UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LISON

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont les Lisonais, Lisonaises

Août 1879  -  La Poste.  -  Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Evrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli.

Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste.

Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.

 

Avril 1882  -  Fait regrettable .  -  Un journal de Bayeux rapporte que le mois dernier, pendant la classe, à l'école communale laïque de Lison (canton d'Isigny), un enfant de 7 ans, le petit Edeline, aurait reçu, d'un grand élève, chargé d'instruire, comme moniteur, un coup de pied si terrible dans le bas-ventre, que malgré les soins de deux médecins, il serait mort peu de jours  après. Il importe de savoir si un pareil fait est exact.

 

Avril 1882  -  Armée.  -  En ce moment, dans certaines garnisons de notre région, on tire au sort 75 hommes par bataillon, qui sont dirigés sur l'Afrique.

 

Avril 1882  -  Faux bruits.  -  Un journal de Bayeux avait demandé des explications au sujet de la mort d'un enfant de Lison, causée, disait-on, par un coup de pied qu'il avait reçu d'un moniteur. Il résulte de l'enquête faite que l'enfant a bien reçu un coup de pied, mais que sa mort est due à une maladie dont il avait le germe.

 

Février 1883  -  Broyé. –  Un terrible accident est arrivé jeudi à la gare de Lison. M. Guillaume, conducteur principal, ayant eu l'imprudence de passer à contre-voie au moment de l'arrivée du train de Paris, a eu la tête et les jambes broyées. L'infortuné était âgé de 50 ans à peine.  

 

Mars 1890  -  Grave accident.  -  Mardi, un conducteur du train de marchandises, parti de Caen à trois heures, pour Lison, a eu la tête fracassée au passage d'un pont entre Bayeux et Lison. Ce malheureux a été ramené à Caen par le train arrivant à 5 heures de Bayeux, il a été transporté à l'hôtel-Dieu dans un état lamentable.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Malveillance.  -  Ces jours-ci, le chef de gare de Lison, en faisant sa ronde de service, le matin, s'est aperçu qu'on avait enlevé dans la nuit les deux pédales du signal carré n° 2. Une enquête est ouverte.   (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Suicide.  -  La semaine dernière, à Lison, le cadavre d'un inconnu a été trouvé dans un fossé au quartier du Chêne-à-Loup. Il avait un nœud coulant passé autour du cou, d'où pendait un bout de corde, au-dessus de sa tête se balançait le reste de la corde attaché à la branche d'un orme qui avait dû se rompre par le poids du corps. On n'a rien trouvé qui pût faire constater l'identité. Ce cadavre est celui d'un homme de 66 à 70 ans. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Noyé.  -  La semaine dernière, on a retiré de la rivière le Rieu, près de Lison, le corps du sieur Albert Alexandre, 25 ans, homme d'équipe aux chemins de fer de l'Ouest. On ignore la cause de cette mort, mais on l'attribue à un accident.   (source : le Bonhomme Normand)  

 

Février 1893  -  Mutilation d’arbres.  -  Le sieur Jean Moisson, cultivateur à Lison, s'est aperçu, qu'un individu demeuré inconnu, avait arraché et brisé environ 100 jeunes pieds de pommiers, dans une pépinière lui appartenant, située à Neuilly, et qu'un pieu servant à maintenir la ronce artificielle qui forme la clôture avait été arraché. La perte est évaluée à 50 fr.   (source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Découverte de cadavre.  -  Dans l'abreuvoir de Lison, on a trouvé, mercredi soir, le cadavre du sieur Laisney, 40 ans, épicier au même lieu. Laisney avait quitté son domicile lundi matin pour aller travailler à la Boulle-d'Elle, dans le bois de M. Marie. On suppose que voulant rentrer chez lui, en coupant à travers les herbages, il sera tombé accidentellement dans l'abreuvoir où il s'est noyé. Laisney laisse une veuve et un enfant.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Mort accidentelle.  -   Jeudi soir, Aimable Crocquevielle, 50 ans, domestique du maire de Lison, revenait de Beuzeville-les-Veys, avec la voiture de son maître, de chercher du foin pour le sieur Castel, cultivateur à Lison. Le fils Castel, qui revenait lui aussi, avec une charretée de foin, marchait en avant, quand sur le chemin de la Belle-Croix, territoire d'Isigny , il se retourna et aperçut Croquevielle gisant sur le milieu de la route. La roue de sa voiture lui avait passé sur la poitrine. La mort avait été instantanés.   (source : le Bonhomme Normand) 

 

Août 1893  -  Mort accidentelle.  -  Dans la nuit de mercredi à jeudi, le nommé Jacqueline, cultivateur à Lison, entendant du bruit dans son jardin, a voulu sortir avec son fusil pour voir s'il avait affaire à des voleurs, mais il a saisi l'arme si malheureusement que le coup est parti et la charge lui a fait sauter la cervelle.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Coup à un témoin.  -  Angeline Leroux. 22 ans, originaire de la Manche, entra en octobre dernier comme servante chez le sieur Jules Germain, à St-Fromond. Elle était enceinte et le 16 décembre elle accoucha d'un garçon. Elle demanda son règlement, disant à son maître qu'elle voulait s'en aller pour porter son enfant chez sa belle-mère. 

La fille Leroux n'était pas mariée, elle prit le train à Airel pour Lison, où elle descendit à une heure avancée. Elle frappa aux portes, demandant l'hospitalité, mais, ne recevant que des refus, elle passa la nuit dehors. Le matin, la fille Leroux fut trouvée le long d'une haie, tenant son enfant dans son tablier. Un nommé Jourdain l'emmena chez lui où I’enfant mourut. 

L'autopsie a établi qu'il était mort de froid. Le tribunal de  Bayeux vient de condamner la fille Leroux à 6 mois de prison. En sortant de l'audience, la fille Leroux frappe la femme Le Paysant qui avait déposé contre elle, pour ce fait, elle a été condamnée de nouveau et en plus à 4 mois de prison.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Arrestation d’une receveuse des Postes.   -   La receveuse des postes de Lison a été arrêtée sur l'ordre du parquet et écrouée à la prison de Bayeux pour faits d'indélicatesse dans ses fonctions. Elle est veuve et mère de deux enfants.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Morts subites.   -  La gendarmerie de Lison a constaté la mort de Félix Dumont, à la suite d'une congestion. 

— Le nommé Lemarchard, d'Annebault, âgé de 53 ans, a été trouvé étendu, sans vie, sur la route. Cette mort est attribuée à une hémorragie cérébrale due à l'abus de l'alcool.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Le vélo.   -  L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Pêche.  -   La pêche du saumon est interdite jusqu'au 10 janvier, à partir du 20 octobre, on ne pourra plus pêcher la truite et l'ombre-chevalier.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Vol au tonneau de cidre.  -   Un individu disant se nommer Louis Marie, débitant à Bayeux, arrivait la semaine dernière à Lison sous prétexte d'acheter du cidre. Il fut présenté à M. Alfred Laurence qui lui vendit trois tonneaux au prix de 160 fr. chaque. Le lendemain matin, l'individu se présenta pour prendre livraison d'un tonneau qu'il voulait expédier de suite. M. Laurence, ayant besoin de s'absenter, la laissa s'occuper du chargement avec son domestique et deux hommes de journée. Le tonneau chargé, l'individu prétexta n'avoir pas de monnaie et demanda à Mme Laurence de lui avancer 10 fr. pour aller chercher un congé à la recette-buraliste. 

Cette demande d'un monsieur qui achète trois tonneaux de cidre et qui n'a pas 10 fr. dans sa poche aurait dû faire ouvrir l’œil à Mme Laurence. Elle ne l'ouvrit, mais ouvrit son porte-monnaie pour remettre les 10 fr. au soi-disant Marie, qui n'était qu'un filou après lequel on court encore.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Mauvais soldats.   -   La dame Genas, qui tient le buffet de la gare de Lison, a déclaré à la gendarmerie que des individus, qu'elle croit être des militaires se rendant à leur régiment pour faire 28 jours, lui auraient volé divers objets estimés 85 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Mauvaise nourrice.   -   Les gendarmes de Lison ont verbalisé contre Augusta Gibert, femme Lebon, 28 ans, pour mauvais traitements sur la petite Marie Catherine, 6 ans, en nourrice chez elle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Le bulletin des parlers normands.   -   Langue et littérature populaire normande est entré dans sa troisième année.

Grâce à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer, les collaborateurs y affluent de tous les points du département.

Abonnement : 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Furetage.   -   La mère Lanceleau habite non loin de la gare de Lison. Son homme est un brutal incorrigible et un ivrogne fieffé.

Chaque fois qu'il est gris, il cogne dru sur sa femme.

L'autre soir, il a dépassé la mesure, après l'avoir rossée, il l'a traînée par les cheveux et lui a arraché le plus gros de son chignon.

Ah mais ! celle-là n'a pas passé. Pour se venger, la mère Lanceleau a mis une chaudronnée d'eau à bouillir, et quand son homme a été couché, elle l'a arrosé avec. Il s'est levé en hurlant, et, comme il n'avait pas de mouchoir, il a pris le bas de sa chemise pour s'essuyer la figure, pendant que sa femme, profitant de cette mise à nu, lui jetait le reste de la chaudronnée en travers du corps.

Le mari de la mère Lanceleau fut relevé à moitié cuit. Il n'est pas encore rétabli et fait peau neuve.

Il a bien juré de ne pas recommencer et de ne plus toucher même à un cheveu de sa femme. Il fera bien, dans l'intérêt de sa peau, — c'est le cas de le dire. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le doublement des voies de la ligne de Caen à Cherbourg.   -   La seconde voie sur la ligne de Cherbourg sera livrée à l'exploitation le 1er mars 1899, de Montebourg à Sottevast, le 1er avril suivant, de Bayeux à Lison et le 1er juillet de Caen à Bayeux. À partir de cette dernière date, le service de Caen à Bayeux et de Montebourg à Cherbourg pourra être assuré sur double voie, sauf dans la traversée du marais de Carentan, entre Lison et Montebourg.

 

Novembre 1900   -   Un cambrioleur qui craint l’eau.  -  Un malfaiteur a pénétré, la nuit, par effraction, dans l'étude de M. Chazalette, notaire à Lison, et s'est emparé d'une somme de 50 fr. renfermée dans un tiroir après en avoir forcé la serrure. Un billet de 50 fr., placé parmi différents papiers, a échappé au voleur qui a essayé également de fracturer la porte reliant l'étude au cabinet du notaire.

M. Chazalette, réveillé par le bruit, se leva, mais le malfaiteur, se voyant sur le point d'être découvert, était parti en laissant son parapluie, qui le fera découvrir.  (Source  : Le Bonhomme  Normand)  

289     LIS0N  -  Arrivée du train de St-Lô

903     LIS0N  -  Le Passage à niveau

LIS0N  -  Le Château

LIS0N  -  La Gare

15.    Gare de Lison (Calvados)  -  Arrivée du train de Cherbourg

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