UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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LONGUES s/ MER |
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Canton de Ryes |
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Avril 1879 - Pêche des moules. - L'exploitation des moulières ci-après désignées est autorisée, savoir : Quartier de Caen : Moulières de Gonneville, d'Auberville, de Villers, d'Hermanville, de Lion, de l'Aiguillon, de Tracy, de Port, de Longues, de Huppain, de Ste-Honorine. Sous-quartier de Courseulles : Moulières de Figar, de Lombay, de Creuhot, de Lihan, de la Folie, de la Home, de l'Escorbat, de l'Anguille, de Langrune, de Saint-Martin, de Valet, de Haut-Rocher, des Grouins, de la Vieille-Pouque, de la Roquette, des Essarts, de Bernières, de Maragnan, de Germain, de la Roquette, de la Tunelle: de Saint-Gerbaut, de l'Epecque. Les
moules pêchées en contravention seront reportées par les délinquants
sur les bancs d'où elles proviendront. Il est défendu d'arracher les
moules à poignée et de les cueillir avec d'autres instruments qu'un
couteau, et de circuler sur les moulières avec des voitures ou des bêtes
de somme. Il est défendu de pêcher et d'employer à un usage quelconque,
notamment à l'engrais, les moules n'ayant pas la dimension minimum de
trois centimètres.
Mai
1879
-
Découverte de cadavres. -
Un
cadavre en putréfaction a
été découvert à Longues, sur le bord de la mer. Ce corps, qui est du
sexe masculin, paraissait avoir séjourné longtemps
en mer. Aucun objet n'a pu faire connaître son identité. Ses vêtements
font supposer que se pourrait être un marin anglais, âgé de 35 ans.
Aucune trace de violence n'a été constatée.
Septembre
1880
- Un jeune
sauveteur. -
Dernièrement M. Michel,
professeur au collège de Bayeux, se baignait dans la mer, à Longues, en
compagnie d'un jeune, lycéen de Paris. Tout à coup il perdit pied, dans
un trou fort profond. Il allait être entraîné par un tourbillon quand
il put se cramponner à un rocher. Mais les forces lui manquaient. Son
compagnon essaya, mais sans pouvoir y réussir, de lui porter secours. M.
Michel était emporté par les vagues et allait périr, quand le jeune
Gaston Decagne,
âgé de 14 ans, fils d'un chef de bureau de la mairie de Caen et élève
du Lycée de cette ville, l'aperçut. Il nagea rapidement vers lui et
parvint à le ramener sain et sauf au rivage, l'arrachant ainsi à une
mort certaine.
Janvier
1881
- Du
danger des armes à feu. -
Au commencement de la semaine, dans la commune de Longues, M.
Borel, greffier de justice de paix du canton de Ryes, en voulant
tirer des oiseaux dans son jardin, a vu son fusil lui éclater entre les
mains, et la charge lu
Février 1881 - Récompense bien méritée. - On se rappelle qu'au mois de septembre dernier un professeur du collège de Bayeux, M. Michel, se baignant à Longues, faillit disparaître dans un tourbillon. Il allait périr quand le jeune Docagne, âgé de 14 ans, fils d'un chef de bureau de la mairie de Caen, nagea vers lui et parvint à le sauver, en s'exposant lui-même au plus grand péril. Nous
sommes heureux d'apprendre que le ministre de la marine vient d'accorder
une médaille d'argent au courageux sauveteur que l'administration
préfectorale prétendait, on ne sait pourquoi, trop jeune pour obtenir
cette distinction.
Janvier
1882
- Drôle de
nourrice. -
Procès-verbal a été dressé contre une femme A. D…..., de
Longues, qui avait pris en nourrice les trois enfants d'une fille M…...,
servante à Vaux-sur-Aure, elle recevait trente francs par mois pour la
garde et la nourriture. Le logis de cette femme est dans le plus mauvais
état, ni portes, ni fenêtres, et le toit presque complètement
enlevé. En plus des trois nourrissons, elle élève trois enfants pour
elle, l'aînée, âgée de 11 ans, garde les autres pendant que sa mère
est en journée. Tous couchent dans la boue, sur de la paille de colza,
sans couverture ni vêtements, et sont chargés de vermine. Est-il vrai
que la municipalité de Longues connaissait cette situation et ne
s'en inquiétait pas ?
Avril 1887 - Recensement des chevaux. - Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de tous les mulets et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.
Avril 1887 - La tempête. - Mercredi et jeudi, violente tempête sur les côtes de la Manche. Elle a causé des dégâts considérables. A Port-en-Bessin, la jetée ouest a été découronnée des blocs énormes de son parapet, sur une longueur de plusieurs mètres. A Asnelles, les digues ont été fort éprouvées, celle de l’hôtel Repos a beaucoup souffert. Une épave, la mâture d'un bateau, est venue s'échouer du large au pied des falaises de Longues. A Arromanches les remparts ont souffert en plusieurs endroit du choc des vagues. Il y a eu plusieurs accidents de mer, à Cherbourg, la goélette « Diligente » est entrée dans le port prête à couler bas. A Calais, terrible tempête, le bateau de pêche 65 s’est échoué. L’équipage a pu se sauver. La mer était tellement grosse dans le détroit, que le paquebot n’a pu quitter Douvres
Mai
1887 -
Les
monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -
Jeudi
dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation
des monuments A
la suite,
figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le
relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux : Monuments
du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes : Asnières.
— Église. Marigny.
— Église. Ryes.
— Église. Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.
Janvier 1891 - Un bateau perdu. - Dans la nuit de mardi à mercredi, une goélette appartenant au port de Nantes, chargée de charbons, à destination de Courseulles, est venue donner sur les rochers du Calvados, près de Longues, en face de la Demoiselle de Fontenailles. Le
brouillard, très épais en ce moment, n'a pas permis à l'équipage
d'éviter l'écueil. Dans le choc, le gouvernail s'étant brisé,
l'embarcation est allée à la dérive et est venue s'échouer sur les
roches. L'équipage a pu mettre les chaloupes à la mer et gagner
Asnelles. De Port, où on avait pu apercevoir le bateau en péril, on
envoya à son aide, mais tout secours était inutile, l'embarcation est
totalement perdue, le ressac, du flot sur les rochers l'ayant
désemparée.
Août
1891 -
Pauvre vieille. -
Un excursionniste,
en passant par Longues, arrondissement de Bayeux, a vu, au détour du
chemin qui conduit à Fontenailles, une pauvre vieille femme de 88 ans,
couchée en plein air avec les débris de son mobilier. Cette femme,
qu'avait précédemment recueillie un meunier, ayant été mise à la
porte, reste, depuis huit jours, exposée à
la pluie, au vent de la mer et au froid de la nuit.
Novembre
1891 -
Est-ce la fin du monde ?
-
Inondations
dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra
à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans
Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette
dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer. (Source
Novembre
1891 -
Incendie. -
Samedi, à Longues, un incendie, dû au mauvais
état d'une cheminée, a détruit la maison du sieur Alfred Després.
Pertes, 6 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1893 - Une victime de la mer. - Dimanche un triste accident est arrivé à Longues. Désiré Madeleine, 20 ans, né à Cahagnes, domestique depuis quelques jours chez M. Guillot, cultivateur à Vaux-sur-Aure, était à la pêche sur les rochers, avec son maître et plusieurs personnes. Ayant perdu pied, il s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - L’Entrée des casernes interdite. - Les parents demandant à voir un militaire devront l'attendre au dehors, tandis qu'un soldat du poste ira appeler le demandé. Il sera interdit de pénétrer dans les cantines, même pour y remettre des colis, et les cantiniers seront tenus d'en faire prendre livraison à la porte du quartier, de même pour les fournitures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Absences illégales. - Plusieurs jeunes gens de Bayeux et un de Longues enrégimentés au 5e de ligne, qui étaient venus, dimanche, sans permission spéciale, ont été arrêtés à la gare par le gendarme de planton et reconduits à Caen dans l'après-midi. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Année pluvieuse. - Sur 340 jours l'Observatoire de Paris a compté 204 jours de pluie ; 100 jours brumeux, créant de la boue, mais sans pluie, et enfin une quarantaine de jours beaux. Les derniers jours de l'année seront plutôt pluvieux que froids. — Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1896 - Précoces
voleurs. -
La semaine dernière, les jeunes Louis et Léon Féron, 10
ans, se sont introduits par effraction dans le chalet du docteur Paynel,
à Longues, et y ont dérobé plusieurs objets. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Chute grave. - Le sieur Vallerand, ouvrier charron à Bayeux, en se promenant dans les falaises de Longues, a fait une chute et s'est blessé grièvement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Écrasé sous
une maison. -
Le
sieur Lepailleur habitait
à Marigny, près Ryes, avec sa femme et ses trois enfants, une vieille
masure appartenant à la
Juin 1899 - Moyen de faire passer l’envie de boire. - Dernièrement. Albert Rihouey, 31 ans, domestique à Longues, près Ryes, entrait chez la femme Constant Perrée où il but jusqu'à plus soif. Une fois gris, Bèbert voulut caresser la femme Perrée et la suivit jusque dans sa cour où il essaya de la prendre de force. Elle cria ; des voisins accoururent et, en se débattant, Rihouey bouscula fortement une dame Esther. Tout cela amène notre buveur amoureux devant le tribunal de Bayeux, qui l'a condamné à quatre mois de prison avec la loi Bérenger. Rihouey a bien juré de ne plus boire. Il fera bien, car, si on le repinçait dans les vignes du Seigneur, avec l'amende qu'il attraperait il devrait faire aussi les quatre mois ci-dessus. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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Longues-sur-Mer - le Chaos | |||
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