1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS 

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LISIEUX

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Lexoviens, Lexoviennes

Janvier 1940  -   Décès de la sœur de Ste-Thérèse de l’enfant Jésus.  -  Lisieux, 19 janvier. (De notre rédaction). Hier matin, 19 Janvier, est cédée au Carmel de Lisieux, à l'âge de 80 ans, Sœur Marie du Sacré-Cœur. Elle était la sœur aînée et la marraine de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.  

 

Janvier 1940  -  Un ouvrier agricole avait tiré trois coups de revolver sur sa femme.  -  Le 24 septembre 1939, la rue de la Gare à Lisieux avait été le théâtre d'une scène de violence qui aurait pu avoir de très graves conséquences.

Un ouvrier agricole, nommé Re Gauthier, âgé de 34 ans, actuellement sans domicile fixe, a tiré trois coups de revolver sur sa femme, née Suzanne Françoise. Cette dernière, atteinte de deux balles au coté droit, a être transportée dans un état grave à l'Hôpital de Lisieux.  Par un hasard providentiel, l'on put extraire les deux balles, dont l'une avait perforé un sein et Mme Gauthier put ressortir de l'Hôpital après environ 10 jours de traitement.

Étant donnée la suite de cet acte de violence, M le Juge d'instruction a disqualifié le crime et c'est pour le délit de coups et blessures que le nommé Gauthier comparait devant le tribunal correctionnel.

Au cours de leurs enquêtes police et Justice ont pu établir que si le nommé René Gauthier avait tiré sur sa femme, c'est à la suite d'une discussion qui s'était passée dans la journée, au sujet d'une jeune fille.

La femme Gauthier ayant menacé son mari de le quitter, celui-ci l'interpella rue de la Gare pour lui demander de l'argent et, devant le refus de sa femme, sortit son revolver de sa poche et en tira trois coups. Il fut immédiatement arrêté et conduit au commissariat.

A l'audience, Il dit ses regrets de son acte et le tribunal, prenant acte de ses regrets, ne lui inflige que huit mois de prison. Gauthier était défendu par M. Le Bray.  

 

Janvier 1940  -  L’activité de la gendarmerie en 1939.  -  Au cours de l'an 1939, les brigades de la section de gendarmerie de Lisieux a l'effectif de quarante gradé et gendarmes ont obtenu le résultat suivant :

Ils ont constaté onze crimes, 553 délits, ont dressé 1.489 contraventions, 227 arrestations ont été opérées dont 86 en flagrants-délits, 21 392 rapports ont é fournis aux diverses  administrations.

Police spéciale de la route : 1 326 infractions ont été relevées contre des automobilistes en défaut.

Le nombre des accidents est en augmentation constante ainsi que le prouve le tableau suivant : La gendarmerie à constaté en 1936 ; 57 accidents  ayant causé 15 morts et 70 blessés ; en 1937 : 70 accidents ayant causé 11 morts et 83 blessés ; en 1938 : 73 accidents ayant causé 9 morts et 99 blessés ; en 1939 : 91 accidents ayant causé 5 morts et 136 blessés.
Les cause d'accident ont été les suivantes : mauvais état des véhicules et dérapages 24 ; imprudence des piétons, 11 ; défaut d'éclairage ou éclairage éblouissant, 13 ; droite non tenue, 13 ; excès de vitesse,  2 ; priorité mal observée, 3 ; dépassement irrégulier, 9 ; diverses, 5. Après, cette énumération trop sommaire et trop rapide des activités
diverses de notre gendarmerie de la section de Lisieux, nous nous en voudrions de ne pas brièvement adresser toutes nos félicitations à tous les gendarmes pour le travail considérable qu’ils ont à fournir chaque jour et à leurs chefs, en particulier, les capitaines Guillemin et Poirier qui ont tour à tour commandé cette section.

 

Janvier 1940  -  Un commencement d'incendie à la gare.  -  Vers six heures, hier matin, les pompiers de Lisieux étaient alertés au sujet d'un commencement d'incendie qui venait de se déclarer dans un hangar à l'intérieur de la Gare État. Immédiatement, ils se rendirent sur les lieux sous les ordres du capitaine Desprez.
Grâce à leur prompte intervention, ils purent rapidement circonscrire le sinistre, qui aurait pu prendre de très graves proportions. Ce Bâtiment appartient à M. Fraissant, grainetier à Lisieux. Par bonheur, il était presque entièrement vide et aucune marchandise n'a eu à souffrir. Par contre, le devant du hangar a été très sérieusement endommagé. Une enquête est ouverte.

 

Février 1940  -  Un décès. -  Au Carmel de Lisieux, décès de la sœur aînée de Sainte-Thérèse de l'Enfant  Jésus, à l'âge de 79 ans. 

 

Février 1940  -  Mauvais traitements ?  -  Mlle Juliette J..., âgée de 17 ans, demeurant 9, rue Pont-Mortain, s'est présentée mardi soir au commissariat de police. A l'agent de planton, elle a déclaré qu’elle quittait le domicile paternel étant trop maltraitée. Une enquête est ouverte.  

 

Mars 1940  -  Un fou se jette dans la Touques à Lisieux.  -   Vers 9 h. 30, hier matin, le commissariat de police était prévenu qu'un individu venait de tomber dans la rivière « La Touques », à hauteur du pont situé à l'entrée du quartier des cités Jardins.

Aussitôt, l'agent de service, se rendit à l'endroit indiqué, mais lorsqu'il arriva, l'homme avait été retiré de l'eau par des passants et reconduit chez lui par ceux-ci. Parmi les sauveteurs se trouvaient en particulier, M. Colette, peintre.
L'enquête a pu établir qu'il s'agissait de M. Legrand, employé de chemin de fer à Lisieux. Cet individu est pris souvent de crises de folie et c'est au cours de ces crises qu'il s'est jeté à l'eau. Depuis le milieu de la nuit, M, Legrand faisait des exhibitions fantaisistes au bord de la rivière. Sa famille n'y prêtait d'ailleurs, aucune attention. L'homme est donc quitte pour un bain assez frais. L'enquête continue.  

 

Mars 1940  -  Un mécanicien heurte un pont. Il est tué sur le coup.  -  Vers une heure, hier matin, la gendarmerie de Lisieux était alertée par la gare qu'un mécanicien, M. Gustave Lehaire, né le 31 août 1906 à Escoville (Calvados), et demeurant à Percy-en-Auge, avait été tué au cours de son travail. Immédiatement les gendarmes se rendirent sur les lieux et commencèrent leur enquête.
Parti vers minuit de Mézidon il avait été formé, le train de marchandises passait à minuit un quart en gare de Lisieux, se dirigeant vers Sotteville. Sur la machine avaient pris
place M. Lehaire et son chauffeur M. Auguste bert, demeurant à Mézidon. Immédiatement en sortant de la gare M. Lehaire monta sur le tender pour descendre des briquettes. Il ne fit pas suffisamment attention à l'endroit il se trouvait et quelques kilomètres après la gare, il heurta de la tête un pont.

Le train roulant à environ 70 kilomètres à l'heure, le choc fut terrible et M. Lehaire fut tué sur le coup. Immédiatement le train revint à Lisieux et l'on descendit le cadavre du tender. Il fut ensuite transporté à la morgue.
L'enquête faite par la gendarmerie de Lisieux continue. Indiquons que M. Lehaire est père de deux enfants en bas âge.  

 

Mars 1940  -  Installation de l’eau dans les familles nombreuses.  -  Conformément à une récente décision du Conseil municipal de Lisieux qui vient d'être approuvée, M. le docteur Degrenne, maire, fait connaître aux intéressés que la ville participera pour moitié dans le coût du branchement extérieur destiné à alimenter en eau potable les maisons occupées par une famille nombreuse, les propriétaires devront supporter l'autre moitié des frais.
L'installation intérieure demeurera à la charge exclusive du propriétaire et les dépenses de consommation d'eau, abonnement compris, seront supportées par le locataire.
Les personnes désireuses de néficier de cette libéralité sont invitées à se faire inscrire à la mairie de Lisieux, 2e  bureau. 

 

Avril 1940  -  On découvre le cadavre d'une septuagénaire décédée depuis 3 mois.  -   Lundi matin, M. William, demeurant 15 rue du Bon-Ange à Lisieux, venait déclarer au commissariat qu'une voisine Mme Maheu, âgée d'environ 70 ans, demeurant dans le même immeuble, n'avait pas été vue depuis environ trois mois. M. Baumelou se rendit sur les lieux et constata que des odeurs nauséabondes se dégageaient de l'appartement. Il fit ouvrir les portes, et découvrit dans la chambre à coucher le cadavre d'une femme couchée sur son lit, dont le corps était en complète décomposition. Le docteur Lacroix appelé déclara que le décès, dû à une cause naturelle, remontait à plusieurs mois et a prescrit toutes les mesures utiles de  désinfection, après quoi le cadavre a été transporté à la morgue de l'hôpital.

Il est permis le regretter que la démarche de M. William ait été si tardive, et que les locataires de l'immeuble ne se soient pas préoccupés plus tôt de la disparition insolite de la  septuagénaire.

 

Juin 1940    -   La lutte contre les bobards.  -   Dans le même temps que le préfet du Calvados et le maire de Caen invitaient la population caennaise à une plus digne appréciation des événements, le sous-préfet et le maire de Lisieux publiaient, mardi, l'avis suivant :

« Le sous-préfet de Lisieux et le maire de Lisieux invitent la population au sang-froid et au calme. Il est totalement inexact qu'un ordre d'évacuation ait été donné. Des fonctionnaires en particulier, doivent rester à leur poste. Les commerçants qui assurent le ravitaillement de la population ; bouchers, boulangers, charcutiers, épiciers, ainsi que les médecins, pharmaciens,  garagistes et les banques sont requis sur place et ne doivent pas partir. L'inexécution de cet ordre rendra les contrevenants justifiables des tribunaux militaires ».  

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des  communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940   -   Les travaux du tunnel de la Motte.  -   Comme nous l'avons déjà dit, l'entrée du tunnel de la Motte, entre La Houblonnière et Lisieux, a sauté lors du recul des armées françaises. Elle a été obstruée sur une longueur de 37 m. Plusieurs centaines de milliers de mètre cubes de terre doivent être maintenant enlevés pour faire une tranchée et une nouvelle  entrée du tunnel.

Ces travaux ont été confiés par la S.N.C.F. à des entreprises privées et se poursuivent sous le contrôle du génie militaire allemand. Actuellement plus de cent ouvriers y sont occupés et les déblais sont immédiatement évacués sur des wagons. Un délai maximum de deux mois a été imposé. Par ailleurs, on procède à la réfection du pont de l'entrée de Lisieux, ce qui facilitera grandement, les relations par voie ferrée entre Cherbourg, Caen et Paris.  

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -    Dans le tunnel de la Motte.  -   Les travaux de déblaiement s'y poursuivent activement. Dès à présent, du côté où le tunnel a été détérioré, c'est à dire du côté de Caen, le jour commence à paraître et seule, la base de la masse éboulée reste à enlever. On espère que la circulation ferroviaire Paris Cherbourg va pouvoir reprendre bientôt normalement.

 

Juillet 1940  -  Une affaire à éclaircir.  -  Jeudi, vers 19 heures, l'hôpital de Lisieux était alerté au sujet d'une femme qui était tombée gravement malade avenue de la Basilique. Immédiatement, l'ambulance se rendit sur les lieux et transporta la malade à l'hôpital.
Hier, dans l'après-midi, elle n'avait pas encore repris connaissance. Or, hier matin, la gendarmerie recevait la déclaration d'une commerçante de Lisieux, tenant un hôtel, place de la Gare, qui venait porter plainte.
Elle déclarait à la gendarmerie qu'une dame, ayant vécu plusieurs jours chez elle, était partie sans régler la note. On lui devait ainsi 700 francs.
Il se trouve que la personne trouvée malade, avenue de la Basilique, n'est autre que la pensionnaire de l'hôtel de la Place de la Gare. La police essaie d'éclaircir cette singulière affaire.

 

Août 1940  -  A La Kommandantur.  -  Au cours de la réunion hebdomadaire à la Kommandantur, présidée par M. le colonel Von Eyle et à laquelle assistaient M. Houille sous-préfet; M. Degrenne, maire ; MM Paul Saffrey Hue, Bochet, adjointe et M. Baumelou, commissaire de police, il a été procédé à l'expédition des affaires courantes et à un examen particulier des questions ci-après :  
Projet de rétablissement des ligne d'autobus entre Dozulé-Lisieux ; Dozulé-Caen ; Vimoutiers-Livarot-Lisieux.

Le ravitaillement de la ville, en porcs. Fixation des prix de vente du beurre par la Préfecture, vente des oeufs sur les marchés en gros et au détail, 10 fr la douzaine et chez le détaillant, 12 fr. Les longues attentes pour obtenir les communications téléphoniques.

 

Janvier 1941 - Monuments historiques. - Par arrêté ministériel, le Manoir Carrey, rue d'Ouville, à Lisieux et l'immeuble sis 17, rue aux Fèvres, appartenant à la ville, ont été classés parmi  les monuments historiques. L'achat de ces deux immeubles avait été effectué par le Conseil municipal les 5 juillet et 13 octobre 1930. On sait que le Manoir Carrey abrite une  partie des intéressantes collections du Musée du Vieux Lisieux.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Couvre-feu dans nos villes : 23 heures.   -   Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant, a bien voulu fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et ceci exceptionnellement pour Caen et non pour le département du Calvados.

A Lisieux, la même mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis, à Baveux, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.  

 

Juillet 1941  -  Le Conseil municipal.   -   Lisieux, au cours de sa dernière séance, le Conseil municipal a pris connaissance d'une lettre de remerciements du Maréchal Pétain à la motion de confiance et de dévouement qui lui avait été adressée. il a décidé de faire  bénéficier tous les employés municipaux de la loi du 23 mai, portant majoration des indemnités des fonctionnaires de l'État et a voté, après diverses observations de M. Adeline, la mise, en adjudication des travaux de curage de la « Touques » et du « Graindin », pour lutter contre les inondations.

 

Juillet 1941  -  Un jeune sauveteur.  -  A Lisieux, le petit Bernard Leroux, 3 ans, tombait un soir dans un bras de la Touques, au lavoir du domicile de ses parents, rue Henry-Chéron.

Emporté par le courant sur 70 m., l'enfant a été retiré de sa situation tragique par un jeune courageux, Bernard Cléret, 10 ans, même adresse, qui, bien que ne sachant pas nager, n'hésita pas à exposer sa vie pour sauver le petit Leroux. Bravo.  

 

Août 1941   -  Démission d'office d'un conseiller municipal.  -  Le préfet vient de prendre l'arrêté suivant : « Considérant que M. Alexandre Peigné, conseiller municipal de St-Jacques-de-Lisieux, a eu une attitude hostile à l'égard du Gouvernement, sur la proposition du sous-préfet de Lisieux arrête : M. A. Peigné est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller municipal. »  

 

Octobre 1941   -   Déchu de la nationalité française...   -   Par décret du 4 octobre 1941, publié a l'« Officiel », M. Pierre-Paul-Henri Michaut, né le 18 mars 1917 à Lisieux et domicilié à  Caen, ex-enseigne de vaisseau, est déchu de la nationalité française. 

 

Octobre 1941   -   Révoqués.   -   L' « Officiel » a publié un arrêté déclarant démissionnaires d'office de leurs fonctions, M. Abavent, maire d'Acqueville, et M. Hue, adjoint au maire de Lisieux.

Par arrêté préfectoral, ont été également démissionnes d'office, MM. Jouanneau et Vacher, instituteurs, dont les nom ont paru dans la liste des dignitaires. 

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-1'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour  les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90  gr. Ils seront  utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Mai 1942 - Noce d'or. - Mme et M. Chapelière, ancien maçon, originaire et domicilié à Lisieux, viennent de célébrer le 50e anniversaire de leur mariage. Les jubilaires qui sont âgés de 69 ans et 75 ans, ont eu 13 enfants, dont dix sont encore vivants.

 

Juillet 1942   -   Une arrestation.   -   Se disant présidente d'une œuvre de prisonniers, une femme en grand deuil avait fait quelque dupes chez des commerçants de Lisieux. Elle est finalement arrêtée sur plainte de Mlle Dujardin, vendeuse à la maroquinerie Riel, une Pont-Mortain, après avoir tenté d'escroquer 50 fr. à la jeune fille, dont le frère est prisonnier. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1942   -   Une arrestation.   -   André Joigneaux, 25 ans, ouvrier aux établissements Duprez, à Lisieux, demeurant rue de Caen, vient d'être arrêté sous l'inculpation de 75 vols d'un montant de 150 000 fr.

Les clapiers, le linge mis à sécher l'intéressaient surtout, mais aussi un sac de 100 kilos de farine, un appareil de T. S. F., etc…  (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1942   -   Vol d’un camion.   -   Un camion de déménagement à M. Leplat, de Lisieux, rangé dans une rue de Levallois-Perret, est volé pendant la nuit. Étant à gazogène et sa mise en marche nécessitant au moins 20 minutes, il a dû être remorqué par les malfaiteurs.

Le véhicule, à l'état de neuf, était chargé de 300 000 f. de mobilier et marchandises. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1942   -   Une arrestation.   -   Lors des événements de juin 1940, la recette des Finances de Lisieux, repliée à Landéan (Ille-et-vilaine), avait reçu l'ordre de détruire toutes les formules en blanc des Bons d'Armement. Mais un commis auxiliaire, Numa Chauvin, 28 ans, demeurant à Lisieux, rue Marie-de-Besneray, en subtilisa 18 de 10 000 chaque.

En octobre 1941, après avoir maquillé ces bons à l'aide d'un composteur, il les négocia dans six bureaux de Poste de Paris. La Police, alertée, vient de découvrir le coupable qui, après aveux, a été écroué sous la double inculpation de détournement et falsification. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Évasions.   -   La fille soumise Fernande Pillet, bien connue à Lisieux, vient encore de faire parler d'elle : Après avoir opéré une troisième évasion en mettant le feu à la porte du cabanon de l'hôpital de Lisieux où elle était infernée, elle venait d'être reprise et enfermée au violon municipal, lorsqu'elle réussit à fracturer la serrure de sa cellule en utilisant l'anse du seau hygiénique. Aussitôt libre, la fille Pillet reussit par le même moyen à ouvrir la porte de la prison où se trouvait enfermé le nommé Humeau qui venait d'être écroué sur mandat d'arrêt pour subir une peine de 3 mois de prison.

La police recherche activement les deux évadés. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Avis aux populations.   -   Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l'Angleterre.

Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices.

J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir.

Der Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Une arrestation.   -   Loin d'être close, l'enquête sur les avortements de Lisieux vient d'amener la découverte et l'arrestation d'une nouvelle cliente du faiseur d'anges Debotte : la femme Georgette Sauvage, 29 ans, ouvrière d'usine, rue Fournet. Son mari étant prisonnier et enceinte des œuvres de son amant Paul Bonnissent, la femme Sauvage s'était fait avorter par Debotte. C'est la 12e arrestation de cette affaire. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1942   -   Le fluide mortel.   -   Comme il en avait l'habitude, M. Nicolas Kaptein, 41 ans, sujet hollandais, cultivateur à St-Martin-de-la-Lieue, attachant samedi son cheval à un poteau électrique supportant un courant de 13 500 volts et situé à Lisieux, quartier des Quatre-Sonnettes, route de Livarot, en face du café Brancherot.

Soudain, conducteur et cheval s'effondrèrent, tués net par une foudroyante décharge de haute tension. On s'empressa autour du malheureux, mais la mort avait déjà fait son œuvre.

L'enquête technique, ordonnée aussitôt, devait établir que les attelages de la clientèle du café voisin, attachés au pylône. électrique, avaient ébranlé à la longue le poteau, ce qui avait causé la rupture d'un des isolateurs. Le contact s'était établi ainsi avec le fil de descente à la terre. Malheureusement, celui-ci, qui devait descendre jusqu'au sol, n'avait été protège que, jusqu'à une hauteur de 1m 50 par un tube et avait été coupé récemment par malveillance par un individu qui avait voulu ainsi s'approprier le fil de cuivre.

Dès lors, la décharge, au lieu de se perdre à la terre, avait fait masse sur la nuque de l'animal au moment où celui-ci touchait le fil, et atteignit également le conducteur qui tenait la bête par le mors. C'est ainsi que tous deux furent électrocutés. Des blessures devaient être relevées à la main droite de l'infortuné M. Kaptein. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1942   -   Avis aux populations.   -   Les recommandations qui suivent sont de nouveau rappelées à l'attention de la population :

Il est défendu de cacher, d'héberger ou d'aider, de quelque façon que ce soit, tout membre d'un équipage d'avion ennemi, ou tout parachutiste ennemi. Toute contravention est punie de mort.

Quiconque trouve du matériel d'aviation, ou n'importe quel objet jeté d'un avion est obligé d'informer, immédiatement, le service de l'armée allemande le plus proche et de lui fournir les renseignements exacts relatifs à l'endroit et au moment de la découverte.

Tout matériel d'aviation et tout objet Jeté d'un avion doit être laissé intact à l'endroit où il a été trouvé. Quiconque se sera approprié du matériel d'aviation ou tout autre objet quelconque lancé d'un avion ou provenant d'avions abattus, ou d'avions faisant un atterrissage forcé, sera traduit devant un conseil de guerre allemand, il en sera de même pour quiconque aura négligé d'avertir immédiatement le service de l'armée allemande le plus proche ou aura détruit ledit matériel ou lesdits objets.

Quiconque aura indiqué, Immédiatement, à l'autorité militaire allemande la plus proche, avec tous les renseignements relatifs à l'endroit et à l'heure de sa découverte la présence d'avions abattus ou ayant fait un atterrissage forcé ou de pièces d'avions, permettant de conclure avec certitude à la chute d'un avion, sera récompensé dans la mesure ou l'avion aura pu être localisé grâce à ces renseignements. De même sera récompensé quiconque se sera assuré de la personne de tout parachutiste ennemi ou de tout membre d'un équipage d'avion ennemi, ou aura contribué à leur arrestation par son attitude.

Der Militaerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Un incendie.   -   Un matin, le feu éclatait à Lisieux, dans les entrepôts d'épicerie en gros appartenant à M. Forget, rue Fleuriot. Malgré la rapide intervention des pompiers, 300 kilos de café ont été atteints et deux autos partiellement détruites, mais une réserve d'huile a pu être préservée.

Les poutres et la toiture du bâtiment ont été fort endommagées. Les dégâts, évalués à 100 000 fr., sont assurés. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Décembre 1942   -   Fait divers.   -   Lundi matin, à 2 h. 30, la population lexovienne était éveillée par les sirènes. Le feu venait de se déclarer dans le cinéma Majestic, rue du Carmel, dont le toit était en flammes.

L'alerte a été donnée par Mme Pédersin qui avait entendu des crépitements insolites et prévenu le concierge M. Dubois. Quelques minutes plus tard, les pompiers attaquaient le  sinistre  avec toutes les pompes et parvenaient à préserver les logements en bordure de la rue du Carmel.

L'intérieur du cinéma a été la proie des flammes ; des maintenant on évalue les dégâts à deux millions. On pense que ce sinistre a été causé par l'imprudence d'un fumeur qui aurait jeté  dans un coin une cigarette sans avoir pris la précaution de l'éteindre.

 

Janvier 1943   -   Un accident.   -   Le soir du Jour de l'An, Mme Vve Channe, domiciliée route de Paris, à St-Jacques-de-Lisieux, a été brutalement renversée, devant la mairie, par un jeune cycliste qui descendait la côte à vive allure et sur sa gauche, sans éclairage.  Blessée grièvement à la tête la victime a été hospitalisée. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1943   -   Incendie.   -   Un grave incendie s'est déclaré un soir, vers 19 h., dans la toiture d'une aile du collège Michelet, à Lisieux. Malgré la rapide et énergique intervention des pompiers, le feu a gagné rapidement toute l'aile du bâtiment et bientôt, l'un des clochetons de l'édifice s'écroulait. La lutte contre le sinistre qui a causé d'importants dégâts a duré toute la nuit.

 

Juillet 1943   -   Pèlerinages des libérés à La Délivrande et à Lisieux.   -   Comme l'an dernier, des pèlerinages, journées de prières pour ceux des camps, auront lieu pour les anciens prisonniers : à N. - D. de La Délivrande : le dimanche 1er août : messe à 10 h. : chapelet médité et sali ; à 15 h. à la basilique de Ste-Thèrèse de l'Enfant-jésus. A Lisieux : le dimanche 22 août : messe â 10 h. (à la crypte) : cérémonie solennelle à 15 h. Pour La Délivrande, se munir du certificat de résidence, nécessaire pour l'accès en zone interdite.

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.  

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Vendredi dernier, dans l'après-midi, un avion anglais a de nouveau mitraillé un train de marchandises, aux environs de Lisieux, cinq employés de la S. N. C. F. ont été blessés. Ce sont. : André Levesque, 30 ans, chauffeur à Argentan, blessé par des éclats dans le dos ; Robert Constant, élève mécanicien, à Argentan, atteint d'éclats à la cuisse ; Émile Allais. 23 ans, manœuvre, chauffeur à Ecajeul, blessé au bras gauche qui a dû être amputé. Ces trois victimes  ont été hospitalisées à. Lisieux , leur état est satisfaisant. Deux autres blessés : Ernest Valognes, demeurant à Lisieux, et Roger Jardin, légèrement atteints, ont pu regagner leur domicile. Un sous-officier de la D. C. A. française, Albert Jourdan, atteint d'une balle à la tête a été tué sur le coup, son corps a été transporté à l'hôpital de Lisieux. Par ailleurs M. Robert Mathio, 24 ans, mécanicien à Chaville, blessé au bras gauche lors d'une récente attaque aérienne, et qui avait dû être amputé, vient d'expirer à l'hôpital de Lisieux.  

 

Janvier 1944    -   Le crime monstrueux d'une mère.   -   Le 28 décembre, le corps d'une fillette était découvert dans la Touques, à Lisieux. Ayant vu cela, des gardiens d'herbage de Saint- Pierre-des-Ifs, les époux Gaston Hamel, pris de soupçons, se rendaient à Lisieux pour voir la photographie de la petite victime dont l'identité fut ainsi connue : Il s'agissait d'Henriette Léonard, 3 ans, née à la maternité de Bénouville, fille d'Émilienne Léonard, 23 ans, originaire de Cully, ouvrière agricole. Cette dernière vivait chez les Hamel, avec sa fillette qu’elle n'aimait pas et frappait. 

En vain, Mme Cornilleau, assistante sociale à Lisieux, lui offrit des secours et lui proposa des adresses de nourrices pour la détourner d'abandonner son entant à l'Assistance publique. Le 27 décembre au soir, en quittant Mme Cornilleau, Émilienne Léonard, passant prés du barrage Henrion, saisit la petite Henriette, l'éleva au-dessus du parapet et la jeta dans la rivière où elle disparut dans le tourbillon de l'écluse. Son geste atroce accompli, la mégère rentra chez les Hamel. Elle déclara avoir placé sa fille dans une pouponnière et l'avoir vue heureuse, vêtue d'un pyjama; elle manifesta d'ailleurs, ce soir-là, une gaieté exubérante. 3 jours après, la fille-mère, qui attend un second enfant, refusa de se lever se disant malade, et disparut subrepticement de chez les Hamel. Mais-le, crime découvert, la retraite de la marâtre fut vite trouvée : Elle s'était fait embaucher à Manerbe, chez M. Chennevarin, où elle fut arrêtée. Contre toute évidence, l'odieuse fille (qui semble douée d'un esprit primitif et ne parait pas réaliser l'horreur de son acte dont elle n'a manifesté aucun regret) a déclare avoir voulu soustraire sa fillette aux coups de Mme Hamel et que l'assistante social ayant refusé de se charger de son enfant, elle avait été découragée et avait décidé de supprimer.

 

Janvier 1944    -   Ravitaillement.  -  Beurre. 1er quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville, Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux, St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres. Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes, grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau communiqué fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de force ne pourront être honorées qu'avec de la margarine et au fur et à mesure des arrivages.

Fromage  -  1er quinzaine de janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40 gr. pour les autres centres.

 

Février 1944    -   Fait divers.   -   Vers 22 h , M. Henri Vion, 50 ans, de Lisieux. requis à la garde des voies, allait prendre son service à la baraque de la gare quand, dans l'obscurité, il tomba dans une tranchée creusée sur le trottoir. Une épaule fracturée, il ne put se relever et, en vain. Il appela au secours. Ce n'est que vers 1 h. du matin que 2 soldats allemands de passage, le tirèrent de sa fâcheuse position et le portèrent à l'hôpital.  

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   La Gendarmerie de Lisieux, pénétrant brusquement, samedi, dans un débit de la rue Fournet, tenu par L. Pelé, spécialiste du marché noir, a découvert un stock important de sucre, beurre, chicorée, paquets de cigarettes ainsi que de fausses cartes de pain pour avril, que Pelé achetait 100 fr. pour les revendre 150 fr. à des commerçants et particuliers lexoviens. Les vendeurs (trois parisiens dont une femme), ont été arrêtés ainsi que le débitant, dont le trafic durait depuis plusieurs mois. Une perquisition chez une amie de Pelé, la femme Bossuat, employée des P T. T., rue de Caen. a permis de trouver aussi des paquets de cigarettes destinés au marché noir.

 

Avril 1944  -  L'activité d'un trio de trafiquants de viande.  -   Depuis quelque temps déjà, le train de vie de Robert Lamorinière, trafiquant notoire du marché noir, plusieurs fois pincé, et qui avait été, il y a quelques mois, l'objet d'une mesure administrative, avait de quoi surprendre les services de police économique qui ne le perdaient pas de vue.

C'est ainsi que ces jours derniers, la police mobile de Rouen le surprenait de bon matin, en plein trafic en même temps, un jeune complice, Pierre Thibouville, 18 ans, demeurant à Saint-Martin-de-Mailloc, était également appréhendé et emmené au commissariat.

Ce dernier ne fit pas de difficultés pour détailler le bilan des abatages effectués par lui et qui se chiffraient par 24 bœufs, 12 veaux et 5 porcs. Ainsi ouverte la voie des confidences, Lamorinière dut reconnaître à son tour qu'il avait écoulé clandestinement 20 bovins, 5 porcs et 4 veaux qu'il avait lui-même acheminés vers la capitale, 300 kilos de viande et 120 kilos de beurre revendus, il va sans dire, à des prix laissant une large marge bénéficiaire.

Son amie, Georgette Prout, avait également, pour son compte, transporté en des voyages successifs à Paris, 870 kilos de bœuf vendu 160 francs le kilo, et 175 kilos de beurre écoulé à 350 francs le kilo. Tous trois seront poursuivis pour trafic clandestin de viande.

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -  La gendarmerie de Lisieux a arrêté 3 trafiquants de fausses cartes de pain, deux Espagnols : Sébastien Roma. ouvrier d'usine à St-Jacques, et Antonio San Pallas, 43 ans, maçon au bourg, ainsi que Jean Mouchel, 25 ans, ouvrier imprimeur, rue de Caen. à Lisieux. Depuis le début de l'année. San Pallas s'était rendu trois fois à Paris, où il achetait ces feuilles à raison de 100 fr. pièce, pour les revendre entre 150 et 200 francs.  

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -  Surveillé depuis longtemps par la Police Économique, Robert Lamorinière,  trafiquant bien connu à Lisieux et ayant déjà fait l'objet d'une mesure administrative, a été surpris en plein « travail » , tandis qu'un complice, Pierre Thibouville, 18 ans, de St-Martin-de-Mailloc, était également appréhendé.

Ce dernier a reconnu avoir abattu 24 bovins, 12 veaux et 5 porcs. Devant ces déclarations, Lamorinière n'a pu que reconnaître le trafic auquel il se livrait et qu'il avait écoulé clandestinement, 20 bovins, 5 porcs et 4 veaux, qu'il avait lui même acheminés  à Paris, sans compter 120 kilogs de beurre. Son amie, Georgette Prout, avait également, pour son compte, transporté en des voyages successifs à Paris, 870 kgs de bœuf vendu 160 fr. le kg, et 175 kgs de beurre écoulé à 350 fr. le kilo. Tous trois seront poursuivis pour trafic clandestin de  viande.

 

Avril 1944    -   Fait divers.  -   Au cours d'une perquisition faite au domicile de M. Guyot, ancien charcutier à Lisieux, les gendarmes ont découvert une tuerie clandestine avec tout le matériel d'abatage. Des documents saisis permettent d'établir qu'il s'agit là d'un centre actif de trafic clandestin de viande où venaient se ravitailler les trafiquants de la capitale.

 

Avril 1944   -   Un débitant de Lisieux est attaqué par deux individus.   -  

M. Jean Badin, 59 ans, débitant de tabac, 87, rue Pont Mortain, a été victime d'une agression samedi soir, vers 19 h. 30. Après avoir fermé son magasin, il entendit frapper au volet, Croyant que c'était un client il ouvrit et se trouva en présence d'un homme qui lui demanda quatre petits tubes d'essence. Un deuxième homme entra à sa suite dans le débit de tabac. M. Badin donna deux tubes d'essence et le premier lui dit « Merci, mon camarade va Vous paver, Monsieur ».

Ce dernier au lieu de régler l'essence sortit un revolver et en menaça M. Badin qui chercha aussitôt un abri derrière son comptoir. L'homme armé le poursuivit et lui donna plusieurs coups de crosse sur la tête puis les deux individus sortirent dans la rue pour rejoindre une automobile de couleur noire. matriculé 4.802 W 2 qui stationnait à proximité, mais avant qu'ils ne puissent monter dans la voiture, l'un des deux individus fut arrêté. Son identité est encore inconnue car s'agit d'une personne étrangère à la région.

M. Badin a été blessé légèrement et après avoir reçu des soins à la pharmacie Bidault, il a pu rejoindre son domicile. (Les Échos du Calvados)

 

Mai 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Dimanche et lundi, des avions anglo-américains ont attaqué plusieurs trains dans notre région.

Le train montant sur Paris vers la même heure a également été attaqué à Lisieux et quatre personnes blessées.

Un autre train a été mitraillé à Bayeux, le mécanicien Delile, du dépôt de Cherbourg, a été tué.  Le même matin, en gare de Viessoix, le chef de gare, M. Raymond Lecodey, a été blessé. Une ambulance mandée pour le transporter à l'hôpital a été mitraillée au moment elle arrivait en gare.

Vers 13 heures, un train a été mitraillé à Viessoix. Deux wagons et tous les colis familiaux ont été anéantis par le feu. Le mécanicien, M. André Levesque, demeurant à Saint-Nicolas près Granville, et le chauffeur, M. Félix Jacques, demeurant 25, rue Victor Hugo, à Granville. ont été légèrement blessés.  

Lundi matin, à la sortie de Lisieux, une nouvelle attaque a été effectuée contre un train se dirigeant vers Caen. L e wagon postal a été atteint et deux ambulants blessés.  

Dans l'après-midi, sur la même ligne, le train venant de Caen a été mitraillé aux environs de Moult. Le mécanicien, M. Coiplibœuf, du dépôt de Caen a été tué et deux cheminots blessés.

 

Mai 1944   -   La Police de Lisieux vient de découvrir une grave affaire d'avortements.   -   Denise Chapperon, 28 ans, femme de ménage, rue de Caen, qui a reconnu 7 opérations, a été arrêtée, ainsi que 4 clientes : Odette Bannier, 21 ans, fille de salle, rue du Capitaine Vié ; la femme Henriette Carden, 28 ans, rue Pierre-Colombe (opérée 2 fois) la femme Renée Chouette, 32 ans, femme de ménage. rue du Tour-des-Halles et la femme Odette Petit, 25 ans, même rue, ainsi qu'un complice, José Sanchez.  (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Des réservoirs d'essence tombés d'avions anglo-américains provoquent un commencement d'incendie à Lisieux.   -    Hier matin, vers 8 h. 15, un groupe d'avions anglo-américains s'est délesté de trois récipients à moitié vides d'essence. L'un est tombé sur la place Thiers, les deux autres sont tombés rue Duhamel, sur un groupe de trois maisons dont les toitures ont été endommagées par un commencement  d'incendie. Vingt-trois personnes sont sans abri. Les pompiers ont immédiatement éteint l'incendie. Peu de mobilier a été détruit.

Une jeune file a été légèrement blessée sur la place Thiers. (Journal de Normandie)

 

 Mai 1944  -  Un bidon d'essence tombé d'un avion cause un grave sinistre.  -  Au-dessus de Lisieux, un avion d'une escadrille anglo-américaine s'est délesté de deux réservoirs d'essence. Tandis que l'un d'eux tombait place Thiers et blessait légèrement une passante à l'oreille, l'autre s'écrasait sur une buanderie, à proximité de la voie ferrée, derrière une rangée d'habitations de la rue Duhamel. En contact avec le feu de la chaudière, le carburant s'est enflammé aussitôt et, rapidement, le sinistre a gagné les habitations voisines, dont les murs et les toitures avaient été arrosés d'essence.

Avec un empressement digne d'éloges, les voisins aidèrent les sinistrés à déménager leurs meubles, qui purent être intégralement sauvés. D'autres, pendant ce temps, faisaient la chaîne des seaux d'eau, en attendant l'intervention du service de sécurité.

Les dégâts sont importants. Les toitures des quatre maisons sises aux numéros 19, 21, 23 et 25 ont été détruites, et leur premier étage endommagé par l'eau. Sept ménages, comprenant au total 21 personnes, sont sans abri. Heureusement, aucune victime n'est à déplorer.

M. Rossillion, sous-préfet de Lisieux, s'est rendu sur les lieux et s'est préoccupé de venir en aide aux sinistrés.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  25 000 prisonniers, Jusqu'ici c'est la le nombre de prisonniers fait dans la poche de Falaise point.

Le communiqué d'hier soir annonce que nos troupes ont traversé la rivière Touques à 3 kilomètres de Lisieux.

 

Août 1944   -   La guerre en Normandie.   -   Les alliés menacent les troupes allemandes de la seine-Inférieure d'encerclement. Sur la côte, les troupes belges et hollandaises ne sont qu'à 6 kilomètres de Honfleur. Les troupes britanniques et canadiennes sont arrivés à Pont-l'Evêque. Plus au sud, les troupes britanniques et canadiennes poursuivent leur avance vers la Seine après la libération de Lisieux. Les américains s'avance sur la rive gauche de la Seine vers la mer.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  A Falaise, la poche n'est plus qu'un amoncellement de morts et de matériel détruit. Hier soir, le nombre des prisonniers pris dans la poche se chiffrait à 33 000 dont un général.

Les troupes britanniques de l'armée canadienne, après avoir traversé la Touques, entraient à Lisieux. Cambremer avait été libérée dans l'après-midi. Nous avions aussi traversé la Touques près de Gacé, à 30 kilomètres au sud de Lisieux.

Après la libération de Cabourg, les troupes hollandaises de l'armée canadienne se rendaient à Houlgate et delà à Deauville qu'elles ont libérée hier soir.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  Tout le long de la ligne au nord de Lisieux, les alliés poursuivent leur avance. Les villes libérées comprennent Villers-sur-Mer, Vimoutiers Laigle. Nous avons atteint Trouville et Orbec. Les restes de la 7e armée allemande sont menacés d'un nouvel encerclement avant d'atteindre les abords de la Seine-Inférieure.

 

Décembre 1944   -   Les souvenirs indésirables.   -   Le maire de Lisieux fait connaître qu'il a constitué une équipe de repérage en vue de l'enlèvement ou du désobusage des engins non explosés.

Afin de faciliter les opérations, il prie les personnes intéressées de fournir tous les renseignements relatifs aux explosifs non enlevés, au Bureau de la Défense Passive (Mairie).  

Janvier 1945  -  Le Lisieux de demain.  -  M. Dautry, ministre de la Reconstruction, a chargé deux géomètres parisiens, MM. Dumoulin et Ziegler, de procéder à des levers de  plans de  Lisieux. Il leur a demandé de faire ces levers sur une superficie de 600 hectares, alors que la ville n’avait précédemment que 220 hectares.

Le nouveau Lisieux, on le voit, sera une grande ville.

 

Janvier 1945  -  Un héros de 17 ans.  -  On a découvert dans la sablière de Chamfroy, prés d’Arbonne, le corps de M. Marco Ménégoz, fils de M. Pierre Ménégoz, l’ardent président du Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux, agé de 17 ans seulement.

M. Marco Ménégoz avait pris le maquis dans la foret de Fontainebleau en 1943. Arrêté le 4 juillet dernier par la Gestapo, il fut fusillé le 21, après avoir refusé, en dépit des tortures auxquelles il fut soumis, de livrer les noms de ses camarades. Son corps a été réinhumé, le 14 décembre, à Fontainebleau. 

Nous nous inclinons devant ce jeune héros et nous prions la famille, si douloureusement mais si glorieusement éprouvé, de croire à notre sympathie émue.

 

Février 1945  -  Sus aux marché noir.  -  Ce n’est pas une blague comme certains esprits chagrins seraient tentés de croire, on lutte contre le marché noir ! Depuis la libération jusqu’au  31 décembre, le service général du Contrôle économique du Calvados n’a pas, en effet, dressé moins de 1 195 procès-verbaux aux trafiquants de tout poil, et c’est par tonnes qu’il a saisi marchandises et denrées diverses parmi lesquelles figurent 12 600 kgs de beurre, 10 800 kgs de viande et 3 000 fromages….

Nombreuses ont été les condamnations à la prison et à l’amende prononcées par les tribunaux du département contre les profiteurs de la faim.

Huit délinquants ont été par ailleurs internés dans des camps de concentration. Quant aux amendes administratives, elles ont atteint 816 180 fr. Comme le gendarme de Courteline, si le Contrôle économique est sans pitié, il n’est pas sans grandeur d’âme : aussi a-t-il consenti , 345 transactions qui ont rapporté à l’État la coquette somme de 964 910 fr. Enfin neuf, neuf établissements, qui en prenaient trop à leur aise avec les règlements et la tête des clients, ont été fermés pour une période allant de 15 jours à trois mois.

Mais quand on songe, d’une part, à l’importance des denrées que les agents chargés de traquer les spéculateurs ont confisquées et d’autre part aux quantités de marchandises plus   considérables encore qui  ont certainement échappé aux agents précités, quelle que soit leur vigilance on se dit qu’il est clairement démontré que l’on peut augmenter les rations du consommateur ce qui serait encore le meilleur moyen de faire disparaître ce marché noir, qui n’est prospère qu’en raison de l’insuffisance ridicule de celle-ci.

 

Février 1945  -  Coup double.  -  Un grand nombre de jeunes chasseurs font usage, paraît-il, dans leurs tentatives cynégétiques, de fusils de guerre voire de mitraillettes moins dangereuses pour le gibier que pour les ouvriers travaillant aux champs.

Saisi du fait, le Comité Départementale de Libération a émis le vœu que ces chasseurs, pris en flagrant délit, soient immédiatement dirigés sur le front afin d’utiliser leurs talents de tireurs d’élite.   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Les exhumations des victimes des bombardements.  -  En prévision des exhumations des victimes des bombardements, les familles sont invitées à faire connaître à la mairie de Lisieux, avant le 20 février, si leurs parents inhumés ailleurs que dans les cimetières de Lisieux et de Saint-Désir ont déjà un cercueil, si elles prendront le cercueil offert par l’administration ou si elles préféreront en commander un à leur menuisier, si le corps de leur parent sera déposé dans la concession de famille ou dans le terrain qui leur sera réservé par la ville en concession perpétuelle.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  L’élection de M. Hue.    Le Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux a présenté ses félicitations au nouveau maire de la ville. M. Casimir Hue, et l’a assuré de  toute sa confiance.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1945  -  Gare aux sanctions !    Après avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations de circuler ou « marché noir ».  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Les exhumations des victimes des bombardements.  -  En prévision des exhumations des victimes des bombardements, les familles sont invitées à faire connaître à la Mairie de Lisieux avant le 20 février, si leurs parents inhumés ailleurs que dans les cimetières de Lisieux et de St-Désir ont déjà un cercueil, si elles prendront le cercueil offert par  l'administration ou si elles préfèrent en commander un à leur menuisier, si le corps de leur parent sera disposé dans la concession de famille ou dans le terrain qui leur sera réservé par la ville en concession perpétuelle.   (source B-N) 

 

Mars 1945  -  Une distribution de verres à vitre.  -  Une première répartition de verres à vitres aux ménages lexoviens comportant des vieillards et enfants de moins de 2 ans aura lieu prochainement. Les intéressés sont priés de se faire inscrire à la mairie, au plus tôt, en faisant connaître la surface détaillée des vitres dont ils ont besoin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Paris vient en aide à Lisieux.  -  Sur l’initiative du Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux, le Comité de Libération du 19e arrondissement de Paris a accepté le  parrainage de Lisieux.

Le Comité parisien a fait savoir qu’après s’être heurté à des impossibilités matérielles, des équipes de collecteurs ont commencé leur prospection et que, dés les premiers résultats  connus, une délégation se rendra dans la cité lexovienne.   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Les jeux dangereux.  -  La petite Jeanne Delanoë, 8 ans, dont les parents demeurent, à Lisieux, a été sérieusement blessée à la tête, au cou et à la poitrine par l’explosion  d’un engin de guerre avec lequel elle s’amusait.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Une nouvelle victime des Camps de la mort.  -  On a appris avec émotion, à Lisieux, à Pont-l’Evêque et dans toute la région, la mort en Allemagne, de Me Féquet. Le défunt, qui était fils de l’ancien professeur au collège  Marcel-Gambier, était unanimement estimé. Arrêté par la Gestapo, fin février 1944. Me Féquet avait été interné au terrible camp de Dachau. C’est là qu’il a succombé, comme son confrère du barreau de Caen, le député Camille Blaisot. Me Féquet n’était pas seulement un avocat de talent, c’était aussi un brillant  écrivain, plein de finesse et d’esprit, ainsi qu’en témoignent maintes œuvres charmantes, parmi lesquelles il faut citer « La grève des enfants de chœur » et « L’histoire de l’omnibus de Lisieux à Trouville ». ( Le Bonhomme Libre )

 

Mai 1945  -  Fatale imprudence.  -  Sur une voie de garage, en gare de Lisieux, on a découvert, coupé en deux, le cadavre de M. Giaccomo Dosi, 65 ans, à Lisieux.

De l’enquête, il résulte que M. Dosi, revenant de la route du Sap, aurait, selon son habitude, emprunté un raccourci et traversé la voie en passant entre deux wagons au moment où  s’ébranlait la rame à laquelle ils appartenaient(Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Deux nouveaux martyrs ;   La population lexovienne a été douloureusement émue à la nouvelle de la mort en Allemagne de Maîtres Victor Cailliau et Foubert, notaires déportés au camp de Flosburg où ils ont succombé à la misère et aux mauvais traitements. Nous saluons le sacrifice de ces deux bons français et nous prions leurs familles de croire à notre sympathie émue.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Fatale imprudence.  -  Sur une voie de garage, en gare de Lisieux, on a découvert, coupé en deux, le cadavre de M. Giaccomo Dosi, 66 ans, demeurant rue de Trouville.

De l’enquête, il résulte que M. Dosi, revenant de la route du Sap, aurait, selon son habitude emprunté un raccourci et traversé la voie en passant entre deux wagons au moment où  s’ébranlait la rame à la quelle ils appartenaient.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945   -   exhumation des victimes des bombardements. -   Les victimes des bombardements inhumées dans les propriétés situées en ville, à Saint-Jacques et à Saint-Désir, vont être exhumées et réinhumées au cimetière de Lisieux.

A cette occasion, les morts qui n'ont pu recevoir de cercueils en seront pourvus et une identification des « inconnus » pourra encore être tentée.

Ces transferts et inhumations se feront sans pompe ni service funèbre. Une voiture automobile conduira directement les corps au cimetière où les représentants des cultes seront conviés.

Les familles sont priées de ne déléguer aux lieux d'exhumation qu'un ou deux de leurs membres. Ceux-ci gagneront ensuite le cimetière par leurs propres moyens.

Ces relèvements se feront dans l'ordre suivant :

Le samedi 16 juin.   -   Corps inhumés à Saint-Jacques, dans les propriétés de MM. Garnavault et Roche.

Le mardi 19.   -   Corps inhumés au Refuge.

Le mercredi 20.  -   Corps inhumés dans le terrain des « Quatre Sonnettes » et dans le champ de M. Gillot, route de Livarot.

Rendez-vous pour l'exhumation au lieu d'inhumation provisoire, à 7 h. 30.

Rendez-vous pour la réinhumation au cimetière de Lisieux, à 14 heures.

Pour plus de renseignements, s'adresser à la mairie de Lisieux ( 5e bureau ).

Les familles qui seraient désireuses de procurer à leurs morts d'autres cercueils que ceux fournis par l'Administration, sont priées de les faire livrer au rendez-vous et à l’heure fixée pour l'exhumation.

Celles qui réclameraient les corps des leurs pour les faire déposer dans une concession de famille située dans le cimetière de Saint-Désir devront également fournir, au lieu de rendez-vous et à l’heure fixée, un moyen de transport. (Source  :  Lexovien Libre)

 

Juin 1945   -   L'héroïsme d'un cheminot.   -   Tous ceux qui ont connu Jean Landré : nos cheminots de Lisieux, en particulier ceux du service de la Voie, ont appris avec douleur la mort de leur camarade mort face à l'ennemi lors de l'attaque du village d'Etzenbach (Bade), quelques jours avant la fin des combats. Lieutenant au 1er Zouave en 1940, il continue la lutte après l'armistice avec une poignée d'hommes. Il se range alors dans la résistance et lui apporte de précieux renseignements dans les services secrets.

Il se bat avec les F.F.I. de Paris dans le 9e arrondissement, s'engage dans la division « Île-de-France » et sert comme capitaine aux « Commandos d'Afrique ». C'est au cours d'une action de cette admirable unité qu’il est frappé de 25 avril d'une balle au front. Il venait d'être proposé pour le grade de commandant Chevalier de la Légion d'Honneur, cheminot et officier français il a bien mérité de la patrie. (Source  : Le Lexovien Libre)

 

Juin 1945   -   Belle distinction méritée.   -   La Médaille de la Résistance Française vient d'être attribuée au capitaine Paul Le Flem, commandant la Section de Gendarmerie de Lisieux.

Arrêté le 9 octobre 1941 pour avoir été impliqué dans une affaire d'espionnage, le capitaine Le Flem alors commandant de la Section de Gendarmerie de Pont-l'Évêque, subit d’abord 2 mois de cellule dans la prison de Fresnes, plus 6 mois dans la prison de Wuppertal, près de Düsseldorf. Enfin deux mois de Camp de concentration à Euratt, prés de Cologne, copié sur le modèle de Buchenwald.

Libérer faute de preuve, grâce au silence héroïque d'un complice de la même affaire, le capitaine Le Flem revint de captivité tellement déprimé qui devait se soutenir de deux béquilles.

Après 6 mois de convalescence, il prenait le commandement de la Section de Lisieux et y poursuivait clandestinement son activité au service de la Résistance et du B.S.M.

Toujours l'objet d'une surveillance active de la Gestapo, il faillit à nouveau être arrêté fin 1943 et 3 ou 4 jours avant la libération pour avoir refusé de fournir de la main-d’œuvre pour boucher les trous de bombes sur les routes.

Avec tous nos concitoyens, le « Lexovien Libre », applaudit à cette reconnaissance officielle de l'attitude héroïque et courageuse dès les premières heures du Capitaine Le Flem, et lui en exprime toute son admiration et ses vives félicitations.  (Source  : Le Lexovien Libre)

 

Juin 1945   -   In memoriam.   -   Samedi matin, en présence d'une nombreuse affluence de parents et d'amis, a été célébré le Service à la mémoire de M. Maurice Goupil, ancien combattant, médaillé militaire, Croix de Guerre et médaillé du Travail, et de sa fille Jacqueline Goupil, décédés au cours du bombardement du 7 juin. M. le chanoine Beuret chanta la messe et Mgr Germain donna absoute. (Source  : Le Lexovien Libre)

 

Juin 1945   -   Excellente monnaie d'échange.   -    Des bons de gasoil et d'essence disparaissaient fréquemment du bureau de M. Girardin, directeur du Commissariat à la Reconstruction, quand celui-ci s'absentait. Des pièges furent tendus qui permirent une identification certaine du voleur : Sylvain Andrezet, 42, comptable à Saint-Jacques-de-Lisieux, qui s'était trouvé seul dans la pièce au matin eu mercredi.

Deux feuilles de bons représentant 600 litres de gasoil avaient alors été dérobées. L'employé interrogé sur cette disparition déclara y être étranger et s'offrit à être fouillé au Commissariat de Police. Mais notre gaillard avait réussi à semer les deux feuilles en cours de route. Celle-ci fut retrouvée à 50 mètres du Bureau de Police. Mais il fallut encore de longs efforts pour obtenir des aveux. L'indélicat comptable a été écroué.  (Source : Lexovien libre)

 

Juin 1945   -   Son excellence l'Ambassadeur du Canada à Lisieux.   -   A l'occasion du pèlerinage à Lisieux de Son Excellence l'Ambassadeur du Canada, le général Vannier, une cérémonie inter-paroissiale aura lieu le matin, à 10 h., à la Basilique Sainte-Thérèse, à la suite de laquelle une réception se déroulera à la Sous-Préfecture. (Source : Lexovien libre)

 

Juin 1945   -   A la caserne Delaunay.   -  Le commandant Chaulieu, qui avait successivement commandé les 3 bataillons de Marche de Normandie et formé les résistants des groupes de l'Eure, vient d'être affecté au commandement du C.O.I. 103 en garnisons à la caserne Delaunay de Lisieux.

Nos concitoyens se souviennent avec quel dévouement le Commandant Chaulieu, alors qu'il était à la tête du 8e Bataillon de Marche de Normandie, en décembre dernier avait organisé dans les conditions extrêmement difficiles un brillant arbre de Noël pour tous les enfants de nos écoles.

Le 6 juin dernier, le Commandant Chaulieu, au cours de la cérémonie anniversaire du débarquement qui eut lieu pour théâtre Arromanches, a reçus des mains du Général Legentilhomme, Commandant la 3e Région, la Rosette d’Officier de la Légion d'Honneur.

Il était déjà titulaire des Croix de Guerre 14-18 et 40 et de 5 citations pour les 5 blessures qu’il contacta durant la guerre 1914-1918.

Le « Lexovien Libre » adresse aux Commandant Chaulieu ses compliments de bienvenue et ses bien vives félicitations pour la haute distinction qui vient de lui être décernée. (Source : Lexovien libre)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Réseau routier.  -  Dans la période d'occupation allemande de 1940 à 1944, l'ensemble du réseau routier et plus spécialement les routes nationales et départementales a eu à supporter certaines vicissitudes dont celles de la dernière année ont été des plus marquantes.

On doit d'abord noter, d'année en année, une diminution progressive des fournitures de matériaux, du tonnage de liants hydro-carbonnés et une réduction de matériel de cylindrage et de goudronnage. Il s'est produit une chute rapide des possibilités d'entretien de 1939, où le potentiel de travail était au maximum, au printemps 1944, où ces possibilités sont devenues pratiquement nulles.

Tout ce qui a fait défaut est allé, par une contrainte de plus en plus grande,'à la disposition des allemands.

De juin à août 1944, la bataille pour la libération qui s'est déroulée dans le département a eu pour conséquence : la destruction de chaussées, d'ouvrages d'art, de plantations, d'appareils de signalisation, de bornes et de poteaux indicateurs, principalement dans le Bessin et le Bocage. La circulation militaire intense qui a suivi à causé la déformation et, dans certains secteurs, l'anéantissement des chaussées, même ide celles qui étaient goudronnées.

Dès que fut chassé l'ennemi, le personnel ingénieur et cantonnier joignant ses efforts et ses moyens de fortune au puissant outillage des Alliés, entreprit des réparations essentielles (bouchage des trous de bombes, déblaiement des voies publiques et établissement d'ouvrages provisoires).

Depuis, les réparations ont été développées graduellement dans toute la mesure où les matériaux et le matériel ont pu être mis à notre disposition et maintenant, la situation est telle qu'elle permet d'envisager un programme rationnel de restauration.

Ce programme devra nécessairement s'étendre sur plusieurs années : moyens matériels à créer ou à développer (matériaux, outillage, etc.. moyens financiers qui ne peuvent être établis qu'en corrélation avec la faculté contributive du pays. En résumé, sur 242 ponts détruits intéressant le réseau routier en général, 191 permettent actuellement le passage des véhicules et 5 celui des piétons.

Par ailleurs, M. le ministre de l'intérieur, dans sa circulaire n° 255 en date du 29 juin 1945, précise que les travaux de voirie rendus nécessaires par les destructions résultant des faits de guerre incombent exclusivement au ministère de la reconstruction et au ministère des Travaux publics. (Source  : Conseil Général du Calvados)

 

Février 1946  -  Leurs crimes.  -  A la suite de patientes recherches, on a retrouvé dans une sépulture du cimetière Nord-Est de Caen le corps de M. Fernand Nolent, briquetier à Saint-Jacques-de-Lisieux, arrêté par la Gestapo le 19 octobre 1943 pour détention d’armes.

Après avoir été l’objet des brutalités nazies, ce courageux français fut incarcéré à la prison de Caen. Par la suite, sa famille fut informée de sa mort, par les allemands, sans qu’il  fut possible de connaître le lieu où il reposait. M. Nolent qui était le beau-frère de M. Jacquemard, directeur des Services techniques de la ville de Caen, avait été inhumé sous un faux nom, ses restes ont été formellement reconnus par les siens. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Leurs crimes.  -  On annonce officiellement la mort de M. Rémy Bisson, domicilié à Lisieux, déporté du travail à Lubeck où il est décédé le 15 février 1945, à l’age de  22 ans, des suites de mauvais traitements infligés par les nazis. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1946  -  In Memoriam.  -  U service funèbre a été célébré en l’église St-Jacques de Lisieux, à la mémoire de Rémy Bisson, requis et déporté, décédé à Berlin le 16 février 1945, à l’age de 21 ans, des suites des mauvais traitements qui lui furent infligés. L’office fut célébré par M. le chanoine Marie, curé de la paroisse, en présence d’une nombreuse assistance parmi laquelle on remarquait les délégations des anciens combattants, des prisonniers, requis et déportés. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1946  -  La réparation des dégâts causés par la tempête.  -  La tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts importants aux constructions provisoires édifiées dans le département.

Sur ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux constructions habitées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  L’arrestation d’un « collabo ».  -  Deux jeunes gens d’Alforville, de passage à Lisieux, consommaient dans un café de cette ville lorsqu’ils reconnurent un individu qu’ils avaient rencontré, pendant la guerre, revêtu, porteur d’un uniforme allemand et avec lequel ils avaient eu une discussion. Conduit au commissariat, celui-ci, un nommé Georges Pradelier recherché par la Cour de Justice de Paris pour intelligence avec l’ennemi, dut reconnaître en effet qu’il avait appartenu à la Waffen S.S. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Les grandes cérémonies thérèsiennes.  -  L’ouverture de l’année jubilaire commémorant le 50e anniversaire de la mort de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus  a donné lieu à Lisieux à de grandioses cérémonies auxquelles assistèrent plus de 30 000 personnes, venues de partout.

Portée processionnellement, samedi soir, du Carmel à la cathédrale, la châsse contenant les reliques, fut veillée toute la nuit par les fidèles, qui assistèrent à la célébration d’une messe de minuit.

Dimanche, en présence de Mgr. Picaud, ayant à ses côtés ses vicaires généraux, une grand’messe pontificale fut célébrée à la cathédrale par Mgr. Falaize. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Le marché noir.  -  Les gendarmes ont interpellé, à Lisieux, Pierre M……, 46 ans, coiffeur, avenue de la Basilique, qui transportait deux valises contenant 27 kilos 500 de beurre. Deux colis cartonnés portant l’indication « verrerie » renfermant 40 kilos 500 de la même denrée et expédiée par le fraudeur ont été également saisis en gare. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1946  -  Un don suisse aux sinistres lexoviens.  -  Mgr. Germain, directeur des Pèlerinages, vient de recevoir de Mgr. Pahud, curé de Montreux, canton de Vaud (Suisse), une somme de 107 000 frs., produit de collectes faites par ses paroissiens en faveur des sinistrés lexoviens nécessiteux. Ce don généreux a été versé à Mlle Berson, trésorière du Comité municipal de secours aux sinistrés. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Un Visiteur de marque .  -   M. Thibeaudau-Rinfret, président de la Cour suprême du Canada, sera le 16 novembre l’hôte de la ville de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  L’exhumation des victimes civiles lexoviennes.  -   Le maire de Lisieux porte à la connaissance des famille intéressées que les corps des victimes civiles de la guerre, inhumés provisoirement au cimetière de Lisieux dans les sections A ter, D, N et Y, seront exhumés à partir du lundi 18 novembre 1946 pour être réinhumés au même cimetière, dans le carré qui leur est spécialement réservé. Les familles sont invitées à assister à ces opérations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ruban rouge.  -   Dans la récente promotion au titre du Ministère du Travail, nous avons relevé la nomination aux grade de Chevalier de la Légion  d’Honneur de M. Camparot, ancien agent général des Brasserie de la Meuse à Lisieux, qui fut membre du Conseil municipal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un homme brave et un brave homme.  -   Le gouvernement britannique a adressé un diplôme de félicitations signé du Maréchal de l’Air Tedder à M. Marcel Maillé, 40 ans, domicilié rue de Coquainvilliers à Lisieux, qui, en 1943, sauva un parachutiste canadien rencontré à St-Germain-de-Livet et dont il assura le rapatriement. 

A la veille du débarquement, quatre militaires anglais tombés à Lécaude lui durent également la vie. M. Maillé, qui est père de neuf enfants, n’a pas hésité, malgré ses charges de famille,  a recueillir deux orphelines dont les parents moururent au cours des bombardements. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Une récompense méritée.  -   Mme et M. Calanville, cultivateur à Saint-Jacques de Lisieux, ont reçu un diplôme d’honneur du Gouvernement britannique pour avoir hébergé durant les hostilités plusieurs parachutistes anglais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Voilà du bon fromage !     Alors qu’elle se disposait à prendre le train pour Paris, Mme Marie Bruneaux, demeurant à Lisieux, s’est vue confisquer par les gendarmes 12  livarots et 3 kgs 500 de beurre renfermés dans ses bagages. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1947  -  En attendant le Tour.     D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen (étape).

Le lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville, Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  L’aide aux aviateurs alliés.     M. Maurice Chabert, ancien avocat à Lisieux, vient de recevoir un diplôme du gouvernement des États-Unis, pour l’aide qu’il apporta à des aviateurs alliés durant l’Occupation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  La série continue !….     Des agents ont appréhendé, route de Paris à Lisieux, trois prisonniers boches employés dans des exploitations agricoles de Saint-Pair et qui avaient faussé compagnie à leurs patrons.

  -  A Mézidon, M. André Collin, 17 ans, a mis la main au collet d’un « chleuh » qui s’était enfui du commando de déminage de Cabourg et s’apprêtait à prendre le train pour Paris.

Deux autres « cols verts » ont été également « cueillis » à Magny-la-Campagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Le retour de la chasse de Sainte-Thérèse.     Après avoir été l’objet d’imposantes manifestations dans les diocèses de l’Ouest, du Centre et du Midi de la France qu’elle vient de parcourir, la châsse de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus a regagné dimanche le Carmel de Lisieux. Les reliques de la petite Sainte normande furent accompagnées par Mgr  Germain, directeur du Pèlerinage. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Lisieux qui s’en va.     Les Ets Benoist, d’Orbec, procèdent actuellement à la démolition de la Halle au Beurre située place Boudin-Desvergers. Les nombreux amis du passé lexovien verront disparaître avec satisfaction la carcasse métallique de ce marché, provenant d’un pavillon de l’Exposition Universelle de Paris de 1878 et qui fut édifié la même année sur l’emplacement de l’ancien cimetière de la paroisse Saint-Jacques.

Une nouvelle perspective s’ouvrira ainsi sur l’église mutilée, encore que la construction de quatre baraquements commerciaux soit prévue à proximité, en attendant l’aménagement d’une gare routière. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    L’exhumation d’une victime des bombardements.     En présence de M. Max Maurin, sous-préfet et de M. Lainé, directeur des exhumations militaires, le corps du lieutenant Desjardins, blessé mortellement lors de la bataille de Lisieux, et décédé à l’hôpital, a été exhumé vendredi matin du cimetière pour être transporté à Cerisy-la-Salle, lieu de sa sépulture définitive. Le lieutenant Desjardins a été, depuis, promu capitaine à titre posthume pour sa brillante conduite devant l’ennemi. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    L’exhumation d’un patriote lexovien.    Le 23 juillet prochain, les restes de M. Préaux, fusillé par les allemands le 14 août 1943, seront exhumés du cimetière d’Ivry et transférés à Lisieux pour être inhumés au cimetière de Lisieux le 25 juillet.

Arrêté par la Gestapo le 22 décembre 1942, M. Préaux, après d’odieux traitements, était transféré à Caen, puis à Fresnes. Le tribunal militaire le condamnait le 13 juillet à la peine de mort, exécutée un mois plus tard. Un service sera célébré le 25 juillet à la crypte de la Basilique, avant l’inhumation. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Après la catastrophe de Lisieux.    La Fédération des Associations de Sinistrés du Calvados a mis à la disposition des dix familles de réfugiés lexoviens, victimes de l’incendie qui détruisit leurs baraquements dans la nuit du 5 au 6 juillet, une centaine de mille francs de mobilier de réinstallation. Une distribution d’articles textiles leur sera faite incessamment. Par ailleurs, le Conseil Général a décidé d’accorder une sommes de 50 000 francs pour leur venir en aide. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un résistant à l’honneur.    M. Emmanuel Desgeorges, comptable à l’entreprise Cacheleux, à Lisieux, vient de recevoir la médaille de la Résistance. M. Desgeorges qui milita durant l’occupation dans les rangs du groupe « Jean-Marie » peut être fier d’un exploit audacieux. Chargé d’un transport de 800 kilos d’armes depuis le département de l’Yonne jusqu’à Saint-Marguerite-des-Loges, sa voiture tomba en panne à Évreux. N’écoutant que son patriotisme pour remplir coûte que coûte sa mission, il  réussit à faire réparer sa voiture au parc automobile allemand de cette ville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un résistant à l’honneur.    M. Jean Morin, chef de division du M.R.U., à Lisieux, vient de recevoir la médaille de la Résistance avec rosette. Citoyen d’honneur du village alsacien de Lentenheim qui lui doit sa libération. M. Morin est déjà titulaire de trois citations brillamment gagnées au cours de la guerre 1939-45. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    L’installation d’un pont Bailley.    En attendant la réalisation d’un ouvrage en béton armé, prévu au plan d’urbanisme, une équipe de spécialistes venue de Caen vient de procéder au montage d’un pont Bailley destiné à remplacer la passerelle de la rue de la Sous-préfecture. Cette amélioration de la circulation urbaine ne manquera pas d’être appréciée des usagers de la route et des habitants du quartiers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Une Croix de guerre bien méritée.  -   M. Louis Ride, le distingué président du Tribunal de première instance, ancien lieutenant au 239e régiment d’infanterie, vient d’être l’objet d’une très belle citation à l’ordre de la brigade, que nous sommes heureux de reproduire :

« Officier de réserve énergique. Commandant d’une section de mitrailleuses, détaché le 16 mai 1940 aux lisières d’un village, y est resté 23 jours complètement isolé. Y a maintenu ses hommes sans défaillance. Ne s’est retiré que le 9 juin, après avoir reçu l’ordre écrit et après avoir permis à la garnison de Dieppe de retraiter. A su habilement échapper à l’ennemi avec son effectif et son matériel.

Le 10 juin, a reçu de nouveau l’ordre de protéger la retraite de sa compagnie,. A rempli sa mission, réussissant ensuite à se dégager malgré le feu de l’ennemi et en dépit d’une blessure à la jambe droite ».

Nous prions M. le Président Ride de recevoir nos respectueuses félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Des sauveteurs récompensés.  -  La médaille de bronze accordée par décret du 27 septembre 1946 à M. Poirier Jean, directeur urbain de la Défense passive de Lisieux et à M. le docteur Viel, directeur du  Service sanitaire de la Défense passive de Lisieux, est annulée et remplacée par une médaille d’argent de première classe pour actes de courage et de dévouement.

La médaille de bronze pour actes de courage et de dévouement accordée, par décret du 27 septembre 1946 à M. Morel Georges, chef du Service de détection de la défense passive de Lisieux, est annulée et remplacée par la médaille de courage et de dévouement. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Une chapelle dans les ruines.  -  En attendant la restauration de l’église St-Jacques si cruellement mutilée, une salle-chapelle d’une superficie de 310 mètres carrés, pouvant contenir un millier de fidèles, est en construction sur l’emplacement de l’ancien presbytère de la paroisse. Déjà une équipe d’ouvriers s’active à d’importants travaux de terrassements comprenant l’enlèvement de 2 500 mètres cubes de terre afin de mettre l’entrée au niveau du boulevard Émile-Demagny. L’édifice, construit en dur, comprend au sous-sol une chapelle d’hiver et une sacristie.

Le presbytère sera édifié dans son prolongement. Lorsque le vieux sanctuaire aura été restauré, le bâtiment servira de salle paroissiale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier  1948    -     La reconstitution du crime de Saint-Désir.   -   inculpés de double assassinat depuis le 7 décembre 1944, sur les personnes de Mme veuve Sobet et de M. Robert Tessier, directeur de l’aéroport, les nommés Mathils Caligas, 22 ans, boulanger à Paris, James Janjul, 27 ans, infirmier et Osuhuel Salvados, arrêté récemment dans la Haute-Vienne, on été conduit sur les lieux de leur forfait en présence de M. Porte, Juge d’instruction à Lisieux. 

Un quatrième complice est toujours en fuite. Il est à penser que cette affaire ne tardera pas à figurer au rôle de l’une des prochaines sections de la cour d’assises du Calvados. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Liberté pour les ressemelage.  -   Aux termes d'une décision publiée au journal officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  A l’honneur.   -   La médaille de la Résistance a été accordée à M. Lucien Leroux, menuisier, rue de Caen, pour sa belle conduite, de 1942 à la Libération, dans le réseau C.N.D.-Castille. Nos félicitations.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -   Une récompense méritée.   -  Mlle Mazarian-Sira, institutrice au cours complémentaire Michelet, de Lisieux, qui se prodigua durant les évènements de 1944, auprès des blessés et malades de la Maternité, vient de recevoir la médaille d’argent pour actes de courage et de dévouement.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1948  -   Le tribunal militaire.   -   Marcel Drogères, 26 ans, sujet belge, avait travaillé durant l’occupation à Bayeux et à La Délivrande pour le compte des Allemands. Il commit des escroqueries au préjudice des familles de prisonniers de guerre français, pour lesquelles il s’était fait remettre de l’argent. Ces délits lui valurent deux ans de prison.

Le Tribunal militaire de Rennes lui a infligé un an de prison et prononcé la confusion avec la peine précédente.

Employé par une firme allemande, à Lisieux, Bernard Lucas, 23 ans, s’était engagé le 16 mai 1944, dans la L.V.F. Dirigé sur Dantzig, son activité se serait bornée à creuser des tranchées. Le rapport d’un médecin psychiatre concluant à une responsabilité très atténuée, Lucas s’en est tiré avec 4 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Une visite présidentielle.   -  On annonce que M. Vincent Auriol, président de la République, sera à Lisieux le 5 juin prochain où il posera la première pierre de la reconstruction de la ville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un policier lexovien victime d'une agression.   -   L'autre soir, sur la voie publique, Pierre Châtelet, 23 ans, ouvrier à l'usine Laniel, demeurant rue Fournet, importuner une camarade qui repoussait ses avances. Un inspecteur de police intervient.

Tandis que celui-ci vérifier ses papiers, le jeune homme asséna sur la tête du policier plusieurs coups de poings. Ce dernier a été atteint d'une fracture du nez et des contusions au visage. Appréhender le lendemain à son domicile, Châtelet a été remis en liberté provisoire.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un bébé ébouillanté.   -   Mme Joseph, demeurant dans les baraquements de la Laborieuse, à Lisieux, vaquait aux soins du ménage lorsqu'en passant près de sa cuisinière, elle accrocha du bras droit, qu'une blessure contractée lors du bombardement a atrophié, une casserole de lait qui bascula.

Le liquide bouillant se renversa sur un bébé âgé de 7 mois qui se trouvait à proximité et qu'il fut atteint de graves brûlures au ventre. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1948   -   Une discussion qui finit mal.   -   Monsieur Hamel, qui exploite à Lisieux l'Hôtel du Panorama, était absorbé, avenue de la Basilique, par M. Maurice Cauville, 35 ans, boucher, même avenue avec lequel il vit en mauvais termes depuis deux ans, à la suite d'un différent financier.

Au cours de la dispute, M. Hamel a reçu de son antagoniste un coup de pied qui lui a fracturé une cheville. Le blessé a été hospitalisé à la clinique Sainte-Thérèse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   L'appel de la classe 1948.   -    Un décret ministériel vient de fixer les modalités d'incorporation des conscrits de la classe 1948. Pour le Calvados, les jeunes gens seront appelés aux dates suivantes : 

Armée de terre et armée de l'air, du 20 avril au 1er mai 1948 pour ceux destinés aux unités de la métropole et des territoires occupés.

A partir du 20 avril 1948 et à des dates échelonnées suivant les possibilités de transports maritimes pour les jeunes gens devant servir en Afrique du Nord.

Les incorporés dans l'armée de mer partiront à dater du 20 avril. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1948   -   Des gamins qui promettent   -   680 kg de plomb était récemment dérobés dans l’église sinistrée de Saint-Jacques de Lisieux, causant aux Monuments historiques un préjudice de 250 000 francs. 192 kg ont été retrouvés chez un brocanteur de la ville nommé Hémery, qui les avait achetés à deux gamins d'Orbec : A L......., 17 ans, rue Carnot ; j. L......, même âge, rue des Moulins, et Marcel Grandguillotte, 22 ans, manœuvre, plateau Saint-Jacques à Lisieux.

Les deux premiers étaient des complices d'un autre garnement de Lisieux, Roland M......, 16 ans. Enfin Grandguillotte avait servi d'intermédiaire pour le compte de Lucien M....., 20 ans, d'Orbec. . (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un motocycliste défonce une devanture.   -   Un grave accident s'est produit durant la nuit à Lisieux. M. Francis Felcat, 23 ans, ajusteur mécanicien aux établissements Noël Ernault, domicilié à Cocquainvilliers regagnait son domicile à motocyclette et circulait rue du Grand-Jardin.

Pour une cause qu'il n'a pas encore été permis de déterminer, la machine après avoir dérapé, franchit le trottoir et vint défoncer la devanture du restaurant « Eustache », situé  au numéro 28.

Alertés par le bruit, les occupants du café et des voisins se précipitèrent au secours du conducteur de la machine, qui atteint d'une fracture du crâne fut transporté à l'hôpital où il est décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Ceux qu’il n'attendait pas.   -   A la sortie de Lisieux, des policiers qui vérifiaient le chargement d’une auto circulant en direction de Paris ont découvert des colis compromettants. Le conducteur du véhicule, M. Maurice Michel, 48 ans, directeur commercial à Saint-Martin-de-Bienfaite était détenteur de 29 kg de beurre achetés à raison de 600 francs le kilo et de nombreux fromages.

La valise de son compagnon, M. Robert Montagne, 52 ans, architecte, renfermait 12 kg de beurre et 15 fromages. Les délinquants seront poursuivis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Voilà du bon fromage.   -   A Lisieux un épicier honfleurais, M. Roger Renard, 37 ans, qui revenait de Saint-Pierre-sur-Dives s'est fait pincer avec un chargement de 25 douzaines de livarots, une douzaine de camemberts et 23 kilos de beurre achetés au marché noir dans la région. La marchandise a été saisie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une odieuse canaille.   -   La Cour de justice de la Seine a condamné à mort l'ex-abbé Alesh, sujet luxembourgeois naturalisé allemand, prêtre indigne, interdit par son évêque, qui s'introduisit pendant l'occupation dans plusieurs réseaux de résistance et dont les dénonciations amenèrent la déportation et la mort de nombreux patriotes.

Après avoir rempli diverses missions à Lyon, puis à Rouen, il se présenta sous le nom de Franklin et comme capitaine de l'Intelligence Service à certains résistants de Lisieux. Par la suite il devait livrer à la Gestapo une vingtaine d'entre eux.

Au cours des audiences, présidées par M. Ledoux, Alesh opposera de continuelles dénégations aux déclarations des témoins. En ce qui concerne son action à Lisieux, M. Hervé, de Deauville relate comment son beau-frère, M. Grignola, qui mourut en déportation, put lui faire parvenir une note dans laquelle il déclarait avoir reconnu Alesh parmi les Allemands qui l’interrogèrent.

Mlle Bouffet, mercière à Lisieux, également envoyée en déportation sur les dénonciations d'Alesh, puis M. Giordano, membre du même réseau à Buckmaster, et qui échappa de peu à la Gestapo, déposent contre le traite. Celui-ci rejette la responsabilité des arrestations sur un nommé Kieffer, plus connu des résistants sous le nom de Raoul, mais les déclarations de M. Giordano finissent par le confondre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un malheur n'arrive jamais seul.   -   Un commis boucher lexoviens M. Guy Lemonnier, ramassait l'autre jour sur le trottoir du Boulevard Duchesne-Fournet, un porte-monnaie contenant 3 160 francs qu'il s'empressa de remettre à la gendarmerie.

Quand le propriétaire, Nakich Radovan, 24 ans, chef d'équipe, domicilié à Saint-Jacques, hameau du Grais, vint réclamer son bien, la maréchaussée le pria de s'expliquer sur la provenance de fausses cartes de pain renfermées dans le maroquin. Force lui fut d'avouer qu'il les avaient achetées la veille à un algérien. Radovan sera poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Trafic clandestin.   -   La cultivatrice qui avait approvisionné Mme Girard débitante à Lisieux, récemment inquiétée pour vente et achat de beurre sans tickets, s'est fait pincer après avoir fourni cinq nouveaux kilogs de la précieuse denrée, il s'agit de Mme Livet, née Dufour, de Saint-Martin-de-Mailloc. Selon ses déclarations, la marchandise était vendue au prix de 450 francs le kilo.

-   Vérifiant les bagages des voyageurs du car Vimoutiers-Lisieux à l'arrêt de Pontallery, commune du Mesnil-Durand, les gendarmes de Saint-Julien-le-Faucon ont verbalisé contre M. Jean Laroche, employé de chemin de fer à Paris et saisi les 14 kgs 500 de beurre qu’il transportait.

-   Des poursuites sont exercées contre M. Étienne Varin, 28 ans, grutier, demeurant rue Blanches-Portes à Lisieux, pour trafic de cartes de pain.

M. Varin affirme que ces cartes lui ont été cédées par des algériens et qu'il les a vendues au prix coûtant soit 400 francs l’une, à des camarades qui l’avaient sollicité de leur en procurer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Pas de construction entre les baraquements.   -   Un arrêté municipal interdit rigoureusement d'édifier des constructions quelles qu'elles soient autres que les annexes établies par le M.R.U. autour de tous les baraquements, logements et notamment entre les baraquements.

Il est interdit également d'installer des clôtures et d'aménager des jardins autour des baraquements commerciaux. Il est permis d'installer des clôtures et d'aménager des jardins autour des autres baraquements, sous réserve de la création de passages, de 1 m 50 de large au minimum entre chaque baraquement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Trois lexoviens : MM. Jean Beziel, ouvrier de l'entreprise Laurent ; René Raveyssen, entrepreneur et Adrien Van den Hoven, marchand de primeurs, viennent de recevoir la Croix de Guerre pour faits de résistance. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le souvenir des désastres.   -  La municipalité de Lisieux a décidé de constituer une collection de documents photographiques reproduisant les aspects des monuments disparus et des rues sinistrées de la cité, lors des bombardements et des incendies de l'été 1944.

Elle demande aux professionnels et amateurs photographes, ainsi qu'à toutes les personnes possédant des documents susceptible de favoriser l' réalisation de ce projet, de bien vouloir les confier à M. Lechevalier qui se tiendra à la disposition des prêteurs tous les jours, à la bibliothèque de 15 h. à 17 h.

Tous les documents ( gravures, dessins, photographies, cartes postales), seront rendus à leurs propriétaires lorsqu'ils auront été photographiés.

La municipalité remercie à l'avance les propriétaires de documents qui voudront bien l'aider dans sa tâche et s'engage à n’utiliser les épreuves photographiques des pièces qui leur auront été confiées que dans le dessein de constituer la collection municipale et jamais dans un but commercial. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -  La foire au dindon.  -  Le 1er août tombant cette année un dimanche l'importante foire qui se tient à cette date aura lieu le lundi 2 août. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -  Une mort subite.  -   M. Marcel Heudé, 49 ans, terrassier à l'entreprise Chouard, a été trouvé mort dans la chambre qu'il occupait au centre de l'O.N.C.O.R., rue Fournet, à Lisieux. Le malheureux avait succombé aux suites d'une embolie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   La mort tragique d'un enfant.   -   Trompant la surveillance des siens, un bambin de trois ans, le petit Yannick Grimonpont, fils de notre confrère M. Grimonpont, publiciste à Lisieux, s'est emparé d'un tube de comprimés et on a absorbé le contenu.

L’infortuné des bambin est décédé au milieu d’atroces souffrances.

Nous prions les malheureux parents de croire à la part bien vive que nous prenons à leur deuil douloureux. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   Coup double !   -  L'autre nuit, à Lisieux des individus pénétraient dans l'appartement de M. Léon Huet, contremaître aux Établissements Leroy, domicilié 15 chemin de Roques, en passant par le soupirail de la cave. Ils gagnaient la pièce du rez-de-chaussée et dérobaient dans la cuisine nous sommes de 5 300 francs dans un porte-monnaie placé sur la cheminée, et de 2 000 fr., dans un autre déposé sur une table. Ils s'emparaient en outre de diverses victuailles et d'une bouteille d'apéritif.

Le commissaire de police recevait dans la même temps, de M. Georges Malais, 90, boulevard Herbet-Fournet, plainte pour vol d'un drap étendu pour sécher dans les dépendances de la ferme de son beau-père, M. Loiseau, donnant derrière son habitation, sur le chemin de Roques.

Enfin, Mme Bouffard, gardienne au service de M. Desfrièches, cultivateur à Ouilly-le-Vicomte, constatait que des malfaiteurs lui avaient dérobé du fromage, du beurre, du sucre, du tabac, trois paires de chaussettes et une roue de bicyclette.

L'inspecteur chargé de l'enquête dirigea ses recherches vers le nommé Marcel Pottier, 23 ans, sans profession, ni domicile fixe, résidant habituellement dans un grenier dépendant de la ferme Loiseau. On le trouve au gîte occupé à déguster les victuailles dérobées chez M. Huet. Malgré ses dénégations, il fut conduit au commissariat où, après un interrogatoire serré, il passa des aveux.

Il avait eu pour complice un nommé Bernard H......., 18 ans, sans profession bien définie, lequel avait dissimulé dans un bâtiment de la ferme deux fusils de guerre allemands, une baïonnette, 204 chargeurs pleins, une bande de 27 balles de mitrailleuse.

H......, et Pottier ont été placés sous mandat de dépôt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un malheur n’arrive jamais seul.   -   Rue de Caen, à Lisieux, un motocycliste, M. Romain Grard, 27 ans, commis boulanger à Luc, s'est fait pincer alors qu’il transportait 9 kilos de beurre dans un sac tyrolien.

Le motard a récolté en outre une seconde contravention pour défaut de permis de conduire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   A Lisieux un incendie ravage les bureaux de « Paris-Normandie » et de « Lisieux-liberté ».   -   Mardi vers 2 heures du matin, dans un baraquement de la cité commerciale, place Gambetta, occupé par la rédaction locale de notre confrère « Paris-Normandie », l'hebdomadaire « Lisieux-Liberté » et le dépôt des Messageries Hachette tenu par M. Louis Giordano.

Un voisin, M. Elie, gérant des Chaussures Leblanc, s’empressa de donner l'alerte. Les efforts des pompiers furent malheureusement contrariés par le manque d'eau, le canal voisin de l’Orbiquet étant à sec par suite de travaux en cours. On dut faire appel à des moyens de fortune pour empêcher le sinistre d'attaquer les constructions édifiées à proximité.

Le local a été complètement anéanti ; les dégâts s’élèveraient à près d'un million. Cette incendie a soulevé une vive émotion parmi la population qui évoque à ce sujet une semblable catastrophe survenue l'an dernier à la cité de l'Ancienne sous-préfecture. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une voyageuse tombe sous un train.   -   En gare de Lisieux, Mme Marie-Thérèse Malot, 60 ans, demeurant à Paris, qui tentait de monter dans un compartiment du train Trouville-Paris avant l'arrêt de celui-ci a été projetée sous les roues du convoi qui lui écrasèrent la jambe droite.

L'amputation a été pratiquée à l'hôpital ; on craint de pouvoir lui sauver la jambe gauche atteinte de graves blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   L'anniversaire de la Libération.   -   Deux manifestations à la gloire d'un grand chef trop tôt disparu et à celle des soldats de l'armée Rhin et Danube vont marqué à Lisieux la  célébration du 4e anniversaire de la libération.

Demain samedi, à 14 h., au jardin public, ouverture de la kermesse Rhin et Danube. A 21 h., grand bal ; Dimanche 22 août : à 9 h. 30, cour de l'Hôtel de Ville, remise du drapeau à l'Association Rhin-Danube, pas M. le Général Marchand, commandant la subdivision de Caen ; à 10 h., rue Cordier, près de la Sous-Préfecture, inauguration de la rue Général-Leclerc ; discours de M. le maire ; à 10 h. 30, au Monument aux Morts, manifestation patriotique ; à 11 h., au jardin public, vin d'honneur offert par la municipalité à l'Association Rhin-Danube ; à 11 h. 30, à la Cathédrale Saint-Pierre, messe solennelle à la mémoire du Général Leclerc ; à 14 h., au jardin public, continuation de la kermesse ; à 16 h., au jardin public lâcher de pigeons voyageurs par la Société « La Colombe de Lisieux » ; à 17 h., au jardin public apéritif-concert ; à 21 h., au jardin public, grand bal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une nouvelle cloche pour la Basilique.   -   Les fonderies Paccard, d'Annecy, viennent de terminer un bourdon de 10 tonnes destiné à la Basilique Sainte-Thérèse et qui sera mis en place en septembre prochain.

Cette magnifique cloche a sonné pour la première fois en Savoie à l'occasion de la célébration du 150e anniversaire des Fonderies Paccard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une présentation de matériel agricole et de produits du pays d'Auge.   -   A l'occasion de la 2e Foire de Lisieux qui aura lieu le 24 au 28 septembre, la Coopérative agricole du pays d'Auge exposera dans un stand de 450 mètres carrés un choix important de matériel agricole, cidricole, de laiterie et de ferme.

Un second stand occupé par la Coopérative de vente des produits fermiers du pays d'Auge permettra de déguster cidres mousseux et Calvados. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un voleur de bestiaux appréhendé au marché de Lisieux.   -   Alertés par leurs collègues de la brigade de Vimoutiers pour un vol de bestiaux commis au préjudice de deux cultivateurs de la localité, les gendarmes de Lisieux ont appréhendé sur le marché un nommé Joseph Leclair, 33 ans, originaire de Moisdon-la-Rivère (Loire-inférieure) alors qu'il tentait de vendre l'une des bêtes dérobées.

L'enquête ne tarda pas à révéler que l'individu était spécialiste de ce genre de méfait. Titulaire de deux condamnations à 6 mois et 2 ans de prison pour vols dans la Manche, Leclair, arrêté une nouvelle fois, s'était évadé le 5 mai dernier de la chambre de sûreté de la gendarmerie du Teilleul. Il réussi à gagner Rouen où ils s’embaucha dans une entreprise après avoir obtenu d'un nord-africain une carte d'identité au nom de Madère et reprit ses exploits.

Il s’empare d’un camion appartenant à un boucher de Bihorel et enlise la voiture dans la région de Honfleur. Nouveau retour à Rouen où il jette son dévolu sur le l’auto d'un habitant de Grandcourt (Seine-et-Oise). Avec ce véhicule, il rafle une vache appartenant à M. Robert Maline, ouvrier agricole à Lisores, et une autre à M. Renault, à La Chapelle-Gauthier. Achetés par un boucher de Gacé, les deux animaux sont aussitôt remplacés par sept bovins volés à Vimoutiers qui ont été rendus à leur propriétaires.

Espérons que Leclair n'aura plus d'ici longtemps l'occasion de se livrer à son audacieux négoce. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La cambriole.   -   Des malfaiteurs qui n'ont eu que la peine d'éventer la cachette où était dissimulée la clé ouvrant le bureau de l'entreprise B.E.B., installé dans un baraquement de la rue aux Fèves à Lisieux, ont pénétré dans le local et fait main basse sur un niveau d'une valeur de 25 000 fr. et une enveloppe contenant 500 francs. Par chance le coffre-fort était vide d'argent.

Dans la nuit de lundi, des inconnus ont pénétré par escalade dans le magasin de la Société Versa-Radio, rue Henry-Chéron à Lisieux. Ils ont emporté deux postes de T.S.F. d'une valeur de 32 000 fr., 32 disques et une somme de 11 500 francs renfermée dans un meuble. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   On demande des volontaires.  -   Lors d'une récente séance du Conseil municipal, il a été suggéré qu'une garde civique volontaire pourrait être créé afin de coopérer, en cas d'incendie, au service d'ordre avec la police et la gendarmerie.

Les personnes désireuses de faire partie de cette formation auxiliaire sont invitées à se faire inscrire à la mairie (troisième bureau) jusqu'au 15 octobre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Deux croix bien gagnées.   -   M. Joseph Étienne, ancien contremaître aux Ets Mommers, lieutenant FFI a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur pour sa brillante conduite dans la Résistance.

Arrêté le 2 mars 1943, blessé et hospitalisé à Caen, il réussit à s'évader le 8 mai et devait prendre une part active aux combats pour la libération.

Un autre lexovien, M. le chanoine Marie, curé de Saint-Jacques, capitaine 222e Régiment d'Artillerie vient de recevoir la Croix de Guerre avec l’élogieuse citation suivante :

« Commandant de batterie de très haute valeur, qui a su faire de son unité jusqu'à la dernière minute, une excellent unité, cohérente et disciplinée. Par son action personnelle et son énergie, le 15 mai 1940, au Préféré  ( Ardennes ), lors d'un décrochage difficile, a empêché que tombent aux mains de l'ennemi deux canons accidentés, revenant à deux reprises sur la position pour reprendre ce matériel. En secteur sur l'Aisne, du 1er au 10 juin, a participé efficacement aux opérations d'appui direct de l'infanterie de la 14e D.I. du secteur d'Attigny.

Détaché à l'observatoire du groupe, a, dans la journée du 10 juin, transmis des renseignements de valeur sur l'activité et l'emplacement des batteries ennemies dans la région de Faux-Lucquy. Aumônier bénévole du groupe, à puissamment contribué au maintien d'un moral élevé ».

Nos félicitations à nos valeureux compatriotes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une manifestation de sympathie.   -   En présence de M. Renault, chef de gare de Lisieux et des agents du Réseau M. Karcher, inspecteur de la SNCF, a remis la Médaille d'Honneur de Vermeil à M. Penault, ex-chef de bureau des P.V. et des G.V., en récompense de 37 années de service. M. Orvin, sous-chef de gare, s'est vu décerner la Médaille d'Argent pour ses 25 années de service. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Taxi !   -   Pour obtenir un taxi, il fallait jusqu'à présent faire appel à la complaisance du propriétaire de l'un des cafés de la place de la gare.

Le groupement des chauffeurs de taxis lexoviens ayant fait installer à cet endroit un poste téléphonique, la clientèle peut désormais toucher l'un de ceux-ci en demandant le n° 69 à Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les noces d’or d’une religieuse.   -   La communauté de la Miséricorde a célébré en la chapelle du Carmel, sous la présidence

de Mgr Germain, directeur des pèlerinages thérèsiens, les cinquante années de profession religieuse de sœur Saint-Priscilla.

La supérieure générale de la Congrégation était venue tout spécialement de Sées pour assister à la cérémonies au cours de laquelle M. le chanoine Guillaume retraça la vie de dévouement de la jubilaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une émouvante cérémonie au Carmel.   -    Fondée il y a un quart de siècle, la congrégation des religieuses Oblates de Sainte-Thérèse dont l'activité s'étend déjà sur dix diocèses, vient d'ajouter une nouvelle page à ses annales.

Apres avoir échange leur bure contre la robe blanche des missionnaires, cinq sœurs ont quitté maison-mère de Roques pour faire rayonner  la charité du Christ et la civilisation française au cœur de l'Afrique noire.

Ce départ donna lieu, dans la chapelle du Carmel, à une émouvante cérémonies que présidait Mgr Picaud entouré de Mgr Fallaize, évêque de Thmuis ; du R. P. Bossière, abbé des Prémontrés de Juaye-Mondaye, en présence d'une foule de parents et de fidèles.

Au cours de la messe célébrée par le R. P. Marie-Auguste, provincial des Capucins de Toulouse, le sermon de circonstance fut prononcé par Mgr Martin, fondateur de a congrégation, l'office terminé, toutes les religieuses donnèrent l'accolade aux partantes qui se sont embarquées à Bordeaux, pour l’Oubanghi-Chari, à bord du paquebot « Foucault ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le système D.   -   A la suite d'un contrôle en gare du Grand Jardin, la maréchaussée de Lisieux a mis fin à des expéditions clandestines de beurre adressées à Paris par un commerçant lexovien, M. Jean Groult, 73 ans, rue Sainte-Marie, pour obtenir plus facilement d'un fournisseur, des livraisons d'huiles industrielles.

En six mois, 23 colis représentant 186 kilos de matière grasse avaient ainsi pris la direction de la capitale.

Une autre Lexovienne, Mle Yvonne Leduc, 36 ans, vendeuse en haute couture, rue Ste-Marie, aurait aussi acheminé 70 colis depuis janvier dernier, soit 322 kilos de beurre. Les deux trafiquants ont été écroués. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Toujours le trafic du beurre.   -   Ies gendarmes ont interpellé en gare de Lisieux, au moment ou il se disposait à prendre le train de Paris, un certain Turley Oseslaw, ajusteur à Argenteuil, qui transportait 27 kg. de beurre que lui avait livré, à raison de 500 fr. le kilo, M. Fontaine, cultivateur à Coquainvilliers.

Des poursuites seront exercées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Nos braves.   -   Le sous-lieutenant Jacques Robillard, du 16eme R.I.C., fils du capitaine Robillard, ancien commandant de la place de Lisieux, et petit-fils du regretté commandant Haricot, chef du bureau de recrutement de Lisieux, vient de recevoir la croix de guerre des T.O.E. avec l'élogieuse citation suivante : « Officier dynamique et audacieux, le 20 mai

1918 à An-Nong (Tonkin), a enlevé par surprise une position rebelle à l'arme

blanche et à la grenade. Après avoir personnellement lancé ses hommes dans un assaut brutal et irrésistible, a ainsi récupéré des armes et des munitions. Nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Lisieux qui s’en va.   -   La Société Historique de Lisieux après avoir regretté que rien n'ait été tenté pour sauvegarder les caves de certaines maisons sinistrées de la rue Henry-Cheron présentant un intérêt archéologique, a exprimé le vœu que la pioche des démolisseurs épargne celle de l'immeuble de Mlle Lacroix, place Victor-Hugo. En cas d'impossibilité absolue, la société a demandé que les colonnes en soient enlevées et transportées dans le jardin qui sera crée à proximité de la cathédrale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Une découverte archéologique.   -   Des ouvriers effectuant des travaux de terrassement place Thiers ont mis à jour quelques vieilles poteries.

L'aménagement d'une canalisation de tout-à-l’égout avait déjà permis de retrouver les fondations d'une partie de l'ancienne église Saint-Germain et des ossements provenant du cimetière qui entourait le sanctuaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   L’homage de Lisieux à des bienfaiteurs.   -   La ville de Lisieux a fait ériger dans la cour de l'Hôtel de Ville une plaque de marbre en souvenir de M. Alphonse Botrel, président de l'Association des Médaillés de Verdun, qui légua 48 obligations de 1 000 francs au Bureau de Bienfaisance, et de Mme Anne-Marie Saffrey, née Poplu, bienfaitrice des écoles maternelles et des crèches lexoviennes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Une remise d’écharpes.   -   Dans sa dernière séance le Conseil municipal de Saint-Jacques-de-Lisieux a décidé de présenter à la signature des habitants une protestation relative au projet de création d'un terrain d'aviation sur le territoire de la localité et sur celui d'Hermival qui priverait plusieurs agriculteur d'une partie de leurs exploitations.

Avis favorable a été donné à une demande de Mme Parey pour apposition d'une plaque à la mairie à la mémoire de M. Parey, instituteur, déporté en Allemagne et disparu.

A l'issue de la réunion, le maire M. Dufay, a remis à ses collègues, MM. Lautru et Poirier, adjoints, les insignes de leurs fonctions ; un vin d'honneur « arrosa » comme il convenait cette manifestation de sympathie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Les voyageurs sans bagages.   -   En gare de Lisieux, la maréchaussée à intercepté un colis de 39 camemberts que transportait, à destination de Paris, un épicier de la localité M. Jean Manœuvrier, 38 ans, domicilié rue Olivier.

Un trafiquant de la région parisienne, nommé Albert Frelin, qui a déclaré s'approvisionner régulièrement en beurre, depuis un an à la ferme, à Saint-Michel-de-Livet, s'est fait pincer par les gendarmes de Livarot avec plusieurs kilos de matières grasses, 34 kilos de beurre ont été saisis au dépôt de transports Souchet, de Livarot, d’où Frelin expédiait la majeure partie de ses achats. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un commencement d'incendie dans un baraquement.   -  Un incendie qui aurait été provoqué par un charbon incandescent qu’aurait lancé au passage une locomotive s'est déclaré, boulevard Nicolas-Oresme à Lisieux, dans un apprentis en bois appartenant à M. Marius Gervais. La promptitude des secours a permis de conjurer rapidement le sinistre qui risquait de se propager à une habitation voisine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Un cheval emballé renverse une institutrice.   -   Mme veuve Etchebarne, institutrice à l'école Paul-Bert de Lisieux, domiciliée boulevard Herbet-Fournet, remontait à bicyclette le boulevard Carnot. Survint une vachère conduite par M. Jean Perrier, 24 ans, au service de son frère, M. Raymond Perrier, marchand de bestiaux à Blangy-le-château, dont le cheval s'était emballé.

Renversée par le véhicule et traînée sur plusieurs mètres, Mme Etchebarne a été blessé à la tête et sur plusieurs parties du corps. Transporter à l'hôpital son état a été jugé assez sérieux. Le cheval a pu être maîtrisé à une cinquantaine de mètres du lieu de l'accident. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le beurre noir.   -   Les gendarmes de Lisieux ayant eu leur attention appelée sur un certain Raymond Doizon, 48 ans, marchand de bestiaux et de bois à Auxy (Loiret) qui depuis 4 ans venait régulièrement tous les 15 jours dans la ville, se sont rendus au restaurant Jean, place Gambetta, et ont visité la chambre occupée par le suspect. Ils y ont découvert 20 kg 500 de beurre et du matériel d'emballage.

Déféré au parquet, Doizon, bien qu’ayant affirmé qu'il ne se livrait à aucun trafic et que le beurre était destiné à la consommation de sa famille, a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Du joli monde !   -   Appréhendée sous l'occupation de prostitution, à Lisieux, sans profession et sans domicile fixe, Gabrielle R......., 17 ans, à avoué qu'elle s'était prêtée à des manœuvres abortives sur les conseils et avec la complicité de trois de ses pareilles : Solange Mancel, 20 ans, domestique, et Hélène Roger, née Carré, 24 ans, de Glos et Jacqueline Pottier, née Gouey, 20 ans, ouvrière d'usine, demeurant à l'hôtel des Pèlerins, à Lisieux. Le lamentable quatuor a été déféré au parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Pour appeler les pompiers.   -   La municipalité fait connaître que pour faciliter les communications avec le poste permanent des pompiers, la ligne 1-62 et dénumérotée et qu'elle portera désormais le n° 4.11.

Par suite les deux lignes pouvant être utilisées pour appeler les pompiers se trouvent groupées sous les numéros :

4-11 (Le capitaine, au 1er étage du poste permanent)

4-12 (Le standard au rez-de-chaussée du poste permanent). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   le récupérateur ne manquait pas l'audace.   -   M. Fruit, secrétaire de mairie à Saint-Jacques de Lisieux s'apprêtait à quitter son bureau lorsque son attention fut attirée par un bruit suspect. C'est ainsi qu’il fut amené à constater qu'un individu s’enfuyait en emportant quatre feuilles de zinc à la toiture de la mairie. 

Le récupérateur, André Vauquelin, 42 ans, couvreur, rue d'Orival, a été l'objet d'un mandat de dépôt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Une belle capture.   -   Trois jeunes lexoviens : Michel et Claude Chappelière, en compagnie de leur camarade Azès, ont capturé sur les bords de la Touques un héron mesurant 1 m. 70 d'envergure. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1949   -   Une chaudière explose.   -   Une détonation accompagnée d'une épaisse fumée provenant du Foyer de la Jeune Fille, rue du Bouteiller, à Lisieux, a semé samedi l'émoi parmi les habitants du quartier. Une chaudière allumée pour la première fois depuis longtemps venait d'éclater. Une employée du Foyer, Mlle Mireille Sassier, qui se trouvait à proximité, fut recouverte de charbon qui lui a occasionné de vives douleurs aux yeux. Son état a été jugé sans gravité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un bambin tombe dans la Touques.   -   Deux enfants âgés de 11 et 4 ans revenaient de prendre une livraison de charbon chez M. Deschamps, commerçant, rue de Caen à Lisieux, et traversaient la passerelle franchissant la rivière voisine. L'aîné transportait son chargement dans une brouette sur laquelle avait pris place le cadet.

Soudain le véhicule bascula et le bambin tomba à l'eau emporté par le courant juste en face l'usine Nestlé.

Alerter par les cris des témoins, M. Deschamps, ancien marin plongea à trois reprises et fut assez heureux pour sauver le garçonnet qui a été reconduit chez ses parents, demeurant à la caserne Delaunay. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Ça démarre....   -   Depuis quelques semaines une activité fébrile se manifeste sur les chantiers de reconstruction et les lexoviens voient avec plaisir les drapeaux tricolores se multiplier au faite d'imposants immeubles. Chaque « salut aux couleurs » s’accompagne de vins d’honneur où personnalités et techniciens se félicitent des résultats obtenus et rendrent hommage aux gars du bâtiment qui ne ménagent pas leur peine.

Parmi les immeubles en bonne voie d’achèvement signalons celui de l'Hôtel de Normandie dont l'imposante façade s'élève en bordure de la rue au Char.

Un homme heureux c'est aussi M. le chanoine Marie, curé de Saint-Jacques, qui ne doit pas tarder à entrer en possession d'une chapelle et un presbytère provisoires permettant en attendant mieux une activité normale de la paroisse.

Disons encore que M. Kerisel, directeur général des travaux du M.R.U. a visiter cette semaine divers chantiers de la ville et les terrains du bas de la rue Henry-Chéron où doivent être édifiés des immeubles d'habitation dont le coût atteindrait 320 millions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   La médaille de la reconnaissance française.  -   Elle a été décernée à M. Renier, de Lisieux pour faits de résistance. Nous sommes heureux de le féliciter. (  Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1949   -   Un mécanicien tombe d'une grue.  -   Sur un chantier de l'entreprise Reynes, route d'Orbec à Lisieux, un mécanicien, M. André Giblasse, 45 ans, domicilié rue d'Orbec, effectuait des réparations à la cabine d'une grue. En reprenant l'échelle pour descendre il fit un faux-pas et tomba d'une hauteur de 4 m. 50 sur un tas de sable. Souffrant de contusions internes, le blessé a été hospitalisé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   La médaille militaire.  -   Elle a été conférée aux anciens militaires dans les noms suivent : Soldat Fontaine 70e R.I.C., et Morel, 10e Zouaves, recrutement de Caen : Leclancher, 30e section d'infirmiers, recrutement de Lisieux et à titre posthume, au sergent-chef Cruaud, recrutement de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1949   -   Lisieux au régime sec.  -   La période de sécheresse exceptionnelle que nous traversons ayant privé d’eau, à certaines heures de la journée, quelques quartiers de la ville, des réclamations ont été adressées à la municipalité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un baraquement flambent à Lisieux.  -   Sur un chantier de la rue au Char, une baraque de l'entreprise B.E.B. servant de bureau et de remise d'outils a été la proie des flammes.

Alerté par M. Blondeau, propriétaire du restaurant de Normandie, les pompiers se sont rendus maîtres du sinistre qui s'était propagé aux échafaudages voisins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une ordination à la basilique.  -   Pour la première fois une imposante cérémonie d'ordination s'est déroulée dans la basilique supérieur de Sainte-Thérèse. En présence d'une foule de fidèles accourus de divers diocèses.

Mgr Falaize, évêque titulaire de Thmuis, à conféré les ordres majeurs ou mineurs à 41 séminaristes de la Mission de France.

Parmi les lévites consacrés, on relève : 11 prêtres, 5 diacres et 19 sous-diacres. 5 ont reçu la tonsure ; 3 ont été promus aux offices de portier et de lecteurs ; 4 à ceux d'exorciste et d'acolyte.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   La réouverture du marché d'été.  -   Le Maire informe MM. Les herbagers,  bouchers, et courtiers en bestiaux que le marché d'été de Lisieux, sera ouvert le vendredi 1er juillet 1949, place du Marché aux Bestiaux : à 11 heures pour les veaux gras ; à 11 h. 30 pour les veaux maigres ; à 12 heures pour les vaches amouillantes et les animaux gras.

Ce marché aura lieu tous les vendredis à la même heure. L'ouverture sera annoncée à son de cloche, et il est rigoureusement interdit, sous peine de sanction judiciaire de procéder à des ventes avant les heures précitées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Le feu dans une usine lexovienne.  -   Un incendie s'est déclaré aux Ets Leroy dans un baraquement où étaient entreposés du contreplaqué et de la sciure. Grâce à la rapide intervention des sapeurs-pompiers sous les ordres du capitaine Desprez, les dégâts sont peu importants. La toiture du baraquement a été néanmoins complètement détruite. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Lisieux qui renaît.  -   Entamée en juin 1948, la construction du groupe d'immeubles de l'avenue Jeanne-d'Arc est sur le point d'être terminée. On ne compte plus qu'une quinzaine de jours pour terminer « les plâtres ». Ses 3 étages comprennent 12 appartements : 6 de 5 pièces et 6 de 3 pièces. C'est l'entreprise Percepied de Trouville, qui a mené à bien c'est important travail.
Quant aux trois immeubles en construction à l'entrée de la rue au Char ( côté église Saint-Jacques ), on en est au troisième étage pour chacun des immeubles de flanc, celui du
milieu n'ayant que deux étages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Nos braves.   -   Notre concitoyen, M. Émile Lecourt, ancien caporal-chef au 36e Régiment d'Infanterie, employé à la S.N.C.F., demeurant rue du Camp-Franc, vient de recevoir la Croix de guerre 39-45 avec l'élogieuse citation suivantes :  

« Gradé énergique et brave ayant beaucoup d'ascendant sur ses hommes. Le 9 juin 1940, à Saint-Pierremont a résisté avec ténacité à une violente attaque et conservé intégralement le terrain qui lui avait été confié. Nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Un grave accident sur un chantier.   -  M. Émile Paul, 45 ans, rue des Blanches-Portes à Lisieux, transportait des bastings sur le chantier de reconstruction de l'institut Frémont. L'ouvrier ayant heurté une clôture, tomba la tête la première dans une excavation. Perdant son sang par les oreilles, le blessé fut transporté à l'hôpital où l'on diagnostiqua une fracture du rocher et une autre à la clavicule. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Une lexovienne guérie à Lourdes.   -   Il n'est bruit actuellement dans Lisieux que de la guérison inespérée d'une employée de l'hôpital, Mme Andrée Labbé, 43 ans,  qui vient de rentrer d'un pèlerinage à Lourdes.

Le 24 décembre 1947, Mme Labbé était atteinte de fractures de vertèbres à la suite d'une chute. Depuis cette date, elle était condamnée à porter un appareil de maintien enveloppant le cou et le thorax, et était considérée comme impotente par tous ceux qui l'a fréquentaient.

Le lendemain de son arrivée à Lourdres, et après avoir accompli le pèlerinage à la grotte, elle sentit, au cours d'une procession, un bien être général et les forces lui revenir dans cette partie du corps.

Son appareil est maintenant inutile, et c'est toute souriante qu'elle fait part à chacun de son bonheur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   L’école Jean Macé déménage.   -   Pour la quatrième fois en six ans, l'école Jean-Macé vient de transporter ses pénates sur un nouvel emplacement... provisoire. Démontés à une allure record, les baraquements qui constituent le groupe scolaire accueilleront dès la rentrée d'octobre toute une population enfantine dans un quadrilatère Iimité par les nouveaux immeubles construits en bordure du boulevard Saine-Anne, les rues Fleuriot, d'Alençon et la rivière l'Orbiquet.

Espérons que l'emplacement choisi sera cette fois définitif. En attendant la construction d'un établissement définitif qu'ont bien mérité maitres et élèves. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Un cultivateur passe sous sa carriole.   -   Dans l'après-midi de samedi, M. Renault, cultivateur à Marolles, venait de charger du grain chez M Dubois, grainetier à Lisieux. Au moment où il passait devant son attelage, le cheval se mit en marche provoquant la chute du cultivateur qui tomba sous sa carriole.

Blessé à la poitrine par une roue du véhicule, M. Renault qui crachait le sang a été reconduit à son domicile après avoir été soigné à l'hôpital. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Un cheval renverse une octogénaire.   -   En traversant la rue du Capitaine-Vié, à Lisieux, Mme Guillon, 83 ans, a été heurtée par un cheval attelé à un road-car que conduisait Mme Vermandier, cultivatrice à Manerbe. La passante a été blessée au visage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Les méfaits de la foudre.   -   Durant un orage qui s'est abattu sur Lisieux, la foudre est tombée, boulevard Sainte-Anne, sur une maison habitée par M. Leforestier, employé à l'entreprise de transports Leplat.

Le fluide a traversé le plafond et soulevé légèrement un plancher. On ne déplore heureusement aucun accident de personne.

-   A Firfol, un important batiment agricole appartenant à Mme Vve Noiron a été entièrement détruit avec les 7 000 bottes de foin qu'il contenait. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   l'inauguration de la chapelle provisoire Saint-Jacques.   -   En attendant de pouvoir rentrer dans leur magnifique église si cruellement mutilée par les bombardements, les paroissiens de Saint-Jacques, grâce au zèle de leur dévoué curé, M. le chanoine Marie, ont retrouvé une chapelle dont l'agencement et les dimensions permettent la reprise des belles solennités de jadis.

Son inauguration aura lieu dimanche prochain 16 octobre, à 10 h. 30. Assisté de Mgr Brault, vicaire général, l'évêque de Bayeux, présidera la cérémonie. L'après-midi, sermon par M. le chanoine Lénauld, audition de musique sacrée et bénédiction de la statue restaurée de la Vierge qui se trouvait, à Saint-Jacques, dans la chapelle du Saint-Sacrement. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un beau coup de filet.   -   Enquêtant sur un vol de laine commis au préjudice d'une usine des environs de Lisieux les gendarmes de la brigade furent amenés à effectuer une visite au domicile du nommé Victor Bertrand, demeurant village de Grais, à St-Jacques de Lisieux, chez lequel ils découvrirent des pelotes et fusettes de laine ainsi que onze bobines et quatre fusettes de coton ; ces dernières avaient été dérobées au préjudice de l'usine Laniel, à Beuvillers par la femme Bertrand, née Solange Diessler, 24 ans, alors qu'elle y était employée. Quant aux pelotes de laine, elles provenaient des établissements Henrion où travaille Victor Bertrand.

Poursuivant leur enquête, les gendarmes se rendirent au domicile du nommé Robert Gibourdel, 41 ans, tourneur sur métaux, demeurant à St-Jacques, chez lequel ils trouvèrent 2 kgs 500 de corde à broche, 3 kgs 500 de corde lisse à coudre, 50 raccords de chauffage central. 11 colliers du même usage, et cinq feuilles de zinc de un mètre sur deux.

Tout ce matériel avait été pris à l'usine Henrion par Gibourdel qui déclara avoir l'intention de s'en servir pour l'aménagement de la maison qu'il était en train de se construire. Il avait obtenu les feuilles de zinc grâce à la complicité de René Petit, 52 ans, chemin de Coquainvillers.

Des procès-verbaux ont été dressés contre les auteurs de ces vols. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   In Mémoriam.   -   Dimanche prochain, à 10 h. 15, aura lieu dans la cour de l'École des Frères de la Doctrine Chrétienne, place de la Victoire, l'inauguration et la bénédiction par M. le chanoine Beuret, curé de Saint-Désir, d'une plaque à la mémoire des anciens élèves victimes de la guerre 39-45.

A 11 h. 15, en l'église Saint-Jacques, messe annuelle, allocution par M. le chanoine Marie et absoute. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   La rosette rouge.   -    M. Maurice Pèce, ancien soldat au 403e R. I., du recrutement de Lisieux, a été promu au grade d'officier de la Légion d'Honneur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une heureuse initiative.   -    Une réunion a groupé, à Lisleux. sur l'initiative du Syndicat de la Marque d'Origine Pays d'Auge, les représentants des principales associations régionales :

Sydicat Général des Agriculteurs du Pays d'Auge ; le Syndicat des Utilisateurs de Lait du Pays d'Auge ; le Syndicat des Cidriers du Pays d'Auge ; Sociétés historiques ; la Chambre de Commerce les Syndicats d'Initiative.

Au cours de cette réunion il a été décidé de créer à très bref délai, une association : « Les Amis du Pays d'Auge ».

Cette association aura pour mission essentielle de porter toujours plus haut la renommée du Pays d'Auge, une de ses premières activités se traduisant par l'édition d'un fort bel ouvrage sur le Pays d'Auge. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Au feu !   -    Lors de la mise en marche d'un moteur à l'usine de nettoyage de chiffons, située près du pont de Glos et appartenant à M. Raynaud, un commencement d'incendie s'est déclaré dans une cheminée servant de tuyau d'échappement. Alimenté par les huiles et graisses déposées sur les parois de la conduite, le sinistre menaçait de se propager rapidement à la toiture du bâtiment.

Les pomplers de Lisieux sous le commandement du capitaine Desprez ont réussi circonscrire le sinistre qui n'a que des dégâts peu important. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   L’inauguration du nouvelle orgue de St-Jacques.   -   Mercredi prochain, à 20 h. 45, aura lieu la bénédiction d'un orgue installé à l'église provisoire.

Cette cérémonie sera suivie d'un récital par le Maître Marcel Dupré. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le locataire liquidait la literie.   -   En faisant le ménage au cantonnement de I'O.N.C.O.R., plateau Saint-Jacques à Lisieux, dont elle est gérante, Mme Madeleine Fleury, constatait que trois couvertures et deux couvres-pieds avaient disparu de la chambre occupée par le nommé Albert Almond, 32 ans, menuisier. Elle s'informa alors près de l'entreprise qui l'employait et elle apprit ainsi que l'individu déjà plusieurs fois condamné avait tenté de vendre les couvertures en question sur le chantier. N'ayant pas trouvé acquéreur, il les avait laissées en gage près d'un camarade qui lui avait prêté 1 000 frs.

L'indélicat pensionnaire sera poursuivi. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Une découverte archéologique.   -   Des ouvriers procédant à Lisieux à des travaux d'arasement sur les terrains de l'îlot 8, situé en bordure des rues Pont-Mortain et Henry-Chéron ont mis à jour un sarcophage renfermant quelques ossements.

Aucun indice n'a permis de préciser l'époque à laquelle appartiendrait ce tombeau. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le bien d’autrui.   -   Mme Deshayes née Marthe Jourdan, gérante de l'épicerie Nugues, 15, rue Lecouturier à Lisieux, constatait la disparition d'un porte-feuille contenant une somme de 5 000 fr. Les soupçons se portèrent sur une personne qui était venue rendre visite à son mari habitant dans l'immeuble : la dame Germaine Lacombe, 55 ans, de Saint-Quentin-des-Isles (Eure) qui était venue dans le magasin pour effectuer des achats.

Après bien des réticences, la femme Lacombe a reconnu les faits. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Une triste affaire.   -   Les inspecteurs de la police mobile viennent de mener à bien une délicate enquête relative aux agissements d'un nommé Maurice Debotte, 60 ans, mécanicien demeurant 3. rue Bon-Ange, à Lisieux.

A la demande de Roger Grosset, 55 ans, chauffeur de camion, demeurant à St-Jacques de Lisieux, lieu du Point du Jour, Debotte aurait pratiqué des manœuvres abortives sur la personne d'une jeune fille, Raymonde Legros, 26 ans, domiciliée aux Monceaux.

Debotte aurait répété ces interventions plusieurs fois et toucha 5 000 fr., qui lui furent versés par la fille Legros. Condamné en 1943 aux travaux forcés à perpétuité, par la Cour d'Assises du Calvados, pour des faits semblables. Debotte avait vu sa peine commuée en cinq ans de prison par une mesure de clémence du Général de Gaulle, et était sorti de prison en 1946. Debotte et Grosset de Lisieux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le bagnard voulait revoir sa bonne amie.   -   Les gendarmes ont surpris en état de vagabondage, un nommé Henri Loriol, 27 ans. Bénéficiaire d'une libération conditionnelle, Loriol, sorti il y a quelques semaines devait se rendre à Couzon au Mont d'Or (Rhône) pour attendre les instructions de l'Administration. Tout heureux d'avoir la bride sur le cou. Loriol n'avait rien eu de plus pressé que de se rendre à Lisieux pour tenter de revoir une ancienne amie. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Février 1950   -   A l’Honneur.   -   La Croix de Guerre a été décernée, au titre de la résistance, à trois Lexoviens, membres du réseau « Jean- Marie » MM. Henry Davy, maire-adjoint, qui milita également dans les rangs de « Résistance- Fer » Jean Girard, exploitant forestier, dont les parents demeurent au Camp-Franc, et Roger Pattier, plombier.

La même distinction a été décernée à M. Paul Le Cor, transporteur au Mesnil-Germain, qui eut la douleur de perdre son fils tombé à ses côtés lors des combats de la Libération dans la région de Livarot.

Nos félicitations à ces braves. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Une pelleteuse ramène une bombe de 500 kilos.   -   Quelle ne fut pas l’autre jour l'émotion du personnel de l'entreprise Orsini Lasarfiques, chargé de l'arasement du terrain de l'îlot 26, rue Henry-Chéron, à Lisieux, lorsque la benne-pelleteuse mise en action sur l'emplacement de l'ancienne clinique de la Providence a ramené dans sa « cuiller » une bombe de 500 kilos ! Avec les précautions que l'on devine, le mécanicien de la machine s'est débarrassé de sa dangereuse trouvaille.

Les services du désobusage ont été prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Tristes mœurs.   -   Accusé d'avoir entretenu des relations avec une jeune fille de 15 ans, Robert Bourre, 40 ans, domicilié chemin de Rocques, à Saint-Jacques de Lisieux, a été écroué malgré ses protestations d'innocence.

-        Jacques Brisson, 21 ans, livreur à Saint-Jacques de Lisieux et une bonne de 15 ans ont été inculpés d'outrages publics à la pudeur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un ouvrier blessé par la chute de matériaux.   -   A Lisieux, M. André Potter, 54 ans, de l'entreprise des Travaux de l'Ouest, et domicilié rue Henry-Chéron, était occupé à fournir de briques les ouvriers travaillant au deuxième étage des immeubles en construction, place Victor-Hugo.

Pour une cause indéterminée, le contenu de la benne utilisée pour monter les briques se renversa à la hauteur du deuxième sur l'ouvrier, qui fut blessé à la tête.

Il a reçu à l'hôpital les soins que nécessitait son état qui ne semble présenter aucun caractère de gravité. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Une distinction méritée.   -  M. le docteur Breville, médecin capitaine de réserve, a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire.

Le nouveau légionnaire déjà titulaire de la Croix de guerre avec deux citations, compte 32 années de service et 16 campagnes. Nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Autour d’une mort suspecte.   -   Un couple de voyageurs descendait samedi dans un hôtel de Lisieux. A peine montés dans leur chambre, l'homme se présentait à la caisse et demandait d'urgence un médecin, sa compagne se trouvant souffrante. Le docteur Dubois devait constater qu'elle avait cessé de vivre et refusa le permis d'inhumer.

La police ayant été prévenue fit transporter, sur l'ordre du parquet, le corps à la morgue de l'hôpital aux fins d'autopsie. Celle-ci pratiquée le soir même par le docteur Breville, médecin légiste, permit au praticien de constater que rien ne permettait d'établir que la mort ne fut point naturelle.

Une information a toutefois été ordonnée par M. Guillery, substitut du procureur de la République, pour rechercher les causes exactes de celles-ci.

La défunte, Lina Hurschi, 24 ans, domiciliée à Harcourt (Eure), était sujette, selon les déclarations de son ami, Maurice Drieu, 41 ans, domicilié au même lieu, à de fréquents évanouissements dus, probablement, à une déficience cardiaque. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un bébé ébouillanté.   -   Tandis que sa mère était occupée aux soins du ménage, le petit Jean-Louis Frontin, 16 mois, dont les parents sont domiciliés à Saint-Jacques-de-Lisieux, route de Livarot, a fait basculer une casserole d'eau bouillante.

Le pauvre petit n'a pas survécu à de graves brûlures à l'estomac.

Par une atroce coïncidence, le second enfant des époux Frontin, âgé d'un mois, de santé délicate et qui était en traitement à l'hôpital, a succombé le même Jour. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un étalon blesse grièvement un palefrenier.   - Dimanche après-midi, le palefrenier du Haras de Billancourt,  Léon Vandamme, âgé de 25 ans, qui s'était introduit dans le box ou se trouvait l'étalon « Solina », fut tout à coup terrassé par celui-ci soudain devenu méchant.

Le jeune homme, malgré tous ses efforts et ses appels au secours, ne put se dégager à temps, et le cheval l'immobilisa pendant un certain temps en se tenant agenouillé sur le palefrenier.

La bête, de plus en plus furieuse, lui déchiqueta un bras. Transporté à la clinique des Buissonnets le blessé qui souffrait atrocement, a dû subir l'amputation du membre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Y a de l’abus !   -   L'Association des Sinistrés de Lisieux a publié l'information suivante : « L'Association ayant entendu dire que des baraquements édifiés sur des terrains de Lisieux et devant être déplacés pour les besoins de la Reconstruction, ne seraient pas remontés à Lisieux, mais à Caen, estime :

Que, dans les circonstances actuelles et étant donné la crise du logement sévissant à Lisieux, il est inadmissible que le peu de logements qui pourraient encore servir à reloger des sinistrés de Lisieux soient ainsi retirés, elle demande instamment aux pouvoirs publics de prendre considération de la situation exceptionnelle qui règne à Lisieux et de faire le nécessaire pour que lesdits baraquements soient remontés au plus tôt en faveur des sans-Iogis de Lisieux.

Une protestation rédigée dans ce sens a été adressée au Préfet du Calvados et au Délégué départemental du M.R.U. (Le Bonhomme Libre)

Avril 1950   -   Les édiles lexoviens adoptent le projet de gare routière.   En séance extraordinaire, le conseil municipal a adopté une étude concernant la construction d'une gare routière pour voyageurs auprès de l'église Saint-Jacques.  Cette gare sera le point de départ de quinze lignes régulières déjà exploitées par quatre sociétés : « Les Courriers Normands », « Sofica », « les Cars Joffet » et « la Compagnie Normande d'Autobus » de Rouen. Elle aura une surface de 1 450 m2 et comprendra : six quais d'embarquement.

Les dépenses de construction sont évaluées ; pour la partie affectée à la Gare Routière, à 19 500 000 fr.; pour la partie affectée à la Chambre de Commerce, à 5 000 000 de francs ; au total, à 24 500 000 francs.

La Chambre de Commerce fera construire la Gare Routière sous le régime de la concession communale au moyen d'un emprunt qui sera gage sur les surtaxes spéciales. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un ouvrier sauve un bébé qui se noyait.   -    En jouant derrière l'habitation de ses parents, pâtissiers rue d'Alençon à Lisieux, le petit Jean-Pierre Supplice, 2 ans, est tombé dans l'Orbiquet. Entraîné par le courant, l'enfant fut aperçu par Mmes Stallin et Le Nech qui se trouvaient dans un lavoir près de la rue Fleuriot. A leurs appels un ouvrier, qui a tenu à garder l'anonymat, sauta dans la rivière et ramena l'enfant auquel un médecin prodigua ses soins. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un ébéniste blessé par une toupie.  - Travaillant à l'entreprise Bardyn, de Lisieux, M. Michel Delacrouet, demeurant à Glos, a eu l'annulaire gauche sectionné par une toupie. Transporté à la clinique des Buissonnets, il a dû être partiellement amputé de trois autres doigts. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un tour de cochon.   -    Un individu que la gendarmerie recherche a abattu d'un coup de feu à bout portant un porc appartenant à M. Joseph Aubril, cultivateur à Saint-Jacques de Lisieux. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un énergumène arrache le fanion de l’ambassade du Canada.   -    Alors que l'auto du Général Vanier, ambassadeur du Canada, était en stationnement, rue du Carmel, à Lisieux, un vagabond nommé Gaston Lepinay, 54 ans, a arraché le fanion de la voiture en proférant des propos inconsidérés.

 

Juillet 1950   -   Quatre A.C. décorés.   -   Nous relevons à l' « Officiel » la promotion au grade d'Officier de la Légion d'Honneur de M. Frissonnet, ancien soldat au 5e Tirailleurs Algériens, du Recrutement de Lisieux, mutilé 100 %.

Sont nommés chevaliers au titre de grands invalides : MM. Tailpied, ancien maréchal-des-logis au 7e groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie, recrutement de Caen : Lereduc, ancien soldat du 51e d'inf., recrutement de Caen ; Clinel, ancien soldat du 329e d'infanterie, recrutement de Caen : Laville, ancien soldat du 8e d'infanterie, recrutement de Caen.  (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   Une découverte archéologique.   -   En procédant à l'ouverture d'une tranchée, place Thiers, à Lisieux, des ouvriers ont mis à jour près du parvis de la Cathédrale plusieurs sarcophages renfermant des ossements en bon état de conservation. Ces sépultures seraient très antérieures à la construction du sanctuaire sans qu'il soit possible d'en préciser l'époque. (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   La réouverture de l’hôtel de Normandie.   -   Deux ans après la pose de sa première pierre par le Président de la République lors de son passage à Lisieux, l'Hôtel de Normandie dont l'ancien immeuble avait été ravagé par le feu lors des bombardements de 1944, a fait sa réouverture au centre de la ville. Dès le premier jour, son succès a été tel auprès des touristes que la direction a dû refuser des clients.

Souhaitons que l'industrie hôtelière lexovienne puisse bientôt compter d'autres établissements aussi accueillants. (Le Bonhomme Libre)

Septembre 1950   -   L’anniversaire de la libération.   -   Lisieux a commémoré le sixième anniversaire de sa délivrance par une cérémonie officielle qui réunit le soir, autour du Monument aux Morts brillamment illuminé MM. Carles, maire, et ses collègues des municipalités de Saint-Jacques et de Saint-Désir, MM. Dufay et Franssen ; Bisson, conseiller général ; Mgr Turquetil les délégations des associations d'Anciens Combattants et des sociétés patriotiques. Accompagné de M. Mariette, président du Souvenir Français, M. Carles déposa une gerbe au pied du mémorial.

La traditionnelle minute de silence fut suivie d'une allocution prononcée par M. de Gournay, vice-président du Souvenir Français. A l'issue d'un excellent concert de l'Harmonie Municipale sous la direction de son jeune chef M. Minche. Un bal public à l'Hôtel des Pèlerins connut la faveur de toute une jeunesse fidèle au plaisir de Terpsichore. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Le théâtre municipal fait toilette.   -   Dans l'impossibilité, faute de moyens financiers de procéder actuellement à une modernisation de l'édifice qui cependant en aurait bien besoin, l'édilité lexovienne a décidé en attendant mieux de rajeunir le cadre du Théâtre Municipal. Chacun sait que ces travaux ne sont pas du luxe. Des équipes d'ouvriers font la chasse à la poussière, secouent les tapisseries, lessivent les dorures.

L'appareillage électrique va également être l'objet d'une sérieuse révision. Déjà une couche de peinture a redonné à l'extérieur un lustre qu'on ne lui connaissait plus depuis longtemps. Pour limité qu'il soit voilà un effort qui méritait d'être signalé et les habitués de la salle municipale, qui abrite encore le Cinéma Royal sinistré seront les derniers à s'en plaindre. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Suprême hommage.  -   La semaine dernière ont été célébrées en la cathédrale Saint-Pierre les obsèques du sous-lieutenant aviateur Philippe Becci Morin de la Rivière, mortellement blessé par un éclat de bombe sur l'aérodrome de Rayak (Syrie), décédé à Beyrouth à l'âge de 23 ans. Le défunt était le fils de M. le comte Becci, avocat à la Cour d'appel de Paris, vice-président de la Société Historique de Lisieux.

L'office funèbre fut célébré par M. le chanoine Basnel, archiprêtre, assisté de M. les curés de Glos et de Marolles. Parmi la nombreuse assistance on remarquait : MM. Boivin-Champeaux, conseiller de la République, président du Conseil Général ; le colonel Livry-Level, député ; le colonel Mesnil, de l'Infanterie de Marine ; le colonel Gain ; le capitaine de Gassart  ; Descaux, secrétaire général de la Sous-Préfecture ; Gauthier, président du Tribunal de Commerce ; Me de Resbecq, ancien bâtonnier du Barreau de Lisieux ; Carles, maire de Lisieux et ses collègues de Saint-Jacques, Saint-Désir, Ouilly-le-Vicomte, Marolles, Courtonne-la-Meurdrac ; les représentants des associations d'anciens combattants et des sociétés patriotiques avec leurs drapeaux. Les décorations du défunt : Légion d'honneur, Médaille Militaire et Croix de Guerre étaient portées sur un coussin par un de ses camarades d'enfance, M. André Desjardins, fils du maire de Marolles.

A l'issue de la cérémonie, devant le cercueil déposé sur le parvis de la cathédrale, des discours furent prononcés par MM. Leprince, président des A. C. de Marolles, et Boivin-Champeaux. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Lisieux.

Nous prions M. le comte Becci et toute la famille d'agréer nos bien sincères condoléances. (Le Bonhomme Libre)

LISIEUX.  -  Juin 1944

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