15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LONGUEVILLE 

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Longuevillais, Longuevillaises

Avril 1450  -  La bataille.  -  A la veille de la bataille de Formigny, 3 000 Anglais, conduits par Sir Thomas Kyriel, campèrent sur le plateau de Longueville.

 

Février 1830   -   Une opposition à la vente.   -   La femme Néel faisait vendre le 9 août dans la commune de Longueville, où elle demeure, une partie de ses meubles, son fils voulut s'opposer à la vente d'une vache, et entra dans un état d'irritation tel que l'huissier qui procédait à la vente le fit saisir par 2 gardes champêtres et enfermer dans une grange.

Un moment après, il demanda à parler à sa mère, qui eut l'imprudence d'y aller, il lui porta au visage un coup violent qui fit jaillir le sang.

Néel s'est défendu sur son état d'ivresse et sur les rigueurs dont il venait d'être l'objet par suite desquelles la colère l'avait porté à un acte que de sang-froid il désavouait sincèrement.

La défense a présenté ces motifs d'excuses qui ont été admis par le jury, et Neel a été acquitté. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1830   -   On nous écrit des environs de Bayeux.   -    La mission commencée il y a environ six semaines dans la commune de Longueville, s'est terminée le dimanche gras. Les pères missionnaires n'ont point cependant fait leurs adieux définitifs, et dans quelque temps ils doivent revenir au pays, du moins ils l'ont promis, pour s'assurer si leurs paroles n'ont point été semées dans un sol ingrat. Pour connaître au juste les fruits de la mission, et savoir de combien pendant ces six semaines se sera accru le nombre des fidèles, il faudra attendre quelques mois, en ce moment on ne parle encore que des voleurs incorrigibles sur qui la mission a été sans effets, et auxquels elle a fourni l'occasion d'exercer leur coupable industrie.

Pendant les exercices mêmes, on a volé au desservant de la paroisse sa redingote qu'il avait déposée dans la sacristie, et dans le même lieu on a coupé un grand morceau de la redingote du desservant d'une commune voisine. Enfin un autre filou qui avait fait main basse sur les chapelets étalés dans le cimetière, sur les boutiques de ces marchands nomades qui marchent sur la trace des missionnaires, a été arrêté et déposé dans la prison de Bayeux.

Aucun pétard, aucun gaz méphitique, n'a troublé l'ordre des exercices, et aux exceptions prés que nous venons de citer, tout s'est fort bien passé.

On dit que M. de Pierre, beau-frère d'un des députés de la Manche, et maire de Longueville, ayant sollicité de M. l'évêque que sa commune fût exemple des missionnaires, sans pouvoir obtenir cette demande, a donné sa démission. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1830    -    Les habitants célèbrent leurs nouveaux élus.   -   Dans les communes de Martragny, de Longueville, de Fresnay-le-Puceux, etc... Les nouveaux maires ont reçu de leurs administrés, les témoignages les plus flatteurs. Les habitants se sont réunis , et ont manifeste, par des banquets et des fêtes joyeuses, combien ils se félicitent des changements qui leur ont donné pour administrateurs, des hommes qu'ils auraient choisis eux-mêmes. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Dans la nuit de samedi à dimanche l'intervention du poste de garde a été nécessitée par une rixe violente et bruyante entre un individu de la commune de Longueville et le sieur Napoléon Delauney, cabaretier.

Une partie des habitants de la rue St-Jean a été mise en émoi par cette scène nocturne, qui s'est terminée par l'arrestation des deux combattants et l'échange de coups assez graves.

Au reste cette affaire ne paraît pas devoir amener d'autres suites, malgré les faits de rébellion à la garde imputés au sieur Delaunay.

Le matin, à l'arrivée de M. le commissaire de police on s'était sans doute embrassé………. et tout était fini…..  Gardes nationaux et délinquants, tout le monde avait vidé le poste.

— Hier une autre scène, qui aurait pu avoir des suites funestes, sans l'intervention d'un agent de police et de plusieurs autres personnes présentes, se passait devant le bureau des messageries Le Caplain.

Le nommé Maufras, qu'on sait coutumier de pareils faits et qui était dans un état complet d'ivresse avait injurié et menacé l'un des facteurs de cette entreprise, lequel n'avait eu d'autres moyen de repousser l’agression de Maufras qu'en lui assénant plusieurs coups de manche à balai. Ce dernier dans un état de fureur impossible à décrire, s'empara sur l'étal d'un boucher voisin, d'un énorme couteau dont il allait faire usage quand le facteur a pris la fuite et quand plusieurs personnes ont arrêté Maufras. Il venait de briser le couteau dans la porte, il a été déposé à la maison d’arrêt.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 25 mars.   -   La plus grande partie de cette audience a été consacrée au jugement de délits forestiers. Ces sortes d'affaires qui attirent ordinairement un assez grand nombre de délinquants offrent peu d'intérêt et donnent lieu à des condamnations d'amendes plus ou moins fortes.

  Deux autres affaires ont occupé le reste de l'audience.  La première offrait un de ces cas trop fréquents de justice distributive et personnelle que beaucoup de gens se croient, pour venger leurs griefs, le droit d'exercer eux-mêmes, sans doute en vertu de l'adage, qu'il est pourtant dangereux de prendre à la lettre : La raison du plus fort est toujours la meilleure. La comparution sur le banc correctionnel du nommé Mutel Jeanne, dit Balleroy, marchand de chiffons demeurant à Tour, présentait un nouvel exemple de cette coupable habitude, ce prévenu avait, dans la soirée du jeudi 30 mars dernier exercé des. mauvais traitements suivis de blessures assez graves, sur la personne du sieur Jacques Lefranc, journalier de la même commune, deux mois de  prison lui apprendront à méditer sur les inconvénients de cette manière abusive d'argumenter « ad hominem et ab irato ».

— Les injures pour être moins graves que les coups, n'en sont pas moins de ces autres espèces d'argumentation qui ont aussi leur côté répréhensible, et surtout quand elles s'adressent à des fonctionnaires publics. C'est un fait de ce genre qui amenait à cette audience le nommé Adam, cultivateur à Longueville, comme prévenu d'avoir, le 30 mars dernier, injurié à l'occasion de ses fonctions, M. Desprez, maire de cette commune. Tout en n'appliquant qu'une peine légère, le tribunal a voulu maintenir sauf le principe du respect dû à l'autorité municipale, et le sieur Adam en sera quitte pour 3 jours de prison et 25 fr. de dommages-intérêts. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Nouvelles Locales.   -   Dans les premiers jours de ce mois, un e fille, en service chez un propriétaire de la commune de Longueville (canton d'Isigny), a été arrêtée sous la prévention d'infanticide. Le jour de son arrestation était celui fixé pour son mariage avec un jeune homme qui paraît étranger à ce qui a eu lieu. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   A compter du 1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 16 avril.

Le tribunal avait à prononcer sur un genre d'escroquerie qui se pratique souvent sur nos marchés et que nous avons déjà plusieurs fois signalé. Marie Grain, veuve Fleury, de la commune de Longueville, a été condamnée en 100 francs d'amende pour avoir frauduleusement introduit des métaux dans du beurre par elle mis en vente, et pour en augmenter le poids.

   Le Gallois, d'Isigny, a été condamné en 60 francs d'amende pour délit de pêche, dans la rivière d'Aure, avec des filets prohibés.

  Les époux Delille, journaliers à Saint-Clément, sur lesquels pesait une accusation de vol de foin, ont été renvoyés absous.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1844   -  Nouvelles locales.  -   Un jeune homme de Criqueville, nommé, Thérèse, domestique d'un sieur Béziers, de Longueville, a été écrasé le dimanche 3 novembre, sous La roue d'un banneau qu'il conduisait, il a été relevé dans un état désespéré et est mort le lendemain.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -  Le 20 avril dernier, une tentative de vol, avec effraction a eu lieu, à Lingèvres, au domicile de la veuve Flaust.

Des jours après, un vol a été commis, dans la même commune, au préjudice des époux Sellerin. L'auteur du vol est resté inconnu.

— Le même jour, des autres vols ont été commis, l'un en la commune des Oubeaux, chez les époux Le Bouteiller, et l'autre, à Longueville, chez le sieur Simon, boucher. Jusqu'ici les coupables sont restés inconnus. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   Hier lundi, sur les six heures du matin, un violent incendie s'est déclaré, a Longueville, dans un corps de maisons habité par la veuve Fleury et par le sieur Jean Chartrain. 

Malgré les efforts des habitants accourus au son du tocsin sur le lieu du sinistre, tout a été consumé en moins de deux heures. 

Tout le monde a rivalisé de zèle. On cite surtout M. le maire de la commune, qui, pour sauver deux personnes qui auraient infailliblement péri asphyxiées, a traversé les flammes, M. le curé a fait preuve aussi d'un grand dévouement. Rien n'était assuré, et la perte est évaluée à plus de 1 500 francs. La malveillance paraît étrangère a ce malheur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales.   -  Le samedi 15 août dernier, une distribution de récompenses a été faite aux jeunes filles de la commune de Longueville, confiées à l'habile direction de dames religieuses, cette fête toute de famille, qui était présidée par M. le curé, et à laquelle assistaient les autorités locales avec les parents des enfants, a produit, comme toutes les autres du même genre, les meilleurs résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1847   -  Nouvelles locales.   -  M . Toquet, de Mandeville, ancien militaire au 5e régiment de cuirassiers, ancien maire de Longueville, et auteur du partage de la Vallée-d'Aure, a obtenu à la foire Toussaint dernière une prime pour une jument du nom de la Loire.

  A cet effet, le gouvernement lui a accordé, comme récompense, une somme de 141 fr. que M. Toquet est venu déposer dans nos bureaux, pour aider à secourir les infortunes.

Cent francs seront envoyés aux inondés de la Loire, et le reste donné aux pauvres de notre ville. C'est à la fois l'offrande de l'homme de bien et du vieux soldat. S'il est des traits dignes de publicité, ce sont ceux qui, comme celui-ci, ont pour mobiles la charité et un noble désintéressement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 20 février 1850.

 Philippe Marron, âgé de 45 ans, journalier, né et demeurant à Longueville, reconnus coupable de différents vols de grains dans, la halle de Trévières, a été condamné en six mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 28 avril 1852.

— Encore un délit d'outrage public à la pudeur, et commis par un tout jeune homme. Un fait de ce genre, commis le 29 mars dernier, sur la route de Formigny à Longueville, par le nommé Séraphin Limpromptu, dit Gouesmel, âgé de 17 ans, garçon boucher à Ecrammeville, lui a valu 15 jours d'emprisonnement.

Il n'est guères d'audience, où le tribunal n'ait à sévir contre de pareils méfaits, tristes conséquences de la démoralisation répandue dans nos campagnes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Pétition pour le rétablissement de l'Empire.   -   Notre arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la tête du Prince, Louis-Napoléon.

Aussi, les derniers renseignements que nous recevons des différents points de notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin au désintéressement du sauveur de la France ».

Parmi les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ; Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ; Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay ; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ; Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ; Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ; St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes ; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Décembre 1852   -  Nécrologie.   -   Samedi dernier, les officiers, sous-officiers et soldats de la remonte à St-Lô, suivaient à sa dernière demeure la dépouille mortelle de M. Fleury, officier acheteur du dépôt.

M. Fleury, né à Longueville, canton d'Isigny, était tout jeune encore. Nous connaissons, à Bayeux, plusieurs de ses compagnons d'armes, pour qui la mort de ce bon militaire est un véritable deuil de famille, et la commune de Longueville le regrettera comme le meilleur de ses enfants. Sur sa tombe, M. le commandant Delmas de la Coste a prononcé les paroles suivantes :

 

Messieurs,

Avant que cette tombe se ferme pour toujours sur les restes de notre malheureux camarade, permettez-moi de vous retracer en peu de mots la vie de celui que nous regrettons à tant de litres. « Fleury, né dans le Calvados, d'une famille laborieuse, aimée et honorée, entra fort jeune au service.

Vous savez tous combien sont pénibles les débuts dans la carrière des armes, mais le jeune Fleury surmonta avec force et courage ces premières épreuves, et reçut au bout de quelque temps la récompense de ses premiers services par les galons de brigadier, premier échelon de la hiérarchie militaire.

Dans ce grade, si ingrat et si difficile à remplir, Fleury se fit remarquer par l'exactitude de ses devoirs qu'il accomplit avec un zèle admirable, sachant allier la bonté à la sévérité.

Ses chefs ne tardèrent pas à le distinguer et il fut fait maréchal-des-logis.

Bientôt, son capitaine, trouvant en lui l'intelligence, la capacité et la fermeté d'un bon maréchal-des-logis-chef, demande pour lui ce grade à son colonel, qui s'empresse de le lui accorder.

Fleury quitte bientôt les galons de maréchal-des-logis-chef pour prendre l'épaulette d'adjudant, que lui donne, la confiance qu'il a su inspirer à son colonel.

Dans ce grade, si difficile et si délicat, il donne encore de si grandes preuves de tact, que, sans commettre une grande injustice, on ne pouvait se dispenser de le porter sur le tableau d'avancement. Il y fut en effet, et peu de temps après, il reçut l'épaulette d'officier, pour récompense de ses bons et loyaux services.

Qui n' a pu apprécier la douceur de son caractère ? Quel est celui d'entre nous qui, ayant vécu dans son intimité, n'a pas dit souvent : « Quel bon garçon ! » Ces mots, Messieurs, dans notre langage militaire, résument toutes les qualités du cœur. Dans le fait, il était bon, doux, affectueux, toujours, prêt à être agréable à ses camarades. Envers ses subordonnés, il était d'une douceur et d'une bonté toute paternelle, et quelle preuve plus grande en voulez-vous que le dévouement de ce dragon attaché à son service particulier, qui reste vingt-six jours au chevet de son lieutenant sans oser le quitter, même pour aller prendre le plus léger repas ? Il n'y a que les hommes de cœur, les âmes d'élite qui sachent se faire aimer ainsi.

Je m'arrête.

Adieu ! Fleury ! Adieu, bon et excellent camarade, qu'une mort impitoyable arrache à nos affections !  Puisses-tu, du haut de l'éternité, contempler les mausolées de douleurs, de regrets et de larmes que nous t'élevons dans nos cœurs. Adieu !!   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1856   -   On lit dans le Journal.  -   L'Ordre et la Liberté annonce en ces termes, sous la date de Longueville, canton d'Isigny, le 21 septembre, qu'un nouveau vol sacrilège vient encore d'être commis dans notre arrondissement :

Un grand malheur est arrivé, cette nuit, dans notre église. Le saint ciboire, argent massif, a été volé, et les saintes hosties déposées avec ordre sur l'autel. Les voleurs se sont introduits par le vasistas d'une des fenêtres de la nef, ont ouvert, on ne sait comment, mais sans effraction, une porte de la sacristie, y ont pris la clef de la petite armoire qui renferme le calice, croyant que c'était celle du tabernacle, et l'ont laissée sur l'autel. Le tabernacle a été forcé à l'aide d'un ciseau, dont on voit les empreintes.

Les scélérats n'ont pu découvrir les autres vases sacrés, renfermés néanmoins dans la sacristie, mais qui, heureusement, étaient soigneusement cachés.

Ainsi, depuis le mois de décembre dernier, voila trois vols sacrilèges qui ont eu lieu dans trois communes contiguës : La Cambe, Formigny et Longueville. En présence de ces attentats sacrilèges, si fréquemment renouvelés, nous n'avons pas besoin de recommander la plus active surveillance et un redoublement de précautions, pour empêcher des crimes, qui sont en même temps des malheurs publics, dont toute âme chrétienne gémit. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1860   -   Un incendie.  -    Le 18 février, un incendie attribué à l'imprudence, à consumé une boulangerie appartemant au sieur Hottot, menuisier à Longueville. Le dommage est estimé à 55 fr. (L’Écho Bayeusain)

 

Juillet 1877   -  Tué par un taureau.  -  Vers 7 heures du soir, Jean-Louis Suzanne,  âgé de 75 ans, journalier chez le sieur Félix Lepaysant, cultivateur à Longueville, canton d'Isigny, passait dans un herbage appartenant à son maître et ou se trouvaient des vaches et un taureau. Tout à coup, cet animal qui, jusqu'alors, ne paraissait pas dangereux, se précipita sur Suzanne et lui fit à coups de cornes, de nombreuses blessures auxquelles il succomba presque instantanément. Le taureau a été abattu à coups de feu.  

 

Juillet 1881  -  Les chaleurs.  -  La chaleur torride que nous avons éprouvée pendant la dernière quinzaine s'est fait ressentir partout et depuis longtemps on n'avait vu été aussi chaud. A Paris,  à la revue du 14, il y a eu de nombreux cas d'insolation, une vingtaine sont fort graves. Les arbres des boulevards ont perdu leurs feuilles comme à l'automne, et dans les rues on enfonçait en marchant sur l'asphalte, amollie par la chaleur. L’eau a failli manquer.

Dans beaucoup de départements, il y a eu des morts subites causées par la chaleur. A Cincinnati, en Amérique, 414 personnes sont mortes de chaleur. Il faut remonter jusqu'en 1793 pour trouver des chaleurs semblables.

 

Juillet 1891 -  Accident.  -  La petite Lebœuf, âgée de 2 ans et demi, s'est noyée, jeudi dernier, dans une mare. Sa mère était à coudre avec une voisine lorsque l'enfant échappa à sa surveillance et sortit pour se promener.

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 - A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au sieur Doudeville. Pertes, 3 000 fr.

 - Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.

 - Un cheval, appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a été tué dans un herbage.

 - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert Lebouvier.

 - Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a été foudroyé.

 - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées par la foudre.

 - A Saint-Ouen-des-Besaces, un bœuf, placé à 150 mètres de l'endroit où la foudre était d'abord tombée, a été néanmoins tué par elle, un fil de fer lui ayant servi de conducteur. L'animal a été, assommé.

 - A Grandcamp, la foudre est tombée sur le bateau le « Robert », tous les hommes sont tombés sur le pont. Le bateau a de fortes avaries. Le mât a été brisé, le Pont labouré par la foudre.

 - A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre.

De nouveaux orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Les pressentiments.  -  Un nommé Castel, originaire de l'arrondissement de Bayeux, purgeait une condamnation à huit ans de réclusion pour vol de chevaux, lorsque, quelque  temps avant l'expiration de sa peine, il se sentit le sommet du front fortement démangé. « C'est un pressentiment, se dit-il, ma femme me trompe... » 

A sa sortie, il ne fait qu'un bond et tombe à Longueville, ou, il apprend qu'Adrienne, sa femme, âgée de 34 ans, habite avec le berger Lepéton, âgé de 69 ans. 

De Longueville, il ressaute à Bayeux où il porte plainte pour adultère. Mme Adrienne et M. Lepéton sont traduits devant les juges de Bayeux qui, après mures réflexions, délibèrent qu'il y a bien de sérieuses présomptions pour que l'adultère ait été consommé, mais qu'il n'y a pas de preuves réelles, celle de la démangeaison du front du plaignant n'étant pas suffisante. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la  sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Pluie de pierre, cuillers, semelles, etc…..  -  Une horsaine demandait à la dame Raoul, épicière à Longueville, canton d'Isigny, du pain et du poisson. Sur son refus, la quémandeuse lui dit qu'elle se rappellerait d'elle et de l'année 1893. 

En effet, deux heures plus tard, des pierres tombaient dru sur la maison et dans la cheminée sans qu'on pût voir ni découvrir par quelle main elles étaient lancées. Le lendemain matin, nouveau jet de pierres, accompagné de clefs, de cuillère à café, de boites de cirage, de vieilles semelles de chaussures, etc….., le tout à la plus grande stupéfaction et épouvante des habitants assemblés en ce lieu. On dit même que le garde champêtre a reçu sur le nez une pierre qui devait être brillante, car depuis, il a le nez tout rouge. La gendarmerie à pied a été demandée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Une brute.  -  Le 26 octobre, vers six heures du matin, une jolie fille, nommée Berthe Legrand, domestique chez M. Tanquerel, cultivateur à Longueville, allait tranquillement traire les vaches de son maître dans un herbage voisin de la ferme, quand François Toquet, 22 ans, sortant d'une haie longeant la route, vint se placer devant elle et lui  tint des propos honteux. Berthe Legrand continua son chemin et se rendit à son ouvrage. Elle commençait à peine à traire sa seconde vache, lorsque Toquet, auquel elle ne songeait plus, arrivant sournoisement par derrière, lui porta dans les reins, pour se venger de ses refus, un violent coup de fourche américaine et s'en fut au galop. La fourche pénétra profondément dans le dos de la malheureuse fille qui tomba en appelant au secours : Le tribunal de Bayeux a condamné Toquet, qui a déjà subi dix condamnations, à deux ans de prison et à la relégation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Suicides.  -  On a découvert, sur le bord d'un chemin rural allant de Longueville à Montigny, hameau d'Asniéres, le cadavre du nommé Émile André, journalier, célibataire, 27 ans, domicilié à Longueville. Cet individu s'est suicidé, paraît-il, en se tirant un coup de pistolet dans la bouche. On attribue ce suicide à de violents chagrins d'amour. 

— Mardi matin, à Littry, le nommé Gustave Hue, 64 ans, journaIier, a été trouvé pendu au hameau des Petits-Carreaux. Cause de ce suicide : le manque de travail. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Deux enfants brûlés.   -  Une fille Marie Leprovost, demeurant à Longueville, canton d'Isigny, mère de quatre enfants, avait quitté son domicile la nuit, pour aller trouver un amoureux. L'aînée des enfants, âgée de 12 ans, s'étant levée pour soigner son petit frère encore au berceau, la chandelle a communiqué le feu. La fillette n'a pas pu ouvrir la porte qui était fermée à clef, et, quand les voisins ont entendu les cris, un gamin de 7 ans et une petite fille de 4 ans étaient horriblement brûlés. La petite fille est morte quelques heures après, le petit garçon a encore duré vingt-quatre heures. La fillette de 12 ans avait pu préserver son jeune frère. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Tentative d’infanticide.   -    A Longueville, arrondissement de Bayeux. une servante étrangère au pays a tenté de tuer son enfant nouveau-né. On est arrivé à temps pour sauver l'enfant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Une marâtre.   -   L'auteur de la tentative d'infanticide dont nous avons parlé dans notre dernier numéro est la fille Berthe Alix, 35 ans, née à Lison.

Un soir, elle se présentait à la ferme du Gournay, à Longueville, gérée par les époux Fauconnet, et demanda à coucher. Dans le courant de la nuit, un domestique qui passait près du bâtiment où cette fille se trouvait, fut surpris d'entendre des gémissement. Il en parla aussitôt à ses maîtres.

Mme Fauconnet se rendit auprès de Berthe Allix. Elle constata que cette fille était prise des douleurs de l'enfantement. Un médecin fut mandé et des soins furent donnés à la mère et à l'enfant. Le lendemain, l'un des domestiques se rendit dans le logement où cette fille avait été placée, afin de voir si elle n'avait pas besoin de quelque chose.

Quelle ne fut pas sa surprise en voyant cette misérable cherchant à étouffer son enfant Il n'eut que le temps de le lui arracher des mains. Berthe Allix a été emprisonnée à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Abandon d’enfant.  -  La dame Lange, nourrice à Longueville, a déclaré à la gendarmerie d'Isigny qu'un enfant a été délaissé par la nommée Virginie Tesson, servante à Graignes .(Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Accident d’automobile.   -   Une voiture automobile, conduite par M. Jean de Charmasse, de Paris, traversait avec rapidité le bourg de Longueville, canton d'Isigny. 

Le chien de la femme Lemoucheux, marchande de poisson à Formigny, s'étant jeté dans les roues, une rupture du caoutchouc se produisit et la voiture alla heurter l'étalage du sieur Legallois, marchand à Vierville-sur-Mer, qui s'entretenait avec le sieur Le Breton, marchand à la Cambe. Ce dernier fut renversé et assez grièvement blessé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Les bandits de grand chemin.  -  Le sieur Albert Rachine, 22 ans, garçon épicier à Bayeux, revenait de Longueville,  en voiture, lorsque, à environ 100 mètres du Pont, un individu, s'élançant de derrière un peuplier saisit le cheval à la bride et le fit reculer, cherchant à renverser la voiture dans le fossé, pendant que deux autres individus se plaçant de chaque côté, essayaient de frapper le conducteur, qui fut atteint au bras. Heureusement, à ce moment, la voiture vint buter contre un arbre, le cheval se cabra  et s'arracha des mains de l'agresseur,  puis partit au galop pour Bayeux.

Environ une heure après, le sieur Léon Duval, ouvrier menuisier à Mosles, rentrait chercher à bicyclette. Près de la Croix de Mosles, il rencontra les trois malfaiteurs. Pendant que l'un d'eux posté sur la berne, essayait, sans y: parvenir, de lancer un bâton dans les roues du cycliste, un second essayait, sans, plus de succès, de lui porter, un coup de poing. Par un rapide crochet, le sieur Duval put s'échapper. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901   -   Escroquerie d’arrhes  -  Avec les loueries de domestiques sont revenues, inévitablement les escroqueries d'arrhes. C'est ainsi qu'ont été escroqués : de 12 fr. le sieur Denize, à Condè-sur-Seulles, par Célestine Marie, servante à Baynes ; de 10 fr. la dame Pinel, à Noron ; de 12 fr. la dame Rousseiin, à Castillon, par Augustine Binet ; de 12 fr. également, la dame Sevestre, à Isigny, par Maria Chevrel, servante à Longueville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -     La foudre.   -    Pendant l'orage qui a sévi samedi dernier, dans l'arrondissement de Bayeux, deux chevaux ont été tués par la foudre, en plein bourg, à la Cambe. Un autre a été également foudroyé à Longueville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901  -  Suicide. -  Le nommé Louis Lenourry, dit Le Bœuf, 44 ans, journalier à Longueville, s'est pendu le 2 octobre, le soir, dans une des pièces de son habitation. Les enfants, en  rentrant, trouvèrent leur père dans cette situation. Ils allèrent chercher du secours, mais il était trop tard, le malheureux avait cessé de vivre. Lenourry laisse une veuve et quatre enfants. On  ne sait à quelle cause attribuée cet acte de désespoir. 

 

Octobre 1901  -  Grave sinistre. -  Dans la nuit du 30 au 31 octobre, Mlle Alexandrine Legrand, demeurant chez ses parents à Longueville, fut réveillée, vers 2 heures du matin, par une vive clarté qui illuminait sa chambre. Elle se leva en toute hâte et aperçut des flammes qui dévoraient la boulangerie de M. Pierre Michel. Elle donna aussitôt l'alarme.

Les pompiers de La Cambe ne tardèrent pas à arriver, sous la conduite du lieutenant Piquet, et deux pompes déversèrent des torrents d'eau sur le feu, qui, favorisé par un fort vent, avait  encore trouvé un aliment dans les approvisionnements de fourrage entassés dans le grenier. Malheureusement, leurs efforts furent impuissants et l'incendie, après avoir détruit la boulangerie  et une partie de la maison habitée par M. Michel, gagna une autre maison louée par M. Champel, bourrelier.

Outre les bâtiments détruits par le feu, un cheval a péri dans les flammes. M. Champel, dont tout le mobilier a été détruit, à l'exception d'un buffet, d'un sommier, d'une paillasse et de quelques menus objets, se trouve sans asile. La cause du sinistre est inconnue.

 

Novembre 1901    -   Incendies.  -   A Longueville, canton d'Isigny, le feu a détruit une boulangerie, deux fours, une buanderie, un grenier rempli de grains, une maison et ses dépendances. Un cheval a péri dans l'incendie.

Pertes, pour le sieur Michel, 35 000 fr. ; pour le sieur Champel, 4 .000 fr. Le tout assuré.

— D'un bâtiment occupé par le sieur Vimont, cultivateur au Buquet, près Honfleur, pertes, 1 800 fr. Assuré.

— D'une meule de 2 500 gerbes de blé au sieur Lemarinier, cultivateur, à Anisy.

Pertes, 2 500 fr. Assuré.

Le feu a été mis par des gamins de 7 à 8 ans qui fumaient.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1901    -   Le froid.   -   Le froid s'est déclaré beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.

Dans l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1904  -   Morts subites.    -   La dame veuve Bottet, 70 ans, propriétaire à Poussy, près Bourguébus, s'est affaissée subitement en préparant à déjeuner.

— M. Gustave Carbonnel, maire de Longueville, canton d'Isigny, et agriculteur distingué, est mort subitement.

— Dimanche, la veuve Auber, demeurant à Villerville-sur-Mer, est morte subitement chez elle en revenant des vêpres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1906  -  Découverte d'un cadavre. -  Le 14 février, M. Martin, de Canchy, découvrait dans le marais de Longueville, dans le cours de l'Aure inférieure, un noyé qui était inconnu de lui.  Il prévint le maire de la commune, lequel fit les démarches nécessaires. Le docteur Boutrois, de La Cambe, conclut à une mort naturelle et déclara que le décès remontait à environ 48 heures.

L'identité du noyé a été établie grâce à un passeport qu'il avait sur lui. C'est un nommé Joseph Collias, âgé de 60 ans, né à Baud (Morbihan) et qui exerçait le métier de marchand de peaux de  lapins. 

 

Décembre 1913  -  Débuts de chauffeur.  -  Pilotant pour la première fois une auto d'occasion achetée à M. Pigache, propriétaire à Caen, M. Arthur Leprovost, 38 ans, débitant à Bayeux,  arriva à Longueville. La rencontre d'un attelage de chiens l'affola et l'auto, faisant une impressionnante embardée, entra en trombe dans une devanture d'épicerie. Les dégâts de part et  d'autre sont considérables. En outre, M. Leprovost récolte un procès-verbal pour défaut de brevet de conducteur.

 

Avril 1915   -   Un désespéré.   -    Un journalier de Longueville, canton d'Isigny, Pierre Dieudonné, 54 ans, alcoolique invétéré, s'est pendu dans sa chambre.

Déjà, l'an dernier, Dieudonné avait tenté de se suicider. Il était marié et père d'un enfant. (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1916  -  Un acte d’héroïsme.   -  On nous signale qu'un de nos compatriotes, le soldat Lucien Marie, du 403e, originaire de Longueville, canton d’Isigny, blessé, en traitement à  l'hôpital de Pargny-lès-Reims, a offert généreusement son sang pour sauver un de ses camarades, nommé Devisme, d'Abbeville, père de cinq enfants. L'opération a parfaitement réussi.

 

Juin 1918  -  Jeunes maraudeurs.  -  Amand Aubin, 46 ans, ouvrier agricole, ne surveille pas ses enfant, Marie-Louise, 13 ans, et Victor, 9 ans.
Ceux-ci ne vont pas en classe et vagabondent toute la journée. Ils ont cassé les carreaux d'une maison appartenant M. Jacques Dujardin, propriétaire, demeurant à Trévières, puis, ayant pénétré dans les jardins de Mme Pasquet, journalière, et de Mme Marie, couturière, ils y ont arraché des pieds de pommes de terre déjà sortis de terre et ont ainsi causé un préjudice de 20 fr. d'une part et 15 fr. de l'autre.

 

Mai 1925  - Coups et injures.  -  Mlle Marie Jeanne, 21 ans, journalière à Longueville, a porté plainte, pour coups et injures, contre la femme Blaize, née Philippe Marie, 45 ans, cultivatrice au même lieu.

 

Juillet 1927  -  Un comble !  -   Surpris en tentant de violenter la jeune Suzanne Ravenel, 11 ans 1/2, le nommé Demarre, 50 ans, à Longueville, donna comme excuse qu'il était pris de boisson. Déjà, en mai dernier, il avait tenté d'abuser d'une autre fillette, Marie Castel, 10 ans. Or, parce qu'il est considéré comme faible d'esprit, cet ignoble récidiviste a été laissé en liberté. Parents, veillez !

 

Juin 1928  -  Encore un charretier écrasé !  -  Jules Bisson, 44 ans, domestique chez M. Henri Gaudin, agriculteur à Longueville, canton d'Isigny, avait quitté la ferme avec un attelage de 2  chevaux traînant une voiture à gerbes suivie d'un diable, pour aller enlever des arbres dans le bois de Tournières. Au soir, on retrouvait le cadavre du malheureux sur la  route, les roues de la  voiture lui avaient écrasé la tête.

On croit que M. Bisson, qui avait l'habitude d'enfourcher le cheval de flèche sera tombé, pourtant la receveuse de la gare de Trêvières l'a vu passer marchand près de ses bêtes et paraissant  souffrant. Il était marié et père de 4 enfants.

 

Juin 1929  -  Trouvé mort.  -  Un individu semblant faible d'esprit et de corps rodait à Longueville le 12. Plusieurs habitants tentèrent de le réconforter, mais le malheureux qui s'était réfugié  sous la halle, y mourut le lendemain. On avait vainement cherché à connaître son identité et comment il se faisait qu'il était à Longueville.

Le corps a été reconnu par Mme Daugan, de Cherbourg, comme étant celui de son mari. Elle a déclaré que depuis une dizaine d'années celui-ci était maladif et jouissait pas de toutes ses facultés. Déjà, en décembre 1928, il était parti furtivement et ne fut retrouvé que six jours plus tard à Mondeville, près de Caen. Il était parti de même furtivement de Cherbourg. Le défunt  Marie-Ange Daugan, qui était âgé de 72 ans, était originaire de Dinan.  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Affaires de la région.      Noyon Charles, 40 ans, industriel à Cherbourg, de passage à Longueville avec son auto, a accroché le tombereau conduit par M. Coulmain. Ce dernier a été projeté à terre sans connaissance. 50 fr. M. Coulmain obtient 2 000 fr. de dommages-intérêts.

— Crevel Maurice, 32 ans, chauffeur à Crépon, conduisant un camion auto à Douvres, a heurté et blessé le sieur Lemonnier qui circulait à bicyclette sur le côté droit de la chaussée 16 fr. plus 5 francs.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1932   -  Dans la nuit, deux automobilistes essuient un coup de feu.  -   L'autre matin, deux employés de la Maison Bonin, de Bayeux, MM. Léon Marie et Jacques Vimard, étaient partis en camionnette faire des livraisons dans la région d'Isigny. A leur retour, le soir, vers 21 heures, entre Longueville et Formigny, avant d'arriver au carrefour Berigot, un coup de feu à balle de gros calibre, fut tiré sur le camion. La balle traversa la portière droite, passa derrière le chauffeur Marie et alla[1]buter dans le levier de frein : 20 centimètres plus haut, M. Marie était atteint en pleine poitrine.

A noter que M. Lesaulnier, marchand de primeurs à Bayeux, fut victime d'un pareil attentat il y a 3 mois au même endroit, mais à l'aide d'un fusil à plomb.

Les gendarmeries d'Isigny et de Trévières ont ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1930   -   Un drôle de citoyens.   -   C'est Ravenel Jules, 36 ans, journalier à Longueville, qui est poursuivi pour abandon de famille. 15 jours de prison lui sont octroyés par défaut à titre d'avertissement.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments  communaux. Un  crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10 550  francs, conformément aux propositions suivantes : Longueville. — Réparations aux bâtiments communaux 500 fr.  

 

Septembre 1936  -  Une bénédiction de calvaire.  -  La fête organisée par M. le Curé de Longueville-Deux-Jumeaux à  l'occasion de la bénédiction du nouveau calvaire a été favorisée par un temps superbe. Le coquet bourg de Longueville était décoré à profusion, poteaux et guirlandes formaient une haie de fleurs du plus bel effet. Le matin, après la réception du R. P. Abbé de Mondaye, une messe solennelle fut célébrée par M. le chanoine Yver, curé de Saint-Pierre de Caen. Au cours de la cérémonie a eu lieu la bénédiction du  nouveau vitrail et du sanctuaire. A l'issue de la messe, un cortège se forma pour aller déposer une gerbe au monument aux morts de la Grande Guerre.

L'après-midi, après les Vêpres, une procession groupant un millier de personnes s'organisa pour se rendre au calvaire. Le Christ était porté par douze hommes de la paroisse. Dans le cortège  on remarquait MM. le duc d'Harcourt, député du Calvados ; Babeur, maire de Longueville ; Brohier, conseiller d'arrondissement ; le Conseil municipal, les anciens combattants, etc….

L'élévation du Christ à la Croix eut lieu en présence d'une grande foule recueillie. La Croix a été tirée hors cœur d'une très belle bille de teck, provenant de nos possessions africaines. Elle a été magistralement exécutée, par M. Georges Lion, d'Isigny, qui a su lui donner des lignes harmonieuses. L'ancien Christ a été remis en état par M. Maurice Richard, d'Isigny, auquel il faut  savoir gré d'avoir donné à la face cette expression de douleur résignée.

Au retour de la procession, M. le chanoine Yver donna la bénédiction du St-Sacrement. Le R. P. Abbé de Mondaye, souligna la beauté de la journée et remercia le bon curé de Longueville de son activité sacerdotale.

Les sermons de la journée furent donnés par le Père Corbet. La belle église de Longueville était trop petite pour contenir la foule des fidèles aux divers offices.

M. le Curé de Longueville peut être fier du succès de cette journée, dont il a été la cheville ouvrière. Ses paroissiens ont été heureux de l'occasion qui leur était offerte pour lui témoigner leur affectueux attachement et leur gratitude.  (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1937  -  Une automobile heurte une cycliste.  -  Venant de Caen, M. le docteur Lecacheux, de Montebourg, suivait la grande roule en direction de Cherbourg, lorsque  dans le  bourg de Longueville, il se trouva en présence d'une cycliste, Mlle Suzanne Anne, qui débouchait d'un chemin venant de Deux-Jumeaux. 

La jeune fille, heurtée par l'automobile, a été blessée aux jambes et à la hanche droite. 

Elle a été transportée à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux, où son état n'a pas été jugé grave.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Un ouvrier travaillant sur la route est blessé par une automobile. - M. Victor Balmont, 66 ans, propriétaire, de demeurant rue d'Aprigny, à Bayeux, circulait au volant de  son automobile, sur la route d'Isigny à Bayeux.

Dans son véhicule se trouvaient MM. Joseph Lengronne et, Maurice Métivier, demeurant à Bayeux.

Arrivé à proximité de la mairie de Longueville, M. Balmont vit une équipe d'ouvriers occupés à la réfection de la route. L'un d'eux, M. Eugène Mutel. 45 ans, employé à l'entreprise Marinaud,  de Grand-Quevilly, demeurant à Anneville, fut accroché par l'aile de la voiture au moment où celle-ci dépassait une voiturette dite « gravillonneuse ».

Transporté chez M. Rémy, épicier, le blessé y a reçu les premiers soins du docteur Lehoux, de Trévières, qui constata une blessure à la tête et à la jambe droite, ainsi qu'une commotion cérébrale. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Le mouvement de la population dans le Calvados.  - Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période  de 1937.

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60.

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Retour de l'heure d'hiver.  -  Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre  aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  Un piéton est tué par une auto.  -  M. Prosper Ménage, domestique au service de M. Etienne, demeurant à Port-en-Bessin, conduisait, dimanche, vers 20 heures,  l'automobile de sa patronne et se dirigeait vers Bayeux. Il faisait sombre. Arrivé à proximité de la commune de Longuevilie, M. Ménage, ébloui, dit-il, par les phares d'une automobile venant en sens inverse, ne put apercevoir un piéton, M. Mauduit, 35 ans, journalier, demeurant à Longueville, qu'il renversa.

M. Ménage, qui allait lentement, s'arrêta aussitôt pour porter secours à la victime. Malheureusement, M. Mauduit avait été tué sur le coup.

La gendarmerie de Trévières se rendit immédiatement sur les lieux et a procédé aux constatations d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Deux gendarmes d’Isigny grièvement blessés dans un accident.   -   Hier, par suite de l'éclatement d'un pneu, alors qu'ils se rendaient à Bayeux en motocyclette, pour assurer le service d'ordre aux courses, les gendarmes Driano et Le Garçon, de la brigade d'Isigny, ont été projetés à terre et grièvement blessés. Ils ont été relevés inanimés, sur la route de Longueville, par M. Lerouxel, instituteur en retraite.

Le gendarmer Driano est atteint d'une fracture du fémur droit et d'une blessure à la tête. Il a été transporté à l'hôpital de Caen. Le gendarme Le Garçon est également atteint d'une blessure à  la tête, et porte d'autre part, des plaies aux mains. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  La mort tragique d’un garçonnet.     Hier matin, le jeune René Gillette, 12 ans, demeurant chez ses parents à Longueville, se rendait dans les champs lorsqu'il eut l'idée de s'accrocher derrière une charrette. A un moment donné, la voiture fut dépassée par un camion qui la heurta légèrement. L'enfant lâcha prise et tomba sur le sol où il se fractura le crâne, se tuant net. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Une histoire peu claire.  -  Il y a quelques jours, Mme Leherre, 28 ans, débitante Longueville, vit entrer un client vers 20 heures, qui consomma un litre de cidre, et s'en retourna vers 22 heures, lui ayant dit se nommer Robillard et habiter Louvières. Mme Leherre ferma les portes de son établissement derrière lui, dit-elle, et monta se coucher, ainsi que sa bonne. Or, à 2 heures du matin la jeune femme entendit un bruit de vitres brisées. Elle descendit inspecter le rez-de-chaussée, mais ne vit rien d'anormal.
Le lendemain matin, cependant, sa bonne lui affirma avoir vu le client de la veille sortir de la maison par la porte du café, et les deux femmes s'aperçurent qu'un carreau de la fenêtre de la salle de billard, donnant sur la cour, était brisé. Elle n'a pas remarqué qu'il lui ait été dérobé quoique ce soit, mais elle a porté plainte contre Robillard pour violation de domicile avec effraction.
Interrogé par les gendarmes de Trévières qui tentent de tirer cette affaire au claire, Robillard a reconnu avoir passé la nuit au bit Leherre, mais parce qu'il s'était trouvé souffrant et que la propriétaire lui avait permis de rester à se reposer sur le billard. Il nie avoir brisé la vitre. Le Jeune homme est fort bien considéré dans la commune, et ses assertions ayant été vérifiées, toute cette affaire apparaît bien bizarre.

 

Juin 1944  -  La libération.  -  Longueville a été libérée par les Américains le 8 juin 1944. 

 

Janvier 1946  -  Un singulier collectionneur.  -  Un journalier de Longueville, René Leroulley, 44 ans, a été arrêté pour détention de deux caisses de cheddite, 1 800 balles de 30 millimètres, 800 de 35 et 9 500 de 45. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  Deux représentations théâtrales.  -  A l’occasion de l’inauguration de la salle paroissiale, les jeunes de Longueville donneront deux séances récréatives les dimanches 30 juin et 21 juillet, à 15 h. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La route rouge.   -   On a découvert inanimé sur la route le corps de M. Adrien Picquenot, 35 ans, menuisier à Longueville.

Le malheureux qui se rendait à bicyclette dans une ferme du voisinage, avait succombé des suites d'une fracture du crane consécutive à une chute de sa machine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Nocturne.  -   Parce que les époux Talvast, commerçants à Longueville, chez lesquels il se présentait vers 1 h. du matin, ne voulaient pas lui ouvrir pour lui servir à boire, Auguste Jourdan, 46 ans, marchand de coques, demeurant à Osmanville, a brisé les vitres de la boutique de ceux-ci, causant 4 000 francs de dégâts.

Pour éloigner l'énergumène, M. Talvast dut le menacer de son fusil. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Des voleurs de bestiaux opèrent.   -   A la faveur de la nuit, des malfaiteurs disposant d'un camion ont raflé, dans un herbage de Tour-en-Bessin, deux vaches d'une valeur de 100 000 frs au préjudice de M. Cicille, agriculteur.

Le lendemain, deux autres bovins ont été soustraits dans les mêmes circonstances à M. Babeur, maire de Longueville, qui éprouve une perte de 150 000 frs. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un couple de voleurs de bestiaux sous les verrous.   -   Il y a quelques semaines, nous signalions des vols de bestiaux commis au préjudice de MM. Cicile, de Tour-en-Bessin, et Babeur, de Longueville.

Des méfaits semblables ayant été commis dans la Manche, une patiente enquête menée par les sections de gendarmerie de Bayeux, Saint-Lô et Cherbourg, vient d'amener l'arrestation du coupable, un boucher d'Equeurdreville, Victor Duquesne, 37 ans.

Deux bêtes récemment volées à Fresville (Manche) ont été retrouvées abattues à son domicile. La majeure partie de la viande était vendue à une coopérative de Cherbourg. Duquesne qui agissait avec la complicité de sa femme comptait ainsi rembourser deux millions de dettes.

L'un et l'autre ont été mis en état d'arrestation. (Le Bonhomme Libre)

LONGUEVILLE   -  L'Église en ruine

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