15 novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 3

LISON

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont les Lisonais, Lisonaises

Juillet 1901   -   Coups de foudre  -  Pendant un orage, le sieur Huet, 36 ans, employé à la Compagnie de l'Ouest, à Lison, eut l'imprudence de se mettre à l'abri de la pluie sous un peuplier. Quelques minutes après, il était foudroyé. Il laisse une veuve et deux enfants.

— A Caen, la foudre est tombée sur l'église St-Etienne sans y faire de dégâts.

— A Thaon, route de Creully, un veau a été foudroyé.

— A La Broche (Eure) l'ouragan a enlevé une cahute dans laquelle se trouvait un jeune vacher. Pendant près de cinq minutes, la cabane roula comme un manchon et le pauvre vacher fut blessé à un tel point qu'il est mort de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901  -  Les cidres normands à l'exposition universelle de Bruxelles. -  Nous sommes heureux d'annoncer a nos lecteurs l'important succès remporté à l'exposition  internationale universelle de Bruxelles (Belgique), par M. Jean Burnel, agriculteur à Lison, qui a obtenu pour son cidre, dans la classe G 6e section, n° 9 (section française), un premier prix : médaille d'or.  

 

Janvier 1903    -   Noyé dans un réservoir.  -   Samedi matin, le sieur Navet, chef de dépôt à la gare de Lison, constatait qu’un employé, le sieur Charles Dampeyroux, mécanicien de la machine fixe du dépôt, n'était pas à son poste.

A 11 h. 40, le sieur Navet monta pour voir le niveau d'eau dans le réservoir destiné à alimenter les machines. Il aperçut une casquette flottant sur l’eau et pensa aussitôt que le malheureux mécanicien avait dû tomber dedans en essayant, lui aussi, de voir quel était le niveau de l'eau. Pour s'en assurer, il fit en partie vider le réservoir et constata, en effet, que le corps s'y trouvait. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Pauvres enfants.   -   Les parents de deux jeunes garçons, les frères Gancel, de Lison, près Isigny, ne s'occupent guère d'eux. Ils les laissent seuls la journée entière, si bien que, l'autre jour, au repas du midi, ils buvaient de l'eau-de-vie en guise de cidre.

Le jeune n'a jamais pu arriver jusqu'à l'école et on l'a rapporté chez lui où il s'est tordu de douleurs sur son lit, pendant des heures. L'aîné est tombé ivre-mort au milieu de la classe et le père, prévenu, a dit qu'il irait le chercher, le soir. C'est le garde champêtre, aidé d'un voisin, qui a dû enlever le petit malade de l'école.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Un infanticide.   -    A Lison, arrondissement de Bayeux, les époux Thouroude, fermiers, avaient pour servante Amanda Guesnier, 25 ans, née à  Condé-sur-Vire (Manche), dont les parent habitent Lison. Ils la savaient enceinte, mais ils s'aperçurent l'autre jour que sa grossesse n'était plus visible et qu'elle semblait malade. Mme  Thouroude entra dans la chambre de sa bonne et trouva sont lit et ses effets maculés de sang. La fille Guesnier nia d'abord, mais le fermier prévint les gendarmes et elle leur avoua qu'enceinte de plus de sept mois, elle avait été prise de douleurs, la veille au soir. Elle s'était contentée de « haler » l'enfant par la tête, mais il était venu mort. Elle l'avait alors enveloppé dans un tablier et mis dans sa commode.

Le parquet de Bayeux s'est rendu sur place et a ordonné l'autopsie. Elle a prouvé que l'enfant était à terme et qu'il avait été étranglé. La mère coupable est à l'hospice de Bayeux jusqu'à son rétablissement. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -   En allumant une cigarette.   -    Le sieur Maurice Marie, domestique de ferme à Lison, devant se marier prochainement, était allé chercher un tonneau. Il commit l'imprudence de monter sur le fût et voulut allumer une cigarette. Le cheval ayant fait un écart, Marie tomba et une roue lui passa sur une jambe qui fut fracturée au-dessus du genou. Le malheureux a été transporté à l'hospice de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Infanticide.   -   La fille Valentine Guénier, domestique à Lison, canton d'Isigny, chez les époux Thouroude, avait déjà un enfant en nourrice, quand elle se trouva de nouveau enceinte. Elle dissimula sa grossesse le mieux qu'elle put et accoucha clandestinement. On eut des soupçons, on chercha dans sa chambre et on trouva le cadavre de l'enfant dans une armoire. La mère l'avait étranglé avec le cordon de son tablier. 

En présence des aveux et du repentir de la fille Guénier, le jury est indulgent, et la cour la condamne à un an de prison. — Défenseur : Me  Achille Villey. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Les deux docteurs.  -  Ces jours-ci, à Lison, le sieur Ebèle, ajusteur de la compagnie de l'Ouest, se fracturait une jambe en tombant. On le plaça seul dans le compartiment d'un wagon d'un train se dirigeant sur Saint-Lô. Le docteur Thomas qui se trouvait dans le train, offrit ses services. On les refusa. Le docteur insista, exigea la boîte de secours et après avoir pansé le blessé, il l'accompagna à l'hospice de Saint-Lô,  où il est encore.

La semaine dernière, un sieur Hamel, bourrelier, rue de Bras, à Caen, se blessait assez grièvement en tombant sur la place de la Préfecture. Un gendarme, apercevant le docteur Barette, courut après lui. M. Barette, qui était à bicyclette, refusa de se déranger et partit en promenade avec sa fille. Voilà du moins ce que raconte le « Réveil ». (Source : Le  Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Vol avec effraction et violences.  -   Vendredi 18 janvier, vers 11 heures et demie du soir, Mme veuve Rupalley, âgée de 77 ans, propriétaire à Lison, était couchée  lorsqu'elle fut réveillée par un bruit provenant de la fenêtre de sa cuisine, située au pied de son lit. Prise de peur, elle se mit à crier au secours, mais au même instant un homme brisa un carreau, ouvrit la fenêtre et pénétra dans l'appartement. Sans prononcer une parole, le malfaiteur se jeta sur la pauvre femme qu'il saisit par les poignets. Il fouilla ensuite derrière l'oreiller de Mme Rupalley où il s'empara d'un porte-monnaie contenant environ 45 francs.

Son vol accompli cet individu escalada de nouveau la fenêtre et prit la fuite.

Mme veuve Rupalley, qui habite une maison se trouvant sur le bord du chemin, près du Calvaire de Lison, et éloignée des plus proches maisons d habitation d'environ 100 mètres, a déclaré avoir reconnu son agresseur pour un nommé Cambize, âgé de 26 ans, journalier au même lieu.

On se mit le lendemain matin à la recherche de cet individu qui habite une vieille masure à La Lande de Lison, mais on apprit qu'il était parti avec sa femme, son beau frère et sa belle-sœur, les époux Lelandais, pour Saint-Lô. Un télégramme fut aussitôt envoyé à la gendarmerie de cette ville, qui arrêta Cambize, peu de temps après. (source M. C.)

 

Mai 1908  -  Dévorée par un chat.  -   La veuve Le Sceillier, habitant le hameau de Rotours, à Lison, a été trouvée morte dans sa maison, la semaine dernière, par la femme Bunel, sa voisine.

Le décès remontait à 48 heures. Le chat avait dévoré une partie du visage de la pauvre femme.

 

Octobre 1914   -   Macabre découverte.   -   Un journalier d'Orbois, canton de Caumont, le sieur Désiré Bouland, 60 ans, a été trouvé noyé dans une mare. On croit à un accident.

-   On a trouvé dans un fossé, près de sa maison, le cadavre de la veuve Turbert, 48 ans, demeurant à Lison. Cette dame était malade depuis longtemps. L'examen médical a conclu à une mort naturelle. (Bonhomme Normand)

Avril 1915   -   Un qui ne l’a pas volé.   -    C'est le maire de Lison qui vient d'être suspendu de ses fonctions par la préfecture et sera peut-être révoqué.

Ce brave homme, après avoir accueilli en rechignant des réfugiés français dans sa commune, a trouvé le moyen de n'en pas prendre chez lui, si ce n'est pour les faire travailler. Il en a ainsi occupé deux à ramasser des pommes, brasser, etc…, et il a empoché leurs indemnités qu'il s'est refusé à leur rendre sous prétexte qu'il les avait nourris.

Quel malheur qu'on ne puisse pas installer, pendant un mois ou deux, un détachement de uhlans chez ce bonhomme-là ! (Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale à  tous les  enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  On ne dira pas que le Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques.  Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.

 

Avril 1915  -  Une sanction.  -  Par décret du Président de la République en date du 8 avril, le maire de Lison, M. Lepleux, auquel ses agissements envers des réfugiés belges, avaient déjà  attiré une suspension d'un mois, vient d'être définitivement révoqué.

 

Mai 1915  -  Le temps qu’il fait.  -  Un maître orage s'est déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?  

 

Septembre 1916  -  Tué par un train.  -  On a trouvé sur la ligue de Paris à Cherbourg, près de la gare de Lison, le cadavre mutilé de M Emile Dechanteloup, 43 ans, poseur au chemin de fer, demeurant à Neuilly-la-Forêt. La mort avait dû être instantanée. On suppose que Dechanteloup a été surpris par un train en rentrant chez lui.  

 

Avril 1921  -  Les désespérés.   -   Atteinte de la manie de la persécution, Mme veuve Lecorbin, 77 ans, demeurant à Lison, canton d'Isigny, avait déjà tenté de se suicider en se jetant dans la mare de sa cour. L'arrivée du garde-champêtre l'avait empêchée de se noyer. 

Profitant de l'absence de sa gardienne, Mme Lecorbin s'est pendue à une solive de sa cave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Mortel accident en gare.   -   Une locomotive du dépôt de  Lison, canton d'Isigny, faisait son plein d'eau. La manœuvre terminée, le chauffeur cria à Marcel David, manœuvre à la gare, qu’il mettait la machine en marche. David s’étant retiré, mais voulant traverser Ia voie entre la locomotive et la rame de wagons. Il fut tamponné. Le malheureux, qui portait des blessures à une main et au-dessous du cœur, est mort peu après. Marcel David était célibataire et âgé de  29 ans. Sa famille habite Le Molay-Littry. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   La mort de prés.   -   Mme Masson, réfugiée à Coutances, se trouvait sur le quai de la gare de Lison, canton d'lsigny, en compagnie de ses trois enfants et de son beau-frère. Tous attendaient le train de Paris.

Mme Masson, se souvenant qu'elle avait encore des billets de la Chambre de commerce de Granville, s’empressa d'aller au buffet pour les échanger. En revenant, elle s'engagea sur la voie où le train arrivait.

Les cris poussés par les voyageurs la firent s'arrêter au milieu des rails. Elle fut renversée et projetée sur l'autre voie. Relevée aussitôt, on constata qu'elle portait une plaie au front et une déchirure, au pavillon de l'oreille.

Après pansement, Mme Masson monta dans le train de Paris et continua son voyage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Le dernier voyage.   -   Venant de Paris où il avait été porter les sacs de dépêches du paquebot « Aquitania », M Levasseur, employé des Postes à Cherbourg, a été écrasé par un train en gare de Lison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Le danger des armes.   -  Deux journaliers de Lison, MM. Georges James, 17 ans, et Georges Lhotellier, 18 ans, se proposaient, de faire ensemble une partie du chasse. Pendant que Lhotellier achevait de mettre ses chaussures, il dit à son camarade de vérifier le fusil.

Pensant qu'il n'était pas chargé, James toucha la gâchette et le coup partit blessant grièvement Lhotellier aux deux jambes.

Le malheureux a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Écrasé entre deux locomotives.   -  Louis Corset, 27 ans, employé aux chemins de fer de l'État, à Lison, en voulant au cours d'une manœuvre accrocher deux machines ensemble, a été violemment serré. Transporté à l'hôpital de Saint-Lô, il est mort dans la soirée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Un désespéré.    -   M. Albert Gouesmel, 65 ans, à Lison, s'est pendu dans un petit cabinet attenant à sa chambre. Souffrant depuis près de six mois. M. Gouesmel avait déjà manifesté des intention de se suicidé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Mortel accident de gare.   -   M. Etienne, cultivateur à Cerisy-!a Forêt accompagné de son fils et d'un journalier M. Lefrançois était venu à la gare de Lison pour décharger du blé dans un wagon. Ne le trouvant pas suffisamment avancé, le cultivateur et M. Lefrançois descendirent sur la voie pour pousser le wagon. A ce moment, une rame en déplacement arriva sur eux. Le journalier put se mettre de côté. Moins heureux, M. Etienne fut pris entre les tampons qui lui écrasèrent, la poitrine.

La mort fut instantanée. Il était âgé de 52 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923   -   Sous un train.   -   En gare de Lison, M. Gustave Lelong, 58 ans, employé à l'entrepôt des postes, traversait les voies avec un chariot de dépêches lorsqu'il a été happé par la locomotive d'un train de marchandises qui venait de Caen. Le malheureux fut traîné, sur une dizaine de mètres. Lorsqu'on le releva, il avait les deux jambes broyées et la tête fracassée. La mort avait été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1924  -  Vagabondage.  -  Le 10 mars, le jeune Pierre L. 18 ans, originaire du Finistère, se présentait à la Tuilerie des Beauvais, et se faisait embaucher. Comme il n'avait pas d'argent, le cantinier, M. Clerget, lui donna un repas et un lit, le tout à crédit. Mais, le lendemain matin, L. refusa d'aller travailler et prit la fuite.
M. Clerget, non payé, prévint les gendarmes qui le retrouvèrent sur la route d'Isigny et l'arrêtèrent pour vagabondage.  

 

Janvier 1925  -  Plaintes.  -  M. René Michel, négociant à Airel, a porté plainte pour embarras de voie et préjudice causé à son auto par la voiture hippomobile de M. Castel, cultivateur à Baynes.

Celui-ci livrait des pommes dans le voisinage de la gare de Lison lorsque M. Michel vint se jeter sur les brancards de la voiture en déchargement, dont un fut brisé, préjudice 50 fr. pour M. Castel et 300 fr. pour M. Michel. 

Celui ci prétend que M. Caslel encombrait la route, de son côté M. Castel dit que M. Michel pouvait l'éviter. Qui a tort ? (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1925   -  Auto contre tombereau.   -   Le 29 décembre, vers 12 h. 45, M. René Michel, négociant, à Airel (Manche) venait de payer plusieurs clients à Lison et roulait en auto sur la route de Torigni à la gare de Lison, lorsqu'arrivé à proximité du dortoir aux mécaniciens, un cycliste déboucha de la place de la gare. M. Michel voulut l'éviter et à cet effet obliqua complètement à droite se jetant sur un tombereau de pommes qu’il n'avait pas aperçu et dont les brancards étaient en travers de la chaussée. Dans le choc, le tombereau a eu un support de brancard brisé ; quand à l'auto il y a pour environ 300 fr. de dégâts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

LIS0N  -  La Gendarmerie

LIS0N  -  Le Bourg

904  -  LIS0N  -  La Tuilerie

                          907     LIS0N  -  Vue d'Ensemble

LIS0N  -  Le Poste principal d'Aiguilleur

Commentaires et informations : Facebook @