27 Décembre 2020

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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LISIEUX

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Lexoviens, Lexoviennes

Janvier 1938  -  A Lisieux, un charretier passe sous une voiture.  -   M. Maurice Brunot charretier, âgé de 54 ans. demeurant 7, rue de Paris, a, par suite d'un faux-pas, glissé sur la chaussée et roulé sous la voiture chargée de bois, qu'il conduisait. M. Brunot a été relevé par les témoins de l'accident et conduit chez M. le docteur Gautier, d'Orbec, qui a ordonné son transfert à l'hôpital de Lisieux.

M. le docteur Berthon. chirurgien en chef de l'hôpital, lui a prodigué ses soins. Il a constaté que M. Brunot avait le bras droit fracturé et des contusions à la jambe droite.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  La police de Lisieux met la main sur un trio d’audacieux malfaiteurs.  -   Depuis la fin de l'année 1937, il se passait peu de marchés, le samedi, sans que le commissaire de police fut saisi de plaintes pour vols commis dans les voitures automobiles ou hippomobiles en stationnement.

M. Guérineau, commissaire de police, donna mission à l'inspecteur de police judiciaire Corbeau et à l'agent, de la Sûreté Voyer, de redoubler de vigilance pour arriver à trouver les coupables. Après une patiente et délicate enquête, les voleurs viennent d'être démasqués.

Il s'agit de Louis Costil, 23 ans, se disant ouvrier boulanger sans travail, 9, rue de la Poissonnerie, à Lisieux, déjà titulaire de trois condamnations, et sa femme, née Yvonne Tubœuf, sans profession, 20 ans.

La jeune Denise Courcoux, 18 ans, se disant fille de salle, sans travail, même adresse.

Ces trois personnes ont, après un long interrogatoire, reconnu la plus grande partie des vols qui leur étaient reprochés. D'ailleurs, une perquisition effectuée chez les époux Costil fut édifiante, il y fut retrouvé maints objets volés.

Les époux Costil et leur jeune amie ont été déférés au Parquet, mercredi soir. Pour des raisons particulières et ayant un enfant de 22 mois, ils ont été laissés en liberté provisoire mais seront poursuivis correctionnellement.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938   -  Légion d’honneur.  -  Nous relevons avec plaisir au Journal Officiel la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur de M. Albert Deuve, capitaine au centre de mobilisation d'infanterie n° 42.

M. Deuve est président de la 220e section des Médaillés Militaires et fait partie du personnel des établissements Gautier. 

Au cours de la guerre, il a été blessé et cité et il a obtenu la croix de guerre ainsi que la médaille militaire. Nous lui adressons nos vives félicitations. (Source  : Ouest-Éclair)

 

Janvier 1938   -  Un geste à imiter.  -  M. Alexandre Soumine, électricien à Cambremer a offert aux pensionnaires de l'Hôpital-Hospice de Lisieux un appareil de T. S. F. inutilisé qu'il a remis au point. (Source : Ouest-Éclair)

 

Février 1938  -  La rafale provoque, à Lisieux un curieux accident.   -  M. André Denis, 23 ans, employé chez M. Masquelier, à Lisieux, était occupé à monter une tente sur la place Thiers, alors que le vent soufflait avec une force inouïe. Ayant dû mettre les deux mains pour tenir le piquet, il eut l'imprudence de prendre dans sa bouche le clou dont il avait besoin pour fixer la tente au piquet.

Un coup de vent plus violent enleva la lente et projeta à terre M. Denis qui avala le clou. Aussitôt transporté à l'hôpital de Lisieux, M. le docteur Devaux examina M. Denis et dut l'opérer. Son état est aussi satisfaisant que possible. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Les accidents de la route ont été moins nombreux en 1937 dans le Calvados.   -  Au cours de l'année 1937, le nombre des accidents mortels occasionnés par les véhicules de toute nature s'est élevé à 58 contre 68 en 1936, soit une diminution de 10 accidents.

51 sont imputables aux automobiles, 4 aux motocyclettes, 2 aux véhicules hippomobiles, 1 à une bicyclette.

Le nombre des tués, qui était de 72 en 1936, est tombé à 61.

Pendant la même année 1937, les services de police du département ont constaté 480 accidents ayant provoqué des blessures, contre 492 en 1936, soit une diminution de 12 accidents.

423 de ces accidents ont été causés par des automobiles, 29 par des motocyclettes, 23 par des bicyclettes, 5 par des véhicules hippomobiles. Le nombre total des blessés s'est élevé à 698 contre 727 Tannée précédente. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Dans une crise de démence un commerçant blesse une voisine.   -   Dimanche, vers 16 h. 30, M. Petit, marchand de fromages, demeurant 57, rue de Caen, dans une crise de démence s'est jeté brusquement et sans raison apparente sur Mme Brard, âgée de 40 ans, domiciliée, 24, même rue, et l'a frappée avec un jouet qu'il tenait à la main.

Blessée au visage, Mme Brard fut examinée par M. le docteur Dubois, qui constata qu'elle portait une large plaie à la région frontale, le praticien dut faire plusieurs points de suture, puis il fit admettre la blessée à l'hôpital.

Cependant, le brigadier Rogeret, accompagné de l'agent Solo, se rendait rue de Caen, où ils retrouvaient l'agresseur celui-ci était dans un tel état d'exaltation qu'il fut conduit à l'hôpital où il a été mis en observation. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Deux ouvriers tombent du haut de la coupole de la basilique.  -   Un grave accident s'est produit hier matin sur les chantiers d'achèvement de la Basilique de Lisieux où sont encore occupés 76 ouvriers.

Vers 11 heures, deux charpentiers, MM. Louis Thébault, 27 ans, demeurant à Glos, marié et père de trois enfants, et Marcel Guesnot, 35 ans, également marié et père de deux enfants, domicilié à Lisieux, travaillaient au sommet de la coupole de l'édifice, soit à une soixantaine de mètres de hauteur, à démonter un échafaudage intérieur que venaient de quitter des maçons. Pour ce faire, ils étaient installés sur un second échafaudage relié à la construction par un filin enroulé autour d'un treuil situé sur la basilique et passant par un trou percé dans la coupole.

Soudain, l’arbre du treuil se brisa et, par suite du déroulement rapide du filin, l'échafaudage se disloqua et tomba avec fracas sur le ciment qui forme encore le sol de la basilique, entraînant dans sa chute MM. Thébault, et Guesnot.

Relevés par des camarades accourus, les deux ouvrière furent, immédiatement transportés dans une clinique.

M. Guesnot souffre d'une fracture ouverte de la jambe gauche et se plaint de vives douleurs dans les reins, M. Thébault porte trois fractures au bras droit et une fracture à la cuisse gauche. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Une femme se tue pour ne pas survivre a son mari.  -   Il y a deux mois, décédait à Lisieux, des suites d'une intervention chirurgicale, M. André, âgé de 34 ans, chef comptable aux Établissements Leroy.

Mme André, âgé de 35 ans, ne put surmonter son chagrin.

Mardi après-midi, ayant avec elle sa femme de ménage, elle lui demanda une robe, ses chaussures, etc…. Le soir venu, son beau-frère arrivant comme chaque soir pour dîner, le repas se déroula comme de coutume, puis le jeune André, qui avait eu la visite d'un camarade, alla, sur les instances de sa belle sœur, le reconduire.

Lorsqu’il rentra, vers 20 h. 30, le jeune homme ayant trouvé les clés de la maison dans la boite aux lettres, alla prévenir M. et Mme Fromont, rue au Char à Lisieux. A la maison, un triste spectacle les attendait.

Ils trouvèrent Mme André étendue morte sur son lit. Profilant de la courte absence de son beau-frère, elle s'était habillée, chaussée et, après s'être allongée sur le lit, s’était tirée deux coups de revolver dans la tête. La mort avait été instantanée.

Près d'elle, on a découvert une lettre dans laquelle elle faisait part de ses dernières recommandations. La malheureuse femme était allé jusqu'à prévoir d'avance les frais de son inhumation. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Les amusements dangereux.   -   Au sortir de l'école, le jeune Pierre Colombe, 11 ans, demeurant chez ses parents, boulevard Louis-Pasteur, décidait d'aller conduire, un de ses petits camarades. Pour cela, il prit la rue Condorcet. la rue Cordier et la rue du Grand-Jardin.

Il arrivait place du Marché-aux-Bestiaux lorsqu'il aperçut deux jeunes enfants qui se battaient à coups de cailloux. N'y prêtant pas autrement attention, il continua sa route avec son camarade, lorsque, tout à coup il fut atteint à la figure par une pierre qui ne lui était pas destinée.

Le coup fut si violent qu'il tomba à terre, l'on s'empressa pour le relever. Ses parents prévenus, accoururent sur les lieux et le Docteur Colombe fut appelé pour examiner le jeune blessé.

Celui-ci, atteint grièvement à la bouche, dut être conduit à la clinique Sainte-Thérèse pour y subir une sérieuse intervention chirurgicale. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Les crédits pour les monuments historiques.   -   L'Assemblée décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux Saint-Gilles ; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ; 30 000 pour Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour Sainte-Catherine de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2 000 pour St-Pierre de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à Lisieux ; 3 000 pour l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de Vire.

A la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr. doit être affectée à la conservation du Mobilier classé.

Le rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Mort de Mme Sadi-Carnot belle-fille de l’ancien Président de la République.   -   On annonce de Rome où elle se trouvait depuis deux mois le décès après une courte maladie de Mme Sadi-Carnot, née Duchesne-Fournet, fille du grand industriel de Lisieux, ancien sénateur du Calvados et sœur de M. Pierre Duchesne-Fournet, député de Pont-l'Evêque.

Mme Sadi-Carnot était âgée de 59 ans. Elle avait épousé à Norolles (Calvados) M. Sadi-Carnot, fils du président de la République, assassiné à Lyon en 1894. Elle résidait le plus souvent avec son mari dans son hôtel, 27, rue Jean-Goujon, à Paris.

Mme Sadi-Carnot était très attachée à Lisieux, son pays natal. Elle venait souvent dans sa propriété du boulevard Duchesne-Fournet. C'était une femme de grand cœur, très charitable. Elle était présidente du Comité des Dames de la section de Lisieux de la Croix-Rouge française et s'occupait activement et généreusement du dispensaire-école de la Croix-Rouge de la Pierre-Colombe.

Les obsèques seront célébrées en la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La retraite des vieux travailleurs.   -  La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   La fin du marchand de peaux de lapins.   -  Un nommé Émile Chaniot, 62 ans, marchand de peaux de lapins, demeurant 13 bis, rue d'Orival, a été trouvé pendu avec sa ceinture, à un arbre, à Saint-Jacques-de-Lisieux, dans une propriété appartenant à M. Sadi-Carnot. 

Une enquête est ouverte pour rechercher les raisons de ce suicide. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Un ouvrier tisserand blesse une débitante.   -   Vers 20 h. 30, samedi soir, Mme Lecomte, 45 ans, débitante, demeurant 16, rue Fournet, voyait entrer dans son  établissement trois hommes et une femme, qui lui demandèrent deux litres de cidre. Lorsque ceux-ci furent bus, ils en commandèrent un troisième.

Mme Lecomte, qui avait remarqué que ses clients étaient ivres, refusa de les servir. L'un d'eux, Alfred Dufeutrel, 50 ans, tisserand, demeurant à Lisieux, 3, place Boudin-Desvergées, entra dans une violente colère, s'empara d'une musette qu'il portait sur le dos et qui contenait une bouteille et la jeta à la figure de Mme Lecomte.

Celle-ci fut atteinte en plein visage et fut blessée au nez et à l'arcade sourcilière gauche.

Dufeutrel fut empoigné et jeté dehors par un client, et tomba le long d'un pylône électrique, sur lequel il se blessa assez sérieusement. Il a été arrêté. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Une grève à l’usine Nestlé de Lisieux.   -   Les ouvriers de l'usine Nestlé, au nombre de 80, se sont mis en grève mercredi matin.

Ils demandent une augmentation de salaire, variant de 12 à 18 %.

L'usine est occupée et mercredi matin les grévistes ont fermé les portes de l'usine, empêchant ainsi la sortie des camions qui ramassent le lait dans les campagnes.

Cependant, quelques ouvriers de l'usine travaillent pour éviter la perte du lait, arrivé dans le courant de la nuit.

M. Gentil, sous-préfet, est intervenu à différentes reprises dans le courant de la journée, auprès des directeurs des Établissements Nestlé, en vue de trouver un accord.

Hier, le lait amené par les cultivateurs en bordure des routes, a dû être ramassé par d'autres laitiers. Cependant, les « chanes » sont restées à l'usine, ce qui gêne considérablement les cultivateurs.

MM. Poussin et Leplat, dont les camions se trouvaient encore aux Établissement Nestlé, ont, de ce fait, éprouvé une certaine difficulté à les faire sortir de l'usine. Le piquet n'y a consenti qu'à la condition que les « chanes » ne soient pas chargées. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La grève de l’usine Nestlé.  -   Les pourparlers commencés sur l'initiative de M. Le Gentil, sous-préfet de Lisieux, ont repris jeudi matin à la sous-préfecture, alors que les ouvriers s'étaient opposés à la rentrée du personnel de maîtrise.

A 10 h. 30, MM. Vannier et Lamare, délégués ouvriers, accompagnés de M. Chambon, délégué de la C.G.T., à Caen, et de M. Lucot, délégué de la C.G.T., à Paris, se présentèrent à la sous-préfecture. Ils y trouvèrent M. Largillier, procureur de la République, et M. Guérineau, commissaire de police, qui venaient informer M. Le Gentil, sous-préfet, que le Tribunal avait rendu la veille une ordonnance de référé prescrivant l'évacuation de l'usine Nestlé.

Apprenant que l'usine avait adressé une lettre de licenciement à tous ses ouvrière, les délégués demandèrent qu'aucune sanction ne soit prise contre leurs camarades. MM. Pillot et Morel acceptèrent, mais ils demandèrent en échange que le travail soit repris immédiatement.

Un incident

La nouvelle d'un incident se propagea à ce moment. Un ouvrier avait coupé le courant électrique, provoquant ainsi l'arrêt de toutes les machines et causant de ce fait une perte assez considérable pour les usines Nestlé.

Sur quel ordre cet ouvrier a-t-il agi ? Personne, actuellement, n 'accepte la responsabilité de cet acte grave.

Vers 11 h. 30, les délégués ouvriers consentirent de nouveau à faire évacuer l'usine et la reprise immédiate du travail, à la condition que la réunion des délégués patronaux et ouvriers aurait lieu sur-le-champ, pour discuter  quantum de l'indemnité de vie chère. MM. Pillot et Morel répliquèrent : « Reprenez le travail et nous causerons ensuite! »

A 14 h. 30, une nouvelle rencontre avait lieu à la sous-préfecture, entre M. Le Gentil et les délégués ouvriers.

Les conséquences de la grève.

Les conséquences de cette grève peuvent être des plus sérieuses. Il entre à l'usine Nestlé, chaque jour, 55 000 litres de lait traités en lait condensé. Ces 55 000 litres sont obtenus par le ramassage de bidons apportés sur le bord des routes par les cultivateurs, aussitôt après la traite des vaches, matin et soir. Jusqu'ici les fromagers de la région ont pu remplacer les camions de l'usine et emporter le lait, qui ne peut attendre longtemps, en raison de la chaleur, sans devenir inutilisable. Après quoi il ne faudra plus compter sur eux, car on ne peut augmenter continuellement la fabrication intensive des fromages sans avoir de débouchés qui, précisément, se raréfient avec la saison chaude. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un incendie à Lisieux, laisse quatorze personnes sans abri.   -   Un incendie s'est déclaré au deuxième étage d'une maison située au n° 12 de la rue aux Fèvres.

Après une heure d'efforts, les sapeurs-pompiers, sous la direction des lieutenants Liot et Couillaux, arrivèrent à circonscrire le sinistre, qui menaçait de prendre de graves proportions.

Le sinistre est dû à l'imprudence d'un enfant âgé de 5 ans, qui, profitant de l'absence momentanée de sa mère, monta sur une chaise pour atteindre des allumettes, bien que celles-ci aient été dissimulées clans une boîte à sel pour les mettre hors d'atteinte.

L'enfant mit le feu à un morceau de tricot, qu'il déposa ensuite dans une malle en bois qui se trouvait dans un placard, où le feu trouva un aliment facile.

Les flammes étaient déjà hautes lorsque Mme Châtel rentra fort opportunément pour y trouver ses quatre enfants restés dans le logement.

Le commissaire de police, qui dirigeait le service d'ordre, fit immédiatement évacuer l'immeuble, l'éboulement des plafonds et des planchers étant à craindre. Dans ces conditions, 14 personnes se trouvèrent sans abri : huit furent recueillies par des voisins compatissants et la ville a installé les six autres dans les salles de la Mutualité. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Une jeune bonne devient acrobate par effet de la peur.   -   Vers 1 h. 30, l'agent de police Cauchard, de service de nuit au commissariat, recevait la visite d'une jeune fille vêtue seulement d'un pyjama.

Interrogée sur les raisons de cette visite à cette heure de la nuit, la jeune fille, Mlle Georgette Bouillette, 19 ans, domestique chez Mme Lautier, 81, boulevard Herbet-Fournet, déclara qu'elle avait constaté la présence de deux autos suspectes devant la maison de sa patronne ,et comme elle croyait avoir vu un individu entrer dans la maison, elle venait alerter la police.

Pour ce faire, elle était montée dans le grenier et avait réussi à arriver au sol en s'aidant des gouttières.

L'agent, devant l'insistance de la jeune bonne, la suivit, mais comme bien l'on pense, il ne trouva rien.

Mme Lautier, sa bonne et l'agent, visitèrent entièrement la maison et remarquèrent que toutes les portes étant fermées à l'intérieur, il n'avait pas été possible à la jeune fille de sortir autrement que par une fenêtre du deuxième étage. Cette fenêtre, d'ailleurs, était ouverte et une chaise, placée pour faciliter son évasion, confirmèrent le récit de la jeune fille. Devant un exploit aussi inattendu, Mme Lautier,, qui ne désire pas avoir de nouvelles émotions de ce genre, a décidé de renvoyer sa bonne chez ses parents. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Le centenaire du Carmel de Lisieux.   -   Le pape a fait adresser par le cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire d'État, à Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux, une lettre dans laquelle il fait des vœux pour l'avenir du Carmel de Lisieux, dont le premier centenaire sera célébré le 30 septembre, sous la présidence du cardinal Piazza, patriarche de Venise. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   L’incendie de Saint-Jacques-de-Lisieux.   Nous avons signalé l'incendie qui a détruit un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par M. Cardoën, à St-Jacques, route de Rouen.

Au cours de leur enquête, les gendarmes ont été amenés à interroger un des anciens domestiques de M. Cardoën, Marcel Besnier, 35 ans, journalier à Hermival-les-Vaux, soupçonné d'être l'auteur de l'incendie. Besnier nia énergiquement avoir été dans le bâtiment et naturellement y avoir mis le feu. Pressé de questions, il entra dans la voie des aveux.

Après avoir passé la journée de jeudi à Lisieux, où il avait été au tribunal des prud'hommes avec son patron, en rentrant chez lui il était entré dans ledit bâtiment et après s'être couché sur le foin, il aurait enflammé une allumette pour allumer sa cigarette.

Il ressortit quelques instants après et c'est alors qu'il se serait aperçu qu'il avait mis le feu. Ayant pris peur, il rentra rapidement chez lui. Bien entendu, ces explications, n'ont pas satisfait les gendarmes qui continuent leur enquête.. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Dans le même soirée, trois accidents d’auto, presque au même endroit font six blessés.   -   Dans la soirée de lundi, trois accidents graves se sont produits, sur la route de Lisieux à Paris, à quelques kilomètres de la limite du département du Calvados.

Au cours de ces trois accidents, qui se sont produits sur une distance de 500 mètres environ, six personnes ont été blessées gravement.

Dans le premier qui s'est produit vers 17 heures, une auto, conduite par M. Fossey, demeurant à Duranville, a doublé à une rapide allure une autre voiture que, par malheur, il accrocha légèrement. A la suite du choc, cette dernière auto alla se jeter sur un arbre. Ses deux occupantes, Mme Gabillot, demeurant à Villejuif, et sa mère ont été gravement blessées. Elles ont été transportées à l'hôpital de Bernay. L'état de la mère de Mme Gabillot est très grave et l'on craint une issue fatale. L'auto est absolument hors d'usage. 

 -   A la suite de cet accident, les gendarmes de la brigade de Thiberville se sont rendus sur les lieux car la circulation était absolument coupée. 

Ils venaient d'arriver lorsqu'ils aperçurent une motocyclette qui doublait une file d'autocars stationnés sur la droite. 

Lorsque le conducteur de la moto, M. Roger Boucher, demeurant à Vernon, vit les gendarmes, il appuya à droite, mais malheureusement il le fit trop fortement et se jeta ainsi tête baissée dans un autocar transportant des pèlerins

Lorsqu'on le releva, il était dans le coma, ainsi que sa femme qui l'accompagnait. Tous deux sont très grièvement blessés. 

 -   Enfin, sur la même route, alors qu'il circulait à une rapide allure, une auto dérapa sur la chaussée glissante et alla se jeter sur un arbre bordant la route. 

A la suite du choc qui fut très violent, les deux occupants de la voiture qui était conduite par M. Charles Bernard, demeurant à Monsoult, ont été très grièvement atteints. (Source : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Une vieille affaire qui revient sur l'eau.   -   A l'agonie, un bagnard accuse.  -  En 1928, dans la nuit du 12 au 13 juin, M. Daniel Deschamps, propriétaire, demeurant à Lisieux, qui venait de faire une excursion dans le département de l'Eure, rentrait à son domicile par la route nationale Paris-Cherbourg. Il avait avec lui, dans sa voiture, son fils Jean Deschamps, propriétaire, demeurant à Ouilly-du-Houlley, et M. Maurice Berne, lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, ancien directeur de la manufacture d'armes de St-Etienne, qui habitait dans notre région.

Il était environ 23 h. 30, lorsqu'en arrivant au pont St-Martin à environ 6 kilomètres de Lisieux, le conducteur crut apercevoir quelque chose en travers de la route. Il freina, mais trop tard.

Un choc violent se produisit et la voiture fut tout à coup immobilisée. Ses occupants, parmi les quels M. Daniel Deschamps, étaient légèrement blessés à la tête, sortirent de l'automobile. Ils étaient à peine sur la route que du fossé voisin, où ils entendaient du bruit, sortirent plusieurs individus qui s'enfuirent en tirant des coups de revolver.

MM. Deschamps père et fils ne furent pas atteints, il n'en était malheureusement pas de même du lieutenant-colonel Berne qu était grièvement blessé à la cuisse. Transporté à la clinique de la Providence de Lisieux, il devait décéder quelque temps après des suites de ses blessures.

En 1929, les auteurs de l'attentat étaient découverts et arrêtés, il s'agissait du nommé Léon Alleaume, né en 1884, à Bernay, demeurant à Norrey-en-Bessin ; Léon Bacheley, né en 1875, à Fiquefleur, demeurant à Moyaux, et le fils de celui-ci prénommé Anneberg.

Ils comparurent les 10 et 11 janvier 1930, devant les Assises du Calvados. Tout au long des audiences, ainsi qu'ils l'avaient fait précédemment, ils nièrent énergiquement les graves faits qui leur étaient reprochés. Ils n'en furent pas moins condamnés : Alleaume aux travaux forcés à perpétuité ; Bacheley père à 8 ans et son fils à 13 ans, également de travaux forcés.

La vie du bagne devait leur être fatale. Tour à tour, le père et le fils Bacheley décédèrent. Enfin, il y a quelque temps, Alleaume, que l'on avait dit à tort évadé, mourait lui aussi.

Or, sur son lit de mort. Alleaume a juré qu'il était innocent et il a accusé un nommé C…….., demeurant à Hermival-les-Vaux, d'être un des coupables. Il ajouta également que parmi ceux-ci se trouvait un commerçant de Lisieux, dont, il a refusé de donner le nom.

Cette déclaration fut transmise à la justice et c'est ainsi que la semaine dernière arrivait dans notre région un inspecteur de la police mobile de Rouen. Il apprit que le nommé C…….., dénoncé par Alleaume, s'est suicidé en 1929.

Les recherches n'ont donc pas été longues et, cette fois, l'affaire semble définitivement classée..., à moins que, hypothèse improbable, on découvre un jour le commerçant, lexovien mis en cause par le bagnard qui a peut être tout simplement menti. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938 - La bonne s'était «  chargée  » de l'argenterie et du linge. - La gendarmerie d'Orbec vient de procéder a l'arrestation de la nommée Jeanne Piolet, veuve Grandolin, 60 ans, bonne à tout faire, sans domicile fixe, dans les circonstances suivantes :

La femme Grandolin était employée comme bonne à tout faire depuis novembre dernier, dans une maison de famille de Lisieux, dirigée par Mme G........

Depuis cette époque jusqu'au mois dernier, personne n'avait rien remarqué d'anormal dans la conduite de la femme Grandolin et sa patronne était contente de ses services.

Or, pour une raison inconnue, employée et employeuse se séparèrent. La femme Grandolin trouva par l'intermédiaire d'un bureau de placement, un nouvel emploi chez un propriétaire de Familly. C'est la que les gendarmes d'Orbec sont allés la chercher pour l'amener au Parquet de Lisieux.

En effet, depuis le départ de la bonne Mme G......... de Lisieux. avait eu la désagréable surprise de constater que de nombreuses pièces d'argenterie et du linge avaient disparu de son domicile. Aussitôt elle porta plainte et une enquête fut ouverte. C'est à la suite de cette enquête que la femme Grandolin a été arrêtée. Le montant des objets volés s'élève à plus de mille  francs.(Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes à Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un grave incendie à Lisieux.   -   Un grave incendie s'est déclaré boulevard Sainte-Anne, chez M. Godessart, mécanicien.

M. et Mme Godessart, étaient à dîner lorsque des gens qui passaient dans la rue les avertirent qu'il y avait le feu dans leur buanderie.

Aussitôt M. Godessart alerta les pompiers qui arrivèrent sur les lieux, mais le vent soufflant en tempête, et le bâtiment, contenant du bois, fut rapidement un immense brasier.

Les dégâts sont très importants, les locaux incendiés, qui sont la propriété de M. le docteur Viel, servaient de chambre et de magasin de réserve à Mme Godessart, ils sont complètement détruits. Mais les maisons voisines ont également souffert du sinistre : l'atelier de Mme Pinchon, couturière, a subi d'importants dégâts ; la toiture de la cave de M. Morel, débitant rue du Capitaine-Vie est complètement détruite et l'eau, abondamment versée a endommagé la maison de M. Elie, électricien.

On ignore les causes de ce sinistre.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un repris de justice blesse son ex-femme d’un coup de fusil.   -   Mardi, vers 10 h. 45, les habitants du bas de la rue Henry-Chéron étaient mis en émoi par une détonation. Ils aperçurent aussitôt une femme qui traversait la rue en poussant des cris et allait se réfugier à la boulangerie Lecourt.

La police fut prévenue et des agents se rendirent sur les lieux du drame. En attendant leur arrivée, M. Mineray, boucher, s'était dirigé vers la boulangerie et avait vu un individu tenant une bicyclette d'une main et un fusil de chasse de l'autre et qui, très excité, s'écriait : « Oui, c'est moi qui ai fait le coup. On vient m'arrêter, mais il y aura une explication ».

M. Mineray désarma l'inconnu. A ce moment, intervinrent les agents de police, qui reconnurent dans l'auteur du coup de fusil le nommé Bernard Rocquigny, 32 ans, braconnier, repris de justice et titulaire de nombreuses condamnations, demeurant rue du Camp-Franc.  

Appréhendé, non sans difficulté, et conduit au poste de police, Rocquigny fut trouvé porteur de deux cartouches de 16 millimètres non percutées, de deux furets et de divers objets. Il reconnut avoir tiré dans la direction de son ex-femme, née Renée Cuillier, 25 ans, et ajouté qu'il ne regrettait pas son acte.

L'enquête a révélé que Rocquigny et sa femme étaient divorcés depuis novembre 1936, mais ils s'étaient remis en ménage dernièrement. Mardi, ils eurent une discussion sur le trottoir de la dite rue et la femme traita son compagnon de fainéant. Rocquigny répondit alors : « Je vais te montrer si je suis un fainéant ». Il déposa sa bicyclette sur le trottoir, enleva son fusil de son épaule et tira.

Le coup atteignit la femme aux jambes, elle dut être transportée à l'hôpital, où on constata que son était n'était pas grave. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Acharné à mourir.   -   Avisée que M. Albert Blandin, 29 ans, cafetier, 19, rue de Paris, venait de se tirer un coup de carabine dans la région du cœur, la Police se rendit à son domicile où, dans une chambre, gisait le corps ensanglanté de M. Blandin.

Une douille d'une cartouche vide était restée dans le canon de l'arme et un paquet de cartouches se trouvait auprès du lit. M. le docteur Devaux, prévenu, a fait transporter le blessé à l'hôpital où il a succombé dans la matinée de vendredi.

Dès jeudi soir, M. Blandin avait déjà tenté de se donner la mort en se portant un coup de couteau dans le côté gauche de la poitrine.

Cet. acte de désespoir est dû à des chagrins intimes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  La fièvre aphteuse dans le département.   -   Devant la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire.

Malgré le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en effet, toujours à peu près le même nombre de communes infectées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Une femme se tire un coup de revolver dans la tête.  -   Une tentative de suicide a eu lieu, rue Saint-Dominique, n° 10. Pour une raison que l'enquête n'a pu encore déterminer, Mme Bannier. 45 ans, s'est donné un coup de revolver dans la tête.

Transportée dans un état grave à l'hôpital de Lisieux, Mme Bannier a reçu les soins nécessaires. La balle a pu être extraite. Son état est grave, mais non désespéré. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Voici des fleurs, des fruits….  -  La végétation se livre cette année à quelques fantaisies. Vers la fin du mois de septembre, et même au début d'octobre, on avait remarqué que des pommiers avaient refleuri en divers coins de Normandie. Les techniciens expliquaient cette floraison anormale par le fait que des fleurs avaient coulé lors des gelées printanières et reparaissaient sous l'effet d'une température extrêmement douce.

Ce qu'on ne prévoyait pas, c'est que certaines de ces fleurs donneraient des fruits. Evidemment, ce ne sont que des embryons de pommes, mais le fait n'en est-pas moins exact.

Toujours sous l'effet d'une température douce, on peut voir des fraisiers qui. après avoir fleuri, voient leurs fruits se nouer. Des groseillers bourgeonnant, etc...

Les gelées printanières ont permis de voir des pommes en décembre sur des arbres. Sans doute, les gelées hivernales ramèneront-elles ces pommiers fantaisistes, ainsi que les fraisiers, au respect des saisons.... (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Une double évasion à l’hôpital de Lisieux.  -  Les frères Albert et Maurice Hoggie, âgés de 16 et 14 ans, se sont évadés, la nuit, de l'hôpital de Lisieux, après avoir brisé le grillage d'une fenêtre de la chambre où ils étaient enfermés, en attendant leur transfert dans une maison de redressement, à laquelle ils avaient été confiés par un jugement du Tribunal de Pont-l'Évêque, à la suite d'un vol.

En quittant leur chambre, les jeunes évadés se sont emparés d'effets appartenant à l'hôpital. Leur signalement a été transmis à toutes les brigades de la région, et lundi, la gendarmerie de Lisieux découvrait les deux frères dans la carrière du bois des Rocques. A l'approche des gendarmes, ils prirent la fuite, mais Maurice Hoggie, qui marchait difficilement, fut vite rattrapé.

En l'appréhendant, l'adjudant Hébert s'aperçut que le jeune homme était blessé sérieusement aux deux jambes. Interrogé, il déclara que c'était en s'évadant, et en sautant de la fenêtre de l'hôpital, située à 5 mètres de la rue qu'il s'était blessé. L'ambulance de l'hôpital fut appelée et Maurice Hoggie est rentré hier soir à l'établissement hospitalier.

Mme Hoggie, mère des deux jeunes gens, qui habite 27, rue Aufert, à Lisieux, a confirmé qu'elle ignorait, où se trouvait son fils encore en fuite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence.

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  L'évadé de l'hopital de Lisieux est retrouvé.  -  Albert Hoggie, l'aîné des deux jeunes gens qui s'étaient évadés de l'hôpital de Lisieux, a été retrouvé mercredi matin.

Des indications utiles avaient été données à la gendarmerie. Le jeune homme n'avait pas de chaussures et ses pieds étaient ensanglantés. L'ambulance de l’hôpital est venue le chercher. Depuis dimanche matin, il errait dans les herbages et couchait dans les étables. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1938   -  Un enfant meurt ébouillanté par de la soupe.  -  Un ouvrier de scierie, M. Lalla Brahim, demeurant 33, place Victor-Hugo, venait de rentrer à la maison, où sa femme préparait le repas du soir, tout en surveillant ses cinq enfants.

L'un d'eux, le jeune Fernand, était assis dans son berceau qui se trouvait à côté de la table de la cuisine. Vers 20 h., Mme Lalla Brahim avait préparé la soupe et avait posé la soupière sur la table, puis elle sortit pour aller acheter du lait. Un autre des enfants s'étant mis à crier, M. Lalla Brahim s'occupa de ce dernier et pendant ce temps perdit de vue le petit Fernand qui, tout à coup, se mit à pousser des cris aigus.

Le père regarda vers le berceau et s'aperçut que toute la soupe, qui était bouillante, avait été renversée sur le bambin. Il prit son enfant dans ses bras et la mère rentra à ce moment.  Pendant qu'elle soignait le petit, le mari alla chercher M. le docteur Lacroix qui constata de graves brûlures et ordonna le transfert du bébé à l'hôpital.

Toute intervention fut inutile et l'enfant mourut dans d'atroces souffrances.

On suppose que le bébé, dont l'attention inconsciente fut attirée par la vapeur s'échappant de la soupière, a posé la main sur le bord de celle-ci, la faisant basculer vers le berceau où il se trouvait.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)   

 

Décembre 1938   -   Le thermomètre est descendu hier soir à 17,7 au-dessous de zéro.  -  Beaucoup de nos concitoyens apprendront avec surprise que le minimum de la température dans notre région a été atteint hier, sur le coup de 20 heures, avec 17,7 au-dessous de zéro. La baisse subits annoncée par la météorologie s'était produite.

Elle fut toutefois de courte durée, une heure après elle se relevait sensiblement, pour atteindre moins 3 degrés aux environs de minuit. Ce qui fut d'ailleurs fort apprécié par ceux qui rentraient chez eux à cette heure tardive. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Des parents inculpés d’homicide involontaire.   -  Nous avons relaté la mort atroce du jeune Fernand Lala-brahim, âgé de 1 ans, demeurant chez ses parents, 41, place Victor-Hugo.

Alors que sa mère était partie cherché du lait à une boutique voisine et que son père était occupé à bercer le dernier né des cinq enfants âge de 1 mois, le petit François assis dans sa voiture près de la table, faisait tomber sur lui une soupière remplie de soupe brûlante. Il devait mourir à l'hôpital, après avoir souffert atrocement.

A la suite de ce pénible accident, une enquête fut ouverte et les époux Lala-Brahim viennent d'être inculpés d'homicide involontaire et de manque de soins à enfants n’ayant pas 15 ans. L’enquête continue. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Un cygne de Russie s’abat à Lisieux   -   M. Bramtot, garagiste, 61, boulevard Sainte-Anne, a capturé dans le jardin situé derrière son garage, un grand cygne à bec noir, ayant une envergure de 1 m. 90.

D'après les renseignements fournis par M. Boit, principal du collège Marcel-Gambier. cet oiseau appartient à l'espèce des cygnes chantants « cycgmus musieus », qui vivent à  l'embouchure des fleuves ou sur les lacs de la Russie septentrionale. Ils s'alimentent avec du plancton, ensemble de larves qui se trouvent dans la partie supérieure des eaux.

Lorsque la gelée augmente d'intensité et que les eaux prises par la glace ne peuvent plus procurer leur nourriture habituelle, ils cherchent des climats plus favorables.

Ces cygnes chantent assez mélodieusement, pendant quelques heures, puis s'envolent ensemble pour se diriger vers l'Afrique du Nord. Mais beaucoup s'égarent sur le long parcours et c'est en très petit nombre qu'ils arrivent au terme de leur voyage. S'ils tombent dans un espace restreint, ils ne peuvent reprendre leur vol, et alors on les capture assez facilement.

C'est dans ces circonstances que M. Bramtot est entré en possession de son pensionnaire, qui, par sa chute accidentelle dans la région, n'annonce pas un adoucissement prochain de la température. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   De précoces voleurs.   -   A la suite de différentes plaintes pour vols qui avaient été déposées au Commissariat de Lisieux, M. Baumelou, Commissaire de Police, avait chargé le service de la Sûreté de retrouver les auteurs de ces larcins.

La Police n'a pas tardé à les découvrir, et vendredi, les nommés G. P…….., 16 ans, demeurant chez sa mère, à Beuvillers, et J. M……., 13 ans, demeurant également à Beuvillers, ont été arrêtés.

Un long interrogatoire a permis de faire avouer à G. P…….. que c'était bien lui qui avait déchiré, à l'aide d'un couteau, la toile de la boutique de M. Abel Jeon, marchand-forain, et qu'il avait volé les pavés de pain d'épice et de nougat.

Le jeune J. M…….. a complété les aveux de son compagnon, en disant qu'il était également l'auteur de plusieurs vols commis dans des voitures en stationnement depuis plusieurs jours.

G. P…...., complètement sans ressources, couchait depuis quelques jours dans une dépendance de la boulangerie appartenant à M. Legrain, rue Docteur-Paul-Ouvry, à qui il a soustrait une montre et une chaîne.

Ces jeunes gens ont déjà été condamnés, ils ont été écroués.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   La foudre cause d’important dégâts à Lisieux.   -   Une tornade accompagnée de tonnerre a fait des dégâts lundi soir à Lisieux et dans la région. Ces dégâts sont particulièrement importants à l'œuvre familiale Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus, chemin du Petit-Malheur. Un mur a été abattu sur une vingtaine de mètres, des persiennes ont été arrachées, et une grande cheminée à sept conduites s'est abattue sur la toiture du bâtiment principal, qui a été entièrement démolie.

Un autre bâtiment a également souffert. Chose curieuse : dans une rosace où se trouve un médaillon de Sainte-Thérèse, toutes !es vitres ont été brisées, sauf le médaillon et l'étoile qui l'enferme.

La foudre, est tombée sur les bâtiments édifiés sur l'ancien stade et, suivant les gouttières, a soulevé le premier rang de tuiles. La toiture d'une maison occupée par M. Audouin a été fortement endommagée, tandis que les fenêtres ont été disloquées ou brisées.

Plusieurs grands arbres situés sur le chemin du Petit-Malheur et la rivière la Touques, ont été arrachés.

Heureusement, on ne déplore aucun accident de personne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Les terrains qui portent la Basilique de Lisieux recommencent à glisser.   -    Les mouvements de terrain, dans le talus de l’avenue de la Basilique qui s'étaient manifestés au printemps de 1938 se sont renouvelés depuis quelques jours. Ils sont dus aux pluies diluviennes de la semaine dernière, ayant alimenté de façon anormale les sources de l'herbage de l'hôpital. Ces eaux ont atteint des couches d'argile extrêmement grasses qui font glisser les masses supérieures vers le vide représenté par l'avenue.

Mercredi, de nouveaux affaissements ont été constatés dans l'herbage de l'hôpital et le talus de l'avenue s'écroule, débordant les travaux de défense entrepris depuis l'automne dernier. Car, pour remédier à la situation, le Conseil municipal avait accepté la soumission présentée par une entreprise de Grand-Quevilly qui s'est engagée à exécuter, tous les travaux nécessaires à la stabilisation du talus de l'avenue, sans qu'il ne coûte rien à la ville.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   La neige.   -   La neige est tombée cette nuit en abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier  1939   -   Un atelier de menuiserie est détruit par un incendie.  -   Un incendie s'est déclaré dans l'atelier de menuiserie situé 58, rue de Caen, à Lisieux, et appartenant à M. Benis. Cet atelier, construit entièrement en planches, et la charpente en bois, a été la proie des flammes. 

Les pompiers, aussitôt alertés, purent protéger les maisons voisines, qui étaient sérieusement menacées. 

D'après une rapide enquête, le sinistre serait dû à un court-circuit et on peut évaluer les dégâts à une vingtaine de mille francs, couverts par une assurance.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le mouvement de la population en Normandie.   -   Les mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure. Notre département garde le troisième rang en France par la proportion de ses éléments jeunes.

Par contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les départements ayant la plus forte proportion.

Au point de vue de la natalité, c'est le département de la Manche qui compte la plus forte proportion de naissances, avec vingt pour mille. Le Calvados occupe le septième rang, l'Orne le dixième, la Seine-Inférieure le douzième, l'Eure le vingt-quatrième.

Pour la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la moyenne générale de la France.

A signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans le Calvados et dans l'Eure. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1939   -   Le centenaire des petites sœurs des pauvres de Lisieux.   -   C'est cette année qu'aura lieu le centenaire de la fondation de cette communauté. Les fêtes commémoratives auront lieu au mois de juillet. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier  plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939  -  Une tentative criminel est déjouée.   -  Le 20 mars dernier, Mlle de Saint-Amand, habitant route de Rouen, se rendant au pressoir, s'aperçut, ainsi que ses domestiques, que les portes étaient fermées à l'intérieur. Peu d'instants après, elle vit deux Individus qui se sauvaient par une autre porte.

Ayant pénétré dans le bâtiment, elle constata que les pneus de trois bicyclettes avaient été crevés. Elle a porté plainte à la gendarmerie qui, au cours de son enquête a découvert qu'un de ses anciens employés, Dumont Roland, 22 ans, habitant 40, place Victor-Hugo, avait été aperçu rôdant autour de la maison.

Les gendarmes, après l'avoir interrogé, l'arrêtèrent et apprirent qu'il avait un complice, Hubert Bompain, 20 ans, plombier, place Victor-Hugo. Habilement interrogé, Bompain finit par reconnaître que leur intention avait été de pénétrer dans la maison d'habitation de Mlle de Saint-Amand. Il ajouta froidement que s'ils avaient été dérangés ils n'auraient pas hésité à assommer quiconque se serait présenté. Les deux individus ont été incarcères. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Incendie d’une scierie.   -  Le feu s'est déclaré dans la scierie des établissements Leroy à St-Jacques-de-Lisieux.

Le sinistre s'est rapidement communiqué à la toiture qui flamba sur une quinzaine de mètres. Le feu se propagea encore jusqu'à une salle contiguë, où se trouvent des machines qui ont été détériorées.

Les dégâts sont très importants. On suppose qu'une étincelle a mis le feu à un tas de copeaux.

Un détachement de sapeurs-pompiers sous les ordres du capitaine Deprez s'est rendu sur les lieux et a rapidement circonscrit le sinistre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   Attentat ou amusement dangereux ?   -   M. Raymond Maubanc, conducteur de draisienne à la S.N.C.F., suivait la piste aménagée le long de la voie, lorsqu'au kilomètre  191-078, près du pont d'Assemont, il aperçut une pierres de silex de deux kilos environ, formant pince, dans laquelle le rail paraissait avoir été enchâssé, entre la septième et la huitième traverse avant le pont.

M. Maubanc se mit bien vite en demeure d'arracher le caillou. Bientôt l'autorail quittant Lisieux à 11 h. 51 pour se rendre à Caen apparaissait au loin. Mais M. Maubanc put enfin arracher le caillou, et le léger véhicule passa sans encombre. Cependant M. Maubanc remarqua autour de l'endroit ou avait été placée la pierre une quantité de débris de silex. En outre, le rail avait été légèrement écorné. Il n'y avait pas de doute. Un caillou analogue à celui qu'il avait dans les mains avait été écrasé par le rapide quelques minutes auparavant.

En rentrant à son travail, le conducteur signala sa découverte à M. Latuner, chef de gare de Lisieux, qui prévint le Parquet.

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie et la police. Se trouve-t-on, en présence d'un attentat, ou d'un amusement combien dangereux d'enfants qui ont, paraît-il, l'habitude de jouer souvent, sur la voie à la sortie de Lisieux ? Tel est le problème qui est posé aux enquêteurs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Des cambriolages à Lisieux et à Glos.   -   Deux cambriolages et une tentative de cambriolage dans un magasin ont été commis à Lisieux et à Glos, dans la nuit de lundi à mardi, vers 23 heures.

Des individus sont entrés en brisant un carreau, ce qui leur a permis d'ouvrir une fenêtre, dans le débit-épicerie, tenu au centre du bourg de Glos, par M, Dière. Ils sont allés ensuite chez M. da Sylva, un autre débitant de Glos et ont tenté d'entrer chez ce dernier en brisant une planche et en faisant un trou de 40 centimètres. Ils ne purent parvenir à leurs fins et furent aperçus par M. Mare, employé de chemin de fer, voisin de M. da Sylva, et qui réveilla ce dernier qui ne put qu'apercevoir une automobile qui s'enfuyait dans la direction de Lisieux .

Les gendarmes de Lisieux, alertés, constatèrent la disparition, chez M. Dière, de chaussons, tabac, cigares, cigarettes et d'une bague en or, avec grenat, qui a été dérobée dans la salle à manger. M. Dière n'avait rien entendu.

D’autre part, M. Pelé, débitant de tabac, 2, rue Fournet, à Lisieux, s'est aperçu, en descendant mardi matin dans son magasin, qu'une fenêtre de l'arrière-boutique, s'ouvrant sur un jardin,  était ouverte et qu'un carreau avait été démastiqué et enlevé. Mis en éveil, il se dirigea aussitôt vers son tiroir-caisse et constata que celui-ci avait été visité par les indésirables. En effet, un billet de 100 francs et un bracelet en or avaient disparu. Dans une boîte en fer blanc, une somme d'environ 300 francs avait été également soustraite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   N’invitez pas des amis neurasthéniques.   -   Mlle Madeleine Lebas, 29 ans, a mis fin à ses jours en se pendant.

Mlle Lebas, qui était neurasthénique était venue passer quelques jours chez des amis, M. et Mme Lucas, demeurant 4 bis, rue de Paris, à Lisieux, Lundi soir, elle avait quitté sa chambre sans rien dire où elle allait et mardi matin, elle a été trouvée pendue dans le grenier. Prévenu, M. Baumélou, commissaire de police, a procédé aux constatations d'usage.

Mlle Lebas habitait à Annoville-Tourneville (Manche), et avait déjà tenté plusieurs fois de se suicider. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Les subventions aux Monuments Historiques.   -   L'Assemblée répartit de la façon suivante le crédit ouvert au budget départemental pour l'entretien et la conservation des monuments et mobiliers historiques du Calvados :

Strict entretien : 10 000 francs ; achèvement de la restauration de la nef et du transept de l'église Saint-Nicolas à Caen : 30 000 fr. ; restauration d'un bâtiment au manoir François 1er à Lisieux : 10 000 francs ; restauration de la partie centrale de la façade de l'église Saint-Léonard, à Honfleur : 10 000 francs ; réfection de la couverture du porche d'entrée du clocher et de la première travée de la nef contre le clocher de la chapelle Notre-Dame-de-Gràce, à Equemauville : 6 000 francs ; nettoyage du bas-côté Nord et du transept de l'église Notre-Dame de Vire : 14 000 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Découverte d'un cadavre.   -    Le cadavre d'un homme a été découvert dimanche, flottant dans la rivière l'Orbiquet, accroché à une branche d'un arbre de la rive, derrière la gare de la Petite Vitesse, à la hauteur du dépôt des P.T.T.

D'après les papiers trouvés dans les vêtements, il s'agirait d'un nommé Émile Taverne, employé de chemin de fer en retraite, demeurant à Argenteuil, qui serait allé dans la journée de samedi à Cherbourg.

Le corps ne portait pas de traces de violence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Le corps d’un nouveau-né flottait sur la rivière.  -  Dimanche matin, vers 7 h. 30, Mme Lebaillif, demeurant rue Fournet, aperçut de sa fenêtre un corps d'enfant qui flottait sur la rivière, près du pont. Elle signala le fait aussitôt à la police.

Il s'agissait du cadavre d'un enfant nouveau-né du sexe masculin. A la suite de l'enquête de la police, la nommée M……., bonne de café, domiciliée rue Fournet, a avoué qu'elle avait accouché dans la nuit de samedi d'un enfant mort-né. Elle plaça le corps dans un seau hygiénique et, dimanche matin, s'en débarrassa en le jetant dans la rivière, toute proche.

Le corps a été transporté à la morgue de l'hôpital, où M. le docteur Duriez, de Mézidon, a pratiqué l'autopsie. La jeune bonne a été conduite à l'hôpital pour' recevoir les soins, nécessaires. L'enquête se poursuit. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Une camionnette monte sur le trottoir.  -  Un grave accident de la circulation s'est produit dimanche vers 16 h. 30 au carrefour de la rue Pont-Mortain et du boulevard  Sainte-Anne. M. Jean Urbaneck, 46 ans, régisseur chez Mme Tertoso, à Ferdentin, descendait le boulevard Jeanne-d'Arc, dans une camionnette. Il avait auprès de lui son fils Jean, 12 ans.

Arrivé au carrefour précité, M. Urbaneck fit une faussé manœuvre en appuyant sur l'accélérateur au lieu de freiner. La camionnette fit alors un bond qui la projeta sur le trottoir du garage dirigé par M. Loubet.

A ce moment, M. et Mme Esnault passaient sur le trottoir, rentrant de promenade. Ils furent renversés par la camionnette qui, brisant les glaces, pénétra dans le garage.

Les blessés ont été transportés à la clinique Sainte-Thérèse, où le docteur Berthon leur prodigua ses soins. Mme Esnault a la jambe droite fracturée et son mari est gravement commotionné.

Le jeune Urbaneck, légèrement atteint, a été pansé à l'hôpital. M. Urbaneck a son permis de conduire depuis le mois d'avril dernier. Une enquête est ouverte.

(Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   L’orage d’hier a fait des dégâts.  -  L'orage qui s'est déchaîné hier à la fin de l'après-midi a été particulièrement violent dans la région de Lisieux.

Entre 17 h. et 20 heures, une pluie diluvienne s'abattit. A un moment donné cinquante centimètres d'eau recouvraient les routes entre Lisieux et Orbec, interrompant la circulation de nombreux véhicules.  

A Lisieux, la foudre est tombée en plusieurs endroits sans causer de dégâts. Sous la pression de l'eau, des murs se sont éboulés à la gendarmerie et au collège. Des éboulements se sont également produits le long de la voie ferrée de Paris-Cherbourg, entre Lisieux, Courtonne-la-Meurdrac, et le tunnel de la Motte. La voie ferrée vers Trouville, en gare de Lisieux et à proximité du tunnel du Grand Jardin s'est trouvée recouverte par un mètre d'eau.

Le trafic a dû être effectué à sens unique toute la soirée. Enfin la vallée de l'Orbiquet fut inondée et de nombreux bestiaux ont été noyés.

… et aux environs de Falaise.

Un violent orage s'est abattu hier sur la région de Falaise, plus particulièrement, entre 16 h. 15 et 18 h. On signale de Cesny-Bois-Halbout qu'une chute de grêlons gros comme des œufs de pigeon a ravagé la campagne, les dégâts sont importants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un voyageur tombe du train.   -   Dans la nuit de lundi à mardi, le train 342, venant de Cherbourg, pénétrait en gare de Lisieux à minuit 35, un voyageur, M. Arthur Julienne, 65 ans, journalier à Grais-Saint-.Jacques, voulut descendre avant l'arrêt complet du train. Ayant mal calculé son élan, il tomba et glissa. sur les rails où le convoi lui broya les deux jambes.

Transporté immédiatement à l'hôpital, il décédait peu après son arrivée. .  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   3 764 candidats au bachot dans l’académie de Caen.  -  Les examens du Baccalauréat, fixés aux 14 et 15 juin pour la première partie, 16 et 17 juin pour la 2e parue, auront lieu dans les villes et locaux désignés ci-après : A Caen, la Série B composera au Lycée Malherbe (entrée place Guillouard), toutes les autres séries à l'Hôtel de Ville. Les épreuves auront lieu à 7 h. 30 et 14 h. 30 : Alençon, Cherbourg, Coutances, Évreux, La Flèche, Le Havre, Le Mans, Rouen.

Les candidats inscrits dans le ressort de l'Académie de Caen, sont au nombre de 3 764, dont 101 inscrits à la fois aux deux séries de la seconde partie. Ces 101 candidats composeront le 14 juin dans la série qu'ils ont choisie comme Série dite secondaire ou Série mineure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   L’orage de mercredi a provoqué dans le Calvados, un véritable désastre.  -   Les services de la gendarmerie, dirigés par M. le capitaine Guillemin, de la police, sous la direction de M. Baudelou et des sapeurs-pompiers, conduits par M. le capitaine Deprés, n'ont cessé, durant la nuit de mercredi à jeudi, de se porter sur les endroits de la ville menacés par les eaux, dont la montée a commencé vers 21 heures et n'a cessé que jeudi, à partir de 2 heures du matin.

Toutes les vannes et écluses avaient été ouvertes dès le début de l'orage et c'est pourquoi la quantité énorme d'eau qui tomba à Lisieux. entre 17 h. 30 et 18 h. 45, put s'écouler par les rues transformées en torrents et les rivières sans occasionner d'autres dégâts que des inondations de caves.

Mais l'orage avait sévi dans la vallée de l'Orbiquet et le flot de cette rivière n'arriva que vers 19 h. 30. A partir de ce moment, le mouvement des eaux s'amplifia d'une façon tellement imprévue et rapide qu'une véritable catastrophe semblait à redouter.

Des arbres entiers, des cadavres d'animaux étaient transportés, sur l'Orbiquet qui inondait bientôt les prairies voisines. Les quartiers de la gare furent les premiers atteints et les lignes de Trouville se trouvèrent submergées en un clin d'œil.

La pluie, tombant verticalement avec une force inouïe. détacha des parcelles des talus bordant la voie ferrée de Paris à Cherbourg, entre Lisieux et Saint-Pierre-des-Ifs, vers Caen et entre Lisieux et Courtonne-la-Meurdrac, vers Bernay.

Des mesures de sécurité furent aussitôt prises par M. Latuneau, chef de gare et M. Lavalley, chef de section et le trafic put s’opérer à sens unique.

M. le docteur Degrenne, maire de Lisieux, a visité tous les quartiers bas de la ville envahie par les eaux, qui pénétrèrent dans une grande partie des rez-de-chaussée. Un tracteur de M. Levigneron, réquisitionné par M. le Commissaire de police, permit de mettre à l'abri plusieurs personnes qui se trouvaient bloquées et isolées par les eaux.

Des sauvetages furent ainsi opérés rue des Pavements, de Livarot, Rose-Harel, Lecoutrier, Bocage et des Petits-Jardins.

De mémoire de Lexovien, on n'aurait jamais vu un tel orage, ni une telle quantité d'eau tombée en un si court délai.

Les usines Leroy et Ommers et Levigneron n'ont pu rejoindre le travail jeudi matin. Les dégâts dépassent plusieurs millions. Heureusement, aucune victime n'est à signaler et il y a lieu de  féliciter les pompiers, les gardes républicains, les gendarmes, ainsi que leurs chefs. Les rats, par contre, ont été détruits par milliers.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Macabre découverte de Lisieux.  -  Au cours de la journée d'hier, M. Arracart, juge d'instruction, accompagné de son greffier, s'est transporté à l'hôpital pour y recevoir les déclarations de la fille Marcelle Marie.

De celles-ci, il ressort que, contrairement à ce que l'on avait pu croire au début de l’enquête, aucune complicité ne saurait être retenue. Cependant, l'enquête se poursuit activement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les dégâts dans la région lexovienne.  -  Au fur et à mesure que les eaux et le limon qu'elles ont apporté disparaissent, les dégâts de l'orage de mercredi se révèlent de plus en plus importants. Les usines Mommers signalent 250 000 francs de dégâts. Un mur séparant les jardins de la gendarmerie de celui de M. Lemoine, épais de 50 centimètres, a été renversé sur une longueur de 80 mètres. Tous les logements de la gendarmerie et le rez-de-chaussée du collège Guzot ont été envahis par les eaux. Dans les quartiers bas, les caves des maisons ont été inondées, rues Rose-Harel, d'Orival, Blanches-Portes, du Grand-Jardin, Ferdinand-Daulne et dans la rue Jean-Lefebvre, le ruisseau Le « Cireux » a débordé et a abattu un mur chez les Petites Sœurs des pauvres et à la communauté des Bénédictines.

La maison de M. Delangle, rue du Héron, a dû être étayée. Chez M. Touflet, un mur s'est écroulé.

Cependant, et contrairement à des bruits ayant circulé dans la matinée de vendredi, les ponts de la rue du Héron et du Gaz n'offrent aucun danger. A Grais, on a signalé 90 centimètres d'eau à la fabrique de cidre, 1 m. 70 à la cidrerie de Blavet et 1 mètre aux établissements Leroy.

L'usine Laniel, à Beuvillers, a également beaucoup souffert. A Glos, un torrent d'eau s'est introduit dans la biscuiterie de M. Hamon et l'a complètement dévastée.

A Mézidon, à l’école des filles, le mur de soutènement de la cour de récréation, en bordure de la rue Jules-Guesde, miné par les eaux d'infiltration s'est abattu d'un seul morceau, avec la  grille qui le surmontait, sur une longueur de 25 mètres, obstruant la route d'un trottoir à l'autre.

Il n'y a eu heureusement aucun accident de personne.

Aussitôt qu'il a reçu la nouvelle des dégâts causés par l'orage, M. Laniel, député de Lisieux, s'est rendu auprès de M. le Ministre de l'Intérieur et lui a demandé- de bien vouloir accorder aux sinistrés un secours pouvant les dédommager des pertes dues à l'inondation. De plus, il est venu vendredi à Lisieux et a visité, en compagnie de M. Le Gentil, sous-préfet, la ville et, aux environs, les endroits dévastés.

Le Conseil municipal de Lisieux s'est réuni vendredi soir, en session extraordinaire, pour voter un crédit destiné à secourir immédiatement les victimes du désastre.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un compresseur fait explosion dans une cidrerie.  -  Une déflagration dont le bruit a pu être comparé à l'explosion d'un obus, a ému profondément, hier matin, les habitants du quartier sud de Lisieux.

C'était un compresseur qui venait d'éclater à la suite, semble-t-il, d'un entraînement défectueux d'huile, dans la cidrerie Saffrey frères. Dix-huit ouvriers se trouvaient dans le hall où sont installés ces compresseurs. Celui qui a explosé était conduit par M. Roland Rachat, qui a été projeté à plusieurs mètres en arrière. Par un hasard vraiment miraculeux, il n'y a eu aucune victime, la plupart des ouvriers ayant eu la présence d'esprit de se coucher à plat ventre dans l'usine dès qu'ils ont entendu le bruit.

Le compresseur et les canalisations environnantes ont été totalement déchiquetés et projetés de part et d'autre. En même temps, toutes les vitres des fenêtres et des baies situées en bordure du boulevard Saint-Anne étaient projetées à l'extérieur, jusqu'à une distance de 50 mètres. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  Un orage provoque de nouvelles inondations à Lisieux.   -  Jeudi soir, un violent orage a éclaté sur Lisieux, accompagné d'une pluie diluvienne qui dura prés de 2 heures. Cette chute d'eau a provoqué l'inondation des quartiers bas de la ville, rue Blanches-Portes, rue Doriyal et rue Bocage. 

Aux usines Mommers, l’eau a atteint une hauteur de 40 centimètres dans la salle des machines. M. Paul Saffray, premier adjoint, a visité vendredi, les quartiers inondés.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)   

 

Juin 1939  -  En voulant tuer un rat d’une balle de carabine un jeune homme se blesse.   -   M. Albert Lelaizant, 20 ans, demeurant 3, rue de Falaise à Lisieux, avait aperçu un rat dans Ie jardin de ses parents. Il décida de le supprimer et s’arma de sa carabine, partit à petits pas pour ne pas éveiller l'attention de l’animal et se dirigea vers l'endroit où il s'était réfugié.

Malheureusement, M. Lelaizant fit un faux pas, ce qui fit dévier l'arme , qui se déchargea dans le bras du jeune homme.

Transporté à l'hôpital, la balle fut extraite et l'état du blessé est aussi satisfaisant que possible. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Les heures de travail dans l’administration départementale.   -    Par suite de l’application des dispositions de l'article 6 du décret, du 21 avril 939, fixant à 45 heures la durée du travail hebdomadaire, dans les administrations et services publics les heures de travail du personnel des bureaux de la Préfecture et des sous-Préfectures du Calvados, ainsi que des services annexes sont, fixées ainsi qu'il suit, à compter du 1er juillet 1939.

Les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures ; l e soir, de 14 h. à 18 h. 30.

Le samedi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Avant de quitter la France le cardinal Villeneuve, s’est rendu à Lisieux.  -  Le cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, primat du Canada, renouvelant son geste du mois de mars dernier, a passé à Lisieux la dernière soirée de son séjour en Europe. Il est arrivé hier, à 16 h. 30 et a été reçu à la maison Saint-Jean, par Mgr Germain, directeur des pèlerinages. Le cardinal a visité à nouveau la crypte et la basilique. Il a ensuite reçu, à 18 heures, à la maison Saint-Jean, 33, rue du Carmel, plusieurs visites, notamment celles de M. René Le Gentil, sous-préfet, et de M. Paul Saffrey, premier adjoint au maire de Lisieux.

Le cardinal s'est peu après recueilli longuement devant le tombeau de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Mgr Picaud, évêque de Bayeux, et Mgr Gaudron, évêque d'Évreux, ont salué dans la soirée le primat du Canada, qui a quitté Lisieux aujourd'hui mercredi, à 9 heures, pour prendre passage à bord de « Normandie », afin de rejoindre Québec. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  On a exhumé à Lisieux, les restes de soldats allemands décèdés pendant la guerre.  -   En exécution des instructions du ministère des Anciens Combattants et des Pensions, il a été procédé, lundi et mardi, par les soins de M. Lefebvre, chef de secteur d'état civil et des sépultures militaires à Amiens (Somme), à l'exhumation des restes de 68 soldats allemands et de 2 soldats autrichiens décédés dans, les hôpitaux de Lisieux pendant la guerre 1914-1918 et inhumés au cimetière du Champ-Rémouleux.

Ces restes ont été transférés au cimetière de Saint-Germain-en-Laye, en vue d'un regroupement des tombes allemandes effectué au frais du service allemand des sépultures militaires.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Une bonne prise.     Depuis quelque temps, M. Baumelou, commissaire de police de Lisieux, de concert avec la police mobile, enquêtait sur de nombreux vols de roues de secours et de pneus d'automobiles commis tant à Lisieux que dans la région.

M. Baumelou fut amené à interroger le sieur Wuilleaume, 25 ans, demeurant 36 bis, rue Saint-Dominique, à Lisieux, représentant en huiles, qui reconnut avoir escroqué divers garagistes de la ville.

Wuilleaume reconnût également avoir dérobé quatre roues de secours à Trouville, trois à Deauville, deux à Cabourg.

Une perquisition a été effectuée au domicile du représentant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Rappelé sous les drapeaux, un jeune homme tente de se faire écraser par une Micheline.  -   Convoqué pour accomplir une période militaire, un jeune homme de la région de Lisieux, M. L……... âgé de 20 ans, s'était montré très affecté par son rappel sous les drapeaux. L'autre soir, il se rendait sur la voie ferrée de Lisieux à Trouvilie et, à proximité du tunnel, s'étendait sur les rails quelques minutes avant l'arrivée d'une Micheline.

Un heureux hasard voulut que la scène ait un témoin qui, par de grands gestes, attira l'attention du conducteur de la voiture. Celui-ci aperçu, le désespéré, freina aussitôt et put stopper à quelques mètres de ce dernier.

Ramené à son domicile, il a déclaré qu'il tenterait à nouveau de se suicider. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

LISIEUX.  -  Anciennes Fortifications, Boulevard Sainte-Anne

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