Avril
1450 - La bataille. -
A la veille de la bataille de Formigny, 3 000 Anglais, conduits par
Sir Thomas Kyriel, campèrent sur le plateau de Longueville.
Février
1830 -
Une opposition à la vente.
- La
femme Néel faisait vendre le 9 août dans la commune de Longueville, où
elle demeure, une partie de ses meubles, son fils voulut s'opposer à la
vente d'une vache, et entra dans un état d'irritation tel que l'huissier
qui procédait à la vente le fit saisir par 2 gardes champêtres et
enfermer dans une grange.
Un
moment après, il demanda à parler à sa mère, qui eut l'imprudence d'y
aller, il lui porta au visage un coup violent qui fit jaillir le sang.
Néel
s'est défendu sur son état d'ivresse et sur les rigueurs dont il venait
d'être l'objet par suite desquelles la colère l'avait porté à un acte
que de sang-froid il désavouait sincèrement.
La
défense a présenté ces motifs d'excuses qui ont été admis par le
jury, et Neel a été acquitté. (Le Pilote du Calvados)
Février
1830 -
On nous écrit des environs de Bayeux.
- La
mission commencée il y a environ six semaines dans la commune de
Longueville, s'est terminée le dimanche gras. Les pères missionnaires
n'ont point cependant fait leurs adieux définitifs, et dans quelque temps
ils doivent revenir au pays, du moins ils l'ont promis, pour s'assurer si
leurs paroles n'ont point été semées dans un sol ingrat. Pour
connaître au juste les fruits de la mission, et savoir de combien pendant
ces six semaines se sera accru le nombre des fidèles, il faudra attendre
quelques mois, en ce moment on ne parle encore que des voleurs
incorrigibles sur qui la mission a été sans effets, et auxquels elle a
fourni l'occasion d'exercer leur coupable industrie.
Pendant
les exercices mêmes, on a volé au desservant de la paroisse sa redingote
qu'il avait déposée dans la sacristie, et dans le même lieu on a coupé
un grand morceau de la redingote du desservant d'une commune voisine.
Enfin un autre filou qui avait fait main basse sur les chapelets étalés
dans le cimetière, sur les boutiques de ces marchands nomades qui
marchent sur la trace des missionnaires, a été arrêté et déposé dans
la prison de Bayeux.
Aucun
pétard, aucun gaz méphitique, n'a troublé l'ordre des exercices, et aux
exceptions prés que nous venons de citer, tout s'est fort bien passé.
On
dit que M. de Pierre, beau-frère d'un des députés de la Manche, et
maire de Longueville, ayant sollicité de M. l'évêque que sa commune
fût exemple des missionnaires, sans pouvoir obtenir cette demande, a
donné sa démission. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
Les habitants célèbrent leurs nouveaux élus. - Dans
les communes de Martragny, de Longueville, de
Fresnay-le-Puceux, etc... Les nouveaux maires ont reçu de leurs administrés,
les témoignages les plus flatteurs. Les habitants se sont réunis , et
ont manifeste, par des banquets et des fêtes joyeuses, combien ils se félicitent
des changements qui leur ont donné pour administrateurs, des hommes
qu'ils auraient choisis eux-mêmes. (Le Pilote du Calvados)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Dans
la nuit de samedi à dimanche l'intervention du poste de garde a été
nécessitée par une rixe violente et bruyante entre un individu de
la commune de Longueville et le sieur Napoléon Delauney, cabaretier.
Une
partie des habitants de la rue St-Jean a été mise en émoi par cette
scène nocturne, qui s'est terminée par l'arrestation des deux
combattants et l'échange de coups assez graves.
Au
reste cette affaire ne paraît pas devoir amener d'autres suites, malgré
les faits de rébellion à la garde imputés au sieur Delaunay.
Le
matin, à l'arrivée de M. le commissaire de police on s'était sans doute
embrassé………. et tout était fini…..
Gardes nationaux et délinquants, tout le monde avait vidé le
poste.
—
Hier une autre scène, qui aurait pu avoir des suites funestes, sans
l'intervention d'un agent de police et de plusieurs autres personnes
présentes, se passait devant le bureau des messageries Le Caplain.
Le
nommé Maufras, qu'on sait coutumier de pareils faits et qui était dans
un état complet d'ivresse avait injurié et menacé l'un des facteurs de
cette entreprise, lequel n'avait eu d'autres moyen de repousser l’agression
de Maufras qu'en lui assénant plusieurs coups de manche à balai. Ce
dernier dans un état de fureur impossible à décrire, s'empara sur
l'étal d'un boucher voisin, d'un énorme couteau dont il allait faire
usage quand le facteur a pris la fuite et quand plusieurs personnes ont
arrêté Maufras. Il venait de briser le couteau dans la porte, il a été
déposé à la maison d’arrêt. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 25 mars. -
La plus grande partie de cette audience a été consacrée au
jugement de délits forestiers. Ces sortes d'affaires qui attirent
ordinairement un assez grand nombre de délinquants offrent peu
d'intérêt et donnent lieu à des condamnations d'amendes plus ou moins
fortes.
—
Deux autres affaires ont occupé le reste de l'audience.
La première offrait un de ces cas trop fréquents de justice
distributive et personnelle que beaucoup de gens se croient, pour venger
leurs griefs, le droit d'exercer eux-mêmes, sans doute en vertu de
l'adage, qu'il est pourtant dangereux de prendre à la lettre : La raison
du plus fort est toujours la meilleure.
La comparution sur le banc co rrectionnel
du nommé Mutel Jeanne, dit Balleroy, marchand de chiffons demeurant à
Tour, présentait un nouvel exemple de cette coupable habitude, ce
prévenu avait, dans la soirée du jeudi 30 mars dernier exercé des.
mauvais traitements suivis de blessures assez graves, sur la personne du
sieur Jacques Lefranc, journalier de la même commune, deux mois de
prison lui apprendront à méditer sur les inconvénients de cette
manière abusive d'argumenter « ad hominem et ab irato ».
—
Les injures pour être moins graves que les coups, n'en sont pas moins de
ces autres espèces d'argumentation qui ont aussi leur côté
répréhensible, et surtout quand elles s'adressent à des fonctionnaires
publics. C'est un fait de ce genre qui amenait à cette audience le nommé
Adam, cultivateur à Longueville, comme prévenu d'avoir, le 30 mars
dernier, injurié à l'occasion de ses fonctions, M. Desprez, maire de
cette commune. Tout en n'appliquant qu'une peine légère, le tribunal a
voulu maintenir sauf le principe du respect dû à l'autorité municipale,
et le sieur Adam en sera quitte pour 3 jours de prison et 25 fr. de
dommages-intérêts. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles Locales. -
Dans les premiers jours de
ce mois, un e fille, en service chez un propriétaire de la commune de
Longueville (canton d'Isigny), a été arrêtée
sous la prévention d'infanticide. Le jour de son arrestation était celui
fixé pour son mariage avec un jeune homme qui paraît étranger à ce qui
a eu lieu. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- A compter du 1er
mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy,
Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement
postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Police correctionnelle. - Audience du 16 avril.
Le
tribunal avait à prononcer sur un genre d'escroquerie qui se pratique
souvent sur nos marchés et que nous avons déjà plusieurs fois signalé.
Marie Grain, veuve Fleury, de la commune de Longueville, a été
condamnée en 100 francs d'amende pour avoir frauduleusement introduit des
métaux dans du beurre par elle mis en vente, et pour en augmenter le
poids.
—
Le Gallois, d'Isigny, a été condamné en 60 francs d'amende pour
délit de pêche, dans la rivière d'Aure, avec des filets prohibés.
—
Les époux Delille, journaliers à Saint-Clément, sur lesquels
pesait une accusation de vol de foin, ont été renvoyés absous.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Un jeune homme de Criqueville, nommé, Thérèse, domestique
d'un sieur Béziers, de Longueville, a été écrasé le dimanche 3
novembre, sous La roue d'un banneau qu'il conduisait, il a été relevé
dans un état désespéré et est mort le lendemain.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846
-
Nouvelles locales.
-
Le 20 avril dernier, une tentative de vol, avec effraction a eu
lieu, à Lingèvres, au domicile de la veuve Flaust.
Des
jours après, un vol a été commis, dans la même commune, au préjudice
des époux Sellerin. L'auteur du vol est resté inconnu.
—
Le même jour, des autres vols ont été commis, l'un en la commune des
Oubeaux, chez les époux Le Bouteiller, et l'autre, à Longueville, chez
le sieur Simon, boucher. Jusqu'ici les coupables sont restés inconnus.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Hier
lundi, sur les six heures du matin, un violent incendie s'est déclaré, a
Longueville, dans un corps de maisons habité par la veuve Fleury et par
le sieur Jean Chartrain.
Malgré
les efforts des habitants accourus au son du tocsin sur le lieu du
sinistre, tout a été consumé en moins de deux heures.
Tout
le monde a rivalisé de zèle. On cite surtout M. le maire de la commune,
qui, pour sauver deux personnes qui auraient infailliblement péri
asphyxiées, a traversé les flammes, M. le curé a fait preuve aussi d'un
grand dévouement. Rien n'était assuré, et la perte est évaluée à
plus de 1 500 francs. La malveillance paraît étrangère a ce malheur.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales. -
Le samedi 15 août dernier, une distribution de récompenses a
été faite aux jeunes filles de la commune de Longueville, confiées à l'habile
direction de dames
religieuses, cette fête toute de famille, qui était présidée par M. le
curé, et à laquelle assistaient les autorités locales avec les parents
des enfants, a produit, comme toutes les autres du même genre, les
meilleurs résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1847 -
Nouvelles locales. -
M . Toquet, de Mandeville, ancien militaire au 5e
régiment de cuirassiers, ancien maire de Longueville, et auteur du
partage de la Vallée-d'Aure, a obtenu à la foire Toussaint dernière une
prime pour une jument du nom de la Loire.
—
A cet effet, le gouvernement lui a accordé, comme récompense, une
somme de 141 fr. que M. Toquet est venu déposer dans nos bureaux, pour
aider à secourir les infortunes.
Cent
francs seront envoyés aux inondés de la Loire, et le reste donné aux
pauvres de notre ville. C'est à la fois l'offrande de l'homme de bien et
du vieux soldat. S'il est des traits dignes de publicité, ce sont ceux
qui, comme celui-ci, ont pour mobiles la charité et un noble
désintéressement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 20 février 1850.
—
Philippe Marron, âgé de 45
ans, journalier, né et demeurant à Longueville, reconnus coupable de
différents vols de grains dans, la halle de Trévières, a été
condamné en six mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 28 avril 1852.
—
Encore un délit d'outrage public à la pudeur, et commis par un tout jeune
homme. Un fait de ce genre, commis le 29 mars dernier, sur la route de
Formigny à Longueville, par le nommé Séraphin Limpromptu, dit Gouesmel,
âgé de 17 ans, garçon boucher à Ecrammeville, lui a valu 15 jours
d'emprisonnement.
Il
n'est guères d'audience, où le tribunal n'ait à sévir contre de
pareils méfaits, tristes conséquences de la démoralisation répandue
dans nos campagnes.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1852 -
Pétition pour le rétablissement de l'Empire.
- Notre
arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et
d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le
mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la
Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la
tête du Prince, Louis-Napoléon.
Aussi,
les derniers renseignements que nous recevons des différents points de
notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des
pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement
et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des
électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre
part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les
termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin
au désintéressement
du sauveur de la France ».
Parmi
les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer
aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ;
Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ;
Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay
; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ;
Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ;
Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ;
St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes
; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1852 -
Nécrologie. -
Samedi
dernier, les officiers, sous-officiers et soldats de la remonte à St-Lô,
suivaient à sa dernière demeure la dépouille mortelle de M. Fleury,
officier acheteur du dépôt.
M.
Fleury, né à Longueville, canton d'Isigny, était tout jeune encore.
Nous connaissons, à Bayeux, plusieurs de ses compagnons d'armes, pour qui
la mort de ce bon militaire est un véritable deuil de famille, et la
commune de Longueville le regrettera comme le meilleur de ses enfants. Sur
sa tombe, M. le commandant Delmas de la Coste a prononcé les paroles
suivantes :
Messieurs,
Avant
que cette tombe se ferme pour toujours sur les restes de notre malheureux
camarade, permettez-moi de vous retracer en peu de mots la vie de celui
que nous regrettons à tant de litres. « Fleury, né dans le Calvados,
d'une famille laborieuse, aimée et honorée, entra fort jeune au service.
Vous
savez tous combien sont pénibles les débuts dans la carrière des armes,
mais le jeune Fleury surmonta avec force et courage ces premières
épreuves, et reçut au bout de quelque temps la récompense de ses
premiers services par les galons de brigadier, premier échelon de la
hiérarchie militaire.
Dans
ce grade, si ingrat et si difficile à remplir, Fleury se fit remarquer
par l'exactitude de ses devoirs qu'il accomplit avec un zèle admirable,
sachant allier la bonté à la sévérité.
Ses
chefs ne tardèrent pas à le distinguer et il fut fait
maréchal-des-logis.
Bientôt,
son capitaine, trouvant en lui l'intelligence, la capacité et la fermeté
d'un bon maréchal-des-logis-chef, demande pour lui ce grade à son
colonel, qui s'empresse de le lui accorder.
Fleury
quitte bientôt les galons de maréchal-des-logis-chef pour prendre
l'épaulette d'adjudant, que lui donne, la confiance qu'il a su inspirer
à son colonel.
Dans
ce grade, si difficile et si délicat, il donne encore de si grandes
preuves de tact, que, sans commettre une grande injustice, on ne pouvait
se dispenser de le porter sur le tableau d'avancement. Il y fut en effet,
et peu de temps après, il reçut l'épaulette d'officier, pour
récompense de ses bons et loyaux services.
Qui
n' a pu apprécier la douceur de son caractère ? Quel est celui
d'entre nous qui, ayant vécu dans son intimité, n'a pas dit souvent : «
Quel bon garçon ! » Ces mots, Messieurs, dans notre langage militaire,
résument toutes les qualités du cœur. Dans le fait, il était bon,
doux, affectueux, toujours, prêt à
être agréable à ses camarades. Envers ses subordonnés, il était d'une
douceur et d'une bonté toute paternelle, et quelle preuve plus grande en
voulez-vous que le dévouement de ce dragon attaché à son service
particulier, qui reste vingt-six jours au chevet de son lieutenant sans
oser le quitter, même pour aller prendre le plus léger repas ? Il n'y a
que les hommes de cœur, les âmes d'élite qui sachent se faire
aimer ainsi.
Je
m'arrête.
Adieu
! Fleury ! Adieu, bon et excellent camarade, qu'une mort impitoyable
arrache à nos affections ! Puisses-tu, du haut de l'éternité, contempler les mausolées
de douleurs, de regrets et de larmes que nous t'élevons dans nos cœurs.
Adieu !! (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1856 -
On lit dans le Journal. -
L'Ordre et la
Liberté annonce en ces termes, sous la date de Longueville, canton
d'Isigny, le 21 septembre, qu'un nouveau vol sacrilège
vient encore d'être commis dans notre arrondissement :
Un
grand malheur est arrivé, cette nuit, dans notre église. Le saint
ciboire, argent massif, a été volé, et les saintes hosties déposées
avec ordre sur l'autel. Les voleurs se sont introduits par le vasistas
d'une des fenêtres de la nef, ont ouvert, on ne sait comment, mais sans
effraction, une porte de la sacristie, y ont pris la clef de la petite
armoire qui renferme le calice, croyant que c'était celle du tabernacle,
et l'ont laissée sur l'autel. Le tabernacle a été forcé à l'aide d'un
ciseau, dont on voit les empreintes.
Les
scélérats n'ont pu découvrir les autres vases sacrés, renfermés
néanmoins dans la sacristie, mais qui, heureusement, étaient
soigneusement cachés.
Ainsi,
depuis le mois de décembre dernier, voila trois vols sacrilèges qui ont
eu lieu dans trois communes contiguës : La Cambe, Formigny et
Longueville. En présence de ces attentats sacrilèges, si fréquemment
renouvelés, nous n'avons pas besoin de recommander la plus active
surveillance et un redoublement de précautions, pour empêcher des
crimes, qui sont en même temps des malheurs publics, dont toute âme
chrétienne gémit. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1860
- Un
incendie. -
Le 18 février, un incendie attribué à l'imprudence, à
consumé une boulangerie appartemant au sieur Hottot, menuisier à
Longueville. Le dommage
est estimé à 55 fr. (L’Écho Bayeusain)
Juillet
1877
-
Tué par un taureau. -
Vers
7 heures du soir, Jean-Louis Suzanne, âgé de 75 ans, journalier
chez le sieur Félix Lepaysant, cultivateur à Longueville, canton d'Isigny,
passait dans un herbage appartenant à son maître et ou se trouvaient des
vaches et un taureau. Tout à coup, cet animal qui, jusqu'alors, ne
paraissait pas dangereux, se précipita sur Suzanne et lui fit à coups de
cornes, de nombreuses blessures auxquelles il succomba presque
instantanément. Le taureau a été abattu à coups de feu.
Juillet
1881
- Les chaleurs.
- La chaleur
torride que nous avons éprouvée pendant la dernière quinzaine s'est
fait ressentir partout et depuis longtemps on n'avait vu été aussi
chaud. A Paris, à la revue du 14, il y a eu de nombreux cas
d'insolation, une vingtaine sont fort graves. Les arbres des boulevards
ont perdu leurs feuilles comme à l'automne, et dans les rues on
enfonçait en marchant sur l'asphalte, amollie par la chaleur. L’eau a
failli manquer.
Dans
beaucoup de départements, il y a eu des morts subites causées par la
chaleur. A Cincinnati, en Amérique, 414 personnes sont mortes de chaleur.
Il faut remonter jusqu'en 1793 pour trouver des chaleurs semblables.
Juillet
1891 - Accident. - La petite Lebœuf, âgée de 2
ans et demi, s'est noyée, jeudi dernier, dans une mare. Sa mère était
à coudre avec une voisine lorsque l'enfant échappa à sa surveillance et
sortit pour se promener.
Août
1892 -
Chaleurs et orages. -
A la suite des chaleurs tropicales que nous avons
ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.
-
A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au sieur
Doudeville. Pertes, 3 000 fr.
-
Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un
bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.
-
Un cheval, appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a
été tué dans un herbage.
-
A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert
Lebouvier.
-
Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a
été foudroyé.
-
On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées
par la foudre.
-
A Saint-Ouen-des-Besaces, un bœuf, placé à 150 mètres de l'endroit où
la foudre était d'abord tombée, a été néanmoins tué par elle, un fil
de fer lui ayant servi de conducteur. L'animal a été, assommé.
-
A Grandcamp, la foudre est tombée sur le bateau le
« Robert », tous les hommes sont tombés sur le pont. Le
bateau a de fortes avaries. Le mât a été brisé, le Pont labouré par
la foudre.
-
A Préaux, près Rouen, deux hommes ont été tués par la foudre.
De
nouveaux orages sont à craindre.
Partout la chaleur a été
excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.
Par
suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont
déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres
typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.
Beaucoup
de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été
retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12
heures. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Les pressentiments. -
Un nommé
Castel, originaire de l'arrondissement de Bayeux, purgeait une
condamnation à huit ans de réclusion pour vol de chevaux, lorsque,
quelque temps avant l'expiration de sa peine, il se sentit le sommet
du front fortement démangé. « C'est un pressentiment, se dit-il, ma
femme me trompe... »
A
sa sortie, il ne fait qu'un bond et tombe à Longueville, ou, il apprend
qu'Adrienne, sa femme, âgée de 34 ans, habite avec le berger Lepéton,
âgé de 69 ans.
De
Longueville, il ressaute à Bayeux où il porte plainte pour adultère.
Mme Adrienne et M. Lepéton sont traduits devant les juges de Bayeux qui,
après mures réflexions, délibèrent qu'il y a bien de sérieuses
présomptions pour que l'adultère ait été consommé, mais qu'il n'y a
pas de preuves réelles, celle de la démangeaison du front du plaignant
n'étant pas suffisante. (Source
:
Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque
de Bayeux, prescrivant des
prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source
: Le
Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous
peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les
facteurs.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Le déchet. - minimum
100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids
public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs
de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes
de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que
lorsqu'il fait froid.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Pluie
de pierre, cuillers, semelles, etc…..
-
Une horsaine demandait à la dame Raoul, épicière à Longueville,
canton d'Isigny, du pain et du poisson. Sur son refus, la quémandeuse lui
dit qu'elle se rappellerait d'elle et de l'année 1893.
En
effet, deux heures plus tard, des pierres tombaient dru sur la maison et
dans la cheminée sans qu'on pût voir ni découvrir par quelle main
elles étaient lancées. Le lendemain matin, nouveau jet de pierres, accompagné
de clefs, de cuillère à café, de boites de cirage, de vieilles semelles
de chaussures, etc….., le tout à la plus grande stupéfaction et
épouvante des habitants assemblés en ce lieu. On dit même que le garde
champêtre a reçu sur le nez une pierre qui devait être brillante, car
depuis, il a le nez tout rouge. La gendarmerie à pied a été demandée.
(Source
:
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Une brute. -
Le
26 octobre, vers six heures du matin, une jolie fille, nommée Berthe
Legrand, domestique chez M. Tanquerel, cultivateur à Longueville, allait
tranquillement traire les vaches de son maître dans un herbage voisin de
la ferme, quand François Toquet, 22 ans, sortant d'une haie longeant la
route, vint se placer devant elle et lui tint des propos honteux.
Berthe Legrand continua son chemin et se rendit à son ouvrage. Elle
commençait à peine à traire sa seconde vache, lorsque Toquet, auquel
elle ne songeait plus, arrivant sournoisement par derrière, lui porta
dans les reins, pour se venger de ses refus, un violent coup de fourche
américaine et s'en fut au galop. La fourche pénétra profondément dans
le dos de la malheureuse fille qui tomba en appelant au secours : Le
tribunal de Bayeux a condamné Toquet, qui a déjà subi dix
condamnations, à deux ans de prison et à la relégation.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Suicides. - On
a découvert, sur le bord d'un chemin rural allant de Longueville à
Montigny, hameau d'Asniéres, le cadavre du nommé Émile André,
journalier, célibataire, 27 ans, domicilié à Longueville. Cet individu
s'est suicidé, paraît-il, en se tirant un coup de pistolet dans la
bouche. On attribue ce suicide à de violents chagrins d'amour.
—
Mardi matin, à Littry, le nommé Gustave Hue, 64 ans, journaIier, a été
trouvé pendu au hameau des Petits-Carreaux. Cause de ce suicide : le
manque de travail. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1894 - Deux enfants
brûlés. -
Une fille
Marie Leprovost, demeurant à Longueville, canton d'Isigny, mère de
quatre enfants, avait quitté son domicile la nuit, pour aller trouver un
amoureux. L'aînée des
enfants, âgée de 12 ans, s'étant levée pour soigner son petit frère
encore au berceau, la chandelle a communiqué le feu. La fillette n'a pas
pu ouvrir la porte qui était fermée à clef, et, quand les voisins ont
entendu les cris, un gamin de 7 ans et une petite fille de 4 ans étaient
horriblement brûlés. La petite fille est morte quelques heures après,
le petit garçon a encore duré vingt-quatre heures. La fillette de 12 ans
avait pu préserver son jeune frère. Une enquête est ouverte. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1896 -
Tentative d’infanticide.
-
A Longueville, arrondissement de Bayeux. une servante
étrangère au pays a tenté de tuer son enfant nouveau-né. On est
arrivé à temps pour sauver l'enfant. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1896 -
Une marâtre. -
L'auteur de la tentative d'infanticide dont nous avons parlé dans
notre dernier numéro est la fille Berthe Alix, 35 ans, née à Lison.
Un
soir, elle se présentait à la ferme du Gournay, à Longueville, gérée
par les époux Fauconnet, et demanda à coucher. Dans le courant de la
nuit, un domestique qui passait près du bâtiment où cette fille se
trouvait, fut surpris d'entendre des gémissement. Il en parla aussitôt
à ses maîtres.
Mme
Fauconnet se rendit auprès de Berthe Allix. Elle constata que cette fille
était prise des douleurs de l'enfantement. Un médecin fut mandé et des
soins furent donnés à la mère et à l'enfant. Le lendemain, l'un des
domestiques se rendit dans le logement où cette fille avait été
placée, afin de voir si elle n'avait pas besoin de quelque chose.
Quelle
ne fut pas sa surprise en voyant cette misérable cherchant à étouffer
son enfant Il n'eut que le temps de le lui arracher des mains. Berthe
Allix a été emprisonnée à Caen. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1899 -
Les débits de boissons. -
Une loi est
proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur
place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en
France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Abandon d’enfant. - La
dame Lange, nourrice à Longueville, a déclaré à la gendarmerie
d'Isigny qu'un enfant a été délaissé par la nommée Virginie Tesson,
servante à Graignes .(Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Accident d’automobile.
- Une
voiture automobile, conduite par M. Jean de Charmasse, de Paris,
traversait avec rapidité le bourg de Longueville, canton d'Isigny.
Le
chien de la femme Lemoucheux, marchande de poisson à Formigny, s'étant
jeté dans les roues, une rupture du caoutchouc se produisit et la voiture
alla heurter l'étalage du sieur Legallois, marchand à Vierville-sur-Mer,
qui s'entretenait avec le sieur Le Breton, marchand à la Cambe. Ce
dernier fut renversé et assez grièvement blessé. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Les
bandits de grand chemin.
-
Le
sieur Albert Rachine, 22 ans, garçon épicier à Bayeux, revenait de
Longueville, en voiture,
lorsque, à environ 100 mètres du Pont, un individu, s'élançant de
derrière un peuplier saisit le cheval à la bride et le fit reculer,
cherchant à renverser la voiture dans le fossé, pendant que deux autres
individus se plaçant de chaque côté, essayaient de frapper le
conducteur, qui fut atteint au bras. Heureusement, à ce moment, la
voiture vint buter contre un arbre, le cheval se cabra et s'arracha
des mains de l'agresseur, puis partit au galop pour Bayeux.
Environ
une heure après, le sieur Léon Duval, ouvrier menuisier à Mosles,
rentrait chercher à bicyclette. Près de la Croix de Mosles, il rencontra
les trois malfaiteurs. Pendant que l'un d'eux posté sur la berne,
essayait, sans y: parvenir, de lancer un bâton dans les roues du
cycliste, un second essayait, sans, plus de succès, de lui porter, un
coup de poing. Par un rapide crochet, le sieur Duval put s'échapper. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Escroquerie d’arrhes
- Avec
les loueries de domestiques sont revenues, inévitablement les
escroqueries d'arrhes. C'est ainsi qu'ont été escroqués : de 12 fr. le
sieur Denize, à Condè-sur-Seulles, par Célestine Marie, servante à
Baynes ; de 10 fr. la dame Pinel, à Noron ; de 12 fr. la dame Rousseiin,
à Castillon, par Augustine Binet ; de 12 fr. également, la dame Sevestre,
à Isigny, par Maria Chevrel, servante à Longueville. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - La foudre.
- Pendant l'orage qui a
sévi samedi dernier, dans l'arrondissement de Bayeux, deux chevaux ont
été tués par la foudre, en plein bourg, à la Cambe.
Un autre a été également foudroyé à Longueville. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Suicide. -
Le nommé Louis Lenourry, dit Le Bœuf, 44 ans, journalier à Longueville,
s'est pendu le 2 octobre, le soir, dans une des pièces de son habitation.
Les enfants, en rentrant, trouvèrent leur père dans cette
situation. Ils allèrent chercher du secours, mais il était trop tard, le
malheureux avait cessé de vivre. Lenourry laisse une veuve et quatre
enfants. On ne sait à quelle cause attribuée cet acte de
désespoir.
Octobre
1901 - Grave sinistre. - Dans la nuit du 30 au 31
octobre, Mlle Alexandrine Legrand, demeurant chez ses parents à
Longueville, fut réveillée, vers 2 heures du matin, par une vive clarté
qui illuminait sa chambre. Elle se leva en toute hâte et aperçut des
flammes qui dévoraient la boulangerie de M. Pierre Michel. Elle donna
aussitôt l'alarme.
Les
pompiers de La Cambe ne tardèrent pas à arriver, sous la conduite du
lieutenant Piquet, et deux pompes déversèrent des torrents d'eau sur le
feu, qui, favorisé par un fort vent, avait encore trouvé un
aliment dans les approvisionnements de fourrage entassés dans le grenier.
Malheureusement, leurs efforts furent impuissants et l'incendie, après
avoir détruit la boulangerie et une partie de la maison habitée
par M. Michel, gagna une autre maison louée par M. Champel, bourrelier.
Outre
les bâtiments détruits par le feu, un cheval a péri dans les flammes.
M. Champel, dont tout le mobilier a été détruit, à l'exception d'un
buffet, d'un sommier, d'une paillasse et de quelques menus objets, se
trouve sans asile. La cause du sinistre est inconnue.
Novembre
1901 - Incendies. -
A Longueville, canton
d'Isigny, le feu a détruit une boulangerie, deux fours, une buanderie, un
grenier rempli de grains, une maison et ses dépendances. Un cheval a
péri dans l'incendie.
Pertes,
pour le sieur Michel, 35 000 fr. ; pour le sieur Champel, 4 .000 fr. Le
tout assuré.
—
D'un bâtiment occupé par le sieur Vimont, cultivateur au Buquet, près
Honfleur, pertes, 1 800 fr. Assuré.
—
D'une meule de 2 500 gerbes de blé au sieur Lemarinier, cultivateur, à
Anisy.
Pertes,
2 500 fr. Assuré.
Le
feu a été mis par des gamins de 7 à 8 ans qui fumaient.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Le froid. -
Le froid s'est déclaré
beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.
Dans
l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était
annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à
rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais
temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Morts subites. -
La
dame veuve Bottet, 70 ans, propriétaire à Poussy, près Bourguébus,
s'est affaissée subitement en préparant à déjeuner.
—
M. Gustave Carbonnel, maire de Longueville, canton d'Isigny, et
agriculteur distingué, est mort subitement.
—
Dimanche, la veuve Auber, demeurant à Villerville-sur-Mer, est morte
subitement chez
elle en revenant des vêpres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1906 - Découverte d'un cadavre. -
Le 14 février, M. Martin, de Canchy, découvrait dans le marais de
Longueville, dans le cours de l'Aure inférieure, un noyé qui était
inconnu de lui. Il prévint le maire de la commune, lequel fit les
démarches nécessaires. Le docteur Boutrois, de La Cambe, conclut à une
mort naturelle et déclara que le décès remontait à environ 48 heures.
L'identité
du noyé a été établie grâce à un passeport qu'il avait sur lui.
C'est un nommé Joseph Collias, âgé de 60 ans, né à Baud (Morbihan) et
qui exerçait le métier de marchand de peaux de lapins.
Décembre
1913 - Débuts de
chauffeur. - Pilotant pour la première fois une auto
d'occasion achetée à M. Pigache, propriétaire à Caen, M. Arthur
Leprovost, 38 ans, débitant à Bayeux, arriva à Longueville. La
rencontre d'un attelage de chiens l'affola et l'auto, faisant une
impressionnante embardée, entra en trombe dans une devanture d'épicerie.
Les dégâts de part et d'autre sont considérables. En outre, M.
Leprovost récolte un procès-verbal pour défaut de brevet de conducteur.
Avril
1915 -
Un désespéré. -
Un journalier de Longueville, canton d'Isigny, Pierre Dieudonné,
54 ans, alcoolique invétéré, s'est pendu dans sa chambre.
Déjà,
l'an dernier, Dieudonné avait tenté de se suicider. Il était marié et
père d'un enfant. (Bonhomme Normand)
Décembre
1916 -
Un acte d’héroïsme. -
On
nous signale qu'un de nos compatriotes, le soldat Lucien Marie, du 403e,
originaire de Longueville, canton d’Isigny, blessé, en traitement
à l'hôpital de Pargny-lès-Reims, a offert généreusement son
sang pour sauver un de ses camarades, nommé Devisme, d'Abbeville, père
de cinq enfants. L'opération a parfaitement réussi.
Juin
1918 -
Jeunes maraudeurs.
-
Amand
Aubin,
46
ans,
ouvrier
agricole,
ne
surveille
pas
ses
enfant,
Marie-Louise,
13
ans,
et
Victor,
9 ans.
Ceux-ci ne
vont pas
en classe
et vagabondent
toute la
journée.
Ils ont
cassé
les carreaux
d'une maison
appartenant
M. Jacques
Dujardin,
propriétaire,
demeurant
à Trévières, puis,
ayant pénétré
dans les
jardins
de Mme
Pasquet,
journalière,
et de
Mme Marie,
couturière,
ils y
ont arraché
des pieds
de pommes
de terre
déjà
sortis
de terre
et ont
ainsi
causé
un préjudice
de 20
fr. d'une
part et
15 fr.
de l'autre.
Mai 1925 - Coups et
injures.
- Mlle
Marie Jeanne,
21 ans,
journalière à
Longueville, a
porté plainte,
pour coups
et injures,
contre la
femme Blaize,
née Philippe
Marie, 45
ans, cultivatrice
au
même lieu.
Juillet
1927 - Un comble ! -
Surpris en tentant de violenter la jeune Suzanne Ravenel, 11 ans 1/2, le
nommé Demarre, 50 ans, à Longueville, donna comme excuse qu'il était
pris de boisson. Déjà, en mai dernier, il avait tenté d'abuser d'une
autre fillette, Marie Castel, 10 ans. Or, parce qu'il est considéré
comme faible d'esprit, cet ignoble récidiviste a été laissé en
liberté. Parents, veillez !
Juin
1928 -
Encore un charretier écrasé !
- Jules Bisson, 44
ans, domestique chez M. Henri Gaudin, agriculteur à Longueville, canton
d'Isigny, avait quitté la ferme avec un attelage de 2 chevaux
traînant une voiture à gerbes suivie d'un diable, pour aller enlever des
arbres dans le bois de Tournières. Au soir, on retrouvait le cadavre du
malheureux sur la route, les roues de la voiture lui avaient
écrasé la tête.
On
croit que M. Bisson, qui avait l'habitude d'enfourcher le cheval de
flèche sera tombé, pourtant la receveuse de la gare de Trêvières l'a
vu passer marchand près de ses bêtes et paraissant souffrant. Il
était marié et père de 4 enfants.
Juin
1929 -
Trouvé mort. -
Un individu semblant faible d'esprit et de corps rodait à
Longueville le 12. Plusieurs habitants tentèrent de le réconforter, mais
le malheureux qui s'était réfugié sous la halle, y mourut le
lendemain. On avait vainement cherché à connaître son identité et
comment il se faisait qu'il était à Longueville.
Le
corps a été reconnu par Mme Daugan, de Cherbourg, comme étant celui de
son mari. Elle a déclaré que depuis une dizaine d'années celui-ci
était maladif et jouissait pas de toutes ses facultés. Déjà, en
décembre 1928, il était parti furtivement et ne fut retrouvé que six
jours plus tard à Mondeville, près de Caen. Il était parti de même
furtivement de Cherbourg. Le défunt Marie-Ange Daugan, qui était
âgé de 72 ans, était originaire de Dinan.
Janvier
1930 -
Police correctionnelle.
- Affaires
de la région. —
Noyon Charles, 40 ans, industriel à Cherbourg, de passage à
Longueville avec son auto, a accroché le tombereau conduit par M.
Coulmain. Ce dernier a été projeté à terre sans connaissance. 50 fr.
M. Coulmain obtient 2 000 fr. de dommages-intérêts.
—
Crevel Maurice, 32 ans, chauffeur à Crépon, conduisant un camion auto à
Douvres, a heurté et blessé le sieur Lemonnier qui circulait à
bicyclette sur le côté droit de la chaussée 16
fr. plus 5 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1932 -
Dans la nuit, deux automobilistes essuient un coup de feu.
- L'autre
matin, deux employés de la Maison Bonin, de Bayeux, MM. Léon Marie et
Jacques Vimard, étaient partis en camionnette faire des livraisons dans
la région d'Isigny. A leur retour, le soir, vers 21 heures, entre
Longueville et Formigny, avant d'arriver au carrefour Berigot,
un coup de feu à balle de gros calibre, fut tiré sur le camion. La balle
traversa la portière droite, passa derrière le chauffeur Marie et alla[1]buter
dans le levier de frein : 20 centimètres plus haut, M. Marie était
atteint en pleine poitrine.
A
noter que M. Lesaulnier, marchand de primeurs à Bayeux, fut victime d'un
pareil attentat il y a 3 mois au même endroit, mais à l'aide d'un fusil
à plomb.
Les
gendarmeries d'Isigny et de Trévières ont ouvert une enquête.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1930 -
Un drôle de citoyens. - C'est
Ravenel Jules, 36 ans, journalier à Longueville, qui est poursuivi pour
abandon de famille. 15 jours de prison lui sont octroyés par défaut à
titre d'avertissement.
Avril
1931 -
Subvention. -
Le Conseil général adopte
les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du
département aux communes pour les bâtiments communaux. Un
crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide
aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux
bâtiments communaux autres que les écoles primaires.
Un
certain nombre de demandes ont été présentées.
A la Commission des Travaux publics et propose de donner
satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10
550 francs, conformément aux propositions suivantes :
Longueville. — Réparations aux bâtiments communaux 500 fr.
Septembre
1936 - Une
bénédiction de calvaire.
-
La
fête organisée par M. le Curé de Longueville-Deux-Jumeaux à
l'occasion de la bénédiction du nouveau calvaire a été favorisée
par un temps superbe. Le coquet bourg de Longueville était décoré à
profusion, poteaux et guirlandes formaient une haie de fleurs du plus bel
effet. Le matin, après la réception du R. P. Abbé de Mondaye, une messe
solennelle fut célébrée par M. le chanoine Yver, curé de Saint-Pierre
de Caen. Au cours de la cérémonie a eu lieu la bénédiction du
nouveau vitrail et du sanctuaire. A l'issue de la messe, un cortège se
forma pour aller déposer une gerbe au monument aux morts de la Grande
Guerre.
L'après-midi,
après les Vêpres, une procession groupant un millier de personnes
s'organisa pour se rendre au calvaire. Le Christ était porté par douze
hommes de la paroisse. Dans le cortège on remarquait MM. le duc
d'Harcourt, député du Calvados ; Babeur, maire de Longueville ; Brohier,
conseiller d'arrondissement ; le Conseil municipal, les anciens combattants,
etc….
L'élévation
du Christ à la Croix eut lieu en présence d'une grande foule recueillie.
La Croix a été tirée hors cœur d'une très belle bille de teck,
provenant de nos possessions africaines. Elle a été magistralement
exécutée, par M. Georges Lion, d'Isigny, qui a su lui donner des lignes
harmonieuses. L'ancien Christ a été remis en état par M. Maurice
Richard, d'Isigny, auquel il faut savoir gré d'avoir donné à la
face cette expression de douleur résignée.
Au
retour de la procession, M. le chanoine Yver donna la bénédiction du
St-Sacrement. Le R. P. Abbé de Mondaye, souligna la beauté de la
journée et remercia le bon curé de Longueville
de son activité sacerdotale.
Les
sermons de la journée furent donnés par le Père Corbet. La belle
église de Longueville était trop petite pour contenir la foule des
fidèles aux divers offices.
M.
le Curé de Longueville peut être fier du succès de cette journée, dont
il a été la cheville ouvrière. Ses paroissiens ont été heureux de
l'occasion qui leur était offerte pour lui témoigner leur affectueux
attachement et leur gratitude.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Une automobile heurte une cycliste.
- Venant
de Caen, M. le docteur Lecacheux, de Montebourg, suivait la grande roule
en direction de Cherbourg, lorsque dans le bourg de
Longueville, il se trouva en présence d'une cycliste, Mlle Suzanne Anne,
qui débouchait d'un chemin venant de Deux-Jumeaux.
La
jeune fille, heurtée par l'automobile, a été blessée aux jambes et à
la hanche droite.
Elle
a été transportée à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux, où
son état n'a pas été jugé grave.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1938 - Un ouvrier travaillant sur la route est blessé par une automobile.
- M. Victor Balmont, 66 ans,
propriétaire, de demeurant rue d'Aprigny, à Bayeux, circulait au volant
de son automobile, sur la route d'Isigny à Bayeux.
Dans
son véhicule se trouvaient MM. Joseph Lengronne et, Maurice Métivier,
demeurant à Bayeux.
Arrivé
à proximité de la mairie de Longueville, M. Balmont vit une équipe
d'ouvriers occupés à la réfection de la route. L'un d'eux, M. Eugène
Mutel. 45 ans, employé à l'entreprise Marinaud, de Grand-Quevilly,
demeurant à Anneville, fut accroché par l'aile de la voiture au moment
où celle-ci dépassait une voiturette dite « gravillonneuse ».
Transporté
chez M. Rémy, épicier, le blessé y a reçu les premiers soins du
docteur Lehoux, de Trévières, qui constata une blessure à la tête et
à la jambe droite, ainsi qu'une commotion cérébrale. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 - Le mouvement de la population dans le Calvados. -
Pendant le premier trimestre 1938,
il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même
période de 1937.
On
a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502
; 55 divorces contre 60.
L'excédent
des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 - Retour de l'heure d'hiver. - Par
suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de
l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er
octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.
A
cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à
l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1938 - Un piéton est tué par une auto. -
M. Prosper Ménage, domestique au service de M. Etienne, demeurant à
Port-en-Bessin, conduisait, dimanche, vers 20 heures, l'automobile
de sa patronne et se dirigeait vers Bayeux. Il faisait sombre. Arrivé à
proximité de la commune de Longuevilie, M. Ménage, ébloui, dit-il, par
les phares d'une automobile venant en sens inverse, ne put apercevoir un
piéton, M. Mauduit, 35 ans, journalier, demeurant à Longueville, qu'il
renversa.
M.
Ménage, qui allait lentement, s'arrêta aussitôt pour porter secours à
la victime. Malheureusement, M. Mauduit avait été tué sur le coup.
La
gendarmerie de Trévières se rendit immédiatement sur les lieux et a
procédé aux constatations d'usage. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1939 -
Deux gendarmes d’Isigny grièvement blessés dans un accident.
- Hier, par suite de l'éclatement d'un pneu, alors qu'ils se
rendaient à Bayeux en motocyclette, pour assurer le service d'ordre aux
courses, les gendarmes Driano et Le Garçon, de la brigade d'Isigny, ont
été projetés à terre et grièvement blessés. Ils ont été relevés
inanimés, sur la route de Longueville, par M. Lerouxel, instituteur en
retraite.
Le
gendarmer Driano est atteint d'une fracture du fémur droit et d'une
blessure à la tête. Il a été transporté à l'hôpital de Caen. Le
gendarme Le Garçon est également atteint d'une blessure à la
tête, et porte d'autre part, des plaies aux mains. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
La
mort tragique d’un garçonnet. – Hier
matin, le jeune René Gillette, 12 ans, demeurant chez ses parents à
Longueville, se rendait dans les champs lorsqu'il eut l'idée
de s'accrocher derrière une charrette. A un moment donné, la voiture fut
dépassée par un camion qui la heurta légèrement. L'enfant lâcha prise
et tomba sur le sol où il se fractura
le crâne, se tuant net.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1940 - Une histoire peu claire.
- Il
y
a
quelques
jours,
Mme
Leherre,
28
ans,
débitante
Longueville,
vit
entrer
un
client
vers
20
heures,
qui
consomma
un
litre
de
cidre,
et
s'en
retourna
vers
22
heures,
lui
ayant
dit
se
nommer
Robillard
et
habiter
Louvières.
Mme
Leherre
ferma
les
portes
de
son
établissement
derrière
lui,
dit-elle,
et
monta
se
coucher,
ainsi
que
sa
bonne.
Or,
à 2
heures
du
matin
la
jeune
femme
entendit
un
bruit
de
vitres
brisées.
Elle
descendit
inspecter
le
rez-de-chaussée,
mais
ne
vit
rien
d'anormal.
Le lendemain
matin,
cependant,
sa bonne
lui affirma
avoir vu
le client
de la
veille
sortir
de la
maison
par la
porte du
café,
et les
deux femmes
s'aperçurent
qu'un carreau
de la
fenêtre
de la
salle de
billard,
donnant
sur la
cour, était
brisé.
Elle n'a
pas remarqué
qu'il lui
ait été
dérobé
quoique
ce soit,
mais elle
a porté
plainte
contre
Robillard
pour violation
de domicile
avec effraction.
Interrogé
par les
gendarmes
de Trévières
qui tentent
de tirer
cette affaire
au claire,
Robillard
a reconnu
avoir passé
la nuit
au débit
Leherre,
mais parce
qu'il s'était
trouvé
souffrant
et que
la propriétaire
lui avait
permis
de rester
à se reposer
sur le
billard.
Il nie
avoir brisé
la vitre.
Le Jeune
homme
est fort
bien considéré
dans la
commune,
et ses
assertions
ayant été
vérifiées,
toute cette
affaire
apparaît
bien bizarre.
Juin 1944
- La libération. -
Longueville a été libérée par les Américains le
8 juin 1944.
Janvier
1946 -
Un singulier collectionneur.
-
Un
journalier de Longueville, René Leroulley, 44 ans, a été arrêté pour
détention de deux caisses de cheddite, 1 800 balles de 30 millimètres,
800 de 35 et 9 500 de 45.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Deux représentations théâtrales.
- A
l’occasion de l’inauguration de la salle paroissiale, les jeunes de
Longueville donneront deux séances récréatives les dimanches 30 juin et
21 juillet, à 15 h. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
La route rouge. - On a découvert inanimé sur la route le corps de M.
Adrien Picquenot, 35 ans, menuisier à Longueville.
Le
malheureux qui se rendait à bicyclette dans une ferme du voisinage, avait
succombé des suites d'une fracture du crane consécutive à une chute de
sa machine. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Nocturne. -
Parce que les époux Talvast, commerçants à Longueville, chez
lesquels il se présentait vers 1 h. du matin, ne voulaient pas lui ouvrir
pour lui servir à boire, Auguste Jourdan, 46 ans, marchand de coques,
demeurant à Osmanville, a brisé les vitres de la boutique de ceux-ci,
causant 4 000 francs de dégâts.
Pour
éloigner l'énergumène, M. Talvast dut le menacer de son fusil.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1950 -
Des voleurs de bestiaux opèrent.
-
A la faveur de la nuit, des malfaiteurs disposant d'un camion ont
raflé, dans un herbage de Tour-en-Bessin, deux vaches d'une valeur de 100
000 frs au préjudice de M. Cicille, agriculteur.
Le
lendemain, deux autres bovins ont été soustraits dans les mêmes
circonstances à M. Babeur, maire de Longueville, qui éprouve une perte
de 150 000 frs. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950
-
Un couple de voleurs de bestiaux sous les verrous.
-
Il y a quelques
semaines, nous signalions des vols de bestiaux commis au préjudice de MM.
Cicile, de Tour-en-Bessin, et Babeur, de Longueville.
Des
méfaits semblables ayant été commis dans la Manche, une patiente
enquête menée par les sections de gendarmerie de Bayeux, Saint-Lô et
Cherbourg, vient d'amener l'arrestation du coupable, un boucher d'Equeurdreville,
Victor Duquesne, 37 ans.
Deux
bêtes récemment volées à Fresville (Manche) ont été retrouvées
abattues à son domicile. La majeure partie de la viande était vendue à
une coopérative de Cherbourg. Duquesne qui agissait avec la complicité
de sa femme comptait ainsi rembourser deux millions de dettes.
L'un
et l'autre ont été mis en état d'arrestation. (Le Bonhomme Libre) |