1er Avril 2025 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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LIVAROT |
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Canton de Livarot |
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Le fils de M. De Logivière, ancien maire de Caen, allait rejoindre son épouse qui se trouvait à la campagne. Accompagné de son domestique, qui conduisait une charrette chargée de planches, il s'était ménagé une place sur cette charrette, il portait avec lui son fusil, et s'occupant à en examiner le canon, le retournait sur plusieurs sens, sans doute qu'alors la batterie se sera armée par le froissement ou la rencontre d'une planche, l'explosion a eu lieu, et le malheureux jeune homme a reçu la décharge entière dans la poitrine. A peine a-t-il eu le temps de prononcer ces mots : « Ah ! mon Dieu ! » et il n'a plus donné aucun autre signe d'existence. Ce
malheur est d'autant plus déplorable, qu'il plonge dans la douleur un
homme de bien, qui pendant longtemps a rempli honorablement les
fonctions de premier magistrat de notre ville. Ce malheureux père,
auquel on a appris sans aucune espèce de précaution cette affreuse
nouvelle, est tombé à la renverse et est resté longtemps sans
connaissance. C'était son seul fils, il lui reste pour consolation un
petit-fils. M. Cyrille de Logivière était marié depuis peu de temps,
et sa veuve nourrit un enfant âgé de 8 mois. (Le Journal de Caen et de
la Normandie)
Avril 1831 - La fête du Roi illumine Livarot. - La fête du Roi s'est célébrée à Livarot avec une pompe inaccoutumée dans les communes rurales. Après une messe de corps où M. le curé a prouvé qu'il comprenait la mission d'un bon prêtre, une revue de toutes les gardes nationales du canton a été passée par M. le maire, assisté des autres autorités locales. A trois heures un banquet a réuni soixante-douze citoyens, la plupart de Livarot même. Il a été suivi d'une quête au profit des indigents, cette quête, qui était faite par l'épouse de M. le maire et M. le juge-de-paix, a produit 40 francs. Au moment de se séparer, les gardes nationales voisines ont salué celle du chef-lieu par des feux de peloton. Le soir un arc de triomphe, dressé sur la place publique, a été illuminé, il offrait entre autres décorations un arc-en-ciel tricolore, et un transparent avec des vers analogues à la fête. On doit rendre justice au zèle déployé par M. le maire dans cette circonstance: il s'est montré digne de l'emploi qui lui est confié, et s'est acquis un titre de plus à la bienveillance de ses administrés. On a surtout remarqué la belle tenue des pompiers. La discipline, la précision dans le maniement des armes et dans l'exécution des manœuvres qui distinguent cette compagnie font beaucoup d'honneur au zèle et au patriotisme de M. Marvin, son capitaine. (Le Patriote)
Octobre 1831 - Arrestation d'un criminel récidiviste. - Depuis quelque temps une bande de voleurs inquiétait les environs de St-Pierre-sur-Dives, de Livarot et de Thibouville. La gendarmerie avait reçu le signalement d'un individu que l'on soupçonnait être le chef de la bande, les brigades de Livarot et St-Pierre-sur-Dives se sont entendues pour la poursuite de cet individu, et sont parvenues à s'en emparer, après avoir fait preuve de beaucoup d'intelligence, car lui-même est renommé par son adresse à s'échapper des prisons et à se soustraire aux recherches dont il est l'objet.
Février
1841 -
Assises du Calvados. - Les assises ouvertes à Caen depuis le 1er
de ce mois n'ont dans les premiers jours, appelé l'attention sur aucune
affaire bien importante. Une
accusation d'empoisonnement avait fixé l'attention du public à
l'audience du samedi 6 février : Deux
femmes en habit de deuil, la mère et la fille, comparaissaient sous la
grave accusation d'empoisonnement sur la personne du sieur Thiéville,
boucher à Livarot, leur mari et leur
père. Anne Beauval, veuve Thiéville, est âgée de quarante-sept ans.
Sa fille, Vedastine Thiéville, est dans sa vingt-deuxième année. La
contenance des accusées est calme, modeste et résignée. Il est
résulté des débats que le sieur Thiéville, honnête homme
d'ailleurs, se livrait journellement a des excès, qui entretenaient
chez lui une ivresse presque continuelle. Dans
la soirée du 5 octobre, il était échauffé par le vin quand il rentra
chez lui ; sa femme consentit à faire avec lui quelques parties de
domino, la fille travaillait près d'elle, à dix heures du soir elles
se retirèrent toutes deux dans une pièce éloignée où elles
couchaient, et laissèrent le sieur Thiéville dans la salle où se
trouvait son lit. Dans la nuit, ce malheureux est surpris par
d'horribles convulsions, accompagnées de vomissements non interrompus,
une soif ardente le dévore, un voisin, dont la chambre est contiguë à
la pièce où se trouve Thiéville, s'empresse d'aller prévenir sa
femme et sa fille, mais attribuant ces symptômes alarmants à
ivrognerie, elles n'en tiennent aucun compte et ne se dérangent pas. Le
lendemain Thiéville meurt, après une agonie douloureuse. Après
l'ouverture du cadavre, le procès-verbal du médecin constate
l'empoisonnement par de l'oxyde noir d'arsenic. Mais le poison a-t-il
été donné par une main criminelle, ou Thiéville, la tête étourdie
par la boisson, n'en aura-t-il point mêlé par mégarde à ses
aliments, car une assiette de cette substance, appelée vulgairement suc
mouches, se trouvait sur le buffet mêlée avec de l'eau. La
justice, malgré les plus minutieuses investigations, n'a pu jeter une
clarté parfaite dans celte partie de débats. La bonne réputation des
deux accusées, leur goût pour le travail et l'économie apportée dans
leur ménage ont été établis par de nombreux témoignages, et ont
puissamment secondé leur avocat, qui les a défendues avec un talent
remarquable. Le
jury a prononcé un verdict d'acquittement, que la veuve Thiéville et
sa fille ont entendu sans joie, sans émotion apparente, avec la plus
impassible tranquillité. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Le 13 de ce mois, vers 7 heures du soir, le feu s'est
déclaré dans un bâtiment, sur la propriété de MM. Poussin, à
Livarot et en a
Février 1849 - Avis aux cultivateurs. - La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent. Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies. Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur)
Mars 1849 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence de M le conseiller Le Menuet de la Juganniére. Audience du 8. - Le 31 octobre dernier, les nommés Isidore dit Lancelot, âgé de 28 ans, journalier, né à Prêtreville, et Lucien Stanislas Bernière, âgé de 21 ans, journalier, né à Chantposoult, demeurant à Livarot, s'introduisirent à l'aide d'escalade dans le domicile du sieur Chauvel, propriétaire à Livarot, et s'y emparèrent d'une certaine quantité d'effets d'habillement et d’objets mobiliers. Ils ont été condamnés i'un et l'autre à 8 ans de travaux forcés. - Le nommé Auguste Macé était accusé d'avoir, dans la nuit du 9 au 10 août 1848, en la commune des Iles-Bardels, volontairement mis le feu à un édifice à usage de maison et d’étable, à lui appartenant, assuré contre l'incendie et dont son père avait l'usufruit. Il était accusé en outre d'avoir apposé pour endos à un billet de 212 fr. : la fausse signature C. S. Macé. Acquitté sur le premier chef, et déclaré coupable sur le second chef avec des circonstances atténuantes, il a été condamné à 18 mois de prison et 100 fr. d'amende. (source Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Regnault. Séance du 6 Mai. Le
nommé Pierre-Frédéric Marie, journalier demeurant à Prêtreville (
arrondissement de Lisieux ), était accusé d'avoir, dans les premiers
jours de 1849, commis un attentat à la pudeur sur une petite fille
âgée de 7 ans et demi et d'avoir, par cet attentat, transmis à sa
victime une maladie qui n'a cessé qu'après 40 jours de traitement. Déclaré
coupable, mais avec circonstances atténuantes, Marie en a été quille
pour 5 ans de prison. —
La nommée Prudence Montperron, qui est âgée de 30 ans, et demeure à Livarot,
accoucha au mois de novembre dernier. Aussitôt
la clameur publique accusa son père d'avoir entretenu avec elle des
relations intimes et l'on n'hésita pas à lui attribuer la paternité
du nouveau né. Montperron
fut arrêté et il comparaît aujourd'hui devant les assises. Reconnu
coupable de viol sur sa propre fille, il est puni de la peine des
travaux forcés perpétuels. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1853 - Les orages.
-
Les journaux du Calvados et de l'Eure, que nous avons reçus,
mentionnent de violents orages ressentis sur plusieurs points de ces
départements,
Juillet
1853 - Instruction publique.
-
Par arrêté du Ministre de l'instruction publique, les vacances
commenceront dans les collèges et institutions, à partir du 10 août.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Avril 1856 - Un beau coup de fusil. - Depuis quelque temps, les habitants des communes de Livarot et Heurtevent avaient remarqué le passage presque journalier d’un oiseau, d’une grosseur démesurée qui s’abattait souvent dans les basses-cours et enlevait poulets et dindons. Mardi soir, vers dix heures, le sieur Lemetayer, garde-particulier de M. le comte de Neuville, propriétaire à Livarot, a arrêté cet audacieux voleur en lui tirant un coup de feu dans la tête. La surprise des habitants était grande en venant admirer cet oiseau qu'ils reconnurent bientôt pour un aigle. Dans son vol ordinaire, il portait 2 mètres 28 centimètres d’envergure. Il a été envoyé à Paris. (Source : Le journal de Honfleur)
Août 1856 - Le Tribunal correctionnelle. - Dans son audience du 29 juillet dernier, le tribunal de police correctionnelle de Lisieux a condamné la dame Botrel, femme Caillot, ayant exposé en vente, au marché de Livarot, du beurre n’ayant pas le poids désigné, a été condamnée à 5 francs d’amende et aux dépens. —
Dans la même, audience, la dame Crespin (Prudence), femme Troté,
demeurant à Bellou, à six jours de prison, 100 francs d’amende,
insertion de l’extrait du jugement dans les deux journaux de Lisieux
« Le Lexovien » et « Le Normand », apposition de
12 affiches, dont une à la porte de son domicile, une à la mairie de
Bellou, 5 à Livarot, 5 à Vimoutiers, le tout à ses frais, et aux
dépens, pour avoir exposé et mis en vente au marché de Livarot,
plusieurs pains de beurre présentant un déficit considérable. (Source :
Le journal de Honfleur)
Août
1856 - On lit dans « Le Lexovien » du 16 courant.
-
Lundi soir, après une journée d’une chaleur étouffante, un
violent orage a éclaté sur notre ville et sur toute la contrée.
Pendant plusieurs heures, le tonnerre n’a cessé de gronder avec un
fracas épouvantable ; vers cinq heures, un coup plus violent que les
autres a jeté l’effroi dans toutes les maisons en donnant la
certitude que la foudre avait éclaté sur la ville ; en effet, le
tonnerre était tombé deux fois successivement à la gare du chemin de
fer, sur l’extrémité du bâtiment sous lequel on remise les machines
; il avait pulvérisé un piquet en chêne, coupé un fil de fer qui
attachait un tuyau de poêle, puis suivi les rails
sur une longueur de quelques mètres et avait disparu n’ayant
occasionné que ces quelques dégâts insignifiants, mais ayant causé
une frayeur très grande à plus de deux cents personnes qui se
trouvaient à la gare pour l’arrivée du train de Paris. Pendant
toute la durée de l’orage, les fils du télégraphe ont été
constamment en agitation. La foudre est aussi tombée dans le même
moment sur un peuplier dans le jardin de M. Macé, sur la route de
Pont-l’Évêque.
L’orage
a été aussi très violent dans le canton de Saint-Pierre-sur-Dives ;
la grêle y est tombée avec abondance et a abîmé beaucoup de
pommiers. A Ecots, on a ramassé et pesé plusieurs grêlons : il y en
avait du poids de 400 et 420 grammes, un entr’autres, véritable
morceau de glace atteignait le poids énorme de 875 grammes. Dans les
herbages les bestiaux effrayés par l'orage et atteint par ces grêlons,
poussaient des beuglements effrayants. Cet
orage dont heureusement nous avons peu d’exemples dans notre contrée,
s’est étendu au loin à Thiberville, on dit qu'il a occasionné
beaucoup de dégâts à l’église, dont la couverture a été
endommagée et les vitraux brisés. Les journaux de l’Eure et de la Seine-Inférieure en signalent les mêmes effets. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1858 -
Les rues. -
Considérant que dans une partie de la traverse de Livarot le
convertissement du pavage en cailloutis offre des résultats
satisfaisants, et qu'il serait à désirer de voir exécuter le même
travail dans toute la longueur du bourg. Émet le vœu que le crédit
nécessaire à son exécution soit accordé aussitôt qu'il sera
possible.
Janvier
1860 - On
écrit de Livarot, 1er janvier.
-
le 29 décembre, à dix heures du soir, à la suite d'une
pluie torrentielle, une inondation subite envahit plusieurs maisons de
Livarot.
Mai 1860 - Les remplacements. - Par arrêté de M. le préfet du Calvados, portant la date du 26 avril, M. Anquetil, élève de l'école de Trévières, muni du brevet de capacité, vient d'être chargé de la direction de l'école de Fontenay-le-Pesnel, en remplacement de M. Marie. -
Par un autre arrêté de même date, M. Bisson, du Tourneur, pourvu du
brevet de capacité, est chargé provisoirement de la direction de
l'école du Gast, en remplacement de M. -
Enfin, par un troisième arrêté, daté du 2 mai, M. Chantrel, Frère
de la communauté de Sainte-Marie de Tinchebray, muni du brevet de
capacité, est nommé instituteur public à Livarot, en
remplacement de M. Ernie, démissionnaire. ( L’Ordre et la
Liberté)
Juillet 1860 - On écrit de Livarot au « Normand » . - Le dimanche 8 juillet a été un jour de fête pour le pensionnat de Livarot et l'école communale des filles, que dirigent avec tant de succès les religieuses de la Providence de Lisieux. A l'issue de la grand’messe, une médaille de bronze a été solennellement remise à la supérieure de l'établissement, Mme Saint-François-de-Borgia, par M. le maire, accompagné des délégués cantonaux. Le corps de musique a voulu contribuer à l'éclat de la fête. Les parents et les enfants et une grande partie de la population étaient réunis dans la cour du pensionnat, et tous témoignaient, par leur présence et leur attitude la satisfaction qu'ils éprouvaient en voyant que l'autorité avait su apprécier une religieuse qui a mérité toutes leurs sympathies. M.
le Maire a exprimé, en quelques mots bien sentis, tout le plaisir qu'il
ressentait de donner cette marque de distinction à une religieuse qui
avait su, par son zèle et son dévouement, conquérir l'estime des
parents et l'affection des enfants, il a félicité en même temps les
religieuses qui la secondent si admirablement. ( L’Ordre et la
Liberté)
Avril 1861 - La mort qui rode. - Samedi, vers dix heures du matin, un nommé Doucet (Jacques-André), âgé de 43 ans, ouvrier bourrelier, demeurant à Livarot, travaillant chez M. Bellière, a été trouvé mort dans son lit. Le médecin, appelé, a constaté que la mort de ce malheureux ouvrier remontait à douze heures au moins, et qu'il avait succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai 1861 - Cour d'Assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller Géraldy. L'accusation est soutenue par M. l'avocat général Février. Audience du 16 mai. -
Marie-Anne Postel, femme Lambert, 51 ans, domestique, demeurant
à Livarot. Le
28 mars dernier, la femme Lambert était entrée comme domestique chez
le sieur Lafféteur, pharmacien à Livarot. Etant parvenue, sous divers
prétextes, à se faire remettre sur ses gages plusieurs avances montant
ensemble à une soixantaine de francs, la femme Lambert quitta, le 15
avril, la maison de son maître et fut loger dans une auberge de
Livarot. Cette
conduite éveilla les soupçons du sieur Lafféteur, qui reconnut alors
qu'un grand nombre d'objets de diverses natures lui avaient été
volés. Il apprit aussi que sa domestique, qui, à son entrée chez lui,
était sans argent, avait fait, depuis peu, des dépenses
considérables, eu égard à sa position. II constata alors qu'elle lui
avait volé, dans son tiroir, une somme
d'environ 50 francs.
Mai 1862 - Un accident de la route. - La brigade de Livarot, dit le Normand, a été appelée jeudi à constater un bien fâcheux accident. Dans la soirée de ce jour, vers neuf heures, une femme nommée Désirée Marquand, femme Doublet, journalière à Vimoutiers, partait de Livarot pour retourner à son domicile, à peine était-elle éloignée de 500 mètres qu'elle fut atteinte et renversée par un cabriolet lancé à fond de train et non éclairé, dans lequel étaient montés les sieurs Besnard, carrossier, et Gaudon, marchand de chevaux, tous deux demeurant à Vimoutiers. Loin de s'arrêter en voyant le malheur qu'ils venaient d'occasionner, ils continuèrent leur course, laissant la victime de leur imprudence étendue sur la route. Trois
jeunes gens de Livarot survinrent heureusement, relevèrent la femme
Doublet et la transportèrent dans une maison, où un médecin fut
appelé pour lui donner les premiers soins.
Elle avait une côte cassée. (l’Ordre et la
Liberté)
Août 1863 - A l'honneur. - Le Moniteur universel d'hier publie le compte-rendu des actes de dévouement signalés au ministre de l'intérieur pendant le mois d'avril dernier. Sur ce tableau, nous voyons figurer avec plaisir le nom de trois citoyens de notre département qui ont obtenu chacun une médaille d'honneur en argent de 2e classe ; ce sont : - M. Petit (Félix), capitaine des sapeurs-pompiers de Livarot. 23 ans de services utiles et dévoués (1840-1863). - M. Benoit (Adjutor), journalier à Vaubadon. A arrêté, à Vaubadon, 24 mars 1863, un cheval emporté, attelé à une voiture dans laquelle était un enfant. Avait, en 1851, dégagé un jeune homme saisi au bras par un cheval furieux. -
M. Delauney (Victor-Jules), lieutenant des sapeurs-pompiers d'Orbec. 23
ans de services utiles et dévoués (1840-1863). (l’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1863 -
L’école primaire. -
La
situation du
service
de
l'instruction primaire,
dans le Calvados,
devient de
plus en
plus satisfaisante. Le
rapport
annuel de M.
l'Inspecteur d'Académie
constate qu'il n'y
a plus,
dans le département,
que 16 communes
sur 767
qui ne possèdent pas
d'écoles ou
ne se
trouvent pas
réunies à
d'autres communes
ayant
des établissements
scolaires. 22 constructions
et 14 appropriations
sont venues diminuer,
en 1862, le
nombre des maisons
signalées comme
ne convenant pas à
leur destination.
On compte,
en outre,
8 maisons
d'école en voie
de construction, et M.
l'Inspecteur porte à 72
le nombre des
projets en instruction, sur
lesquels 14 sont Le
nombre
des enfants de 7
à 13 ans
qui ne
fréquentent aucune
école et
ne reçoivent aucune instruction dans la
maison paternelle a
diminué de
120. Celui
des
classes d'adultes et des
classes d'apprentis est resté
stationnaire,
on comptait, en
1861, 27
classes d'adultes
et 11 classes
d'apprentis, en
1862, il y avait
30 établissements
de la première catégorie
et 8
seulement de
la seconde, mais
le nombre des élèves
a augmenté
de 43. Sur
300
écoles mixtes, le
nombre de celles dont
la direction est confiée
à des
instituteurs
célibataires ou veufs a
pu être réduit
à 34.
Décembre
1864 -
La Foire. -
Un
grand nombre de bestiaux et une grande quantité de marchandises de
toute espèce avaient été amenés à la foire de Livarot, qui se
tenait jeudi dernier ; il en est résulté une baisse notable, et
beaucoup de bestiaux n'ont point trouvé d'acheteur. (l’Ordre et la
Liberté)
Février
1866 -
Un fromage qui marche.
-
Un négociant de Livarot, a vendu, la semaine dernière, à
marchand de notre ville,
une caisse de fromages. Au déballage, le débitant s'aperçoit que son vendeur lui à cacher l'âge de sa marchandise. Revenu de son asphyxie et de sa terreur, il cite son homme en justice de paix.
- Comment, monsieur, s'écrie le dupé devant l'homme
de loi, vous avez osé me livrer une pareille atrocité après m'avoir
vendu et facturé un produit loyal et marchand...
- Eh ! bien... Reprend le brave homme de Livarot, avec
cynisme, qu'est-ce que vous réclamez ?... Loyal et marchand... C'est
cela... Marchand tout seul.
Juin
1867 -
La Saint-Médard. - Le
lundi 10 juin, se tiendra à Crèvecœur la foire dite de Saint-Médard.
Cette fête, quoique d'établissement fort récent, a déjà acquis une certaine
importance, car elle répond à un besoin réel du pays. L'année
dernière, plus de 300 bœufs et vaches maigres ont été amenés sur le
champ de foire et ont été vendus à des prix satisfaisants, tant pour
les vendeurs que pour les acheteurs. Comme
l'année dernière, des primes seront décernées cette année, aux
propriétaires des meilleurs animaux exposés. Une prime spéciale sera attribuée au propriétaire du plus beau lot de poules dite de Crèvecœur.
Juin 1867 - Une condamnation. - Pierre Nicolas Quesnel, 47 ans, tireur de cailloux, Désirée Jacqueline, femme de Amand Ferdinand Bourdon, 28 ans, demeurant l'un et l'autre à Livarot, prévenus du délit d'adultère, condamnés chacun à trois mois de prison et dépens.
Juillet
1867 -
La foudre. -
Le 26 juillet, à 2 heures trois quarts du soir, la foudre est
tombée sur le clocher de l'église de Livarot qui est en construction. Elle
a détérioré un des piliers en bois dans une longueur d'environ 3
mètres, en l'ouvrant à jour en deux endroits différents. Fort heureusement, ce pilier a été atteint du côté où il avait le moins à craindre, sans quoi le clocher aurait tombé.
Mars
1868 -
Une centenaire. -
Il vient de mourir à l'hospice du Havre, une femme qui était
plus que centenaire, la veuve Didion, née Marie Anne Victorine Géset.
Livarot
a eu le privilège de compter parmi ses enfants quelques centenaires. Il
appartiendrait à la physiologie d'examiner si l'influence des effluves
fromagères très odorantes, respirées dés le berceau, n'est pas
propice à la longévité. La
question, pensons nous, est neuve et peut-être consolante.
Février
1870 -
Fait divers.
- Mercredi,
vers neuf heures et demie du soir, le cadavre de la nommée Marie
Vadasine Joubert, femme Froger, âgée de 63 ans, propriétaire à
Livarot, a été retiré de la rivière la Vie, où elle s'était jetée
volontairement.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés
en huit compagnies chacun. Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen. Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux. Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot,
Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à
Bayeux.
Décembre
1870 -
Fait divers.
- Le
temps est aux paniques, aux émotions violentes, aux suppositions
impossibles, aux bruits, les plus exagérés. Après
les appels aux armes qui ont remué ces jours derniers à Lisieux,
Argentan et Le Mans nos plus modestes bourgs veulent absolument eux
aussi avoir leur alerte. Vendredi matin,
vers huit heures, Livarot se lève comme un seul homme, une compagnie de
gardes nationaux est requise, et armée de pied en cap, elle se met à
la recherche des prétendus
ennemis qu'on lui signale : quatre hommes, à figures suspectes, avaient
été vus rôdant aux environs du bourg et s'étaient dirigés
vers la campagne, c'étaient des voleurs, des espions, des uhlans ! Arrivés près de la ferme exploitée par M. Bailleul, les gardes nationaux aperçurent et les hommes signalés et les appréhendèrent. Vérifications faites, on reconnut que l'on avait affaire à des ouvriers du pays occupés à cueillir des pommes et qui n'avaient d'autre tort que d'avoir traversé, un peu émus, les rues du bourg.
Mai
1871 - Accident.
-
Dimanche, sur la route de Livarot, et non loin de ce bourg, une
imprudence trop commune a encore causé la mort d'un homme.
Novembre
1871 -
Fait divers.
- Un
bureau télégraphique est établi à Livarot. Conformément à la
règle ordinaire, ce bureau sera ouvert pendant la semaine de 9 heures
du matin à midi, et de 1 heures à 7 heures du soir; les dimanches et
jours fériés, de 8 heures 1/2 à 9 heures
1/2 du matin et de 5 à 6 heures du soir.
Juin 1873 - Les orages. - Le terrible ouragan qui s'est déchaîné la semaine dernière sur la Normandie a occasionné de graves accidents et de grands dégâts. A
Livarot, la crue des eaux a été tellement subite et forte, que
plusieurs personnes ont couru des dangers sérieux. A Vimoutiers, un
moulin a été détruit par le courant, le pont de Guerquesalles a été
emporté. La vallée de la Dives et Pont-l'Evêque ont été inondés.
Août
1873 -
La fatalité. -
Jeudi,
vers cinq heures du soir, le sieur Émile Cantrel,
âgé de 36 ans, marchand de beurre à Livarot, conduisant une voiture
attelée de trois chevaux,
avec un chargement de 6.000 kilog., fut précipité sous la roue,
qui lui passa sur les deux jambes, la jambe gauche était entièrement
broyée au-dessus du genou, et l'amputation, jugée nécessaire, a été
pratiquée. Le blessé est mort avant-hier. La fatalité semble
poursuivre la famille du malheureux Cantrel : sa
sœur aînée a été écrasée sous sa
voiture aux environs de Lisieux, il y a douze ans, son père est mort
dans les mêmes circonstances il y a trois ou quatre ans, une autre sœur
s'est noyée accidentellement à 18 ans.
Décembre
1873
-
Vol et incendie.
- Le nommé
Victor Leudet, journalier à St-Ouen-le-Houx, s'était introduit dans un
bâtiment situé à Livarot, en brisant une fenêtre, pour voler du
linge et des effets qui ont été retrouvés à son domicile. Leudet qui
était en état d'ivresse avait, en se retirant, laissé une chandelle
allumée dans un placard, le feu a éclaté
tout à coup et a détruit tout le bâtiment avec ce qu'il
renfermait. Leudet a avoué les faits qui lui sont reprochés. La perte
approximative pour l'immeuble s'élève à 1 700 fr., et pour Mlle
Lavigne, propriétaire du mobilier, 300
fr.
Novembre
1874
- L’hiver. -
Les
astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera
des plus rigoureux. — La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.
Décembre
1874
- Recensement. -
Les
maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des
chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour
Décembre
1874
- La neige. -
La
neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions
de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était
pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route
de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A
Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit
victimes. Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.
Janvier 1875 - Les suites de l’ivresse. - Dimanche, vers 7 heures, le corps du nommé Pierre-François-Frédéric Cauteleux, âgé de 64 ans, jardinier à Livarot, a été trouvé inanimé sur le bord d'un fossé de la route nationale n° 179, territoire de Livarot. Les constatations légales ont fait connaître que Cauteleux est mort d'une apoplexie foudroyante causée par suite de l'abus de liquides alcooliques.
Juin
1875
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Accident. - Un
sieur Edmé Delasalle, âgé de 32 ans, contre-maître à
l'atelier de filature de la fabrique de Livarot, a eu l'imprudence de
garder sa blouse en mettant une courroie sur sa poulie, le cuir de cette
courroie le saisit subitement et l'entraîna sur l'arbre, dont il fit le
tour plusieurs fois avant qu'on ait eu le temps d'arrêter la machine,
il a été brusquement rejeté sur un des métiers. L'état du blessé
est inquiétant. |
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LIVAROT (calvados) - L'Hôpital | |||
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