1er Juin 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LISORES

Canton de Livarot

Les habitants de la commune sont des Lisorais et les Lisoraises


Janvier 1834    -   Découverte tragique d'un nouveau-né.   -   Dimanche dernier, 5 décembre, on a trouvé dans la rivière de Vie, sur le territoire de la commune de Lisores, arrondissement de Lisieux, le cadavre d'un enfant nouvellement né. Il était déjà en état de putréfaction, les reins et les cuisses paraissaient avoir été rongés par quelque animal, le crâne était fracturé.

La justice s'est transportée sur les lieux. On ignore jusqu'ici l'auteur de ce crime. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1861   -   Sur la demande de M. le préfet da Calvados.   -   Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après :

     Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère.  800 fr.

     Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère, 2 000 fr.

     Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son église, 1 500 fr

     Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher de son église, 1 200 fr.

     Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,  1 400 fr.

     Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,  1 500 fr.

     Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,  3 000 fr.

     Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et à reconstruire son presbytère,  4 000 fr.

     Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la dépense de consolidation de son église,  3 000 fr.

10°   Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de restauration de son église et de réparation de son presbytère,  1 500 fr.

11°   Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère,  1,000 fr.

12°   Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de construction d'un presbytère,  1 500 fr.

13°   Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un presbytère,  2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1864   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Comte d’Angerville.

Le fauteuil du ministère public est occupé par M. d'Englesqueville, substitut de M. le procureur général.

Audience du 20 février.

Michel dit Bouffard (Louis-Aug.-Clément), 24 ans, domicilié à Orbec.

Le nommé Michel a été déjà deux fois condamné pour vol, et il comparaissait devant le jury sous une accusation de vol qualifié, commis dans les circonstances suivantes :

Le sieur Choisne, demeurant à la Greslebinière, commune de Lisores, s'étant absenté de son domicile, le 12 octobre dernier, pendant environ deux heures, un malfaiteur en profita pour commettre un vol à son préjudice. Il pénétra dans la maison en brisant une vitre et escaladant l'appui de la fenêtre, élevé de 90 centimètres environ, et, dans une armoire où la clef était restée, il vola 330 fr. 90 centimes.

Michel, bien connu dans le pays pour ses antécédents, fut de suite soupçonné. Il avait d'ailleurs été vu par plusieurs personnes pres de la maison du sieur Choisne, et sa contenance avait paru embarrassée. Interrogé, Michel nia énergiquement être venu à la Greslebinière le 12 octobre, et prétendit avoir passé cette journée à son domicile à Orbec.

II comptait être appuyé par le témoignage d'une femme Cardon, comme lui reprise de justice et avec laquelle il vit en concubinage. Mais ce témoignage lui fit défaut, la femme Cardon lui donna un démenti complet. L'information révéla bientôt que Michel, le soir même du vol, avait dépensé des sommes importantes en achats de vêtements et dans les cabarets. Il avait notamment changé ou dépensé six pièces de 20 fr., sept pièces de 10 fr. et une pièce de 5 fr. en or, et précisément la somme volée se composait de pièces de cette nature. Enfin, Michel n'a pu expliquer l'origine de l'argent qu'il a ainsi gaspillé.

Michel a été condamné à 8 années de travaux forcés.    Défenseur, Me  Potel. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1869   -   Un suicide.   -   Mardi, un individu, reconnu depuis pour être le sieur Dutheil, boulanger à Lisores, a été trouvé pendu dans un hangar attenant à l'auberge du sieur Papillon, à Glos.

Ce malheureux, âgé de 45 ans environ, ne jouissait pas entièrement de ses facultés mentales.

On présume qu'il se serait suicidé au retour d'une consultation qu'il était venue demander à une femme de Glos, la veuve Marie, pour qu'elle essayat, disait-il, d'éloigner de lui le diable qui le poursuivait sans cesse. Cette femme, après lui avoir tiré son horoscope, lui avait remis une longue prière, en lui ordonnant de la réciter pendant qu'elle, de son côté, ferait tous ses efforts pour le délivrer des obsessions de l'esprit malin.

En apprenant de semblables choses, ne se croirait-on pas transporté tout à coup en plein moyen-âge ?  

 

Octobre 1872   -  Avis aux cultivateurs.  -  Prière présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé aucun doute sur les causes de l'empoisonnement.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Pluies et récoltes.  -  Les pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir que dans les blés d'avril, qui sont loin de présenter  les mêmes avantages. Les colzas, en  général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion temporaire.

La plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné.

Les pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit : hiver pluvieux, été abondant ».

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Décembre 1872   -  Récompenses.  -  La Société pour l'instruction élémentaire (siège à Paris), dans sa séance annuelle, a récompensé les instituteurs du Calvados dont les noms suivent : Rappels de médailles de bronze : MM. Gaugain, instituteur à Louvigny, et Marie, instituteur à Campandré-Valcongrain.    Médaille de bronze : M. Lavolley, instituteur à Ranville.      Mentions honorables : MM. Leboucher, instituteur à Jort, et Marie, instituteur à Lisores

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Août 1890  -  Les voleurs de vaches.  -   Dans la nuit du 8 au 9 courant, une vache a été prise dans un herbage au sieur César Clémence, propriétaire à Lisores. Cette vache, comme la précédente, était prête pour la boucherie.  

 

Avril 1897  -  Brûlé vive.  -  Vendredi, à Lisores, pendant l'absence de ses domestiques, Mme Lemonnier, 61 ans, a été prise d'une congestion et est tombée dans le feu de sa cheminée. A leur retour, les domestiques l'ont trouvée sans vie, un côté du corps carbonisé.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1897  -  Mort d’insolation.  -  Le fils Besnard, 17 ans, demeurant chez ses parents à Lisores, sortait dans son jardin, en plein soleil, la tête imprudemment découverte. Il a été frappé d'insolation et a succombé quelques heures après. Ses parents ne possédaient que lui. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  L’immoralité à la campagne.  -  Un vieillard de 70 ans, Pierre Aumont, menuisier à Lisores, près Livarot, était poursuivi pour outrage public à la pudeur. Cette affaire, jugée à huis clos, a révélé des mœurs épouvantables. Dix jeunes femmes et quatre gamines étaient citées comme témoins. Les quatre gamines ont seules chargé Aumont, qui nie du reste, aussi, en raison de leur perversité et de leurs tergiversations, le tribunal a acquitté le prévenu, qui n'en reste pas moins pour tous un être des plus méprisables.  (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Juin 1898  -  Noces d’or.     Les époux Lannier, demeurant à Lisores, viennent de célébrer leurs noces d'or. Ces vieillards sont âgés, le mari de 72 ans, la femme de 68.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Incendies.  -  D'un corps de bâtiment au sieur Perrotte, à Potigny. Pertes, 2 500 fr.

 De 100 hectares de bruyères et de fougères sèches dans la forêt des Moutiers-Hubert et de Lisores, appartenant à divers propriétaires.

  D'une villa au sieur de Chanterenne, à Bazenville. Pertes 30 000 fr. couvertes jusqu'à 25 000 fr.

 Du mobilier d'une chambre de la demoiselle Mauduit, receveuse des Postes à Littry. 300 fr. Assure.

 De bâtiments à usage de cave, grenier et étable au sieur Lemaitre, à Grand-Mesnil. Pertes, 14 000 fr. Assuré.

 De bâtiments au sieur Lefèvre, à Ernes. L'incendie est attribué à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1901   -   Insolation.  -  Le sieur Brillot, 56 ans, domestique à Lisores, près Livarot, est tombé, frappé d'insolation, d'une voiture qu'il conduisait, et s'est fracturé la colonne vertébrale, Il n'a survécu que peu d'instants.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Pour mettre fin a ses souffrances.  -  Le sieur César Clément, 67 ans, maire de Lisores, canton de Livarot, atteint depuis 10 ans d'une maladie de cœur et d'une paralysie du cerveau, s'est suicidé d'un coup de revolver.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Chevaux de gendarmes.  Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Suicide.   -   La veuve Alphonsine Catois, 49 ans, journalière, s'est noyée à Lisores, près Livarot, dans la mare du sieur Hamard, avec lequel elle avait vécu maritalement pendant une dizaine d'années. Elle s’enivrait souvent. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Amédée Mogis, 33 ans, vivait avec la veuve Lefrançois, 37 ans, et son fils de 17 ans. Ils habitaient Montchauvet, canton de Bény-Bocage. Tous les trois ne vivaient que de vols. Mogis a déjà été condamné cinq fois ; la veuve Lefrançois a une réputation déplorable. Ils ont comparu devant les assises pour divers vols commis à Estry, à Ondefontaine et à Montchamp. 

Mogis a été condamné à 8 ans de travaux forcés et à la relégation ; la veuve Lefrançois, à 2 ans de prison. Lefrançois fils est acquitté. Défenseurs : MMes Brochard, Lemonnier et Meheudin.

— Jacques Goeller, 29 ans, un alsacien, journalier à St-Germain-du-Crioult, canton de Condé, convaincu d'avoir commis plusieurs vols à Vassy, a été condamné à 3 ans de prison. Déf. : Me  Roger.

— François Laporte, 47 ans, originaire de Bretagne, a commis plusieurs vols de peu d'importance à Lisores, canton de Livarot. Mais comme c'est un repris de justice, il a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Feltaine. Laporte a la spécialité de glisser entre les mains de ses gardiens, il s'est déjà évadé de prison. Quand on l'a arrêté, il est parvenu, par deux fois, à s'échapper, la dernière, en se laissant glisser par le trou des cabinets d'aisances dans la rivière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Vol d’une jument.   -   On a volé la nuit, dans un herbage, à Lisores, près Livarot, une jument de 450 fr. appartenant au sieur Désiré Blanchon, propriétaire à Vimoutiers (Orne). (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut.    (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Lassés de vivre.    -   La dame Léonie François, à Ste-Honorine-du-Fay, près Evrecy, était âgée de 81 ans et à l'abri du besoin, ses enfants subvenant à toutes ses dépenses. Mais trouvant qu'elle avait assez vécu, elle s'est pendue dans sa cave.

— A Lisores, près Livarot, le cadavre de M. Marcel Lautour, 79 ans, propriétaire, a été retiré d'un étang situé près de la maison. Depuis longtemps le vieillard souffrait de violents maux de tête et parlait d'en finir avec fa vie.

Trompant la surveillance de sa bonne, il s'était relevé la nuit pour mettre son triste projet à exécution.

— La manie du suicide sévit à tout âge. Après ces deux vieillards, voici un enfant, le jeune Arthur Dédouit, 14 ans, de Saint-Paul-du-Vernay, employé chez M. Gouye, boulanger, rue Saint-Patrice, à Bayeux.

Son maître l'avait envoyé conduire un cheval à l'écurie. Voyant qu'il ne revenait pas au bout d'une heure, M. Gouye le chercha et, en entrant dans l'écurie, le trouva pendu avec la bricole du cheval. On ignore les raisons qui ont poussé cet enfant à ce suicide.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Mortelle chute de bicyclette.   -   Le jour de l'Ascension, Raymond Beauchon, 19 ans, et Maurice Allafu, 17 ans, domestiques chez M. Pottier, fromager à Mesnil-Bacley, étaient partis se promener à bicyclette. 

Au retour, le soir, près de Lisores, Beauchon heurta la bicyclette de son camarade qu'il tentait de dépasser et tous deux roulèrent sur la route. Ils se relevèrent et repartirent, mais, une centaine de mètres plus loin, Beauchon se  plaignit de douleurs à la tête et descendit, disant à son camarade de continuer sa route, l'assurant qu'il le rattraperait. Mais il na put repartir et se coucha sur la berne où il passa la nuit sans secours. 

Le lendemain matin, M. Morand, menuisier à Lisores, le trouva étendu sans connaissance. Il prévint M. Loriot, fabricant de fromages, qui fit amener le blessé chez lui et lui fit donner les premiers soins. La médecin ordonna ensuite le transport d'urgence du blessé à l'hôpital, mais le malheureux jeune homme succomba en cours de route.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le feu.    -   Un incendie dont les causes sont ignorées, s'est déclaré dans une étable à M. Poirier, propriétaire à Lisores, canton de Livarot. Les dégâts sont importants. Le bâtiment n'était pas assuré.

— Un bâtiment à usage d'étable, four et grenier de la ferme des époux Canu, cultivateurs à Pennedepie, canton d'Honfleur, a été la proie des flammes. Dégâts importants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1924  -  Une tentative de meurtre.  -  Une tentative de meurtre a été commise au environs du hameau Gosselinaie, commune de Lisores.

A la suite d'une discussion et d'un échange de coups avec son mari Jean Heront, 27 ans, ouvrier de scierie, sa  femme, née Marie Grall, 31 ans, repasseuse, se réfugia avec ses trois enfants chez des voisins. Le désaccord n’avait d’ailleurs cessé de régner dans le ménage depuis le jour après avoir vécu maritalement pendant deux ans, loin de son époux, la femme Heront avait consenti à reprendre la vie commune. Cette dernière, qui avait dit-elle, peur de son mari se rendit chez un armurier de Livarot et acheta un revolver et une boite de 25 cartouches.

En rentrant, elle se dirigea vers sa maison pour reprendre des effets pour ses enfants, mais elle trouva la porte fermée et la serrure changée. Elle parvint cependant à se glisser  par la fenêtre et se trouvait dans sa chambre depuis une demi-heure, quand elle aperçut son mari qui rentrait. Saisissant son revolver, elle approcha de la fenêtre et tira dans la direction de Heront, deux coup de revolver sans toutefois l'atteindre. Il s'enfuit, mais reçut malgré tout une troisième balle dans la jambe gauche. La blessure ne paraît pas extrêmement grave. La meurtrière a été néanmoins arrêtée.  

 

Janvier 1925  -  Nouvelles locales  -  A Lisores, la femme Jean Hérault, âgée de 27 ans, qui, à la suite de mauvais traitements avait quitté son domicile avec trois enfants, y revint pour prendre leurs effets. Hérault n'y était pas, mais comme il avait changé la serrure de la porte, sa femme escalada une fenêtre pour entrer. 

Au bout d'une demi-heure, apercevant son mari qui venait, elle tira dans sa direction deux coups de revolver sans l'atteindre, mais, comme il s'enfuyait, il reçut un troisième coup dans la jambe gauche. Un quatrième fut également tiré sur lui, mais sans l'atteindre. 

Cette femme a été écrouée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Une garde-barrière tuée par une auto.  -  Un grave accident d'automobile s'est produit sur le territoire de la commune de Lisores. M. Édgard Duvieu, 50 ans, boucher à Montpinçon, accompagné de M. Hédier, propriétaire à Tortisambert, se rendait à la foire de Gacé, quand au moment de traverser le passage à niveau, il s'aperçut que les barrières étaient fermées. Il ralentit et voulut bloquer ses freins, mais ceux-ci ne fonctionnant pas, la voiture vint heurter les barrières qui s'ouvrirent sous la poussée et l'automobile obliquant à droite, traversa la ligne.

Au même moment, la garde-barrière, Mme Eugénie Tahot, 50 ans, fut happée au passage par le véhicule et traînée sur un parcours de plusieurs mètres. Relevée aussitôt, la malheureuse femme était sans connaissance et portait de nombreuses blessures au visage, aux jambes et à l'abdomen.

Le docteur Dentu, de Vimoutiers, appelé d'urgence, fit transporter la blessée grave à la clinique de Lisieux, elle succomba peu de temps après.

 

Mars 1927 - Tragiques exploits d'une brute. - Pendant une discussion provoquée par l'annonce une maternité prochaine, Alexandre Deslandes, 47 ans, journalier à Lisores, a menacé de mort et frappé brutalement sa maîtresse, Germaine Poisson, 37 ans, gardienne d'herbages. Aux cris de celle -ci, son fils, Bernard Vivien, 17 ans, est accouru, Deslandes, tournant sa fureur contre le jeune homme, lui a apporté plusieurs coups de couteau dans le dos. Perdant son sang, Vivien, suivi de sa mère, s'est réfugié dans une  ferme voisine d'où il a dû être transporté à l'hôpital de Lisieux où son état a été jugée très grave.

Quand les gendarmes avertis sont venus arrêter le coupable, ils l'ont trouvé pendu dans la chambre de son amie. La mort avait déjà fait son oeuvre.

 

Mai 1929  -  Un enfant malheureux.  -  Les époux Leclerc Clément, cultivateurs, sont actuellement l'objet de poursuites pour mauvais traitements à leur enfant.

Le pauvre petit, vêtu seulement d'une chemise, vivait constamment dans un berceau sur des vieux vêtements qui servaient de paillasse. Il était d'une saleté repoussante et avait le  corps couvert de boutons. Quoique âgé de 5 ans, l'enfant en parait à peine trois et il est tout recroquevillé.

La mère prétend que son mari l'obligeant à travailler sans arrêt, elle ne peut s'occuper de son enfant.

 

Août 1932   -   Un crime sauvage à Lisores.   -   Un meurtre, dont on ignore encore les mobiles précis, a été commis, dans des conditions particulièrement affreuses, à Lisores, canton de Livarot, près Vimoutiers, pendant la nuit de mardi à mercredi.

Un ouvrier agricole, Alexandre Vincent, 30 ans, vivait maritalement avec Marie Briens, 38 ans. Cette dernière avait, d'un premier lit, un fillette, actuellement âgée de 12 ans, qui habitait avec le faux ménage. Mercredi matin, la fillette, qui prétend n'avoir rien entendu pendant la nuit, a trouvé le cadavre de sa mère, Marie Briens, baignant dans une mare de sang, la gorge tranchée d'un coup de rasoir,

L'enquête a été aussitôt ouverte par le Parquet de Lisieux, et l'autopsie du cadavre, pratiquée mercredi après-midi. Il semble, de ces premières constatations, que la victime a eu la gorge sectionnée par un rasoir manié avec une brutalité exceptionnelle. Tous les muscles du cou ont été tranchés, ainsi que la carotide, et le coup a été si violent que l'arme a pénétré jusqu'à la colonne vertébrale.

Dans ces conditions, la mort a été instantanée, et la malheureuse victime n'a pas du pouvoir pousser un seul cri. Alexandre  Vincent, qui passe pour avoir un caractère méchant et sournois, avait souvent des discussions avec son amie. Celle-ci, au dire de certains témoins, le « poussait à bout ».

Vincent aurait été déjà interné et était sujet à des accès de fièvre. Il avait souvent manifesté son désir de tuer son amie et aurait dit à la fille de celle-ci : « J'aurai ta mère, d'une manière ou de l'autre ! ».

Une véritable chasse à l'homme a été organisée des mercredi matin, par les brigades de gendarmerie de Lisieux, Vimoutiers et Livarot. Le meurtrier avait, en effet, été aperçu le matin dans les bois assez touffus qui entourent Lisores. Il était grimpé au sommet d'un orme et cherchait à se cacher dans le feuillage. Des battues sévères ont été faites immédiatement, mais, au moment où nous mettons sous presse, elles n'avaient encore donné aucun résultat. (Bonhomme Normand)

 

Février 1944  -  Un trafiquant devait expédier dix bovins à un boucher de Paris.  -  Mercredi, vers 14 heures, quand les agents du contrôle économique firent irruption dans la ferme de M Maurice Morin, cultivateur à Lisores, ils aperçurent plusieurs individus qui prirent la fuite et se dissimulèrent dans le bois voisin. Ils remarquèrent alors des peaux de bovine dans la remise de la ferme et de nombreux quartiers de viande fraîchement abattus. Six bovins venaient d'être sacrifiés et quatre autres attendaient leur tour. Les inspecteurs réussirent à arrêter un représentant de commerce, Louis Maury, 42 ans, de Ballet (S-et-0.). Celui-ci leur déclara que le commerce des moteurs électriques étant par trop restreint, il s'était mis en rapports par l'intermédiaire de son beau-frère boucher aux halles avec un patron boucher de la capitale « Raymond », qui1'avait chargé de lui, trouvée une dizaine de bœufs contre une commission de 5.000 fr.
Maury s'était mis en rapports avec Maurice Morn qui avait accepté de fournir les dix bêtes
au prix de 60 fr le kilo. Maury était revenu lundi dernier à Lisores chez le cultivateur, lui apportant un acompte de 100 000 fr exigé par lui « Raymond » avait fait envoyer de Paris un camion pour prendre livraison de la viande. Déféré au Parquet, Maury a été laissé en liberté.
 

 

Avril 1948   -   Un père indigne.   -   Maurice Camus, 45 ans, artisan couvreur à Lisores, qui entretenait, depuis octobre 1947, des relations avec une de ses filles âgée de 11 ans, a été écroué à la prison de Lisieux.

L'enquête a révélé que le père indigne avait déjà tenté d'abuser de son enfant en 1944 et qu'une autre de ses filles, âgée de 8 ans, avait été victime de son sadisme. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1949   -    Des enfants mettent le feu à un bâtiment agricole.   -   Une dépendance de la ferme de Mme Vve Joseph Loriot, cultivatrice à Lisores, a été détruite par l'imprudence d'un enfant de 11 ans, le jeune M. C........., qui s'amusait avec ses frères et sœurs à jouer à la dînette.

Les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Aux urnes !   -   Une élection complémentaire a eu lieu à Lisores pour remplacer M. Martin, conseiller municipal décédé.

Par 48 voix, au deuxième tour de scrutin, M. Vaugeois a été proclamé élu.

Ont obtenu : MM Bourgault. 31 voix ; Rondeleux, 21 voix ; Faré. 19 voix, et Dugré, 3 voix. ( Le Bonhomme Libre )

LISORES (Calvados)  -   L'Église  

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