Juin
1878
-
Les suites de l’orage. -
Un
orage très violent a
éclaté dimanche dans l'après-midi et a parcouru une partie des
arrondissements de Caen, de Bayeux, de Vire et de Falaise. La grêle,
qui est tombée dans certains endroits, a causé des dommages assez sérieux
aux récoltes.
Grand
nombre de communes du canton de Balleroy ont eu beaucoup à souffrir de la
grêle qui est tombée en grains d'une proportion énorme, beaucoup de
récoltes sont perdues. M. Richomme, qui exploite la ferme d'Hommey, à Livry,
a subi une perle de 10 000 fr., et M. Percy une de cinq.
La
foudre est tombée à Littry chez M. Bagnollet, maréchal, le fluide est
entré par une fenêtre en traversant un carreau, mais pour sortir il a
renversé une fenêtre entière.
Du
côte d'Ouilly, la grêle est tombée pendant vingt minutes avec une
intensité effroyable, et a détruit une très grande partie des récoltes
sur une longueur de quatre kilomètres et une largeur de trois kilomètres.
La foudre est tombée en plusieurs endroits, mais n'a causé aucun accident.
A
Pretreville, un incendie, allumé par la foudre, a détruit un corps de
bâtiment à usage d'habitation, appartenant à M. Morin, de Lisieux. Perte
du propriétaire, 18 000 fr., assurés. Perte du fermier, 500 f., non
assurés.
Au
Theil, la foudre a consumé trois mètres de la couverture en chaume de la
maison du sieur Boutrois, cantonnier.
Août
1880
- Les orages.
- Lundi
2 août, un violent orage a éclaté sur la commune de Livry et sur les
communes voisines. Le tonnerre a commencé à gronder vers 9 heures. De
fortes ondées ont eu lieu d'abord, puis est venue une pluie torrentielle. A
3 heures, un éclair a sillonné les nues, immédiatement un coup de tonnerre
effrayant s'est fait entendre. La foudre
est alors tombée sur l'église de Livry, l'édifice a été préservé par
le paratonnerre qui le domine. La pluie n'a pas cessé de tomber avant 5 h.
1/2. Dans la matinée, depuis 10 heures jusqu'à midi, les rues de Bayeux
ont été couvertes d'eau. De rares coups de tonnerre, mais une pluie
diluvienne.
Mars
1881
- Mort accidentelle.
- Vendredi, vers midi,
le nommé Ferdinand Troplong, âgé de 38 ans, fermier à Livry, voulant
descendre d'une voiture attelée de deux chevaux, qu'il conduisait à une
allure rapide, s'embarrassa les pieds dans une chaîne et tomba sous l'une
des roues qui lui écrasa la poitrine. Troplong expira à huit heures du
soir.
Octobre
1884
-
Monument à Livry. -
Le
19 octobre prochain sera inauguré dans cette commune un monument élevé à
la mémoire des jeunes soldats morts pendant la guerre
de 1870.
Avril
1885 - Mort
accidentelle. - Mardi
soir, le nommé Gilles Ruault, 67 ans, épicier à Torteval, conduisait une
voiture chargée de pain sur la route de Caen à Torigni, territoire de
Livry. Arrivé à la côte de Caumont qu'il descendait sans lanterne, il
accrocha à une voiture chargée de matériaux de construction. Le choc jeta
le malheureux Ruault hors de sa voiture dont une des roues lui écrasa la
tête. La mort fut instantanée.
Avril
1888 -
Fatale imprudence.
-
La veuve
Vigor, de Livry, 88 ans, avait, la fâcheuse habitude de mettre à côté
d'elle, pour se réchauffer, un pot à chaufferette. Jeudi matin on la
trouvée morte dans
son lit par suite d'un commencement d'incendie que le pot avait occasionné.
Avril
1890 -
Incendie.
- Un
incendie a éclaté à Livry, au domicile du sieur Fulgence Morin,
boulanger, et a consumé un corps de bâtiments à la veuve Torché, ainsi
que du mobilier, des
fourrages et des grains. Pertes, 6 800 fr.
Mai
1891 -
Incendies. -
A Ste-Marie-Outre-l'Eau, un incendie a détruit un bâtiment
appartenant au sieur Raoult, menuisier. Pertes, 6 000 fr.
—
Un incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans les costils de
Baron et a détruit une assez grande étendue de bois et bruyères.
—
A Fervaques, incendie dans les bois de M. de Neuville. Pertes, 1 900 fr.
—
Samedi à Livry, le feu a éclaté dans un bois. 3 hectares environ
ont été détruits. Ce bois appartient à Mme la comtesse Ven-Den-Brul.
—incendie
à Mosles chez François Guilbert, cultivateur. Perte 4 400 fr.
—
Incendie, à Honfleur, quartier du Poudreux, au préjudice de MM. Niel,
Pognon et Dejaek. Pertes,
6 000 fr.
Juillet
1891 - Vendredi soir,
- le feu s'est déclaré dans une boulangerie appartenant à M.
Ferdinand Roussel. Des secours sont arrivés. Pour arrêter le progrès de
l'incendie, il a fallu sacrifier la couverture de quelques
appartements contigus à la boulangerie qui a été seule réduite en
cendres.
Avril
1893 -
Infanticide. -
La nommée Marie
Delaville, 18 ans, demeurant à Livry, était accusée par la rumeur
publique d'avoir eu un enfant et de l'avoir fait disparaître. La fille
Delaville, après avoir nié, a déclaré être accouchée le 9 février,
pendant que ses parents étaient au marché de Caumont. Elle s'était
cachée dans un petit appartement attenant à la maison d'habitation.
Son enfant, un petit garçon, est né viable, car elle l'a entendu crier une
ou deux fois.
Les
forces ayant abandonné Marie Delaville, elle ne s'est plus occupée de son
enfant, ce n'est que deux heures après, revenant à elle, qu'elle a trouvé
le pauvre petit être mort à ses
côtés. Elle a alors perdu la tête et, après avoir enveloppé le petit
cadavre dans un tablier, elle est allée l'enterrer dans un herbage situé
à 80 mètres de l'habitation. Puis elle a recouvert avec un baquet la terre
fraîchement remuée, afin que les bestiaux ne puissent pas gratter la
place. Elle a ensuite enlevé le sang qui se trouvait dans l'appartement
pour que ses parents ne s'aperçoivent de rien. Des fouilles ont été
faites à l'endroit indiqué et ont amené la découverte du petit cadavre.
On dit que cette jeune fille se serait trouvée enceinte à la suite
d'outrages commis pour ainsi dire de force sur elle.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1893 -
Suppression d’enfant.
- Marie
Delaville, 18 ans, demeurant
à Livry, accoucha le 9 février, pendant que ses parents étaient au
marché de Caumont. Elle s'était cachée dans un petit appartement
attenant à la maison d'habitation. Les forces l'ayant abandonnée, elle
perdit connaissance et ne put s'occuper de son enfant, ce n'est que deux
heures après, revenant à elle, qu'elle a trouvé le pauvre
petit être mort à ses côtés. Après avoir enveloppé le petit cadavre
dans un tablier, elle est allée l'enterrer dans un herbage
situé
à 80 mètres de l'habitation, puis elle a recouvert, avec un baquet, la
terre fraîchement remuée, afin que les bestiaux ne puissent pas gratter la
place.
Elle
était poursuivie pour suppression d'enfant. Très bien défendue par Me
Tillaye, la fille Marie Delaville a été acquittée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Fêtes. -
Livry.
— Fête le 13 mai. Remise d'une écharpe au maire et d'un cadeau offert
par les habitants. Jeux et divertissements, retraite aux flambeaux et feu
d'artifice de la maison du Bonhomme normand.
—
Bois de Troarn. — Fête de la Salle-Verte. Le lundi de la Pentecôte, jeux
et divertissements. M, Chrétien, d'Hérouvillette y aura sa tente et toutes
les consommations, nécessaires.
—
Tir aux oies, les dimanche et lundi de la Pentecôte, à Allemagne, sur le
bord de la route d'Harcourt.
—
Dimanche et lundi de la Pentecôte, grand tir aux coqs, chez M. Lecomte, à
la Haute-Allemagne. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Arrestation. - Alexandre
et Aimé Lavigne et la femme de celui-ci, Aimée Lafontaine, tous les trois
de Livry, comparaissaient en mai dernier devant la cour d'assises du
Calvados sous l'inculpation de vols de bijoux commis le 18 janvier dernier
chez la dame Jacqueline, à St-Paul-du-Vernay.
Seul,
Alexandre Lavigne fut condamné à 8 ans de travaux forcés. Les autres
furent acquittés. Mais, vendredi dernier, Aimé Lavigne était trouvé
possesseur d'une montre en or appartenant à la dame Jacqueline. Les époux
Lavigne ont été arrêtés à nouveau, et, cette fois-ci, il y aura des
preuves suffisantes pour les condamner. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Un don Juan de village. -
En
1894, une jeune fille de 18 ans, habitant Livry, accouchait de deux jumeaux
pour un garçon qui lui avait promis le mariage. Blanchisseuse de son état,
elle éleva ses enfants avec le produit de son travail, car son amant,
quoique fortuné et, qui continuait à la fréquenter, ne l'aidait guère.
Devant partir pour le service, il laissa à la pauvre mère une couverture
et deux draps de lit pour les enfants, pris chez sa mère.
Ces
jours-ci, les gendarmes arrêtaient la malheureuse pour vol par recel sur la
plainte de la mère de ce don Juan de village, dont la conduite, ainsi que
celle de la mère, est unanimement blâmée, et avec raison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Menaces d’incendie.
- Une
femme
Roussel, de Livry, en veut au maire de la commune parce que celui-ci n'a pas
pu la faire entrer à l'hospice. Maintes fois, elle l'a, par lettres,
menacé de mettre le feu chez lui. Une première fois, le tribunal de Bayeux
a infligé à la femme Roussel trois mois, une seconde, fois six mois et une
troisième fois trois mois d'emprisonnement. Le ministère public a trouvé
cette dernière peine trop douce, il a porté appel et la cour a élevé
l'emprisonnement à un an. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Bon débarras. -
Des
gens qui vont dormir
tranquilles, ce sont les habitants de Livry, qui avaient une peur bleue de
Mélanie Roussel, femme Lebreton, 57 ans, qui sans cesse parlait de mettre
le feu chez les personnes qui ne voulaient pas lui donner à boire ou de
l'argent pour s'enivrer. C'était femme à le faire, car, en 1884, elle a
été condamnée à cinq ans de travaux forcés par la cour d'assises pour
avoir mis le feu à la maison de son mari qu'elle voulait, disait-elle, «
brûler comme une... »
Elle
avait même chargé une voisine de faire dire une messe pour que son crime
réussisse. Il n'a réussi qu'à moitié, car l'immeuble seul a brûlé.
Elle comparait en justice pour la vingt et unième fois. Dernièrement, le
sieur Louis Vaussy lui donnait du travail, par crainte, car elle l'avait
autrefois menacé de mettre le feu à son immeuble. Enfin, il fut obligé de
s'en débarrasser,
mais, le surlendemain, la femme Lebreton pénétrait chez le sieur Vaussy et
lui enlevait une petite glace et un rasoir, puis elle s'en fut ensuite chez
la dame Sebire, débitante,
où elle se fit servir du café et de l'eau-de-vie, sachant qu'elle n'avait
pas d'argent pour payer. Le tribunal de Bayeux a condamné la femme Lebreton
à quatre mois
de prison et à la relégation. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Les
voleuses de lait. -
Un vol devenu
à la mode c'est celui qui consiste à s'introduire, la nuit, dans les
herbages et traire les vaches qui s'y trouvent. C'est ainsi qu'une dame
Maufras, propriétaire à Livry, s'étant aperçue qu'elle était victime
d'un vol de cette nature, envoya son domestique, la nuit, faire le guet dans
l'herbage où il surprit une fille Julia Suard en train de traire une
vache pendant que sa sœur Louise en cherchait une autre pour la traire
également. Le tribunal de Bayeux a condamné Julia Suard et sa mère, qui
profitait du vol, à deux mois de prison chacune. Louise Suard, qui n'a pas
mis son projet de vol à exécution, s'en est tirée avec un mois de prison,
qu'elle ne fera pas grâce à la loi Bérenger.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
mort accidentelle ou suicide ?
- a
femme Caval, 82 ans, demeurant à Livry, près Caumont-l'Eventé, a été
trouvée noyée dans un abreuvoir, à Cahagnes. La pauvre vieille ne
jouissait pas de toutes ses facultés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Incendies.
- Dans
le bois du sieur de Kergorlay, à Castillon, près Balleroy. Pertes 400 fr.
—
D'une cabane de 20 fr. au sieur
James, à Livry.
—
De deux maisons couvertes en paille, à Bretteville-l’Orgueilleuse,
occupées par le sieur Moisson, horloger. Pertes. 1 400 fr. Assuré. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 - Recettes des postes.
- Le ministre des postes et des télégraphes vient d'autoriser
la création d'une recette simple des postes de 3ème classe à Livry (Calvados).
Septembre
1900 -
Incendies. -
Un
violent incendie, dont les
causes sont inconnues, s'est déclaré à Livry, près Caumont, et a
consumé deux bâtiments à usage de grange. L'un, de 20 mètres
de long sur 6 de large, était exploité par le sieur Marais ; l'autre, de
28 mètres de long sur 6 de large, appartenait à la dame Vaussy, qui en
jouissait. Ils contenaient 13 000 kilos de foin, 2 000 gerbes de blé
et d'avoine et divers outils aratoires.
Les
pertes s'élèvent, pour le sieur Marais, à 3 000 fr. ; pour le
propriétaire, le sieur
Folliot, à St-Georges-Montcoq (Manche), à 10 000 fr. ; pour la dame Vaussy,
à 4 000 fr. Le tout est assuré.
—
Par la foudre, d'une maison d'habitation au sieur Martin, à
St-Pierre-la-Vieille. Pertes, 9 500 fr. Assuré.
—
De 400 bottes de paille et de bourrées au sieur Goubin, à
Grainville-sur-Odon. Pertes, 300 francs.
—
D'une machine à battre au
sieur
Thomas, à Mouen. Pertes, 1 800 fr. Assuré. — D'un bâtiment à usage de
grange au sieur Madeleine, à Saint-Pierre-de-Mailloc. Pertes, 3 000 francs.
Assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)