15 Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LOUVAGNY

Canton de Morteaux-Coulibœuf 

Les habitants de la commune de Louvagny sont les ...


Historique  -  Une commanderie de templiers y fut implantée au XIIIe siècle. Elle ne pouvait nourrir qu’un seul chevalier, Guy Pasnaye, tant elle était pauvre. Louvagny a été le siège d'une seigneurie attribuée à Louis de Beaurepaire en 1595, puis propriété de ses descendants.

Au Moyen Âge Louvagny faisait partie pour huitième du fief de Barou qui dépendait sans doute des barons de Courcy, une famille des plus importantes de Normandie. Courcy n’est éloigné que de 2,5 km de Louvagny.

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Falaise.

Morteaux-Coulibœuf. - Travaux importants à l'église.   150 fr.

Sassy. - Travaux à l'église.   75 fr.

Courcy. Travaux à l'église.   75 fr.

Crocy. - Travaux à l'église.   75 fr.

Jort. - Travaux à l'église.   50 fr.

Norrey. - Travaux à l'église.   50 fr.

Beaumais. - Travaux à l'église.   150 fr.

Saint-Sylvain. - Construction d'une halle.   150 fr.

Louvagny. - Assainissement de l'église.   23 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1862   -   Nécrologie.   -   M. Joseph-Alexandre-Reine, comte de Beaurepaire-Louvagny, est mort, le 17 de ce mois, à Falaise. à l'âge de 79 ans.

Ce matin, son corps a été porté à l'église Sainte-Trinité de Falaise, à 8 heures, et ensuite à Louvagny, où il a été inhumé avec la pompe due à son rang. On sait que M. le comte de Beaurepaire se fit remarquer de bonne heure par une intelligence rare et par une rare activité.

Sous la Restauration, il fut envoyé comme ministre plénipotentiaire à Constantinople, et sans la révolution de Juillet, il eût certainement fourni une belle et longue carrière comme diplomate.

Rentré dans la vie privée en 1830, il épousa Mlle de Robillard, et s'occupa d'agriculture et d'économie politique. Membre de toutes nos Sociétés savantes, il fit pour elles quelques travaux, imprima plusieurs brochures, et sut occuper ses féconds loisirs. Il était officier de la Légion-d'Honneur, chevalier du Saint-Sépulcre de Jérusalem et décoré de plusieurs ordres étrangers. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté du 2 Janvier.   -  M. le préfet du Calvados a nommé :

M. Lemaître (Jean-Charles), adjoint, maire de la commune de Louvagny, en remplacement de M. de Beaurepaire, décédé.

M. Lemaître (Charles-Henri), adjoint à la mairie de Louvagny, en remplacement de M. Lemaître (Jean-Charles), nommé maire.

Par un autre arrêté du 3, M. le préfet du Calvados a nommé M. Lerichomme (Louis-Victor), adjoint à la mairie de Longvillers, en remplacement de M. Tison, décédé.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. 

Ce crédit, qui existe depuis longtemps, a toujours été employé en indemnités personnelles aux institutrices qui dirigent les écoles facultatives de filles, de manière à rapprocher le plus possible leurs émoluments de ceux déterminés par la loi pour les écoles obligatoires.  

Louvagny et réunion, 268 habitants , Mme Robieu (Anne), 24 élèves payantes, 11 gratuites ; 375 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 30 fr. Ressources insuffisantes.  

 

Septembre 1903  -  Écrasé sous sa voiture.   -   Le sieur Graffet, cultivateur à Louvagny, près Falaise, revenait des champs dans sa voiture, lorsqu'il eut, sans doute, un étourdissement et tomba devant la roue. La voiture lui passa sur la poitrine, le cœur fut effroyablement comprimé et le malheureux expira instantanément. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Chaleurs.   -   Après le froid et la pluie, les chaleurs. Le thermomètre est monté à 25°. Pourtant, les gens d'Espagne sont plus à plaindre que nous. Ils ont eu 49° à l'ombre et 59° au soleil. Pas étonnant que les Espagnols aient la tête chaude. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  A propos de pommes.   -   Les Allemands boivent du cidre comme les Normands. D'ordinaire, ils nous achètent nos pommes, mais, comme ils savent que cette année nous n'en avons guère, ils les font venir de Bohème où la récolte est très abondante. On ne s'attendait guère, chez nous, à voir les Bohémiens nous faire une semblable concurrence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Sur les routes.   -   Un cultivateur de Louvagny, canton de Morteaux-Coulibœuf, M. Charles Lavisse, 68 ans, revenait avec une voiture de foin. Souffrant d'une maladie de cœur, il s'était trouvé indisposé en route. On suppose qu'étant assis sur le brancard, il est tombé. Il a été trouvé mort, étendu sous son attelage, au milieu de la route, à Jort. Le vieillard portait une blessure à la tempe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Accidents de voitures.   -  La voiture de M. Mallet, cultivateur à Nécy, est entré en collision à Louvagny, canton de Morteaux-Coulibœuf, avec celle de M. Lemaitre, propriétaire à Louvagny. II n'y n’eu que des dégels matériels assez élevés de part et d'autre.

—   M. Edgar Mauger, 58 ans, domestique agricole, à St-Martin-de-Mieux, canton de Falaise, ramenait un banneau chargé de choux, lorsque son cheval s'est emballé. Le domestique a été renversé et une des roues lui a passé sur les jambes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1926  -  Grave accident.  -  Un grave accident s'est produit, à la briqueterie de Louvagny, exploitée par M. Ferey. Mme Blanche Bézier, 35 ans, travaillait avec son mari à une presse à tuiles et à briques, Mme Bézier retirait les tuiles au moment elle engageait sa main droite dans une des presses, celle-ci se referma, elle eut la main à moitié écrasée, seul le pouce n'était pas atteint, à ses cris, son mari arrêta la machine et M. Ferey conduisit la blessée à St-Pierre-sur-Dives chez le docteur Fernagut qui, après l'avoir soignée envoya la blessée à l'hôpital de Falaise, quatre doigts étaient complètement sectionnés.

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.  

 

Avril 1945  -  Ne gardez pas de matériel de guerre.  -  Roger Amon, de Louvagny, a été condamné à 15 jours de prison avec sursis et à 5 000 fr. d’amande pour détention non autorisés de matériel de guerre.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Des patriotes.  -   Le Comité Départemental de Libération a  l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Jules Hollier-Larousse, maire de Louvigny. « Français d’une haute valeur morale. N’a jamais accepté d’abdiquer devant l’envahisseur. A subi avec courage les vexations de ce dernier jusque dans sa propre propriété, complètement saccagée. A donné asile à des aviateurs alliés au péril de sa vie et sauvé par des cartes de complaisance de nombreux déportés.

Attitude héroïque lors du bombardement de sa commune, et pendant le siége de Caen assurant le ravitaillement des réfugiés de la région et la parution sous les obus du premier journal régional de la France, redevenue libre ».

Ces vaillants avaient bien mérités l’hommage dont ils ont été l’objet.   (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  A éclaircir.  -  M. André Bastard, 24 ans, ouvrier agricole, demeurant actuellement à Lieury, s’est présenté chez son ancienne patronne, Mme Vve Émile Coulibœuf, à Louvagny, pour se faire régler de son compte et lui réclamer ses titres d’alimentation.

La cultivatrice dut mal comprendre la question puisque M. Bastard se plaint d’avoir reçu deux gifles en guise d’argent.

Un malheur n’arrivant jamais seul, la carte d’alimentation de l’employé aurait été amputée des coupons de sucre et de café du mois. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Le remplacement des P.G. allemands.     Il est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des prisonniers allemands. Dans le Calvados, où environ 6 000 de ceux-ci sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre. Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des pourparlers pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G. Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les contrats de travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre agricole, à caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Un dramatique suicide.     A la suite d’un acte de braconnage commis sur les terres de M. Postel, propriétaire à Louvagny, un ouvrier agricole de la commune, Louis Delécluze, employé chez M. Coussens, cultivateur, avait été interrogé par les gendarmes de Morteaux-coulibœuf.

Ceux-ci ayant appris que le délinquant faisait l’objet de deux mandats d’arrêt délivrés, l’un par le Parquet de Lisieux, l’autre par le Tribunal militaire, se disposaient à l’appréhender, lorsqu’ils le rencontrèrent sur la route. A la vue des représentants de la loi, Delécluze, qui avait déjà tenté de se suicider la veille, sortit un couteau de sa poche et se trancha la carotide.

Bien q’ayant été prisonnier, Delécluze s’était engagé dans la « Waffen SS ». Cette trahison lui avait valu d’être condamné à mort par contumace. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Château de Louvagny

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