1er Avril 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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LOUVIGNY

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Loupiaciens et Loupaciennes


Janvier 1929  -  La question de l'autobus. -  Samedi dernier, M. le docteur Gosselin, conseiller général du canton, avait convoqué à la mairie d'Evrecy les maires intéressés à la question de  l'autobus. Tous avaient répondu à son appel. M. Gosselin d'accord avec M. Dagorn, conseiller d'arrondissement, avait étudié la situation et il l'exposa simplement à son auditoire.

L'autobus partirait de Hamars, suivrait la grande route jusqu’à Sainte-Honorine, puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot, Eterville et Louvigny. MM. les maires furent enchantés  de l'initiative prise par  leur conseiller général. Ils l'en félicitèrent et prirent l'engagement de faire voter par leurs conseils municipaux les subventions demandées.

Voilà donc enfin cette contrée si dépourvue de moyens de communication bientôt dotée d'un service d'autobus qui rendra les plus grands services aux laborieuses populations de la région. Le canton, si délaissé depuis de nombreuses années, va-t-il retrouver sa prospérité et son bon renom d'autrefois ?

 

Janvier 1932   -  Coups.  -  M. Raymond Lecornu, manœuvre rue aux Lièvres, a porté plainte pour coups contre Mme Pivet, née Lechartier Yvonne, 31 ans, ménagère à Louvigny. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1932   -   Un grave accident.   -   Hier soir, vers 17 h. 30 une charrette chargée de foin, appartenant à M. Hollier-Larousse, propriétaire à Louvigny, et conduite par l'un de ses domestiques, M. Emmanuel Lehet, était arrêtée au lieu dit « Le Mesnil de Louvigny », sur le côté droit de la route de Caen à Aunay-sur-Odon.

Survint une automobile pilotée par M. Serge Couderc, 23 ans, représentant de commerce, demeurant à Hérouvillette, dans laquelle avaient pris place six personnes. Au moment ou l'auto allait dépasser l'attelage, le cheval de celui-ci fit un mouvement, déplaçant l'arrière du véhicule qui fut heurté par la voiture de M. Couderc.

Dans l’accident, un morceau de bois se détacha de la charrette et vint frapper au côté droit l'un des occupants de l'automobile, M. Pierre Lebas, 19 ans, maçon, domicilié à Sainte-Honorine-du-Fay, qui, grièvement blessé, fut immédiatement transporté à l'hôpital de Caen.

L'état de M. Lebas inspire des inquiétudes ; on craint une lésion des reins et un enfoncement des côtes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Mentalité rouge.  -  Des incidents qui dénotent chez leurs auteurs une dangereuse mentalité se sont produits, hier, à la fête patronale de Louvigny. 

Une quinzaine de jeunes gens de 15 à 18 ans, arborant la cravate ou la pochette rouge, ont, à différentes reprises, troublé la fête en manifestant bruyamment leur idéal révolutionnaire,  notamment par le chant de « l'Internationale », qu'ils accompagnaient du salut du « Front Populaire ». 

Cette bande de gamins a également arrêté sur la route un automobiliste portant à la boutonnière une cocarde tricolore et a prétendu lui interdire de poursuivre son chemin. Après avoir témoigné d'une forte dose de patience, l'automobiliste, n'a pu se débarrasser de la clique qu'en la menaçant de lui foncer dedans. 

Une jeune femme qui reprochait, à l'un des meneurs son attitude intolérable fut, par l'individu, grossièrement injuriée. La riposte ne se fit pas attendre et le voyou reçut une magistrale paire  de gifles. Rendons-lui d'ailleurs cette justice qu'il n'insista pas et déguerpit. 

...En attendant la correction plus sérieuse qui ne manquera pas de lui être infligée s'il renouvelle ses provocations. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1937  -   Une automobile tombe dans l’Odon.  -   Au cours de la nuit dernière, vers 21 heures, M. Henri Volf, 34 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Caen, rue Edmond-Boca, venant de la direction d'Évrecy, regagnait son domicile, pilotant une automobile dans laquelle se trouvaient, également sa femme, un ami, M. Léon Catherine, domicilié avenue Charlotte-Corday, à Caen, et la fille de ce dernier, Denise, âgée de 18 ans. 

Au Mesnil de Louvigny, M. Volf, qui se disposait à rejoindre la route de Villers, prit mal son virage et précipita sa voiture dans l'Odon, heureusement peu profond à cet endroit. 

Aux cris des occupants du véhicule, des habitants du hameau accoururent et parvinrent à retirer ceux-ci de leur fâcheuse position. 

Légèrement blessés, les uns et les autres, les automobilistes ont été ramenés à Caen par M. Hollier-Larousse, maire de Louvigny..  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Empêchée une première fois, une vente sur saisie a eu lieu.  -  Il y a quelques semaines, une vente sur saisie, ordonnée au domicile de M. Huet, cultivateur à Louvigny,  n'avait pu avoir lieu, en présence de l'hostilité manifestée par l'assistance. Me Courieult, huissier à Caen, chargé d'instrumenter, avait du se retirer, après avoir entendu une protestation de M. Dagorn, conseiller d'arrondissement et de M. Hollier-Larousse, maire de Louvigny. 

A la suite de cet incident, le propriétaire intenta à ces deux derniers une action en paiement de 25 000 francs de dommages-intérêts et demandé au Parquet de faire exécuter la décision de  justice, ce qui, malgré l'avis contraire de la Préfecture, eut lieu hier. 

Un important service d'ordre, assuré par les gendarmes, sous le commandement de l'adjudant-chef Durand, et dirigé par M. Salzmann, commissaire spécial de Caen, assisté de son inspecteur, M. Touchard, n'eut pas à intervenir. Les enchères, qui furent normales, se déroulèrent sans le moindre incident. 

Au cours de la vente, l'officier ministériel prit  l'initiative d'une collecte en faveur de la famille Huet, qui comprend cinq enfants et en attend un sixième. M. Hollier-Larousse avait déclaré  avant l'ouverture des enchères que l'application de la loi était inévitable, mais qu'il était souhaitable qu'en l'absence d'une garderie à Louvigny, l'expulsion n'ait pas lieu. (Source : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1937  -  Louvigny en fête.  -  Cette année aura lieu le 15 août, la fête de Louvigny. Cette commune, par suite de sa proximité de Caen et de sa position privilégiée sur les rives de  l'Orne, est en quelque sorte le Saint Cloud des Caennais. 

Aussi, les organisateurs de la fête se sont-ils appliqués à réaliser un programme nautique particulièrement intéressant. C'est ainsi qu'à côté du traditionnel lâcher de canards, l'on a prévu cette année, un match de Water-polo et des régates. Le Club des Nageurs de Caen et la Société Nautique ont bien voulu prêter leur concours pour ces deux épreuves. 

La journée débutera par une messe en musique où l'on appréciera le talent de M. Arthur Marye, toujours prêt à payer de sa personne lorsqu'il s'agit de Louvigny. Le soir, une retraite aux  flambeaux et un feu d'artifice sur l'Orne clôtureront la journée. 

Souhaitons que cette fête soit marquée par le beau temps et que l'on n'ait pas à déplorer le retour de ces manifestations tapageuses, à caractère politique, analogues à celles qui se sont  déroulées l'an passé. Des incidents de ce genre, de la part des gens de Moscou, sont aussi absurdes que déplacés dans une fête villageoise qui doit avant tout se dérouler sous le signe de  la franche et saine gaieté et de la bonne humeur. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Une voiture capote dans une collision.    -   Hier, vers 19 h., au carrefour de la route de Maltot et du chemin du Mesnil, une automobile pilotée par M. Joncour, demeurant  rue de Falaise, 59, à Caen, qui venait du Bas-Venoix, est entrée en collision avec une autre voiture conduite par M. Laurent, cultivateur à Mesnil-Germain. Sous la violence du choc, l'auto de M. Joncour fut renversée. Sur les cinq personnes qu'elle transportait, seule, un fillette de 12 ans, a été blessée.

L'enfant a été emmenée à l'hôpital par un automobiliste de passage sur les lieux de l'accident. Les deux autos ont subi d'importants dégâts. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Le temps du mois de mars.    -   Le mois de mars 1938 a battu les records pour la moyenne de température et a failli s'adjuger celui de la sécheresse. Depuis 1874, aucun mois de mars n'a été aussi beau et aussi chaud que celui de cette année. La normale de température pour le mois est établie à 8° 5, cette année, la moyenne à Caen s'élève 9° 67, dépassant les moyennes précédentes de 9°52 en 1880 et de 9° 45 en 1393. Les températures sont d'ailleurs élevées dans l'ensemble du département, puisqu'on note 9° 57 à Lisieux.

Le mois doit être caractérisé comme exceptionnellement beau et chaud.

Une anomalie de cette nature n'est pas faite pour déplaire, il n'en est pas de même de celle qui s'applique à la pluviosité du mois. L'observatoire de  Sainte-Honorine-du-Fay a enregistré 5  m/m de pluie, au lieu des 55 qu'il devrait avoir normalement. Seul le mois de mars de 1929 a fourni une quantité un peu moindre, avec un total de 4,8, encore était-il normal pour la  température. Le mois de mars 1938 est extraordinaire à tous points de vue.

La sécheresse a régné dans tout le Calvados, comme dans toute la France d'ailleurs. A Caen, le total n'atteint pas 2 m/m. On note 9 à la forêt de Balleroy, 11 à Brémoy, 15 à Lisieux, 20 à Saint-Sever.

La période de sécheresse que nous continuons de subir actuellement ressemble à celle de 1893, avec cette aggravation qu'elle a commencé cette année un mois plus tôt.

En 1893, le printemps fut très sec : 7 m/m en mars, 2 en avril, 25 en mai. Reverrons nous, en 1938, le retour d'une pareille calamité ? Rien ne permet de l'affirmer. L'hypothèse doit quand même être envisagée.(Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Résultats du Certificat d’étude.   -   École de Louvigny.   -   Benard André Clémentine René, Delaunay Georges, Dugoulet Robert, Malfilatre Georges. (Source : Le Moniteur du  Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Le jeune disparu, de Louvigny s’était noyé.   -   Nous avons annoncé hier la disparition du jeune Marcel Lepelletier, âgé de 10 ans et demi, qui avait quitté le domicile de son oncle, M. Lacour, mardi midi, pour aller jouer sur l'Orne, et qu'on n'avait pas revu depuis. 

On avait cru d'abord à une fugue. Il était possible, en effet, que le garçonnet soit reparti à pied pour rentrer chez ses parents, à Biéville-sur-Orne et que, fatigué, il se soit couché sur le  bord  de la route, dans une meule de paille ou de foin. 

Malheureusement la vérité était tout autre et le cadavre du pauvre gamin a été retiré de l'Orne ce matin, par le maître baigneur de Louvigny. M. Cornu, qui avait aperçu le cadavre flottant entre deux eaux. 

On suppose que dans la soirée Marcel Lepelletier sera revenu jouer dans les barques et que, perdant l'équilibre à un moment donné, il sera tombé à l'eau entre la barque dans laquelle il se trouvait, et la berge de la rivière. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Les dégoûtants.   -   Pour délit d'outrage public à la pudeur en 1938, à Sainte-Honorine-du-Fay, Lemonnier Maurice, 73 ans, menuisier à Ste-Honorine-du-Fay, a été condamné à 1 mois d'emprisonnement. 

— Pour outrages publics à la pudeur, à Louvigny, les 14 et 28 avril 1938, Courant Camille, 60 ans, concierge, 8, route de Paris, à Caen, a été condamné à 1 an d'emprisonnement. Défenseur  : Me  Tréhet.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Une voleuse qui ne manque pas d'audace.  -   Mme Langlois, née Louise Bonvoisin, 38 ans, demeurant à Louvigny, avait pris l'habitude de cacher une certaine somme d'argent entre les matelas des lits de sa fille et de son fils. C'est ainsi qu'entre les matelas du lit de sa fille, Mme Langlois avait placé un porte-monnaie renfermant une somme de 113 francs, tandis que sous le matelas du lit de son garçon, elle avait caché 230 francs.  
L'autre jour, Mme Langlois voulut s'assurer que
l'argent était toujours bien à sa place mais, sa grande déception, elle constata que le porte-monnaie et les 113 fr. qu'il contenait avaient disparu.
Elle alla immédiatement à la cachette du lit de son fils et ne retrouva que 120 francs sur les 240 qu'elle y avait mis.
Mme Langlois alerta alors la gendarmerie de Caen, elle porta plainte. Le gendarme André Marie se rendit sur les lieux pour procéder à l'enquête. C'est ainsi qu'il fut amené à entendre une voisine, Mme Léon Boulland, née Marie Dagobert, 30 ans, ménagère. Habilement interrogée, celle-ci finit par reconnaître être l'auteur du vol. Connaissant les endroits Mme Langlois cachait son argent, elle avait profité de l'absence de cette dernière pour pénétrer chez elle à deux reprises différentes et voler les sommes que l'on sait.
En veine de confidences, la femme Boulland ajouta qu'elle avait un autre vol sur la conscience, celui d'un collier d'une valeur de 100 francs environ commis au préjudice de Mme Alida
Percot, habitant également Louvigny.

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   Révocation et démission d'office.   -   Par arrêté paru à l' « officiel », M. Frémont, adjoint au maire de Louvigny, est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions.

 

Avril 1942   -   Louvigny se distingue !   -   M. Hollier-Larousse, maire de la charmante petite commune de Louvigny, a adressé aux cultivateurs un appel pressant pour obtenir des terrains  de jardinage.

Ils y ont répondu en offrant plus de 5000 mètres carrés propres à la culture familiale. En outre, un pré de plus d'un hectare de superficie, et touchant la rivière sera offert au Comité des  Familles Nombreuses de Caen pour être réparti selon ses directives. Bravo ! En voilà un bel exemple à suivre !  

 

Mai 1942   -   Fait divers.   -   Une nuit, des malfaiteurs se sont emparés, à Louvigny, d'une vache à Mme Leroy, cultivatrice. Ayant attaché la bête à la barrière d'un herbage à Mme Papin, ils ont tenté de l'abattre d'un coup de pioche dans la tête.

Mais dérangés ou surpris, ils se sont enfuis sans prendre même le temps de retirer la pioche du crâne de la pauvre vache. Celles -ci, retrouvée ainsi le lendemain matin, a été amenée à Caen où un vétérinaire a constaté que la blessure, quoique profonde de 10 centimètres, n'était pas mortelle.  

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.    -   A Louvigny, dimanche 27 septembre, kermesse au profit des prisonniers. Grande tombola, vente aux enchères de denrées rares. Stands  nombreux. Distractions saines. Théâtre (troupe du Club de la route d'Harcourt). Musée historicomique. Promenades avec ânes, poneys et voiturette. Garage pour bicyclettes.

Cette fête qui coïncide avec la fête patronale Saint-Côme attirera dans cette jolie petite commune un public nombreux et désireux de faire une bonne action.  

 

Mai 1943   -   Faits divers.   -    A la suite de la disparition, la nuit, d'une vache à M. André Tapin, boucher, rue de Vaucelles, à Caen, vache qui avait été abattue et dépecée dans l’herbage  où elle se trouvait à Louvigny, et d'un veau à M. Lepeltier, cultivateur au bourg. Les gendarmes furent amenés à se présenter chez Roger Le………, 25 ans, peintre, rue de Vaucelles, individu  suspect, déjà condamné.  Là, ils découvrirent Le……… faisant ripaille avec des amis, tandis que dans une pièce voisine, il y avait un tas de viande de 100 kilos, des gants ensanglantés, des  outils à dépecer et une balance. Il a été écroué.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   M. et Mme Lepeltier, fermiers à Louvigny, avaient recueilli chez eux, à la suite des bombardements de Caen, leur petit neveu qui habitait à la Demi-Lune.  Lundi après-midi, le garçonnet, qui est âgé de 7 ans, était allé acheter des allumettes à l'épicerie et s'amusait à les faire flamber dans la bergerie. A un moment, sa tante le vit arriver à la maison, saisir un seau plein d'eau et sortir en le traînant péniblement, « Où vas-tu avec ça ? » lui demanda-t-elle et elle le suivit dans la cour. Mais déjà les flammes sortaient par les  fenêtres du grenier.

Toute la récolte de foin de l'année, 5.000 bottes, flambaient comme une torche. Mme Lepeltier appela vite au secours et un voisin se chargea de prévenir les pompiers. Ceux-ci arrivèrent à  peine un quart d'heure plus tard, ainsi que les gendarmes de Caen. Les sauveteurs, aidés de nombreux voisins et du personnel de la ferme, réussirent à faire sortir le bétail, ainsi qu'à  mettre en sécurité le matériel. Mais tous les bâtiments qui formaient en angle droit deux côtés de la cour, sur 40 m. de long, ont été détruits, ainsi que la récolte qu'ils contenaient. Les  dégâts, qui s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs, sont assurés. Les bâtiments de la ferme appartiennent à la comtesse de l'Aubespin.  

 

Mai 1943   -   Faits divers.   -    A la suite de la disparition, la nuit, d'une vache à M. André Tapin, boucher, rue de Vaucelles, à Caen, vache qui avait été abattue et dépecée dans l’herbage où elle se trouvait à Louvigny, et d'un veau à M. Lepeltier, cultivateur au bourg. Les gendarmes furent amenés à se présenter chez Roger Le………, 25 ans, peintre, rue de Vaucelles, individu  suspect, déjà condamné. Là, ils découvrirent Le……… faisant ripaille avec des amis, tandis que dans une pièce voisine, il y avait un tas de viande de 100 kilos, des gants ensanglantés, des  outils à dépecer et une balance. Il a été écroué. 

 

Février 1944  -  Trois individus armés se font remettre 9 kilogrammes de tabac chez la buraliste.  -  Mardi, entre 21 h. et 21 h. 30, trois hommes jeunes entraient au débit de tabac tenu à Louvigny par Mme Grenu. Après avoir commandé trois verres de cidre, ils demandèrent à la débitante si le téléphone était installé chez elle. Sur sa réponse négative, ils sortirent de leurs poches des revolvers qu'ils posèrent sur la table en exigeant de Mme Grenu qu'elle leur remette tout le tabac en sa possession.

La buraliste ne put que s'exécuter et les trois individus, sur la réclamation de Mme Grenu, payèrent le tabac 3.700 francs. Puis ils sortirent tranquillement, enfourchèrent leurs bicyclettes et s'enfuirent dans une direction qui n'a pu être déterminée. Ils paraissent âgés de 20 à 25 ans, de taille moyenne, deux d'entre eux portent un chapeau mou gris foncé et tous sont vêtus de complets gris. Le plus jeune était coiffé d'un ret basque, et un de ses complices portait des lunettes aux verres fumés.

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1947  -    Un commencement d’incendie à Louvigny.    Un sinistre s’est déclaré dans une maison habitée par Mme Chenet et les époux Guérin. Avec l’aide de voisins, les occupants de l’immeuble sont parvenus à conjurer le fléau qui n’a causé que des dégâts peu importants. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Caen (Ouest). -  Authie (C.A.) ; Bretteville-sur-Odon (R) ; Carpiquet (D) ; Louvigny (D) ; Saint-Germain-la-Blanche-Herbe (R) ; Venoîx (R).  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Six communes à l'honneur.   -   Dimanche matin, accompagné de MM. Fresne, secrétaire général de la Préfecture et Bouts, conseiller général du canton de Caen-Ouest le général Marchand, commandant la Subdivision a remis aux communes de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Authie, Carpiquet, Bretteville-sur-Odon, Louvigny et Venoîx , la Croix de Guerre que leur a mérité leurs souffrances et leur sacrifice au cours des combats de la Libération. La simplicité dont s'entourèrent les cérémonies n’enleva rien au caractère émouvant de ces manifestations. Ce fut près des monuments aux Morts ou comme à Louvigny devant la mairie dévastée que les autorités locales, entourée des anciens combattants et des enfants des écoles accueillirent les personnalités. Partout les allocutions des maires précédant la remise de déclaration et de traditionnel hommage aux victimes civiles et militaires, témoignèrent du patriotisme de populations qui ont gardé intact, malgré les déceptions de l’avant-guerre, le culte des grandes heures qu'elles vécurent. C'est à Venoix que se termina ce pèlerinage de la reconnaissance et du souvenir.

Une soixantaine de convives prirent part ensuite à un déjeuner, des discours furent prononcés par le général Marchand, Fresne, Bouts et Philippon, maire de Venoix. 

Voici le texte des citations dont la lecture a été donnée par M. Bouts dans chacune des communes décorées.

 Louvigny. (Citation à l'ordre du Régiment). Village à l'attitude très patriotes au cours de l'occupation ennemie. Se donna sans compter pour aider les réfugiés Caennais pendant leur évacuation forcée. Fut détruit au cours des combats à plus de 60 %. A supporté ses deuils et ses ruines avec courage.(Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   En route pour l'hôtel des haricots.   -  Condamnée à 14 mois de prison pour vol Marceline Doisnard, 34 ans, ménagère à Louvigny, lieu-dit « Le Mesnil », a été appréhendée et écrouée à la Maison d'Arrêt de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

  138   Environs de CAEN (Calvados)   -  L'Orne à Louvigny

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