15 Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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LOUVIGNY

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Loupiaciens et Loupaciennes


Novembre 1828   -   Les prémices de l’hiver.  -   Depuis quelques jours il est passé une immense quantité de gibier sauvage. On a tué, le 28 octobre dernier, dans les marais de Robehomme, canton de Troarn, un aigle ayant, pieds d'envergure, et dernièrement, deux cygnes dans la prairie de Louvigny.

Il est fâcheux de voir ces présages d'un hiver rude, au moment où la cherté du pain augmente les besoins des indigents. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Mai 1829   -   Cour d’Assises.   -   Présidence de M. Gournay. Mercredi 20.

Voyez comme le malheur s'attache à certaines gens. Aimée Mesnil, demeurant à Louvigny, est à peine âgée de 22 ans, et déjà trompée par un mauvais sujet qui, dit-elle, abusa de son innocence, elle est devenue mère ; plus tard prise pour une autre, elle a été injustement, dit-elle encore, condamnée à l'emprisonnement pour vol par le tribunal correctionnel de Caen.

Aujourd'hui elle est injustement aussi traduite devant la Cour d'assises, comme coupable du vol d'une pièce d'étoffe rouge, soustraite, le 25 février dernier, dans la boutique d'un sieur Fouquier, enfin, pour comble d'infortune, une perquisition a fait découvrir dans sa maison la moitié de l'étoffe rouge cachée sous son lit, et plusieurs témoins s'obstinent à déclarer qu' Aimée Mesnil était venue leur présenter, le lendemain du vol, un échantillon de la marchandise volée.

Malgré des protestations réitérées de son innocence, Aimée Mesnil a été condamnée en cinq années d'emprisonnement. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juin 1830   -   Des enfants arrêtés pour avoir menacé d'incendie.   -    Hier, plusieurs enfants, les uns de la commune de Louvigny, les autres de celle d'Amfréville, ont été déposés dans la maison d'arrêt de Caen, prévenus d'avoir écrit des lettres contenant  des menaces d'incendie. Tous ces enfants sont âgés de 10 à 15 ans, on pense qu'il n'ont agi que par étourderie, mais ce genre d'étourderie passe le blâme, et dussent-ils, dans le cas où ils seraient reconnus coupables, éprouver toute l'indulgence des tribunaux correctionnels, il apprendront qu'il est des choses sur lesquelles il ne faut jamais plaisanter.

Dans un moment où la terreur répandue par les incendiaires n'est que trop fondée, il y avait de leur part une haute imprudence à écrire de pareilles lettres. Nous nous empressons de signaler ces actes d'inconséquence, afin d'engager les familles à surveiller leurs enfants et à leur faire sentir par l'exemple de ces arrestations le danger qu'il y a à vouloir se jouer sur des matières aussi graves. (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1831    -    Renforcement de l'entraînement de la Garde Nationale.   -   Quelques douzaines de boulets viennent d'être envoyées par M. le ministre de la guerre à l'artillerie de notre garde nationale. Il est question d'élever au pied des carrières d'Allemagne un polygone pour exercer à la cible nos artilleurs, aussitôt que la récolte des foins sera faite dans la prairie de Louvigny. Cette circonstance va donner un nouveau zèle à cette belle compagnie, et stimuler ceux des citoyens en faisant partie qui ont mis quelque négligence à l'étude des manœuvres.

Si, comme tout le fait supposer, les cadres de la partie mobile de la garde nationale sont formés d'ici peu de temps, il est probable que le bataillon ainsi mobilisé sera exercé au maniement des armes et aux manœuvres plus activement que le reste de la légion, et que bientôt il devra faire l'exercice à feu et tirer de temps en temps à la cible. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1833    -    Un grave accident.   -   La commune de Louvigny a été hier le théâtre d'un affreux événement attribué à l'imprudence.

Un jeune homme, sollicité par un de ses camarades d'aller tuer un lièvre dans le champ voisin, prit son fusil qui était chargé, soit en l'armant, soit en touchant la détente par mégarde, le coup partit, et la charge alla traverser la tête de sa sœur qui était en face de lui, elle a expiré sur le champ.

Le jeune homme s'est enfui, on l'a retrouvé à quelques pas de la maison étendu sur la terre, sans connaissance. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1833    -    Un drame.   -    Hier matin, à Louvigny, un jeune homme de vingt ans, nommé Blin, à la suite de quelques altercations qu'il avait eues avec sa belle-mère, sortit en manifestant l'intention de s'ôter la vie. Son père le suivit de loin, et arriva à la rivière au moment même où son malheureux fils venait de s'y précipiter. On assure qu'il avait l'esprit un peu aliéné. (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1852   -  Un incendie.   -   Mercredi, vers deux heures du matin, un incendie s'est manifesté à Louvigny, dans une maison appartenant à M. Lenoble, marchand de nouveautés, à Caen. Grâce aux prompts secours, on parvint bientôt à se rendre maître du feu et à préserver les maisons voisines, couvertes en chaume.

Le dommage est évalué a 2 000 fr. environ. Un cheval a péri asphyxié. Le feu a pris par une buanderie, à la suite d'une lessive. La malveillance est complètement étrangère à ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1854   -   Un accident.   -   Dimanche dernier, à Louvigny, une petite fille de 4 ans, que son aïeule avait laissée seule un instant, eut le malheur de joués avec du feu contenu dans un terrinet. Le feu gagna les vêlements de la pauvre enfant, qui ne tarda pas à expirer dans les plus horribles souffrances. . (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1857   -   Une noyade.  -   Un cavalier du dépôt de remonte s'est noyé en se baignant près du bac d'Athis, commune de Louvigny. Jusqu'à présent, on n'a pu parvenir à retrouver son cadavre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1860   -   Découverte d’un cadavre.   -  Dimanche matin, le cadavre du nommé Dupont Jean-Baptiste, célibataire, âgé de 40 ans, maçon, domicilié à Louvigny, a été retiré de l'Orne, près du Grand Cours.

Cet individu, qui était disparu depuis lundi dernier, a été transporté à son domicile dans l'après-midi. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1863   -   Un accident.   -   Le 15 courant, vers 7 heures, le nommé Bazire (Louis), âgé de 18 ans, ouvrier terrassier, travaillant au chemin de fer de Flers, sur le territoire de la commune de Louvigny, conduisait avec un cheval des wagons chargés de terre, arrivé au but, et au moment où il venait de décrocher son cheval, un wagon, entraîné par la pente assez rapide de la route, renversa le conducteur et lui passa sur le corps.

Lorsqu'on releva le malheureux Bazire, il était mort. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Un incendie.   -   Le feu s'est déclaré cette nuit au hameau du Mesnil, commune de Louvigny. Une auberge et une maison d'habitation auraient été, dit-on, la proie des flammes. Nous manquons de détails précis sur ce sinistre. Nous savons seulement que les habitants des maisons incendiées, surpris dans leur sommeil par le feu, n'ont échappé au danger qu'en fuyant par les fenêtres.

Les pompes de Caen ne sont pas sorties. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les télégraphes communaux.   -   On parle, avec raison et talent, des chemins de fer vicinaux ; voici maintenant les télégraphes communaux. Il est question de donner suite à la circulaire du 30 juillet dernier, par laquelle M. le directeur général des lignes télégraphiques exposait aux préfets et aux Conseils généraux tout un système de création de bureaux télégraphiques dans les cantons et dans les communes.

Un appareil serait placé dans une salle de la mairie, et le secrétaire municipal ou l'instituteur serait chargé de le diriger. Ceux-ci seraient rétribués à raison de 30 centimes par dépêche de départ, et de 15 centimes par dépêche d'arrivée ; l'appariteur le concierge ou le garde champêtre porterait les dépêches à domicile, moyennant 15 centimes.

Les frais d'établissement de ces lignes seraient supportés par les communes, et l'administration télégraphique se chargerait de leur construction moyennant une indemnité de 120 francs par kilomètre de ligue neuve, et 60 francs par kilomètre de fils à placer sur des poteaux déjà existants. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les suites de l’incendie.   -   Ainsi que nous l'avions annoncé, l'incendie du hameau du Mesnil-Louvigny a éclaté dans l'auberge de Mme veuve Lefèvre. La perte causée par ce sinistre s'élève à une vingtaine de mille francs. Tout était assuré. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les suites de l’incendie.   -   Nous recevons de M. le maire de Louvigny une lettre dans laquelle cet honorable fonctionnaire adresse de vifs remerciements aux personnes qui ont contribué à éteindre l'incendie qui a éclaté, dans la nuit du 5 au 6 courant, au hameau du Mesnil :

« Je suis heureux , dit M. le maire, de reconnaître les services rendus aux habitants de ma commune par les sapeurs-pompiers de Bretteville-sur-odon, et je dois signaler les noms de MM. Jouanne, Laurent, Pellerin et Tribouillard, comme s'étant le plus particulièrement distingués dans cette circonstance.

Comme maire de Louvigny, j'ai un devoir que je suis heureux de remplir, celui de faire connaître les noms des habitants de ma commune qui n'ont cessé, pendant toute la durée de l'incendie, de donner des preuves de courage, d'énergie et de sang-froid, et de seconder de tous leurs efforts l'action et le dévouement des sapeurs-pompiers. Dans ce but permettez-moi, Monsieur, d'avoir recours à la publicité de votre journal, pour joindre aux noms des pompiers de Bretteville ceux de MM. Bellanger, Eugène Vallée, Pierre Florentin, Lenepveu et Simon, habitants du Mesnil, qui, je puis le dire ont fait plus que leur devoir pour secourir les habitants de la maison incendiée et pour préserver les habitants voisins.

Agréez, Monsieur le Directeur , l'assurance de ma considération distinguée.

Le maire de Louvigny,       Jules DAJON. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1868   -   Un incendie.   -   Un violent incendie a éclaté lundi, vers une heure de l'après-midi, à Louvigny, 19 maisons sont devenues en quelques instants la proie des flammes.

Tout ce que l'on appelle vulgairement le planitre de Louvigny, composé d'habitations contiguës, est détruit, sauf une maison, la seule qui fut couverte en ardoises, appartenant à M. Mondehare. Les autres étaient couvertes en chaume.

C'est par la maison du sieur Lépicier, restaurateur, que le feu a commencé, la cause en est tout à fait accidentelle. On nous rapporte que la flamme du foyer, destinée à faire rôtir un canard, avait jailli tout à coup jusque dans la cheminée, où se trouvaient des jambons entourés de papier.

Le feu, trouvant dans ce papier et dans la graisse des jambons des matières éminemment inflammables, aurait envahi toute la maison et gagné bientôt la toiture en paille.

À peine le feu a-t-il eu dévoré une partie de la toiture du restaurant, qu'il s'est communiqué avec une grande rapidité à une maison voisine, située à gauche, vers la rivière, appartenant par moitié aux frères Blin et habitée seulement par l'un d'eux. De cette maison, achevée depuis peu, et , comme celle de Lépicier, couverte en chaume, des flammèches se sont élancées sur les habitations placées du côté opposé, c'est à dire à droite du restaurant, et il en est résulté l'embrasement simultané de presque toutes les maisons rangées à la suite.

La pompe de Louvigny, peu solide, ne rendit que de faibles services, mais celle d'Allemagne, et surtout les pompes et les pompiers de Caen, prêtèrent un secours efficace. La plupart des mobiliers purent être sauvés, cependant ils y a eu beaucoup de dégâts, ainsi que le constate la liste que nous publions plus loin.

C'est vers trois heures et demie que sont partis, pour Louvigny, les pompiers de Caen, ayant à leur tête leur capitaine, M. A. Paisant. Un détachement de 200 hommes du 19e de ligne y est allé aussi, mais seulement vers cinq heures.

Quelques instants, auparavant arrivaient le commissaire de police du quartier Saint-Jean, M. Esnault, substitut de M. le procureur impérial, et de M. Prémont, juge d'instruction.

M. Flandin, secrétaire général, était aussi sur le lieu du sinistre, ainsi que M. le commandant et M. le capitaine de la gendarmerie. Nous devons citer aussi le courageux dévouement de M. le curé de Louvigny, des premiers à l'œuvre, on l'a vu, pendant un temps assez long, combattre le fléau sur le haut d'une toiture enflammée. On a été maître du feu vers six heures.

La maison d'école des filles est comprise dans les maisons incendiées. La distribution des prix y avait eu lieu dimanche dernier, l'institutrice, Mlle Lucas, venait de partir en vacances, une ou deux heures auparavant, lorsque, prévenue par une personne de sa connaissance, elle s'est hâtée de revenir sur ses pas. Ça n'a été que pour voir sa demeure en flammes. Des valeurs en  argent et papiers, renfermés dans une boîte et formant 10 000 francs environ, ont été consumées, et toute les recherches faites pour en retrouver quelque trace sont restées jusqu'ici infructueuses. M. le curé de Louvigny a donné asile à Mlle Lucas.

La veuve Duvey, en s'efforçant de sauver quelques meubles, a été cruellement brûlée aux bras et au visage.

En compte huit ménages complètement sans asile, sur lesquels quatre au moins n'ont d'autre ressource que leur travail journalier, et se trouvent par conséquent dans une situation très précaire.

Singulière coïncidence, l'an dernier, à peu prés à pareille époque, vers le 26 septembre, le feu s'était déclaré dans la cheminée de ce même restaurant, et c'est à grand peine qu'on avait pu éteindre.

Chacun s'accorde à blâmer les habitants de Louvigny, qui ont mis très peu d'empressement à porter secours aux incendiés, quelques-uns ont même quitté le travail dès huit heures du soir, alors que tout le monde a travaillé jusqu'à dix heures et demie. L'un de nos confrères a même remarqué, dans un champ très rapproché du lieu de l'incendie, quatre charretiers occupés à labourer, sans se préoccuper de ce qui se passait à quelques distance d'eux.  

 

Novembre 1869   -   Fait divers   -   Dans sa dernière séance, le Conseil municipal de Caen a rejeté une prétention élevée par la commune de Louvigny, pour obtenir une voie de communication traversant la prairie et partant du pont de Louvigny, pour gagner, en ligne directe, le pont du chemin de fer, et aller, en longeant la Noë, aboutir à la place de la Préfecture. 

 

Mai 1870   -   Cadavre retrouvé dans l'Orne.  -  Le cadavre d'un individu resté inconnu, âgé de 40 à 45 ans, a été retiré, le 20 de ce mois de la rivière l'Orne, au lieu dit les Quatre-Carabines, commune de Louvigny, où il paraissait avoir séjourné dix à douze jours, il ne portait aucune trace de violences. On n'a trouvé sur lui aucun papier pouvant faire connaître son identité.  

 

Juin 1870   -  Sécheresse et destruction du barrage de Montaigu.   -   En 1803, les chaleurs furent aussi excessives que persistantes. Dans la Normandie, 95 jours s'écoulèrent sans pluie.

La sécheresse exceptionnelle de cette année démontre l'extrême urgence qu'il y aurait pour notre localité, à ce que l'administration, d'accord avec le génie, fit remédier au plus tôt à l'état de choses désastreux résultant de la destruction entière du barrage de Montaigu pour toutes les prairies longeant la rivière de l'Orne en amont de Caen.

La sécheresse est bien pour quelque chose dans la stérilité presque complète de ces prairies, mais personne n'ignore que la destruction entière du barrage de Montaigu est la cause  principale du préjudice qu'éprouvent depuis plusieurs années les propriétaires et habitants des communes d'Allemagne, Louvigny, Feuguerolles et autres longeant l'Orne.

Le conseil municipal ayant reconnu la nécessité d'un nouveau barrage avec une passerelle, et dans de nouvelles conditions satisfaisantes, en a décidé, en mars dernier.

 Rien n’est donc plus urgent que ce barrage soit fait au plus tôt : d'abord pour la salubrité de la ville, mais surtout pour le dommage que cet état de choses cause aux propriétaires des prairies riveraines.  

 

Août 1871   -  Les pompiers de Louvigny célébrés.   -   Heureux et satisfaits doivent être les pompiers de Louvigny. Pour les récompenser du zèle avec lequel ils ont éteint l'incendie qui a dernièrement éclaté dans sa propriété, Mme Planquette leur a offert 120 fr. pour être bus et mangés à sa santé. 

Pas un pompier ne manquait à l'appel, et quand le rappel a battu, c'est au pas de course que les invités sont venus prendre place autour de la table du banquet. 

Le repas a été plein d'entrain et de gaieté, l'ordre le plus parfait n'a cessé de régner, et la bienséance n'a pas été outragée. 

A minuit, le gros de la compagnie s'est retiré pédestrement, après avoir hissé les éclopés dans une charrette à gerbes amenée, en cas d'accident, sur le lieu du banquet. Toujours prévoyants, messieurs les pompiers de Louvigny.

 

Octobre 1872   -  Avis aux cultivateurs.  -  Prière présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé aucun doute sur les causes de l'empoisonnement.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de  veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Pluies et récoltes.  -  Les pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir que dans les blés d'avril, qui sont loin de présenter les mêmes avantages. Les colzas, en général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion temporaire.

La plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné.

Les pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit : hiver pluvieux, été abondant ».

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circuleron en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Décembre 1872   -  Récompenses.  -  La Société pour l'instruction élémentaire (siège à Paris), dans sa séance annuelle, a récompensé les instituteurs du Calvados dont les noms suivent : Rappels de médailles de bronze : MM. Gaugain, instituteur à Louvigny, et Marie, instituteur à Campandré-Valcongrain.    Médaille de bronze : M. Lavolley, instituteur à Ranville.      Mentions honorables : MM. Leboucher, instituteur à Jort, et Marie, instituteur à Lisores. 

 

Août 1875   -   Incendies.  -  Un incendie, attribué à l'imprudence d'un enfant, a consumé trois mulons composés de paille de colza, de 500 gerbes d'orge et de 1 340 gerbes de blé,  appartenant à M. Alexis Guillot, à Louvigny. 

— Un incendie, dont la cause est restée inconnue, a éclaté dans les dunes de Merville, appartenant à M. Albert Desmarais, propriétaire à Honfleur. Des herbes sèches et quelques bourrées, ont été brûlées.  

  84   L'ORNE PITTORESQUE.   -   Louvigny prés Caen.   -    LL.

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