Janvier
1938 -
A Lisieux, un
charretier
passe sous une voiture.
- M.
Maurice Brunot charretier, âgé de 54 ans. demeurant 7, rue de Paris,
a, par suite d'un faux-pas, glissé sur la
chaussée et roulé sous la voiture chargée de bois, qu'il conduisait.
M. Brunot a été relevé par les témoins de l'accident et conduit chez
M. le docteur Gautier, d'Orbec, qui a ordonné son transfert à
l'hôpital de Lisieux.
M.
le docteur Berthon. chirurgien en chef de l'hôpital, lui a prodigué
ses soins. Il a constaté que M. Brunot avait le bras droit fracturé et
des contusions à la jambe droite.
(source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
La police de
Lisieux met la main sur un trio d’audacieux malfaiteurs.
- Depuis
la fin de l'année 1937, il se passait peu de marchés, le samedi, sans
que le commissaire de police fut saisi de plaintes pour vols commis dans
les voitures automobiles ou hippomobiles en stationnement.
M.
Guérineau, commissaire de police, donna mission à l'inspecteur de
police judiciaire Corbeau et à l'agent, de la Sûreté Voyer, de
redoubler de vigilance pour arriver à trouver les coupables. Après une
patiente et délicate enquête, les voleurs viennent d'être
démasqués.
Il
s'agit de Louis Costil, 23 ans, se disant ouvrier boulanger sans
travail, 9, rue de la Poissonnerie, à Lisieux, déjà titulaire de
trois condamnations, et sa femme, née Yvonne Tubœuf, sans profession,
20 ans.
La
jeune Denise Courcoux, 18 ans, se disant fille de salle, sans travail, même
adresse.
Ces
trois personnes ont, après un long interrogatoire, reconnu la plus
grande partie des vols qui leur étaient reprochés. D'ailleurs, une
perquisition effectuée chez les époux Costil fut édifiante, il y fut
retrouvé maints objets volés.
Les
époux Costil et leur jeune amie ont été déférés au Parquet,
mercredi soir. Pour des raisons particulières et ayant un enfant de 22
mois, ils ont été laissés en liberté provisoire mais seront
poursuivis correctionnellement. (source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Légion d’honneur. - Nous
relevons avec plaisir au Journal Officiel la nomination au grade de
chevalier de la Légion d'honneur de M. Albert Deuve, capitaine au
centre de mobilisation d'infanterie n° 42.
M.
Deuve est président de la 220e section des Médaillés
Militaires et fait partie du personnel des établissements
Gautier.
Au
cours de la guerre, il a été blessé et cité et il a obtenu la croix
de guerre ainsi que la médaille militaire. Nous lui adressons nos vives
félicitations. (Source : Ouest-Éclair)
Janvier
1938 -
Un geste à imiter. - M.
Alexandre Soumine, électricien à Cambremer a offert aux pensionnaires
de l'Hôpital-Hospice de Lisieux un appareil de T. S. F. inutilisé
qu'il a remis au point. (Source
:
Ouest-Éclair)
Février
1938
- La
rafale provoque, à
Lisieux un curieux accident.
- M. André Denis, 23 ans, employé chez M. Masquelier, à
Lisieux, était occupé à monter une tente sur la place Thiers, alors
que le vent soufflait avec une force inouïe. Ayant dû mettre
les deux mains pour tenir le piquet, il eut l'imprudence de prendre dans
sa bouche le clou dont il avait besoin pour fixer la tente au piquet.
Un
coup de vent plus violent enleva la lente et projeta à terre M. Denis
qui avala le clou. Aussitôt transporté à l'hôpital de Lisieux, M. le
docteur Devaux examina M. Denis et dut l'opérer. Son état est aussi
satisfaisant que possible. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Les accidents de la route ont été moins nombreux en 1937 dans
le Calvados. -
Au cours de
l'année 1937, le nombre des accidents mortels occasionnés
par les véhicules de toute nature s'est élevé à 58 contre 68 en
1936, soit une diminution de 10 accidents.
51
sont imputables aux automobiles, 4 aux motocyclettes, 2 aux véhicules
hippomobiles, 1 à une bicyclette.
Le
nombre des tués, qui était de 72 en 1936, est tombé à 61.
Pendant
la même année 1937, les services de police du département ont
constaté 480 accidents ayant provoqué des blessures, contre 492 en
1936, soit une diminution de 12 accidents.
423
de ces accidents ont été causés par des automobiles, 29 par des
motocyclettes, 23 par des bicyclettes, 5 par des véhicules
hippomobiles. Le nombre total des blessés s'est élevé à 698 contre
727 Tannée précédente.
(source le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Le cheptel calvadosien.
- L'inventaire
des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir
d'intéressants renseignements.
Il
y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux,
18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...
Pour
l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans
et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux.
(source le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Dans une crise de démence un commerçant blesse une voisine.
- Dimanche,
vers 16 h. 30, M.
Petit, marchand de fromages, demeurant 57, rue de Caen, dans une crise de démence
s'est
jeté brusquement et sans raison apparente sur Mme Brard, âgée de
40 ans, domiciliée, 24, même rue, et l'a frappée avec un jouet qu'il tenait à la
main.
Blessée
au visage, Mme Brard fut examinée
par M. le docteur Dubois, qui constata qu'elle portait une large plaie à
la région frontale, le praticien dut faire plusieurs points de suture, puis il fit admettre la blessée à l'hôpital.
Cependant,
le brigadier Rogeret, accompagné
de l'agent Solo, se rendait rue de Caen, où ils retrouvaient l'agresseur celui-ci
était dans un tel état d'exaltation qu'il fut conduit à l'hôpital
où il a été
mis en observation.
(source le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Deux ouvriers tombent du haut de la coupole de la
basilique. - Un
grave accident s'est produit hier matin sur les chantiers d'achèvement
de la Basilique de Lisieux où sont encore occupés 76 ouvriers.
Vers
11 heures, deux charpentiers, MM. Louis Thébault, 27 ans, demeurant à
Glos, marié et père de trois enfants, et Marcel Guesnot, 35 ans,
également marié et père de deux enfants, domicilié à Lisieux,
travaillaient au sommet de la coupole de l'édifice, soit à une
soixantaine de mètres de hauteur, à démonter un échafaudage
intérieur que venaient de quitter des maçons. Pour ce faire, ils
étaient installés sur un second échafaudage relié à la construction
par un filin enroulé autour d'un treuil situé sur la basilique et
passant par un trou percé dans la coupole.
Soudain,
l’arbre du treuil se brisa et, par suite du déroulement rapide du
filin, l'échafaudage se disloqua et tomba avec fracas sur le ciment qui
forme encore le sol de la basilique, entraînant dans sa chute MM.
Thébault, et Guesnot.
Relevés
par des camarades accourus, les deux ouvrière furent, immédiatement
transportés dans une clinique.
M.
Guesnot souffre d'une fracture ouverte de la jambe gauche et
se plaint de vives douleurs dans
les reins, M. Thébault porte trois fractures au bras droit et une
fracture à la cuisse gauche.
(source le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Une
femme se tue pour ne pas survivre a son mari.
- Il
y a deux mois, décédait à Lisieux, des suites d'une intervention chirurgicale,
M. André,
âgé de 34 ans,
chef comptable aux Établissements Leroy.
Mme
André, âgé de 35 ans, ne put surmonter son chagrin.
Mardi
après-midi, ayant avec elle
sa
femme
de
ménage, elle
lui demanda
une
robe,
ses
chaussures,
etc…. Le
soir venu,
son
beau-frère
arrivant comme chaque soir pour dîner, le repas se déroula comme de coutume, puis le jeune André, qui avait eu la visite d'un camarade, alla, sur les instances de sa belle sœur, le reconduire.
Lorsqu’il
rentra, vers 20 h. 30, le jeune homme ayant trouvé
les clés
de la
maison dans
la
boite
aux lettres,
alla prévenir M. et Mme Fromont, rue au Char à Lisieux. A la maison, un triste spectacle les attendait.
Ils
trouvèrent Mme André étendue morte sur son lit. Profilant de la courte absence de son beau-frère, elle s'était habillée, chaussée
et, après
s'être
allongée
sur le lit, s’était tirée deux coups de revolver dans la tête. La mort avait été instantanée.
Près
d'elle, on a découvert une lettre dans laquelle elle faisait part
de ses
dernières recommandations. La malheureuse femme était allé jusqu'à prévoir d'avance
les frais
de son
inhumation.
(source le Moniteur du
Calvados)
Mai
1938 - Les amusements dangereux.
- Au
sortir de l'école, le jeune Pierre Colombe, 11 ans, demeurant chez ses
parents, boulevard Louis-Pasteur, décidait d'aller conduire, un de ses
petits camarades. Pour cela, il prit la rue Condorcet. la rue Cordier et
la rue du Grand-Jardin.
Il
arrivait place du Marché-aux-Bestiaux lorsqu'il aperçut deux jeunes
enfants qui se battaient à coups de cailloux. N'y prêtant pas
autrement attention, il continua sa route avec son camarade, lorsque,
tout à coup il fut atteint à la figure par une pierre qui ne lui
était pas destinée.
Le
coup fut si violent qu'il tomba à terre, l'on s'empressa pour le
relever. Ses parents prévenus, accoururent sur les lieux et le Docteur
Colombe fut appelé pour examiner le jeune blessé.
Celui-ci,
atteint grièvement à la bouche, dut être conduit à la clinique
Sainte-Thérèse pour y subir une sérieuse intervention chirurgicale. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 -
Les crédits pour les monuments historiques.
- L'Assemblée
décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre
annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments
historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux
Saint-Gilles ; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ;
30 000 pour Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour
Sainte-Catherine de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2
000 pour St-Pierre de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à
Lisieux ; 3 000 pour l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour
Notre-Dame de Vire.
A
la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général
spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr.
doit être affectée à la conservation du Mobilier classé.
Le
rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé
des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le
Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Mort de Mme Sadi-Carnot belle-fille de l’ancien
Président de la République.
- On
annonce de Rome où elle se trouvait depuis deux mois le décès après
une courte maladie de Mme Sadi-Carnot, née Duchesne-Fournet, fille du
grand industriel de Lisieux, ancien sénateur du Calvados et sœur de M.
Pierre Duchesne-Fournet, député de Pont-l'Evêque.
Mme
Sadi-Carnot était âgée de 59 ans. Elle avait épousé à Norolles
(Calvados) M. Sadi-Carnot, fils du président de la République,
assassiné à Lyon en 1894. Elle résidait le plus souvent avec son mari
dans son hôtel, 27, rue Jean-Goujon, à Paris.
Mme
Sadi-Carnot était très attachée à Lisieux, son pays natal. Elle
venait souvent dans sa propriété du boulevard Duchesne-Fournet.
C'était une femme de grand cœur, très charitable.
Elle était présidente du Comité des Dames de la section de Lisieux de
la Croix-Rouge française et s'occupait activement et généreusement du
dispensaire-école de la
Croix-Rouge de la Pierre-Colombe.
Les
obsèques seront célébrées en la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux.
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1938 - La
retraite des vieux travailleurs.
- La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a
étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la
retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette
retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - La fin
du marchand de peaux de lapins.
- Un nommé Émile Chaniot, 62 ans, marchand de peaux de
lapins, demeurant 13 bis, rue d'Orival, a été trouvé pendu avec sa
ceinture, à un arbre, à Saint-Jacques-de-Lisieux, dans une propriété
appartenant à M. Sadi-Carnot.
Une
enquête est ouverte pour rechercher les raisons de ce suicide. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Un
ouvrier tisserand blesse une débitante.
-
Vers 20 h.
30, samedi soir, Mme Lecomte, 45 ans, débitante, demeurant 16, rue
Fournet, voyait entrer dans son établissement trois hommes et une
femme, qui lui demandèrent deux litres de cidre. Lorsque ceux-ci furent
bus, ils en commandèrent un troisième.
Mme
Lecomte, qui avait remarqué que ses clients étaient ivres, refusa de
les servir. L'un d'eux, Alfred Dufeutrel, 50 ans, tisserand, demeurant
à Lisieux, 3, place Boudin-Desvergées, entra dans une violente
colère, s'empara d'une musette qu'il portait sur le dos et qui
contenait une bouteille et la jeta à la figure de Mme Lecomte.
Celle-ci
fut atteinte en plein visage et fut blessée au nez et à l'arcade
sourcilière gauche.
Dufeutrel
fut empoigné et jeté dehors par un client, et tomba le long d'un
pylône électrique, sur lequel il se blessa assez sérieusement. Il a
été arrêté.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Une
grève à l’usine Nestlé de Lisieux.
-
Les ouvriers de l'usine Nestlé, au nombre de 80, se
sont mis en grève mercredi matin.
Ils
demandent une augmentation de salaire, variant de 12 à 18 %.
L'usine
est occupée et mercredi matin les grévistes ont fermé les portes de
l'usine, empêchant ainsi la sortie des camions qui ramassent le lait
dans les campagnes.
Cependant,
quelques ouvriers de l'usine travaillent pour éviter la perte du lait,
arrivé dans le courant de la nuit.
M.
Gentil, sous-préfet, est intervenu à différentes reprises dans le
courant de la journée, auprès des directeurs des Établissements
Nestlé, en vue de trouver un accord.
Hier,
le lait amené par les cultivateurs en bordure des routes, a dû être
ramassé par d'autres laitiers. Cependant, les « chanes » sont
restées à l'usine, ce qui gêne considérablement les cultivateurs.
MM.
Poussin et Leplat, dont les camions se trouvaient encore aux
Établissement Nestlé, ont, de ce fait, éprouvé une certaine
difficulté à les faire sortir de l'usine. Le piquet n'y a consenti
qu'à la condition que les « chanes » ne soient pas chargées.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
La grève de l’usine Nestlé.
- Les
pourparlers commencés sur l'initiative de M. Le Gentil, sous-préfet de
Lisieux, ont repris jeudi matin à la sous-préfecture, alors que les
ouvriers s'étaient opposés à la rentrée du personnel de maîtrise.
A
10 h. 30, MM. Vannier et Lamare, délégués ouvriers, accompagnés de
M. Chambon, délégué de la C.G.T., à Caen, et de M. Lucot, délégué
de la C.G.T., à Paris, se présentèrent à la sous-préfecture. Ils y
trouvèrent M. Largillier, procureur de la République, et M. Guérineau,
commissaire de police, qui venaient informer M. Le Gentil, sous-préfet,
que le Tribunal avait rendu la veille une ordonnance de référé
prescrivant l'évacuation de l'usine Nestlé.
Apprenant
que l'usine avait adressé une lettre de licenciement à tous ses
ouvrière, les délégués demandèrent qu'aucune sanction ne soit prise
contre leurs camarades. MM. Pillot et Morel acceptèrent, mais ils
demandèrent en échange que le travail soit repris immédiatement.
Un
incident
La
nouvelle d'un incident se propagea à ce moment. Un ouvrier avait coupé
le courant électrique, provoquant ainsi l'arrêt de toutes les machines
et causant de ce fait une perte assez considérable pour les usines
Nestlé.
Sur
quel ordre cet ouvrier a-t-il agi ? Personne, actuellement, n 'accepte
la responsabilité de cet acte grave.
Vers
11 h. 30, les délégués ouvriers consentirent de nouveau à faire
évacuer l'usine et la reprise immédiate du travail, à la condition
que la réunion des délégués patronaux et ouvriers aurait lieu
sur-le-champ, pour discuter quantum
de l'indemnité de vie chère. MM. Pillot et Morel répliquèrent :
« Reprenez le travail et nous causerons ensuite! »
A
14 h. 30, une nouvelle rencontre avait lieu à la sous-préfecture,
entre M. Le Gentil et les délégués ouvriers.
Les
conséquences de la grève.
Les
conséquences de cette grève peuvent être des plus sérieuses. Il
entre à l'usine Nestlé, chaque jour, 55 000 litres de lait traités en
lait condensé. Ces 55 000 litres sont obtenus par le ramassage de
bidons apportés sur le bord des routes par les cultivateurs, aussitôt
après la traite des vaches, matin et soir. Jusqu'ici les fromagers de
la région ont pu remplacer les camions de l'usine et emporter le lait,
qui ne peut attendre longtemps, en raison de la chaleur, sans devenir
inutilisable. Après quoi il ne faudra plus compter sur eux, car on ne
peut augmenter continuellement la fabrication intensive des fromages
sans avoir de débouchés qui, précisément, se raréfient avec la
saison chaude. (Source :
Le Moniteur du
Calvados)
Juillet
1938 -
Un incendie à Lisieux, laisse quatorze personnes sans abri.
- Un
incendie s'est déclaré au deuxième étage d'une maison située au n°
12 de la rue aux Fèvres.
Après
une heure d'efforts, les sapeurs-pompiers, sous la direction des
lieutenants Liot et Couillaux, arrivèrent à circonscrire le sinistre,
qui menaçait de prendre de graves proportions.
Le
sinistre est dû à l'imprudence d'un enfant âgé de 5 ans, qui,
profitant de l'absence momentanée de sa mère, monta sur une chaise
pour atteindre des allumettes, bien que celles-ci aient été
dissimulées clans une boîte à sel pour les mettre hors d'atteinte.
L'enfant
mit le feu à un morceau de tricot, qu'il déposa ensuite dans une malle
en bois qui se trouvait dans un placard, où le feu trouva un aliment
facile.
Les
flammes étaient déjà hautes lorsque Mme Châtel rentra fort
opportunément pour y trouver ses quatre enfants restés dans le
logement.
Le
commissaire de police, qui dirigeait le service d'ordre, fit
immédiatement évacuer l'immeuble, l'éboulement des plafonds et des
planchers étant à craindre. Dans ces conditions, 14 personnes se
trouvèrent sans abri : huit furent recueillies par des voisins
compatissants et la ville a installé les six autres dans les salles de
la Mutualité. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Une jeune bonne devient acrobate par effet de la peur.
- Vers
1 h. 30, l'agent de police Cauchard, de service de nuit au commissariat,
recevait la visite d'une jeune fille vêtue seulement d'un pyjama.
Interrogée
sur les raisons de cette visite à cette heure de la nuit, la jeune
fille, Mlle Georgette Bouillette, 19 ans, domestique chez Mme Lautier,
81, boulevard Herbet-Fournet, déclara qu'elle avait constaté la
présence de deux autos suspectes devant la maison de sa patronne ,et
comme elle croyait avoir vu un individu entrer dans la maison, elle
venait alerter la police.
Pour
ce faire, elle était montée dans le grenier et avait réussi à
arriver au sol en s'aidant des gouttières.
L'agent,
devant l'insistance de la jeune bonne, la suivit, mais comme bien l'on
pense, il ne trouva rien.
Mme
Lautier, sa bonne et l'agent, visitèrent entièrement la maison et
remarquèrent que toutes les portes étant fermées à l'intérieur, il
n'avait pas été possible à la jeune fille de sortir autrement que par
une fenêtre du deuxième étage. Cette fenêtre, d'ailleurs, était
ouverte et une chaise, placée pour faciliter son évasion,
confirmèrent le récit de la jeune fille. Devant un exploit aussi
inattendu, Mme Lautier,, qui ne désire pas avoir de nouvelles émotions
de ce genre, a décidé de renvoyer sa bonne chez ses parents. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Le centenaire du Carmel de Lisieux.
- Le
pape a fait adresser par le cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire
d'État, à Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux,
une lettre dans laquelle il fait des vœux pour l'avenir du Carmel de
Lisieux, dont le premier centenaire sera célébré le 30 septembre,
sous la présidence du cardinal Piazza, patriarche de Venise. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
L’incendie de Saint-Jacques-de-Lisieux. Nous avons
signalé l'incendie qui a détruit un bâtiment dépendant de la ferme
exploitée par M. Cardoën, à St-Jacques, route de Rouen.
Au
cours de leur enquête, les gendarmes ont été amenés à interroger un
des anciens domestiques de M. Cardoën, Marcel Besnier, 35 ans,
journalier à Hermival-les-Vaux, soupçonné d'être l'auteur de
l'incendie. Besnier nia énergiquement avoir été dans le bâtiment et
naturellement y avoir mis le feu. Pressé de questions, il entra dans la
voie des aveux.
Après
avoir passé la journée de jeudi à Lisieux, où il avait été au
tribunal des prud'hommes avec son patron, en rentrant chez lui il était
entré dans ledit bâtiment et après s'être couché sur le foin, il
aurait enflammé une allumette pour allumer sa cigarette.
Il
ressortit quelques instants après et c'est alors qu'il se serait
aperçu qu'il avait mis le feu. Ayant pris peur, il rentra rapidement
chez lui. Bien entendu, ces explications, n'ont pas satisfait les
gendarmes qui continuent leur enquête.. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Dans le même soirée, trois accidents d’auto, presque au même
endroit font six blessés. - Dans la soirée de lundi, trois accidents graves
se sont
produits,
sur la
route
de Lisieux
à
Paris,
à
quelques kilomètres
de la
limite
du
département du
Calvados.
Au
cours de
ces
trois accidents, qui se sont produits sur une distance de 500 mètres environ, six personnes ont été blessées gravement.
Dans
le
premier
qui
s'est
produit vers 17 heures, une auto, conduite par M. Fossey, demeurant
à Duranville,
a
doublé
à
une rapide allure
une
autre voiture que,
par malheur,
il
accrocha légèrement. A
la
suite
du
choc, cette dernière auto alla se jeter sur un arbre. Ses deux occupantes, Mme Gabillot, demeurant
à
Villejuif,
et sa mère
ont été
gravement blessées. Elles ont été transportées à l'hôpital de Bernay. L'état de la mère de Mme Gabillot est très grave et l'on craint une issue fatale. L'auto
est
absolument
hors d'usage.
-
A
la
suite
de cet
accident,
les gendarmes
de la
brigade
de Thiberville
se
sont rendus
sur les lieux
car la
circulation était
absolument
coupée.
Ils
venaient d'arriver lorsqu'ils
aperçurent
une
motocyclette
qui doublait
une
file d'autocars stationnés
sur la
droite.
Lorsque
le
conducteur
de la
moto,
M.
Roger Boucher, demeurant à
Vernon,
vit les
gendarmes,
il appuya
à
droite, mais malheureusement
il le fit
trop fortement et
se
jeta ainsi tête baissée dans un
autocar transportant
des
pèlerins.
Lorsqu'on
le
releva,
il
était dans le
coma, ainsi
que sa
femme
qui l'accompagnait.
Tous deux sont très
grièvement blessés.
-
Enfin,
sur la
même route, alors
qu'il
circulait
à une
rapide allure, une
auto dérapa
sur la
chaussée glissante
et
alla
se
jeter
sur un arbre
bordant
la
route.
A
la
suite
du
choc
qui fut
très violent,
les deux
occupants
de la voiture
qui
était conduite
par M. Charles
Bernard, demeurant
à Monsoult,
ont été
très grièvement atteints.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Une vieille affaire qui revient sur l'eau. - A
l'agonie, un bagnard accuse. -
En 1928, dans la
nuit du 12 au 13 juin, M. Daniel Deschamps, propriétaire, demeurant à
Lisieux, qui venait de faire une excursion dans le département de
l'Eure, rentrait à son domicile par la route nationale Paris-Cherbourg.
Il avait avec lui, dans sa voiture, son fils Jean Deschamps,
propriétaire, demeurant à Ouilly-du-Houlley, et M. Maurice Berne,
lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, ancien directeur de la
manufacture d'armes de St-Etienne, qui habitait dans notre région.
Il
était environ 23 h. 30, lorsqu'en arrivant au pont St-Martin à environ
6 kilomètres de Lisieux, le conducteur crut apercevoir quelque chose en
travers de la route. Il freina, mais trop tard.
Un
choc violent se produisit et la voiture fut tout à coup immobilisée.
Ses occupants, parmi les quels M. Daniel Deschamps, étaient
légèrement blessés à la tête, sortirent de l'automobile. Ils
étaient à peine sur la route que du fossé voisin, où ils entendaient
du bruit, sortirent plusieurs individus qui s'enfuirent en tirant des
coups de revolver.
MM.
Deschamps père et fils ne furent pas atteints, il n'en était
malheureusement pas de même du lieutenant-colonel Berne qu était
grièvement blessé à la cuisse. Transporté à la clinique de la
Providence de Lisieux, il devait décéder quelque temps après des
suites de ses blessures.
En
1929, les auteurs de l'attentat étaient découverts et arrêtés, il
s'agissait du nommé Léon Alleaume, né en 1884, à Bernay, demeurant
à Norrey-en-Bessin ; Léon Bacheley, né en 1875, à Fiquefleur,
demeurant à Moyaux, et le fils de celui-ci prénommé Anneberg.
Ils
comparurent les 10 et 11 janvier 1930, devant les Assises du Calvados.
Tout au long des audiences, ainsi qu'ils l'avaient fait précédemment,
ils nièrent énergiquement les graves faits qui leur étaient
reprochés. Ils n'en furent pas moins condamnés : Alleaume aux travaux
forcés à perpétuité ; Bacheley père à 8 ans et son fils à 13
ans, également de travaux forcés.
La
vie du bagne devait leur être fatale. Tour à tour, le père et le fils
Bacheley décédèrent. Enfin, il y a quelque temps, Alleaume, que l'on
avait dit à tort évadé, mourait lui aussi.
Or,
sur son lit de mort. Alleaume a juré qu'il était innocent et il a
accusé un nommé C…….., demeurant à Hermival-les-Vaux, d'être un
des coupables. Il ajouta également que parmi ceux-ci se trouvait un
commerçant de Lisieux, dont, il a refusé de donner le nom.
Cette
déclaration fut transmise à la justice et c'est ainsi que la semaine
dernière arrivait dans notre région un inspecteur de la police mobile
de Rouen. Il apprit que le nommé C…….., dénoncé par Alleaume,
s'est suicidé en 1929.
Les
recherches n'ont donc pas été longues et, cette fois, l'affaire semble
définitivement classée..., à moins que, hypothèse improbable, on
découvre un jour le commerçant, lexovien mis en cause par le bagnard
qui a peut être tout simplement menti.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 - La bonne s'était « chargée » de l'argenterie et
du linge. - La gendarmerie d'Orbec vient de procéder a
l'arrestation de la nommée Jeanne Piolet, veuve Grandolin, 60 ans,
bonne à tout faire, sans domicile fixe, dans les circonstances
suivantes :
La
femme Grandolin était employée comme bonne à tout faire depuis
novembre dernier, dans une maison de famille de Lisieux, dirigée par
Mme G........
Depuis
cette époque jusqu'au mois dernier, personne n'avait rien remarqué
d'anormal dans la conduite de la femme Grandolin et sa patronne était
contente de ses services.
Or,
pour une raison inconnue, employée et employeuse se séparèrent. La
femme Grandolin trouva par l'intermédiaire d'un bureau de placement, un
nouvel emploi chez un propriétaire de Familly. C'est la que les
gendarmes d'Orbec sont allés la chercher pour l'amener au Parquet de
Lisieux.
En
effet, depuis le départ de la bonne Mme G......... de Lisieux. avait eu
la désagréable surprise de constater que de nombreuses pièces
d'argenterie et du linge avaient disparu de
son domicile. Aussitôt elle porta plainte et une enquête fut ouverte.
C'est à la suite de cette enquête que la femme Grandolin a été
arrêtée. Le montant des objets volés s'élève à plus de mille
francs.(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Est-ce un bolide ?
- On
a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers
20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes
à Quimper .
Le
même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait
observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud,
accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest
en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.
Il
ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la
rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La
parole est aux astronomes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un grave incendie à Lisieux.
- Un
grave incendie s'est déclaré boulevard Sainte-Anne, chez M. Godessart,
mécanicien.
M.
et Mme Godessart, étaient à dîner lorsque des gens qui passaient dans
la rue les avertirent qu'il y avait le feu dans leur buanderie.
Aussitôt
M. Godessart alerta les pompiers qui arrivèrent sur les lieux, mais le
vent soufflant en tempête, et le bâtiment, contenant du bois, fut
rapidement un immense brasier.
Les
dégâts sont très importants, les locaux incendiés, qui sont la
propriété de M. le docteur Viel, servaient de chambre et de magasin de
réserve à Mme Godessart, ils sont complètement détruits. Mais les
maisons voisines ont également souffert du sinistre : l'atelier de Mme
Pinchon, couturière, a subi d'importants dégâts ; la toiture de la
cave de M. Morel, débitant rue du Capitaine-Vie est complètement
détruite et l'eau, abondamment versée a endommagé la maison de M.
Elie, électricien.
On
ignore les causes de ce sinistre. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un repris de justice blesse son ex-femme d’un coup de fusil.
- Mardi,
vers 10 h. 45, les habitants du bas de la rue Henry-Chéron étaient mis
en émoi par une détonation. Ils aperçurent aussitôt une femme qui
traversait la rue en poussant des cris et allait se réfugier à la
boulangerie Lecourt.
La
police fut prévenue et des agents se rendirent sur les lieux du drame.
En attendant leur arrivée, M. Mineray, boucher, s'était dirigé vers
la boulangerie et avait vu un individu tenant une bicyclette d'une main
et un fusil de chasse de l'autre et qui, très excité, s'écriait : «
Oui, c'est moi qui ai fait le coup. On vient m'arrêter, mais il y aura
une explication ».
M.
Mineray désarma l'inconnu. A ce moment, intervinrent les agents de
police, qui reconnurent dans l'auteur du coup de fusil le nommé Bernard
Rocquigny, 32 ans, braconnier, repris de justice et titulaire de
nombreuses condamnations, demeurant rue du Camp-Franc.
Appréhendé,
non sans difficulté, et conduit au poste de police, Rocquigny fut
trouvé porteur de deux cartouches de 16 millimètres non percutées, de
deux furets et de divers objets.
Il reconnut avoir tiré dans la direction de son ex-femme, née Renée
Cuillier, 25 ans, et ajouté qu'il ne regrettait pas son acte.
L'enquête
a révélé que Rocquigny et sa femme étaient divorcés depuis novembre
1936, mais ils s'étaient remis en ménage dernièrement. Mardi, ils
eurent une discussion sur le trottoir de la dite rue et la femme traita
son compagnon de fainéant. Rocquigny répondit alors : « Je vais te
montrer si je suis un fainéant ». Il déposa sa bicyclette sur le
trottoir, enleva son fusil de son épaule et tira.
Le
coup atteignit la femme aux jambes, elle dut être transportée à
l'hôpital, où on constata que son était n'était pas grave.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938
-
Acharné à mourir.
-
Avisée que M. Albert Blandin, 29 ans, cafetier, 19, rue de
Paris, venait de se tirer un coup de carabine dans la région du cœur,
la Police se rendit à son domicile où, dans une chambre, gisait le
corps ensanglanté de M. Blandin.
Une
douille d'une cartouche vide était restée dans le canon de l'arme et
un paquet de cartouches se trouvait auprès du lit. M. le docteur
Devaux, prévenu, a fait transporter le blessé à l'hôpital où il a
succombé dans la matinée de vendredi.
Dès
jeudi soir, M. Blandin avait déjà tenté de se donner la mort en se
portant un coup de couteau dans le côté gauche de la poitrine.
Cet.
acte de désespoir est dû à des chagrins intimes. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Novembre
1938
-
La fièvre aphteuse dans le département.
-
Devant
la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer
aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le
Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir
le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit
qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire.
Malgré
le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent
être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en
effet, toujours à peu près le même nombre de communes infectées.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Une femme se tire un coup de revolver dans la tête.
-
Une tentative de suicide a eu lieu, rue Saint-Dominique, n° 10.
Pour une raison que l'enquête n'a pu encore déterminer, Mme Bannier.
45 ans, s'est donné un coup de revolver dans la tête.
Transportée
dans un état grave à l'hôpital de Lisieux, Mme Bannier a reçu les
soins nécessaires. La balle a pu être extraite. Son état est grave,
mais non désespéré.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Voici des fleurs, des fruits….
- La
végétation se livre cette année à quelques fantaisies. Vers la fin
du mois de septembre, et même au début d'octobre, on
avait remarqué que des pommiers avaient refleuri en divers coins de
Normandie. Les techniciens expliquaient cette floraison anormale par le
fait que des fleurs avaient coulé lors des gelées printanières et
reparaissaient sous l'effet d'une température extrêmement douce.
Ce
qu'on ne prévoyait pas, c'est que certaines de ces fleurs donneraient
des fruits. Evidemment, ce ne sont que
des embryons de pommes, mais le fait n'en est-pas moins exact.
Toujours
sous l'effet d'une température douce, on peut voir des fraisiers qui.
après avoir fleuri, voient leurs fruits se nouer. Des groseillers
bourgeonnant, etc...
Les
gelées printanières ont permis de voir des pommes en décembre sur des
arbres. Sans doute, les gelées hivernales ramèneront-elles ces
pommiers fantaisistes, ainsi que les fraisiers, au respect des
saisons.... (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Une double évasion à l’hôpital de Lisieux.
- Les
frères Albert et Maurice Hoggie, âgés de 16 et 14 ans, se sont
évadés, la nuit, de l'hôpital de Lisieux, après avoir brisé le
grillage d'une fenêtre de la chambre où ils étaient enfermés, en
attendant leur transfert dans une maison de redressement, à laquelle
ils avaient été confiés par un jugement du Tribunal de
Pont-l'Évêque, à la suite d'un vol.
En
quittant leur chambre, les jeunes évadés se sont emparés d'effets
appartenant à l'hôpital. Leur signalement a été transmis à toutes
les brigades de la région, et lundi, la gendarmerie de Lisieux
découvrait les deux frères dans la carrière du bois des Rocques. A
l'approche des gendarmes, ils prirent la fuite, mais Maurice Hoggie, qui
marchait difficilement, fut vite rattrapé.
En
l'appréhendant, l'adjudant Hébert s'aperçut que le jeune homme était
blessé sérieusement aux deux jambes. Interrogé, il déclara que
c'était en s'évadant, et en sautant de la fenêtre de l'hôpital,
située à 5 mètres de la rue qu'il s'était blessé. L'ambulance de
l'hôpital fut appelée et Maurice Hoggie est rentré hier soir à
l'établissement hospitalier.
Mme
Hoggie, mère des deux jeunes gens, qui habite 27, rue Aufert, à
Lisieux, a confirmé qu'elle ignorait, où se trouvait son fils encore
en fuite. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
La lutte contre les corbeaux.
- Comme
chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les
corbeaux qui commettent des dégâts importants dans les ensemencements
de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les
procédés de lutte à préconiser en l'occurrence.
On
sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la
Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la
destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au
mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir
des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par
conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est
à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque
actuelle à l'aide de cornets. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
L'évadé de l'hopital de Lisieux est retrouvé.
- Albert
Hoggie, l'aîné des deux jeunes gens qui s'étaient évadés de
l'hôpital de Lisieux, a été retrouvé mercredi matin.
Des
indications utiles avaient été données à la gendarmerie. Le jeune
homme n'avait pas de chaussures et ses pieds étaient ensanglantés.
L'ambulance de l’hôpital est venue le
chercher. Depuis dimanche matin, il errait dans les herbages et couchait
dans les étables.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un enfant meurt ébouillanté par de la soupe.
- Un
ouvrier de scierie, M. Lalla Brahim, demeurant 33, place Victor-Hugo,
venait de rentrer à la maison, où sa femme préparait le repas du
soir, tout en surveillant ses cinq enfants.
L'un
d'eux, le jeune Fernand, était assis dans son berceau qui se trouvait
à côté de la table de la cuisine. Vers 20 h., Mme Lalla Brahim avait
préparé la soupe et avait posé la soupière sur la table, puis elle
sortit pour aller acheter du lait. Un autre des enfants s'étant mis à
crier, M. Lalla Brahim s'occupa de ce dernier et pendant ce temps perdit
de vue le petit Fernand qui, tout à coup, se mit à pousser des cris
aigus.
Le
père regarda vers le berceau et s'aperçut que toute la soupe, qui
était bouillante, avait été renversée sur le bambin. Il prit son
enfant dans ses bras et la mère rentra à ce moment. Pendant
qu'elle soignait le petit, le mari alla chercher M. le docteur Lacroix
qui constata de graves brûlures et ordonna le transfert du bébé à
l'hôpital.
Toute
intervention fut inutile et l'enfant mourut dans d'atroces souffrances.
On
suppose que le bébé, dont l'attention inconsciente fut attirée par la
vapeur s'échappant de la soupière, a posé la main sur le bord de
celle-ci, la faisant basculer vers le berceau où il se trouvait. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Le thermomètre
est descendu hier soir à 17,7 au-dessous de zéro.
- Beaucoup
de nos concitoyens apprendront avec surprise que le minimum de la
température dans notre région a été atteint hier, sur le coup de 20
heures, avec 17,7 au-dessous de zéro. La baisse subits annoncée par la
météorologie s'était produite.
Elle
fut toutefois de courte durée, une heure après elle se relevait
sensiblement, pour atteindre moins 3 degrés aux environs de minuit. Ce
qui fut d'ailleurs fort apprécié par ceux qui rentraient chez eux à
cette heure tardive. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Des parents inculpés d’homicide involontaire. -
Nous avons relaté la mort atroce du jeune Fernand Lala-brahim,
âgé de 1 ans, demeurant chez ses parents, 41, place Victor-Hugo.
Alors
que sa mère était partie cherché du lait à une boutique voisine et
que son père était occupé à bercer le dernier né des cinq enfants
âge de 1 mois, le petit François assis dans sa voiture près de la
table, faisait tomber sur lui une soupière remplie de soupe brûlante.
Il devait mourir à l'hôpital, après avoir souffert atrocement.
A
la suite de ce pénible accident, une enquête fut ouverte et les époux
Lala-Brahim viennent d'être inculpés d'homicide involontaire et de
manque de soins à enfants n’ayant pas 15 ans. L’enquête continue.
( Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Un cygne de Russie s’abat à Lisieux
- M.
Bramtot, garagiste, 61, boulevard Sainte-Anne, a capturé dans le jardin
situé derrière son garage, un grand cygne à bec noir, ayant une
envergure de 1 m. 90.
D'après
les renseignements fournis par M. Boit, principal du collège
Marcel-Gambier. cet oiseau appartient à l'espèce des cygnes chantants
« cycgmus musieus », qui vivent à l'embouchure des fleuves ou
sur les lacs de la Russie septentrionale. Ils s'alimentent avec du
plancton, ensemble de larves qui se trouvent dans la partie supérieure
des eaux.
Lorsque
la gelée augmente d'intensité et que les eaux prises par la glace ne
peuvent plus procurer leur nourriture habituelle, ils cherchent des
climats plus favorables.
Ces
cygnes chantent assez mélodieusement, pendant quelques heures, puis
s'envolent ensemble pour se diriger vers l'Afrique du Nord. Mais
beaucoup s'égarent sur le long parcours et c'est en très petit nombre
qu'ils arrivent au terme de leur voyage. S'ils tombent dans un espace
restreint, ils ne peuvent reprendre leur vol, et alors on les capture
assez facilement.
C'est
dans ces circonstances que M. Bramtot est entré en possession de son
pensionnaire, qui, par sa chute accidentelle dans la région, n'annonce
pas un adoucissement prochain de la température. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
De précoces voleurs.
- A
la suite de différentes plaintes pour vols qui avaient été déposées
au Commissariat de Lisieux, M. Baumelou, Commissaire de Police, avait
chargé le service de la Sûreté de retrouver les auteurs de ces
larcins.
La
Police n'a pas tardé à les découvrir, et vendredi, les nommés G. P……..,
16 ans, demeurant chez sa mère, à Beuvillers, et J. M……., 13 ans,
demeurant également à Beuvillers, ont été arrêtés.
Un
long interrogatoire a permis de faire avouer à G. P…….. que
c'était bien lui qui avait déchiré, à l'aide d'un couteau, la toile
de la boutique de M. Abel Jeon, marchand-forain, et qu'il avait volé
les pavés de pain d'épice et de nougat.
Le
jeune J. M…….. a complété les aveux de son compagnon, en disant
qu'il était également l'auteur de plusieurs vols commis dans des
voitures en stationnement depuis plusieurs jours.
G.
P…...., complètement sans ressources, couchait depuis quelques jours
dans une dépendance de la boulangerie appartenant à M. Legrain, rue
Docteur-Paul-Ouvry, à qui il a soustrait une montre et une chaîne.
Ces
jeunes gens ont déjà été condamnés, ils ont été écroués.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
La foudre cause d’important dégâts à Lisieux.
- Une
tornade accompagnée de tonnerre a fait des dégâts lundi soir à
Lisieux et dans la région. Ces dégâts sont particulièrement
importants à l'œuvre familiale Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus,
chemin du Petit-Malheur. Un mur a été abattu sur une vingtaine de
mètres, des persiennes ont été arrachées, et une grande cheminée à
sept conduites s'est abattue sur la toiture du bâtiment principal, qui
a été entièrement démolie.
Un
autre bâtiment a également souffert. Chose curieuse : dans une rosace
où se trouve un médaillon de Sainte-Thérèse, toutes !es vitres ont
été brisées, sauf le médaillon et l'étoile qui l'enferme.
La
foudre, est tombée sur les bâtiments édifiés sur l'ancien stade et,
suivant les gouttières, a soulevé le premier rang de tuiles. La
toiture d'une maison occupée par M. Audouin a été fortement
endommagée, tandis que les fenêtres ont été disloquées ou brisées.
Plusieurs
grands arbres situés sur le chemin du Petit-Malheur et la rivière la
Touques, ont été arrachés.
Heureusement,
on ne déplore aucun accident de personne. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Les terrains qui portent la Basilique de Lisieux recommencent à
glisser. - Les
mouvements de terrain, dans le talus de l’avenue de la Basilique qui
s'étaient manifestés au printemps de 1938 se sont renouvelés depuis
quelques jours. Ils sont dus aux pluies diluviennes de la semaine
dernière, ayant alimenté de façon anormale les sources de l'herbage
de l'hôpital. Ces eaux ont atteint des couches d'argile extrêmement
grasses qui font glisser les masses supérieures vers le vide
représenté par l'avenue.
Mercredi,
de nouveaux affaissements ont été constatés dans l'herbage de
l'hôpital et le talus de l'avenue s'écroule, débordant les travaux de
défense entrepris depuis l'automne dernier. Car, pour remédier à la
situation, le Conseil municipal avait accepté la soumission présentée
par une entreprise de Grand-Quevilly qui s'est engagée à exécuter,
tous les travaux nécessaires à la stabilisation du talus de l'avenue,
sans qu'il ne coûte rien à la ville.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
La neige. -
La neige est tombée cette nuit
en abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une
épaisse couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen,
où elle est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune
trace. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Un atelier de menuiserie est détruit par un incendie.
- Un
incendie s'est déclaré dans l'atelier de menuiserie situé 58, rue de
Caen, à Lisieux, et appartenant à M. Benis. Cet atelier, construit
entièrement en planches, et la charpente en bois, a été la proie des
flammes.
Les
pompiers, aussitôt alertés, purent protéger les maisons voisines, qui
étaient sérieusement menacées.
D'après
une rapide enquête, le sinistre serait dû à un court-circuit et on
peut évaluer les dégâts à une vingtaine de mille francs, couverts
par une assurance. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le mouvement de la population en Normandie.
- Les
mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure.
Notre département garde le troisième rang en France par la proportion
de ses éléments jeunes.
Par
contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la
Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les
départements ayant la plus forte proportion.
Au
point de vue de la natalité, c'est le département de la Manche qui
compte la plus forte proportion de naissances, avec vingt pour mille. Le
Calvados occupe le septième rang, l'Orne le dixième, la
Seine-Inférieure le douzième, l'Eure le vingt-quatrième.
Pour
la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la
moyenne générale de la France.
A
signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans
le Calvados et dans l'Eure. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Février
1939 -
Le centenaire des petites sœurs des pauvres de Lisieux.
- C'est
cette année qu'aura lieu le centenaire de la fondation de cette
communauté. Les fêtes commémoratives auront lieu au mois de juillet.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le mois de décembre météorologique.
- L'hiver
1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période
de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier
remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du
mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très
tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de
2° la normale.
Depuis
1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et
présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie.
Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de
cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons
vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.
Dans
l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à
Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.
l'anomalie
que nous signalons pour les températures se retrouve également dans
les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.
Depuis
1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous
enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les
pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand
même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à
Deauville, 120 à Caen, 134
à Bayeux et 158 à Lisieux.
La
neige est tombée abondamment
dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a
dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers,
alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.
On
se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de
décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui
concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont
résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres
doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans
les régions de Falaise et de Vire. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Une tentative criminel est déjouée.
- Le 20 mars dernier, Mlle de Saint-Amand, habitant route de
Rouen, se rendant au pressoir, s'aperçut, ainsi que ses domestiques,
que les portes étaient fermées à l'intérieur. Peu d'instants après,
elle vit deux Individus qui se sauvaient par une autre porte.
Ayant
pénétré dans le bâtiment, elle constata que les pneus de trois
bicyclettes avaient été crevés. Elle a porté plainte à la
gendarmerie qui, au cours de son enquête a découvert qu'un de ses
anciens employés, Dumont Roland, 22 ans, habitant 40, place
Victor-Hugo, avait été aperçu rôdant autour de la maison.
Les
gendarmes, après l'avoir interrogé, l'arrêtèrent et apprirent qu'il
avait un complice, Hubert Bompain, 20 ans, plombier, place Victor-Hugo.
Habilement interrogé, Bompain finit par reconnaître que leur intention
avait été de pénétrer dans la maison d'habitation de Mlle de
Saint-Amand. Il ajouta froidement que s'ils avaient été dérangés ils
n'auraient pas hésité à assommer quiconque se serait présenté. Les
deux individus ont été incarcères. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Avril
1939 -
Incendie d’une scierie.
-
Le feu s'est déclaré dans la scierie des établissements Leroy
à St-Jacques-de-Lisieux.
Le
sinistre s'est rapidement communiqué à la toiture qui flamba sur une
quinzaine de mètres. Le feu se propagea encore jusqu'à une salle
contiguë, où se trouvent des machines qui ont été détériorées.
Les
dégâts sont très importants. On suppose qu'une étincelle a mis le
feu à un tas de copeaux.
Un
détachement de sapeurs-pompiers sous les ordres du capitaine Deprez
s'est rendu sur les lieux et a rapidement circonscrit le sinistre.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Attentat ou amusement dangereux ?
- M.
Raymond Maubanc, conducteur de draisienne à la S.N.C.F., suivait la
piste aménagée le long de la voie, lorsqu'au kilomètre 191-078,
près du pont d'Assemont, il aperçut une pierres de silex de deux kilos
environ, formant pince, dans
laquelle le rail paraissait avoir été enchâssé, entre la septième
et la huitième traverse avant le pont.
M.
Maubanc se mit bien vite en demeure d'arracher le caillou. Bientôt
l'autorail quittant Lisieux à 11 h. 51 pour se rendre à Caen
apparaissait au loin. Mais M. Maubanc put enfin arracher le caillou, et
le léger véhicule passa sans encombre. Cependant M. Maubanc remarqua
autour de l'endroit ou avait été placée la pierre une quantité de
débris de silex. En
outre, le rail avait été légèrement écorné. Il n'y avait pas de
doute. Un caillou analogue à celui qu'il avait dans les mains avait
été écrasé par le rapide quelques minutes auparavant.
En
rentrant à son travail, le conducteur signala sa découverte à M.
Latuner, chef de gare de Lisieux, qui prévint le Parquet.
Une
enquête a été ouverte par la gendarmerie et la police. Se
trouve-t-on, en présence d'un attentat, ou d'un amusement combien
dangereux d'enfants qui ont, paraît-il, l'habitude de jouer souvent,
sur la voie à la sortie de Lisieux ? Tel est le problème qui est posé
aux enquêteurs. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Des cambriolages à Lisieux et à Glos.
- Deux
cambriolages et une tentative de cambriolage dans un magasin ont été
commis à Lisieux et à Glos, dans la nuit de lundi à mardi, vers 23
heures.
Des
individus sont entrés en brisant un carreau, ce qui leur a permis
d'ouvrir une fenêtre, dans le débit-épicerie, tenu au centre du bourg
de Glos, par M, Dière. Ils sont allés ensuite chez M. da Sylva, un
autre débitant de Glos et ont tenté d'entrer chez ce dernier en
brisant une planche et en faisant un trou de 40 centimètres. Ils ne
purent parvenir à leurs fins et furent aperçus par M. Mare, employé
de chemin de fer, voisin de M. da Sylva, et qui réveilla ce dernier qui
ne put qu'apercevoir une automobile qui s'enfuyait dans la direction de
Lisieux .
Les
gendarmes de Lisieux, alertés, constatèrent la disparition, chez M.
Dière, de chaussons, tabac, cigares, cigarettes et d'une bague en or,
avec grenat, qui a été dérobée dans la salle à manger. M. Dière
n'avait rien entendu.
D’autre
part, M. Pelé, débitant de tabac, 2, rue Fournet, à Lisieux, s'est
aperçu, en descendant mardi matin dans son magasin, qu'une fenêtre de
l'arrière-boutique, s'ouvrant sur un jardin, était ouverte et
qu'un carreau avait été démastiqué et enlevé. Mis en éveil, il se
dirigea aussitôt vers son tiroir-caisse et constata que celui-ci avait
été visité par les indésirables. En effet, un billet de 100 francs
et un bracelet en or avaient disparu. Dans une boîte en fer blanc, une
somme d'environ 300 francs avait été également soustraite. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
N’invitez pas des amis neurasthéniques.
- Mlle
Madeleine Lebas, 29 ans, a mis fin à ses jours en se pendant.
Mlle
Lebas, qui était neurasthénique était venue passer quelques jours
chez des amis, M. et Mme Lucas, demeurant 4 bis, rue de Paris, à
Lisieux, Lundi soir, elle avait quitté sa chambre sans rien dire où
elle allait et mardi matin, elle a été trouvée pendue dans le
grenier. Prévenu, M. Baumélou, commissaire de police, a procédé aux
constatations d'usage.
Mlle
Lebas habitait à Annoville-Tourneville (Manche), et avait déjà tenté
plusieurs fois de se suicider. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Les subventions aux Monuments
Historiques. -
L'Assemblée répartit de
la façon suivante le crédit ouvert au budget départemental pour
l'entretien et la conservation
des monuments et mobiliers historiques du Calvados :
Strict
entretien : 10 000 francs ; achèvement de la restauration de la nef et
du transept de l'église Saint-Nicolas à Caen : 30 000 fr. ;
restauration d'un bâtiment au manoir François 1er à
Lisieux : 10 000 francs ; restauration de la partie centrale de la
façade de l'église Saint-Léonard, à Honfleur : 10 000 francs ;
réfection de la couverture du porche d'entrée du clocher et de la
première travée de la nef contre le clocher de la chapelle
Notre-Dame-de-Gràce, à Equemauville : 6 000 francs ; nettoyage du
bas-côté Nord et du transept de l'église Notre-Dame de Vire : 14 000
francs. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Découverte d'un cadavre.
-
Le cadavre
d'un homme a été découvert dimanche, flottant dans la rivière l'Orbiquet,
accroché à une branche d'un arbre de la rive, derrière la gare de la
Petite Vitesse, à la hauteur du dépôt des P.T.T.
D'après
les papiers trouvés dans les vêtements, il s'agirait d'un nommé
Émile Taverne, employé de chemin de fer en retraite, demeurant à
Argenteuil, qui serait allé dans la journée de samedi à Cherbourg.
Le
corps ne portait pas de traces de violence. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Le corps d’un nouveau-né flottait sur la rivière.
- Dimanche
matin, vers 7 h. 30, Mme Lebaillif, demeurant rue Fournet, aperçut de
sa fenêtre un corps d'enfant qui flottait sur la rivière, près du
pont. Elle signala le fait aussitôt à la police.
Il
s'agissait du cadavre d'un enfant nouveau-né du sexe masculin. A la
suite de l'enquête de la police, la nommée M……., bonne de café,
domiciliée rue Fournet, a avoué qu'elle avait accouché dans la nuit
de samedi d'un enfant mort-né. Elle plaça le corps dans un seau
hygiénique et, dimanche matin, s'en débarrassa en le jetant dans la
rivière, toute proche.
Le
corps a été transporté à la morgue de l'hôpital, où M. le docteur
Duriez, de Mézidon, a pratiqué l'autopsie. La jeune bonne a été
conduite à l'hôpital pour' recevoir les soins, nécessaires.
L'enquête se poursuit. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Une camionnette monte sur le trottoir.
- Un
grave accident de la circulation s'est produit dimanche vers 16 h. 30 au
carrefour de la rue Pont-Mortain et du boulevard Sainte-Anne. M.
Jean Urbaneck, 46 ans, régisseur chez Mme Tertoso, à Ferdentin,
descendait le boulevard Jeanne-d'Arc, dans une camionnette. Il avait
auprès de lui son fils Jean, 12 ans.
Arrivé
au carrefour précité, M. Urbaneck fit une faussé manœuvre en
appuyant sur l'accélérateur au lieu de freiner. La camionnette fit
alors un bond qui la projeta sur le trottoir du garage dirigé par M.
Loubet.
A
ce moment, M. et Mme Esnault passaient sur le trottoir, rentrant de
promenade. Ils furent renversés par la camionnette qui, brisant les
glaces, pénétra dans le garage.
Les
blessés ont été transportés à la clinique Sainte-Thérèse, où le
docteur Berthon leur prodigua ses soins. Mme Esnault a la jambe droite
fracturée et son mari est gravement commotionné.
Le
jeune Urbaneck, légèrement atteint, a été pansé à l'hôpital. M.
Urbaneck a son permis de conduire depuis le mois d'avril dernier. Une
enquête est ouverte.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
L’orage d’hier a fait des dégâts.
- L'orage qui s'est déchaîné hier à la fin de l'après-midi
a été particulièrement violent dans la région de Lisieux.
Entre
17 h. et 20 heures, une pluie diluvienne s'abattit. A un moment donné
cinquante centimètres d'eau recouvraient les routes entre Lisieux et
Orbec, interrompant la circulation de nombreux véhicules.
A
Lisieux, la foudre est tombée en plusieurs endroits sans causer de
dégâts. Sous la pression de l'eau, des murs se sont éboulés à la
gendarmerie et au collège. Des éboulements se sont également produits
le long de la voie ferrée de Paris-Cherbourg, entre Lisieux,
Courtonne-la-Meurdrac, et le tunnel de la Motte. La voie ferrée vers
Trouville, en gare de Lisieux et à proximité du tunnel du Grand Jardin
s'est trouvée recouverte par un mètre d'eau.
Le
trafic a dû être effectué à sens unique toute la soirée. Enfin la
vallée de l'Orbiquet fut inondée et de nombreux bestiaux ont été
noyés.
…
et aux environs de Falaise.
Un
violent orage s'est abattu hier sur la région de Falaise, plus
particulièrement, entre 16 h. 15 et 18 h. On signale de
Cesny-Bois-Halbout qu'une chute de grêlons gros comme des œufs de
pigeon a ravagé la campagne, les dégâts sont importants. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un voyageur tombe du train.
- Dans
la nuit de lundi à mardi, le train 342, venant de Cherbourg,
pénétrait en gare de Lisieux à minuit 35, un voyageur, M. Arthur
Julienne, 65 ans, journalier à Grais-Saint-.Jacques, voulut descendre
avant l'arrêt complet du train. Ayant mal calculé son élan, il tomba
et glissa. sur les rails où le convoi lui
broya les deux jambes.
Transporté
immédiatement à l'hôpital, il décédait peu après son arrivée. .
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
3 764 candidats au bachot dans l’académie de Caen.
- Les examens du Baccalauréat,
fixés aux 14 et 15 juin pour la première partie, 16 et 17 juin pour la
2e parue, auront lieu dans les villes et locaux désignés
ci-après : A Caen, la Série B composera au Lycée Malherbe (entrée
place Guillouard), toutes les autres séries à l'Hôtel de Ville. Les
épreuves auront lieu à 7 h. 30 et 14 h. 30 : Alençon, Cherbourg,
Coutances, Évreux, La Flèche, Le Havre, Le Mans, Rouen.
Les
candidats inscrits dans le ressort de l'Académie de Caen, sont au
nombre de 3 764, dont 101 inscrits à la fois aux deux séries de la
seconde partie. Ces 101 candidats composeront le 14 juin dans la série
qu'ils ont choisie comme Série dite secondaire ou Série mineure. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
L’orage de mercredi a provoqué dans le Calvados, un véritable
désastre. - Les
services de la gendarmerie, dirigés par M. le capitaine Guillemin, de
la police, sous la direction de M. Baudelou et des sapeurs-pompiers,
conduits par M. le capitaine Deprés, n'ont cessé, durant la nuit de
mercredi à jeudi, de se porter sur les endroits de la ville menacés
par les eaux, dont la montée a commencé vers 21 heures et n'a cessé
que jeudi, à partir de 2 heures du matin.
Toutes
les vannes et écluses avaient été ouvertes dès le début de l'orage
et c'est pourquoi la quantité énorme d'eau qui tomba à Lisieux. entre
17 h. 30 et 18 h. 45, put s'écouler par les rues transformées en
torrents et les rivières sans occasionner d'autres dégâts que des
inondations de caves.
Mais
l'orage avait sévi dans la vallée de l'Orbiquet et le flot de cette
rivière n'arriva que vers 19 h. 30. A partir de ce moment, le mouvement
des eaux s'amplifia d'une façon tellement imprévue et rapide qu'une
véritable catastrophe semblait à redouter.
Des
arbres entiers, des cadavres d'animaux étaient transportés, sur l'Orbiquet
qui inondait bientôt les prairies voisines. Les quartiers de la gare
furent les premiers atteints et les lignes de Trouville se trouvèrent
submergées en un clin d'œil.
La
pluie, tombant verticalement avec une force inouïe. détacha des
parcelles des talus bordant la voie ferrée de Paris à Cherbourg, entre
Lisieux et Saint-Pierre-des-Ifs, vers Caen et entre Lisieux et
Courtonne-la-Meurdrac, vers Bernay.
Des
mesures de sécurité furent aussitôt prises par M. Latuneau, chef de
gare et M. Lavalley, chef de section et le trafic put s’opérer à
sens unique.
M.
le docteur Degrenne, maire de Lisieux, a visité tous les quartiers bas
de la ville envahie par les eaux, qui pénétrèrent dans une grande
partie des rez-de-chaussée. Un tracteur de M. Levigneron,
réquisitionné par M. le Commissaire de police, permit de mettre à
l'abri plusieurs personnes qui se trouvaient bloquées et isolées par
les eaux.
Des
sauvetages furent ainsi opérés rue des Pavements, de Livarot,
Rose-Harel, Lecoutrier, Bocage et des Petits-Jardins.
De
mémoire de Lexovien, on n'aurait jamais vu un tel orage, ni une telle
quantité d'eau tombée en un si court délai.
Les
usines Leroy et Ommers et Levigneron n'ont pu rejoindre le travail jeudi
matin. Les dégâts dépassent plusieurs millions. Heureusement, aucune
victime n'est à signaler et il y a lieu de féliciter les
pompiers, les gardes républicains, les gendarmes, ainsi que leurs
chefs. Les rats, par contre, ont été détruits par milliers. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Macabre découverte de Lisieux.
- Au cours de
la journée d'hier, M. Arracart, juge d'instruction, accompagné de son
greffier, s'est transporté à l'hôpital pour y recevoir
les déclarations de la fille Marcelle Marie.
De
celles-ci, il ressort que, contrairement à ce que l'on avait pu croire
au début de l’enquête, aucune complicité ne saurait être retenue.
Cependant, l'enquête se poursuit activement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les dégâts dans la région lexovienne.
- Au
fur et à mesure que les eaux et le limon qu'elles ont apporté
disparaissent, les dégâts de l'orage de mercredi se révèlent de plus
en plus importants. Les usines Mommers signalent 250 000 francs de
dégâts. Un mur séparant les jardins de la gendarmerie de celui de M.
Lemoine, épais de 50 centimètres, a été renversé sur une longueur
de 80 mètres. Tous les logements de la gendarmerie et le
rez-de-chaussée du collège Guzot ont été envahis par les eaux. Dans
les quartiers bas, les caves des maisons ont été inondées, rues
Rose-Harel, d'Orival, Blanches-Portes, du Grand-Jardin, Ferdinand-Daulne
et dans la rue Jean-Lefebvre, le ruisseau Le « Cireux » a
débordé et a abattu un mur chez les Petites Sœurs des pauvres et à
la communauté des Bénédictines.
La
maison de M. Delangle, rue du Héron, a dû être étayée. Chez M.
Touflet, un mur s'est écroulé.
Cependant,
et contrairement à des bruits ayant circulé dans la matinée de
vendredi, les ponts de la rue du Héron et du Gaz n'offrent aucun
danger. A Grais, on a signalé 90 centimètres d'eau à la fabrique de
cidre, 1 m. 70 à la cidrerie de Blavet et 1 mètre aux établissements
Leroy.
L'usine
Laniel, à Beuvillers, a également beaucoup souffert. A Glos, un
torrent d'eau s'est introduit dans la biscuiterie de M. Hamon et l'a
complètement dévastée.
A
Mézidon, à l’école des filles, le mur de soutènement de la cour de
récréation, en bordure de la rue Jules-Guesde, miné par les eaux
d'infiltration s'est abattu d'un seul morceau, avec la grille qui
le surmontait, sur une longueur de 25 mètres, obstruant la route d'un
trottoir à l'autre.
Il
n'y a eu heureusement aucun accident de personne.
Aussitôt
qu'il a reçu la nouvelle des dégâts causés par l'orage, M. Laniel,
député de Lisieux, s'est rendu auprès de M. le Ministre de
l'Intérieur et lui a demandé- de bien vouloir accorder aux sinistrés
un secours pouvant les dédommager des pertes dues à l'inondation. De
plus, il est venu vendredi à Lisieux et a visité, en compagnie de M.
Le Gentil, sous-préfet, la ville et, aux environs, les endroits
dévastés.
Le
Conseil municipal de Lisieux s'est réuni vendredi soir, en session
extraordinaire, pour voter un crédit destiné à secourir
immédiatement les victimes du désastre.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un compresseur fait explosion dans une cidrerie.
- Une
déflagration dont le bruit a pu être comparé à l'explosion d'un
obus, a ému profondément, hier matin, les habitants du quartier sud de
Lisieux.
C'était
un compresseur qui venait d'éclater à la suite, semble-t-il, d'un
entraînement défectueux d'huile, dans la cidrerie Saffrey frères.
Dix-huit ouvriers se trouvaient dans le hall où
sont installés ces compresseurs. Celui qui a explosé était conduit
par M. Roland Rachat, qui a été projeté à plusieurs mètres en
arrière. Par un hasard vraiment miraculeux, il n'y a eu aucune victime,
la plupart des ouvriers ayant eu la présence d'esprit de se coucher à
plat ventre dans l'usine dès qu'ils ont entendu le bruit.
Le
compresseur et les canalisations environnantes ont été totalement
déchiquetés et projetés de part et d'autre. En même temps, toutes
les vitres des fenêtres et des baies situées en bordure du boulevard
Saint-Anne étaient projetées à l'extérieur, jusqu'à une distance de
50 mètres. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un orage provoque de nouvelles inondations à Lisieux.
-
Jeudi soir, un violent orage a éclaté sur Lisieux, accompagné
d'une pluie diluvienne qui
dura prés de 2 heures. Cette chute d'eau a provoqué l'inondation des
quartiers bas de la ville, rue Blanches-Portes, rue Doriyal et rue
Bocage.
Aux
usines Mommers, l’eau a atteint une hauteur de 40 centimètres dans la
salle des machines. M. Paul Saffray, premier adjoint, a visité
vendredi, les quartiers inondés. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
En voulant tuer un rat d’une balle de carabine un jeune homme
se blesse. -
M. Albert Lelaizant, 20 ans, demeurant 3, rue de Falaise à
Lisieux, avait aperçu un rat dans Ie jardin de ses parents. Il décida
de le supprimer et s’arma de sa carabine, partit à petits pas pour ne
pas éveiller l'attention de l’animal et se dirigea vers l'endroit où
il s'était réfugié.
Malheureusement,
M. Lelaizant fit un faux pas, ce qui fit dévier l'arme , qui se
déchargea dans le bras du jeune homme.
Transporté
à l'hôpital, la balle fut extraite et l'état du blessé est aussi
satisfaisant que possible. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les heures de travail dans l’administration départementale.
- Par
suite de l’application des dispositions de l'article 6 du décret, du
21 avril 939, fixant à 45 heures la durée du travail hebdomadaire,
dans les administrations et services publics les heures de travail du
personnel des bureaux de la Préfecture et des sous-Préfectures du
Calvados, ainsi que des services annexes sont, fixées ainsi qu'il suit,
à compter du 1er juillet 1939.
Les
lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : le matin, de 8 h. 15 à 12
heures ; l e soir, de 14 h. à 18 h. 30.
Le
samedi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juillet
1939 -
Avant de quitter la France le cardinal Villeneuve, s’est rendu
à Lisieux. -
Le
cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, primat du Canada,
renouvelant son geste du mois de mars dernier, a passé à Lisieux la
dernière soirée de son séjour en Europe. Il est arrivé hier, à 16
h. 30 et a été reçu à la maison Saint-Jean, par Mgr Germain,
directeur des pèlerinages. Le cardinal a visité à nouveau la crypte
et la basilique. Il a ensuite reçu, à 18 heures, à la maison
Saint-Jean, 33, rue du Carmel, plusieurs visites, notamment celles de M.
René Le Gentil, sous-préfet, et de M. Paul Saffrey, premier adjoint au
maire de Lisieux.
Le
cardinal s'est peu après recueilli longuement devant le tombeau de
sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
Mgr
Picaud, évêque de Bayeux, et Mgr Gaudron, évêque d'Évreux, ont
salué dans la soirée le primat du Canada, qui a quitté Lisieux
aujourd'hui mercredi, à 9 heures, pour prendre passage à bord de «
Normandie », afin de rejoindre Québec. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
On a exhumé à Lisieux, les restes de soldats allemands
décèdés pendant la guerre. -
En
exécution des instructions du ministère des Anciens Combattants et des
Pensions, il a été procédé, lundi et mardi, par les soins de M.
Lefebvre, chef de secteur d'état civil et des sépultures militaires à
Amiens (Somme), à l'exhumation des restes de 68 soldats allemands et de
2 soldats autrichiens décédés dans, les hôpitaux de Lisieux pendant
la guerre 1914-1918 et inhumés au cimetière du Champ-Rémouleux.
Ces
restes ont été transférés au cimetière de Saint-Germain-en-Laye, en
vue d'un regroupement des tombes allemandes effectué au frais du
service allemand des sépultures militaires. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Une bonne prise. –
Depuis quelque temps, M. Baumelou,
commissaire de police de Lisieux, de concert avec la police mobile,
enquêtait sur de nombreux vols de roues de secours et de pneus
d'automobiles commis tant à Lisieux que dans la région.
M.
Baumelou fut amené à interroger le sieur Wuilleaume, 25 ans, demeurant
36 bis, rue Saint-Dominique, à Lisieux, représentant en huiles, qui
reconnut avoir escroqué divers garagistes de la ville.
Wuilleaume
reconnût également avoir dérobé quatre roues de secours à
Trouville, trois à Deauville, deux à Cabourg.
Une
perquisition a été effectuée au domicile du représentant.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Rappelé sous les drapeaux, un jeune homme tente de se faire
écraser par une Micheline. -
Convoqué pour accomplir une période
militaire, un jeune homme de la région de Lisieux, M. L……... âgé
de 20 ans, s'était montré très affecté par son rappel sous les
drapeaux. L'autre soir, il se rendait sur la voie ferrée de Lisieux à
Trouvilie et, à proximité du tunnel, s'étendait sur les rails
quelques minutes avant l'arrivée d'une Micheline.
Un
heureux hasard voulut que la scène ait un témoin qui, par de grands
gestes, attira l'attention du conducteur de la voiture. Celui-ci
aperçu, le désespéré, freina aussitôt et put stopper à quelques
mètres de ce dernier.
Ramené
à son domicile, il a déclaré qu'il tenterait à nouveau de se
suicider. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
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