malgré cela, l'accusé qui n'a
pas d'antécédents judiciaires, a été acquitté. — Défenseur
: Me de Resbecq,
du barreau de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Le temps qu’il fait.
- Après
une superbe période de soleil et de sécheresse à laquelle nous ne
faisions pas plus attention que si elle nous était due, le froid, la
neige, le brouillard et la pluie ont sévi avec intensité. Il a gelé
assez dur déjà et les arbres ont été, en quelques jours,
complètement dépouillés.
C'est
Novembre, le triste, que suivra sans doute Décembre, le rigoureux...
Mais courage ! dans six semaines les jours
augmenteront. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Por dire qu’y a des pommes.
- Bien
malin celui qui pourrait classer exactement, la récolte des pommes de
cette année.
On
la croit moyenne chez nous, assez faible dans la Manche, indécise dans
l'Eure et la Seine-Inférieure, abondante en Ille-et-Vilaine et très
abondante dans le Morbihan.
Comme
on le voit, ce sont les «Bertons » les plus favorisés. Quant aux
prix, ils suivent les récoltes. 70 fr. dans le Bessin, presque le
double dans le Pays-d'Auge, 110 à 115 fr. dans la Manche.
Presque
partout les poires sont abondantes et relativement pas chères. En
définitive, l'année peut-être considérée moyenne et comme disait,
Mait'Jacques de Berteville : « J'en r'bairons co du gros baire ! »
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Brûlure accidentelle.
- Mme
Viville, 31 ans, Grande-Rue, à Lisieux, était assise devant un poêle
et lisait son journal. Sous l'effet d'un coup de vent, le feu se
communiqua à sa robe de pilou. Aux cris poussés par la malheureuse,
des voisins se précipitèrent pour lui enlever ses vêtements déjà
carbonisés. Mme Viville porte de graves brûlures à une main aux
jambes et sur diverses parties du corps. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1922 -
Un bibeloteur. - Plainte
a été porté par Mme Léonie Mallais, 40 ans, ouvrière d’usine, rue
Rose-Harel à Lisieux, contre un individu qui, après s'être introduit
chez elle pour présenter divers bibelots chinois, s'est rendu coupable
d'outrages à la pudeur sur sa fille âgée de 13 ans. Cet individu, qui
est recherché, serait parti dans la direction de Caen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Le dernier voyage !
- M. Henri
Lacarrière, 57 ans, directeur du Crédit industriel à Paris a été
trouvé mort dans le train allant de Caen à Lisieux. Se plaignant dune
forte indigestion, M. Lacarrière avait été obligé de s'absenter
plusieurs fois entre Mézidon et l'entrée du tunnel de la Motte, où il
avait repris sa place, en arrivant en gare de Lisieux, on a constaté
son décès. Son corps a été transporté à l'hôpital de la ville. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1922 -
Attentat contre un train.
- A
un kilomètre environ de Lisieux, un coup de feu a été tiré sur le
train partant de Lisieux à 19 h. 57 et se dirigeant sur Bernay. Une
vitre du wagon postal a été cassée. Il n'y a pas eu d'accident de
personne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923
-
Tentative désespérée.
-
Sans travail et craignant d'être grondée par
ses parents, habitant rue du Point-de-Vue, à Lisieux, la jeune Lépine,
15 ans, a tenté de
se suicider en se jetant, dans la Touques. Par bonheur, elle s'est
accrochée aux branches longeant la rivière, et on a pu la repêcher.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Un cheval dans une vitrine.
- Un
cheval de la maison Bourgeais, entrepreneur de transports à Lisieux,
traînait un camion du carrousel-palace Tèwe quand il s'est abattu dans
la vitrine du magasin de nouveautés Thiéry, rue Pont-Mortain.
L'animal
grièvement blessé, a dû être abattu et la vitrine du magasin
brisée. Les dégâts sont importants. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923 -
Voleurs et volés. - La
nommée Marthe Guilles, 16 ans, avait été employée comme plongeuse à
l'Hôtel du Maure à Lisieux. Son patron, M. Mauduit, avait dû la
congédier à la suite d'absences trop souvent répétées. Ces jours
derniers Marthe Guilles s'est présentée chez divers fournisseurs de la
ville et a pris des marchandises au nom de son ancien patron, lequel a
porté plainte pour escroqueries. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923 -
Histoires de vache. -
Une
vache à M. Arthur Guéret, cultivateur à Beuvillers, canton de
Lisieux, est devenue subitement furieuse, rue Pont-Mortain à Lisieux.
Elle est entrée dans l'allée du cinéma Gallien où elle a blessé au
poignet et à la main, Mme Moulin, laveuse.
La
pauvre femme qui a été transportée à l'hôpital a dû subir
l'amputation d'un doigt. L'animal a été abattu. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Un sauvetage. - Mme
Gibourdel, 66 ans, qui lavait du linge, rue Saint-Dominique à Lisieux a
eu l'imprudence de vouloir passer d'un lavoir sur l'autre. Elle a
glissé et elle est tombée dans la rivière.
Heureusement
pour elle, M. Normand, ouvrier peintre qui rentrait chez lui pour
déjeuner, est accouru. Il s'est jeté à l'eau tout habillé et a
réussi à ramener Mme Gibourdel qui en a été quitte pour la peur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
L’heure d’été. - On
commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis
nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde
rural, au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble
qu'on en retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous
volontiers parmi ses partisans, si on achevait d'y apporter les
accommodements nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la
délaisse, il va falloir se décider. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923 -
Une fin tragique. - En
revenant à bicyclette d'une propriété qu'il possède à Firfol, M.
Ernest Villy, 55 ans, préposé en chef de l'octroi de Lisieux, a fait
une chute
de bicyclette à Saint-Jacques-de-Lisieux et s'est tué net.
La
nouvelle de sa mort a causé une vive émotion à Lisieux, où il laisse
d'unanimes regrets. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - La petite sœur Thérèse.
-
En voilà une qui aura tenu plus de place après sa mort que
durant sa vie ! Cette gentille fillette lexovienne vécut à peine
quelques printemps, et mourut au couvent du Carmel, mais le souvenir de
ses vertus l'a faite grande, puisque la Cour de Rome s'occupe d'elle et
va la béatifier prochainement.
A
cette occasion, un pèlerinage diocésain s'organise. Un train spécial
partira de Caen, le lundi 23 Avril, emmenant, à travers la France et
l'Italie, une foule de pèlerins. La caravane s'arrêtera à Nice,
Gênes, Rome nécessairement, et reviendra par Florence. Il en coûtera,
tout compris, pour douze jours, 1 456 fr, en premières, 1 223, en
secondes, et 645 fr., en troisièmes. Souhaitons que la petite sœur
veille sur ses fidèles et leur obtienne un voyage sans accident.
—
A propos d'elle encore,
Lisieux est en émoi d'une autre façon. On sait que sœur Thérèse est
enterrée dans un cimetière de la ville. Elle n'y peut rester, car le
corps des béatifiés doit être transporté dans un lieu consacré au
culte. Les commerçants lexoviens, qui retirent grand bénéfice des
pèlerinages, de plus en plus importants, et destinés à s'accroître
encore, voudraient bien qu'on ne leur enlevât pas leur petite sainte et
désireraient qu'elle fût transportée dans la chapelle du Carmel. Ils
ne sont pas seuls d'ailleurs, à formuler ce désir. Pour obtenir ce
transfert, on organise des meetings, on s'agite, on intrigue...
Sûrement, sœur Thérèse, là-haut, dans son petit coin de paradis,
doit être bien étonnée de tout ce tapage !
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 -
Autorisation
d’exhumation.
- Le
maire
de Lisieux
vient,
par arrêté,
d'autoriser l'exhumation
et le
dépôt
dans
la chapelle
du Carmel
de Lisieux
du corps
de sœur
Thérèse
de l'Enfant
Jésus,
dont
les cérémonies
de béatification
auront
lieu
à Rome
à la fin
du mois
d'avril
prochain.
Mars
1923 -
Les cérémonies de Lisieux, la translation des restes de la sœur
Thérèse.
-
La terre
conquise par
les Vikings
au neuvième
siècle, et
dont les
fils à travers
les siècles
ont immortalisé
notre histoire
par tant
de vertus
ou de
talents illustres
vient d'ajouter
un nouveau
fleuron à
sa couronne
de gloire.
Une petite
sœur du
Carmel de
Lisieux, ignorée
encore il
y a vingt
ans, a
conquis une
renommée mondiale.
Ses restes
ont été
transportés aujourd'hui
solennellement au
milieu d'une
foule innombrable
venue de
tous les
pays, au
cimetière de
Lisieux, à
la chapelle
du Carmel
de la
rue de
Livarot.
Morte
à l’age de 24 ans, le 30 septembre 1897,
Mlle Thérèse
Martin, en
religion sœur
Thérèse de l’Enfant Jésus, avait
déjà été
exhumée
le 6
septembre 1910
et le
9 août
1917 pour satisfaire
aux exigences
des rites
de la
Cour de
Rome pendant les
procès de
béatification
et de canonisation.
Lors de
la dernière
exhumation, il
n'avait été
retrouvé que
des ossements
qui furent
examinés par
des médecins,
puis enveloppés
par les
sœurs tourières
du Carmel
dans les
linges précieux
et réunis
dans un
cercueil en
acajou tapissé
l'intérieur
de soie
blanche. Ce
cercueil
fut ensuite
enveloppé dans
une épaisse
feuille de
plomb et
déposés dans
un coffre
en bois
de palissandre.
L'exhumation, dirigée
par M.
Duhamel, conservateur
du cimetière
de Lisieux,
commença
hier soir,
aussitôt après
la fermeture
du cimetière.
Les travaux,
repris ce
matin, furent
interrompus lorsqu'on
arriva au
dallage
recouvrant les
trois cercueils
ce n'est
qu'à une
heure de
l'après-midi, en
présence du
Père Rodrigo,
postulateur de
la cause,
de Mgr Lemonnier,
des membres
de la
famille de
Sœur Thérèse
et des
autorités civiles,
que les
ouvriers enlevèrent
le dallage
et remontèrent
le cercueil.
A 2 heures
précises, Mgr
l'Evêque de
Bayeux et
de Lisieux
procéda, accompagné
du clergé
des trois
paroisses, à la
levée du
corps, porté
à bras
par MM.
Cornu père,
Houssaye, Averland,
Quinet, Piel,
Jean Mommers.
Le cercueil
fut déposé
sur un
char tendu
de blanc
et attelé
de quatre
chevaux également
blancs, richement
caparaçonnés de
housses de
même nuance.
Le clergé
sortit du
cimetière et
les diverses
délégations rangées
dans la
rue du
Champ-Remouleux,
vinrent se
placer à
l'endroit désigné
d'avance pour
constituer le
cortège.
Le char
funèbre était
entouré de
religieuses
et de
vingt officiers
guéris ou
protégés par
Sœur Thérèse
pendant la
guerre, venaient
ensuite les
représentants des
familles, accompagnés
des Sœurs
tourières du
Carmel et
de la
Visitation de
Caen, où
se trouve
encore
une des
sœurs de
la Bienheureuse.
Puis venaient
diverses délégations
dont un
des officiers
de l'armée
américaine avec
le drapeau
étoilé, et
une foule
innombrable évaluée
à dix
mille personnes
qui s'échelonnaient
sur plusieurs
kilomètres de
longueur.
Le
cortège parcourut
lentement, dans
un silence
imposant, les
rues désignées
à l'itinéraire.
A la
chapelle du
Carmel. le
char s'arrêta;
le cercueil
fut descendu,
porté à l’intérieur
et déposé
dans le
chœur de
la chapelle.
A
huit
heures et
demie aura
lieu la reconnaissance
officielle. Aucun
incident ne
vint troubler
la belle
ordonnance de
la cérémonie.
Le service
d'ordre était
dirigé par
M. le
docteur Lesigne,
maire de
Lisieux en
personne, assisté
de l'actif
commissaire de
police de
Lisieux, M.
Le Bihan
et était
composé
de vingt-cinq
gendarmes et
dix agents
de police.
Mars
1923 -
La reconnaissance officielle des ossements de sœur Thérèse de
l’enfant-Jésus.
- Lisieux, 28 mars.
(De notre, correspondant particulier). La première des cérémonies
auxquelles donnera lieu la béatification de sœur Thérèse s'est
terminée ce matin par la reconnaissance officielle de ses
ossements qui a eu lieu dans la chapelle du Carmel, rue de Livarot, en
présence de Mgr Lemonnier, évêque de Bayeux et Lisieux du R. P.
Rodrigo, postulateur de la cause de la Bienheureuse auprès de la Cour
de Rome du P. Fayella, vice-postulateur, un Provincial des Carmes ;
du chanoine Dubosq, vicaire général, supérieur du grand
séminaire ; Brière, chancelier de l'évêché ; Labutte et
Quirié, vicaires généraux ; Tréche, directeur des
œuvres diocésaines et de plusieurs autres religieux de différents
ordres, de MM. les docteurs Loisuel et Viel et M. Le Bihan, commissaire
de police Houdayer, avocat à Lisieux. cousin de la petite sœur.
Les
travaux d'ouverture du cercueil en palissandre, de l'enveloppe de
plomb et du coffret en acajou, commencèrent à 8 h. 15. Un ciseau
d'or, offert par les religieuses du monastère du Carmel, servit
à découper les feuilles de plomb. Les ossements furent enlevés
des sachets de soie qui les protégeaient depuis 1917. Ils furent
minutieusement essuyés
avec un linge imbibé d'alcool par les docteurs Loisuel et Viel, et
déposées sur une grande table, recouverte d'un tapis moiré,
installée auprès de l'autel, sur laquelle les docteurs
reconstituèrent le squelette de la Bienheureuse Thérèse. Toutes
les carmélites du monastère de Lisieux assistaient a cette
cérémonie strictement privée, debout derrière une porte
grillagée. Cette cérémonie se termina à 11 h. 30.
Le
Postulateur prit quelques ossements qu'il emportera à Rome. Quelques
autres furent prélevés par Mgr Lemonnier pour la cathédrale de
Bayeux. Une grande partie de ces reliques sera déposée dans la chasse
en argent doré offerte par des fidèles du Brésil. Le reste prendra
place dans une statue en cire de sœur Thérèse exposée dans la
chapelle du Carmel.
Un
procès-verbal de cette cérémonie a été rédigé et signé par Mgr
Lemonnier, Évêque de Bayeux et Lisieux, le R. P. Rodrigo, MM. les
docteurs Loisuel et Viel et MM. Le Bihan, commissaire de police.
Mars
1923 - Une triste fin. -
On
a trouvé dans sont lit, le cadavre de Mme Rosalie Poisson, 61 ans, rue
du Moulin-à-Tan, à Lisieux. La mort parait remonter à plusieurs
semaines. L'examen médical a conclu à une mort naturelle.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - L’apothéose de sœur Thérèse.
- Le
lundi 26 mars, à 2 heures, Lisieux sera sans dessus dessous. C'est ce
jour et à cette heure que s'opérera la translation des restes de la
petite sœur Thérèse de l'Enfant Jésus. On les exhumera du cimetière
où ils reposent depuis une vingtaine d'années déjà, pour les porter
dans la chapelle du Carmel.
M.
Lesigne qui probablement avait de valables raisons pour hésiter à
permettre celte translation, s'est quand même laissé persuader, il a
pris un arrêté l'autorisant et voilà tout le monde content le Carmel
surtout.
En
se plaçant en dehors de la question religieuse, il reste évident que
la dévotion à sœur Thérèse présent pour sa ville natale de très
gros avantages. Cette dévotion, en effet, prend chaque jour une plus
grande extension et amène des quantités d'étrangers dans la capitale
du Lieuvin. Avec la béatification prochaine la vogue — car, c'en est
une véritable — ne fera qu'augmenter et le commerce de la ville en
bénéficiera largement. Ce n'est certes pas le Bonhomme Normand qui y
trouvera à redire, car il ne peut que vénérer la mémoire de la
chère petite sœur au nom de laquelle lui parviennent, pour sa Goutte
de Lait, tant de dons généreux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - A l’ombre. -
En
vertu d'un mandat d'arrêt du parquet de Metz, pour vol on a arrête à
Lisieux, l'allemand Guillaume Berndt, 32 ans, qui travaillait à l'usine
Goulafre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Un satyre. -
Un repris de justice de
Lisieux, Maurice Mignard, 27 ans, ouvrier de scierie, rue
Tour-des-Halles, a frappé d'un coup de couteau dans le dos Mlle Alice
Sébire, 21 ans, qui repoussait ses propositions. La blessure ne semble
pas mortelle. Mignard a été arrêté. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1923 - L’apothéose de sœur Thérèse.
- Après
quelques difficultés survenues entre le clergé et l'administration
municipale de Lisieux, pour l'exhumation de sœur Thérèse, tout semble
maintenant, à l'accord parfait, L'Evêque et le maire, le maire et l’Évêque,
se sont occupés conjointement de régler la cérémonie, qui aura lieu,
comme nous l'avons dit, le 26 Mars.
Le
cercueil exhumé du cimetière, sera placé sur un char et transporté
solennellement dans la chapelle du Carmel. Le cortège sera formé du
clergé des trois paroisses de Lisieux et des religieuses. Viendront
ensuite les membres de la famille de sœur Thérèse puis l'Évèque et
le Postulateur, c'est-à-dire celui qui est chargé, de soutenir la
cause de la canonisation de la future sainte, car tout fait présager
qu'elle le sera proclamée un jour. Viendront ensuite les sociétés
catholiques, délégations, etc..., puis les simples fidèles.
Faisant
preuve de tact Mgr Lemonnier a prescrit le silence, durant tout le
trajet et interdit les chants et les cantiques. On compte sur une grande
affluence d’étrangers et on a recommandé deux choses aux
commerçants de la ville : 1° de bien s'approvisionner ; 2° de ne
corcher personne. Ces recommandations doivent être superflues, car les
Lexoviens, gens de bon sens, ont du comprendre nettement que pour
favoriser des pèlerinages, qui deviendront de plus en plus lucratifs,
il faut traiter les pèlerins avec aménité et discrétion.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Cheval emballé. -
En arrivant
près de la rue Basse-Navarin à Lisieux, le cheval de M. Deheegher,
attelé à une voiture genre tonneau et conduit par Mlle Alice Deheegher,
s'est emballé. Il est allé se jeter sur le camion de M. Bourgeois,
arrêté rue du Grand-Jardin. Les brancards de la voiture ont été
brisés, Mlle Daheegher et Mme Groult, qui l'accompagnait ont été
projetées sur la route et sérieusement blessées. Le cheval continuant
sa course a été rattrapé quatre kilomètres plus loin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 -
La béatification de la vénérable sœur Thérèse de l’enfant
Jésus.
- Le 29
avril. Ce
matin avait
lieu, Rome,
la cérémonie
de béatification
de la
vénérable Sœur
Thérèse de
l'Enfant-Jésus et
de la Sainte-Face,
décédée en
1897, au
Carmel de
Lisieux à
l'âge de
24 ans.
La cérémonie
a eu
lieu à la
basilique Saint-Pierre.
M. Jonnart.
ambassadeur, y
assistait,
ainsi que
de nombreux
pèlerins de
Normandie, notamment
MM. Cautru
et Engrand,
députés.
Après
la lecture
du bref,
la voûte
et la
Gloire du
Hernin se
sont illuminées
et tandis
que le
chanteurs de
la chapelle
Julienne entonnaient
le Te
Deum, que
les cloches
sonnaient
à toute
volée, une
grande oriflamme
représentant la
saints à
la loggia
extérieure, était
libérée du
voile qui
la couvrait.
La messe
a été
dite par
Mgr Lemonnier,
évêque de
Bayeux. La
cérémonie qui
avait attiré
une foule
énorme, a
fini vers
midi.
Août
1923
- Une
terrible bourrasque.
- 1er
août. (De
notre correspondant
particulier.) Un
cyclone d'une
extrême violence
s'est abattu
hier, dans
la soirée,
aux environs
de Lisieux
et notamment
dans la région
d'Anquainville,
Saint-Julien-le-Faucon,
Marolles.
A
Marolles, plus
de pommiers
ont été arrachés
par la
tempête. Des
toits de
maisons ont
été enlevés,
des murs
se sont
écroulés. L'ouragan
a duré
environ trois
minutes.
Avril
1923 - Reconnaissance nationale.
- La
médaille d'or de la Famille française a été accordée aux mères de
famille suivantes : Mmes Fay, à Estry, (13 enfants) ; Duchesne, à
Dives-sur-Mer ; Jouenne, à Roullours et Rivallant, à
Ste-Honorine-de-Ducy (11 enfants) ; Degouet, à Lisieux ;
Loisel, à Ste-Marie-Laumont et Pensibis, à Gouvix (10 enfants).
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Un homme courageux.
- A
Lisieux, un cheval pris de peur s'est échappe au galop dans la
direction de la place Thiers, très mouvementée à ce moment là. Pour
éviter un accident, M. Frédéric Oliviet, 63 ans, employé au chemin
de fer du Nord, à Ermont (Seine-et-Oise) qui se trouvait là, s'est
jeté courageusement à la tête de l'animal qu'il est parvenu à
maîtriser. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Singulière trouvaille.
- Un
employé du chemin de fer a trouvé sous le tunnel du Grand-Jardin,
ligne de Lisieux à Trouville, une boîte à cigares soigneusement
enveloppée de journaux et ficelée qui renfermait un fœtus. On suppose
que ce paquet a été jeté d'un train. Le fœtus a été envoyé à
l'hôpital pour être autopsié.
Avril
1923 - Soldats voleurs. -
M, Constant, dit Georges Drouet, 37 ans, journalier agricole
à Cordebugle, canton d'Orbec, se trouvait à Lisieux où il lia
conversation avec deux soldats se disant « poilus de la Ruhr». Après
avoir pris plusieurs consommations, M. Constant allait regagner son
domicile par la rue d'Honfleur, lorsqu'il fut assailli par ses deux amis
qui lui enlevèrent son portefeuille renfermant un billet de 500 fr. et
d'autres billets.
M.
Constant porta plainte et une enquête ouverte fit retrouver les deux
soldats à la caserne de Lisieux. Ce sont : Alexandre Loriot, 21 ans, et
Alfred Beaumont, 20 ans. Ils ont avoué. L'argent volé a été
retrouvé. Le billet de 500 fr. était caché derrière le soufflet de
forge de l'armurerie où ils sont employés. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1923 -
La bienheureuse Thérèse.
-
On peut l'appeler ainsi
maintenant puisque, dans la Basilique de St-Pierre de Rome, devant une
foule de pèlerins accourus de toute
la chrétienté, mais surtout de France et de notre diocèse, a été lu
solennellement le décret du Saint Père proclamant cette
béatification.
Les
fêtes religieuses ont été émouvantes. Mgr Lemonnier a eu l’insigne
honneur de célébrer les offices devant un grand nombre d'évêques et
de prélats. L'ambassadeur de France y assistait et le Calvados même y
était représenté par deux de ses député. MM. Engerand et Cautra. A
la cérémonie du soir, toute la pompe romaine s'est déployée. Le Pape
a fait son entrée, porté sur la Sedia Gestatoria salué par les
trompettes d'argent et les acclamations de la foule.
La
basilique était féériquement éclairée et dans la « Gloire » de
bronze doré qu'édifia il y a deux siècles et demi, un illustre
artiste italien, est apparue l'image de la petite Lexovienne. Il est
d'usage en telle circonstance d'offrir certains cadeaux au Pape.
C'étaient une image de la bienheureuse, peinte sur soie, une histoire
de sa vie reliée magnifiquement, un bouquet de fleurs artificielles
fait par les religieuses du Carmel, enfin un merveilleux reliquaire de
métal doré du XVIIe siècle
dans lequel est enfermé une phalange du doigt de sœur Thérèse.
Les
pèlerins français, au nombre de sept cents ont été reçus ensuite
par Pie XI en audience particulière. A cette occasion, le Pape a
prononcé un discours dans lequel il a affirmé ses sympathies pour la
France. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Cheminots blessés - Un
homme d'équipe, à la gare de Lisieux, M. Rolland Laurent, 31 ans,
voulant descendre d'un train en marche, est tombé entre le rail et le
quai. Il a eu une jambe et un pied broyés. Transporté à l'hôpital,
le malheureux a dû subir l'amputation, des deux jambes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 - Mort subite.
- M.
Eugène Seigneurie, 66 ans, a été trouvé mort à la porte de la
chambre où il avait passé la nuit chez M. Hubert, logeur à Lisieux.
Le pauvre homme se trouvant souffrant s'était levé la nuit pour
prendre l'air et il avait succombé à une congestion pulmonaire.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923
-
Dans un mois !
-
Le Lisieux religieux qu’il ne faut pas confondre avec
Lisieux politique, prépare, pour le début d'août, des fêtes
extraordinaires en l'honneur de la petite carmélite que Rome, bien
inspirée cette fois, a proclamée Bienheureuse.
On
y annonce la présence de cinq cardinaux, deux archevêques, quatorze
évêques, cinq abbés mitrés, d'une, infinité de prêtres et de
myriades de fidèles. Les cérémonies se dérouleront cette fois dans
les trois paroisses de la ville.
Inutile
de dire que, malgré cela, la chapelle du Carmel ne restera pas vide. On
a songé à soigner la partie artistique et, dans ce but, on a fait
appel à des maîtrises et des scholas. Chose bizarre, on avait projeté
de tenir à l'écart la Schola Saint-Grégoire ! Quels sont les
hurluberlus qui ont pu donner une telle preuve d'ignorance
artistique ? Heureusement, et prudemment, on est revenu sur une si
ridicule proposition et la Schola sera chargée des offices, le second
jour du Triduum.
Le
premier jour, c'est-à-dire, le lundi 6 août, en entendra la maîtrise
de Notre-Dame des Victoires de Paris et celle de Saint-Jacques de
Lisieux. Le troisième, c'est la maîtrise de N.-D.
d'Alençon qui se fera apprécier. Comme on le voit, c'est un véritable
concours d'harmonies sacrées qui se prépare. Qu'attend-on pour
désigner un jury ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Vieille commune de Lisieux.
- Sous
ce titre s'est fondée, l'an dernier, une société ayant pour but
d'établir un centre régionaliste de vieil esprit normand et
d'entretenir pieusement les traditions de terroir.
Inutile
de dire qu'elle ne négligera pas non plus de faire valoir les belles
antiquités lexoviennes. Elle a pour cela, fixé son siège dans le
Manoir de la Salamandre où elle commence un Musée.
La
Vieille commune de Lisieux qui comprend déjà 400 membres, organise
pour le 14 juillet une fête originale, avec annonces pittoresques par
le sonneur et les crieurs communaux, revue plaisante de
sapeurs-pompiers, décoration du capitaine, effusions, défilé,
concerts, bals, etc... (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - La chute de l’échafaudage.
- En
visitant, des travaux presque terminés, rue Pont-Mortain, à Lisieux,
M. Chesneau père, entrepreneur de couverture, boulevard Ste-Anne, se
trouvait sur l'échafaudage avec son ouvrier, M. Langeais, 23 ans.
Soudain, l'une des goupilles d'un chevalet s'est détachée, Le plancher
s'inclinant brusquement, les deux hommes ont été précipités dans le
vide d'une hauteur de huit mètres.
Relevé
sans connaissance, M. Chesneau est mort peu après d'une hémorragie
cérébrale. Il était âgé de 58 ans. Son ouvrier qui avait une
fracture du nez et de la cheville et des contusions diverses, a été
transporté à son domicile boulevard Emile-Demagny. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Un drame de la soif. -
Déjà
ivre et voulant encore boire, Edmond Aubert, 47 ans, terrassier, rue
Tour-des-Halles, à Lisieux, se présentait au café Jourdain, place
Gambetta, pendant la fermeture de l'établissement. M. Jourdain ne
voulut pas le servir et le passa dehors. Devenant furieux, Aubert prit
son revolver dans sa poche et tira un coup au hasard sans heureusement
atteindre personne. Il sera poursuivi pour port d'arme, ivresse et
tapage nocturne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - Le Triduum de Lisieux.
- Le
grandes fêtes religieuses données en l'honneur de sœur Thérèse,
auront lieu les 6, 7 et 8 août. L'art y tiendra une grande place et
l'on sait que la Schola St-Gregoire y prêtera son concours. On y
entendra une cantate dont les paroles sont de Jean Bertot et la musique
de Fourdrain, l'auteur inspiré de la « Légende du Point
d'Argentan ». On prévoit pour ces trois journées une grande affluence
de pèlerins. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 - Un contre sept.
- Complètement
ivre, Jules Cornu, 37 ans, journalier, boulevard Herbet-Fournet, à
Lisieux, poursuivait sa femme dans les rues de la ville, un couteau
à la main, et la menaçait de la tuer. Prévenue, la police se mit à
la recherche de l'énergumène et le trouva, vociférant, rue aux
Fèvres. Il fut conduit au bureau de police où il se mit à briser
tout. Il n'a pas fallu moins de sept hommes pour l'enfermer.
Déjà
plusieurs fois condamné, Cornu sera poursuivi pour ivresse, tapage,
rébellion, violences et outrages à agents, port d'arme, bris d'objets
d'utilité publique, etc... assez, espérons-le, pour qu'il laisse sa
femme tranquille pendant de bons mois. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1923 -
Pour sœur Thérèse.
- La
pompe religieuse la plus fastueuse s'est déroulée à Lisieux pendant
trois jours. Trois cardinaux, une douzaine d’évêques et d'abbés mitrés
assistaient aux cérémonies qui ont eu lieu alternativement dans les
paroisses. Les déplacements de ces hauts personnages et de la châsse
contenant les reliques donnaient lieu à de sensationnels défilés
d'automobiles.
Un
service d'ordre remarquable, fait par la police et la gendarmerie, les
facilitait. Dans les églises et à la chapelle du Carmel, la foule
s'entassait, malgré leur beauté certains offices ont semblé un peu
longs et on a admiré l'endurance du cardinal Dougherty, de
Philadelphie, qui a écouté, sous la pourpre et les lourdes hermines,
un sermon de plus d'une heure et quart, sans faire un mouvement.
Les
méchantes langues prétendent que comme il ne savait guère le
français, il dormait en dedans.
Le
mardi, c'est la Schola Saint-Grégoire qui a chanté. Comme toujours, on
a admiré la justesse et la perfection de ses exécutions. Pour le
commerce lexovien de telles manifestations sont de magnifiques aubaines
et l'on peut dire que le pieux courant qui amène les foules dans notre
sous-préfecture est un véritable Pactole. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1923 - La tempête. -
Une
violente tempête
a occasionné
a Lisieux
et
dans les
environs, de
nombreux et importants
dégâts. On
signale de
tous côtés
de grandes
quantités
d'arbres fruitiers
arrachés et
cassés. Au
Jardin Public,
un des
gros marronniers
a été
coupé littéralement
et de
très grosses
branches jonchaient
le sol.
Les communications
téléphoniques ont
été interrompues
sur beaucoup
de lignes.
Octobre
1923 -
Installation du
centre de transmission et de liaison du corps d’armée.
- Le
tableau
de répartition
des troupes
dans
la 3e
région,
qui
a été
établi
par le
Ministère
de la
Guerre,
prévoyait
l'installation
à Lisieux,
du centre
de transmission
et de
liaison
du 3e
corps
d'armée.
Ce cours
va commencer
à fonctionner
le premiers
novembre
prochain.
Il durera
trois mois
et un
deuxième
cours
aura
lieu
pendant
l'été.
Le cours
d'hiver
sera
donné
par 4
officiers
instructeurs
et suivi
par 12
gradés
et 150
soldats
de toutes
armes,
appartenant
au
Corps
d'Armée.
Octobre
1923 -
Une Gaminerie causa l’incendie.
-
L'enquête
ouverte
à la
suite
de l'incendie
des Usines
rue Roseharel,
dirigé avec
activité
et habileté
par MM.
le commissaire
de police
Le Bihan
et le
brigadier
Corbeau,
vient
d'amener
l'arrestation
de l'auteur
du sinistre,
que l'on
croyait
dû à
un court-circuit.
Il
ne
s'agit
pas d'un
acte
de malveillance,
mais
d'une
gaminerie
faite
par un
jeune
manœuvre
de 14
ans,
s'appelant
Marcel
Pelletier, qui
travaillent
dans
le magasin
au mélange
du coton
avec
trois
autres
camarades
de son
âge.
Pendant
que ceux-ci
étaient
allés
se déshabiller,
la journée
finie,
Pelletier
alluma
une cigarette
derrière
une balle
de coton
et au
lieu
d'éteindre
l'allumette,
il s'amusa
l'approcher
d'un
paquet
de coton
qu'il
tira de
la balle
pour
voir
si le
feu allait
prendre mais
le coton
était
déjà
préparé
à l'oléine
et une
grande
flamme
monta brusquement,
communiquant
le feu
a toutes
les balles
entassées jusqu'au
plafond.
Effrayé,
le jeune
Pelletier
sortit
en hâte.
Il retrouva
dans
la rue
ses camarades,
leur
raconta
ce qui
venait
de se
passer
et recommanda
de n'en
rien
dire.
Au cours
de l’interrogatoire
qu'ils subirent,
l'un
d'eux,
questionné
adroitement,
raconta
ce qu'il
savait.
Peu après,
Pelletier
avoua
et fut
arrêté,
les parents
de cet
enfant
habitent
rue
Lecouturier.
Sa mère
dirige
un
commerce épicerie-café,
bien
achalandé.
Le père
est
mécanicien
aux Établissements
Crosnier.
Ils sont
bien
considérés. L'enfant
travaillait
aux
usines Mommers
depuis
lundi
dernier….
Novembre
1923 -
Inauguration du monument aux morts de la guerre.
- Les
parents des
soldats morts
pour la
France sont
priés de
se présenter
à la
mairie (3e
bureau) avant
le jeudi
6 décembre,
pour y
retirer une
carte leur
permettant d'assister
à l'inauguration du
monument élevé
à la
mémoire des
enfants de
Lisieux. Saint-Désir
et Saint-Jacques,
dans une
partie du
Jardin Public
qui leur
sera spécialement
réservé.
En raison
de l’exiguïté
du jardin, la
Commission
a été
contrainte de
limiter les
places réservées
aux veuves,
ascendants, descendants, enfants.
frères et
Sœurs de
nos morts.
Novembre
1923 -
Une balle égarée. -
M. Holley, 57
ans, industriel, rue Duhamel, à Lisieux, sortait de chez lui, lorsqu'il
a été atteint accidentellement par une balle de revolver tirée par un
individu qui avait fait, feu sur une fille publique qui passait par là
au même moment.
L'auteur
présumé de cet attentat, René Cardin, a été arrêté quelques
heures après et mis à la disposition du Parquet.
L'état
de la victime est assez grave, la balle étant restée dans le poignet.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 -
Nouveaux hôtels. - Une
société
immobilière
civile
dont
le siège
est
à Paris vient
d'acquérir
des
immeubles
situés
à l'angle
du boulevard
et de
la rue
Pont-Martin,
en vue
de la
construction
d'un
important
hôtel.
Actuellement,
deux
autres
sociétés
sont
en formation
l'une
au capital
de 1
million 600.
000 fr.
pour
acquérir
et agrandir
l'hôtel
du Maure.
Le Conseil
d'administration
est ainsi
composé
MM. Dagnet,
ancien
président
de la
Chambre
syndicale
des architectes
à Rouen,
Hamel,
membre
de la
Chambre de
commerce
et industriel
à Lisieux,
Lesueur,
ancien
juge
au Tribunal
de commerce,
négociant
à Lisieux,
Mauduit,
hôtelier à
Lisieux,
Charles
Plantefol,
industriel
à Elbeuf.
L'autre société
anonyme
au capital
de 2
millions
de francs
dans
le but
de construire
un hôtel
sur les
terrains
de la
rue de
Livarot
et de
la rue
Vasseur
et qui
portera
le
nom d'hôtel
de la
Rose. On
prévoit
le commencement
des travaux
de
ces
différents
hôtels
dans
un
temps
rapproché.
Janvier
1924 -
L'atroce mort
d'un charretier.
- M.
Maurice Magdeleine,
âgé de
23 ans,
charretier aux
établissements
Jaillard à
Saint-Pierre-sur-Dives, a
été victime
d'une grave
imprudence qui
lui a
coûté La
vie.
Accompagné
de MM.
Philippart et
Gouget, M.
Magdeleine consommait
au café
Hardel, place
du Marché.
Il portait
un veston
de chasse
dans lequel
il avait
mis deux
bouteilles une d’eau-de-vie et l’autre
d'alcool
à brûler.
En conversant,
M. Magdeleine
fit un
mouvement
un peu
brusque
et brisa
la bouteille
d’alcool
à hauteur
du goulot.
Le dangereux
liquide
se répandit
sur ses
effets.
A ce
moment,
il eut
été
prudent
de ne
pas fumer,
mais
M. Magdeleine,
ne voyant
pas le danger,
voulut
néanmoins
allumer
une cigarette,
malgré
les conseils
sages
de ses
voisins.
Pour
éviter
un malheur.
Mme Hardel
enleva
l'allumette
enflammée
que tenait
le fumeur
imprudent.
S'obstinant,
M. Magdeleine
la ramassa
à terre,
pendant
que la
bouteille
d'alcool
achevait
de se
vider le
long
de sa
manche.
A peine
avait-il
saisi
l'allumette,
que son
bras
s'enflamma
puis,
en quelques
secondes
tous
ses vêtements.
Les témoins
voulurent
jeter
des couvertures
sur le
malheureux;
mais
celui-ci
eut la
fatale
idée
de sortir.
Le vent
anima
le feu
et M.
Magdeleine
ressembla,
bientôt
à une
torche
humaine.
Il eut
encore
le sang-froid
de se
rouler
à terre
pour
éteindre
les flammes.
Il était
déjà
trop
tard.
Plusieurs
personnes
se précipitèrent
pour lui
arracher
les lambeaux
d'étoffe
qui l'entouraient
et le
transportèrent
à la
pharmacie
Costey,
ou il
reçut
des soins
dévoués.
Le corps
de
l'infortuné
était
horrible
a voir.
Chose
singulière,
la tête
et la
poitrine
n'étaient
pas atteintes.
M.
le
docteur Anrioud,
constatant
la gravité
des brûlures,
fit transporter
le patient
à l'hôpital
de Lisieux
où
il succomba
après
plusieurs
heures
de martyre,
supportées
avec
un courage
inouï. M.
Magdeleine
était
marié
et père
d'un
enfant.
Janvier
1924 -
Mouvement démographique.
-
Le mouvement
de la
population en
1923, comparé
à celui de
1922, se décompose
comme suit :
Naissances 1922, 348
; 1923, 379 - mariages
1922 , 128 ; 1923, 115
- divorces 1922, 13
; 1923, 10
- décès 1922, 490 ;
1923, 457.
Février
1924
-
La neige.
-
La
neige a fait son apparition, Mardi matin, un blanc manteau recouvrait le
sol et de gros flocons n'ont cessé de tomber pendant la journée.
Mars
1924 - Une
octogénaire brûlée vive.
- Samedi
matin. Mme
Pauline Pouyade,
demeurant
16, rue
Paul Banaston,
et âgée
de 80
ans, a
été trouvée
carbonisée dans
un petit appartement
situé au
1er étage
de sa
maison.
Elle
gisait près
de la
fenêtre dont
un carreau
était cassé.
D'après les
constatations faites
par notre
actif commissaire
de police,
on suppose que
Mme Pouyade
se sera
endormie
auprès de
sa cheminée
en lisant
son journal.
En tombant
sur le foyer,
le journal
aura communiqué
le feu
à ses
vêtements. L'infortunée
aurait essayé
alors de
monter sur
une
chaise pour
ouvrir la
fenêtre et
demander du
secours.
Ce fut
en vain
chaise et
vêtements étaient
à demi
brûlés.
La mort
semble remonter
à deux
jours. Mme
Pouyade était
la veuve
d'un ancien
conservateur
des hypothèques.
Mars
1924 -
Affaire,
d'avortement.
-
Un
père de
famille de
Lisieux, dont
la fille
âgée de
17 ans,
avait subi
des manœuvres
criminelles, avait
porté plainte
contre une
femme Taron,
36 ans,
demeurant
113. Grande-Rue.
Une
minutieuse enquête
ouverte par
M. Le
Khan, commissaire
de police.
avait appris
que la
femme Taron,
dont l'odieuse
industrie était
connue de
certaines intéressées,
avait une
assez nombreuse
clientèle.
Cette
femme fut
arrêtée et
écrouée sous
l'inculpation
de tentative
d'avortement, de
complicité,
détournement de
mineure et
excitation de
mineure à
la débauche.
Le
Tribunal condamne
la femme
Taron à
2 ans
de prison,
100 francs
d'amende et
5 ans
d'interdiction de
séjour.
Mai
1924
- Au
conseil municipal.
- Le
Conseil
municipal
s'est
réuni
mardi
soir,
à
8
heures
et
demie,
sous
la
présidence
de
M.
le
docteur
Lesigne,
maire.
Caserne Chazot,
M. le
maire
fait
savoir
que la
question
de l'utilisation
de la
caserne
Chazot,
rendue
aux Domaines,
suit
son cours.
La Commission
du Domaine
National
réunie
récemment
à Caen,
a pris
une décision
de principe
conforme
aux suggestions
du Conseil
Municipal,
c'est-à-dire
installation
des différents
services
publics,
dans
l'ancienne
caserne
et location
de l'ancienne
chapelle
de la
ville,
pour
y installer
sa bibliothèque.
A cet
effet,
la dite
Commission
viendra
visiter
sur place
avant
le
20 juin
prochain.
Dépotoir. Nouveau
renvoi
à la
commission
des Travaux
Publics
du projet
de création
d'un
dépotoir
sur la
rivière
de la
rue Moulin
à Tan.
avec
établissement
de porte
automatique
au
milieu
du pont.
Fondoir.
Sur
la
proposition
de
M.
le
maire,
le
Conseil
adopte
la demande
de
M.
Letacq,
formulée
en
vue
d'être
autorisé
à
installer
un
fondoir
de
suifs
et
de
graisses
au lieu
dit
« Village
Saint-Clair
»,
sous
réserve
que
les
suifs
seraient
traitées
à la
vapeur
et
non
à feu
nu.
Service
d'incendie.
Autorisation
est donnée
à M.
le maire
de signer
un marché
s'élevant
2.670
francs,
pour
fourniture
de tuyaux
en toile
destinés
au service
d'incendie.
Août
1924
- Un jeune bébé dans la rivière.
- Un
enfant
âgé
de
3
ans,
le
jeune.
Pannetier,
est
tombé
dans
la rivière
La Touques,
rue Rose-Harel,
derrière
l'usine
Mommers.
Un témoin
de la
scène,
M. Dropsy,
se jeta
immédiatement
dans
la rivière,
mais
ne put
réussir
à retrouver
l'enfant.
C'est
alors
que M.
Fournet
se porta
courageusement
au secours
du malheureux,
il fut
assez
heureux
de pouvoir
le ramener.
Il était
temps,
car un
commencement
d'asphyxie
s'était
déjà
produit.
Septembre
1924
-
Curage des cours d’eau.
-
Il
sera procédé, du 21 au 24
septembre, inclusivement, par les propriétaires riverains, au curage à
vif fond et à vieux bords du lit
du « Canal de la Ville » dans la partie comprise entre le vannage
Bouillon et le pont de Caen.
Il sera procédé également du 21 au
23 septembre inclus, aux mêmes travaux pour les autres cours d'eau de
la ville de Lisieux.
Outre, l'enlèvement des amas de vase, sable et cailloux résultant du
transport et de l'action des eaux, le curage comprendra l'enlèvement
des herbes, roseaux, pieux isolés, etc…, nuisant au libre
écoulement des eaux.
Le travail sera fait par les riverains, chacun au droit de son terrain
et sur la moitié de
la largeur pour
chaque rive. Faute par les riverains d'avoir commencé le lundi 22
septembre prochain, à 5 heures du matin, les ouvrages qui les
concernent, il sera mis sans avertissement, des ouvriers à leurs
frais par les soins de M. le Maire.
Les rivières de la ville seront mises à sec le dimanche 21 septembre
prochain, à 5 heures du matin, et seront remises dans leur cours le
mardi à 8 heures du soir, pour la rivière « La Touques », et
le mercredi 24 septembre, à 8 heures du soir, pour la rivière « l'Orbiquet
».
Septembre
1924
-
Les
courses d’ânes de la vieille commune.
-
A l'occasion de sa fête communale qui aura lieu au Jardin Public
le dimanche 28 septembre 1924, à 2 heures 30, « la Vieille Commune de
Lisieux » organise plusieurs importantes courses d'ânes, dotées de
nombreux prix avec présentation des plus beaux sujets.
Les
propriétaires qui voudraient engager leurs animaux sont priés de se
faire inscrire avant le 26 septembre, dernier délai.
Pour
tous les propriétaires qui voudraient monter eux-mêmes leurs animaux,
le costume normand est obligatoire.
Programme
de la fête communale du 28 septembre 1924.
Au jardin public, à 2 h 30 précises. Grande saison de courses
avec pari-mutuel aux Ânes.
entrée
de « la Vieille Commune » Concert
1er
course Prix du point de vue.
2e
course Prix du Mont-Cassin.
3e
course Prix de la Salamandre.
Ces
trois courses de 400 mètres plat sont dotées chacune
de trois prix. 1er
prix, 50 fr. ; 2e , 20 fr. ; 3e, 20 francs.
4°
course, Grand prix de « la Vieille Commune de Lisieux »,
réservé aux trois premiers des courses précédentes. 1er
prix, 100 .
5e
course, Courses des Vieux Normands, avec obstacles humoristiques,
réservée aux non-classés des précédentes épreuves avec prix de
consolation.
NOTA.
Les prix ne seront attribués qu'à la condition que le parcours entier
ait été effectué.
Pari-mutuel
des Ânes : Unité, 2 francs.
Entre
chaque course, la Fanfare de « la Vieille commune »
exécutera les plus brillants morceaux de son répertoire.
Nombreuses
attractions ; grand défilé des laitières de « la vieille
Commune ». Concert vocal et danses normandes autour du bassin.
Service
d'ordre par garde-champêtre. les gendarmes et la compagnie des
sapeurs-pompiers de « la vieille commune ».
Janvier
1925 -
13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.
- 13
300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs
habitants morts à la guerre.
Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces
monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le
gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres
crédits. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
La réglementation de la pêche dans le Calvados.
- Le
préfet du Calvados vient de réglementer ainsi qu'il suit la pêche
fluviale dans le département : La pêche au saumon et à la truite est
interdite du 1er janvier au 14 mars et du 1er
octobre au 31 décembre.
La
pêche des autres poissons est interdite du 20 avril au 20 juin.
La
pêche des écrevisses est interdite du 1er janvier au 1er
août et du 1er octobre au 31 décembre.
A
partir du 15 février on pourra pêcher la truite et le saumon dans la
Vire et ses affluents, dans la partie de l'Elle et de la Drôme
limitrophes du département de la Manche ; a partir du 1er
mars, dans la Touques, en amont du pont de Notre-Dame-de-Courson ; dans
la Dlves, en amont du pont de Sainte-Foy-de-Montgomery ; dans la Baise,
dans l'Orne, en amont du pont d'Ouilly.
La
pêche à l'anguille est autorisée dans la Touques et ses affluents, la
Seulles et ses affluents, l'Aure et ses affluents, la Vienne et ses
affluents, la Morelle et ses affluents, ainsi que dans les canaux
d'assèchement de la vallée de la Dives toute l'année, de jour, à
l'aide de la vermée ou de dosselles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
Mérite agricole. -
Sont
promus au grade d'officiers : MM. Bodel, vétérinaire à Dozulé ;
Charpentier, cultivateur à Courtonne-la-Ville ; Couespel,
cultivateur à Lisieux ; François, cultivateur à
Bernières-sur-Mer.
Sont
promus au grade de chevaliers : MM. André, cultivateur à Douvres ;
Aumont, cultivateur à Saint-Martin-de-la-Lieue ; Buquet, cultivateur à
Manneville ; Lefranc, propriétaire à Tilly-Ie-Vicomte ; Faucon,
cultivateur à Saint-Georges-d'Aunay ; Janvières, agriculteur à
Torteval ; Lefort, jardinier à Trouville ; Mathan, cultivateur à
Jurques. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
Nouvelles locales - A Lisieux, un train de Betteraves allant à la
Riviére-Thibouville, était arrêté sur la voie principale en gare de
Lisieux, lorsqu'il fut tamponné par
le train 4306, venant de Mézidon.
Les
wagons de queue du train tamponné ont subi de sérieux dégâts, la
machine et quelques wagons du train tamponneur ont été fortement
endommagés. Il n'y a eu heureusement aucun accident de personne.
(source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1925 -
Un passage souterrain à la gare de Lisieux.
- M.
Henry Chéron, président du Conseil Généra!, ayant appuyé auprès de
la Direction des Chemins de Fer de
l'État, la demande de la municipalité, tendant à l’établissement,
à la gare de Lisieux, du passage souterrain qui avait, été projeté
avant la guerre, vient de recevoir une lettre du Directeur du Réseau,
traitant cette question.
Le
Directeur fait connaître à M. Chéron que l'étude du passage
souterrain a été reprise, que ce passage serait limité à la
traversée des voies de Cherbourg et que le projet va être soumis à la
municipalité de Lisieux, qui pourra gager la dépense sur des surtaxes
locales temporaires.
Dès
que l'accord sera intervenu avec la ville, le projet sera soumis à
l'approbation du ministre des Travaux publics. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1925 -
Sermon de charité et concert spirituel.
- Le
vendredi 16 janvier, à 20 h. 15, dans la Cathédrale Saint-Pierre, un
orateur des plus appréciés, déjà connu des Lexoviens, et dont le nom
suffit à attirer les foules, M. l'abbé Thellier de Poncheville,
prononcera un discours sur « le Devoir social des Catholiques ».
Avant
le sermon, la Maîtrise de la Cathédrale, à laquelle s'adjoindra un
remarquable soliste, M. Jules Vibert, baryton de l'Opéra, exécutera
intégralement la délicieuse partition de
Saint-Saëns, « l’Oratorio de Noël ». C'est une des plus
belles œuvres inspirées de la liturgie, du maître disparu. Des soli,
duos, trios quatuors, quintettes et chœurs, composent la partition.
Une
quête sera faite au profit des œuvres paroissiales. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1925 -
Un tamponnement et un déraillement.
- Hier,
premier janvier, vers cinq heures, le train 6302, convoyant un
chargement de betteraves, venant de la Rivière-Thibouville, a été
tamponné, en gare de Lisieux par le train de marchandises n° 4302.
Les
dégâts purement matériels sont assez importants. Interrompue pendant
une heure, la circulation fut rétablie sur voie unique, permettant
ainsi un trafic assez normal.
Ce
matin, à la même heure, en gare de Bayeux, l'omnibus 316 a déraillé
sur une aiguille, au cours d'une manœuvre. Dégâts insignifiants. Le
train arrivant à Caen à 8 h. 16 a, de ce fait, subi un retard de 25
minutes. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mars
1925 -
Fermeture des boucheries le lundi.
-
Par arrêté
en date
du 21
février
1925,
M. le
Préfet
du Calvados,
comme
suite
à l'accord
intervenu
le 28
janvier
dernier
entre
le Syndicat
Patronal
des Boucheras
de Lisieux
et le
Syndicat
Ouvrier
de la
même
profession
et de
la même
ville,
a décidé
que les
établissements
ou parties
d'établissements
dans
les boucheries
« bovine,
ovine
et chevaline »
sur
lesquels
s'exerce
le commerce
de la
viande
de tout
le territoire
de la
Ville
de Lisieux,
qu'il
s'agisse
d'établissements
particuliers
ou coopératifs,
sédentaires
ou forains,
stationnaires
ou ambulants,
seront
fermés
au public
le lundi
toute
la journée,
à partir
du 9
mars
prochain.
Lorsque
le jour
de fermeture
coïncidera
avec
un jour
de foire
ou de
marché,
avec
un jour
de fête
locale
ou légale,
la fermeture
au public
sera
reportée
au lendemain
ou au
surlendemain
si le
lendemain
est lui-même
un jour
de marché
ou de
fête.
Le
public
devra
être
constamment
informé
du
jour
de
la
fermeture
au
moyen
d'une
pancarte
ou
d'un
écriteau
apposée
dans
chaque
établissement
par
les
soins
du
chef
d'établissement.
Avril
1925 -
Découverte d’un corps de soldat porté disparu.
- M.
Théophile
Bloch, agriculteur,
a découvert
ces jours
derniers,
dans
la forêt
dite
« Entrelargues
», Serpois-le-Haut,
région
de Mulhouse,
le squelette
d'un
soldat
français.
La
marque
matricule
relevée
porte
les indications
suivantes :
Recrutement
de Lisieux
n° 259,
Houlette
René,
classe 1912.
Mai
1925 -
La fête du muguet et de la Rosière.
- La
« Vieille
Commune
de Lisieux
», société
régionaliste,
dont
le but
est de
conserver
le vieil
esprit
normand
et entretenir
les vieilles
coutumes
et anciennes
traditions
qui ont
fait
de la
Normandie
une des
plus
attrayantes
provinces de
France,
a célébré,
dimanche
la Fête
du Muguet
et couronné
sa Rosière.
La
fête
a été
favorisée
par un
temps
superbe,
tempère
par l'orage
de la
veille,
et le
programme
élaboré,
par le
Comité
s'est
déroulé
avec
ordre,
à la
plus
grande
satisfaction
des Lexoviens.
Dès
le matin,
la fête
fut annoncée
par le
tambour
de la
Vieille
Commune,
dans
les différents
quartiers,
alors
que de
gentilles
normandes
parcouraient
les rues,
vendant
de petits
bouquets
de muguet
que tout
le monde
s'arrachait.
A
deux
heures,
place
Matignon,
la cortège
se forma
et gagna
le Jardin
public
dans l'ordre
suivant
garde-champètre,
garde-chasse,
facteur,
cantonnier,
tambour
de ville
et berger
communal.
Venaient
ensuite
la Compagnie
des Sapeurs-pompiers,
la gracieuse
Rosière,
Mlle
Germaine
Pipon
et ses
aimables
demoiselles
d'honneur,
Mlles
Manson
et Dugrais,
accompagnées
de M.
Seigneuret,
maire
de la
Vieille
Commune,
dans
un landau
escorté
de quatre
gendarmes
à cheval,
les adjoints,
le Conseil
de Ville,
la Fanfare
des normands
et normandes
suivis
du char
des enfants.
La
cérémonie
de la
réception
et de
l’intronisation
de la
Rosière
eut lieu
avec
le cérémonial
accoutumé,
au milieu
d'une
pluie
de fleurs
et de
salves
de mousqueterie.
Après
le défilé
un concert
très
réussi
a été
donné
au Kiosque
de la
Musique
par la
Fanfare.
Ce fut
un véritable
triomphe
pour
Mlle
Lemouland,
MM. Heuzé,
Leclerc
et les
chœurs.
Le
programme
comportait
quelques
chansons
normandes
bien
appropriées,
en particulier
deux
œuvres
de notre
bon confrère,
Arthur
Marye,
directeur
du Bonhomme
Normand,
toujours
très
applaudi
à Lisieux :
Mait’Jacq
de Bertheville
et la
Marseillaise
normande.
Après
le concert,
une reconstitution
des danses
anciennes
habilement
réglées
par M.
Erard,
professeur
d'éducation
physique,
et exécutées
avec
beaucoup
de grâce
et d'entrain
par un
groupe
de jeunes
danseuses
et danseurs,
nous
transporta
de plus
d'un
siècle
en arrière,
au bon
vieux
temps
que la
Vieille
Commune
sait
si bien
évoquer
et surtout
revivre.
A
5 heures,
le cortège
arrivait
devant
l’Hôtel
de Ville
où la
municipalité
et le
Conseil
municipal
se trouvaient
réunis.
A la
descente
de voiture,
M. le
docteur
Lesigne,
maire
de Lisieux,
offrit
son bras
à la
rosière,
M. le
docteur
Degrenne
et M.
Paul
Saffrey,
adjoints
offrirent
le leur
aux demoiselles
d'honneur,
et le
cortège
traversa
la cour,
et gagna
les salons.
Par une
heureuse
coïncidence,
cette
réception
se trouvait
être
le premier
acte
de la
municipalité
élue
ce matin
même.
M. le
docteur
Lesigne
tint
à le
rappeler
et
dans une charmante
improvisation,
il
assura
la Vieille
Commune
du dévouement
de sa
cadette
et leva
son verre
à la
prospérité
de la
ville
de Lisieux.
Des bijoux
de fort
bon goût
furent
offerts
à la
Rosière
et à
ses deux
demoiselles
d'honneur,
et, après
quelques
paroles
de remerciement
de la
part
de M.
Seigneuret,
maire
de la
Vieille
Commune
et de
M. Bayle,
président,
le cortège
gagna
le perron
ou l'attendaient,
les photographes.
M.
Heuzey
chanta
alors
de nouveau,
la Marseillaise
normande
reprise
par les
chœurs
et la
Fanfare,
puis
le défilé
monta
la Grande-Rue
pour
se rendre
à l'hôpital.
C'est
une délicate
pensée
de la
part
des organisateurs
que de
songer
ainsi
aux pauvres
déshérités
qui ont
bien
droit,
eux aussi,
d'avoir
leur
part
de nos
réjouissances.
Un concert
fut donné
dans
la cour
et l'infatigable
cortège
reprit
sa course
avec
arrêt
au Syndicat
d'Initiative
et la
Rosière
a été
reçue
aux Nouvelles
Galeries,
où elle
travaille
journellement.
Puis,
ce fut
la promenade
à travers
la ville.
En passant
devant
la maison
du capitaine
Duboulay,
une aubade
fut donnée
en son
honneur,
pensée
non moins
délicate,
car chacun
sait
que retenu
depuis
de longs
mois
sur un
lit de
souffrances,
M. Duboulay
ne cesse
de s'intéresser
a notre
vie commune.
Enfin,
survint
l'heure
de la
dislocation.
Normands
et Normandes
purent
alors
prendre
un peu
de repos
en attendant
l'heure
du bal
qui termina
cette
journée
bien
employée.
La
fête
du
Muguet
et
le
couronnement
de la Rosière,
sont
la fête
par
excellence
de
cette
Société
si
vivante.
Sans
faire
de
personnalité,
car
tous
ont
droit
à d'unanimes
éloge,
on
peut
cependant
citer
M.
Bayle,
le
dévoué
président
et
M.
Mauny dont
le
bien bel
habit
fut
le
point
de
mire
de
toute
l'assistance,
mais
qui
a
tout
de
même
d'autres
titres
à
la
reconnaissance.
On
sait,
en
effet,
de
quelle
façon
il
organise
et
anime
toutes
les
manifestations
de
la
Vieille
Commune,
qui
vient
de
s'affirmer,
une
fois
de
plus,
maîtresse
dans
l'évocation
et
la
reconstitution
du
passé.
Septembre
1925 -
Les bouilleurs de cru et l’appellation « Calvados ».
-
Le
Syndicat
des bouilleurs
de cru
de l'arrondissement
de Lisieux,
convoqué
par
M. le
docteur
Lesigne,
son président,
s'est
réuni
samedi
l'après-midi,
en assemblée
générale,
à l'Hôtel
de Ville
de Lisieux.
Au
cours
de cette
réunion,
l'importante
délibération
ci-après
relative
à l'appellation
Calvados
a
été
adoptée
à l'unanimité
des membres
présents.
Le Syndicat
des bouilleurs
de cru
de l'arrondissement
de Lisieux,
« Apprend
par
M. de
Resbecq,
son avocat,
que les
trois
procès
engagés
devant
les tribunaux
d'arrondissement
de la
Manche,
pour
la défense
de l'appellation
« Calvados »
se sont,
pour
des raisons
diverses terminés
par
les jugements
défavorables.
«
Sur quoi,
le Syndicat,
considérant
que s'il
est
forcé
de s'incliner
devant
les décisions
de justice,
il n'en
proteste
pas moins
de toute
son énergie
contre
ces décisions,
que le
bon sens
tout
seul
indique,
en effet,
que l'appellation
Calvados
appartient
seulement
et vraiment
au produit
du Calvados.
« Que,
sans
doute,
le Syndicat
aurait
la possibilité
de porter
appel
et qu'il
hésite
surtout
et uniquement
devant
l'importance
des frais
à engager ».
«
D'autant
plus
qu'il
lui parait,
en effet,
exister
pour
lui un
seul
moyen
à la
fois
légal
et équitable
de se
défendre
sur le
terrain
économique
et commercial,
moyen
qui est
en même
temps
celui
de la
vérité
et qui,
avec
de la
volonté
et un
peu de
temps
prendra
toute
sa valeur
et ne
pourra
lui être
contesté,
ni enlevé
par personne,
tant
il appartient
en propre
et uniquement
au Pays
d'Auge ».
Par ces
motifs,
le Syndicat
délibère :
1°
«
Il est
expressément
rappelé
que le
Pays
d'Auge
est constitué
par la
région
déterminée
sur la
carte
du département
du Calvados
qui n'a
pas été
éditée
dans
ce but
spécial,
mais
qui fixe
et détermine
exactement
ce qui
a toujours
été
admis
dans
les usages
et coutumes
formels
du pays
et ce
qui est,
en même
temps,
conforme
aux notions
géographiques
et à
l'histoire
de notre
pays.
2° «
Le Syndicat,
à partir
de ce
jour,
s'engage
pour
lui-même
et, en
tant
que de
besoin,
engage
de la
manière
la plus
pressente
les bouilleurs
de cru de
la dite
région
appelée
Pays
d'Auge
à ne jamais
vendre
leur
produit
que sous
la désignation
complète
de «
Véritable
Calvados du Pays
d'Auge ».
3°
« Estime qu'ainsi
présenté
et
vendu
sous
une
appellation
d'origine
exclusive
et
indiscutable,
le
produit
ne
tardera
pas
à se caractériser
et
se
valoriser
tant
en
raison
de
son
origine
ainsi
révélée
que
par
suite
des
qualités
organoleptiques
qui
lui
sont
propres. |