1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LONGVILLERS

Canton de Villers-Bocage 

Les habitants de la commune ont des ...


Juillet 1845   -  Lutins et farfadets.   -   Depuis longtemps le trouble et l'effroi remplissaient la commune de Longvillers (canton de Villers-Bocage, arrondissement de Caen).  Presque chaque soir, des lutins et des farfadets en épouvantaient les habitants. Parmi les personnes le plus souvent en butte aux attaques de ces malins esprits, se trouvait le sieur Jean-Pierre Denis, tailleur d'habits, demeurant seul dans une cour fermée, assez éloignée du centre de la commune.

Lassé d’être ainsi pris pour jouet, disons mieux, pour dupe, le sieur Denis se rendit, samedi dernier, chez deux de ses amis et les invita a venir passer la soirée, et la nuit même au besoin, dans sa demeure, afin de découvrir les auteurs de ces stupides espiègleries.

Vers 9 heures, on heurta bruyamment à sa porte et aux autres ouvertures de la maison, sans qu'il lui fût possible de se rendre bien compte d'où pouvait provenir un tel bruit, le tapage recommença de plus belle une heure après, enfin, vers onze heures ou minuit, de nouveaux coups, plus violents que les autres, furent encore frappés contre ses vitres.

Il n'y tint plus, il ouvrit sa fenêtre, et apercevant entre deux bains de chaux destinés à la construction d'une maison voisine se glisser une sorte de forme noire, il fit feu dessus avec un fusil chargé à plomb qu'il avait eu la précaution de placer près de lui. Un cri aigu suivit la détonation, le sieur Denis se précipita dehors presqu'aussitôt avec ses camarades, mais il ne vit plus rien qu'une traînée de sang qui partait du point où le coup avait dû porter et qui se dirigeait vers une autre maison de la commune. Le lendemain à l'issue de la messe, tous les habitants du lieu s'en vinrent presque processionnellement constater la présence sur le sol des sanglantes traces que le lutin y avait laissées.

A partir de ce moment, toutes les apparitions, tous les sortilèges ont disparu, et le village est rentré dans le calme le plus parfait.   Du reste, rien n'est meilleur contre les lutins où les revenants, qu'un exorcisme à coups de fusil, l'arme ne fut-elle chargée que de sel de cuisine.

Très vraisemblablement le mauvais plaisant, blessé par le sieur Denis, n'a pas dû se vanter beaucoup de l'aventure.

Il s'en tiendra, volontiers à cette saignée, sans risquer de s'en faire tirer une seconde plus abondante et plus dangereuse que ne l'a été la première. Avis aux gens assez mal inspirés pour se livrer à des passe temps à la fois si méchants et si sots : avis surtout aux habitants de nos campagnes, dont la crédulité ridicule à l'endroit du merveilleux est encore si loin de disparaître, malgré les avertissements réitérés de la presse et les progrès de l'instruction publique ! (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté du 2 Janvier.   -  M. le préfet du Calvados a nommé :

M. Lemaître (Jean-Charles), adjoint, maire de la commune de Louvagny, en remplacement de M. de Beaurepaire, décédé.

M. Lemaître (Charles-Henri), adjoint à la mairie de Louvagny, en remplacement de M. Lemaître (Jean-Charles), nommé maire.

Par un autre arrêté du 3, M. le préfet du Calvados a nommé M. Lerichomme (Louis-Victor), adjoint à la mairie de Longvillers, en remplacement de M. Tison, décédé.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1864   -   Par arrêtés en date des 7 et 12 juillet.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Longvillers, M. Lerichomme, adjoint, conseiller municipal, en remplacement de M. Labbé, non-acceptant.

-        Maire de la commune de Saint-Jean-des-Essartiers, M. Fortin (Jean), adjoint, conseiller municipal , en remplacement de M. Desrivières, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune du Locheur, M. Gallot, conseiller municipal, en remplacement de M. Hubie, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune de Saint-Jean-des-Essartiers, M. Lair, en remplacement de M. Fortin, nommé maire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  On nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la température élevée à cette époque de la saison. Il en reste cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  Le 14 de ce mois, vers 8 heures du soir, un incendie, dont la cause est restée inconnue, à détruit à Longvillers deux corps de bâtiments appartenant à M. le marquis de Mathan et exploités par le nommé Pierre Marie fermier. Perte : 10.500 fr.

 

Avril 1876   -  Fête.  -  Fête de Saint-Job, à Longvillers, canton de Villers-Bocage, le dimanche 16 avril 1876 : Mât de cocagne, jeu de la tuile, course aux sabots, baptême du tropique, tir à la cible, course aux sacs. Le soir, retraite aux flambeaux et feu d'artifice du Bonhomme Normand.  

 

Mai 1879   -  Un noyé.  -  Samedi, à 5 heures du matin, le nommé Nicolas Hardouin, âgé de 61 ans, journalier à Longvillers, a été trouvé noyé dans une mare, située dans la propriété de M. le baron de Grandclos. Il est à présumer que cet homme, qui était dans la misère, passait en cet endroit pour aller demander à coucher au château, lorsque la nuit était obscure, et qu'en passant près de la mare, il sera tombé dedans. 

 

Février 1890  -  Arrestation de l’assassin de Longvillers.  -  L'assassin de la demoiselle Baratte, de Longvillers, a été arrêté. C'est un nommé Jean-Pierre Roger, 28 ans. journalier, de St-Louet, près Villers-Bocage. Il a déjà été condamné plusieurs fois, notamment pour vol, et était redouté dans la contrée. Il a passé des aveux complets.  

 

Mai 1890  -  Abeilles.  -  Dans le Calvados, les ruches d'abeilles devront être éloignées d'au moins dix mètres de la voie publique ou des héritages voisins, et en être séparées par une clôture haute de deux mètres au moins. Dans les champs, elles-devront être à cent mètres au moins de tout chemin ou de toute maison. Les ruches ne pourront être transportées dans les landes, bruyères ou bois, qu'avec une autorisation spéciale du préfet, délivrée sur un avis du conseil municipal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1890  -  Malades contagieux.  -  Les enfants atteints de la variole, de la scarlatine et de la diphtérie ne devront rentrer à l'école qu'après 40 jours, pour la varicelle, la rougeole, et les oreillons, 20 jours après. Quant aux enfants atteints de coqueluche, maladie dont la durée et variable, ils ne pourront être admis de nouveau dans les écoles qu'en présentant un certificat du médecin.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Madeleine dit Féron, fermier à Longvillers a été écrasé sur le chemin de la Capelle à Monvarret, territoire du Mesnil-au-Grain. Le sieur Madeleine apportait du fourrage dans une voiture attelée d'un jeune cheval qui lui échappa des mains, et c'est en voulant l'arrêter qu'il tomba la tête sous une des roues, la mort a été instantanée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Caen.  -  Félix Letellier, 26 ans, domestique, sans domicile, vols, tentatives de vols, escroqueries, filouteries, 8 mois.

— Adolphe Hamon, 49 ans, cultivateur à Longvillers, outrages à un huissier, 8 jours.

— Albert Fleury, 16 ans, domestique à Epinay-sur-Odon, vol d'une montre à la fille Harang, 2 mois. (Loi B.)

— Filles Clémence Leroy, 21 ans, et Marie Chesnel, 24 ans, filles soumises à Caen, vol de 300 fr. au sieur Madelaine, 4 mois chacune.

— Jules Chrétien, 22 ans, domestique à Troarn, outrages à un maire, 6 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  A propos d’influenza.  -  Sous ce titre : « l'Influenza à Caen et en Normandie au siècle dernier (1767-1775-1776) », le docteur Catois vient de publier une intéressante notice qui prouve qu'on a, ces temps derniers, donné un nouveau nom à une vieille maladie et que ce qu'on appelle aujourd'hui « influenza » n'est autre chose que la grippe qui malmena si fort nos aïeux il y a cent vingt ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Un incendiaire.  -  Mercredi matin, à Longvillers, vers 8 heures, le feu a détruit une maison d'habitation à deux étages, l'eau manquant complètement. Cette maison était occupée par le sieur Albert Genest, cultivateur, mais appartenait à son oncle, le sieur Pierre Lefrançois, propriétaire en la même commune. C'est ce dernier qui a mis le feu à sa maison pour se venger de son neveu. Les pertes sont évaluées à 4 000 fr. environ. Assuré. Lefrançois a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Agression et vol.     Le nommé Eugène Albert, domestique à Longvillers se trouvait dimanche à la foire de Noyers. Il regardait un jeu de quilles tenu par un nomade, et, comme il refusait de jouer, le tenancier du lieu se jeta sur lui, le renversa et lui déroba dans sa poche son porte-monnaie contenant 11 fr., puis il disparut. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Suicides.  -   Le sieur Marcel Fossard, 59 ans, maréchal et adjoint à Beuvron, a été trouvé dimanche, par son fils, pendu à une poutre de son grenier. On ne sait à quel motif attribuer cette funeste détermination. 

-   Le sieur Lucien Denis, 49 ans, journalier à Longvillers, près Villers-Bocage, s'est pendu dans le grenier situé au-dessus de sa chambre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Incendies.  -  A Longvillers, d'une maison occupée par la dame Julienne et appartenant à la dame Rivière, à Aunay-sur-Odon. 

— D'un bâtiment au sieur Mercier, au Tordouet. Pertes, 2 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet.

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Tentative de meurtre.  -  La veuve Besnard, née Zuline Jacques, 43 ans, servante chez le sieur Bertrand, cultivateur à Longvillers, près Villers-Bocage, faisait son travail dans la laiterie, quand un coup de feu a été tiré sur elle.

Le meurtrier a visé à travers la fenêtre. Un grain de plomb seul a porté et a atteint la veuve Besnard au bras droit, un peu au-dessus du coude.

L'auteur de cette tentative criminelle serait un individu de la contrée qui aurait eu des relations, avec la victime et, après avoir été évincé, lui aurait adressé plusieurs lettres de menaces. Une perquisition faite à son domicile aurait fait découvrir un fusil, dont un coup venait d'être tiré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   La misère.   -   En passant par le chemin de « Trianon », à Longvillers, près Villers-Bocage, on a trouvé, dans une ornière, le cadavre d'un homme. Ce malheureux avait logé la veille, chez le maire de la commune.

Voyant qu'il ne jouissait pas de ses facultés, on l'avait envoyé à la gendarmerie de Villers, mais il s'était échappé en chemin. C'est un nommé Georges Jeanne, 30 ans, de St-Martin-de-Sallen. Il est mort de misère. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   Malheureux père.    -   Le sieur Eugène Placide, journalier à Longvillers, près Villers-Bocage, avait fiancé sa fille Marie-Louise, 21 ans, à un nommé Désiré Doublet, journalier à Saint-Martin-des-Besaces. 

Doublet s'était installé chez son futur beau-père pendant trois mois, le contrat était signé chez un notaire de la Besace, et le mariage devait avoir lieu le 14 juillet, jour de la fête nationale. Mais, au dernier moment, les fiancés s'enfuirent et l'hymen n'eut pas lieu. 

Ces jours-ci, la fille Placide est revenue chez son père avec son amant et, pendant son absence, ils lui ont volé six livres de pain. Pour comble, Placide a appris que Doublet était marié déjà. Il a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1917  -  Macabre découverte.  -  On a trouvé, dans la cour de son habitation, le cadavre de M. Pierre Vautier, 72 ans, journalier à Longvillers, près Villers-Bocage. Le malheureux vieillard avait succombé à une congestion.

 

Juillet 1923   -   Galante aventure.   -   En rentrant chez ses parents à Longvillers, canton de Viliers-Bocage, Mlle Jeanne Ménard, 20 ans, a été rejointe sur la route par le cycliste François Brayelle, 18 ans, employé dans un cirque installé à Villers.

Le jeune homme fit des propositions galantes à Mlle Ménard, qui les repoussa. Le satyre saisit alors la jeune fille et la traîna dans le fossé où il tenta d'abuser d'elle. N'arrivant pas à ses fins, le cycliste s'est enfui. Il a été arrêté le lendemain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1926  -  Les cambrioleurs étaient passés.  -  Il y a quelques jours, M. Marcel Lepelley, 25 ans, journalier à Longvillers, quittait son domicile pour deux jours, s'étant rendu avec sa femme chez des parents dans une localité voisine.Il y a quelques jours, M. Marcel Lepelley, 25 ans, journalier à Longvillers, quittait son domicile pour deux jours, s'étant rendu avec sa femme chez des parents dans une localité voisine.

En rentrant samedi dernier, le journalier constata qu'un carreau d'une fenêtre avait été brisé. Des malfaiteurs s'étaient introduits dans le logement, régnait le plus grand désordre. Une armoire avait été ouverte et vidée de son contenu resté épars sur le plancher. Une somme de 600 francs placée dans un sac à pain avait disparu.

M. Lepelley et sa femme constatèrent, en outre, la disparition de plusieurs bijoux, deux colliers avec croix en or, un médaillon en or, une broche en platine, une bague en or et deux bracelets. La gendarmerie de Villers-Bocage procède une enquête.

 

Novembre 1926  -  Une fillette odieusement violentée.  -  Ces jours derniers une fillette âgée de 12 ans, dont les parents sont établis cultivateurs à Longvillers, a été victime d'une tentative odieuse. La jeune Renée Mathan revenait du bourg d'Athenay-sur-Odon, elle avait été chercher des provisions. A 150 mètres de cette localité, elle s'engagea dans un chemin de culture qui conduisait directement à la ferme. Un charretier dont l'attelage s'était arrêté sur la route de Villers-Bocage la rejoignit à travers champs, passa par une brèche et après s'être dissimulé dans le fossé du chemin se précipita sur l'enfant, qu'il poussa jusqu’à la rigole.

La fillette appela au secours, et le misérable, craignant d'être découvert abandonna sa victime. Cependant Renée Mathan, ayant abandonné son sac à main, l'individu après avoir enlevé une somme de 11 francs placée à l'intérieur, s'enfuit.

Grâce au signalement donné par la fillette, il fut arrêté un moment après. Le triste sire un sieur Robillon Henri, domestique chez M. Roberge à Longvillers, reconnut entièrement les faits. Il a été écroué après interrogatoire.

 

Septembre 1927  -   Ingratitude.  -  Pendant que Mlle Paillard, 77 ans, de Longvillers, canton de Villers-Bocage, glanait dans un champ, un malfaiteur s'est introduit chez elle en brisant un  carreau et à volé 129 francs dans un tiroir secret ainsi que divers objets. On suspecte un gamin de 13 ans, Émile Rousseau, pupille de l'Assistance Publique, que Mlle Paillard a élevé, et qui a été récemment rencontré à Villers aprés s'être enfui de chez un cultivateur d'Amblie.  

 

Août 1930   -   Qu'est devenu la vache ?   -   M. Léon Periers, cultivateur à Longvillers, ferme de Campiauville, a signalé à la gendarmerie la disparition d'une vache qui se trouvait avec d'autres animaux dans un herbage en bordure de la route de Villers-Bocage à Aunay-sur-Odon. On a relevé les traces de l'animal pendant 200 mètres dans la direction d'Aunay-sur-Odon.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Longvillers. -- Mlle Sevestre Célina, âgée de 23 ans, est l'aînée d'une famille de S enfants vivants. L'intéressée a été placée chez trois cultivateurs auxquels elle a donné satisfaction. De bons renseignements ont été recueillis sur sa conduite et sa moralité. Elle a épousé, le 19 juillet dérider, M. Declais, ouvrier agricole, dont les parents, domestiques, ont élevé 9 enfants.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments communaux. Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10 550 francs, conformément aux propositions suivantes : Longvillers. — Réfection de la couverture du presbytère 250 fr.  

 

Mars 1937  -  Un enfant de six ans disparaît.  - Hier matin, à Longvillers, M. Marie, maçon, travaillait à chausser un four de boulanger, dans la ferme exploitée par M. Bossuyt. Il avait emmené avec lui son fils, Jacques, âgé de 6 ans. 

M. Marie s'absenta un moment pour aller chercher du bois, lorsqu'il revint, l'enfant avait disparu. On se mit à sa recherche, mais on ne le trouva pas. 

On craint qu'il ne soit tombé dans la rivière l'Odon. Les recherches effectuées de ce côté n’ont donné jusqu'à présent aucun résultat. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Le jeune disparu de Longvillers s’est bien noyé.  -  Au cours des recherches effectuées, depuis quatre jours pour retrouver le jeune Jacques Mary, disparu le 28 février dans les circonstances que nous avons relatées, on a trouvé sur la berge de l'Odon, à 50 m. et à 300 m. en aval du pont de La Capelle, accrochés à des épines, deux morceaux d'étoffe noire qui ont été reconnus comme provenant du tablier de l'enfant. Les épines qui retenaient ces débris avaient été recouvertes par les eaux du fait de la crue de la rivière. Il semble donc désormais établi que l'infortuné garçonnet s'est noyé ainsi d'ailleurs que les enquêteurs l'avaient estimé dès le début de leurs investigations. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Le cadavre du jeune disparu de Longvillers a été retrouvé dans l’Odon. -  Au matin, vers 8 h. 30, en se rendant dans un prè voisin de l'Odon, Mme veuve Havard, 52 ans, ménagère à Epinay-sur-Odon, apercevait, flottant sur la rivière, au lieu dit « Le court-chemin », le corps d'un enfant, dont les vêtements s'étaient accrochés à l'une des branches d'un arbuste bordant la rive. 

Mme Havard appela son fils qui, à l'aide d'une gaffe, ramena sur la berge le cadavre qui fut rapidement identifié comme étant celui du jeune Jacques Mary, âgé de 6 ans, fils d'un maçon de Longvillers, disparu dans la nuit du 27 au 28 février, durant laquelle il avait accompagné son père- dans une ferme où celui-ci effectuait un travail.

Il est probable que l'enfant, comme on l'avait supposé au lendemain de sa disparition s'est noyé alors que par une tempête de neige, il regagnait le domicile de ses parents. 

Il y a quelques jours, des morceaux d'étoffe provenant des habits du garçonnet avaient été découverts sur les berges de l’Odon, au pont de La Capelle, à Longvillers, soit à une distance de  3 kilomètres de l'endroit où le cadavre de l'infortuné bambin a été trouvé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée  des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juillet 1941  -  Au feu !  -  Le feu a pris naissance, chez M. Léon Mayne, cultivateur à Longvillers, dans le grenier à foin.

Malgré l'intervention des pompiers de Villers-Bocage, toute la toiture, de 13 m. sur 8, a été détruite, ainsi que 300 bottes de foin. Dans un autre grenier, 400 hectos d'orge, 20 d'avoine, 2 de sarrasin, ont été complètement détériorés par le feu.

 

Mars 1944  -  Arrestation.  -  Profitant de l'absence de Mme Henriette Elizabeth, journalière, Edgar Lecoq, 20 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, pénétra dans son jardin et vola une veste qui s'y trouvait à décher. Les gendarmes de Villers-Bocage ont procédé à son arrestation. Il a été Elizabeth, journalière, Edgar Lecoq, 20 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, pénétra dans son jardin et vola une veste qui s'y trouvait à décher. Les gendarmes de Villers-Bocage ont procédé à son arrestation. Il a été écroué.    

 

Juin 1947  -    Des bandits rançonnent un cultivateur.    Vers 1h. du matin, les époux Morin isolée, étaient réveillés par le ronronnement d’un moteur suivi de bruits insolites provenant de l’entrée de leur habitation. Le ménage était encore sous le coup de la surprise que deux individus masqués, armés de revolvers et de matraques, faisaient irruption dans la chambre. « Ton pognon ! » cria l’un d’eux à Mme Morin en menaçant de lui brûler la plante des pieds et de mettre le feu à la ferme. 

Le cultivateur leur remit alors 22 000 francs. Trouvant la somme insuffisante, les bandits brutalisèrent la fermière et sa fille Rolande qui, profitant d’un instant d’inattention, parvint à s’enfuir. Les malfaiteurs n’en poursuivirent pas moins leur fouille dans la maison et pénétrèrent dans la chambre du domestique, Jean Maurice, 27 ans, ce dernier réussit à sauver son portefeuille. Peu après, les individus s’enfuyaient à toute allure en direction d’Aunay-sur-Odon. 

Le Parquet de Caen a pris en main l’enquête menée par les gendarmes de Villers-Bocage.

Les agresseurs s’étaient présentés la veille aux époux Morin comme des « inspecteurs » chargés d’examiner les immeubles sinistrés, ce qui leur avait permis de reconnaître les lieux où ils opérèrent. Longvillers n’est pas si loin du Plessis-Grimoult pour que la rumeur publique ne se demande déjà si les auteurs de cette nouvelles agression ne seraient pas les même qui, il y a quelques mois, semèrent la terreur parmi les populations du Bocage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un traître.   -   Le Tribunal Maritime de Cherbourg vient de condamner à sept ans de réclusion Joseph Ménard, 24 ans, originaire de Longvillers.

Engager dans la Marine en 1941, démobilisé l'année suivante au lendemain du sabordage de la Flotte de Toulon, Ménard avait quelques mois plus tard, pris du service dans l’armée allemande.

Envoyé sur le front russe, il fut compromis dans une affaire de trafic d'armes destinées aux partisans des Carpates et incorporé dans un bataillon disciplinaire, Ménard qui se trouvait à Francfort lors de la capitulation du Reich, réussit à se faire passer pour déporté par les autorités américaines et fut rapatrié en France où il toucha plusieurs primes du fait de la qualité qu'il s'était donnée.

A la fin de 1945 il contracta un nouvel engagement dans la marine où il se fait remarquer par sa mauvaise conduite. Muté à la Compagnie de garde des Équipages de la Flotte à Cherbourg, il faut trouvé, un jour, en possession d'un revolver allemand. On enquêta et le passé du traître fut connu. Ménard avait été inculpé d'atteinte à la sûreté de l'État et d'escroquerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Une sanglante querelle à Longvillers.   -   M. Victor Chauvin, 52 ans, ouvrier agricole, à Longvillers, rentrait en automobile avec M. Martin et M. Basourdi, cultivateur en cette commune, lorsque la voiture resta en panne.

Utilisant la bicyclette de M. Chauvin qui était dans la voiture, M. Basourdi s’en fut chercher son tracteur pour dépanner la voiture de son ami. En compagnie de son commis Eugène Rollin, 47 ans, il revint pour remorquer la voiture de M. Martin. Toute peine méritant salaire, sur place on se restaura comme il convenait et, fort avant dans la nuit, on décida de se séparer.

Mais le vélo de M. Chauvin étant resté chez M. Basourdi, les trois hommes, Chauvin, Basourdi et Rolin, reprirent de tracteur.

Chemin faisant, pour un motif futile, la discussion s’envenima entre Rolin et Chauvin, puis soudain, tout comme la voiture précédemment, le tracteur refusa d'avancer.

M. Basourdi délégua son commis pour aller chercher des chevaux afin de remorquer le tracteur. Chauvin voulu l'accompagner et c'est en cours de route que devait se dérouler la scène tragique.

Selon Chauvin, son antagoniste aurait prétendu qu'il lui avait volé une casquette, selon Rolin, c'est son adversaire qui aurait déclaré qu'il en fallait cinq comme lui pour lui faire peur.

Tant et si bien que les deux hommes en vinrent aux mains. Lequel a commencé ? Basourdi ne saurait le dire, car il réparait son véhicule. Toujours est-il que Chauvin a été frappé violemment à l'aide d'un instrument contondant. Selon les conclusions du médecin, les coups ont occasionné des plaies sérieuses à la face.

Ce n'est qu'à 6 h le lendemain matin qu’un passant se rendant à son travail découvrit la victime baignant dans son sang.

La gendarmerie poursuit son enquête qui s'avère laborieuse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

LONGVILLERS  (Calvados)  -  L'Église

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