1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

LISON

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont les Lisonais, Lisonaises

Décembre 1843   -  Nouvelles locales.   -    Le 3 de ce mois, le nommé Lair, journalier, avait trouvé le cadavre d'un enfant, dans le jardin du nommé Pierre Talvast, journalier à Engranville.  (Engranville a été supprimé en 1858. Elle a été partagé entre Formigny et Trevières).

La justice s'est transportée sur les lieux, mardi dernier, accompagnée de M. le docteur Le Paulmier qui a constaté que la mort de l'enfant avait été le résultat d'un meurtre. Talvast, sur lequel planait des soupçons, et qui à l'approche des gendarmes avait tenté de s'évader, a été arrêté. Il a du reste avoué être l'auteur du crime.

  Le 20 de ce mois, un jeune homme âgé de 25 ans, nommé Hamelin, a été trouvé sans vie sur la route, près de Lison. Ce jeune homme a succombé par suite d'une maladie de poitrine, dont il était atteint depuis quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Faculté des Lettres de Caen.   -   1er session d'examen pour le baccalauréat.

   Dans la session de janvier, 36 candidats se sont présentés, 10 ont été ajournés après la version, 25 ont subi les épreuves orales. De ce nombre 13 ont été refusés, et 12 ont été admis.

Les candidats reçus pour l'arrondissement de Bayeux, sont, dans l'ordre des examens , MM. Ferrand-de-laComté, de Lison, et Paret, de Saint-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Prolongation de la fermeture de la chasse.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier 1847, la chasse ne sera close que le 16 février prochain.

La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Nouvelles locales.   -   La semaine dernière, la commune de Lison a été ravagée par la grêle et par une pluie torrentielle. Trois cultivateurs de cette commune, MM. Mallet, Pechet et Pignalet ont eu leurs récoltes en grande partie détruites ou fortement endommagées. La perte approximative est de 6,000 francs. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -  Vol.   -   Mardi dernier, la gendarmerie d'Isigny a arrêté une fille Hamel, domiciliée à Lison, sous la prévention grave de vol avec effraction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1858  -  La Poste -  Le Conseil d'arrondissement de Bayeux, demande qu'un bureau de poste soit établi à Lison. La distance qui existe aujourd'hui entre plusieurs communes et les bureaux de poste d'Isigny et de Cérisy qui les desservent, ces localités éprouvent dans la distribution des lettres un retard très préjudiciable et qu'il importe de faire cesser. La commune de Lison, jouissant d'une gare sur le chemin de fer, a pris une nouvelle importance et se trouve située dans des conditions très favorables à l’établissement demandé.

 

Octobre 1858   -   Chemin de fer de l’Ouest.   -   A dater du 17 octobre courant, le service de marchandises à petite vitesse sur la ligne de Paris à Cherbourg est ouvert aux gares de Lison et de Cherbourg. Un avis ultérieur fera connaître la date d'ouverture de ce service aux autres gares de la ligne. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1858   -   Le temps qu’il fait.   -   Les astronomes ont compulsé toutes les tables météorologiques quotidiennes depuis deux siècles, et ils n'ont pas trouvé un seul 16, ni 17, ni 18 octobre ni aucun jour voisin dans le calendrier où l'on ait joui, d'une température de vingt-cinq degrés centigrades au-dessus de zéro.

L'année 1858 est l'une des années les plus extraordinaires de ce siècle pour la beauté de la température.

Malheureusement beaucoup, d'industries ont à souffrir de la sécheresse extraordinaire aussi, cette année. Quinze jours de pluies seraient un véritable bienfait pour elles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  Les expropriations.   -   Le jury d'expropriation de l'arrondissement de Bayeux s'est réuni de lundi à jeudi soir pour s'occuper de l'expropriation définitive des terrains occupés par les gares de Bayeux, le Molay et Lison.

Après diverses visites faites sur les lieux mêmes, il a eu a statuer sur vingt affaires. Les opérations ont été conduites avec une grande habileté, et les parties respectives se sont montrées satisfaites des résultats obtenus.

Dans l'arrondissement de Bayeux, il ne reste plus à exproprier que les terrains de la gare d'Isigny. (Moniteur du Calvados).

 

Novembre 1860   -  La mort qui rode.   -   Le 26 de ce mois, le nommé Castel (Romain), âgé de 22 ans, journalier, demeurant chez ses parents à Lison, a été trouvé sans vie dans un abreuvoir voisin de son domicile.

Ce malheureux était atteint d'épilepsie, cette affreuse maladie, et tout porte à croire qu'il a été frappé d'une attaque en passant près de l'abreuvoir où il a trouvé la mort. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1860   -  Un remède.   -   On signale comme infaillible un procédé très simple pour guérir la météorisation des bestiaux : on délaie une cuillerée de chaux éteinte dans un demi-litre d'eau, et on fait avaler la liqueur au bœuf ou à la vache malade.

Si, au bout d'un quart d'heure, l'animal de commence pas à désenfler, on lui donne une dissolution de chaux, en mettant seulement un quart de litre d'eau. Pour un mouton, les doses de chaux et d'eau doivent être réduites au quart. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet.   -   En date du 16 septembre, sont nommés :

-        Maire de la commune d'Arganchy, M. Le Paulmier (Michel-Louis-Gustave).

-        Maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Morel (Raphaël).

-        Maire de la commune de Saint-Germain-du-Pert, M. Bataillard (Anne-Charles-Thomas).

-        Maire de la commune de Cricqueville, M. Le Verrier (Alexandre).

-        Adjoint de la commune de Lison, M. Thibout (Thomas).

-        Adjoint de la commune de Ranchy, M. Le Grand (Jacques-Tranquille).

-        Adjoint de la commune de Torteval, M. Pley (Jean-Louis).

-        Adjoint de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Baillehache (Pierre).

-        Adjoint de la commune de Cricqueville, M. Verel (Emmanuel).

Par un autre arrêté préfectoral du 17,

-       M. Rabel (Arsène) est nommé maire de la commune du Faulq. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1865   -   Un accident de chemin de fer.  -   Un déraillement s'est produit, lundi soir, entre Lison et Airel, ligne de Caen à Saint-Lô.

L'accident paraît devoir être attribué à l'aiguilleur, qui aura fait jouer le mécanisme trop tard, c'est-à-dire lorsque déjà plusieurs roues étaient engagées. Heureusement, personne n'a été blessé, mais l'encombrement de la voie a été tel que le convoi qui devait arriver à Saint-Lô à 8 heures 5 minutes, n'y est arrivé qu'à une heure du matin.

On s'étonne, à cette occasion, qu'à Saint-Lô, qui est tête de ligne, il n'y ait qu'une seule locomotive, s'il y en eût eu deux, la deuxième eût pu venir dégager les voyageurs et les emmener, au lieu de les faire rester près de cinq heures sur place. Nous croyons devoir soumettre cette observation à l'administration du chemin de fer. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1868  -  Nouvelle divers.  -  On sait qu'aux termes de la loi sur la chasse il est défendu, sous peine d'amende, de chasser par les temps de neige. Or, les bois, les plaines et les vallées étant depuis plusieurs jours couverts d'une épaisse couche de neige, la chasse n'a plus lieu. Aussi depuis plusieurs jours ne voit-on aucune espèce de gibier aux halles centrales de  Paris.

 

Janvier 1868  -  Le froid.  -  A propos du froid que nous avons subi pendant quelques jours, on a relevé, dans les historiens français, toutes les années qui ont eu des hivers rudes. En voici le catalogue exact :

En 358, l'empereur Julien, qui était à Paris, vit la Seine prise dans toute son étendue.

En 763 et 801, les hivers furent très rigoureux.

En 882, les charrettes passaient sur la Seine avec leurs chargements.

En 1407, le froid fut si rigoureux que la plupart des vignes et des arbres fruitiers furent détruits.

En 1420, Paris eut à souffrir d'un froid si vif qu'une mortalité extraordinaire se déclara et que la ville perdit les deux tiers de ses habitants. Les loups entraient jusqu'au cœur de la ville pour dévorer les cadavres. En 1414, la gelée dura, à partir du 31 décembre deux mois vingt-un jours, la neige pendant quarante jours consécutifs.

En 1370, le froid dura trois mois entiers dans toute sa rigueur.

En 1608, l'hiver fut si rigoureux dès le 21 décembre, que les approvisionnements de la capitale en combustibles étaient devenus si rares, qu'un cotret se vendait 33 sols. Les troupeaux périrent en grand nombre dans les étables, ainsi que toutes les espèces de gibier dans les campagnes et les forêts. La Seine fut si profondément prise, qu'elle portait des chariots pesamment chargés.

En 1683, l'hiver fut si âpre, qu'un grand nombre de personnes moururent de froid, les gelées durèrent trois semaines.

En 1709, le froid extrême occasionna une disette qui fit périr beaucoup de monde. On fabriqua à Paris et à Versailles du pain d'avoine, qui fut servi sur la table des princes et des riches.

En 1740, le froid occasionna une nouvelle famine, ou fit, par ordre du parlement, des prières publiques, et on promena par les rues les châsses de sainte Geneviève et de saint Marcel.

En I768, les cloches des églises se brisèrent sous l'action du froid.

L'hiver de 1784 avait changé la physionomie de Paris. L'amoncellement des neiges et des glaces formaient d'insurmontables obstacles dans les rues où l'on ne pouvait plus marcher. Au coin de la rue du Coq-Saint-Honoré, on éleva une pyramide de même en l'honneur de Louis XVI.

Le 30 décembre 1788, le thermomètre descendit à 18 degrés 1/4 au-dessous de zéro, l'épaisseur de la glace qui couvrait la Seine fut de 12 pouces.

Enfin, en 1799, 1810, 1811, 1812, 1814, 1820, 1829, 1840, les hivers furent très rigoureux et la Seine fut congelée comme nous la voyons aujourd'hui.

LIS0N  -  La cour de la Gare

LIS0N  -  La Gare

 LIS0N (Calvados) -  Le Calvaire

LIS0N  -  Le Poste principale d'Aiguilleur

Commentaires et informations : Facebook @