Janvier
1940 -
Décès
de la sœur de Ste-Thérèse
de l’enfant
Jésus. - Lisieux,
19 janvier.
(De notre
rédaction). Hier
matin, 19
Janvier, est
décédée
au Carmel
de Lisieux,
à l'âge
de 80
ans, Sœur
Marie du
Sacré-Cœur.
Elle
était la
sœur
aînée et
la marraine
de Sainte-Thérèse
de l'Enfant-Jésus.
Janvier
1940 -
Un ouvrier agricole avait tiré
trois coups de revolver sur sa femme.
-
Le 24
septembre 1939,
la rue
de la
Gare à Lisieux
avait été
le théâtre
d'une scène
de violence
qui aurait
pu avoir
de très
graves conséquences.
Un
ouvrier agricole,
nommé René
Gauthier, âgé
de 34
ans, actuellement
sans domicile
fixe, a
tiré trois
coups de
revolver sur
sa femme,
née Suzanne
Françoise. Cette
dernière, atteinte
de deux
balles au
coté droit,
a dû
être transportée
dans un
état grave
à l'Hôpital
de Lisieux.
Par un
hasard providentiel,
l'on put
extraire les
deux balles,
dont l'une
avait perforé
un sein
et Mme
Gauthier put
ressortir de
l'Hôpital après
environ
10 jours
de traitement.
Étant
donnée la
suite de
cet acte
de violence,
M le
Juge d'instruction
a disqualifié
le crime
et c'est
pour le
délit de
coups et
blessures que
le nommé
Gauthier comparait
devant le
tribunal correctionnel.
Au
cours de
leurs enquêtes
police
et Justice
ont pu
établir que
si le
nommé René
Gauthier avait
tiré sur
sa femme,
c'est à
la suite
d'une discussion
qui s'était
passée dans
la journée,
au sujet
d'une jeune
fille.
La
femme Gauthier
ayant menacé
son mari
de le
quitter, celui-ci
l'interpella rue
de la
Gare pour
lui demander
de l'argent
et, devant
le refus
de sa
femme, sortit
son revolver
de sa
poche et
en tira
trois coups.
Il fut
immédiatement arrêté
et conduit
au commissariat.
A
l'audience, Il
dit ses
regrets de
son acte
et le
tribunal, prenant
acte de
ses regrets,
ne lui
inflige que
huit mois
de prison.
Gauthier était
défendu par
M. Le
Bray.
Janvier
1940 -
L’activité de la gendarmerie en
1939. -
Au
cours
de
l'an
1939,
les
brigades de
la
section
de
gendarmerie
de
Lisieux
a l'effectif
de
quarante
gradé
et
gendarmes ont
obtenu
le résultat suivant :
Ils
ont
constaté
onze
crimes, 553
délits,
ont
dressé
1.489
contraventions, 227 arrestations ont
été opérées dont
86
en flagrants-délits, 21
392
rapports
ont
été
fournis
aux diverses administrations.
Police
spéciale de la route :
1
326
infractions
ont
été
relevées
contre
des
automobilistes
en
défaut.
Le
nombre
des
accidents
est
en
augmentation constante
ainsi
que
le
prouve
le
tableau
suivant :
La
gendarmerie à constaté en 1936 ; 57 accidents ayant causé 15 morts et 70
blessés ;
en
1937 :
70
accidents
ayant
causé
11
morts
et
83
blessés ; en
1938 :
73
accidents
ayant
causé
9
morts
et
99
blessés ;
en
1939 :
91
accidents ayant
causé
5 morts et 136
blessés.
Les cause
d'accident
ont
été
les
suivantes :
mauvais
état
des
véhicules
et
dérapages
24 ;
imprudence
des
piétons, 11 ;
défaut
d'éclairage
ou
éclairage
éblouissant,
13 ;
droite
non
tenue, 13 ;
excès
de
vitesse, 2 ;
priorité
mal
observée,
3 ;
dépassement
irrégulier,
9 ;
diverses,
5.
Après,
cette
énumération trop
sommaire
et
trop
rapide
des
activités
diverses
de
notre gendarmerie
de
la
section
de
Lisieux,
nous
nous
en
voudrions
de
ne
pas brièvement
adresser
toutes
nos
félicitations à tous les
gendarmes
pour
le
travail
considérable
qu’ils
ont
à fournir
chaque
jour
et
à leurs
chefs,
en
particulier,
les
capitaines
Guillemin
et
Poirier
qui
ont
tour
à tour
commandé
cette
section.
Janvier
1940 -
Un
commencement
d'incendie
à
la
gare.
-
Vers
six
heures,
hier
matin,
les pompiers
de
Lisieux
étaient
alertés
au
sujet
d'un
commencement
d'incendie
qui
venait
de
se
déclarer
dans
un
hangar
à l'intérieur
de
la
Gare
État.
Immédiatement,
ils
se
rendirent
sur les
lieux
sous
les
ordres
du
capitaine
Desprez.
Grâce à
leur
prompte
intervention,
ils
purent
rapidement
circonscrire
le
sinistre,
qui
aurait
pu
prendre
de
très
graves
proportions. Ce
Bâtiment
appartient
à M.
Fraissant,
grainetier
à Lisieux.
Par
bonheur,
il
était
presque entièrement
vide
et
aucune
marchandise
n'a
eu
à souffrir.
Par
contre,
le
devant
du
hangar
a été
très
sérieusement
endommagé.
Une
enquête
est
ouverte.
Février
1940 - Un décès.
- Au Carmel de Lisieux, décès de la sœur aînée de
Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus, à l'âge de 79 ans.
Février
1940 -
Mauvais traitements ?
-
Mlle
Juliette
J...,
âgée
de
17
ans,
demeurant
9,
rue
Pont-Mortain,
s'est
présentée
mardi
soir au
commissariat
de
police.
A l'agent
de
planton,
elle
a déclaré
qu’elle
quittait
le
domicile
paternel
étant
trop
maltraitée.
Une
enquête
est
ouverte.
Mars
1940 -
Un fou se jette dans la Touques à Lisieux.
- Vers
9 h.
30,
hier
matin,
le
commissariat
de
police
était
prévenu
qu'un
individu
venait
de
tomber
dans
la
rivière
« La
Touques »,
à
hauteur
du
pont
situé
à
l'entrée
du
quartier
des
cités
Jardins.
Aussitôt,
l'agent
de
service,
se
rendit
à
l'endroit
indiqué,
mais
lorsqu'il
arriva,
l'homme
avait
été
retiré
de
l'eau
par
des
passants
et
reconduit
chez
lui
par
ceux-ci.
Parmi
les
sauveteurs
se
trouvaient
en
particulier,
M.
Colette,
peintre.
L'enquête
a pu
établir
qu'il
s'agissait
de
M.
Legrand,
employé
de
chemin
de
fer
à
Lisieux.
Cet individu
est
pris
souvent
de
crises
de
folie
et
c'est
au
cours
de
ces
crises
qu'il
s'est
jeté
à
l'eau.
Depuis
le
milieu
de
la
nuit,
M,
Legrand
faisait
des
exhibitions
fantaisistes
au
bord
de
la
rivière.
Sa
famille
n'y
prêtait
d'ailleurs,
aucune
attention.
L'homme
est
donc
quitte
pour
un
bain
assez
frais. L'enquête
continue.
Mars
1940 -
Un
mécanicien heurte
un pont.
Il est
tué sur
le coup.
- Vers
une heure,
hier matin,
la gendarmerie
de Lisieux
était alertée
par la
gare qu'un
mécanicien,
M. Gustave
Lehaire, né le 31
août 1906
à Escoville (Calvados),
et demeurant
à Percy-en-Auge, avait
été tué
au cours
de son
travail.
Immédiatement les
gendarmes se
rendirent sur
les lieux
et commencèrent
leur enquête.
Parti vers
minuit de
Mézidon où
il avait
été formé,
le train
de marchandises
passait à
minuit un
quart en
gare de
Lisieux, se
dirigeant
vers Sotteville.
Sur la
machine
avaient pris
place
M. Lehaire
et son
chauffeur M.
Auguste Hébert,
demeurant à
Mézidon. Immédiatement
en sortant
de la gare
M. Lehaire
monta sur
le tender
pour descendre
des briquettes.
Il
ne fit
pas suffisamment
attention à l'endroit
où il
se trouvait et
quelques
kilomètres après
la gare,
il heurta
de la
tête un
pont.
Le
train
roulant à
environ 70
kilomètres à
l'heure, le
choc fut
terrible et
M. Lehaire
fut tué
sur le
coup. Immédiatement
le train
revint à
Lisieux
et l'on
descendit le
cadavre du
tender. Il
fut ensuite
transporté
à la morgue.
L'enquête faite
par la
gendarmerie
de Lisieux
continue. Indiquons
que M.
Lehaire est
père de
deux enfants
en bas
âge.
Mars
1940 -
Installation de l’eau dans les familles nombreuses.
- Conformément à
une récente
décision
du Conseil
municipal de
Lisieux
qui vient
d'être approuvée,
M. le
docteur Degrenne,
maire, fait
connaître aux
intéressés que
la ville participera
pour moitié
dans le
coût du
branchement extérieur
destiné à alimenter
en eau
potable les
maisons occupées
par une
famille nombreuse,
les propriétaires
devront supporter
l'autre
moitié des
frais.
L'installation intérieure
demeurera
à la
charge exclusive
du propriétaire
et les
dépenses de
consommation
d'eau, abonnement
compris, seront
supportées par
le locataire.
Les
personnes désireuses
de bénéficier
de cette
libéralité sont
invitées à
se faire
inscrire à
la mairie
de Lisieux,
2e bureau.
Avril
1940 -
On découvre le cadavre d'une septuagénaire décédée depuis
3 mois. -
Lundi matin, M. William, demeurant 15 rue du Bon-Ange à
Lisieux, venait déclarer au commissariat qu'une voisine Mme Maheu,
âgée d'environ 70 ans, demeurant dans le même immeuble, n'avait pas
été vue depuis environ trois mois. M. Baumelou se rendit sur les
lieux et constata que des odeurs nauséabondes se dégageaient de
l'appartement. Il fit ouvrir les portes, et découvrit dans la chambre
à coucher le cadavre d'une femme couchée sur son lit, dont le corps
était en complète décomposition. Le docteur Lacroix appelé
déclara que le décès, dû à une cause naturelle, remontait à
plusieurs mois et a prescrit toutes les mesures utiles de
désinfection, après quoi le cadavre a été transporté à la morgue
de l'hôpital.
Il
est permis le regretter que la démarche de M. William ait été si
tardive, et que les locataires de l'immeuble ne se soient pas
préoccupés plus tôt de la disparition insolite de la septuagénaire.
Juin
1940
- La lutte
contre les bobards. -
Dans le même temps que le préfet du Calvados et le maire de
Caen invitaient la population caennaise à une plus digne
appréciation des événements, le sous-préfet et le maire de Lisieux
publiaient, mardi, l'avis suivant :
« Le
sous-préfet de Lisieux et le maire de Lisieux invitent la population
au sang-froid et au calme. Il est totalement inexact qu'un ordre
d'évacuation ait été donné. Des fonctionnaires en particulier,
doivent rester à leur poste. Les commerçants qui assurent le
ravitaillement de la population ; bouchers, boulangers, charcutiers,
épiciers, ainsi que les médecins, pharmaciens, garagistes et
les banques sont requis sur place et ne doivent pas partir.
L'inexécution de cet ordre rendra les contrevenants justifiables des
tribunaux militaires ».
Juin
1940 -
Un bavard. -
Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de
Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement,
n'avait aucune mission pour faire des communications en public.
Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France
et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent
être regardées comme nulles et non avenues.
Ce
trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il
engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner
l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que
malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le
maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre.
Tout cela est vraiment bien regrettable.
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un
écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on
invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi
à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !
Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet
1940 -
Les travaux du tunnel de la Motte.
- Comme
nous l'avons déjà dit, l'entrée du tunnel de la Motte, entre La
Houblonnière et Lisieux, a sauté lors du recul des armées
françaises. Elle a été obstruée sur une longueur de 37 m.
Plusieurs centaines de milliers de mètre cubes de terre doivent être
maintenant enlevés pour faire une tranchée et une nouvelle
entrée du tunnel.
Ces
travaux ont été confiés par la S.N.C.F. à des entreprises privées
et se poursuivent sous le contrôle du génie militaire allemand.
Actuellement plus de cent ouvriers y sont occupés et les déblais
sont immédiatement évacués sur des wagons. Un délai maximum de
deux mois a été imposé. Par ailleurs, on procède à la réfection
du pont de l'entrée de Lisieux, ce qui facilitera grandement, les
relations par voie ferrée entre Cherbourg, Caen et Paris.
Août
1940 -
Déclaration des récoltes.
-
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle,
est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence,
avant le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940 -
Dans le tunnel de la Motte.
-
Les travaux de déblaiement s'y poursuivent activement. Dès à
présent, du côté où le tunnel a été détérioré, c'est à dire
du côté de Caen, le jour commence à paraître et seule, la base de
la masse éboulée reste à enlever. On espère que la circulation
ferroviaire Paris Cherbourg va pouvoir reprendre bientôt normalement.
Juillet
1940 -
Une affaire
à éclaircir.
- Jeudi,
vers 19
heures, l'hôpital
de Lisieux
était alerté
au sujet
d'une femme
qui était
tombée gravement
malade avenue
de la
Basilique. Immédiatement,
l'ambulance
se rendit
sur les
lieux et
transporta la
malade à l'hôpital.
Hier, dans
l'après-midi, elle
n'avait
pas encore
repris connaissance.
Or, hier
matin, la
gendarmerie recevait
la déclaration
d'une commerçante
de Lisieux,
tenant un
hôtel, place
de la
Gare, qui
venait porter
plainte.
Elle déclarait
à la gendarmerie
qu'une dame,
ayant vécu
plusieurs jours
chez elle,
était partie
sans régler
la note.
On lui
devait ainsi
700 francs.
Il
se trouve
que la
personne trouvée
malade, avenue
de la
Basilique,
n'est autre
que la
pensionnaire
de l'hôtel
de la
Place de
la Gare. La
police essaie
d'éclaircir cette
singulière affaire.
Août
1940 -
A La Kommandantur.
- Au
cours
de
la
réunion
hebdomadaire
à
la
Kommandantur,
présidée
par
M.
le
colonel
Von
Eyle
et à
laquelle
assistaient
M.
Houille
sous-préfet;
M.
Degrenne,
maire ; MM
Paul
Saffrey
Hue,
Bochet, adjointe
et
M.
Baumelou,
commissaire
de
police,
il
a été
procédé à l'expédition
des
affaires
courantes
et
à
un
examen
particulier
des
questions
ci-après :
Projet de
rétablissement
des
ligne
d'autobus
entre
Dozulé-Lisieux ;
Dozulé-Caen ;
Vimoutiers-Livarot-Lisieux.
Le
ravitaillement
de
la
ville,
en
porcs.
Fixation
des
prix
de
vente
du
beurre
par
la
Préfecture,
vente
des
oeufs
sur
les
marchés
en
gros
et
au
détail,
10
fr
la
douzaine
et
chez
le
détaillant,
12
fr.
Les
longues
attentes
pour
obtenir
les
communications
téléphoniques.
Janvier
1941 - Monuments historiques. -
Par arrêté ministériel, le Manoir Carrey, rue d'Ouville, à Lisieux
et l'immeuble sis 17, rue aux Fèvres, appartenant à la ville, ont
été classés parmi les monuments historiques. L'achat de ces
deux immeubles avait été effectué par le Conseil municipal les 5
juillet et 13 octobre 1930. On sait que le Manoir Carrey
abrite une partie des intéressantes collections du Musée du
Vieux Lisieux.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par
exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à
l'autorité militaire allemande la plus proche.
Juin
1941 -
Couvre-feu
dans nos villes : 23 heures.
- Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant,
a bien voulu fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et ceci exceptionnellement
pour Caen et non pour le département du Calvados.
A
Lisieux, la même
mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis, à
Baveux, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec
la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les
ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager,
qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si
difficile subsistance de leur famille.
Juillet
1941 -
Le Conseil municipal.
- Lisieux, au cours de sa dernière séance, le Conseil
municipal a pris connaissance d'une lettre de remerciements du
Maréchal Pétain à
la motion de confiance et de dévouement qui lui avait été
adressée. il a décidé de faire bénéficier tous les
employés municipaux de la loi du 23 mai, portant majoration des
indemnités des fonctionnaires de l'État et a voté, après diverses
observations de M. Adeline, la mise, en adjudication des travaux de
curage de la « Touques » et du « Graindin »,
pour lutter contre les inondations.
Juillet
1941 -
Un jeune sauveteur.
- A Lisieux, le
petit Bernard Leroux, 3 ans, tombait un soir dans un bras de la
Touques, au lavoir du domicile de ses parents, rue Henry-Chéron.
Emporté
par le courant sur 70 m., l'enfant a été retiré de sa situation
tragique par un jeune courageux, Bernard Cléret, 10 ans, même
adresse, qui, bien que ne sachant pas nager, n'hésita pas à exposer
sa vie pour sauver le petit Leroux. Bravo.
Août
1941
-
Démission d'office
d'un conseiller municipal.
- Le préfet vient
de prendre l'arrêté suivant : « Considérant que M. Alexandre
Peigné, conseiller municipal de St-Jacques-de-Lisieux,
a eu une attitude hostile à l'égard du Gouvernement, sur la
proposition du sous-préfet de Lisieux arrête : M. A. Peigné est
déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller
municipal. »
Octobre
1941
-
Déchu de la nationalité française...
- Par
décret du 4
octobre 1941, publié a l'« Officiel », M. Pierre-Paul-Henri Michaut,
né le 18 mars 1917 à Lisieux et domicilié à Caen,
ex-enseigne de vaisseau, est déchu de la nationalité
française.
Octobre
1941
- Révoqués.
- L' « Officiel
» a publié un arrêté déclarant démissionnaires d'office de leurs
fonctions, M. Abavent, maire d'Acqueville,
et M. Hue, adjoint au maire de Lisieux.
Par
arrêté préfectoral, ont été également démissionnes d'office,
MM. Jouanneau et Vacher, instituteurs, dont les nom ont paru dans la
liste des dignitaires.
Décembre
1941
- Délimitation
de la région « Pays d'Auge ». - Elle comprend
pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier,
sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-1'Evêque (en
entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn :
Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup,
Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme,
St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair,
Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de
Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes
du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny,
Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.
Décembre
1941
- Avis
à la population. -
Le chef des
Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris
l'arrêté suivant : « Des
aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des
départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des
pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces
pigeons avec des nouvelles.
Nous
espérons que la population française, songeant aux graves
conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre,
mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires
au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.
A
l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le
matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à
terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des
Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la
Manche.
Je
compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne
qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans
délai aux autorités allemandes ».
Janvier
1942
- Tickets
de sucre. -
Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941
(titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et
seront employés pour les régimes concurremment avec les
nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)
Janvier
1942
- Les
tickets de charcuterie.
- Le Préfet
a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de
janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils
seront utilisés en principe pour la charcuterie.
Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont
provisoirement sans valeur.
Mai
1942 - Noce d'or. - Mme et
M. Chapelière, ancien maçon, originaire et domicilié à Lisieux,
viennent de célébrer le 50e anniversaire de leur mariage. Les
jubilaires qui sont âgés de 69 ans et 75 ans, ont eu 13 enfants,
dont dix sont encore vivants.
Juillet
1942 -
Une arrestation. -
Se disant présidente d'une œuvre de prisonniers, une femme en
grand deuil avait fait quelque dupes chez des commerçants de Lisieux.
Elle
est finalement arrêtée sur plainte de Mlle Dujardin, vendeuse à la
maroquinerie Riel, une Pont-Mortain, après avoir tenté d'escroquer
50 fr. à la jeune fille, dont le frère est prisonnier.
(Bonhomme Normand)
Juillet
1942 -
Une arrestation. -
André Joigneaux,
25 ans, ouvrier aux établissements Duprez, à Lisieux, demeurant rue
de Caen, vient d'être arrêté sous l'inculpation de 75 vols d'un
montant de 150 000 fr.
Les
clapiers, le linge mis à sécher l'intéressaient surtout, mais aussi
un sac de 100 kilos de farine, un appareil de T. S. F., etc…
(Bonhomme Normand)
Juillet
1942 -
Vol d’un camion. -
Un camion de déménagement à M. Leplat, de Lisieux, rangé
dans une rue de Levallois-Perret, est volé pendant la nuit. Étant à
gazogène et sa mise en marche nécessitant au moins 20 minutes, il a
dû être remorqué par les malfaiteurs.
Le
véhicule, à l'état de neuf, était chargé de 300 000 f. de
mobilier et marchandises. (Bonhomme Normand)
Juillet
1942 -
Une arrestation. -
Lors des événements de juin 1940, la recette des Finances de
Lisieux, repliée à Landéan (Ille-et-vilaine), avait reçu l'ordre
de détruire toutes les formules en blanc des Bons d'Armement. Mais un
commis auxiliaire, Numa Chauvin, 28 ans, demeurant à Lisieux, rue
Marie-de-Besneray, en subtilisa 18 de 10 000 chaque.
En
octobre 1941, après avoir maquillé ces bons à l'aide d'un
composteur, il les négocia dans six bureaux de Poste de Paris. La
Police, alertée, vient de découvrir le coupable qui, après aveux, a
été écroué sous la double inculpation de détournement et
falsification. (Bonhomme Normand)
Août
1942 -
Évasions. -
La fille
soumise Fernande Pillet, bien connue à Lisieux, vient encore de faire
parler d'elle : Après avoir opéré une troisième évasion en
mettant le feu à la porte du cabanon de l'hôpital de Lisieux où
elle était infernée, elle venait d'être reprise et enfermée au
violon municipal, lorsqu'elle réussit à fracturer la serrure de sa
cellule en utilisant l'anse du seau hygiénique. Aussitôt libre, la
fille Pillet reussit par le même moyen à ouvrir la porte de la
prison où se trouvait enfermé le nommé Humeau qui venait d'être
écroué sur mandat d'arrêt pour subir une peine de 3 mois de prison.
La
police recherche activement les deux évadés. (Bonhomme Normand)
Août
1942 -
Avis aux populations. - Malgré
plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur
certains points de la France occupée. Des attentats ont été
perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes
communistes à la
solde de l'Angleterre.
Conformément
à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus
sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai,
en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus
d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices.
J'invite
la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une
extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes,
faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la
population aura à souffrir.
Der
Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in
Frankreich. (Bonhomme
Normand)
Août
1942 -
Une arrestation. -
Loin d'être close, l'enquête sur
les avortements de Lisieux vient d'amener la découverte et
l'arrestation d'une nouvelle cliente du faiseur d'anges Debotte : la
femme Georgette Sauvage, 29 ans, ouvrière d'usine, rue Fournet. Son
mari étant prisonnier et enceinte des œuvres de son amant Paul
Bonnissent, la femme Sauvage s'était fait avorter par Debotte. C'est
la 12e arrestation de cette affaire. (Bonhomme
Normand)
Septembre
1942 -
Le fluide mortel. - Comme
il en avait l'habitude, M. Nicolas Kaptein, 41 ans, sujet hollandais,
cultivateur à St-Martin-de-la-Lieue, attachant samedi son cheval à
un poteau électrique supportant un courant de 13 500 volts et situé
à Lisieux, quartier des Quatre-Sonnettes, route de Livarot, en face
du café Brancherot.
Soudain,
conducteur et cheval s'effondrèrent, tués net par une foudroyante
décharge de haute tension. On s'empressa autour du malheureux, mais
la mort avait déjà fait son œuvre.
L'enquête
technique, ordonnée aussitôt, devait établir que les attelages de
la clientèle du café voisin, attachés au pylône. électrique,
avaient ébranlé à la longue le poteau, ce qui avait causé la
rupture d'un des isolateurs. Le contact s'était établi ainsi avec le
fil de descente à la terre. Malheureusement, celui-ci, qui devait
descendre jusqu'au sol, n'avait été protège que, jusqu'à une
hauteur de 1m 50 par un tube et avait été coupé récemment par
malveillance par un individu qui avait voulu ainsi s'approprier le fil
de cuivre.
Dès
lors, la décharge, au lieu de se perdre à la terre, avait fait masse
sur la nuque de l'animal au moment où celui-ci touchait le fil, et
atteignit également le conducteur qui tenait la bête par le mors.
C'est ainsi que tous deux furent électrocutés. Des blessures
devaient être relevées à la main droite de l'infortuné M. Kaptein.
(Bonhomme Normand)
Septembre
1942 -
Avis aux populations.
- Les
recommandations qui suivent sont de nouveau rappelées à l'attention
de la population :
Il
est défendu de cacher, d'héberger ou d'aider, de quelque façon que
ce soit, tout membre d'un équipage d'avion ennemi, ou tout
parachutiste ennemi. Toute contravention est punie de mort.
Quiconque
trouve du matériel d'aviation, ou n'importe quel objet jeté d'un
avion est obligé d'informer, immédiatement, le service de l'armée
allemande le plus proche et de lui fournir les renseignements exacts
relatifs à l'endroit et au moment de la découverte.
Tout
matériel d'aviation et tout objet Jeté d'un avion doit être laissé
intact à l'endroit où il a été trouvé. Quiconque se sera
approprié du matériel d'aviation ou tout autre objet quelconque
lancé d'un avion ou provenant d'avions abattus, ou d'avions faisant
un atterrissage forcé, sera traduit devant un conseil de guerre
allemand, il en sera de même pour quiconque aura négligé d'avertir
immédiatement le service de l'armée allemande le plus proche ou aura
détruit ledit matériel ou lesdits objets.
Quiconque
aura indiqué, Immédiatement, à l'autorité militaire allemande la
plus proche, avec tous les renseignements relatifs à l'endroit et à
l'heure de sa découverte la présence d'avions abattus ou ayant fait
un atterrissage forcé ou de pièces d'avions, permettant de conclure
avec certitude à la chute d'un avion, sera récompensé dans la
mesure ou l'avion aura pu être localisé grâce à ces
renseignements. De même sera récompensé quiconque se sera assuré
de la personne de tout parachutiste ennemi ou de tout membre d'un
équipage d'avion ennemi, ou aura contribué à leur arrestation par
son attitude.
Der
Militaerbefehlshaber in
Frankreich. (Bonhomme Normand)
Octobre
1942 -
Destruction des pigeons.
-
Conformément
à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux
propriétaires de pigeons que tous les pigeons de
toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément
et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à
cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions
très sévères.
Octobre
1942 -
Un incendie. -
Un matin,
le feu éclatait à Lisieux, dans les entrepôts d'épicerie en gros
appartenant à M. Forget, rue Fleuriot. Malgré la rapide intervention
des pompiers, 300 kilos de café ont été atteints et deux autos
partiellement détruites, mais une réserve d'huile
a pu être préservée.
Les
poutres et la toiture du bâtiment ont été fort endommagées. Les
dégâts, évalués à 100 000 fr., sont assurés. (Bonhomme Normand)
Novembre
1942 -
L'heure du couvre-feu.
- A partir
du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des
débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour
la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de
fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5
h. 00.
Décembre
1942 -
Fait divers.
- Lundi
matin, à 2 h. 30, la population lexovienne était éveillée par les
sirènes. Le feu venait de se déclarer dans le cinéma Majestic, rue
du Carmel, dont le toit était en flammes.
L'alerte
a été donnée par Mme Pédersin qui avait entendu des crépitements
insolites et prévenu le concierge M. Dubois. Quelques minutes plus
tard, les pompiers attaquaient le sinistre avec toutes les
pompes et parvenaient à préserver les logements en bordure de la rue
du Carmel.
L'intérieur
du cinéma a été la proie des flammes ; des maintenant on évalue
les dégâts à deux millions. On pense que ce sinistre a été causé
par l'imprudence d'un fumeur qui aurait jeté dans un coin une
cigarette sans avoir pris la précaution de l'éteindre.
Janvier
1943 -
Un accident. -
Le soir du Jour de l'An, Mme Vve Channe, domiciliée route de
Paris, à St-Jacques-de-Lisieux, a été brutalement renversée,
devant la mairie, par un jeune cycliste qui descendait la côte à
vive allure et sur sa gauche, sans éclairage. Blessée
grièvement à la tête la victime a été hospitalisée. (Bonhomme
Normand)
Avril
1943 - Incendie.
- Un grave
incendie s'est déclaré un soir, vers 19 h., dans la toiture d'une
aile du collège Michelet, à Lisieux. Malgré la rapide et énergique
intervention
des pompiers, le feu a gagné rapidement toute l'aile du bâtiment et
bientôt, l'un des clochetons de l'édifice s'écroulait. La lutte
contre le sinistre qui a causé d'importants dégâts a duré toute la
nuit.
Juillet
1943 -
Pèlerinages
des libérés à La Délivrande et à Lisieux. - Comme
l'an dernier, des pèlerinages, journées de prières pour ceux des
camps, auront lieu pour les anciens prisonniers : à N. - D. de La
Délivrande : le dimanche 1er août : messe à 10 h. : chapelet
médité et sali ; à 15 h. à la basilique de Ste-Thèrèse de
l'Enfant-jésus. A Lisieux : le dimanche 22 août
: messe â 10 h. (à la crypte) : cérémonie solennelle à 15 h. Pour
La Délivrande, se munir du certificat de résidence, nécessaire pour
l'accès en zone interdite.
Juillet
1943 -
Lutte
contre le doryphore.
- Conformément
aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation
devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16
juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet
et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force
publique sont chargés de veiller à l'application de cette
disposition.
Par
ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les
pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des
contrevenants.
Octobre
1943
- Fait
divers. -
Vendredi
dernier, dans l'après-midi,
un avion anglais a de nouveau mitraillé un train de marchandises, aux
environs de Lisieux, cinq employés de la S. N. C. F. ont été
blessés. Ce sont. : André Levesque, 30 ans, chauffeur à Argentan,
blessé par des éclats dans le dos ; Robert Constant, élève
mécanicien, à Argentan, atteint d'éclats à la cuisse ; Émile
Allais. 23 ans, manœuvre, chauffeur à Ecajeul, blessé au bras
gauche qui a dû être amputé. Ces trois victimes
ont été hospitalisées à. Lisieux , leur état est
satisfaisant. Deux autres blessés : Ernest Valognes, demeurant à
Lisieux, et Roger Jardin, légèrement atteints, ont pu regagner leur
domicile. Un sous-officier de la D. C. A. française, Albert Jourdan,
atteint d'une balle à la tête a été tué sur le coup, son
corps a été transporté
à l'hôpital de Lisieux. Par ailleurs M. Robert Mathio,
24 ans, mécanicien à Chaville, blessé au bras gauche lors d'une
récente attaque aérienne, et qui avait dû être amputé, vient
d'expirer à l'hôpital de Lisieux.
Janvier
1944 -
Le
crime monstrueux d'une mère. - Le
28 décembre, le corps d'une fillette était découvert dans la
Touques, à Lisieux. Ayant vu cela, des gardiens d'herbage
de Saint- Pierre-des-Ifs, les époux Gaston Hamel, pris de soupçons,
se rendaient à Lisieux pour voir la photographie de la petite victime
dont l'identité fut ainsi connue : Il s'agissait d'Henriette
Léonard, 3 ans, née à la maternité de Bénouville, fille
d'Émilienne Léonard, 23 ans, originaire de Cully, ouvrière
agricole. Cette dernière vivait chez les Hamel, avec sa fillette qu’elle
n'aimait pas et frappait.
En
vain, Mme Cornilleau, assistante sociale à Lisieux, lui offrit des
secours et lui proposa des adresses de nourrices pour la détourner
d'abandonner son entant à l'Assistance publique. Le 27 décembre au
soir, en quittant Mme Cornilleau, Émilienne Léonard, passant prés
du barrage Henrion, saisit la petite Henriette, l'éleva au-dessus du
parapet et la jeta dans la rivière où elle disparut dans le
tourbillon de l'écluse. Son geste atroce accompli, la mégère rentra
chez les Hamel. Elle déclara avoir placé sa fille dans une
pouponnière et l'avoir vue heureuse, vêtue d'un pyjama; elle
manifesta d'ailleurs, ce soir-là, une gaieté exubérante. 3 jours
après, la fille-mère, qui attend un second enfant, refusa de
se lever se disant malade, et disparut subrepticement de chez les
Hamel. Mais-le, crime découvert, la retraite de la marâtre fut vite
trouvée : Elle s'était fait embaucher à Manerbe, chez M.
Chennevarin, où elle fut arrêtée. Contre toute évidence, l'odieuse
fille (qui semble douée d'un esprit primitif et ne parait pas
réaliser l'horreur de son acte dont elle n'a manifesté aucun regret)
a déclare avoir voulu soustraire sa fillette aux coups de Mme Hamel
et que l'assistante social ayant refusé de se charger de son enfant,
elle avait été découragée et avait décidé de supprimer.
Janvier
1944 -
Ravitaillement.
- Beurre. 1er
quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville,
Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux,
St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres.
Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes,
grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau
communiqué fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des
travailleurs de force ne pourront être honorées qu'avec de la
margarine et au fur et à mesure des arrivages.
Fromage
- 1er quinzaine de
janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40
gr. pour les autres centres.
Février
1944
- Fait
divers. - Vers
22 h , M. Henri Vion,
50 ans, de Lisieux. requis à la garde des voies, allait prendre son
service à la baraque de la gare quand, dans l'obscurité, il tomba
dans une tranchée creusée sur le trottoir. Une épaule fracturée,
il ne put se relever et, en vain. Il appela au secours. Ce n'est que
vers 1 h. du matin que 2 soldats allemands de passage, le tirèrent de
sa fâcheuse position et le portèrent à l'hôpital.
Mars
1944
- Fait
divers. -
La
Gendarmerie de Lisieux, pénétrant brusquement, samedi, dans un
débit de la rue Fournet, tenu par L. Pelé, spécialiste du marché
noir, a découvert
un stock important de sucre, beurre, chicorée, paquets de cigarettes
ainsi que de fausses cartes de pain pour avril, que
Pelé achetait 100 fr. pour les revendre 150 fr. à
des commerçants et particuliers lexoviens. Les vendeurs (trois
parisiens dont une femme), ont été arrêtés ainsi que le débitant,
dont le trafic durait depuis plusieurs mois. Une perquisition chez une
amie de Pelé, la femme Bossuat, employée des P T. T., rue de Caen. a
permis de trouver aussi des paquets de cigarettes destinés au marché
noir.
Avril
1944 -
L'activité d'un
trio de
trafiquants de
viande.
-
Depuis quelque
temps déjà,
le train
de vie
de Robert
Lamorinière, trafiquant
notoire du
marché noir,
plusieurs fois
pincé, et
qui avait
été, il
y a
quelques mois,
l'objet d'une
mesure
administrative, avait
de quoi
surprendre les
services de
police économique
qui ne
le perdaient
pas de
vue.
C'est
ainsi que
ces jours
derniers,
la police
mobile de
Rouen le
surprenait de
bon matin,
en plein
trafic en
même temps,
un jeune
complice, Pierre
Thibouville, 18
ans, demeurant
à Saint-Martin-de-Mailloc,
était
également appréhendé
et emmené
au commissariat.
Ce
dernier
ne fit
pas de
difficultés pour
détailler le
bilan des
abatages effectués
par lui
et qui se
chiffraient
par 24
bœufs, 12
veaux et
5 porcs.
Ainsi ouverte
la voie
des confidences,
Lamorinière dut
reconnaître à
son tour
qu'il avait
écoulé clandestinement
20 bovins,
5 porcs
et 4
veaux qu'il
avait lui-même
acheminés vers
la capitale,
300 kilos
de viande
et 120
kilos de beurre
revendus, il
va sans
dire, à
des prix
laissant une
large marge
bénéficiaire.
Son
amie,
Georgette Prout,
avait également,
pour son
compte, transporté
en des
voyages successifs
à Paris,
870 kilos
de bœuf
vendu 160
francs le
kilo, et
175 kilos
de beurre
écoulé à
350 francs
le kilo. Tous
trois seront
poursuivis pour
trafic clandestin
de viande.
Avril
1944 -
Fait divers.
- La
gendarmerie de Lisieux a arrêté 3 trafiquants de fausses cartes de
pain, deux Espagnols : Sébastien Roma. ouvrier d'usine à St-Jacques,
et Antonio San Pallas, 43 ans, maçon au bourg, ainsi que Jean Mouchel,
25 ans, ouvrier imprimeur, rue de Caen. à Lisieux. Depuis le début
de l'année. San Pallas s'était rendu trois
fois à Paris, où il achetait ces feuilles à raison de 100 fr.
pièce, pour les revendre entre 150 et 200 francs.
Avril
1944 -
Fait divers.
- Surveillé
depuis longtemps par la Police Économique, Robert Lamorinière,
trafiquant bien connu à Lisieux et ayant déjà fait l'objet d'une
mesure administrative, a été surpris en plein
« travail » , tandis qu'un complice, Pierre Thibouville,
18 ans, de St-Martin-de-Mailloc, était également appréhendé.
Ce
dernier a reconnu avoir abattu 24 bovins, 12 veaux et 5 porcs. Devant
ces déclarations, Lamorinière n'a pu que reconnaître le trafic
auquel il se livrait et qu'il avait écoulé clandestinement, 20
bovins, 5 porcs et 4 veaux, qu'il avait lui même acheminés à
Paris, sans compter 120 kilogs de beurre. Son amie, Georgette Prout,
avait également, pour son compte, transporté en des voyages
successifs à Paris, 870 kgs de bœuf vendu 160 fr. le kg, et 175 kgs
de beurre écoulé à 350 fr. le kilo. Tous trois seront poursuivis
pour trafic clandestin de viande.
Avril
1944 -
Fait divers.
- Au
cours d'une perquisition faite au domicile de M. Guyot, ancien
charcutier à Lisieux, les gendarmes ont découvert une tuerie
clandestine avec tout
le matériel d'abatage. Des documents saisis permettent
d'établir qu'il s'agit là d'un centre actif de trafic clandestin de
viande où venaient se ravitailler les trafiquants de la capitale.
Avril
1944 -
Un débitant de Lisieux est attaqué par deux individus.
-
M.
Jean Badin, 59 ans, débitant de tabac, 87, rue Pont Mortain, a été
victime d'une agression samedi soir, vers 19 h. 30. Après avoir
fermé son magasin, il entendit frapper au volet, Croyant que c'était
un client il ouvrit et se trouva en présence d'un homme qui lui
demanda quatre petits tubes d'essence. Un deuxième homme entra à sa
suite dans le débit de tabac. M. Badin donna deux tubes d'essence et
le premier lui dit « Merci, mon camarade va Vous paver,
Monsieur ».
Ce
dernier au lieu de régler l'essence sortit un revolver et en menaça
M. Badin qui chercha aussitôt un abri derrière son comptoir. L'homme
armé le poursuivit et lui donna plusieurs coups de crosse sur la
tête puis les deux individus sortirent dans la rue pour rejoindre une
automobile de couleur noire. matriculé 4.802 W 2 qui stationnait à
proximité, mais avant qu'ils ne puissent monter dans la voiture, l'un
des deux individus fut arrêté. Son identité est encore inconnue car
s'agit d'une personne étrangère à la région.
M.
Badin a été blessé légèrement et après avoir reçu des soins à
la pharmacie Bidault, il a pu rejoindre son domicile. (Les Échos du
Calvados)
Mai
1944 -
Une série
de mitraillages.
- Dimanche
et lundi,
des avions
anglo-américains ont
attaqué plusieurs
trains dans
notre région.
Le
train montant
sur Paris
vers la
même heure
a également
été attaqué
à Lisieux
et quatre
personnes
blessées.
Un
autre
train a
été mitraillé
à Bayeux,
le mécanicien
Delile, du
dépôt de
Cherbourg, a
été tué.
Le même
matin, en
gare de
Viessoix,
le chef
de gare,
M. Raymond
Lecodey, a
été blessé.
Une ambulance
mandée pour
le transporter
à l'hôpital
a été
mitraillée au
moment
où elle
arrivait en
gare.
Vers
13
heures, un
train a
été mitraillé
à Viessoix.
Deux wagons
et tous
les colis
familiaux ont
été anéantis
par le
feu. Le
mécanicien, M.
André Levesque,
demeurant à
Saint-Nicolas près
Granville, et
le chauffeur,
M. Félix
Jacques, demeurant
25, rue
Victor Hugo,
à Granville.
ont été
légèrement blessés.
Lundi
matin, à
la sortie
de Lisieux,
une nouvelle
attaque a
été effectuée
contre un
train se
dirigeant
vers Caen.
L e
wagon postal
a été
atteint et
deux ambulants
blessés.
Dans
l'après-midi,
sur la
même ligne,
le train
venant de
Caen a
été mitraillé
aux environs
de Moult.
Le mécanicien,
M. Coiplibœuf,
du dépôt
de Caen
a été
tué et
deux cheminots
blessés.
Mai
1944 -
La Police de Lisieux vient de découvrir une grave affaire
d'avortements. -
Denise
Chapperon, 28 ans, femme de ménage, rue de Caen, qui a reconnu 7 opérations,
a été arrêtée, ainsi que 4 clientes : Odette Bannier, 21 ans,
fille de salle, rue du Capitaine Vié ; la femme Henriette Carden, 28
ans, rue Pierre-Colombe (opérée 2 fois) la femme Renée Chouette, 32
ans, femme de ménage. rue du Tour-des-Halles et la femme Odette
Petit, 25 ans, même rue, ainsi qu'un complice, José Sanchez.
(Journal de Normandie)
Mai
1944 -
Des réservoirs d'essence tombés d'avions anglo-américains
provoquent un commencement d'incendie à Lisieux.
- Hier
matin, vers 8 h. 15, un groupe
d'avions anglo-américains s'est délesté de trois récipients à
moitié vides d'essence. L'un est tombé sur la place Thiers, les deux
autres sont tombés rue Duhamel, sur un groupe de trois maisons dont
les toitures ont été endommagées par un commencement
d'incendie. Vingt-trois personnes sont sans abri. Les pompiers
ont immédiatement éteint l'incendie. Peu de mobilier a été
détruit.
Une
jeune file a été légèrement blessée sur la place Thiers. (Journal
de
Normandie)
Mai
1944 -
Un
bidon
d'essence
tombé
d'un
avion cause
un
grave
sinistre.
- Au-dessus
de
Lisieux,
un
avion d'une
escadrille
anglo-américaine
s'est
délesté
de
deux
réservoirs
d'essence. Tandis
que
l'un
d'eux
tombait
place
Thiers
et
blessait
légèrement
une
passante
à
l'oreille,
l'autre
s'écrasait
sur
une
buanderie,
à
proximité
de
la
voie
ferrée,
derrière
une
rangée
d'habitations
de
la
rue
Duhamel.
En
contact
avec
le
feu
de
la
chaudière,
le
carburant
s'est
enflammé
aussitôt
et,
rapidement,
le
sinistre
a gagné
les
habitations
voisines,
dont
les murs
et
les
toitures
avaient
été
arrosés
d'essence.
Avec
un
empressement
digne
d'éloges,
les
voisins
aidèrent
les
sinistrés
à
déménager
leurs meubles,
qui
purent
être
intégralement
sauvés.
D'autres,
pendant
ce
temps,
faisaient
la
chaîne
des
seaux
d'eau,
en
attendant
l'intervention
du
service
de
sécurité.
Les
dégâts
sont
importants.
Les
toitures
des
quatre
maisons
sises
aux
numéros
19,
21,
23
et 25
ont
été
détruites,
et
leur
premier
étage
endommagé
par
l'eau.
Sept
ménages,
comprenant
au
total
21
personnes,
sont
sans
abri.
Heureusement,
aucune
victime
n'est
à
déplorer.
M.
Rossillion,
sous-préfet
de
Lisieux,
s'est
rendu
sur
les
lieux
et
s'est
préoccupé
de
venir
en aide
aux
sinistrés.
Août
1944 - La guerre en Normandie. - 25
000 prisonniers, Jusqu'ici c'est la le nombre de prisonniers fait dans
la poche de Falaise point.
Le
communiqué d'hier soir annonce que nos troupes ont traversé la
rivière Touques à 3 kilomètres de Lisieux.
Août
1944 - La guerre en Normandie.
- Les alliés
menacent les troupes allemandes de la seine-Inférieure
d'encerclement. Sur la côte, les troupes belges et hollandaises ne
sont qu'à 6 kilomètres de Honfleur. Les troupes britanniques et
canadiennes sont arrivés à Pont-l'Evêque. Plus au sud, les troupes
britanniques et canadiennes poursuivent leur
avance vers la Seine après la libération de Lisieux. Les américains
s'avance sur la rive gauche de la Seine vers la mer.
Août
1944 - La guerre en Normandie. - A
Falaise, la poche n'est plus qu'un amoncellement de morts et de
matériel détruit. Hier soir, le nombre des prisonniers pris dans la poche
se chiffrait à 33 000 dont un général.
Les
troupes britanniques de l'armée canadienne, après avoir traversé la
Touques, entraient à Lisieux. Cambremer avait été libérée dans
l'après-midi. Nous avions aussi traversé la Touques près de Gacé,
à 30 kilomètres au sud de Lisieux.
Après
la libération de Cabourg, les troupes hollandaises de l'armée
canadienne se rendaient à Houlgate et delà à Deauville qu'elles ont
libérée
hier soir.
Août
1944 - La guerre en Normandie. - Tout
le long de la ligne au nord de Lisieux, les alliés poursuivent leur
avance. Les villes libérées comprennent Villers-sur-Mer, Vimoutiers
Laigle. Nous avons atteint Trouville et Orbec. Les restes de la 7e
armée allemande sont menacés d'un nouvel encerclement avant
d'atteindre les abords de la Seine-Inférieure.
Décembre
1944 -
Les souvenirs indésirables.
- Le maire
de Lisieux fait connaître qu'il a constitué une équipe de repérage
en vue de l'enlèvement ou du désobusage des engins non explosés.
Afin
de faciliter les opérations, il prie les personnes intéressées de
fournir tous les renseignements relatifs aux explosifs non enlevés,
au Bureau de la Défense Passive (Mairie).
Janvier
1945 -
Le Lisieux de demain. -
M.
Dautry, ministre de la Reconstruction, a chargé deux géomètres
parisiens, MM. Dumoulin et Ziegler, de procéder à des levers
de plans de Lisieux. Il leur a demandé de faire ces
levers sur une superficie de 600 hectares, alors que la ville n’avait
précédemment que 220 hectares.
Le
nouveau Lisieux, on le voit, sera une grande ville.
Janvier
1945 -
Un héros de 17 ans. -
On
a découvert dans la sablière de Chamfroy, prés d’Arbonne, le
corps de M. Marco Ménégoz, fils de M. Pierre Ménégoz, l’ardent
président du Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux,
agé de 17 ans seulement.
M.
Marco Ménégoz avait pris le maquis dans la foret de Fontainebleau en
1943. Arrêté le 4 juillet dernier par la Gestapo, il fut fusillé le
21, après avoir refusé, en dépit des tortures auxquelles il fut
soumis, de livrer les noms de ses camarades. Son corps a été
réinhumé, le 14 décembre, à Fontainebleau.
Nous
nous inclinons devant ce jeune héros et nous prions la famille, si
douloureusement mais si glorieusement éprouvé, de croire à notre
sympathie émue.
Février
1945
- Sus aux
marché noir.
- Ce n’est pas
une blague comme certains esprits chagrins seraient tentés de croire,
on lutte contre le marché noir ! Depuis la libération jusqu’au
31 décembre, le service général du Contrôle économique du
Calvados n’a pas, en effet, dressé moins de 1 195 procès-verbaux
aux trafiquants de tout poil, et
c’est par tonnes qu’il a saisi marchandises et denrées diverses
parmi lesquelles figurent 12 600 kgs de beurre, 10 800 kgs de viande
et 3 000 fromages….
Nombreuses
ont été les condamnations à la prison et à l’amende prononcées
par les tribunaux du département contre les profiteurs de la faim.
Huit
délinquants ont été par ailleurs internés dans des camps de
concentration. Quant aux amendes administratives, elles ont atteint
816 180 fr. Comme le gendarme de Courteline, si le Contrôle
économique est sans pitié, il n’est pas sans grandeur d’âme :
aussi a-t-il consenti , 345 transactions qui ont rapporté à l’État
la coquette somme de 964 910
fr. Enfin neuf, neuf établissements, qui en prenaient trop à leur
aise avec les règlements et la tête des clients, ont été fermés
pour une période allant de 15 jours à trois mois.
Mais
quand on songe, d’une part, à l’importance des denrées que les
agents chargés de traquer les spéculateurs ont confisquées et d’autre
part aux quantités de marchandises plus considérables
encore qui ont certainement échappé aux agents précités,
quelle que soit leur vigilance on se dit qu’il est clairement
démontré que l’on peut augmenter les rations du consommateur ce
qui serait encore le meilleur moyen de faire disparaître ce marché
noir, qui n’est prospère qu’en raison de l’insuffisance
ridicule
de celle-ci.
Février
1945
- Coup double.
-
Un grand nombre de jeunes chasseurs font usage, paraît-il,
dans leurs tentatives cynégétiques, de fusils de guerre voire de
mitraillettes moins dangereuses pour le gibier que pour les ouvriers
travaillant aux champs.
Saisi
du fait, le Comité Départementale de Libération a émis le vœu que
ces chasseurs, pris en flagrant délit, soient immédiatement dirigés
sur le front afin d’utiliser leurs talents de
tireurs d’élite. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1945
- Les
exhumations des victimes des bombardements.
- En prévision
des exhumations des victimes des bombardements, les familles sont
invitées à faire connaître à la mairie de Lisieux, avant le 20
février, si leurs parents inhumés ailleurs que dans les cimetières
de Lisieux et de Saint-Désir ont déjà un cercueil, si elles
prendront le cercueil offert par l’administration
ou si elles préféreront en commander un à leur menuisier, si le
corps de leur parent sera déposé dans la concession de famille ou
dans le terrain
qui leur sera réservé par la ville en concession perpétuelle.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
L’élection de M. Hue. –
Le
Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux a présenté
ses félicitations au nouveau maire de la ville. M. Casimir Hue, et l’a
assuré de toute sa confiance. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Gare aux sanctions !
– Après
avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la
réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les
conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations
de circuler ou « marché noir ».
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945 - Les exhumations des victimes des
bombardements. - En prévision
des exhumations des victimes des bombardements, les familles sont
invitées à faire connaître à la Mairie de Lisieux avant le 20
février, si leurs parents inhumés ailleurs que dans les cimetières
de Lisieux et de St-Désir ont déjà un cercueil, si elles prendront
le cercueil offert par l'administration ou si elles préfèrent
en commander un à leur menuisier, si le corps de leur parent sera
disposé dans la concession de famille ou dans le terrain qui leur
sera réservé par la ville en concession perpétuelle.
(source B-N)
Mars
1945
- Une
distribution de verres à vitre.
- Une première
répartition de verres à vitres aux ménages lexoviens comportant des
vieillards et enfants de moins de 2 ans aura lieu prochainement. Les
intéressés sont priés de se faire inscrire à la mairie, au plus
tôt, en faisant connaître la surface détaillée des vitres dont ils
ont besoin.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1945
- Paris vient
en aide à Lisieux.
- Sur l’initiative
du Comité de Libération de l’arrondissement de Lisieux, le Comité
de Libération du 19e arrondissement de Paris a accepté
le
parrainage de Lisieux.
Le
Comité parisien a fait savoir qu’après s’être heurté à des
impossibilités matérielles, des équipes de collecteurs ont
commencé leur prospection et que, dés les premiers résultats
connus, une délégation se rendra dans la cité lexovienne.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1945
- Les jeux
dangereux. -
La petite Jeanne Delanoë, 8 ans, dont les parents demeurent,
à Lisieux, a été sérieusement blessée à la tête, au cou et à
la poitrine par l’explosion
d’un engin de guerre avec lequel elle s’amusait.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1945 -
Premiers pas vers la reconstruction.
-
Des projets de reconstruction
et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms
suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé,
Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux,
Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.
En
ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment
approuvés seront révisés en tant que de besoin.
(Source : Le
Bonhomme
Libre)
Mai
1945
- Une nouvelle
victime des Camps de la mort. -
On a appris avec émotion, à Lisieux, à Pont-l’Evêque
et dans toute la région, la mort en Allemagne, de Me Féquet. Le
défunt, qui était fils de l’ancien professeur au collège
Marcel-Gambier, était unanimement estimé. Arrêté par la Gestapo,
fin février 1944. Me Féquet avait été interné au terrible camp de
Dachau. C’est là qu’il a succombé, comme son confrère du
barreau de Caen, le député Camille Blaisot. Me Féquet n’était
pas seulement un avocat de talent, c’était aussi un brillant
écrivain, plein de finesse et d’esprit, ainsi qu’en témoignent
maintes œuvres charmantes, parmi lesquelles il faut citer « La
grève des enfants de chœur » et « L’histoire de l’omnibus
de Lisieux à Trouville ».
( Le Bonhomme
Libre )
Mai
1945
- Fatale
imprudence.
- Sur une voie de
garage, en gare de Lisieux, on a découvert, coupé en deux, le
cadavre de M. Giaccomo Dosi, 65 ans, à Lisieux.
De
l’enquête, il résulte que M. Dosi, revenant de la route du Sap,
aurait, selon son habitude, emprunté un raccourci et traversé la
voie en passant entre deux wagons au moment où
s’ébranlait la rame à laquelle ils appartenaient. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1945 - Deux
nouveaux martyrs ;
La population lexovienne a été douloureusement émue à la
nouvelle de la mort en Allemagne de Maîtres Victor Cailliau et
Foubert, notaires déportés au camp de Flosburg où ils ont succombé
à la misère et aux mauvais traitements. Nous saluons le sacrifice de
ces deux bons français et nous prions leurs familles de croire à
notre sympathie émue. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1945 - Fatale
imprudence. -
Sur une voie de garage, en gare de Lisieux, on a découvert,
coupé en deux, le cadavre de M. Giaccomo Dosi, 66 ans, demeurant rue
de Trouville.
De
l’enquête, il résulte que M. Dosi, revenant de la route du Sap,
aurait, selon son habitude emprunté un raccourci et traversé la voie
en passant entre deux wagons au moment où s’ébranlait la
rame à la quelle ils appartenaient.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
exhumation des victimes des bombardements.
-
Les victimes des bombardements inhumées dans les propriétés
situées en ville, à Saint-Jacques et à Saint-Désir,
vont être exhumées et réinhumées au cimetière de Lisieux.
A
cette occasion, les morts qui n'ont pu recevoir de cercueils en seront
pourvus et une identification des « inconnus » pourra
encore être tentée.
Ces
transferts et inhumations se feront sans pompe ni service funèbre.
Une voiture automobile conduira directement les corps au cimetière
où les représentants des cultes seront conviés.
Les
familles sont priées de ne déléguer aux lieux d'exhumation qu'un ou
deux de leurs membres. Ceux-ci gagneront ensuite le cimetière par
leurs propres moyens.
Ces
relèvements se feront dans l'ordre suivant :
Le
samedi 16 juin. -
Corps inhumés à Saint-Jacques, dans les propriétés de MM.
Garnavault et Roche.
Le
mardi 19. -
Corps inhumés au Refuge.
Le
mercredi 20. -
Corps inhumés dans le terrain des « Quatre
Sonnettes » et dans le champ de M. Gillot, route de Livarot.
Rendez-vous
pour l'exhumation au lieu d'inhumation provisoire, à 7 h. 30.
Rendez-vous
pour la réinhumation au cimetière de Lisieux, à 14 heures.
Pour
plus de renseignements, s'adresser à la mairie de Lisieux ( 5e
bureau ).
Les
familles qui seraient désireuses de procurer à leurs morts d'autres
cercueils que
ceux fournis par l'Administration, sont priées de les faire livrer au
rendez-vous et à l’heure fixée pour l'exhumation.
Celles
qui réclameraient les corps des leurs pour les faire déposer dans
une concession de famille située dans le cimetière de Saint-Désir
devront également fournir, au lieu de rendez-vous
et à l’heure fixée, un moyen de transport. (Source :
Lexovien Libre)
Juin
1945 -
L'héroïsme d'un cheminot. -
Tous ceux qui ont
connu Jean Landré : nos cheminots de Lisieux, en particulier
ceux du service de la Voie, ont appris avec douleur
la mort de leur camarade mort face à l'ennemi lors de l'attaque du
village d'Etzenbach (Bade), quelques jours avant la fin des combats.
Lieutenant au 1er Zouave en 1940, il continue la lutte
après l'armistice avec une poignée d'hommes. Il se range alors dans
la résistance et lui apporte de précieux renseignements dans les
services secrets.
Il
se bat avec les F.F.I. de Paris dans le 9e arrondissement,
s'engage dans la division « Île-de-France » et sert comme
capitaine aux « Commandos d'Afrique ». C'est au cours d'une
action de cette admirable unité qu’il est frappé de 25 avril d'une
balle au front. Il venait d'être proposé pour le grade de commandant
Chevalier de la Légion d'Honneur, cheminot et officier français il a
bien mérité de la patrie. (Source : Le Lexovien Libre)
Juin
1945 - Belle distinction méritée. -
La Médaille de la
Résistance Française vient d'être attribuée au capitaine Paul Le
Flem, commandant la Section de Gendarmerie de
Lisieux.
Arrêté
le 9 octobre 1941 pour avoir été impliqué dans une affaire
d'espionnage, le capitaine Le Flem alors commandant de la Section de
Gendarmerie de Pont-l'Évêque, subit d’abord 2 mois de cellule dans
la prison de Fresnes, plus 6 mois dans la prison de Wuppertal, près
de Düsseldorf. Enfin deux mois de Camp de concentration à Euratt,
prés de Cologne, copié sur le modèle de Buchenwald.
Libérer
faute de preuve, grâce au silence héroïque d'un complice de la
même affaire, le capitaine Le Flem revint de captivité tellement
déprimé qui devait se soutenir de deux béquilles.
Après
6 mois de convalescence, il prenait le commandement de la Section de
Lisieux et y poursuivait clandestinement son activité au service de
la Résistance et du B.S.M.
Toujours
l'objet d'une surveillance active de la Gestapo, il faillit à nouveau
être arrêté fin 1943 et 3 ou 4 jours avant la libération pour
avoir refusé de fournir de la main-d’œuvre pour boucher les trous
de bombes sur les routes.
Avec
tous nos concitoyens, le « Lexovien Libre », applaudit à
cette reconnaissance officielle de l'attitude héroïque et courageuse
dès les premières heures du Capitaine Le Flem, et lui en exprime
toute son admiration et ses vives félicitations. (Source : Le Lexovien
Libre)
Juin
1945 -
In memoriam. -
Samedi matin, en
présence d'une nombreuse affluence de parents et d'amis, a été
célébré le Service à la mémoire de M. Maurice Goupil, ancien
combattant, médaillé militaire, Croix de Guerre et médaillé du
Travail, et de sa fille Jacqueline Goupil, décédés au cours du
bombardement du 7 juin. M. le chanoine Beuret chanta la messe et Mgr
Germain donna absoute. (Source : Le Lexovien Libre)
Juin
1945 -
Excellente monnaie d'échange. - Des
bons de gasoil et d'essence disparaissaient fréquemment du bureau de
M. Girardin, directeur du Commissariat à la Reconstruction,
quand celui-ci s'absentait. Des pièges furent tendus qui permirent
une identification certaine du voleur : Sylvain Andrezet, 42,
comptable à Saint-Jacques-de-Lisieux, qui s'était trouvé seul dans
la pièce au matin eu mercredi.
Deux
feuilles de bons représentant 600 litres de gasoil avaient alors
été dérobées. L'employé interrogé sur cette disparition déclara
y être étranger et s'offrit à être fouillé au Commissariat de
Police. Mais notre gaillard avait réussi à semer les deux feuilles
en cours de route. Celle-ci fut retrouvée à 50 mètres du Bureau de
Police. Mais il fallut encore de longs efforts pour obtenir des aveux.
L'indélicat comptable a été écroué.
(Source : Lexovien libre)
Juin
1945 -
Son excellence l'Ambassadeur du Canada à Lisieux.
- A
l'occasion du pèlerinage à Lisieux de Son Excellence l'Ambassadeur
du Canada, le général Vannier, une cérémonie inter-paroissiale
aura lieu le matin, à 10 h., à la Basilique Sainte-Thérèse, à la
suite de laquelle une réception se déroulera à la Sous-Préfecture.
(Source : Lexovien libre)
Juin
1945 -
A la caserne Delaunay.
- Le commandant
Chaulieu, qui avait successivement commandé les 3 bataillons de
Marche de Normandie et formé les résistants des groupes de l'Eure,
vient d'être affecté au commandement du C.O.I. 103 en garnisons à
la caserne Delaunay de Lisieux.
Nos
concitoyens se souviennent avec quel dévouement le Commandant
Chaulieu, alors qu'il était à la tête du 8e Bataillon de
Marche de Normandie, en décembre dernier avait organisé dans les
conditions extrêmement difficiles un brillant arbre de Noël pour
tous les enfants de nos écoles.
Le
6 juin dernier, le Commandant Chaulieu, au cours de la cérémonie
anniversaire du débarquement qui eut lieu pour théâtre Arromanches,
a reçus des mains du Général Legentilhomme, Commandant la 3e
Région, la Rosette d’Officier de la Légion d'Honneur.
Il
était déjà titulaire des Croix de Guerre 14-18 et 40 et de 5
citations pour les 5 blessures qu’il contacta durant la guerre
1914-1918.
Le
« Lexovien Libre » adresse aux Commandant Chaulieu ses
compliments de bienvenue et ses bien vives félicitations pour la
haute distinction qui vient de lui être décernée. (Source :
Lexovien libre)
Août
1945 -
Les réquisitions allemandes.
-
Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé
des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les
imprimé
nécessaires à la confection de leur dossier. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Réseau routier. -
Dans la période d'occupation allemande de 1940 à 1944,
l'ensemble du réseau routier et plus spécialement les routes
nationales et départementales a eu à supporter certaines
vicissitudes dont celles de la dernière année ont été des plus
marquantes.
On
doit d'abord noter, d'année en année, une diminution progressive des
fournitures de matériaux, du tonnage de liants hydro-carbonnés et
une réduction de matériel de cylindrage et de goudronnage. Il s'est
produit une chute rapide des possibilités d'entretien de 1939, où le
potentiel de travail était au maximum, au printemps 1944, où ces possibilités
sont devenues pratiquement nulles.
Tout
ce qui a fait défaut est allé, par une contrainte de plus en plus
grande,'à la disposition des allemands.
De
juin à août 1944, la bataille pour la libération qui s'est
déroulée dans le département a eu pour conséquence : la
destruction de chaussées, d'ouvrages d'art, de plantations,
d'appareils de signalisation, de bornes et de poteaux indicateurs,
principalement dans le Bessin et le Bocage. La circulation militaire
intense qui a suivi à causé la déformation et, dans certains
secteurs, l'anéantissement des chaussées, même ide celles qui
étaient goudronnées.
Dès
que fut chassé l'ennemi, le personnel ingénieur et cantonnier
joignant ses efforts et ses moyens de fortune au puissant outillage
des Alliés, entreprit des réparations essentielles (bouchage des
trous de bombes, déblaiement des voies publiques et établissement
d'ouvrages provisoires).
Depuis,
les réparations ont été développées graduellement dans toute la
mesure où les matériaux et le matériel ont pu être mis à notre
disposition et maintenant, la situation est telle qu'elle permet
d'envisager un programme rationnel de restauration.
Ce
programme devra nécessairement s'étendre sur plusieurs années :
moyens matériels à créer ou à développer (matériaux, outillage,
etc.. moyens financiers qui ne peuvent être établis qu'en
corrélation avec la faculté contributive du pays. En résumé, sur
242 ponts détruits intéressant le réseau routier en général, 191
permettent actuellement le passage des véhicules et 5 celui des
piétons.
Par
ailleurs, M. le ministre de l'intérieur, dans sa circulaire n° 255
en date du 29 juin 1945, précise que les travaux de voirie rendus
nécessaires par les destructions résultant des faits
de guerre incombent exclusivement au ministère de la reconstruction
et au ministère des Travaux publics.
(Source :
Conseil Général du Calvados)
Février
1946 -
Leurs crimes. -
A la suite de patientes recherches, on a retrouvé dans une
sépulture du cimetière Nord-Est de Caen le corps de M. Fernand
Nolent, briquetier à Saint-Jacques-de-Lisieux, arrêté par la
Gestapo le 19 octobre 1943 pour détention d’armes.
Après
avoir été l’objet des brutalités nazies, ce courageux français
fut incarcéré à la prison de Caen. Par la suite, sa famille fut
informée de sa mort, par les allemands, sans qu’il fut
possible de connaître le lieu où il reposait. M. Nolent qui était
le beau-frère de M. Jacquemard, directeur des Services techniques de
la ville de Caen, avait été inhumé sous un faux
nom, ses restes ont été formellement reconnus par les siens. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Leurs crimes. -
On
annonce officiellement la mort de M. Rémy Bisson, domicilié à
Lisieux, déporté du travail à Lubeck où il est décédé le 15
février 1945, à
l’age de 22 ans, des suites de mauvais traitements infligés
par les nazis.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
In Memoriam. -
U
service funèbre a été célébré en l’église St-Jacques de
Lisieux, à la mémoire de Rémy Bisson, requis et déporté,
décédé à Berlin le 16 février
1945, à l’age de 21 ans, des suites des mauvais traitements qui lui
furent infligés. L’office fut célébré par M. le chanoine Marie,
curé de la paroisse, en présence d’une nombreuse
assistance parmi laquelle on remarquait les délégations des anciens
combattants, des prisonniers, requis et déportés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
La réparation des dégâts causés par la tempête.
- La
tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts
importants aux constructions provisoires édifiées dans le
département.
Sur
ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt
toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le
plus court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux
constructions habitées. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
L’arrestation d’un « collabo ».
- Deux
jeunes gens d’Alforville, de passage à Lisieux, consommaient dans
un café de cette ville lorsqu’ils reconnurent un individu qu’ils
avaient rencontré, pendant la guerre, revêtu, porteur d’un
uniforme allemand et avec lequel ils avaient eu une discussion.
Conduit au commissariat, celui-ci, un nommé
Georges Pradelier recherché par la Cour de Justice de Paris pour
intelligence avec l’ennemi, dut reconnaître en effet qu’il avait
appartenu à la Waffen S.S. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Les grandes cérémonies thérèsiennes.
- L’ouverture
de l’année jubilaire commémorant le 50e anniversaire de
la mort de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a donné lieu
à Lisieux à de grandioses cérémonies auxquelles assistèrent plus
de 30 000 personnes, venues de partout.
Portée
processionnellement, samedi soir, du Carmel à la cathédrale, la
châsse contenant les reliques, fut veillée toute la nuit par les
fidèles, qui assistèrent à la célébration d’une messe de
minuit.
Dimanche,
en présence de Mgr. Picaud, ayant à ses côtés ses vicaires
généraux, une grand’messe pontificale fut célébrée à la
cathédrale par Mgr. Falaize. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Le marché noir. -
Les gendarmes ont interpellé, à Lisieux, Pierre M……, 46
ans, coiffeur, avenue de la Basilique, qui transportait deux valises
contenant 27 kilos 500 de beurre. Deux colis cartonnés portant l’indication
« verrerie » renfermant 40 kilos 500 de la même denrée
et expédiée par le fraudeur ont été également saisis en gare.
(Source : Le
Bonhomme
Libre)
Octobre
1946 -
Un don suisse aux sinistres lexoviens.
- Mgr.
Germain, directeur des Pèlerinages, vient de recevoir de Mgr. Pahud,
curé de Montreux, canton de Vaud (Suisse),
une somme de 107 000 frs., produit de collectes faites par ses
paroissiens en faveur des sinistrés lexoviens nécessiteux. Ce don
généreux a été versé à Mlle Berson, trésorière du Comité
municipal de secours aux sinistrés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Un Visiteur de marque . -
M.
Thibeaudau-Rinfret, président de la Cour suprême du Canada, sera le
16 novembre l’hôte de la ville de Lisieux. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1946 -
L’exhumation des victimes civiles lexoviennes. - Le
maire de Lisieux porte à la connaissance des famille intéressées
que les corps des victimes civiles de la guerre, inhumés
provisoirement au cimetière de Lisieux dans les sections A ter, D, N
et Y, seront exhumés à partir du lundi 18 novembre 1946 pour être
réinhumés au même cimetière, dans le carré qui leur est
spécialement réservé. Les familles sont invitées à assister à
ces opérations. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Le ruban rouge. -
Dans
la récente promotion au titre du Ministère du Travail, nous avons
relevé la nomination aux grade de Chevalier de la Légion d’Honneur
de M. Camparot, ancien agent général des Brasserie de la Meuse à
Lisieux, qui fut membre du Conseil municipal. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Un homme brave et un brave homme.
- Le
gouvernement britannique a adressé un diplôme de félicitations
signé du Maréchal de l’Air Tedder à M. Marcel
Maillé, 40 ans, domicilié rue de Coquainvilliers à Lisieux, qui, en
1943, sauva un parachutiste canadien rencontré à St-Germain-de-Livet
et dont il assura le rapatriement.
A
la veille du débarquement, quatre militaires anglais tombés à
Lécaude lui durent également la vie. M. Maillé, qui est père de
neuf enfants, n’a pas hésité, malgré ses charges de
famille, a recueillir deux orphelines dont les parents moururent
au cours des bombardements. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Une récompense méritée.
- Mme
et M. Calanville, cultivateur à Saint-Jacques de Lisieux, ont reçu
un diplôme d’honneur du Gouvernement britannique pour avoir
hébergé durant les hostilités plusieurs parachutistes anglais. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Voilà du bon fromage !
–
Alors qu’elle se disposait à prendre le train pour Paris,
Mme Marie Bruneaux, demeurant à Lisieux, s’est vue confisquer par
les gendarmes 12 livarots et 3 kgs 500 de beurre renfermés dans
ses bagages. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
En attendant le Tour. –
D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire
qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du
département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt,
Caen (étape).
Le
lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville,
Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à
Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
L’aide aux aviateurs alliés.
–
M. Maurice Chabert, ancien avocat à Lisieux, vient de recevoir
un diplôme du gouvernement des États-Unis, pour l’aide qu’il
apporta à des aviateurs alliés durant l’Occupation. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Mars
1947 -
La série continue !….
–
Des agents ont appréhendé, route de Paris à Lisieux, trois
prisonniers boches employés dans des exploitations agricoles de
Saint-Pair et qui avaient faussé compagnie à leurs patrons.
-
A Mézidon, M. André
Collin, 17 ans, a mis la main au collet d’un « chleuh »
qui s’était enfui du commando de déminage de Cabourg et s’apprêtait
à prendre le train pour Paris.
Deux
autres « cols verts » ont été également
« cueillis » à Magny-la-Campagne. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Le retour de la chasse de Sainte-Thérèse.
–
Après avoir été l’objet d’imposantes manifestations dans
les diocèses de l’Ouest, du Centre et du Midi de la France qu’elle
vient de parcourir, la châsse de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus
a regagné dimanche le Carmel de Lisieux. Les reliques de la petite
Sainte normande furent accompagnées
par Mgr Germain, directeur du Pèlerinage. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Lisieux qui s’en va. –
Les Ets Benoist, d’Orbec, procèdent actuellement à la
démolition de la Halle au Beurre située place Boudin-Desvergers. Les
nombreux amis du passé lexovien verront disparaître avec
satisfaction la carcasse métallique de ce marché, provenant d’un
pavillon de l’Exposition Universelle de Paris de 1878 et qui fut édifié
la même année sur l’emplacement de l’ancien cimetière de la
paroisse Saint-Jacques.
Une
nouvelle perspective s’ouvrira ainsi sur l’église mutilée,
encore que la construction de quatre baraquements commerciaux soit
prévue à proximité, en attendant l’aménagement d’une gare
routière. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
L’exhumation d’une victime des bombardements.
–
En présence de M. Max Maurin, sous-préfet et de M. Lainé,
directeur des exhumations militaires, le corps du lieutenant
Desjardins, blessé mortellement lors de la bataille de Lisieux, et
décédé à l’hôpital, a été exhumé vendredi matin du
cimetière pour être transporté à Cerisy-la-Salle, lieu de sa
sépulture définitive. Le lieutenant Desjardins a été, depuis,
promu capitaine à titre posthume pour sa brillante conduite devant l’ennemi.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
L’exhumation d’un patriote lexovien.
–
Le 23 juillet prochain, les restes de M. Préaux, fusillé par
les allemands le 14 août 1943, seront exhumés du cimetière d’Ivry
et transférés à Lisieux pour être inhumés au cimetière de
Lisieux le 25 juillet.
Arrêté
par la Gestapo le 22 décembre 1942, M. Préaux, après d’odieux
traitements, était transféré à Caen, puis à Fresnes. Le tribunal
militaire le condamnait le 13 juillet à la peine de mort, exécutée
un mois plus tard. Un service sera célébré le 25 juillet à la
crypte de la Basilique, avant l’inhumation. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1947 -
Après la catastrophe de Lisieux.
–
La Fédération des Associations de Sinistrés du Calvados a
mis à la disposition des dix familles de réfugiés lexoviens, victimes
de l’incendie qui détruisit leurs baraquements dans la nuit du 5 au
6 juillet, une centaine de mille francs de mobilier de
réinstallation. Une distribution d’articles textiles leur sera
faite incessamment. Par ailleurs, le Conseil Général a décidé d’accorder
une sommes de 50 000 francs pour leur venir en aide. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Un résistant à l’honneur.
–
M. Emmanuel Desgeorges, comptable à l’entreprise Cacheleux,
à Lisieux, vient de recevoir la médaille de la Résistance. M.
Desgeorges qui milita durant l’occupation dans les rangs du groupe
« Jean-Marie » peut être fier d’un exploit audacieux.
Chargé d’un transport de 800 kilos d’armes depuis le département
de l’Yonne jusqu’à Saint-Marguerite-des-Loges, sa voiture tomba
en panne à Évreux. N’écoutant que son patriotisme pour remplir
coûte que coûte sa mission, il réussit à faire réparer sa
voiture au parc automobile allemand de cette ville. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Un résistant à l’honneur.
–
M. Jean Morin, chef de division du M.R.U., à Lisieux, vient de
recevoir la médaille de la Résistance avec rosette. Citoyen d’honneur
du
village alsacien de Lentenheim qui lui doit sa libération. M. Morin
est déjà titulaire de trois citations brillamment gagnées au cours
de la guerre 1939-45. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
L’installation d’un pont Bailley.
–
En attendant la réalisation d’un ouvrage en béton armé,
prévu au plan d’urbanisme, une équipe de spécialistes venue de
Caen vient de procéder au montage d’un pont Bailley destiné à
remplacer la passerelle de la rue de la Sous-préfecture. Cette
amélioration de la circulation urbaine ne manquera pas d’être
appréciée des usagers de la route et des habitants du quartiers. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Une Croix de guerre bien méritée.
- M. Louis
Ride, le distingué président du Tribunal de première instance,
ancien lieutenant au 239e régiment d’infanterie, vient d’être
l’objet d’une très belle citation à l’ordre de la brigade, que
nous sommes heureux de reproduire :
« Officier
de réserve énergique. Commandant d’une section de mitrailleuses,
détaché le 16 mai 1940 aux lisières d’un village, y est resté 23
jours complètement isolé. Y a maintenu ses hommes sans défaillance.
Ne s’est retiré que le 9 juin, après avoir reçu l’ordre écrit
et après avoir permis à la garnison de Dieppe de retraiter. A su
habilement échapper à l’ennemi avec son effectif et son matériel.
Le
10 juin, a reçu de nouveau l’ordre de protéger la retraite de sa
compagnie,. A rempli sa mission, réussissant ensuite à se dégager
malgré le feu de l’ennemi et en dépit d’une blessure
à la jambe droite ».
Nous
prions M. le Président Ride de recevoir nos respectueuses
félicitations. (Source
:
Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1947 -
Des sauveteurs récompensés.
- La médaille de
bronze accordée par décret du 27 septembre 1946 à M. Poirier Jean,
directeur urbain de la Défense passive
de Lisieux et à M. le docteur Viel, directeur du
Service sanitaire de la Défense passive de Lisieux, est
annulée et remplacée par une médaille d’argent de première
classe pour actes de courage et de dévouement.
La
médaille de bronze pour actes de courage et de dévouement accordée,
par décret du 27 septembre 1946 à M. Morel Georges, chef du Service
de détection de la défense passive de Lisieux, est annulée et
remplacée par la médaille de courage et de dévouement. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Une chapelle dans les ruines.
-
En attendant la restauration de l’église St-Jacques si
cruellement mutilée, une salle-chapelle d’une superficie de 310
mètres carrés, pouvant contenir un millier de fidèles, est en
construction sur l’emplacement de l’ancien presbytère de la
paroisse. Déjà une équipe d’ouvriers s’active à d’importants
travaux de terrassements comprenant l’enlèvement de 2 500 mètres
cubes de terre afin de mettre l’entrée au niveau du boulevard
Émile-Demagny. L’édifice, construit en dur, comprend au sous-sol
une chapelle d’hiver et une sacristie.
Le
presbytère sera édifié dans son prolongement.
Lorsque le vieux sanctuaire aura été restauré, le bâtiment servira
de salle paroissiale. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
La reconstitution du crime de Saint-Désir.
- inculpés
de double assassinat depuis le 7 décembre 1944, sur les personnes de
Mme veuve Sobet et de M. Robert Tessier, directeur de l’aéroport,
les nommés Mathils Caligas, 22 ans, boulanger à Paris, James Janjul,
27 ans, infirmier et Osuhuel Salvados, arrêté récemment dans la
Haute-Vienne, on été conduit sur les lieux de leur forfait en
présence de M. Porte, Juge d’instruction à Lisieux.
Un
quatrième complice est toujours en fuite. Il est à penser que cette
affaire ne tardera pas à figurer au rôle de l’une des prochaines
sections de la cour d’assises du Calvados. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Liberté pour les ressemelage.
- Aux termes d'une décision publiée au journal
officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être
désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des
prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
A l’honneur. -
La médaille de la Résistance a été
accordée à M. Lucien Leroux, menuisier, rue de Caen, pour sa belle
conduite, de 1942 à la Libération, dans le réseau C.N.D.-Castille.
Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1948
- Une
récompense méritée. -
Mlle
Mazarian-Sira, institutrice au cours complémentaire Michelet, de
Lisieux, qui se prodigua durant les évènements de 1944, auprès
des blessés et malades de la Maternité, vient de recevoir la
médaille d’argent pour actes de courage et de
dévouement. ( Le Bonhomme
Libre )
Mars
1948
- Le
tribunal militaire. -
Marcel Drogères, 26 ans, sujet belge, avait travaillé durant
l’occupation à Bayeux et à La Délivrande pour le compte des
Allemands. Il commit
des escroqueries au préjudice des familles de prisonniers de guerre
français, pour lesquelles il s’était fait remettre de l’argent.
Ces délits lui valurent deux ans de prison.
Le
Tribunal militaire de Rennes lui a infligé un an de prison et
prononcé la confusion avec la peine précédente.
Employé
par une firme allemande, à Lisieux, Bernard Lucas, 23 ans, s’était
engagé le 16 mai 1944, dans la L.V.F. Dirigé sur Dantzig, son
activité se serait bornée à creuser des tranchées. Le rapport d’un
médecin psychiatre concluant à une responsabilité très atténuée,
Lucas s’en est tiré avec 4 mois de prison. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Une visite présidentielle.
- On annonce
que M. Vincent Auriol, président de la République, sera à Lisieux
le 5 juin prochain où il posera la première pierre de la
reconstruction de la ville. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Un policier lexovien victime d'une agression.
- L'autre
soir, sur la voie publique, Pierre Châtelet, 23 ans, ouvrier à
l'usine Laniel, demeurant rue Fournet, importuner une camarade qui
repoussait ses avances. Un inspecteur de police intervient.
Tandis
que celui-ci vérifier ses papiers, le jeune homme asséna sur la
tête du policier plusieurs coups de poings. Ce dernier a été
atteint d'une fracture du nez et des contusions au visage.
Appréhender le lendemain à son domicile, Châtelet a été remis en
liberté provisoire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Un bébé ébouillanté.
- Mme
Joseph, demeurant dans les baraquements de la Laborieuse, à Lisieux,
vaquait aux soins du ménage lorsqu'en passant près de sa
cuisinière, elle accrocha du bras droit, qu'une blessure contractée
lors du bombardement a atrophié, une casserole de lait qui bascula.
Le
liquide bouillant se renversa sur un bébé âgé de 7 mois qui se
trouvait à proximité et qu'il fut atteint de graves brûlures au
ventre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Une discussion qui finit mal.
- Monsieur
Hamel, qui exploite à Lisieux l'Hôtel du Panorama, était absorbé,
avenue de la Basilique, par M. Maurice Cauville, 35 ans, boucher,
même avenue avec lequel il vit en mauvais termes depuis deux ans, à
la suite d'un différent financier.
Au
cours de la dispute, M. Hamel a reçu de son antagoniste un coup de
pied qui lui a fracturé une cheville. Le blessé a été hospitalisé
à la clinique Sainte-Thérèse. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948
-
L'appel de la classe 1948.
-
Un décret ministériel vient de
fixer les modalités d'incorporation des conscrits de la classe 1948.
Pour le Calvados, les jeunes gens
seront appelés aux dates suivantes :
Armée
de terre et armée de l'air, du 20 avril au 1er mai 1948
pour ceux destinés aux unités de la métropole et des territoires
occupés.
A
partir du 20 avril 1948 et à des dates échelonnées suivant les
possibilités de transports maritimes pour les jeunes gens devant
servir en Afrique du Nord.
Les
incorporés dans l'armée de mer partiront à dater du 20 avril. ( Le
Bonhomme
Libre )
Avril
1948
-
Des gamins qui promettent
-
680 kg de plomb était récemment
dérobés dans l’église sinistrée de Saint-Jacques de Lisieux,
causant aux Monuments historiques un préjudice de 250 000 francs. 192
kg ont été retrouvés chez un brocanteur de la ville nommé Hémery,
qui les avait achetés à deux gamins d'Orbec : A L......., 17 ans,
rue Carnot ; j. L......, même âge, rue des Moulins, et Marcel
Grandguillotte, 22 ans, manœuvre, plateau Saint-Jacques à Lisieux.
Les
deux premiers étaient des complices d'un autre garnement de Lisieux,
Roland M......, 16 ans. Enfin Grandguillotte avait servi
d'intermédiaire pour le compte de Lucien M....., 20 ans, d'Orbec. .
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 - Un
motocycliste défonce une devanture.
- Un
grave accident s'est produit durant la nuit à Lisieux. M. Francis
Felcat, 23 ans, ajusteur mécanicien aux établissements Noël Ernault,
domicilié à Cocquainvilliers regagnait son domicile à motocyclette
et circulait rue du Grand-Jardin.
Pour
une cause qu'il n'a pas encore été permis de déterminer, la machine
après avoir dérapé, franchit le trottoir et vint défoncer la
devanture du restaurant « Eustache », situé
au numéro 28.
Alertés
par le bruit, les occupants du café et des voisins se précipitèrent
au secours du conducteur de la machine, qui atteint d'une fracture du
crâne fut transporté à l'hôpital où il est
décédé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
Ceux qu’il n'attendait pas.
-
A
la sortie de Lisieux, des policiers qui vérifiaient le chargement d’une
auto circulant en direction de Paris ont découvert des colis
compromettants. Le conducteur du véhicule, M. Maurice Michel, 48 ans,
directeur commercial à Saint-Martin-de-Bienfaite était détenteur de
29 kg de beurre achetés à raison de 600 francs le kilo et de
nombreux fromages.
La
valise de son compagnon, M. Robert Montagne, 52 ans, architecte,
renfermait 12 kg de beurre et 15 fromages. Les délinquants seront
poursuivis. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Voilà du bon fromage.
- A
Lisieux un épicier honfleurais, M. Roger Renard, 37 ans, qui revenait
de Saint-Pierre-sur-Dives s'est fait pincer avec un chargement de 25
douzaines de livarots, une douzaine de camemberts et 23 kilos de
beurre achetés au marché noir dans la région. La marchandise a
été saisie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Une odieuse canaille.
- La
Cour de justice de la Seine a condamné à mort l'ex-abbé Alesh,
sujet luxembourgeois naturalisé allemand, prêtre indigne, interdit par
son évêque, qui s'introduisit pendant l'occupation dans plusieurs
réseaux de résistance et dont les dénonciations amenèrent la
déportation et la mort de nombreux patriotes.
Après
avoir rempli diverses missions à Lyon, puis à Rouen, il se présenta
sous le nom de Franklin et comme capitaine de l'Intelligence Service
à certains résistants de Lisieux. Par
la suite il devait livrer à la Gestapo une vingtaine d'entre eux.
Au
cours des audiences, présidées par M. Ledoux, Alesh opposera de
continuelles dénégations aux déclarations des témoins. En ce qui
concerne son action à Lisieux, M. Hervé, de Deauville relate comment
son beau-frère, M. Grignola, qui mourut en déportation, put lui
faire parvenir une note dans laquelle il déclarait avoir reconnu
Alesh parmi les Allemands qui l’interrogèrent.
Mlle
Bouffet, mercière à Lisieux, également envoyée en déportation sur
les dénonciations d'Alesh, puis M. Giordano, membre du même réseau
à Buckmaster, et qui échappa de peu à la Gestapo, déposent contre
le traite. Celui-ci rejette la responsabilité des arrestations sur un
nommé Kieffer, plus connu des résistants sous le nom de Raoul, mais
les déclarations de M. Giordano finissent par le confondre.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Un malheur n'arrive jamais seul.
- Un
commis boucher lexoviens M. Guy Lemonnier, ramassait l'autre jour sur
le trottoir du Boulevard Duchesne-Fournet, un porte-monnaie contenant
3 160 francs qu'il s'empressa de remettre à la gendarmerie.
Quand
le propriétaire, Nakich Radovan, 24 ans, chef d'équipe, domicilié
à Saint-Jacques, hameau du Grais, vint réclamer son bien, la
maréchaussée le pria de s'expliquer sur la provenance de fausses
cartes de pain renfermées dans le maroquin. Force lui fut d'avouer
qu'il les avaient achetées la veille à un algérien. Radovan sera
poursuivi. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Trafic clandestin. -
La
cultivatrice qui avait approvisionné Mme Girard débitante à
Lisieux, récemment inquiétée pour vente et achat de beurre sans
tickets, s'est fait pincer après avoir fourni cinq nouveaux kilogs de
la précieuse denrée, il s'agit de Mme Livet, née Dufour, de
Saint-Martin-de-Mailloc. Selon ses déclarations, la marchandise
était vendue au prix de 450 francs le kilo.
-
Vérifiant les bagages des voyageurs du car Vimoutiers-Lisieux
à l'arrêt de Pontallery, commune du Mesnil-Durand, les gendarmes de
Saint-Julien-le-Faucon ont verbalisé contre M. Jean Laroche, employé
de chemin de fer à Paris et saisi les 14 kgs 500 de beurre qu’il
transportait.
-
Des poursuites sont exercées contre M. Étienne Varin, 28 ans,
grutier, demeurant rue Blanches-Portes à Lisieux, pour trafic de
cartes de pain.
M.
Varin affirme que ces cartes lui ont été cédées par des algériens
et qu'il les a vendues au prix coûtant soit 400 francs l’une, à
des camarades qui l’avaient sollicité de leur en procurer.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948
-
Pas de construction entre les baraquements.
-
Un arrêté municipal interdit rigoureusement d'édifier
des constructions quelles qu'elles soient autres que les annexes
établies par le M.R.U. autour de tous les baraquements, logements et
notamment entre les baraquements.
Il
est interdit également d'installer des clôtures et d'aménager des
jardins autour des baraquements commerciaux. Il est permis d'installer
des clôtures et d'aménager des jardins autour des autres
baraquements, sous réserve de la création de passages, de 1 m 50 de
large au minimum entre chaque baraquement. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1948 -
Des résistants à
l'honneur. -
Trois
lexoviens : MM. Jean Beziel, ouvrier de l'entreprise Laurent ; René
Raveyssen, entrepreneur et Adrien Van den Hoven, marchand de primeurs,
viennent de recevoir la Croix de Guerre pour faits de résistance. Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Le souvenir des désastres.
- La
municipalité de Lisieux a décidé de constituer une collection de
documents photographiques reproduisant les aspects des monuments
disparus et des rues sinistrées de la cité, lors des bombardements
et des incendies de l'été 1944.
Elle
demande aux professionnels et amateurs photographes, ainsi qu'à
toutes les personnes possédant des documents susceptible de favoriser
l' réalisation de ce projet, de bien vouloir les confier à M.
Lechevalier qui se tiendra à la disposition des prêteurs tous les
jours, à la bibliothèque de 15 h. à 17 h.
Tous
les documents ( gravures, dessins, photographies, cartes postales),
seront rendus à leurs propriétaires lorsqu'ils auront été
photographiés.
La
municipalité remercie à l'avance les propriétaires de documents qui
voudront bien l'aider dans sa tâche et s'engage à n’utiliser les
épreuves photographiques des pièces qui leur auront été confiées
que dans le dessein de constituer la collection municipale et jamais
dans un but commercial. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
La foire au dindon. -
Le 1er août tombant cette année un dimanche
l'importante foire qui se tient à cette date aura lieu le lundi 2
août. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Une mort subite. - M.
Marcel Heudé, 49 ans, terrassier à l'entreprise Chouard, a été
trouvé mort dans la chambre qu'il occupait au centre de l'O.N.C.O.R.,
rue Fournet, à Lisieux. Le malheureux avait succombé aux suites
d'une embolie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
La mort tragique d'un enfant. - Trompant
la surveillance des siens, un bambin de trois ans, le petit Yannick
Grimonpont, fils de notre confrère M. Grimonpont, publiciste à
Lisieux, s'est emparé d'un tube de comprimés et on a absorbé le
contenu.
L’infortuné
des bambin est décédé au milieu d’atroces souffrances.
Nous
prions les malheureux parents de croire à la part bien vive que nous
prenons à leur deuil douloureux. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Août
1948
-
Coup double !
-
L'autre nuit, à Lisieux des individus pénétraient dans
l'appartement de M. Léon Huet, contremaître aux Établissements
Leroy, domicilié 15 chemin de Roques, en passant par le soupirail de
la cave. Ils gagnaient la pièce du rez-de-chaussée et dérobaient
dans la cuisine nous sommes de 5 300 francs dans un porte-monnaie
placé sur la cheminée, et de 2 000 fr., dans un autre déposé sur
une table. Ils s'emparaient en outre de diverses victuailles et d'une
bouteille d'apéritif.
Le
commissaire de police recevait dans la même temps, de M. Georges
Malais, 90, boulevard Herbet-Fournet, plainte pour vol d'un drap
étendu pour sécher dans les dépendances de la ferme de son
beau-père, M. Loiseau, donnant derrière son habitation, sur le
chemin de Roques.
Enfin,
Mme Bouffard, gardienne au service de M. Desfrièches, cultivateur à
Ouilly-le-Vicomte, constatait que des malfaiteurs lui avaient dérobé
du fromage, du beurre, du sucre, du tabac, trois paires de chaussettes
et une roue de bicyclette.
L'inspecteur
chargé de l'enquête dirigea ses recherches vers le nommé Marcel
Pottier, 23 ans, sans profession, ni domicile fixe, résidant
habituellement dans un grenier dépendant de la ferme Loiseau. On le
trouve au gîte occupé à déguster les victuailles dérobées chez
M. Huet. Malgré ses dénégations, il fut conduit au commissariat
où, après un interrogatoire serré, il passa des aveux.
Il
avait eu pour complice un nommé Bernard H......., 18 ans, sans
profession bien définie, lequel avait dissimulé dans un bâtiment de
la ferme deux fusils de guerre allemands, une baïonnette, 204
chargeurs pleins, une bande de 27 balles de mitrailleuse.
H......,
et Pottier ont été placés sous mandat de dépôt. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un malheur n’arrive jamais seul.
- Rue de
Caen, à Lisieux, un motocycliste, M. Romain Grard, 27 ans, commis
boulanger à Luc, s'est fait pincer alors qu’il transportait 9 kilos
de beurre dans un sac tyrolien.
Le
motard a récolté en outre une seconde contravention pour défaut de
permis de conduire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948
-
A Lisieux un incendie ravage les bureaux de « Paris-Normandie »
et de « Lisieux-liberté ».
-
Mardi vers 2 heures du matin, dans un baraquement de la
cité commerciale, place Gambetta, occupé par la rédaction locale de
notre confrère « Paris-Normandie », l'hebdomadaire
« Lisieux-Liberté » et le dépôt des Messageries
Hachette tenu par M. Louis Giordano.
Un
voisin, M. Elie, gérant des Chaussures Leblanc, s’empressa de
donner l'alerte. Les efforts des pompiers furent malheureusement
contrariés par le manque d'eau, le canal voisin
de l’Orbiquet étant à sec par suite de travaux en cours. On dut
faire appel à des moyens de fortune pour empêcher le sinistre
d'attaquer les constructions édifiées à proximité.
Le
local a été complètement anéanti ; les dégâts s’élèveraient
à près d'un million. Cette incendie a soulevé une vive émotion
parmi la population qui évoque à ce sujet une semblable
catastrophe survenue l'an dernier à la cité de l'Ancienne
sous-préfecture. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948
-
Une voyageuse tombe sous un train.
-
En gare de Lisieux, Mme Marie-Thérèse Malot, 60 ans,
demeurant à Paris, qui tentait de monter dans un compartiment du
train Trouville-Paris avant l'arrêt de celui-ci a été projetée
sous les roues du convoi qui lui écrasèrent la jambe droite.
L'amputation
a été pratiquée à l'hôpital ; on craint de pouvoir lui
sauver la jambe gauche atteinte de graves blessures. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1948
-
L'anniversaire de la Libération.
-
Deux manifestations à la gloire d'un grand chef trop
tôt disparu et à celle des soldats de l'armée Rhin et Danube vont
marqué à Lisieux la célébration
du 4e anniversaire de la libération.
Demain
samedi, à 14 h., au jardin public, ouverture de la kermesse Rhin et
Danube. A 21 h., grand bal ; Dimanche 22 août : à 9 h. 30, cour de
l'Hôtel de Ville, remise du drapeau à l'Association Rhin-Danube, pas
M. le Général Marchand, commandant la subdivision de Caen ; à 10
h., rue Cordier, près de la Sous-Préfecture, inauguration de la rue
Général-Leclerc ; discours de M. le maire ; à 10 h. 30, au Monument
aux Morts, manifestation patriotique ; à 11 h., au jardin public, vin
d'honneur offert par la municipalité à l'Association
Rhin-Danube ; à 11 h. 30, à la Cathédrale Saint-Pierre, messe
solennelle à la mémoire du Général Leclerc ; à 14 h., au jardin
public, continuation de la kermesse ; à 16 h., au jardin public
lâcher de pigeons voyageurs par la Société « La Colombe de
Lisieux » ; à 17 h., au jardin public apéritif-concert ; à 21
h., au jardin public, grand bal. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Une nouvelle cloche pour la Basilique.
-
Les fonderies Paccard, d'Annecy, viennent de terminer un
bourdon de 10 tonnes destiné à la Basilique Sainte-Thérèse et qui
sera mis en place en septembre prochain.
Cette
magnifique cloche a sonné pour la première fois en Savoie à
l'occasion de la célébration du 150e anniversaire des
Fonderies Paccard. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une présentation de matériel agricole et de produits du pays
d'Auge. -
A l'occasion de la 2e Foire de Lisieux qui aura lieu
le 24 au 28 septembre, la
Coopérative agricole du pays d'Auge exposera dans un stand de 450
mètres carrés un choix important de matériel agricole, cidricole,
de laiterie et de ferme.
Un
second stand occupé par la Coopérative de vente des produits
fermiers du pays d'Auge permettra de déguster cidres mousseux et
Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un voleur de bestiaux appréhendé au marché de Lisieux.
-
Alertés par leurs collègues de la brigade de Vimoutiers pour
un vol de bestiaux commis au préjudice de deux cultivateurs de la
localité, les gendarmes de Lisieux ont appréhendé sur le marché un
nommé Joseph Leclair, 33 ans, originaire de Moisdon-la-Rivère (Loire-inférieure)
alors qu'il tentait de vendre l'une des bêtes dérobées.
L'enquête
ne tarda pas à révéler que l'individu était spécialiste de ce
genre de méfait. Titulaire de deux condamnations
à 6 mois et 2 ans de prison pour vols dans la Manche, Leclair,
arrêté une nouvelle fois, s'était évadé le 5 mai dernier de la
chambre de sûreté de la gendarmerie du Teilleul. Il réussi à
gagner Rouen où ils s’embaucha dans une entreprise après avoir
obtenu d'un nord-africain une carte d'identité au nom de Madère et
reprit ses exploits.
Il
s’empare d’un camion appartenant à un boucher de Bihorel et
enlise la voiture dans la région de Honfleur. Nouveau retour à Rouen
où il jette son dévolu sur le l’auto d'un habitant de Grandcourt
(Seine-et-Oise). Avec ce véhicule, il rafle une vache appartenant à
M. Robert Maline, ouvrier agricole à Lisores, et une autre à M.
Renault, à La Chapelle-Gauthier. Achetés par un boucher de Gacé,
les deux animaux sont aussitôt remplacés par sept bovins volés à
Vimoutiers qui ont été rendus à leur propriétaires.
Espérons
que Leclair n'aura plus d'ici longtemps l'occasion de se livrer à son
audacieux négoce. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
La cambriole. -
Des malfaiteurs qui
n'ont eu que la peine d'éventer la cachette où était dissimulée la
clé ouvrant le bureau de l'entreprise B.E.B., installé dans un
baraquement de la rue aux Fèves à Lisieux, ont pénétré dans le
local et fait main basse sur un niveau d'une valeur de 25 000 fr. et
une enveloppe contenant 500 francs. Par chance le coffre-fort était
vide d'argent.
Dans
la nuit de lundi, des inconnus ont pénétré par escalade dans le
magasin de la Société Versa-Radio, rue Henry-Chéron à Lisieux. Ils
ont emporté deux postes de T.S.F. d'une
valeur de 32 000 fr., 32 disques et une somme de 11 500 francs
renfermée dans un meuble. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
On demande des volontaires.
- Lors
d'une récente séance du Conseil municipal, il a été suggéré
qu'une garde civique volontaire pourrait être créé afin de
coopérer, en cas d'incendie, au service d'ordre avec la police et la
gendarmerie.
Les
personnes désireuses de faire partie de cette formation auxiliaire
sont invitées à se faire inscrire à la mairie (troisième bureau)
jusqu'au 15 octobre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Deux croix bien gagnées.
-
M. Joseph Étienne, ancien
contremaître aux Ets Mommers, lieutenant FFI a été nommé Chevalier
de la Légion d'Honneur pour sa brillante conduite dans la
Résistance.
Arrêté
le 2 mars 1943, blessé et hospitalisé à Caen, il réussit à
s'évader le 8 mai et devait prendre une part active aux combats pour
la libération.
Un
autre lexovien, M. le chanoine Marie, curé de Saint-Jacques,
capitaine 222e Régiment d'Artillerie vient de recevoir la
Croix de Guerre avec l’élogieuse citation suivante :
« Commandant
de batterie de très haute valeur, qui a su faire de son unité
jusqu'à la dernière minute, une excellent unité, cohérente et
disciplinée. Par son action personnelle et son
énergie, le 15 mai 1940, au Préféré (
Ardennes ), lors d'un décrochage difficile, a empêché que tombent
aux mains de l'ennemi deux canons accidentés, revenant à deux
reprises sur la position pour reprendre ce matériel. En secteur sur
l'Aisne, du 1er au 10 juin, a participé efficacement aux
opérations d'appui direct de l'infanterie de la 14e D.I.
du secteur d'Attigny.
Détaché
à l'observatoire du groupe, a, dans la journée du 10 juin, transmis
des renseignements de valeur sur l'activité et l'emplacement des
batteries ennemies dans la région de
Faux-Lucquy. Aumônier bénévole du groupe, à puissamment contribué
au maintien d'un moral élevé ».
Nos
félicitations à nos valeureux compatriotes. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Une manifestation de sympathie.
-
En présence de M. Renault,
chef de gare de Lisieux et des agents du Réseau M. Karcher,
inspecteur de la SNCF, a remis la Médaille d'Honneur de Vermeil à M.
Penault, ex-chef de bureau des P.V. et des G.V., en récompense de 37
années de service. M. Orvin, sous-chef de gare, s'est vu décerner la
Médaille d'Argent pour ses 25 années de service. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Taxi !
-
Pour obtenir un taxi, il
fallait jusqu'à présent faire appel à la complaisance du
propriétaire de l'un des cafés de la place de la gare.
Le
groupement des chauffeurs de taxis lexoviens ayant fait installer à
cet endroit un poste téléphonique, la clientèle peut désormais
toucher l'un de ceux-ci en demandant le n° 69 à Lisieux.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Les noces d’or d’une religieuse.
-
La communauté de la Miséricorde a
célébré en la chapelle du Carmel, sous la présidence
de
Mgr Germain, directeur des pèlerinages thérèsiens, les cinquante
années de profession religieuse de sœur Saint-Priscilla.
La
supérieure générale de la Congrégation était venue tout
spécialement de Sées pour assister à la cérémonies au cours de
laquelle M. le chanoine Guillaume retraça la vie de dévouement de la
jubilaire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Une émouvante cérémonie au Carmel.
-
Fondée il y a un quart de siècle, la congrégation des
religieuses Oblates de Sainte-Thérèse dont l'activité s'étend
déjà sur dix diocèses, vient d'ajouter une
nouvelle page à ses annales.
Apres
avoir échange leur bure contre la robe blanche des missionnaires,
cinq sœurs ont quitté maison-mère
de Roques pour faire rayonner la charité du Christ et la
civilisation française au cœur de l'Afrique noire.
Ce
départ donna lieu, dans la chapelle du Carmel, à une émouvante
cérémonies que présidait Mgr Picaud entouré de Mgr Fallaize,
évêque de Thmuis ; du R. P. Bossière, abbé des
Prémontrés de Juaye-Mondaye, en présence d'une foule de parents et
de fidèles.
Au
cours de la messe célébrée par le R. P. Marie-Auguste, provincial
des Capucins de Toulouse, le sermon de circonstance fut prononcé par
Mgr Martin, fondateur de a congrégation, l'office terminé, toutes
les
religieuses donnèrent l'accolade aux partantes qui se sont
embarquées à Bordeaux, pour l’Oubanghi-Chari, à bord du paquebot
« Foucault ». (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Le système D. - A
la suite d'un contrôle en gare du Grand Jardin, la maréchaussée de
Lisieux a mis fin à des expéditions clandestines de beurre
adressées à Paris par un commerçant lexovien, M. Jean Groult, 73
ans, rue Sainte-Marie, pour obtenir plus facilement d'un fournisseur,
des livraisons d'huiles industrielles.
En
six mois, 23 colis représentant 186 kilos de matière grasse avaient
ainsi pris la direction de la capitale.
Une
autre Lexovienne, Mle Yvonne Leduc, 36 ans, vendeuse en haute couture,
rue Ste-Marie, aurait aussi acheminé 70 colis depuis janvier dernier,
soit 322 kilos de beurre. Les deux trafiquants ont été écroués.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Toujours le trafic du beurre.
- Ies
gendarmes ont interpellé en gare de Lisieux, au moment ou il se
disposait à prendre le train de Paris, un certain Turley Oseslaw,
ajusteur à Argenteuil, qui transportait 27 kg. de beurre que lui
avait livré, à raison de 500 fr. le kilo, M. Fontaine, cultivateur
à Coquainvilliers.
Des
poursuites seront exercées. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Nos braves.
-
Le sous-lieutenant Jacques Robillard, du 16eme R.I.C.,
fils du capitaine Robillard, ancien commandant de la place de Lisieux,
et petit-fils du regretté commandant Haricot, chef du bureau de
recrutement de Lisieux, vient de recevoir la croix de guerre des
T.O.E. avec l'élogieuse citation suivante : « Officier
dynamique et audacieux, le 20 mai
1918
à An-Nong (Tonkin), a enlevé par surprise une position rebelle à
l'arme
blanche
et à la grenade. Après avoir personnellement lancé ses hommes dans
un assaut brutal et irrésistible, a ainsi récupéré des armes et
des munitions. Nos vives félicitations. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1948
-
Lisieux qui s’en va.
-
La Société Historique de Lisieux après avoir regretté que
rien n'ait été tenté pour sauvegarder les caves de certaines
maisons sinistrées de la rue Henry-Cheron présentant un intérêt
archéologique, a exprimé le vœu que la pioche des démolisseurs
épargne celle de l'immeuble de Mlle Lacroix, place Victor-Hugo. En
cas d'impossibilité absolue, la société a demandé que les colonnes
en soient enlevées et transportées dans le jardin qui sera crée à
proximité de la cathédrale. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Une découverte archéologique.
-
Des ouvriers effectuant des travaux de terrassement place
Thiers ont mis à jour quelques vieilles poteries.
L'aménagement
d'une canalisation de tout-à-l’égout avait déjà permis de
retrouver les fondations d'une partie de l'ancienne église
Saint-Germain et des ossements provenant du
cimetière qui entourait le sanctuaire. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1948 -
L’homage de Lisieux à des bienfaiteurs. - La
ville de Lisieux a fait ériger dans la cour de l'Hôtel de Ville une
plaque de marbre en souvenir de M. Alphonse Botrel, président de
l'Association des Médaillés de Verdun, qui légua 48 obligations de
1 000 francs au Bureau de Bienfaisance, et de Mme Anne-Marie Saffrey,
née Poplu, bienfaitrice des écoles maternelles et des crèches
lexoviennes. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Une remise d’écharpes.
- Dans
sa dernière séance le Conseil municipal de Saint-Jacques-de-Lisieux
a décidé de présenter à la signature des habitants une
protestation relative au projet de création d'un terrain d'aviation
sur le territoire de la localité et sur celui d'Hermival qui
priverait plusieurs agriculteur d'une partie de leurs exploitations.
Avis
favorable a été donné à une demande de Mme Parey pour apposition
d'une plaque à la mairie à la mémoire de M. Parey, instituteur,
déporté en Allemagne et disparu.
A
l'issue de la réunion, le maire M. Dufay, a remis à ses collègues,
MM. Lautru et Poirier, adjoints, les insignes de leurs fonctions ; un
vin d'honneur « arrosa » comme il convenait cette
manifestation de sympathie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Les voyageurs sans bagages.
- En
gare de Lisieux,
la maréchaussée à intercepté un colis de 39 camemberts que
transportait, à destination de Paris, un épicier de la localité M.
Jean Manœuvrier, 38 ans, domicilié rue Olivier.
Un
trafiquant de la région parisienne, nommé Albert Frelin, qui a
déclaré s'approvisionner régulièrement en beurre, depuis un an à
la ferme, à Saint-Michel-de-Livet, s'est fait pincer par les
gendarmes de Livarot avec plusieurs kilos de matières grasses, 34
kilos de beurre ont été saisis au dépôt de transports Souchet, de
Livarot, d’où Frelin expédiait la
majeure partie de ses achats. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Un commencement d'incendie dans un baraquement.
- Un
incendie qui aurait été provoqué par un charbon incandescent qu’aurait
lancé au passage une locomotive s'est déclaré, boulevard
Nicolas-Oresme à Lisieux, dans un apprentis en bois appartenant à M.
Marius Gervais. La promptitude des secours a permis de conjurer
rapidement le sinistre qui risquait de se propager à une habitation
voisine. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Un cheval emballé renverse une institutrice.
-
Mme
veuve Etchebarne, institutrice à l'école Paul-Bert de Lisieux,
domiciliée boulevard Herbet-Fournet, remontait à bicyclette le
boulevard Carnot. Survint une vachère conduite par M. Jean Perrier,
24 ans, au service de son frère, M. Raymond Perrier, marchand de
bestiaux à Blangy-le-château, dont le cheval s'était emballé.
Renversée
par le véhicule et traînée sur plusieurs mètres, Mme Etchebarne a
été blessé à la tête et sur plusieurs parties du corps.
Transporter à l'hôpital son état a été jugé assez
sérieux. Le cheval a pu être maîtrisé à une cinquantaine de
mètres du lieu de l'accident. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le beurre noir. - Les
gendarmes de Lisieux ayant eu leur attention appelée sur un certain
Raymond Doizon, 48 ans, marchand de bestiaux et de bois à Auxy
(Loiret) qui depuis 4 ans venait régulièrement tous les 15 jours
dans la ville, se sont rendus au restaurant Jean, place Gambetta, et
ont visité la chambre occupée par le suspect. Ils y ont découvert
20 kg 500 de beurre et du matériel d'emballage.
Déféré
au parquet, Doizon, bien qu’ayant affirmé qu'il ne se livrait à
aucun trafic et que le beurre était destiné à la consommation de sa
famille, a été écroué. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Février
1949 -
Du joli monde ! - Appréhendée
sous l'occupation de prostitution, à Lisieux, sans profession et sans
domicile fixe, Gabrielle R......., 17 ans, à avoué qu'elle s'était
prêtée à des manœuvres abortives sur les conseils et avec la
complicité de trois de ses pareilles : Solange Mancel, 20 ans,
domestique, et Hélène Roger, née Carré, 24 ans, de Glos et
Jacqueline Pottier, née Gouey, 20 ans, ouvrière d'usine, demeurant
à l'hôtel des Pèlerins, à Lisieux. Le lamentable quatuor a été
déféré au parquet. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Février
1949 -
Pour appeler les pompiers.
- La
municipalité fait connaître que pour faciliter les communications
avec le poste permanent des pompiers, la ligne 1-62 et dénumérotée
et qu'elle portera désormais le n° 4.11.
Par
suite les deux lignes pouvant être utilisées pour appeler les
pompiers se trouvent groupées sous les numéros :
4-11
(Le capitaine, au 1er étage du poste permanent)
4-12
(Le standard au rez-de-chaussée du poste permanent). (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
le récupérateur ne manquait pas l'audace.
- M.
Fruit, secrétaire de mairie à Saint-Jacques de Lisieux s'apprêtait
à quitter son bureau lorsque son attention fut attirée par un bruit
suspect. C'est ainsi qu’il fut amené à constater qu'un individu s’enfuyait
en emportant quatre feuilles de zinc à la toiture de la mairie.
Le
récupérateur, André Vauquelin, 42 ans, couvreur, rue d'Orival, a
été l'objet d'un mandat de dépôt. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars
1949 -
Une belle capture. -
Trois
jeunes lexoviens : Michel et Claude Chappelière, en compagnie de
leur camarade Azès, ont capturé sur les bords de la Touques un
héron mesurant 1 m. 70 d'envergure. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars
1949 - Une chaudière explose. - Une
détonation accompagnée d'une épaisse fumée provenant du Foyer de
la Jeune Fille, rue du Bouteiller, à Lisieux, a semé samedi
l'émoi parmi les habitants du quartier. Une chaudière allumée pour
la première fois depuis longtemps venait d'éclater. Une employée du
Foyer, Mlle Mireille Sassier, qui se trouvait à proximité, fut
recouverte de charbon qui lui a occasionné de vives douleurs aux
yeux. Son état a été jugé sans gravité. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mars
1949 -
Un bambin
tombe dans la Touques.
- Deux
enfants âgés de 11 et 4 ans revenaient de prendre une livraison de
charbon chez M. Deschamps, commerçant, rue de Caen à Lisieux, et
traversaient la passerelle franchissant la rivière voisine. L'aîné
transportait son chargement dans une brouette sur laquelle avait pris
place le cadet.
Soudain
le véhicule bascula et le bambin tomba à l'eau emporté par le
courant juste en face l'usine Nestlé.
Alerter
par les cris des témoins, M. Deschamps, ancien marin plongea à trois
reprises et fut assez heureux pour sauver le garçonnet qui a été
reconduit chez ses parents, demeurant à la caserne Delaunay.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Ça démarre.... -
Depuis
quelques semaines une activité fébrile se manifeste sur les
chantiers de reconstruction et les lexoviens voient avec plaisir les
drapeaux tricolores se multiplier au faite d'imposants immeubles.
Chaque « salut aux couleurs » s’accompagne de vins d’honneur
où personnalités et techniciens se félicitent des résultats
obtenus et rendrent hommage aux gars du bâtiment qui ne ménagent pas
leur peine.
Parmi
les immeubles en bonne voie d’achèvement signalons celui de
l'Hôtel de Normandie dont l'imposante façade s'élève en bordure de
la rue au Char.
Un
homme heureux c'est aussi M. le chanoine Marie, curé de
Saint-Jacques, qui ne doit pas tarder à entrer en possession d'une
chapelle et un presbytère provisoires permettant en attendant mieux
une activité normale de la paroisse.
Disons
encore que M. Kerisel, directeur général des travaux du M.R.U. a
visiter cette semaine divers chantiers de la ville et les terrains du
bas de la rue Henry-Chéron où doivent être édifiés des immeubles
d'habitation dont le coût atteindrait 320 millions. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
La médaille de la reconnaissance française.
-
Elle a été décernée à M. Renier, de Lisieux pour faits de
résistance. Nous sommes heureux de le féliciter. (
Le Bonhomme Libre )
Avril
1949 -
Un mécanicien tombe d'une grue.
-
Sur un chantier de l'entreprise Reynes, route d'Orbec à
Lisieux, un mécanicien, M. André Giblasse, 45 ans, domicilié rue
d'Orbec, effectuait des réparations à la cabine d'une grue. En
reprenant l'échelle pour descendre il fit un faux-pas et tomba d'une
hauteur de 4 m. 50 sur un tas de sable. Souffrant de contusions
internes, le blessé a été hospitalisé. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1949 -
La médaille militaire. -
Elle a été conférée aux anciens militaires dans les noms
suivent : Soldat Fontaine 70e R.I.C., et Morel, 10e
Zouaves, recrutement de Caen
: Leclancher, 30e section d'infirmiers, recrutement
de Lisieux et à titre posthume, au sergent-chef Cruaud,
recrutement de Caen. ( Le Bonhomme
Libre )
Avril
1949 -
Lisieux au régime sec. -
La période de sécheresse exceptionnelle que nous traversons
ayant privé d’eau, à certaines heures de la journée, quelques
quartiers de
la ville, des réclamations ont été adressées à la municipalité.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Un baraquement flambent à Lisieux.
-
Sur un chantier de la rue au Char, une baraque de l'entreprise
B.E.B. servant de bureau et de remise d'outils a été la proie des
flammes.
Alerté
par M. Blondeau, propriétaire du restaurant de Normandie, les
pompiers se sont rendus maîtres du sinistre qui s'était propagé aux
échafaudages voisins.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Juin
1949 -
Une ordination à la basilique.
-
Pour la première fois une imposante cérémonie d'ordination
s'est déroulée dans la basilique supérieur de Sainte-Thérèse. En
présence d'une foule de fidèles accourus de divers diocèses.
Mgr
Falaize, évêque titulaire de Thmuis, à conféré les ordres majeurs
ou mineurs à 41 séminaristes de la Mission de France.
Parmi
les lévites consacrés, on relève : 11 prêtres, 5 diacres et 19
sous-diacres. 5 ont reçu la tonsure ; 3 ont été promus aux offices
de portier et de lecteurs ; 4 à ceux d'exorciste et d'acolyte. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
La réouverture du marché d'été.
-
Le Maire informe MM. Les herbagers, bouchers, et
courtiers en bestiaux que le marché d'été de Lisieux, sera ouvert
le vendredi 1er juillet 1949, place du Marché aux Bestiaux
: à 11 heures pour les veaux gras ; à 11 h. 30 pour les veaux
maigres ; à 12 heures pour les vaches amouillantes et les animaux
gras.
Ce
marché aura lieu tous les vendredis à la même heure. L'ouverture
sera annoncée à son de cloche, et il est rigoureusement interdit,
sous peine de sanction judiciaire de procéder à des ventes avant les
heures précitées. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1949 -
Le feu dans une usine lexovienne.
-
Un incendie s'est déclaré aux Ets Leroy dans un
baraquement où étaient entreposés du contreplaqué et de la sciure.
Grâce à la rapide intervention des sapeurs-pompiers sous les ordres
du capitaine Desprez, les dégâts sont peu importants. La toiture du
baraquement a été néanmoins complètement détruite. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Lisieux qui renaît. -
Entamée en juin 1948, la construction du groupe
d'immeubles de l'avenue Jeanne-d'Arc est sur le point d'être
terminée. On ne compte plus qu'une quinzaine de jours pour terminer
« les plâtres ». Ses 3 étages comprennent 12
appartements : 6 de 5 pièces et 6 de 3 pièces. C'est l'entreprise
Percepied de Trouville, qui a mené à bien c'est important travail.
Quant aux trois immeubles en construction à l'entrée de la rue au
Char ( côté église Saint-Jacques ), on en est au troisième étage
pour chacun des immeubles de flanc, celui du milieu
n'ayant que deux étages. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949
-
Nos braves.
-
Notre
concitoyen, M. Émile Lecourt, ancien caporal-chef au 36e
Régiment d'Infanterie, employé à la S.N.C.F., demeurant rue du
Camp-Franc, vient de recevoir la Croix de guerre 39-45 avec
l'élogieuse citation suivantes :
« Gradé
énergique et brave ayant beaucoup d'ascendant sur ses hommes. Le 9
juin 1940, à Saint-Pierremont a résisté avec ténacité à une
violente attaque et conservé intégralement le terrain qui lui avait
été confié. Nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Un grave accident sur un chantier. - M.
Émile Paul, 45 ans, rue des Blanches-Portes à Lisieux, transportait
des bastings sur le chantier de reconstruction de l'institut Frémont.
L'ouvrier ayant heurté une clôture, tomba la tête la première dans
une excavation. Perdant son sang par les oreilles, le blessé fut
transporté à l'hôpital où l'on diagnostiqua une fracture du rocher
et une autre à la clavicule. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Une lexovienne guérie à Lourdes.
- Il
n'est bruit actuellement dans Lisieux que de la guérison inespérée
d'une employée de l'hôpital, Mme Andrée Labbé, 43 ans, qui
vient de rentrer d'un pèlerinage à Lourdes.
Le
24 décembre 1947, Mme Labbé était atteinte de fractures de
vertèbres à la suite d'une chute. Depuis cette date, elle était
condamnée à porter un appareil de maintien enveloppant le cou et le
thorax, et était considérée comme impotente par tous ceux qui l'a
fréquentaient.
Le
lendemain de son arrivée à Lourdres, et après avoir accompli le
pèlerinage à la grotte, elle sentit, au cours d'une procession, un
bien être général et les forces lui revenir dans cette partie du
corps.
Son
appareil est maintenant inutile, et c'est toute souriante qu'elle fait
part à chacun de son bonheur. ( Le Bonhomme Libre
)
Septembre
1949
-
L’école Jean Macé déménage. -
Pour la quatrième fois en six ans, l'école Jean-Macé vient
de transporter ses pénates sur un nouvel emplacement... provisoire.
Démontés à une allure record, les baraquements qui constituent le
groupe scolaire accueilleront dès la rentrée d'octobre toute une
population enfantine dans un quadrilatère Iimité par les nouveaux
immeubles construits en bordure du boulevard Saine-Anne, les rues
Fleuriot, d'Alençon et la rivière l'Orbiquet.
Espérons
que l'emplacement choisi sera cette fois définitif. En attendant la
construction d'un établissement définitif qu'ont bien mérité
maitres et élèves. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949
-
Un cultivateur passe sous sa carriole. -
Dans l'après-midi de samedi, M. Renault, cultivateur à
Marolles, venait de charger du grain chez M Dubois, grainetier à
Lisieux. Au moment où il passait devant son attelage, le cheval se
mit en marche provoquant la chute du cultivateur qui tomba sous sa
carriole.
Blessé
à la poitrine par une roue du véhicule, M. Renault qui crachait le
sang a été reconduit à son domicile après avoir été soigné à
l'hôpital. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949
-
Un cheval renverse une octogénaire. -
En traversant la rue du Capitaine-Vié, à Lisieux, Mme
Guillon, 83 ans, a été heurtée par un cheval attelé à un road-car
que conduisait Mme Vermandier, cultivatrice à Manerbe. La passante a
été blessée au visage. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
Les méfaits de la foudre. -
Durant un orage qui
s'est abattu sur Lisieux, la foudre est tombée, boulevard
Sainte-Anne, sur une maison habitée par M. Leforestier, employé à
l'entreprise de transports Leplat.
Le
fluide a traversé le plafond et soulevé légèrement un plancher. On
ne déplore heureusement aucun accident de personne.
- A Firfol, un important batiment agricole appartenant à
Mme Vve Noiron a été entièrement détruit avec les 7 000 bottes de
foin qu'il contenait. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
l'inauguration de la chapelle provisoire Saint-Jacques.
- En
attendant de pouvoir rentrer dans leur magnifique église si
cruellement mutilée par les bombardements, les paroissiens de
Saint-Jacques, grâce au zèle de leur dévoué curé, M. le chanoine
Marie, ont retrouvé une chapelle dont l'agencement et les dimensions
permettent la reprise des belles solennités de jadis.
Son
inauguration aura lieu dimanche prochain 16 octobre, à 10 h. 30.
Assisté de Mgr Brault, vicaire général, l'évêque de Bayeux,
présidera la cérémonie. L'après-midi, sermon par M. le chanoine
Lénauld, audition de musique sacrée et bénédiction de la statue
restaurée de la Vierge qui se trouvait, à Saint-Jacques, dans la
chapelle du Saint-Sacrement. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949
-
Un beau coup de filet.
-
Enquêtant
sur un vol de laine commis au préjudice d'une usine des environs de
Lisieux les gendarmes de la brigade furent amenés
à effectuer une visite au domicile du nommé Victor Bertrand,
demeurant village de Grais, à St-Jacques de Lisieux, chez lequel ils
découvrirent des pelotes et fusettes de laine ainsi que onze bobines
et quatre fusettes de coton ; ces dernières avaient été dérobées
au préjudice de l'usine Laniel, à Beuvillers par la femme Bertrand,
née Solange Diessler, 24 ans, alors qu'elle y était employée. Quant
aux pelotes de laine, elles provenaient des établissements Henrion
où travaille Victor Bertrand.
Poursuivant
leur enquête, les gendarmes se rendirent au domicile du nommé Robert
Gibourdel, 41 ans, tourneur sur métaux, demeurant à St-Jacques, chez
lequel ils trouvèrent 2 kgs 500 de corde à broche, 3 kgs 500 de
corde lisse à coudre, 50 raccords de chauffage central. 11 colliers
du même usage, et cinq feuilles de zinc de un mètre sur deux.
Tout
ce matériel avait été pris à l'usine Henrion par Gibourdel qui
déclara avoir l'intention de s'en servir pour l'aménagement de la
maison qu'il était en train de se construire. Il avait obtenu les
feuilles de zinc grâce à la complicité de René Petit, 52 ans,
chemin de Coquainvillers.
Des
procès-verbaux ont été dressés contre les auteurs de ces vols. (
Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949
-
In Mémoriam.
-
Dimanche
prochain, à 10 h. 15, aura lieu dans la cour de l'École des Frères
de la Doctrine Chrétienne, place de la Victoire, l'inauguration et la
bénédiction par M. le chanoine Beuret, curé de Saint-Désir, d'une
plaque à la mémoire des anciens élèves victimes de la guerre
39-45.
A
11 h. 15, en l'église Saint-Jacques, messe annuelle, allocution par
M. le chanoine Marie et absoute. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949
-
La rosette rouge.
-
M. Maurice Pèce, ancien soldat au 403e R.
I., du recrutement de Lisieux, a été promu au grade d'officier de la
Légion d'Honneur. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949
-
Une heureuse initiative.
-
Une réunion a groupé, à Lisleux. sur l'initiative
du Syndicat de la Marque d'Origine Pays d'Auge, les représentants des
principales associations régionales :
Sydicat
Général des Agriculteurs du Pays d'Auge ; le Syndicat des
Utilisateurs de Lait du Pays d'Auge ; le Syndicat des Cidriers du Pays
d'Auge ; Sociétés historiques ; la Chambre de Commerce les
Syndicats d'Initiative.
Au
cours de cette réunion il a été décidé de créer à très bref
délai, une association : « Les Amis du Pays d'Auge ».
Cette
association aura pour mission essentielle de porter toujours plus haut
la renommée du Pays d'Auge, une de ses premières activités se
traduisant par l'édition d'un fort bel ouvrage sur le Pays d'Auge. (
Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949
-
Au feu !
-
Lors de la mise en marche d'un moteur à l'usine de
nettoyage de chiffons, située près du pont de Glos et appartenant à
M. Raynaud, un commencement
d'incendie s'est déclaré dans une cheminée servant de tuyau
d'échappement. Alimenté par les huiles et graisses déposées sur
les parois de la conduite, le sinistre menaçait de se propager
rapidement à la toiture du bâtiment.
Les
pomplers de Lisieux sous le commandement du capitaine Desprez ont
réussi circonscrire le sinistre qui n'a que des dégâts peu
important. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949
-
L’inauguration du nouvelle orgue de St-Jacques.
-
Mercredi
prochain, à 20 h. 45, aura lieu la bénédiction d'un orgue installé
à l'église provisoire.
Cette
cérémonie sera suivie d'un récital par le Maître Marcel Dupré. (
Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Le locataire liquidait la literie.
- En
faisant le ménage au cantonnement de I'O.N.C.O.R., plateau
Saint-Jacques à Lisieux, dont elle est gérante, Mme Madeleine
Fleury, constatait que trois couvertures et deux couvres-pieds avaient
disparu de la chambre occupée par le nommé Albert Almond, 32 ans,
menuisier. Elle s'informa alors près de l'entreprise qui l'employait
et elle apprit ainsi que l'individu déjà plusieurs fois condamné
avait tenté de vendre les couvertures en question sur le chantier.
N'ayant pas trouvé acquéreur, il les avait laissées en gage près
d'un camarade qui lui avait prêté 1 000 frs.
L'indélicat
pensionnaire sera poursuivi. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Une découverte archéologique.
- Des
ouvriers procédant à Lisieux à des travaux d'arasement sur les
terrains de l'îlot 8, situé en bordure des rues Pont-Mortain et
Henry-Chéron ont mis à jour un sarcophage renfermant quelques
ossements.
Aucun
indice n'a permis de préciser l'époque à laquelle appartiendrait ce
tombeau. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Le bien d’autrui. - Mme
Deshayes née Marthe Jourdan, gérante de l'épicerie Nugues, 15, rue
Lecouturier à Lisieux, constatait la disparition d'un porte-feuille
contenant une somme de 5 000 fr. Les soupçons se portèrent sur une
personne qui était venue rendre visite à son mari habitant dans
l'immeuble : la dame Germaine Lacombe, 55 ans, de
Saint-Quentin-des-Isles (Eure) qui était venue dans le magasin pour
effectuer des achats.
Après
bien des réticences, la femme Lacombe a reconnu les faits. ( Le
Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Une triste affaire.
-
Les inspecteurs de la police mobile viennent de mener à
bien une délicate enquête relative aux agissements d'un nommé
Maurice Debotte, 60 ans, mécanicien demeurant 3. rue Bon-Ange, à
Lisieux.
A
la demande de Roger Grosset, 55 ans, chauffeur de camion, demeurant à
St-Jacques de Lisieux, lieu du Point du Jour, Debotte aurait pratiqué
des manœuvres abortives sur la personne d'une jeune fille, Raymonde
Legros, 26 ans, domiciliée aux Monceaux.
Debotte
aurait répété ces interventions plusieurs fois et toucha 5 000 fr.,
qui lui furent versés par la fille Legros. Condamné en 1943 aux
travaux forcés à perpétuité, par la Cour d'Assises
du Calvados, pour des faits semblables. Debotte avait vu sa peine
commuée en cinq ans de prison par une mesure de clémence du
Général de Gaulle, et était sorti de prison en 1946. Debotte et
Grosset de Lisieux. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Le bagnard voulait revoir sa bonne amie.
- Les
gendarmes ont surpris en état de vagabondage, un nommé Henri Loriol,
27 ans. Bénéficiaire d'une libération conditionnelle, Loriol, sorti
il y a quelques semaines devait se rendre à Couzon au Mont d'Or
(Rhône) pour attendre les instructions de l'Administration. Tout
heureux d'avoir la bride sur le cou. Loriol n'avait rien eu de plus
pressé que de se rendre à Lisieux pour tenter de revoir une ancienne
amie. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
A l’Honneur. - La
Croix de Guerre a été décernée, au titre de la résistance, à
trois Lexoviens, membres du réseau « Jean-
Marie » MM.
Henry Davy, maire-adjoint, qui milita également dans les rangs de « Résistance-
Fer » Jean
Girard, exploitant forestier, dont les parents demeurent au Camp-Franc,
et Roger Pattier, plombier.
La
même distinction a été décernée à M. Paul Le Cor, transporteur
au Mesnil-Germain, qui eut la douleur de perdre son fils tombé à ses
côtés lors des combats de la Libération dans la région de Livarot.
Nos
félicitations à ces braves. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Une pelleteuse ramène une bombe de 500 kilos.
- Quelle
ne fut pas l’autre jour l'émotion du personnel de l'entreprise
Orsini Lasarfiques, chargé de l'arasement du terrain de l'îlot 26,
rue Henry-Chéron, à Lisieux, lorsque la benne-pelleteuse mise en
action sur l'emplacement de l'ancienne clinique de la Providence a
ramené dans sa « cuiller » une bombe de 500 kilos ! Avec les
précautions que l'on devine, le mécanicien de la machine s'est
débarrassé de sa dangereuse trouvaille.
Les
services du désobusage ont été prévenus. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Tristes mœurs. - Accusé
d'avoir entretenu des relations avec une jeune fille de 15 ans, Robert
Bourre, 40 ans, domicilié chemin de Rocques, à Saint-Jacques de
Lisieux, a été écroué malgré ses protestations d'innocence.
-
Jacques Brisson, 21 ans, livreur à Saint-Jacques de Lisieux et
une bonne de 15 ans ont été inculpés d'outrages publics à la
pudeur. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950
-
Un ouvrier blessé par la chute de matériaux.
-
A Lisieux, M. André Potter, 54 ans, de l'entreprise des
Travaux de l'Ouest, et domicilié rue Henry-Chéron, était occupé à
fournir de briques les ouvriers travaillant au deuxième étage des
immeubles en construction, place Victor-Hugo.
Pour
une cause indéterminée, le contenu de la benne utilisée pour monter
les briques se renversa à la hauteur du deuxième sur l'ouvrier, qui
fut blessé à la tête.
Il
a reçu à l'hôpital les soins que nécessitait son état qui ne
semble présenter aucun caractère de gravité. ( Le Bonhomme
Libre )
Mars
1950
-
Une distinction méritée.
-
M. le docteur Breville, médecin capitaine de réserve, a été
nommé chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire.
Le
nouveau légionnaire déjà titulaire de la Croix de guerre avec deux
citations, compte 32 années de service et 16 campagnes. Nos
félicitations. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Autour d’une mort suspecte.
- Un couple de voyageurs descendait samedi dans un hôtel
de Lisieux. A peine montés dans leur chambre, l'homme se présentait
à la caisse et demandait d'urgence un médecin, sa compagne se
trouvant souffrante. Le docteur Dubois devait constater qu'elle avait
cessé de vivre et refusa le permis d'inhumer.
La
police ayant été prévenue fit transporter, sur l'ordre du parquet,
le corps à la morgue de l'hôpital aux fins d'autopsie. Celle-ci
pratiquée le soir même par le docteur Breville, médecin légiste,
permit au praticien de constater que rien ne permettait d'établir que
la mort ne fut point naturelle.
Une
information a toutefois été ordonnée par M. Guillery, substitut du
procureur de la République, pour rechercher les causes exactes de
celles-ci.
La
défunte, Lina Hurschi, 24 ans, domiciliée à Harcourt (Eure), était
sujette, selon les déclarations de son ami, Maurice Drieu, 41 ans,
domicilié au même lieu, à de fréquents évanouissements dus,
probablement, à une déficience cardiaque. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Un bébé ébouillanté.
-
Tandis que sa mère était occupée aux soins du ménage, le
petit Jean-Louis Frontin, 16 mois, dont les parents sont domiciliés
à Saint-Jacques-de-Lisieux, route de Livarot, a fait basculer une
casserole d'eau bouillante.
Le
pauvre petit n'a pas survécu à de graves brûlures à l'estomac.
Par
une atroce coïncidence, le second enfant des époux Frontin, âgé
d'un mois, de santé délicate et qui était en traitement à
l'hôpital, a succombé le même Jour. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Un étalon blesse grièvement un palefrenier. -
Dimanche après-midi, le palefrenier du Haras de Billancourt,
Léon Vandamme, âgé de 25 ans, qui s'était introduit dans le box ou
se trouvait l'étalon « Solina », fut tout à coup terrassé
par celui-ci soudain devenu méchant.
Le
jeune homme, malgré tous ses efforts et ses appels au secours, ne put
se dégager à temps, et le cheval l'immobilisa pendant un certain
temps en se tenant agenouillé sur le palefrenier.
La
bête, de plus en plus furieuse, lui déchiqueta un bras. Transporté
à la clinique des Buissonnets le blessé qui souffrait atrocement, a
dû subir l'amputation du membre. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Y a de l’abus !
-
L'Association des Sinistrés de Lisieux a publié l'information
suivante : « L'Association
ayant entendu dire que des baraquements édifiés sur des
terrains de Lisieux et devant être déplacés pour les besoins de la
Reconstruction, ne seraient pas remontés à Lisieux, mais à Caen,
estime :
Que,
dans les circonstances actuelles et étant donné la crise du logement
sévissant à Lisieux, il est inadmissible que le peu de logements qui
pourraient encore servir à reloger des sinistrés de Lisieux soient
ainsi retirés, elle demande instamment aux pouvoirs publics de
prendre considération de la situation exceptionnelle qui règne à
Lisieux et de faire le nécessaire pour que lesdits baraquements
soient remontés au plus tôt en faveur des sans-Iogis de Lisieux.
Une
protestation rédigée dans ce sens a été adressée au Préfet du
Calvados et au Délégué départemental du M.R.U. (Le Bonhomme
Libre)
Avril
1950
-
Les édiles lexoviens adoptent le projet de gare routière.
En séance extraordinaire, le
conseil municipal a adopté une étude concernant la construction
d'une gare routière pour voyageurs auprès de l'église
Saint-Jacques. Cette gare sera le point de départ de quinze
lignes régulières déjà exploitées par quatre sociétés : « Les
Courriers Normands », « Sofica », « les Cars
Joffet » et « la Compagnie Normande d'Autobus » de
Rouen. Elle aura une surface de 1 450 m2 et comprendra : six quais
d'embarquement.
Les
dépenses de construction sont évaluées ; pour la partie
affectée à la Gare Routière, à 19 500 000 fr.; pour la partie
affectée à la Chambre de Commerce, à 5 000 000 de francs ; au
total, à 24 500 000 francs.
La
Chambre de Commerce fera construire la Gare Routière sous le régime
de la concession communale au moyen d'un emprunt qui sera gage sur les
surtaxes spéciales. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Un ouvrier sauve un bébé qui se noyait. - En
jouant derrière l'habitation de ses parents, pâtissiers rue
d'Alençon à Lisieux, le petit Jean-Pierre Supplice, 2 ans, est
tombé dans l'Orbiquet. Entraîné par le courant, l'enfant fut
aperçu par Mmes Stallin et Le Nech qui se trouvaient dans un lavoir
près de la rue Fleuriot. A leurs appels un ouvrier, qui a tenu à
garder l'anonymat, sauta dans la rivière et ramena l'enfant auquel un
médecin prodigua ses soins. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Un ébéniste blessé par une toupie.
-
Travaillant à l'entreprise Bardyn, de Lisieux, M. Michel Delacrouet,
demeurant à Glos, a eu l'annulaire gauche sectionné par une toupie.
Transporté à la clinique des Buissonnets, il a dû être
partiellement amputé de trois autres doigts. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Un tour de cochon. -
Un
individu que la gendarmerie recherche a abattu d'un coup de feu à
bout portant un porc appartenant à M. Joseph Aubril, cultivateur à
Saint-Jacques de Lisieux. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Un énergumène arrache le fanion de l’ambassade du Canada.
- Alors
que l'auto du Général Vanier, ambassadeur du Canada, était en
stationnement, rue du Carmel, à Lisieux, un vagabond nommé Gaston
Lepinay, 54 ans, a arraché le fanion de la voiture en proférant des
propos
inconsidérés.
Juillet
1950 -
Quatre A.C. décorés.
- Nous
relevons à l' « Officiel » la promotion au grade d'Officier de
la Légion d'Honneur de M. Frissonnet, ancien soldat au 5e
Tirailleurs Algériens, du Recrutement de Lisieux, mutilé 100 %.
Sont
nommés chevaliers au titre de grands invalides : MM. Tailpied, ancien
maréchal-des-logis au 7e
groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie, recrutement de
Caen : Lereduc, ancien soldat du 51e
d'inf., recrutement de Caen ; Clinel, ancien soldat du 329e
d'infanterie, recrutement de Caen :
Laville, ancien soldat du 8e
d'infanterie, recrutement de Caen. (Le Bonhomme Libre)
Août
1950 -
Une découverte archéologique.
-
En procédant à l'ouverture d'une tranchée, place Thiers, à
Lisieux, des ouvriers ont mis à jour près du parvis de la
Cathédrale plusieurs sarcophages renfermant des ossements en bon
état de conservation. Ces sépultures seraient très antérieures à
la construction du sanctuaire sans qu'il soit possible d'en préciser
l'époque. (Le Bonhomme Libre)
Août
1950 -
La réouverture de l’hôtel de Normandie. - Deux
ans après la pose de sa première pierre par le Président de la
République lors de son passage à Lisieux, l'Hôtel de Normandie dont
l'ancien immeuble avait été ravagé par le feu lors des
bombardements de 1944, a fait sa réouverture au centre de la ville.
Dès le premier jour, son succès a été tel auprès des touristes
que la direction a dû refuser des clients.
Souhaitons
que l'industrie hôtelière lexovienne puisse bientôt compter
d'autres établissements aussi accueillants. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950
-
L’anniversaire de la libération.
-
Lisieux a
commémoré le sixième anniversaire de sa délivrance par une
cérémonie officielle qui réunit le soir, autour du Monument aux
Morts brillamment illuminé MM. Carles, maire, et ses collègues des
municipalités de Saint-Jacques et de Saint-Désir, MM. Dufay et
Franssen ; Bisson, conseiller général ; Mgr Turquetil les
délégations des associations d'Anciens Combattants et des sociétés
patriotiques. Accompagné de M. Mariette, président du Souvenir
Français, M. Carles déposa une gerbe au pied du mémorial.
La
traditionnelle minute de silence fut suivie d'une allocution
prononcée par M. de Gournay, vice-président du Souvenir Français. A
l'issue d'un excellent concert de l'Harmonie Municipale sous la
direction de son jeune chef M. Minche. Un bal public à l'Hôtel des
Pèlerins connut la faveur de toute une jeunesse fidèle au plaisir de
Terpsichore.
(Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950
-
Le théâtre municipal fait toilette.
-
Dans
l'impossibilité, faute de moyens financiers de procéder actuellement
à une modernisation de l'édifice qui cependant en aurait bien
besoin, l'édilité lexovienne a décidé en attendant mieux de
rajeunir le cadre du Théâtre Municipal. Chacun sait que ces travaux
ne sont pas du luxe. Des équipes d'ouvriers font la chasse à la
poussière, secouent les tapisseries, lessivent les dorures.
L'appareillage
électrique va également être l'objet d'une sérieuse révision.
Déjà une couche de peinture a redonné à l'extérieur un lustre
qu'on ne lui connaissait plus depuis longtemps. Pour limité qu'il
soit voilà un effort qui méritait d'être signalé et les habitués
de la salle municipale, qui abrite encore le Cinéma Royal sinistré
seront les derniers à s'en plaindre. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950
-
Suprême hommage.
- La
semaine dernière ont été célébrées en la cathédrale
Saint-Pierre les obsèques du sous-lieutenant aviateur Philippe Becci
Morin de la Rivière, mortellement blessé par un éclat de bombe sur
l'aérodrome de Rayak (Syrie), décédé à Beyrouth à l'âge de 23
ans. Le défunt était le fils de M. le comte Becci, avocat à la Cour
d'appel de Paris, vice-président de la Société Historique de
Lisieux.
L'office
funèbre fut célébré par M. le chanoine Basnel, archiprêtre,
assisté de M. les curés de Glos et de Marolles. Parmi la nombreuse
assistance on remarquait : MM. Boivin-Champeaux, conseiller de la République,
président du Conseil Général ; le colonel Livry-Level, député ;
le colonel Mesnil, de l'Infanterie de Marine ; le colonel Gain ; le
capitaine de Gassart
; Descaux, secrétaire général de la Sous-Préfecture ;
Gauthier, président du Tribunal de Commerce ; Me de Resbecq, ancien bâtonnier
du Barreau de Lisieux ; Carles, maire de Lisieux et ses collègues de
Saint-Jacques, Saint-Désir, Ouilly-le-Vicomte, Marolles,
Courtonne-la-Meurdrac ; les représentants des associations d'anciens
combattants et des sociétés patriotiques avec leurs drapeaux. Les décorations
du défunt : Légion d'honneur, Médaille Militaire et Croix de Guerre
étaient portées sur un coussin par un de ses camarades d'enfance, M.
André Desjardins, fils du maire de Marolles.
A
l'issue de la cérémonie, devant le cercueil déposé sur le parvis
de la cathédrale, des discours furent prononcés par MM. Leprince, président
des A. C. de Marolles, et Boivin-Champeaux. L'inhumation a eu lieu au
cimetière de Lisieux.
Nous
prions M. le comte Becci et toute la famille d'agréer nos bien sincères
condoléances.
(Le Bonhomme Libre) |