1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Les LOGES - SAULCES 

Canton de Falaise 

Les habitants de la commune de Les Loges-Saulces sont des Loges-Saulcais, et  Loges-Saulcaises


Décembre 1830    -    Un incendie.   -    Le 27 du mois dernier, vers 11 heures du matin, un incendie a éclaté dans la commune des Loges-Saulces, à 2 lieues de Falaise, à une partie de bâtiment appartenant au sieur Abavant, et qui étaient tout son avoir. Une grange, une étable et une écurie, ont été en peu d'instants la proie des flammes augmentées par un fort vent.

L'incendie menaçait d'étendre ses ravages, si l'empressement des habitants ne fut parvenu à le maîtriser.

Cet événement n'est point le fruit de la malveillance, mais bien de l'imprudence d'un enfant du sieur Abavant, enfant qui avait allumé contre la maison un feu qui s'est communiqué au chaume du toit.

Dans la campagne, on a la mauvaise habitude de laisser les enfants seuls dans les maisons, puisse du moins cet exemple avertir les parents d'une imprudence qui les expose à la ruine. (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1869   -   Un secours.   -  M. le Ministre de l'instruction publique vient d'accorder à la commune de Loges-Saulces un secours de 2,000 fr., destiné à l'acquisition d'une maison d'école.

Son Excellence a également accordé à la commune de Mesnil-Auzouf une collection de livres pour la bibliothèque scolaire.  

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Les maisons d’écoles.   -  Pour acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ; Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600 fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500 fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult, 700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr. 

 

Avril 1887  -  Recensement des chevaux.  -  Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de tous les mulets et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.

 

Avril 1887  -  Victime du travail.  -  Jeudi, aux Loges-Saulces, le sieur Jean-Jacques Rousseau, 40 ans, carrier, était occupé à faire dégeler des cartouches de dynamite, au moyen d'une forge mobile, dans une carrière à ciel ouvert, et exploitée par le sieur Charles Rondin, demeurant à Caen, rue Branville. Une cartouche a fait explosion, Rousseau a été tué net. Il laisse une veuve et deux enfants en bas âge.  

 

Avril 1894  -  Les voleurs d’églises.  -  La semaine dernière, des voleurs ont pénétré par effraction dans l'église d'Ouilly-le-Basset. Mais ils n'ont pu forcer les portes de la sacristie et n'ont rien trouvé dans les troncs. 

— Un malfaiteur a pénétré pendant la nuit de  dimanche de la semaine dernière dans l'église des Loges-Saulces. Il était en train de dévaliser les troncs quand un sieur Leboucher, passant en ce moment, fut surpris de voir l'église éclairée et alla chercher un voisin. Mais le voleur, après avoir lutté avec le sieur Leboucher, put s'esquiver.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  Les suites d’un accident.  -  M. François Leboucher, cultivateur aux Loges-Saulces, arrondissement de Falaise, conduisait, il y a quelques jours, un jeune poulain, lorsque l'animal effrayé se jeta en arrière et fit tomber son conducteur. Dans sa chute, M. Leboucher se fit des blessures à la tête qui déterminèrent une fièvre dont il est mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Le déplacement des marché.   -  Le conseil d'Etat vient de décider qu'en cas de déplacement d'un marché on doit réduire la contribution foncière imposée aux propriétaires du quartier où il était situé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Découverte de cadavres.  -  Ces jours derniers, on a trouvé sur la route à Landelles le cadavre d'une femme de 40 à 50 ans qui était morte de froid. Il a été impossible de reconnaître son identité. La veille, elle avait été vue mendiant dans la commune en compagnie, d'un individu d'une cinquantaine d'années. 

— On a trouvé dans la Baise, à Barzoches-au-Houlme (Orne), le cadavre du nommé Émile Desdouet, 36 ans, des Loges-Saulces, qui avait travaillé à Bazoches et était disparu depuis deux mois. On croit que sa mort est accidentelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Victime du travail.  -  Vendredi, le nommé Henri Cosne, 33 ans, ouvrier carrier aux Loges-Saulces, s'est tué en tombant au fond de la carrière du Val-Liènard. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Vol d’un bœuf.  -  Un bœuf de 260 fr. a été volé au sieur Oriot, cultivateur à Mesnil-Hermey, dans un herbage situé entre Fourneaux et les Loges-Saulces. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mesures contre la rage.  -  Un nouvel arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février 1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Le tirage au sort.  -  L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Le 29 août et le 6 septembre dernier, deux bœufs étaient volés au sieur Cauvigny, à Fourneaux, près Falaise, et vendus au sieur Macé, boucher à Briouze. Une enquête, longue et minutieuse, fit enfin soupçonner de ces vols Léon Philie dit Sans-Gêne, 41 ans, couvreur à Martigny. Mis en présence de celui-ci, le sieur Macé n'hésita pas à le reconnaître pour son vendeur, Philie du alors avouer ces deux vols et dénonça comme son complice Alphonse Maligne, 54 ans, journalier aux Loges-Saulces. 

Mais ce dernier déclare n'avoir, participé qu'au premier vol en aidant à sortir le bœuf de l'herbage. Philie, auquel on reproche encore d'avoir volé un bœuf au sieur Oriot, aux Loges-Saulces, a une très mauvaise réputation. Aussi le tribunal de Falaise l'a-t-il, condamné à deux ans de prison. Maligne s'en tire avec quatre mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   La rage.  -   Un chien atteint de rage, appartenant au sieur Aimé Lepoultier, employé chez le sieur Maheux, marchand de fers à Falaise, a été abattu. 

— Un chien blanc et noir, d'allures suspectes a traversé les L.oges-Saulces et Rapilly, mordant un certain nombre de ses congénères. Les chiens mordus ont été abattus, par mesure de précaution et la divagation des chiens a été interdite sur les territoires des Loges-Saulces et Rapilly. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Grave accident.  -  Le sieur Lançon, cultivateur aux Loges-Saulces, près Falaise, se rendait en voiture au Mesnil-Villement, en compagnie du sieur Roch, boucher dans cette commune, quand, à la bifurcation des routes d'Ouilly-le-Basset et du Pont-des-Veys, une des roues s'affaissa brusquement, le fer de celle-ci s'étant brisé.

Le véhicule fut renversé sens dessus dessous, les voyageurs pris sous le coffre. Le sieur Lançon a eu un bras brisé à deux endroits ; le sieur Roch se plaint de douleurs internes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Broyés par des trains.  -  Un employé de la voie, qui allait prendre sa retraite, le sieur Lemaître, âgé de 52 ans, des Loges-Saulces, a été broyé accidentellement sur la ligne de Falaise à Berjou.

— Un train de l'après-midi qui part de Vire pour Fougères a tamponné au passage à niveau avant la gare de Mortain, la mère du garde-barrière, qui avait commis l'imprudence de traverser la voie au moment où le train arrivait. Elle est morte sur le coup.

— En traversant la voie après le passage d'un train de marchandises, la dame Vibier, garde-barrière sur la ligne de Bueil à Evreux (Eure), a été écrasée par le rapide partant de Caen à midi. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Incendie.  -  Le feu s'est déclaré mardi matin, dans la bruyère des Léges et a ravagé quatre hectares appartenant à MM. Leboucher maire, Lange, cantonnier et Desmonts. Les habitants accourus on pu arriver à éteindre cet incendie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1922  -   broyé sous un arbre.   -   Un bûcheron, M. Louis Coutard, 41 ans, était occupé à scier des arbres avec M. Bisson, cultivateur aux Loges-Saulces, canton de Falaise.

Tous deux travaillaient sur un chêne, lorsque, leur tâche terminée, ils virent l'arbre qui commençait à pencher. M. Bisson et le bûcheron se mirent à l'écart, mais pas suffisamment, car l'arbre vint frapper Coutard. qui resta pris dessous. Le cultivateur se précipita au secours de son compagnon, mais, trop tard ! la mort avait fait son œuvre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1927 - Blessée par une vache. - Mme Albertine Richard, domestique chez M. Delvalet, cultivateur aux Loges-Saulces, canton de Falaise, était occupée à traire des vaches, lorsque une des bêtes lui lança un coup de pied dans la poitrine, la blessant grièvement.  

 

Mars 1926   -   Accident.   -  M. Adolphe Boissée, 66 ans, est tombé dans la cour de Mme Poutrel, chez laquelle il allait chercher du linge. Dans sa chute, il s'est fracturé le bras droit en deux endroits. Le docteur Cailloué a fait transporter le blessé à l'hôpital de Falaise.

 

Mars 1926  -  Accident.  -  M. Henri Quettier, 39 ans, journalier, était occupe à émonder des arbres lorsqu'une grosse branche se détachant subitement lui tomba sur l'épaule, brisant la clavicule droite. Le docteur Saillant a ordonné un mois de repos.

 

Août 1930   -   Fantaisie de pochard.   -   Le jeune Maurice Rouxel, 19 ans, domestique, ayant bu plus que de coutume, se trouva ivre. Certain soir, il eut l'idée saugrenue de prendre un fusil, de se placer sur la route de Mesnil-Villement, aux Loges-Saulces. au milieu du bourg, et de tirer des coups de feu.
Les détonations firent peur aux personnes réveillées on sursaut, et les gendarmes, informés du fait, ont dressé des procès-verbaux pour tapage nocturne, usage d'une arme à feu et ivresse
publique.

 

Janvier 1932   -   Encore des églises cambriolées.   -   La série continue... Ces jours-ci, M. l'abbé Huard, curé de Poligny, a constaté que, dans son église, un tronc réservé aux offrandes  avait été enlevé et qu'un autre, réservé aux  dons pour les soldats à l'occasion de la Noël, avait été fracturé et vidé de son contenu. Les gendarmes, prévenus, ont également  relevé des traces de pesées sur un troisième tronc, mais aucun indice permettant d'identifier les coupables n'a pu être retrouvé. Le montant du vol serait de 200 fr. environ. Plusieurs fois déjà, l'église de Poligny a été cambriolée.

De même, au cours de la semaine dernière, l'église de Détroit a été visitée par un malfaiteur qui a l'aide d'un ciseau à froid, a forcé quatre troncs et vidé le contenu probablement une faible somme. On rapproche ce vol sacrilège d'un autre identique commis au Mesnil-VilIement, le 27 décembre et de ceux des églises du Mesnil-Villement des Loges-Saulces, commis en plus par un individu qui fut identifié condamné à l'époque. Or, cet individu a été vu au Mesnil-Villement et au Détroit le jour où furent cambriolés les églises de ces deux localités.

 

Février 1938  -  Légion d’Honneur.   -    M. Jules Caligny, agriculteur éleveur, aux Loges-Saulces, est nommé chevalier de la Légion d'honneur au titre du Ministère de l'Agriculture.

Cette haute distinction, trop rarement attribuée à ceux qui cultivent la terre de France, est le bel aboutissement de 54 années de pratique agricole.

La rosette d'officier du Mérite agricole avait déjà récompensé l'activité et la compétence de M. Jules Caligny, éleveur.

M. Jules Caligny avait d'ailleurs d'autres titres à la distinction qui vient de lui être attribuée. Depuis près de quarante ans que ses concitoyens l'ont placé à la tête de la commune des Loges-Saulces, il a su, le plus naturellement du monde, mériter et conserver la confiance de ses administrés. Ses qualités de travailleur, son dévouement à l'intérêt public, sa bonté  pour tous sont trés connus par ici, il nous plaît de constater que tant de mérites ont retenu l'attention du Gouvernement qui, en faisant M. Jules Caligny chevalier de la Légion d'honneur, a choisi pour honorer la profession agricole un de ses meilleurs représentants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Nécrologie.  -  M. Jules Caligny, maire des Loges-Saulces depuis une quarantaine d'années, ancien conseiller d'arrondissement du canton Nord de Falaise, est décédé à 86 ans sonnés.
Le défunt avait consacré sa vie au cheval d'armes et à l'amélioration de la race chevaline. Dans les concours de poulinières, il avait pendant un demi-siècle remporté les premières récompenses. C'était aussi un administrateurvoué, fort économe des deniers communaux.

Au titre du ministère de l'Agriculture, M. Jules Caligny avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, il y a deux ans.
Au cours du banquet que lui offrirent ses nombreux amis, les mérites et qualités de terrien, d'administrateur, d'éleveur, de Normand furent brillamment évoquées par MM. Boivin-Champeaux, Cautru, Barbot. A la famille nos condoléances émues.  

 

Octobre 1946  -  Mortel, accident d’auto.  -  Une camionnette de l’entreprise Morange, des Loges-Saulces, pilotée par le chauffeur Jean Bernard, venait de quitter cette commune ayant à son bord un terrassier, M. Jean Presto, 17 ans. Pour une cause encore inexpliquée, le véhicule heurta un poteau électrique et le passager fut projeté sur le pylône. M. Presto est décédé à l’hôpital des salles d’une fracture du crane. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un malfaiteur opère au Loges-Saulces.   -  A leur retour de Falaise où ils s’étaient rendus, les époux Alexandre Lerenard, cultivateur aux Loges-Saulces, on constaté qu'un cambrioleur avait pénétré dans leur habitation et dérobé des bijoux et une somme de 35 000 francs environ déposée dans une armoire d'une chambre du premier étage.

La jeune fille de la maison qui se trouvait au rez-de-chaussée avait bien entendu du bruit, mais elle avait cru qu'il était provoqué par des chats et elle n'y avait pas attaché d'importance.

Les gendarmes seraient cela bonne piste. (Source  : Le Bonhomme Libre)

NOTRE NORMANDIE  

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