Novembre
1828
-
Les prémices de l’hiver.
-
Depuis quelques
jours il est passé une immense quantité de gibier sauvage. On a tué, le
28 octobre dernier, dans les marais de Robehomme, canton de Troarn, un
aigle ayant, pieds d'envergure, et dernièrement, deux cygnes dans la
prairie de Louvigny.
Il
est fâcheux de voir ces présages d'un hiver rude, au moment où la
cherté du pain augmente les besoins des indigents. (Le Journal de Caen et
de la Normandie)
Mai
1829 - Cour
d’Assises. -
Présidence de
M. Gournay. Mercredi 20.
Voyez
comme le malheur s'attache à certaines gens. Aimée Mesnil, demeurant à
Louvigny, est à peine âgée de 22 ans, et déjà trompée par un mauvais
sujet qui, dit-elle, abusa de son innocence, elle est devenue mère ;
plus tard prise pour une autre, elle a été injustement, dit-elle encore,
condamnée à l'emprisonnement pour vol par le tribunal correctionnel de
Caen.
Aujourd'hui
elle est injustement aussi traduite devant la Cour d'assises, comme
coupable du vol d'une pièce d'étoffe rouge, soustraite, le 25 février
dernier, dans la boutique d'un sieur Fouquier, enfin, pour comble
d'infortune, une perquisition a fait découvrir dans sa maison la moitié
de l'étoffe rouge cachée sous son lit, et plusieurs témoins s'obstinent
à déclarer qu' Aimée Mesnil était venue leur présenter, le lendemain
du vol, un échantillon de la marchandise volée.
Malgré
des protestations réitérées de son innocence, Aimée Mesnil a été
condamnée en cinq années d'emprisonnement. (Le Journal de Caen et de la
Normandie)
Juin
1830
-
Des enfants arrêtés pour avoir menacé d'incendie.
-
Hier,
plusieurs enfants, les uns de la commune de Louvigny, les
autres de celle d'Amfréville, ont été déposés dans la maison d'arrêt
de Caen, prévenus d'avoir écrit des lettres contenant
des menaces d'incendie. Tous ces enfants sont âgés de 10 à 15
ans, on pense qu'il n'ont agi que par étourderie, mais ce genre
d'étourderie passe le blâme, et dussent-ils, dans le cas où ils
seraient reconnus coupables, éprouver toute l'indulgence des tribunaux
correctionnels, il apprendront qu'il est des choses sur lesquelles il ne
faut jamais plaisanter.
Dans
un moment où la terreur répandue par les incendiaires n'est que trop
fondée, il y avait de leur part une haute imprudence à écrire de
pareilles lettres. Nous nous empressons de signaler ces actes
d'inconséquence, afin d'engager les familles à surveiller leurs enfants
et à leur faire sentir par l'exemple de ces arrestations le danger qu'il
y a à vouloir se jouer sur des matières aussi graves. (Le Pilote du
Calvados)
Juillet
1831 -
Renforcement de l'entraînement de la Garde Nationale.
- Quelques
douzaines de boulets viennent d'être envoyées par M. le ministre de la
guerre à l'artillerie de notre garde nationale. Il est question d'élever
au pied des carrières d'Allemagne un polygone pour exercer à la cible
nos artilleurs, aussitôt que la récolte des foins sera faite dans la
prairie de Louvigny. Cette circonstance va donner un nouveau zèle à
cette belle compagnie, et stimuler ceux des citoyens en faisant partie qui
ont mis quelque négligence à l'étude des manœuvres.
Si,
comme tout le fait supposer, les cadres de la partie mobile de la garde
nationale sont formés d'ici peu de temps, il est probable que le
bataillon ainsi mobilisé sera exercé au maniement des armes et aux manœuvres
plus activement que le reste de la légion, et que bientôt il devra faire
l'exercice à feu et tirer de temps en temps à la cible. (Le Pilote du Calvados)
Février
1833 -
Un grave accident. -
La commune de
Louvigny a été hier le théâtre d'un affreux événement attribué à
l'imprudence.
Un
jeune homme, sollicité par un de ses camarades d'aller tuer un lièvre
dans le champ voisin, prit son fusil qui était chargé, soit en l'armant,
soit en touchant la détente par mégarde, le coup partit, et la charge
alla traverser la tête de sa sœur qui était en face de lui, elle a
expiré sur le champ.
Le
jeune homme s'est enfui, on l'a retrouvé à quelques pas de la maison
étendu sur la terre, sans connaissance.
(Mémorial du Calvados)
Juin
1833 -
Un drame. -
Hier
matin, à Louvigny, un jeune homme de vingt ans, nommé Blin, à la suite
de quelques altercations qu'il avait eues avec sa belle-mère, sortit en
manifestant l'intention de s'ôter la vie. Son père le suivit de loin, et
arriva à la rivière au moment même où son malheureux fils venait de
s'y précipiter. On assure qu'il avait l'esprit un peu aliéné. (Mémorial
du Calvados)
Mai
1852 -
Un incendie. -
Mercredi, vers deux heures du matin, un incendie s'est manifesté
à Louvigny, dans une maison appartenant à M. Lenoble, marchand de
nouveautés, à Caen. Grâce aux prompts secours, on parvint bientôt à
se rendre maître du feu et à préserver les maisons voisines, couvertes
en chaume.
Le
dommage est évalué a 2 000 fr.
environ. Un cheval a péri asphyxié. Le feu a pris par une buanderie, à
la suite d'une lessive. La malveillance est complètement étrangère à
ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1854
-
Un accident.
-
Dimanche dernier, à Louvigny, une petite fille de 4 ans, que son
aïeule avait laissée seule un instant, eut le malheur de joués avec du
feu contenu dans un
terrinet. Le feu gagna les vêlements de la pauvre enfant, qui ne tarda
pas à expirer dans les plus horribles souffrances. . (source Le Journal
de Honfleur)
Juin
1857 -
Une noyade. -
Un cavalier du dépôt de remonte s'est
noyé en se baignant près du bac d'Athis, commune de Louvigny. Jusqu'à
présent, on n'a pu parvenir à retrouver son cadavre. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1860 - Découverte d’un cadavre.
-
Dimanche matin, le cadavre du nommé Dupont Jean-Baptiste,
célibataire, âgé de 40 ans, maçon, domicilié à Louvigny, a été
retiré de l'Orne, près du Grand Cours.
Cet
individu, qui était disparu depuis lundi dernier, a été transporté à
son domicile dans l'après-midi. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai
1863 - Un accident.
- Le
15 courant, vers 7 heures, le nommé Bazire (Louis), âgé de 18 ans,
ouvrier terrassier, travaillant au chemin de fer de Flers, sur le
territoire de la commune de Louvigny, conduisait avec un cheval des wagons
chargés de terre, arrivé au but, et au moment où il venait de
décrocher son cheval, un wagon, entraîné par la pente assez
rapide de la route, renversa le conducteur et lui passa sur le corps.
Lorsqu'on
releva le malheureux Bazire, il était mort. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Un incendie. -
Le feu s'est
déclaré cette nuit au hameau du Mesnil, commune de Louvigny. Une auberge
et une maison d'habitation auraient été, dit-on, la proie des flammes.
Nous manquons de détails précis sur ce sinistre. Nous savons seulement
que les habitants des maisons incendiées, surpris dans leur sommeil par
le feu, n'ont échappé au danger qu'en fuyant par les fenêtres.
Les
pompes de Caen ne sont pas sorties. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Les télégraphes communaux.
- On
parle, avec raison et talent, des chemins de fer vicinaux ; voici
maintenant les télégraphes communaux. Il est question de donner suite à
la circulaire du 30 juillet dernier, par laquelle M. le directeur
général des lignes télégraphiques exposait aux préfets et aux
Conseils généraux tout un système de création
de bureaux télégraphiques dans les cantons et dans les communes.
Un
appareil serait placé dans une salle de la mairie, et le secrétaire
municipal ou l'instituteur serait chargé de le diriger. Ceux-ci seraient
rétribués à raison de 30 centimes par dépêche de départ, et de 15
centimes par dépêche d'arrivée ; l'appariteur le concierge ou le garde
champêtre porterait les dépêches à domicile, moyennant 15 centimes.
Les
frais d'établissement de ces lignes seraient supportés par les communes,
et l'administration télégraphique se chargerait de leur construction
moyennant une indemnité de 120 francs par kilomètre de ligue neuve, et
60 francs par kilomètre de fils à placer sur des poteaux déjà
existants. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Les suites de l’incendie.
- Ainsi
que nous l'avions annoncé, l'incendie du hameau du Mesnil-Louvigny a
éclaté dans l'auberge de Mme veuve Lefèvre. La perte causée par ce
sinistre s'élève à une vingtaine de mille francs. Tout était assuré.
(l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1864 -
Les suites de l’incendie.
-
Nous recevons de M. le
maire de Louvigny une lettre dans laquelle cet honorable fonctionnaire
adresse de vifs remerciements aux personnes qui ont contribué à
éteindre l'incendie qui a éclaté, dans la nuit du 5 au 6 courant, au
hameau du Mesnil :
«
Je suis heureux , dit M. le maire, de reconnaître les services rendus aux
habitants de ma commune par les sapeurs-pompiers de Bretteville-sur-odon,
et je dois signaler les noms de MM. Jouanne, Laurent, Pellerin et
Tribouillard, comme s'étant le plus particulièrement distingués dans
cette circonstance.
Comme
maire de Louvigny, j'ai un devoir que je suis heureux de remplir, celui de
faire connaître les noms des habitants de ma commune qui n'ont cessé,
pendant toute la durée de l'incendie, de donner des preuves de courage,
d'énergie et de sang-froid, et de seconder de tous leurs efforts l'action
et le dévouement des sapeurs-pompiers. Dans ce but permettez-moi,
Monsieur, d'avoir recours à la publicité de votre journal, pour joindre
aux noms des pompiers de Bretteville ceux de MM. Bellanger, Eugène
Vallée, Pierre Florentin, Lenepveu et Simon, habitants du Mesnil, qui, je
puis le dire ont fait plus que leur devoir pour secourir les habitants de
la maison incendiée et pour préserver les habitants voisins.
Agréez,
Monsieur le Directeur , l'assurance de ma considération distinguée.
Le
maire de Louvigny, Jules
DAJON. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1868 -
Un incendie. - Un
violent incendie a éclaté lundi, vers une heure de l'après-midi, à
Louvigny, 19 maisons sont devenues en quelques instants la proie des
flammes.
Tout
ce que l'on appelle vulgairement le planitre de Louvigny, composé
d'habitations contiguës, est détruit, sauf une maison, la seule qui fut
couverte en ardoises, appartenant à M. Mondehare. Les autres étaient
couvertes en chaume.
C'est
par la maison du sieur Lépicier, restaurateur, que le feu a commencé, la
cause en est tout à fait accidentelle. On nous rapporte que la flamme du
foyer, destinée à faire rôtir un canard, avait jailli tout à coup
jusque dans la cheminée, où se trouvaient des jambons entourés de
papier.
Le
feu, trouvant dans ce papier et dans la graisse des jambons des matières
éminemment inflammables, aurait envahi toute la maison et gagné bientôt
la toiture en paille.
À
peine le feu a-t-il eu dévoré une partie de la toiture du restaurant,
qu'il s'est communiqué avec une grande rapidité à une maison voisine,
située à gauche, vers la rivière, appartenant par moitié aux frères
Blin et habitée seulement par l'un d'eux. De cette maison, achevée
depuis peu, et , comme celle de Lépicier, couverte en chaume, des
flammèches se sont élancées sur les habitations placées du côté
opposé, c'est à dire à droite du restaurant, et il en est résulté
l'embrasement simultané de presque toutes les maisons rangées à la
suite.
La
pompe de Louvigny, peu solide, ne rendit que de faibles services, mais
celle d'Allemagne, et surtout les pompes et les pompiers de Caen,
prêtèrent un secours efficace. La plupart des mobiliers purent être
sauvés, cependant ils y a eu beaucoup de dégâts, ainsi que le constate
la liste que nous publions plus loin.
C'est
vers trois heures et demie que sont partis, pour Louvigny, les pompiers de
Caen, ayant à leur tête leur capitaine, M. A. Paisant. Un détachement
de 200 hommes du 19e de ligne
y est allé aussi, mais seulement vers cinq heures.
Quelques
instants, auparavant arrivaient le commissaire de police du quartier
Saint-Jean, M. Esnault, substitut de M. le procureur impérial, et de M.
Prémont, juge d'instruction.
M.
Flandin, secrétaire général, était aussi sur le lieu du sinistre,
ainsi que M. le commandant et M. le capitaine de la gendarmerie. Nous
devons citer aussi le courageux dévouement de M. le curé de Louvigny,
des premiers à l'œuvre, on l'a vu, pendant un temps assez long,
combattre le fléau sur le haut d'une toiture enflammée. On a été
maître du feu vers six heures.
La
maison d'école des filles est comprise dans les maisons incendiées. La
distribution des prix y avait eu lieu dimanche dernier, l'institutrice,
Mlle Lucas, venait de partir en vacances, une ou deux heures auparavant,
lorsque, prévenue par une personne de sa connaissance, elle s'est hâtée
de revenir sur ses pas. Ça n'a été que pour voir sa demeure en flammes.
Des valeurs en argent et papiers, renfermés dans une boîte et
formant 10 000 francs environ, ont été consumées, et toute les
recherches faites pour en retrouver quelque
trace sont restées jusqu'ici infructueuses. M. le curé de Louvigny a
donné asile à Mlle Lucas.
La
veuve Duvey, en s'efforçant de sauver quelques meubles, a été
cruellement brûlée aux bras et au visage.
En
compte huit ménages complètement sans asile, sur lesquels quatre au
moins n'ont d'autre ressource que leur travail journalier, et se trouvent
par conséquent dans une situation très
précaire.
Singulière
coïncidence, l'an dernier, à peu prés à pareille époque, vers le 26
septembre, le feu s'était déclaré dans la cheminée de ce même
restaurant, et c'est à grand peine qu'on avait pu éteindre.
Chacun
s'accorde à blâmer les habitants de Louvigny, qui ont mis très peu
d'empressement à porter secours aux incendiés, quelques-uns ont même
quitté le travail dès huit heures du
soir, alors que tout le monde a travaillé jusqu'à dix heures et demie.
L'un de nos confrères a même remarqué, dans un champ très rapproché
du lieu de l'incendie, quatre charretiers occupés à labourer, sans se
préoccuper de ce qui se passait à quelques distance d'eux.
Novembre
1869 - Fait divers - Dans
sa dernière séance, le Conseil municipal de Caen a
rejeté une prétention élevée par la commune de Louvigny, pour obtenir
une voie de communication
traversant la prairie et partant du pont de Louvigny, pour gagner, en
ligne directe, le pont du chemin de fer, et aller, en longeant la Noë,
aboutir à la place de la Préfecture.
Mai
1870 - Cadavre
retrouvé dans l'Orne.
- Le
cadavre d'un individu resté inconnu, âgé de 40 à 45 ans, a été
retiré, le 20 de ce mois de la rivière l'Orne, au lieu dit les
Quatre-Carabines, commune de Louvigny, où il paraissait avoir séjourné
dix à douze jours, il ne portait aucune trace de violences. On n'a
trouvé sur lui aucun papier pouvant faire connaître son identité.
Juin
1870 -
Sécheresse et destruction du barrage de Montaigu.
-
En 1803, les chaleurs furent aussi excessives que persistantes.
Dans la Normandie, 95 jours s'écoulèrent sans pluie.
La
sécheresse exceptionnelle de cette année démontre l'extrême urgence
qu'il y aurait pour notre localité, à ce que l'administration, d'accord
avec le génie, fit remédier au plus tôt à l'état de choses
désastreux résultant de la destruction entière du barrage de Montaigu
pour toutes les prairies longeant la rivière de l'Orne en amont de Caen.
La
sécheresse est bien pour quelque chose dans la stérilité presque
complète de ces prairies, mais personne n'ignore que la destruction
entière du barrage de Montaigu est la cause principale du
préjudice qu'éprouvent depuis plusieurs années les propriétaires et
habitants des communes d'Allemagne, Louvigny, Feuguerolles et
autres longeant l'Orne.
Le
conseil municipal ayant reconnu la nécessité d'un nouveau barrage avec
une passerelle, et dans de nouvelles conditions satisfaisantes, en a
décidé, en mars dernier.
Rien
n’est donc plus urgent que ce barrage soit fait au plus tôt : d'abord
pour la salubrité de la ville, mais surtout pour le dommage que cet état
de choses cause aux propriétaires des prairies riveraines.
Août
1871 -
Les pompiers de Louvigny célébrés.
- Heureux
et satisfaits doivent être les pompiers de Louvigny. Pour les
récompenser du zèle avec lequel ils ont éteint l'incendie qui a
dernièrement éclaté dans sa propriété, Mme Planquette leur a offert
120 fr. pour être bus et mangés à sa santé.
Pas
un pompier ne manquait à l'appel, et quand le rappel a battu, c'est au
pas de course que les invités sont venus prendre place autour de la table
du banquet.
Le
repas a été plein d'entrain et de gaieté, l'ordre le plus parfait n'a
cessé de régner, et la bienséance n'a pas été outragée.
A
minuit, le gros de la compagnie s'est retiré pédestrement, après avoir
hissé les éclopés dans une charrette à gerbes amenée, en cas
d'accident, sur le lieu du banquet. Toujours prévoyants,
messieurs les pompiers de Louvigny.
Octobre
1872 -
Avis aux cultivateurs.
- Prière
présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des
ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux
pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de
cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient
ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont
becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée,
plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé
aucun doute
sur les causes de
l'empoisonnement.
Décembre
1872 -
Café chantant.
- Le
ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents
auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts,
de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que
les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les
divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre
public, soient éliminés des programmes.
Décembre
1872 -
Pluies et récoltes.
- Les
pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un
mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup
de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs
le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir
que dans les blés
d'avril,
qui sont loin de présenter les mêmes avantages. Les colzas, en
général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion
temporaire.
La
plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez
élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le
demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles
anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné.
Les
pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances
qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs
départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le
nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit :
hiver pluvieux, été abondant ».
Décembre
1872 -
Cartes-poste.
- Il
va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration
au prix de 10 centimes et qui circuleron en franchise dans tout le
territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et
quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en
Angleterre, où elles rendent les plus grands service.
Décembre
1872 -
Récompenses.
- La Société
pour l'instruction élémentaire (siège à Paris), dans sa séance
annuelle, a récompensé les instituteurs du Calvados dont les noms
suivent : Rappels de médailles de bronze : MM. Gaugain, instituteur à
Louvigny, et Marie, instituteur à Campandré-Valcongrain.
— Médaille de
bronze : M. Lavolley, instituteur à Ranville.
— Mentions
honorables : MM. Leboucher, instituteur à Jort, et Marie, instituteur à
Lisores.
Août
1875
-
Incendies. - Un
incendie, attribué à
l'imprudence d'un enfant, a consumé trois mulons composés de paille de
colza, de 500 gerbes d'orge et de 1 340 gerbes de blé, appartenant
à M. Alexis Guillot, à Louvigny.
—
Un incendie, dont la cause est restée inconnue, a éclaté dans les dunes
de Merville, appartenant à M. Albert Desmarais, propriétaire à
Honfleur. Des herbes sèches et quelques bourrées, ont été brûlées.
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