Juillet
1901 - Coups de foudre -
Pendant un orage, le sieur Huet, 36 ans,
employé à la Compagnie de l'Ouest, à Lison, eut l'imprudence de se
mettre à l'abri de la pluie sous un peuplier. Quelques minutes après, il
était foudroyé. Il laisse une veuve et deux enfants.
—
A Caen, la foudre est tombée sur l'église St-Etienne sans y faire de
dégâts.
—
A Thaon, route de Creully, un veau a été foudroyé.
—
A La Broche (Eure) l'ouragan a enlevé une cahute dans laquelle se
trouvait un jeune vacher. Pendant près de cinq minutes, la cabane roula
comme un manchon et le pauvre vacher fut blessé à un tel point qu'il est
mort de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Les cidres normands à l'exposition universelle de
Bruxelles. - Nous sommes heureux
d'annoncer a nos lecteurs l'important succès remporté à
l'exposition internationale universelle de Bruxelles (Belgique), par
M. Jean Burnel, agriculteur à Lison, qui a obtenu pour son cidre, dans la
classe G 6e section, n° 9 (section française), un premier prix :
médaille d'or.
Janvier
1903 - Noyé dans un réservoir.
- Samedi matin, le sieur Navet, chef de dépôt à la gare de
Lison, constatait qu’un employé, le sieur Charles Dampeyroux,
mécanicien de la machine fixe du dépôt, n'était pas à son poste.
A
11 h. 40, le sieur Navet monta pour voir le niveau d'eau dans le
réservoir destiné à alimenter les machines. Il aperçut une casquette
flottant sur l’eau et pensa aussitôt que le malheureux mécanicien
avait dû tomber dedans en essayant, lui aussi, de voir quel était le
niveau de l'eau. Pour s'en assurer, il fit en partie vider le réservoir
et constata, en effet, que le corps s'y trouvait. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Pauvres enfants.
- Les
parents de deux jeunes garçons, les frères Gancel, de Lison, près
Isigny, ne s'occupent guère d'eux. Ils les laissent seuls la journée
entière, si bien que, l'autre jour, au repas du midi, ils buvaient de
l'eau-de-vie en guise de cidre.
Le
jeune n'a jamais pu arriver jusqu'à l'école et on l'a rapporté chez lui
où il s'est tordu de douleurs sur son lit, pendant des heures. L'aîné
est tombé ivre-mort au milieu de la classe et le père, prévenu, a dit
qu'il irait le chercher, le soir. C'est le garde champêtre, aidé d'un
voisin, qui a dû enlever le petit malade de l'école. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Un infanticide.
- A
Lison, arrondissement de Bayeux, les époux Thouroude, fermiers, avaient
pour servante Amanda Guesnier, 25 ans, née à Condé-sur-Vire
(Manche), dont les parent habitent Lison. Ils la savaient enceinte, mais
ils s'aperçurent l'autre jour que sa grossesse n'était plus visible et
qu'elle semblait malade. Mme Thouroude entra dans la chambre de sa bonne et trouva sont
lit et ses effets maculés de sang. La fille Guesnier nia d'abord, mais le
fermier prévint les gendarmes et elle leur avoua qu'enceinte de plus de
sept mois, elle avait été prise de douleurs, la veille au soir. Elle
s'était contentée de « haler » l'enfant par la tête, mais
il était venu mort. Elle l'avait alors enveloppé dans un tablier et mis
dans sa commode.
Le
parquet de Bayeux s'est rendu sur place et a ordonné l'autopsie. Elle a
prouvé que l'enfant était à terme et qu'il avait été étranglé. La
mère coupable est à l'hospice de Bayeux jusqu'à
son rétablissement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - En allumant une cigarette.
- Le
sieur Maurice Marie, domestique de ferme à Lison, devant se marier
prochainement, était allé chercher un tonneau. Il commit l'imprudence de
monter sur le fût et voulut allumer une cigarette. Le cheval ayant fait
un écart, Marie tomba et une roue lui passa sur une jambe qui fut
fracturée au-dessus du genou. Le malheureux a été transporté à
l'hospice de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 -
Infanticide. -
La fille Valentine
Guénier, domestique à Lison, canton d'Isigny, chez les époux Thouroude,
avait déjà un enfant en nourrice, quand elle se trouva de nouveau
enceinte. Elle dissimula sa grossesse le mieux qu'elle put et accoucha
clandestinement. On eut des soupçons, on chercha dans sa chambre et on
trouva le cadavre de l'enfant dans une armoire. La mère l'avait
étranglé avec le cordon de son tablier.
En
présence des aveux et du repentir de la fille Guénier, le jury est
indulgent, et la cour la condamne à un an de prison. — Défenseur : Me
Achille Villey. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Les deux docteurs.
- Ces jours-ci, à
Lison, le sieur Ebèle, ajusteur de la compagnie de l'Ouest, se fracturait
une jambe en tombant. On le plaça seul dans le compartiment d'un wagon
d'un train se dirigeant sur Saint-Lô. Le docteur Thomas qui se trouvait
dans le train, offrit ses services. On les refusa. Le docteur insista,
exigea la boîte de secours et après avoir pansé le blessé, il
l'accompagna à l'hospice de Saint-Lô,
où il est encore.
La
semaine dernière, un sieur Hamel, bourrelier, rue de Bras, à Caen, se
blessait assez grièvement en tombant sur la place de la Préfecture. Un
gendarme, apercevant le docteur Barette, courut après lui. M. Barette,
qui était à bicyclette, refusa de se déranger et partit en promenade
avec sa fille. Voilà du moins ce que raconte le « Réveil ».
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Vol
avec effraction et violences.
- Vendredi
18 janvier, vers 11 heures et demie du soir, Mme veuve Rupalley, âgée de
77 ans, propriétaire à Lison, était couchée lorsqu'elle fut
réveillée par un bruit provenant de la fenêtre de sa cuisine, située
au pied de son lit. Prise de peur, elle se mit à crier au secours, mais
au même instant un homme brisa un carreau, ouvrit la fenêtre et
pénétra dans l'appartement. Sans prononcer une parole, le malfaiteur se
jeta sur la pauvre femme qu'il saisit par les poignets. Il fouilla ensuite
derrière l'oreiller de Mme Rupalley où il s'empara d'un porte-monnaie
contenant environ 45 francs.
Son
vol accompli cet individu escalada de nouveau la fenêtre et prit la
fuite.
Mme
veuve Rupalley, qui habite une maison se trouvant sur le bord du chemin,
près du Calvaire de Lison, et éloignée des plus proches maisons d
habitation d'environ 100 mètres, a déclaré avoir reconnu son agresseur
pour un nommé Cambize, âgé de 26 ans, journalier au même lieu.
On
se mit le lendemain matin à la recherche de cet individu qui habite une
vieille masure à La Lande de Lison, mais on apprit qu'il était parti
avec sa femme, son beau frère et sa belle-sœur,
les époux Lelandais, pour Saint-Lô. Un
télégramme fut aussitôt envoyé à la gendarmerie de cette ville, qui
arrêta Cambize, peu de temps après. (source M.
C.)
Mai
1908 - Dévorée par un chat. - La veuve
Le Sceillier, habitant le hameau de Rotours, à Lison, a été trouvée
morte dans sa maison, la semaine dernière, par la femme Bunel, sa
voisine.
Le
décès remontait à 48 heures. Le chat avait dévoré une partie du
visage de la pauvre femme.
Octobre
1914 -
Macabre découverte. -
Un journalier
d'Orbois, canton de Caumont, le sieur Désiré Bouland, 60 ans, a été
trouvé noyé dans une mare. On croit à un accident.
- On a trouvé dans un fossé, près de sa maison, le
cadavre de la veuve Turbert, 48 ans, demeurant à Lison. Cette dame
était malade depuis longtemps. L'examen médical a conclu à une mort
naturelle. (Bonhomme Normand)
Avril
1915 -
Un qui ne l’a pas volé.
-
C'est le maire de Lison qui vient d'être suspendu de ses fonctions
par la préfecture et sera peut-être révoqué.
Ce
brave homme, après avoir accueilli en rechignant des réfugiés français
dans sa commune, a trouvé le moyen de n'en pas prendre chez lui, si ce
n'est pour les faire travailler. Il en a ainsi occupé deux à ramasser
des pommes, brasser, etc…, et il a empoché leurs indemnités qu'il
s'est refusé à leur rendre sous prétexte qu'il les avait nourris.
Quel
malheur qu'on ne puisse pas installer, pendant un mois ou deux, un détachement
de uhlans chez ce bonhomme-là ! (Bonhomme Normand)
Mars
1915 -
Certificat d’études. -
Le
ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle,
d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous
les enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre
prochain.
Mars
1915 -
Le temps qu’il fait. -
On
ne dira pas que le Bonhomme
Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach annonçait de la
pluie et du vent pour les fêtes de Pâques. Malheureusement, ses
pronostics pour la suite du mois ne sont pas non plus très bons.
Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais pluie de printemps n'a
passé pour du mauvais temps.
Avril
1915 -
Une sanction. - Par
décret du Président de la République en date du 8 avril, le maire de
Lison, M. Lepleux, auquel ses agissements envers des réfugiés belges,
avaient déjà attiré une suspension d'un mois, vient d'être
définitivement révoqué.
Mai
1915 - Le temps qu’il
fait. - Un
maître orage s'est
déchaîné mardi sur notre région. Les détonations électriques se
succédaient avec
une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En beaucoup
d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des poiriers et autres
arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite et inattendue est-elle
causée par les commotions anormales que propagent, dans l'air, les
canonnades et les explosions ?
Septembre
1916
- Tué par un train.
- On
a trouvé sur la
ligue de Paris à Cherbourg, près de la gare de Lison, le cadavre mutilé
de M Emile Dechanteloup, 43 ans, poseur au
chemin de fer, demeurant à Neuilly-la-Forêt. La mort avait dû être
instantanée. On suppose que Dechanteloup a été surpris par un train en
rentrant chez lui.
Avril
1921 -
Les désespérés. -
Atteinte
de la manie de la persécution, Mme veuve Lecorbin, 77 ans, demeurant à
Lison, canton d'Isigny, avait déjà tenté de se suicider en se jetant
dans la mare de sa cour. L'arrivée du garde-champêtre l'avait empêchée
de se noyer.
Profitant
de l'absence de sa gardienne, Mme Lecorbin s'est pendue à une solive de
sa cave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Mortel accident en gare.
- Une locomotive du dépôt de Lison, canton d'Isigny, faisait son plein d'eau. La manœuvre
terminée, le chauffeur cria à Marcel David, manœuvre à la gare, qu’il
mettait la machine en marche. David s’étant retiré, mais voulant
traverser Ia voie entre la locomotive et la rame de wagons. Il fut
tamponné. Le malheureux, qui portait des blessures à une main et
au-dessous du cœur, est mort peu après. Marcel David était célibataire
et âgé de 29 ans. Sa
famille habite Le Molay-Littry. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
La mort de prés. - Mme Masson, réfugiée à Coutances, se trouvait sur le
quai de la gare de Lison, canton d'lsigny, en compagnie de ses trois
enfants et de son beau-frère. Tous attendaient le train de Paris.
Mme
Masson, se souvenant qu'elle avait encore des billets de la Chambre de
commerce de Granville, s’empressa d'aller au buffet pour les échanger.
En revenant, elle s'engagea sur la voie où le train arrivait.
Les
cris poussés par les voyageurs la firent s'arrêter au milieu des rails.
Elle fut renversée et projetée sur l'autre voie. Relevée aussitôt, on
constata qu'elle portait une plaie au front et une déchirure, au pavillon
de l'oreille.
Après
pansement, Mme Masson monta dans le train de Paris et continua son voyage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Le dernier voyage. -
Venant de Paris où il avait été porter les sacs de
dépêches du paquebot « Aquitania », M Levasseur, employé
des Postes à Cherbourg, a été écrasé par un train en gare de Lison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Le danger des armes. -
Deux journaliers de Lison, MM. Georges James, 17 ans, et Georges
Lhotellier, 18 ans, se proposaient, de faire ensemble une partie du
chasse. Pendant que Lhotellier achevait de mettre ses chaussures, il dit
à son camarade de vérifier le fusil.
Pensant
qu'il n'était pas chargé, James toucha la gâchette et le coup partit
blessant grièvement Lhotellier aux deux jambes.
Le
malheureux a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source : Le
Bonhomme
Normand)
Septembre
1921 -
Écrasé entre deux locomotives.
- Louis Corset, 27
ans, employé aux chemins de fer de l'État, à Lison, en voulant au cours
d'une manœuvre accrocher deux machines ensemble, a été violemment
serré. Transporté à l'hôpital de Saint-Lô, il est mort dans la
soirée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Un désespéré. -
M.
Albert Gouesmel, 65 ans, à Lison, s'est pendu dans un petit cabinet
attenant à sa chambre. Souffrant depuis près de six mois. M. Gouesmel
avait déjà manifesté des intention de se suicidé. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Mortel accident de gare.
- M.
Etienne, cultivateur à Cerisy-!a Forêt accompagné de son fils et d'un
journalier M. Lefrançois était venu à la gare de Lison pour décharger
du blé dans un wagon. Ne le trouvant pas suffisamment avancé, le
cultivateur et M. Lefrançois descendirent sur la voie pour pousser le
wagon. A ce moment, une rame en déplacement arriva sur eux. Le journalier
put se mettre de côté. Moins heureux, M. Etienne fut pris entre les
tampons qui lui écrasèrent, la poitrine.
La
mort fut instantanée. Il était âgé de 52 ans. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Sous un train. - En
gare de Lison, M. Gustave Lelong, 58 ans, employé à l'entrepôt des
postes, traversait les voies avec un chariot de dépêches lorsqu'il a
été happé par la locomotive d'un train de marchandises qui venait de
Caen. Le malheureux fut traîné, sur une dizaine de mètres. Lorsqu'on le
releva, il avait les deux jambes broyées et la tête fracassée. La mort
avait été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1924 - Vagabondage.
-
Le 10 mars,
le jeune
Pierre
L. 18
ans, originaire
du Finistère,
se présentait
à la Tuilerie
des Beauvais,
et se
faisait
embaucher.
Comme
il n'avait
pas
d'argent,
le cantinier,
M. Clerget,
lui donna
un repas
et un
lit, le
tout
à crédit.
Mais, le
lendemain
matin,
L. refusa
d'aller
travailler
et prit
la fuite.
M.
Clerget,
non payé,
prévint
les
gendarmes qui
le retrouvèrent
sur la
route
d'Isigny
et l'arrêtèrent
pour vagabondage.
Janvier
1925 -
Plaintes. - M. René Michel, négociant à Airel, a porté plainte pour
embarras de voie et préjudice causé à son auto par la voiture
hippomobile de M. Castel, cultivateur
à Baynes.
Celui-ci
livrait des pommes dans le voisinage de la gare de Lison lorsque M. Michel
vint se jeter sur les brancards de la voiture en déchargement, dont un
fut brisé, préjudice 50 fr. pour M. Castel et 300 fr. pour M.
Michel.
Celui
ci prétend que M. Caslel encombrait la route, de son côté M. Castel dit
que M. Michel pouvait l'éviter. Qui a tort ? (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1925 -
Auto contre tombereau. -
Le 29 décembre, vers 12 h. 45, M. René Michel, négociant, à
Airel (Manche) venait de payer plusieurs clients à Lison et roulait en
auto sur la route de Torigni à la gare de Lison, lorsqu'arrivé à
proximité du dortoir aux mécaniciens, un cycliste déboucha de la place
de la gare. M. Michel voulut l'éviter et à cet effet obliqua
complètement à droite se jetant sur un tombereau de pommes qu’il
n'avait pas aperçu et dont les brancards étaient en travers de la
chaussée. Dans le choc, le tombereau a eu un support de brancard brisé ;
quand à l'auto il y a pour environ 300 fr. de dégâts. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
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