UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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LIVAROT

Canton de Livarot

Les habitants de la commune sont des Livarotais, Livarotaises

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Disparition d’un huissier.  -   Il y a trois semaines, M. Eugène Lenormand, 32 ans, huissier à Livarot, se rendait à Paris où il allait porter une somme de sept à huit mille francs à un notaire pour le règlement de la succession de la comtesse de Cornulier qui fut assassinée par son mari en octobre dernier. Depuis, on ne l'a plus revu. On trouve bien sa trace chez le notaire auquel il avait affaire, mais à partir de ce moment on est resté sans nouvelles de lui.

Le parquet de Lisieux procède à une enquête. M. Lenormand était huissier à Livarot depuis 1893. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Effet de printemps.   -  Édouard Prétavoine, 51 ans, et une femme Chrétien, 49 ans, qui n'ont pas pour excuse les emportements de la première jeunesse, ont été pinces, à Livarot, au moment où ils se prouvaient sur la voie publique que le mois de mai est celui des amours. Procès-verbal leur a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Un calmant.  -   Scholastique Chrétien, 49 ans, et Adrien Prestavoine, 51 ans, demeurent à Livarot, sans que les habitants en soient plus fiers pour cela. Un jour qu'ils étaient gris, ils se réfugièrent sous la grande porte d'une maison et s'y livrèrent à une pantomime amoureuse qui faisait la joie d'une vingtaine de gamins formant le cercle. Heureusement que le sieur Geffrain arriva à temps, et, comme il l'eût fait pour, deux chiens enragés de tendresse, il arrosa Scholastique Chrétien et Adrien Prestavoine avec un seau d'eau qui leur rafraîchit les sens.

Le tribunal de Lisieux a augmenté la douche en les condamnant chacun à trois mois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Voleurs de grand chemin.  -  Le sieur Victor Dudouit, domestique à Livet, partait de Livarot avec un individu qu'il ne connaissait pas, lorsque tout à coup, à  environ deux cents mètres du bourg, l'inconnu le saisit en arrière et lui fit tranquillement le coup du père François. Cinq ou six complices sortirent alors du fossé de la route, le mirent dans l'impossibilité de se défendre et lui volèrent sa montre en argent et son porte-monnaie contenant 4 fr., puis ils disparurent sans lui avoir fait aucun mal. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Voleur de vache.  -  Le 28 mai, une vache disparaissait de l'herbage du sieur Charles Chatel, boulanger à Crouttes, qui se mit aussitôt à la recherche de sa bête.

A Livarot, il apprit par un garde-barrière qu'un individu était passé par là avec une vache qu'il emmenait vers Lisieux, où le sieur Chatel la découvrit. Elle avait été vendue 150 fr. par Georges Laniel, âgé de 30 ans, né à Vaudeloges.

Le sieur Chatel est rentré en possession de sa vache et l'acheteur des 150 fr. qui lui ont été rendus par la famille de Laniel, aussi n'a-t-il été condamné qu'à deux mois de prison par le tribunal correctionnel d'Argentan. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Triste perspective.  -  L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.

— A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau.

— La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Contre les chauffards.  -  Il paraît que les 22 maires des 22 communes du canton de Livarot viennent de prendre collectivement un arrêté qui enjoint aux automobiles de ne pas dépasser une vitesse de 35 kilomètres à l'heure et les oblige à porter deux numéros de 40 centimètres de hauteur, très apparents, éclairés la nuit et placés l'un à l'avant, l'autre à l'arrière de la voiture. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Morts subites.  -  M. Fromage, maire du Mesnil-Durand, près Livarot, revenait de procéder à une adjudication pour le compte de la commune lorsqu'il s'est  trouvé subitement malade. Quelques instants après, il rendait le dernier soupir.

— La veuve Alexandrine Champagne se trouvait seule à son domicile, à Genneville, près Honfleur, lorsqu'elle se trouva prise d'un malaise subit. Quelques instants après, sa petite-fille rentrant à la maison et la voyant souffrante alla chercher du secours, mais à son retour elle la trouva morte. La défunte était agée de 70 ans.  

— La gendarmerie de Pont-l’Évêque a constaté la mort subite du sieur joseph Follebarbe, berger à Saint-Benoist, trouvé dans un champ, auprès de la cabane où il couchait.

— La demoiselle Roinsart, 40 ans, servante chez le sieur Héron, fermier à Livarot, taillait le pain pour la soupe quand elle se sentit indisposée. Quelques minutes plus tard, elle expirait.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1902  -  Le téléphone.   -  Dans sa dernière réunion, le Conseil  Municipal de Livarot s'est déclaré partisan de l'installation du téléphone dans cette commune. Une commission spéciale a été chargée de  mener à bonne fin la réalisation de ce projet, qui intéresse vivement les nombreux commerçants et industriels des environs.

 

Juillet 1902  -  Le 20, une bande de 20 à 30 journaliers loués pour la fenaison attaque la gendarmerie et casse toutes les vitres, avant d'aller saccager devantures et becs de gaz dans le  bourg. Les gendarmes montent à cheval et chargent sabre au clair : 10 arrestations.

 

Mai 1903    -   Accident de voitures.  -   La demoiselle Marguerite Chilard, 17 ans, servante à Livarot, regagnait en voiture la ferme de son patron.

Route de Lisieux, son cheval, pris de peur, s'emballa tout à coup et la voiture tamponna celle du sieur Arsène Thin, marchand de beurre à Vimoutiers (Orne), et la culbuta complètement.

Les voyageurs, renversés dans un fossé, se sont relevés sans trop de mal. Mais la dame Lainé, 71 ans, propriétaire à Alençon, fut gravement contusionnée à la tête. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille  seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Incendies.  -   Chez le sieur Georges Leroy, directeur de la fabrique de boites à fromages, à Livarot. Pertes 1 50O fr. Assuré.

— D'une maison appartenant au sieur Bénard, charpentier à Courtonne-la-Ville, et louée aux époux Adeline, détenus à la maison d'arrêt de Bernay. Pertes pour le propriétaire, assuré, 1 500 fr. ; pour les locataires, dégâts non encore estimés.

— D'une meule de 1 200 bottes de paille au sieur Pierre Lesaulnier, cultivateur à Garcelles-Secqueville. Pertes 400 fr. Assuré.

— A la Houblonnière, d'une fromagerie exploitée par le sieur Rendu. Pertes pour ce dernier, 20 000 f., pour le propriétaire de l'immeuble, le sieur Poussin, 15 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903   -   Distinction honorifique.  -   Une mention honorable a été accordée au sieur Paul Basyn, commis épicier à Livarot, pour avoir maîtrisé, à trois reprises, des chevaux emportés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -   Entre chemineaux.  -   Au cours d'une rixe, à Livarot, avec des chemineaux qu'il ne connaissait pas, le sieur Jean Bernard, 42 ans, terrassier, né à Saint-André-d'Hébertot, a eu une jambe fracturée et a été transporté à l'hôpital de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Blessé par un cheval.   -   Le sieur Aimé Sainlot, 34 ans, domestique, à Livarot, conduisait une voiture attelée, à certain moment, ayant donné un coup de fouet sur la croupe du cheval qui lui résistait, l'animal lança une ruade qui atteignît le conducteur, au visage. Sainlot, qui eut pu être tué net, en est quitte pour des ecchymoses assez graves, mais nullement inquiétante. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Coup de revolver.   -   Le sieur Jean Lebreton, âgé de 81 ans, propriétaire à Livarot, qui était, dit-on, un peu pris de boisson, a tiré sur son fils Charles, 39 ans, un coup de revolver, chargé de petit plomb, qui l'a atteint légèrement au bras. Le père et le fils étaient en discussion parce que l'un voulait baptiser du cidre et que l'autre ne  voulait pas.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   nouvelles rassurante.   -   Charles Huet, maçon à Livarot, frappé de coups de couteau par le nommé Isidore Villebessais, est dans un état satisfaisant.

Villebessais est toujours en prison, il passera en police correctionnelle et non devant les assises, car l'enquête a démontré que les faits n'avaient pas la gravité que certains de nos confrères leur ont donnée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Une accusation.   -  La veuve Gendrel, journalière à Livarot, vient de porter plainte contre ses voisines, la fille Eugénie Lemarchand, 28 ans, et la dame Chartier, 27 ans, toutes deux journalières aussi, qu'elle accuse d'outrage public à la pudeur. Les deux femmes nient énergiquement les faits qui leur sont reprochés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Les voleurs de béstiaux.   -    Une vache de 7 ans, rousse, à tête blanche, volée à Livarot, a été abandonnée au lieu dit Dreux, par un individu disant se nommer Leroux, qui a pris la fuite, après avoir essayé de la vendre. On le recherche activement. 

— A Bonnebosq, canton de Cambremer, une vache de cinq ans, pleine, a été volée au sieur Pécon, cultivateur. La piste du voleur a pu être suivie jusqu'au Torquesne. 

— Dans l'herbage des époux Legrand, propriétaires à St-Martin-de-Mailloc, près Lisieux, on a volé une vache grise, écornée, valant 350 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Les cambriolages.   -   Livarot est en proie aux voleurs nocturnes. Dans, la même nuit, ils se sont introduits en enlevant un carreau chez le sieur Maurice, cordonnier, et chez la dame Gonthier, mercière. Leur butin a été plutôt maigre : 15 francs d'une part et 4 de l'autre, mais ce n'est pas de leur faute s'ils n'ont pas raflé davantage. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Les temps.   -   La lune rousse, commencée le 15 avril, prendra fin le 15 mai. Jusque là, elle n'a pas été trop mauvaise, on redoute les saints de glace, 11, 12 et 13 mai. 

Les hannetons sont en abondance cette année et les pommiers promettent, ce qui justifie le vieux dicton normand : année de hannetons, année de pommes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Têtes chaudes.   -   Au marché de Livarot, un marchand de nouveautés d'Alençon, le sieur Jules Martin, était en train de réemballer des étoffes, lorsque la roue d'une voiture passa sur un coupon et le détériora légèrement. 

Martin furieux, arrêta le cheval et invectiva le conducteur, le sieur Jules Huet, 57 ans, cultivateur à Camembert (Orne). Huet descendit alors, bouscula le marchand ambulant et le frappa. Un ami de Huet, le sieur Edmond Noël, 40 ans, à Ste-Marguerite-de-Viette, s'y mit aussi ; le forain fut atteint au visage et renversé dans une de ses caisses. 

Poursuivis pour leur accès de colère, Huet, qui est adjoint au maire de sa commune, et Noël, qui est notable propriétaire, ont été condamnés à 150 francs d'amende chacun, avec la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Le truc du frère.    -   Les gendarmes de Livarot ont arrêté un vieux mendiant nommé Duval, 69 ans, se disant originaire de l'Orne, qui a trouvé un moyen original de garder intact son casier judiciaire, malgré les diverses condamnations qui l'ont frappé. 

Il s'est fait juger chaque fois sous le nom de son frère, mort il y a sept à huit ans. Mais, malheureusement, voilà son truc éventé, et il faudra bien que Duval endosse pour son propre compte sa prochaine condamnation. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Voleurs de bécanes.  -  Un entrepreneur de Livarot, le sieur Jean Giraud, a eu sa bicyclette volée devant sa maison où il l'avait laissée. C'était une Clément de 250 francs.

  La veille, à Livarot aussi, un briquetier, le sieur Lequesne, s'était l'ait soulever la sienne.

 A Caen même, à la porte du magasin de cycles Vaussy, un nommé Armand Marie, 25 ans, tailleur d'habits, avait choisi gratis une très jolie machine. Les employés s'en étant aperçus se lancèrent par la ville et rejoignirent le voleur place Blot.

Devant le tribunal, Marie a prétendu qu'il était ivre. Il n'en a pas moins récolté 4 mois de prison.

— Enfin à Bures, près Troarn, on a pris la bicyclette du sieur Langlois, journalier, qui s'en servait d'ordinaire pour se rendre à son travail.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Accidents d’automobiles.    -   Sur tout le littoral et notamment à Trouville, Deauville et Villers, les automobiles rendent les rues et les routes de plus en plus  dangereuses. Les chauffeurs y font des assauts de vitesse sous l'œil des agents et des gendarmes qui n'osent pas dresser procès-verbal, ces voitures appartenant, pour la plupart, à des personnages assez influents pour faire repentir les pauvres agents d'avoir fait leur de voir.

Chaque, jour, il y a des accidents : crânes fracassés, membres brisés, voitures démolies, mais on les cache. Qu'importe à ces écraseurs ; ils sont assurés contre les accidents et les tribunaux se montrent pour eux d'une faiblesse qui les encourage. 

— Sur la route de Lisieux à Livarot, l'auto de M. Laniel, député, a accroché la voiture de Mme Véron, 34ans, fermière à Mesnil-Germain. Projetée sur la route avec son enfant, cette dame s'est fait de nombreuses contusions au dos et aux cuisses. L'enfant n'a eu aucun mal.

— M. Moisson, adjoint au maire de Saint-Paul-de-Courtonne, près d'Orbec revenait chez lui en voiture. Le cheval, effrayé par un auto, prit le mors aux dents. M. Moisson fut jeté sur la route et blessé à la tête. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Hardi voleur.    -   A Livarot, pendant le marché, un cambrioleur est entré dans quatre maisons différentes et a fait main-basse sur toutes sortes d'objets. Il a pris une montre, des confitures et des souliers chez les époux Bruneau ; du linge, du beurre et des lapins chez les époux Cudorge ; des bijoux et douze chemises chez la dame Lefèvre, à Sainte-Marguerite-des-Loges. Chez une dame Sauvage, au même lieu, le voleur à été dérangé par un bruit suspect et n'a rien emporté. C'est égal, voilà ce qui s'appelle ne pas perdre son temps, mais le gendarme qui l'arrêtera ne perdra pas le sien non plus. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Pour se nipper.    -   Une servante de Falaise, Berthe Jouvin, 20 ans, se présentait chez un marchand de nouveautés de Livarot, se disant au service d'une cafetier de la localité et demandait à emporter quatre chemises et un corsage pour les essayer dans sa chambre. 

Le marchand les lui confia, mais, pris de doutes, il envoya un employé chez le cafetier en question. Berthe Jouvin y était inconnue. On la retrouva le soir à la gare, vêtue du corsage qu'elle dut rendre ainsi que trois des chemises, l'autre étant perdue, disait-elle. 

C'est ainsi qu'on s'habille à peu de frais. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Un mauvais compagnon.    -   Un colporteur, le sieur Ferdinand Vivien, 60 ans, avait rencontré, le soir, dans un café de Livarot, un jeune homme qui lui avait offert à boire, il accepta et rendit la politesse à son nouvel ami avec lequel il sortit ensuite et fit route vers Saint-Pierre-sur-Dives. 

Au bout d'un moment, le jeune homme dit qu'il rentrait chez son patron, et Vivien resta seul. Mais arrivé aux dernières, maisons de Saint-Pierre, il fut assailli par derrière, frappé, renversé et dépouillé de son porte-monnaie contenant 22 fr. Le colporteur alla porter plainte contre son camarade d'occasion qu'on arrêta. C'est un nommé Désire Pigny, 21 ans, domestique à Heurtevent. Il a avoué le vol. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -  La Sainte-Cécile dans l’Auge.  -   Les habitants de Livarot ne mettent pas les bouchées doubles. Ils s'y reprennent en trois fois pour fêter Sainte-Cécile. 

L'autre dimanche, messe en musique et concert ; dimanche dernier, banquet et ses suites ; dimanche prochain, bal, avec ou sans cotillon. Voilà qui s'appelle faire durer le plaisir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1905  -  Après sa femme.  -  Vendredi matin grande a été la déception de M. Chaudier, débitant, de ne point trouver sa femme qu'il avait laissée la veille dans la cuisine, à coudre.  Ses recherches dans tout le voisinage furent vaines. La femme est partie avec presque tout l'argent mais laisse au mari sans ressources trois jeunes enfants.  

 

Octobre 1905  -  Suicide bizarre. -   La population de Livarot vient d'être douloureusement impressionnée par la découverte d'un suicide accompli dans des circonstances peu ordinaires.

Un jeune homme de 28 ans, M. Joseph Renault, propriétaire en cette commune, marié, était disparu de son domicile depuis le 28 octobre dernier, et toutes les recherches faites depuis  pour découvrir sa retraite étaient demeurées infructueuses. Vendredi,  en continuant ces recherches dans les bâtiments dépendant de la propriété habitée par la famille Renault,  l'attention fut attirée sur un tonneau de 1600 litres placé dans une cave et par le guichet ouvert duquel émergeait quelque chose qu'on ne distingua pas d'abord, mais que l'on reconnut  bientôt être l'extrémité des pieds d'un homme couché dans ce tonneau.

Or, cet homme n'était autre que le malheureux que l'on cherchait. Le cadavre était couché sur le dos, la tête légèrement inclinée à droite. Dans le tonneau se trouvaient un petit  réchaud  contenant un reste de charbon de bois, une bouteille d'un  litre contenant un demi-litre environ d'alcool à brûler, un bout de bougie en boîte allumettes-tisons.

Les constatations médicales ont été faites par M. le docteur Grégoire, de Livarot. On se perd en conjonctures sur les motifs qui ont causé se suicide, généralement attribué à un  dérangement subit des facultés intellectuelles du défunt.

 

Janvier 1907  -  Mérite agricole.   -  L'Officiel d'hier publie les décrets de nominations dans l'ordre du Mérite agricole rendus dans le courant du mois de décembre. Voici les noms des  nouveaux promus qui appartiennent à notre région et dont nous avons annoncé à son temps les nominations.

Et nommé commandeur : M. du Pontavice de Heussey, directeur du Haras du Pin.

Sont nommés officiers :  MM. Godefroy, marchand de beurre et de fromage à Caen ; Guesdon, agriculteur à Louvigny.

Sont nommés chevaliers : MM. Cautru, négociant à Caen ; Burin, éleveur à St-Germain-de-Clairefeuille (Orne) ; Cadiou, brigadier retraité des haras à La Cochère (Orne) ; Cassigneul,  cultivateur à Démouville ; Cavoy, éleveur à La Cochère (Orne) ; Delaunay, brigadier au dépôt d'étalons du Pin (Orne) ; Forcinal, éleveur à Nonant-le-Pin.

MM. Le More, professeur à l'école des Haras du Pin (Orne) ; Mauger, agriculteur, de St-Jacques de Lisieux ; Morice, agriculteur, d'Ouilly-le-Vicomte ; Renault, agriculteur, de Livarot ;  Robert, brigadier retraité des haras, au Merlerault ; Tribout, éleveur, de Château d'Almenèches (Orne) ; Vieillot, palefrenier de première classe au dépôt du Pin. (Source  : Le Moniteur du  Calvados)

 

Juin 1912  -  Passage de troupe  -  le 18 juin, notre village logera un détachement du train des équipages de Vernon à l'effectif de un officier, 33 hommes, 54 chevaux et trois voitures. Logement des hommes rue de Lisieux, des chevaux : hôtel Mallard, du Vivier, Guérin.

 

Septembre 1912  -  Incendie  -  Un incendie s'est déclaré, mercredi dernier, vers 6 heures du matin, dans une cave se trouvant dans la propriété de M. Paul Bisson, rentier à livarot ; le  feu  s'est communiqué à un logement occupé par M. Et Mme Martel qui ont eu à peine le temps de sortir leur mobilier. Des voisins accourus avec empressement ont commencé à arrêter le  feu  avec la pompe des établissements Leroy. Les pompiers arrivés aussitôt, ont réussi à se rendre  maître de l'incendie en peu de temps. Les dégâts, assez important, sont couverts par  une assurance.

 

Juin 1914  -  Le feu. -  Le feu s'est déclaré à Livarot, rue Jeanne-d'Arc, dans un bâtiment à usage d'écurie et de buanderie sis dans la cour de l’établissement de M. Léon Poupinet,  débitant, et  loué par celui-ci.  Le feu prit naissance dans la charpente. En un clin d’œil la toiture  se trouva embrasée et les flammes se communiquèrent rapidement à des bottes de foin  renfermées dans le grenier. Grâce à la promptitude des secours apportés par les pompiers et les habitants, l'incendie pût être circonscrit assez rapidement.  On pense que ce feu aura  été  communiqué à la toiture par la poterie en mauvais état d'un tuyau de lessiveuse.  

 

Octobre 1916  -  Heureux fromagers !   -  Les «Livarot »  soutiennent leur vieille réputation : Ils marchent admirablement. Une fabrique de ce fromage, qui avait fait, on 1914-15, un bénéfice de 160 469 fr., en a réalisé un de 545 272. fr , cette année. Si cela continue, tout le monde voudra se mettre à faire du fromage. 

 

Novembre 1916  -  La Toussaint.  -  Jamais on ne vit un plus beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des  cimetières a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de prières.

 

Novembre 1916  -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de  leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes d'une  somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets. 

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en dispense  celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.

 

Mars 1917  -  La misère !  -  A Livarot, une femme Bance est accouchée, ces jours derniers avant terme, à la suite de manœuvres abortive. Cette malheureuse a avoué et invoqué la  misère  pour excuse. La femme Bance, dont le mari est mobilisé, a trois enfants en bas âge. En raison de son état de santé, elle a été laissée en liberté provisoire.  

 

Juillet 1917  -  Un devoir de reconnaissance.  -  Le bourg de Livarot essaie justement de s'acquitter d'une partie de la dette de reconnaissance qu'il a contractée envers la mémoire de  son bienfaiteur, M. Marcel Gambier.  Dans une récente séance, le maire a formulé d'officiels remerciements à cet homme de bien trop tôt disparu et fait adopter les trois résolutions  suivantes : 1° une rue de Livarot portera le nom de Marcel Gambier ; 2° une plaque commémorative sera placée sur la maison où il est né ; 3° des médaillons à son effigie seront placés à la mairie et dans les écoles du bourg.

 

Juillet 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé des orages violents  et de grands abats-d’eau.  Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la fenaison va devenir  difficile si ces désordres atmosphériques continuent. Hier soir, une éclipse totale de lune avait lieu. Elle s'est passée derrière les nuages.  

 

Août 1917  -  Un drame de la jalousie. -  Au moment de la mobilisation de son mari, Mme Legrain, âgée alors de 19 ans, vint habiter chez ses parents, les époux Motte, cafetiers à Livarot. En juin 1916, elle fit la connaissance d'un jeune réfugié belge, Edmond de Schryver, ouvrier menuisier, qui n'avait pas encore 17 ans, et bientôt des relations s'établirent entre les deux jeunes gens. Il y a quelques jours, de Schryver fit parvenir à sa maîtresse une lettre dans laquelle il lui demandait de venir le voir avant son départ pour le Havre, où il devait séjourner quelque temps. Le lendemain malin, Mme Legrain sortit, disant à son père qu'elle allait chercher un journal. On ne la revit plus. La jeune bonne de M. Motte, Louise Guesnon,  qui était au courant des relations de sa maîtresse avec de Schryver, ne la voyant pas revenir, alla l'appeler chez ce dernier. Elle ne reçut aucune réponse. C'est alors que M. Motte avertit  les  gendarmes, qui se  rendirent au domicile de Schryver. Tous les appels étant restés inutiles, on dut faire venir un serrurier pour ouvrir la porte. Sur le lit était étendu le cadavre de Mme Legrain, portant au cou une profonde blessure faite avec un rasoir. Sur l'âtre de la cheminée gisait, la face contre terre le cadavre de Schryver. Il s’était tranché la carotide. Mme Legrain  était dans un état de grossesse avancé. On suppose que de Schryver a tué sa maîtresse à la suite d’une crise de jalousie. Ce drame a causé une émotion à Livarot.

 

Août 1917  -  La récolte compromise.  -  La persistante du mauvais temps devient vraiment inquiétante. Tous les jours et même plusieurs fois par jour, des orages se montent  qui n'éclatent qu'imparfaitement et se résolvent en pluies interminables. Pourtant la récolte devrait se faire et c'est notre existence de toute l'année qui est en jeu. Si au moins nos  cultivateurs pouvaient profiter des embellies pour faucher et lier leur blé ! Mais les bras manquent et parfois le zèle. Le grain est pourtant déjà assez clair et maigre, s'il est mal récolté, ce sera la disette certaine et la perspective d'un terrible hiver. Aussi personne (pas même l'administration militaire) n’a-t-il le  droit de s'engourdir dans l’inaction. Qu'on envoie à la terre les  hommes qui ne sont pas absolument indispensables à la défense. Pour vaincre et résister, il faut vivre, pour vivre il faut manger, pour manger, il faut récolter.

 

Septembre 1917  -  Brûlures accidentelles. -  La veuve Caillat, 48 ans, journalière à Livarot, travaillait dans la buanderie, chez M. Labruyère, quincaillier. En voulant activer le tirage du fourneau, le feu prit à ses vêtements, et, en un clin d’œil, la malheureuse femme fut entourée de flammes. Elle a été grièvement brûlée et son état est considéré comme grave.

 

Octobre 1917  -  Une mère coupable. -  Au banc de la Cour d'assises une femme Bance, âgée de 31 ans, ouvrière d'usine à Livarot. Celle-ci, déjà enceinte au mois de novembre 1916,  des  oeuvres de son mari venu en permission à cette époque. Ne voulant pas avoir d'autre enfant, la femme Bance prit diverses drogues et réussit à se faire avorter le 11 mars 1917. 

M. Millet, avocat général, réclame au nom de l'intérêt social une sanction nécessaire, dit-il, surtout à un moment où la dépopulation croissante est une menace et un danger pour le  pays.   -   L'accusée est finalement acquittée. 

 

Juillet 1918  -  Un très violent incendie.  -  Les établissements de la scierie G. Leroy, viennent d'être presque complètement détruit par un incendie d'une extrême violence. Ce sont le  garde champêtre Beauchamp et deux gendarmes, qui s'aperçurent les premiers de cet incendie.

Malgré la promptitude des secours et l'aide des pompiers de Vimoutiers et de Lisieux, on ne put que préserver les maisons voisines. Heureusement, tout se borne à des dégâts matériels.  On n'a aucune victime à déplorer.  

 

Mai 1919  -  Le temps qu’il fait.   -  Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures.

Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi  nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Arrestation.  -   Le 28 mai, le gendarme Leclercq était aux prises avec deux soldats belges, Durnez et Morel, qu'il venait de mettre en état d'arrestation pour voies de fait sur sa personne.

Le père de Morel, profitant que Leclercq tenait son fils qu'il ne pouvait maîtriser, lui porta un coup de pied derrière la tête et un autre sur le pli du jarret gauche. Leclercq, abasourdi, fut obligé de lâcher prise mais deux gendarmes, arrivant en renfort arrêtèrent les deux soldats belges.

Une vingtaine de belges faisant cause commune avec leurs compatriotes et pour éviter une bagarre, Morel père fut laissé en liberté. Il a été arrêté le lendemain. (Source  : Le Moniteur du  Calvados)  

 

Juin  1919  -  Les méfaits de l’alcool.   -   Deux soldais belges ivres causant du scandale dans Livarot, un gendarme voulut les arrêter. Il fut violemment frappé par l'un d'eux et son père, Arthur Morel, 47 ans, terrassier à Ypres.

Deux autres gendarmes arrivèrent au secours de leur camarade et parvinrent non sans peine à arrêter les ivrognes que leurs compatriotes voulaient protéger. Morel fut arrêté le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1919  -  Une automobile capote.  -  Un Jeune cycliste de 14 ans, était sur le point de se rencontrer avec une automobile qui débouchait de la route de Fervaques, quand le chauffeur se rendant compte de l'accident qui allait se produire, freina brusquement. La voiture capota et tourna sens dessus dessous. Le chauffeur put heureusement sortir indemne, mais une jeune femme qui  l'accompagnait fut prise sous le véhicule. Les témoins de l'accident accoururent pour retirer la voyageuse qui a reçu seulement, une contusion à l'épaule. Le docteur Selbel mandé prodigua ses soins, L'auto est fortement endommagé. 

 

Janvier 1920  -   Érection du monument aux morts pour la patrie. -  Le conseil municipal de livarot s'est réuni pour se constituer en comité de souscription pour l'érection du monument  communal a élevé aux soldats de Livarot " morts pour la Patrie ", surmonté d'un buste de M. Marcel Gambier. Un comité d'honneur est en formation. Les souscriptions commenceront  dans  le courant du mois de janvier. 

 

Janvier 1920  -  Les désespérés.  -  On a trouvé pendue dans sa maison, à Livarot, Mme. Leloutre, 81 ans. On croit que c'est l'ennui qu'éprouvait la vieille dame de quitter prochainement Livarot qui l'a poussée au suicide.

— En revenant de traire ses vaches, Mme Dehayes, propriétaire à Canapville, près Pont-l’Évêque, a découvert son mari, Gaston Dehayes, 45 ans, pendu dans son grenier. On ne sait à quoi attribuer ce suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1920  -  Bien tapé !   -   La 10e chambre correctionnelle du Tribunal de la Seine vient de condamner Mme Paître, crémière à Paris, et son fournisseur, M. Jules Baril, de Livarot, à huit jours de prison et 1 000 fr. d'amende chacun, pour spéculation illicite sur le beurre. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1920  -  Arrestations de déserteurs.   -   Les gendarmes d'Ouilly-le-Basset ont arrêté, au moment où il sortait de l'usine de Saint-Christophe, le nommé Marcel Poulin, de la 11e section d'infirmiers militaires qu'ils recherchaient comme déserteur. Celui-ci a déclaré qu'il avait déserté parce qu'il n'avait pu retrouver sa formation 

— En tournée à Livarot, les gendarmes ont arrêté, un nommé Joseph Martin. 28 ans, déserteur des travaux publics. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1920  -  Beau coup de fusil.   -   Au cours d’une battue organisée pour la destruction des sangliers, deux habiles chasseurs. MM. Léon Gontier, de Tortisambert et Léon Thommerel, de Livarot, ont tué deux de ces animaux. L'un pesait 50 kilos et l'autre le poids coquet de 110 kilos. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Une mauvaise bonne.   -   Une plainte avait été portée par Mme Motte, débitante à Livarot, pour vol de linge estimé 680 fr. environ, contre son ancienne bonne, Marguerite Bouet, 20 ans, mariée seulement depuis quelques jours.

Malgré les dénégations de Marguerite, qui a laissé les plus mauvais souvenirs dans les places où elle a passé, l'enquête a amené la découverte des objets volés chez elle et chez la dame Papin, à qui la voleuse les avait confiés pour les démarquer.

Après avoir tenté de se donner un coup de couteau, l'ancienne bonne a fini par avouer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Méfaits imbéciles.   -   A peine le monument aux Morts, de Livarot, était-il inauguré que des malfaiteurs ont essayé de le souiller et d'en ravager les abords.

Inutile de dire que la population entière a témoigné la plus vive indignation contre les auteurs de cette profanation aussi absurde qu'odieuse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Un enragé.   -   Dans le compartiment d'un train arrivant à Livarot, avaient pris place M. Légal, terrassier à Ste-Foy-de-Montgommery, canton de Livarot, et plusieurs de ses camarades parmi lesquels se trouvait Charles Bourger. Ce dernier insulta Légal et le frappa de plusieurs coups de poing à la figure.

A l'arrêt du train, Légal sauta à contre-voie, suivi par son agresseur. Il fallut i'intervention des employés de Ia gare de Livarot pour mettre fin à cette scène sauvage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Un désespéré.   -   Un ouvrier de scierie de Livarot, René Salles, 25 ans, a été trouvé pendu dans un hangar. Après avoir fixé une courroie au chevron de la couverture, le malheureux était, monté sur une voiture et s'était lancé dans le vide. On ignore les causes de ce suicide. Salles était marié et père d'un enfant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Terrible accident aux fêtes d’aviation.  -   Caen 27 août. (De notre correspondant particulier). Un grave accident s'est produit hier au meeting d'aviation qui avait lieu à   Livarot. Pendant le meeting, l'organisateur de la fête, M. d'Anglemont. était monté dans l'un des appareils avec une passagère, Mme d'Alençon. Sur le point d'atterrir, l'avion heurta un  des arbres en bordure de l'aérodrome et capota.  Le public se précipita sur les lieux de la catastrophe M. d'Anglemont avait été broyé et sa mort fut instantanée. Mme d'Alençon fut  relevée très grièvement blessée.

 

Août 1922  -  Un tour de cochon.    -    Robert Lavit, 27 ans, domestique chez Mme Héinen, hôtelière à Livarot, était chargée par sa patronne de porter huit porcs de lait à la gare.

Lavit n'en porta, que sept et s'appropria le huitième. Dénoncé par le fils de la maison, il chercha à fuir, mais il fut arrêté le lendemain.

Interrogé, il a reconnu les faits et a déclaré qu'il voulait envoyer le dernier porcelet à son père qui habite Asnières. Lavit a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Chapardeurs.   -    Trois vols ont été commis à Livarot, du linge au préjudice des époux Quoturel, quatre lapins à Mme veuve Louis, et un drap chez les époux Aubin.

Les auteurs de ces vols ont été arrêtés. Ce sont : Jean Strat, 26 ans ; Louis Lallierou, 50 ans ; Pierre Mandart, 35 ans, tous trois terrassiers, et Jean Le Goff, 41 ans, ouvrier agricole, tous sans domicile fixe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Le feu.   -   Un incendie s'est déclaré subitement dans un bâtiment de la rue de Lisieux, à Livarot, dépendant de l'usine électrique. Le bâtiment, qui était en bois, et surmonté d'un grenier rempli de paille, a été entièrement détruit. On ignore les causes de ce sinistre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Après la chute.   -   Mme Dalençon, qui avait été blessée au cours de l'accident survenu à la fête d'aviation de Livarot, a succombé à ses blessures. L'état de l'aviateur Trabaud est aussi satisfaisant que possible. Il a été emmené à Paris en automobile.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Une chute grave.   -   En montant à une échelle. M. Dubois, employé à la Grande Cidrerie de Livarot a fait un faux mouvement et est venu s'abattra sur le sol, Dans sa chute, il s'est fait une blessure grave derrière la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Accident à un passage à niveau.  -  Un accident d'auto est survenu au passage à niveau de Livarot. M. Savary, chauffeur chez  M. Blot, loueur de voitures automobiles à Argentan, revenait à vive allure, quand, arrivé près du passage à niveau qui conduit à  la route de Saint-Pierre-sur-Dives, il s'aperçut que les barrières étaient fermées.
Il voulut bloquer les freins, mais la voiture vint enfoncer les barrières et ne s'arrêta qu'à une quinzaine de mètres plus loin. Un ouvrier agricole, M. Quenechdu, 38 ans, qui passait à ce moment, fut heurté par l'avant de la voiture et projeté sur le sol. Il ne porte, heureusement qu'une légère blessure au pied.  

 

Décembre 1923  -  Médaille militaire.  -  La médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat Joseph Dupuis, tombé au Champ d'Honneur « Brave soldat, tombé glorieusement  pour la France, à la cote 304, le 10 mai 1916, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze. Les parents de ce brave sont propriétaires à Livarot.

 

Janvier 1924   -  Légion d’Honneur.   -   L « Officiel » du premier Janvier enregistre la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur de M. Joseph-Sugène-Henri Laniel, avec cette citation : 

« Capitaine au 45e régiment d'artillerie, 15 ans de service, 5 campagnes. A été cité ». 

M. Joseph Laniel, conseiller général du canton de Livarot, est le fils du sympathique député M. Henri Laniel. 

Nous tenons à féliciter, ici, le distingué conseiller général de cette nomination si méritée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1924   -  Vol d’une vache.  -   André Goblot dit Perdrix, 34 ans, chauffeur, actuellement employé à l'entreprise Cacheleux, de Lisieux, auteur du vol d'une vache commis dans la nuit du 25 décembre, vient, d'elle arrêté. 

Il a reconnu avoir soustrait la vache et l'avoir vendue le 26 décembre sur la foire de Lillebonne (Seine-Inférieure) pour la somme de 1 700 francs, ce qui a été reconnu exact. L'animal a été retrouvé chez le boucher. (Source : Ouest-éclair)

 

Mars 1924  -  Deux violents incendies.  -  Hier après-midi, un violent incendie ses déclaré dans une porcherie dépendant de la propriété de M. Bisson, industriel, maire de Livarot et dans laquelle étaient logés environ 100 porcs.
Malgré la promptitude des secours organisés par les pompiers de Livarot, le sinistre n'a pu être enrayé. Les animaux seuls ont été sauvés. On évalue les dégâts à 35.000 fr. environ.
Un nouvel incendie s'est déclaré hier matin, rue Paul-Banaston dans une maison appartenant à M. Lenormand. ancien huissier.
Les pompiers arrivés en hâte n'ont pu maîtriser le fléau qu'après de longs efforts. Trois logements ont été entièrement détruits. La perte est évaluée 30.000 fr.
Il n'a pas été possible, quant à présent de connaître les causes de ces deux sinistres.

 

Mars 1924  -  Un cadavre dans la rivière.  -  On a découvert dans la rivière La « Vie » à Livarot, le cadavre de Mme Marie Lisospied, demeurant rue du Moulin. Cette femme avait manifesté souvent son intention de se donner la mort.

 

Août 1924  -  Accidents.  -  Une voiture hippomobile conduite par Mme Beurdin, cultivatrice à Vimoutiers, s'est heurtée à une camionnette Ford, appartenant à M. Bovier, marchand de chaussures à Verson (Calvados), à l'angle de la rue Jeanne d'Arc et de la rue de Lisieux. Effrayé, le cheval est allé se jeter dans le mur de la maison de M. Ernoult. Dégâts matériels. Une autre collision s'est produite au carrefour des rues Marcel Gambier et de Lisieux entre une voiturette appartenant à M. Marcel Bazin, représentant de commerce à Caen et une auto à 4 places. Les deux véhicules ont été légèrement détérioré.  

 

Janvier 1925  -  Accidents Mortels.  -  A Caen, Mme Marie Benoist, dont la famille habite à Courseulles qui se rendait de son domicile, rue Caponière, à la route de Bayeux, en se garantissant du vent avec son parapluie, a été heurtée par le tramway et grièvement blessée à la tête.

Mme Benoist est décédée des suites de cette blessure, elle était âgée de 60 ans.

A Livarot, on a trouvé en gare, dans un wagon-citerne qui avait été déplombé, le cadavre d'un ouvrier tchéco-slovaque, Paul Marik. En cherchant a voler de l'eau-de-vie à même cette citerne, il a dû être asphyxié et sera tombé dedans. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1925  -  Une vache disparue.  -  M. Albert Leraitre, cultivateur à Sainte-Marguerite-de-Viette, avait amené une belle vache à la foire Saint-André, à Livarot. N'ayant pas trouvé acquéreur au prix qu'il demandait, il emmena sa bête et l'attacha sous le hangar d'un hôtel de Livarot.

Quand il revint pour prendre l'animal, il constata avec surprise que sa vache était partie et qu'il ne restait plus à l'attache qu'une mauvaise vache maigre.

Il alla immédiatement porter plainte à la gendarmerie. Après une minutieuse enquête, les gendarmes apprirent qu'un nommé T. de Notre-Dame-de-Fresnay, avait acheté la vache maigre et qu'il avait emmené la vache grasse.

Interrogé en présence de M. Leraitre, T. a déclaré s'être trompé. Il y a lieu de penser que l'affaire va s'arranger.

5.   -   LIVAROT (calvados)  -  La Place Paul-Banaston

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