Juillet 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 3 |
|
![]() |
LUC s/ MER |
||
Canton de Douvres-la-Délivrande |
|||
|
|||
|
|||
Juin 1881 - Bains de mer. - Presque tous les hôtels de notre littoral ont ouvert le 15 juin. Celui de la Belle-Plage, à Luc, appartenant à M. Ernest Pagny, a été augmenté d'une construction immense, avec salle à manger pouvant contenir 200 couverts. A Cabourg et à Saint-Aubin, on a tellement construit, que ces deux pays ne sont plus désignés que sous les noms de Saint-Aubin les moellons et de Cabourg la brique. A
Lion, on reconstruit le théâtre de M. Hugot ; on en construit un
à Saint-Aubin, qui sera également desservi par M. Hugot, dont la
troupe desservira le Casino de Cabourg.
Juillet 1881 - Les chaleurs. - La chaleur torride que nous avons éprouvée pendant la dernière quinzaine s'est fait ressentir partout et depuis longtemps on n'avait vu été aussi chaud. A Paris, à la revue du 14, il y a eu de nombreux cas d'insolation, une vingtaine sont fort graves. Les arbres des boulevards ont perdu leurs feuilles comme à l'automne, et dans les rues on enfonçait en marchant sur l'asphalte, amollie par la chaleur. L’eau a failli manquer. Dans beaucoup de départements, il y a eu des morts subites causées par la chaleur. A Cincinnati, en Amérique, 414 personnes sont mortes de chaleur. Il faut remonter jusqu'en 1793 pour trouver des chaleurs semblables.
Juillet
1881
- Bains de mer.
- Beaucoup
d'étrangers, attirés par les chaleurs de juillet, sont venus chercher
un peu de fraîcheur. Tous sont unanimes pour reconnaître que l'hôtel
le plus confortable, malgré ses prix modérés, est celui de la
Belle-Plage, à Luc, qui possède une salle à manger splendide, comme
espace et comme décoration.
Novembre 1881 - Les victimes de la mer. - Nous avons fait connaître les noms des malheureux marins de Saint-Aubin et de Langrune, qui ont péri dans le terrible naufrage de Boulogne. A cette triste liste, il faut ajouter, Jean Leboucher, 42 ans, une veuve, trois enfants ; Ernest Hamelin, 35 ans, une veuve, un enfant, tous les deux de Luc, et Jacques Michel, de Ver, une veuve. Au
total, onze victimes laissant, trente-neuf orphelins, veuves ou parents
sans ressources. Nous n'avons pas encore appris que nos sénateurs,
députés, conseillers généraux et d'arrondissement, se soient mis à
la tête d'une souscription publique. Les seuls secours reçus à ce
jour, sont 25 fr. par orphelin, envoyés du ministère de la marine. On
a fait le calcul que depuis vingt ans, la mer avait englouti 240 marins,
appartenant aux communes de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin,
Langrune, Luc et Lion. Dans un seul naufrage, 27 ont disparu sans que la
mer ait rendu un cadavre, ni rejeté
Février
1882
- La marée du
20. -
Lundi dernier c'était une des plus grandes marées de l'année.
Heureusement que le vent ne poussait pas le flot, sans cela il y aurait
eu de grands ravages. La mer a fait néanmoins des dégâts sur toute la
côte, notamment sur le littoral de Luc.
Novembre 1882 - Église de Luc. - La bénédiction et la pose de la première pierre de la nouvelle église de Luc-sur-mer aura lieu mardi 12 novembre.
Février
1883 -
Bains de mer.
– La
semaine dernière, on a procédé à l'adjudication des travaux de
construction du nouveau Casino de Luc.
Mars 1883 - Casino et Gaz. – Les travaux du casino de Luc sont commencés. Il ne sera pas établi sur l'emplacement de l'ancien, le domaine s'étant opposé à ce qu'on empiétât sur son terrain. Il sera construit sur la dune située devant la propriété Larivière. Il y aura salle de bal, de concert, de théâtre, de jeu, café, restaurant, le tout très confortable. On est en instance auprès de M. Mauger pour obtenir, au moins trois fois par semaine, un train de minuit partant pour Caen. Le casino sera inauguré du 1er au 15 juillet. Les travaux d'installation du gaz doivent aussi être terminés vers cette époque.
Avril
1883 -
Le casino de Luc.
– Grâce
à un véritable prodige d'activité, le casino de Luc sera certainement
terminé pour le 1er Juillet. Les grands travaux vont être
achevés cette semaine, dans quinze jours la toiture sera placée, puis
commencerons presque, simultanément, les travaux de plâtrerie, de
menuiserie et de peinture. Nous reviendrons sur cet établissement, qui
est appelé à donner un nouvel attrait à une nouvelle vogue à nos
station balnéaires.
Juin 1883 - Bains de mer. – La saison des bains s'annonce bien. Les locations sont nombreuses de tous côtés. Le Casino de Luc, avec ses jardins, ses salles de danse et de fête, son théâtre, son restaurant et son café, formera un centre d'attraction qui ne peut être que profitable à la plage lutine. Le ministre de l'agriculture a visité, lundi, cet établissement ainsi que l'hôtel Belle-Plage.
Juillet 1883 - Bains de mer. – L'inauguration du Casino de Luc a eu lieu dimanche. Chacun se plaît à constater le confortable et le luxe de l'aménagement. Les salons de lecture, de travail et de danse, ont été très admirés. Sous peu, ouverture d'un cercle, où l'on ne sera admis que sur présentation. Mardi,
le théâtre a ouvert ses portes avec les « Cloches ».
Beaucoup de monde et succès complet.
Août
1883 -
Les suites d’un malheur. –
Nos lecteurs n'ont
pas oublié l'accident arrivé la semaine dernière à Luc-sur-Mer. La
femme d'un officier d'artillerie, Mme Francfort, avait reçu dans le cou
une balle de revolver, qu'un domestique s'amusait à tirer sur la dune.
Nous avions bien raison de dire que l'état de la blessée était très
grave. Mme Francfort est morte au milieu d'affreuses souffrances.
Par suite de ce décès, la fête au profit des pauvres, qui devait avoir lieu au Casino de Luc jeudi, est remise à dimanche.
Août
1883 -
L’homicide de Luc. –
L'inhumation de
Mme Francfort, morte si malheureusement à Luc, a eu lieu vendredi à
Paris. Le lendemain, l'imprudent qui a causé ce malheur comparaissait
devant le tribunal correctionnel de Caen. C'est un nommé Émile
Portmann, âgé de 18 ans, cuisinier de son état. On le dit excellent
sujet, il a été successivement en service
chez le maire de Caen et chez M. Chancerel, premier adjoint. D'après
Portmann, voici comment les faits se seraient passés : Un jeune homme
du pays tirait des coups de revolver sur la mer, Portmann lui demanda le
revolver pour tirer à son tour. Au premier coup, la balle ricocha sur
un caillou et fut frapper Mme Francfort à la gorge. On sait le reste
Mme Francfort, d'une santé très délicate, n'a pu supporter
l'extraction de la balle tentée par son père, le docteur Worms, et par
M. le docteur Denis-Dumont, elle est morte après sept jours de
souffrances. Émile Portmann a été condamné à 8 jours de prison pour homicide par imprudence.
Septembre
1883 -
Un bar de 200 frs. –
Cette semaine, un
marin de Luc débarquait un magnifique bar qu'il venait de pêcher. Un
Parisien lui en offrit 15 fr., le pêcheur les accepta.
Mais le marché n'était pas conclu qu'un autre Parisien intervint et
prétendit que le bar devait passer
sur la pierre à poisson. La discussion attira le crieur, qui exigea,
sous menace de procès, que le bar fût mis aux enchères. Les deux Parisiens se sont entêtés, et le bar, chaleureusement disputé, a été adjugé 200 fr. à celui qui en avait offert 15 fr.
Janvier 1885 - La baleine de Luc. - Depuis l'échouement de cette baleine c'est un véritable pèlerinage. Vendredi, à midi et demi, la compagnie a dû ajouter des wagons supplémentaires avec impériales. Dimanche, on a dû tripler les trains. On évalue à prés de 10 000 les personnes venues par le chemin de fer, en voiture ou à pied, pour visiter ce monstre marin. Par suite, il y a eu disette à Luc. Comme nous l'avons dit, ce cétacé mesure 19 mètres de long ; il peut avoir 11 mètres de tour ; son poids est d'environ 80 000 livres. Il est déjà dans un état de putréfaction assez avancé. La peau de la baleine recouvre un tissu graisseux dont il est facile d'extraire un liquide visqueux qui est proprement l'huile de baleine ; la langue seule, qui mesure plusieurs mètres, peut quelquefois fournir trois tonnes de cette huile ; l'animal tout entier on peut fournir jusqu'a 5000 kilos. En 1840, à Luc, presque au même endroit, une baleine un peu moins grosse, elle ne mesurait que 15 mètres, fut également apportée par le flot. Elle fut dépecée et on en tira 40 barriques d'huile. M.
Bréchet a eu une excellente idée; il a photographié ce monstre marin,
dont l'échouement fera époque dans les annales de la chronique
caennaise. L'épreuve est très
Janvier 1885 - La Baleine. - Tout a commencé ce petit matin enneigé du 15 janvier 1885, quand le fils du fermier des Morel a remonté la rue principale de Luc-sur-mer en hurlant : " Y'a un monstre, là-bas, à la brèche du moulin.". Le temps de reprendre son souffle et de raconter au maire, du haut de ses 8 ans, la raison de son agitation, et tout le village lui a emboîté le pas. Mais arrivé à la limite de Langrune, de l'autre coté de la douvette, ruisseau qui sépare les 2 communes Luc et Langrune, une énorme baleine s'était échouée sur la grève. Alors que les plus courageux s'approchaient du " monstre ", un douanier courait prévenir le docteur Delage, au laboratoire maritime que l'université de Caen avait justement installé à quelques centaines de mètres de là, près de la plage de Luc-sur-Mer. Pendant que le maire de Langrune (la baleine est sur son territoire) met en place des gardes autour de l'animal pour éloigner la foule qui s'enhardit et voudrait bien en emporter un morceau en souvenir, le docteur Delage fait les premières constatations. C'est une baleine commune, un rorqual ( "gorge rainurée " en langue nordique) Si l'on en juge d'après les rainures qui courent sur son ventre du menton au nombril, un mâle de près de 19 mètres de long et 12 de tour de taille. Son poids est estimé à 40 tonnes. On n'avait pas vu pareil morceau sur les côtes normandes depuis bien longtemps. Les baleines émigrent l'hiver des mers boréales où elles vivent habituellement vers les eaux chaudes des mers tropicales pour la mise bas et parfois pour l'accouplement. La baleine a-t-elle été entraînée vers l'est par les courants d'entrée de la Manche jusqu'à Barfleur, puis rabattue vers la côte du Calvados ? Enfin bref, elle est bien là. Mais, devant ce cas particulier (la baleine est considérée comme une épave au sens légal) il faudra attendre une semaine avant d'obtenir les autorisations d'entamer la dissection et la naturalisation du mammifère marin, largement le temps de laisser se propager la rumeur... et l'odeur pestilentielle dégagée par le cadavre en décomposition. Toute la région voulait avoir vu la " baleine de Luc ". Et oui, bien qu'échouée à Langrune, on dira toujours la "baleine de Luc ", sans doute parce que c'est le laboratoire maritime de Luc qui s'est chargé du dépeçage, et que, pour aller la voir, on descendait à la gare de Luc-sur-Mer. La compagnie de chemin de fer de Caen avait d'ailleurs mis en place des rotations de 21 trains par jour, et malgré ça, des centaines de curieux devaient rester sur les quais de Caen, faute de place dans les wagons bondés. Les plus chanceux partaient vers la côte, et à plusieurs kilomètres de Luc sentaient déjà l'odeur abominable du cétacé en pleine décomposition. Ce qui n'effraiera pas le fabriquant de savon et de parfum Julienne, à Caen, le fondateur de l'actuelle parfumerie Lefort, qui viendra acheter la graisse de la baleine pour en faire du savon. Une fois le dépeçage terminé le squelette a été vendu à la ville de Caen et exposé pendant 42 ans dans l'ancienne église St-Sauveur, puis transféré au jardin des plantes en 1927. En 1937, la ville de Caen envisage la destruction pure et simple. Le maire de Luc-sur-mer propose de récupérer le squelette pour le remonter dans le nouveau parc municipal.
Mai
1885 -
Les Victimes de la mer. -
Vendredi, le sieur Hamelin, 50 ans, cultivateur à Luc, rentrait chez
lui revenant de ramasser du varech à l'île Saint-Aubin, avec son fils,
âgé de 16 ans, et sa fille âgée de 18. Ils étaient en voiture et
longeaient les rochers. Tout à coup, le cheval pris de peur renversa la
voiture dans un trou profond de trois à quatre
Août
1885 -
Écrasé par une porte. -
Auguste
Lair, âgé de 8 ans, domicilié chez ses parents, à Luc-sur-Mer, a
été écrasé par la chute d’une porte cochère de la cour du
laboratoire maritime de Luc. La mort a été instantanée. Cette porte,
très imposante, avait été placée le long du mur pour être ferrée.
Peut-être n'avait-elle pas assez de pied ? Toujours est-il que c'est en
jouant autour que le pauvre petit a été écrasé.
Septembre 1885 - Avortement. - Un baigneur, en se promenant, a trouvé sur la plage de Luc, des restes provenant d'un avortement provoqué après quatre mois de grossesse. Ces débris ont été soumis à l'examen d'un médecin, qui a déclaré qu'ils étaient restés quatre jours sous l'eau. Une enquête est ouverte.
Mars 1886 - Laïcisation. - Le Sénat a voté l'instruction; primaire obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé, les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire seront remplacés par des instituteurs et des institutrices n'appartenant à aucune congrégation.
Mars 1886 - Invention. - M. Lecaudey jeune, ancien marin, qui a été chargé du dépècement de la baleine de Luc, a fait remettre sur le bureau de la Chambre des députés un projet de bateau-torpille pourvu d'un mécanisme qui permet de le faire fonctionner avec la même vitesse et la même facilité qu'un poisson.
Avril 1887 - Recensement des chevaux. - Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de tous les mulets et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.
Avril 1887 - Épave mystérieuse. - Dimanche, une barque de pêche, fort délabrée, s'est échouée à Luc. Elle était montée par un seul homme, un Anglais de 30 ans environ, mal vêtu et qui paraissait épuisé. Interrogé à la douane il a dit qu'il venait de Dieppe et avait fait le pari d'aller sur cette barque jusqu'à Gibraltar. Ses explications ont paru des moins nettes et les papiers de l'Anglais n'étaient pas en règle. Il a été conduit au vice-consul anglais à Caen. La barque porte à demi effacée cette inscription : 53 D. R. Jeane Dover-Richard Somes.
Juin
1887 -
Carte
postale.
-
A
l'avenir seront punis
d'un emprisonnement de 5 jours à 6 mois et de 16 à 3 000 fr.,
d'amende, ceux qui auront injurié ou diffamé par carte
Juin 1887 - Les fortes chaleurs. - Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.
Juillet 1887 - Saison des bains. - Depuis lundi, la compagnie de l'Ouest est obligée de dédoubler ses trains sur Trouville et Cabourg. De l'autre côté de l'Orne, les baigneurs commencent aussi à arriver. Comme toujours, Saint-Aubin est la plage privilégiée. Elle le serait cette année plus que jamais si, comme on le dit, le général Boulanger est vraiment en pourparlers pour y louer. Sa nomination au commandement du 13e corps va peut-être le forcer à changer son fusil d'épaule. Le Casino de Luc a inauguré dimanche la saison. C’est cette semaine qu'aura lieu au grand Casino de Trouville le premier concert de la saison, dirigé par M. Borelli.
Juillet
1887 -
La
sécheresse.
-
Si
le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux
céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse
prolongée, les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les
vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se
développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer.
Août
1887 -
Ont dit.
-
On
dit qu'une actrice de Paris, assez jolie femme de figure et de
corps, en villégiature à Luc, avait l'intention de s'habiller en homme
et de venir aux courses dans ce costume. Elle s'était même fait faire
une perruque pour ce déguisement. Elle y a renoncé, ayant été
informée que, si elle mettait son projet à exécution, procès-verbal
lui serait dressé pour substitution de vêtements appartenant à son
sexe.
Septembre
1887 -
Endroit dangereux.
-
Sur
la route de Luc à Lion, à droite, on nous signale une ancienne
carrière à chaux, très voisine de la route et non comblée. Cette carrière
est très dangereuse, surtout la nuit, il serait indispensable que la
municipalité de Luc avisât au plus tôt aux moyens de prévenir les
accidents qui ne manqueront certainement pas de se produire. Cette
carrière est proche de l'endroit où l'infortuné conseiller municipal
parisien, Harant, a été trouvé inanimé.
Septembre
1887 -
La grande marée.
-
Dimanche,
grande affluence sur nos côtes pour voir la grande marée. L'attente
des curieux n'a pas été déçue. Les vagues se précipitaient avec une
grande
violence le long des falaises qui séparent Luc de Langrune et Lion,
souvent même elles se jetaient sur la route. Aussi nombre de promeneurs
ont-ils été inondés, notamment un magistrat du tribunal de Caen qui a
reçu un superbe
Avril
1888 -
Mort accidentelle.
-
Jeudi, le sieur Romain
Turpin, chaudronnier, 50 ans, a été trouvé mort à son domicile, à
Luc-sur-Mer, où il vivait seul. Il avait succombé au froid et à
l'ivresse.
Juillet
1888 -
Casino de Luc.
-
Fête d'ouverture le 8 juillet. Concert sur la mer, lâcher de
pigeons-voyageurs, bal et feu d'artifice. Café – restaurant, prix
fixe et à la carte.
Août
1889 -
La pierre à poisson. - A
Lion comme à Luc, à Luc comme à Langrune et à Saint-Aubin, la pierre
à poisson est un monument, un temple qui, tous les matins, voit
groupés autour de lui ses fidèles. Ce n'est rien, et s'est tout, un
microscopique dolmen en pierre de taille recouvert, par un anachronisme
impardonnable, d'une toiture de zinc. Son grand prêtre, le crieur, est
presque un dieu : son carnet d'une main, son crayon de l'autre, il
préside au sacrifice. Les victimes défilent, se succèdent, les soles
remplacent les homards, brèmes, les turbots. Fiévreusement, il
interroge de son regard perçant, non pas leurs entrailles.... mais les
yeux des acquéreurs. La
pierre à poissons vie, c'est l'agora, c'est le forum où, tous les
matins dès huit heures, à l'appel de la cloche, se réunissent les
Athéniens et les Romains du XIXe siècle. La foule s'y presse
nombreuse, elle suit attentivement, les moindres paroles de son
orateur qui, du haut de la pnyx, des rostres, déclame d'une voix
tonnante les mises à prix et les surenchères. La
pierre à poisson, mesdames, c'est un prétexte aux gracieux
déshabillés du matin, c'est un prétexte au pied finement cambré pour
se montrer dans une mule découverte, aux cheveux noués à la hâte
pour dérouler les mèches rebelles d'or ou de jais. Que
n'est-ce pas encore ? C'est une institution, c'est un comptoir de
libre-échange, c'est...... Je n'en finirait plus. La pierre à poisson, baigneurs, c'est mieux que tout cela, c'est la vie des pêcheurs. C'est là que pendant trois mois, la vente du poisson subvient à leurs besoins de toute l'année. Acheteurs, ne craignez pas d'ouvrir la main un peu grande, surenchérissez, ne voyez-vous pas le pauvre pêcheur, son panier à la main, qui attend impatiemment le produit de la vente.
Avril 1890 - Tramway. - Le ministre des travaux publics va demander la déclaration d'utilité publique pour les ligues de tramway de Dives à Ouistreham, Grandcamp à Isigny, Ouistreham à Luc-sur-Mer.
Avril
1890 -
Une nouvelle épidémie.
- Une
maladie appelée la « Nona » a été signalée d'abord en
Italie, plusieurs cas viennent de se produire en Suisse, on craint
qu'elle ne gagne la France. Les personnes atteintes restent comme
mortes, cette léthargie dure quatre jours, puis on revient. Les cas de
mort sont rares.
Avril
1890 -
Chiens errants.
- Par
arrêté, la circulation des chiens est interdite dans le Calvados
jusqu'au 5 juin, à moins qu'ils ne soient muselés ou tenus en laisse.
Sont exceptés les chiens de berger ou de bouvier. Ceux qui n’auront
pas de collier et dont le propriétaire sera inconnu dans
Avril
1890 -
Questions de salubrité.
- Dans
toutes les communes, au point de vue de la salubrité, on éloigne le
plus possible les cimetières du centre. Au Vieux-Luc, c'est tout le
contraire. Il y a, en ce moment, à la préfecture, une demande,
d'agrandissement du cimetière actuel, situé au centre même de la
commune. Nous espérons que la préfecture refusera cette autorisation,
surtout à une commune dont l'état sanitaire n'est pas exempt de
reproches.
Juillet 1890 - Bains de mer. - Le casino de Luc a ouvert aussi ses portes le 13 juillet M. Cuvellier nous promet des merveilles, c'est homme à tenir parole. — Le casino et le théâtre de Cabourg ont inauguré le même jour. Le représentant de la société, M. Masson, n'a rien négligé pour attirer et satisfaire la clientèle de ce rivage privilégié. — A St-Aubin, réouverture de Salon dit des Familles. —
A Courseulles, où habite en ce moment M. Jules Rocques, directeur de l’Égalité
et du Courrier français, il y aura dimanche un grand concours de
musique.
Août
1890 -
Sauvé par la mort. -
La femme Darou, née Augèle Pacary, 24 ans, demeurant à
Luc-sur-Mer, placée en flagrant délit d'adultère, a été condamnée
pour ce fait à quinze jours de prison, son complice, un sieur Émile
Flambart, âgé de 35 ans, a fait faux bond à la justice, car il est
mort depuis la constatation du délit.
Avril 1891 - Le Conseil général. - Le conseil a émis le vœu que la société Decauville soit autorisée à installer immédiatement le tramway de la gare de Luc à Ouistreham, de façon que la ligne puisse être livrée au public dès l'ouverture de la saison des bains. En
ce qui concerne le tramway de l'arrondissement de Bayeux, il a émis
l'avis qu'il y a lieu de mettre à l'étude une section raccordant
directement à Bayeux la section de Courseulles à Arromanches, qui
passerait par Ryes et Sommervieu et serait substituée à la section
d'Arromanches à Port-en-Bessin.
Juin
1891 -
Accident en mer.
- Le 28 juin,
un jeune homme partait pour faire une excursion en mer avec trois
matelots. Au bout de quelque temps, une idée le prit et il se hissa
au mât de l'embarcation. Inutile de dire que l'équilibre fut
dérangé par ce poids, et que l'embarcation
chavira. Heureusement,
les trois matelots étaient excellents nageurs. Quand au novice,
il se cramponnait désespérément et on le ramena à terre,
guéri pour longtemps de ses fantaisies acrobatiques. Le lendemain, une femme se baignait sur la plage, quand tout à coup on la vit se débattre et disparaître. M. Henri de Longchamp, qui se trouvait en bateau non loin de la, se jeta aussitôt à l'eau tout habillé et pu la ramener sur le bord.
Juin 1891 - Les orages. - Les derniers orages ont occasionné de grands ravages dans notre contrée. Ces orages se sont fait sentir dans toute la France. A Limoges, les recolles ont été détruites par la grêle.
— C'était lundi la Saint-Médard, il a plu. En aurons-nous pour 40 jours ?
Juin
1891 -
Tous les sacrements. -
Mon Seigneur l’évêque de Bayeux vient de visiter plusieurs
communes du littoral. Il a donné, à Lion, tous les sacrements :
baptême, confirmation et communion, à un personnage de la
commune. Puis il est allé dans plusieurs communes confirmer les enfants
de la première communion. A cette occasion, il y a eu une fausse
alerte. A Langrune, on a voulu annoncer la fête par un carillon, les
pompiers de Luc ont cru qu'on sonnait au feu et sont accourus.
Juillet 1891 - Coups suivis de mort. - Vendredi soir, un jeune homme de Luc, M. Dubois, âgé de 24 ans, qui venait de terminer son service militaire, se rendait à Luc en vélocipède, lorsqu'il aperçut, à quelque distance en avant un groupe d'ouvriers employés à la construction du tramway de Ouistreham à Luc. Malgré le bruit des grelots du vélocipède et les sons répétés de la trompe, ces individus refusèrent de livrer passage au véloceman, qui dut mettre pied à terre. A
peine eut-il atteint le groupe des ouvriers qu'un violent coup de poing
le jeta sur le sol. Il se releva aussitôt et leur dit que s'attaquer
ainsi à un passant inoffensif était une lâcheté. Un des ouvriers, en
réponse à cette très juste protestation, répondit par un violent
coup d'une pince de fer. Le malheureux jeune homme put, non sans peine,
arriver à Luc, chez son père, entrepositaire. Un docteur,
immédiatement appelé, constata de graves blessures internes, à la
suite desquelles M. Dubois est mort la nuit suivante. Le parquet de Caen
s'est transporté à Luc.
Juillet
1891 - Le tramway.
- Le tramway de Luc
à Ouistreham s'avance et tout fait espérer qu'il pourra être
inauguré d'ici quelques jours. Une petite tranchée, destinée à
recevoir les rails, vient d'être creusée sur un des côtés de la
route de Ouistreham. Malheureusement, les beaux arbres, qui longeaient
le parcours de Riva-Bella au canal, ont été abattus, au grand
mécontentement des habitants et des promoteurs, qui y trouvaient à
quelques mètres de la mer, de la fraîcheur et de l'ombrage.
Juillet
1891 - Le tramway.
- C e pauvre tramway, de Luc à Ouistreham il y a si
longtemps qu'on en parle, on avait annoncé son baptême pour le 5
juillet, et il n'est pas encore né. Les travaux sont cependant fort
avancés ; mais on parle de tout détruire, parce qu'il y a des
inconvénients auxquels on aurait du songer tout d'abord ; danger
d'incendier les récoltes, crainte d'accident pour le bétail et
les voitures sur une route trop étroite. Fallait-il attendre si
longtemps pour deviner cela ? Voilà pourtant la saison où cette voie
rendrait de grands
Juillet
1891 - Le tramway de Luc-sur-mer à Ouistreham.
- Samedi dernier, M. Le préfet du Calvados, accompagné de
M. Paul Banaston, président du Conseil général, et d'un grand
nombre de conseillers généraux, de MM. Les ingénieurs des Ponts et
Chaussées et des mines, se sont rendus à Luc-sur-mer pour procéder à
l'examen du tramway à vapeur concédé à la société anonyme
des établissements Decauville aîné, et qui doit servir de type au
réseau du Calvados. La
voie est du type Decauville, les rails pèsent 15 kilos le mètre
courant et sont rivés sur des traverses également en acier, pesant
également 15 kilos. Les
voitures sont de quatre types : les deux premiers sont fermés, ils
constituent le type normal. Une de ces voitures comporte à une
extrémité un fourgon à bagages, à l'autre, un compartiment contenant
18 voyageurs de seconde classe ; l'autre est une voiture mixte, c'est à
dire qu'elle contient deux compartiments, un de première classe
à 8 places, un de seconde à 14 places. Tous ces wagons communiquent
entre eux par un couloir central, un passage permettant de gagner
sans difficulté la plate-forme voisine. Les plates-formes,
entourées d'un grillage à hauteur d'appui, sont d'un accès très
facile. Les autres voitures sont du type connu de l'Exposition : ce sont
des chars-à-bancs qui ne seront mis en service que l'été ; elles sont
très appréciées des baigneurs et des touristes, qui les préfèrent
quand il fait beau temps. Le tramway de Luc à Ouistreham, est
décidément une entreprise d'avenir. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1891 - Les bains de mer. - Le mauvais temps retarde les arrivées. Tous les médecins sont unanimes pour constater que l'état sanitaire de nos côtes n'a jamais été aussi bon. Il y a de grandes locations de faites, mais c'est pour août et, septembre. A Trouville, le monde commence à venir, M. de Maraine, le directeur du Casino, n'aura pas en vain fait les plus grands sacrifices pour grouper tous les plaisirs dans son établissement. —
Les autres casinos ont entre-baillé leurs portes. Celui de Luc les
ouvre toutes grandes dimanche prochain par une brillante, fête
terminée par un feu d'artifice. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1891 -
Le
tramway de Luc. -
Plusieurs de nos
confrères avaient annoncé son inauguration pour dimanche. Nous n'avons
pas cru, avec raison, devoir ajouter notre publicité à la leur. Au
moment de la mise en marche, l'administration a mis son veto. Elle
craint les accidents, il est un peu tard.
Juillet
1891 -
Mort naturelle.
- M.
Dubois, qui a eu, à Luc,
une altercation avec deux individus qui voulaient l’empêcher de
passer en vélocipède, est mort dernièrement. L'enquête a
démontré que cette mort était naturelle. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1891 -
Les bains de mer.
- Petit
à petit la monde arrive, mais pas aussi vite et avec l'empressement que
le désireraient les habitants de nos cotes. Ce n'est Pendant
ce temps-là, le tramway de Luc à Ouistreham est à l'arrêt. Cela
vient des ponts et chaussées et de la voirie qui se disputent le
contrôle de cette lignette. L'affaire est soumise au conseil d'État
qui ne fera sans doute pas connaître sa décision avant Pâques ou la
Trinité.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1891 -
De plus en plus fort. -
M.
Besnard, l'infatigable
coureur, s'engage à partir de Luc, le dimanche 4
octobre, en même temps que le train de 3 h. 15, et à être
arrivé place St-Pierre,
à Caen, avant tout voyageur qui aurait pris le train, et accepterait
son défi. Il autorise même le voyageur à prendre un coupé pour venir
de la gare à la place St-Pierre.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1891 -
Le coureur Besnard. -
M. Besnard
avait, on le sait, parié qu'il partirait de Luc, dimanche dernier, au
premier coup de sifflet annonçant le départ du train de 3 h. 15 et
qu'il serait à Caen, au restaurant Fabre, avant ses adversaires venus
par le train. Ce pari a été annulé. Après avoir fait les deux
premiers kilomètres en 6 minutes, M. Besnard a dû s'arrêter, ses
chaussures, trop lourdes, lui blessant les pieds. Il n'en a pas moins,
après cet arrêt, continué sa route jusqu'au restaurant du Calvaire
St-Pierre, et a parcouru les 12 kilomètres en 55 minutes.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Tribunal de Caen. Jean-Baptiste
Hébert, 16 ans, jardinier à Luc, violences légères envers la fille
Testard, 2 mois. (Loi B.) (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Bains de mer. - On commence à louer sur nos côtes, quelques hôtels sont déjà garnis. Le casino de Trouville va ouvrir. La jetée-promenade doit être prolongée et permettra de partir pour le Havre et d'en revenir à heure fixe, sans atteindre le bon vouloir des marées. —
Le capitaine Mayer, tué si malheureusement en duel, venait tous les ans
avec son père et sa mère passer la saison des bains de mer à Luc,
hôtel Belle-Plage. Il était très doux, pas fier et très estimé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Bains de mer. - Les chaleurs font fuir Paris et rechercher les bords de la mer. Aussi les baigneurs commencent-ils à arriver. Le casino de Trouville, toujours dirigé par M. de Maraine, vient de publier son tableau de troupe. Il est très complet. La jetée en fer a été essayée. Tout porte à croire que vers le 10 juillet le public pourra bénéficier des inestimables avantages d'un nouveau service régulier, sans souci des bases-mer. Les régates de Trouville auront lieu les 30 et 31 juillet et le 1er août. - Ouverture du casino de Luc le 10 juillet, Jeux, orchestre choisi, petite troupe d'opéra et de comédie recrutée parmi les meilleurs artistes. - Mme Messeline qui a joué 80 fois miss Helyette, à Bruxelles, est descendue à l'hôtel Belle-Plage.
-
Autre éclosion : « l'Echo des Plages », bi-hebdomadaire,
journal des stations de Beuzeval-Houlgate, Dives. Cabourg, le Home,
Ouistreham, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières et
Courseulles. — Bureaux et rédaction, 102, rue Saint-Pierre, Caen.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Drame à la Gui-gui. - Nos lecteurs n'ont pas oublié que le 16 juin, une femme une femme Baron tirait, à Luc, plusieurs coups de revolver sur le sieur Victor Rollet, marchand de gui-gui et que, par ricochet, une dame Dereau était atteinte. Tous les deux, heureusement, ont été que légèrement blessés. Voici
la cause de ce drame : Victor Rollet vivait maritalement rue de Falaise
avec une dame Baron, 27 ans, dont le mari habitait le n° 23 de la même
rue. Rollet et sa maîtresse se brouillèrent. La dame se remit avec son
mari et se mit à faire concurrence à son ancien amant en vendant de la
Gui-gui. Tous les deux se rencontrèrent à Luc, elle vendant de
la bonne gui-gui à la pomme pour les hommes, lui, à la vanille pour
les filles. Gros mots, Bousculade et coups de revolver par la dame Baron
qui vient d'être condamnée à 6 mois de prison pour coups et blessures
et pour port illégal d'arme prohibée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Vol et évasion. -
Henri Lemarchand, journalier à Luc, a été surpris,
mercredi, par les gendarmes, volant des légumes à son beau-père, le
sieur Gervais. Enfermé au violon, il a trouvé moyen de briser la
serrure de la porte du violon. Quand on est revenu pour le chercher, il
avait pris la fuite. On est sur sa trace. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1892 - Tramway. - Le tramway Decauville de Dives, par Sallenelles , Bénouville et Ouistreham, marche jusqu'à Luc. Pour le moment, ce chemin de fer minuscule est peu suivi. Est-ce parce qu'il est encore inconnu, ou parce que les prix sont trop élevés, ou encore parce qu'on est sûr, en secondes et troisièmes, d'en revenir avec une fluxion de poitrine ? Est-ce
que le sénateur Decauville aurait dans sa manche quelques médecins
sans clients ? (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - drapeau tricolore. - A propos du drapeau tricolore, l'un de nos confrères raconte que, lors de la procession du premier dimanche, des pêcheurs de Luc avaient édifié un reposoir au bord de la mer et l'avaient décoré du drapeau national, et que ce drapeau avait été arraché sur les ordres du curé. Ce n'est pas cela du tout. Le reposoir en question était orné d'un tas de petits drapeaux aux trois couleurs. Pour donner plus d'éclat au reposoir, le curé fit demander le drapeau de la mairie. Le maire envoya le sien. Mais comme il faisait du vent, on ne put le déployer, et on le remisa. Colère du maire. Bref,
subissant l'influence de quelques mauvais esprits et furieux, dit-on,
que son drapeau n'ait pas reçu la bénédiction du Saint-Sacrement, il
a, au dernier moment, interdit les
Juin 1893 - La saison des bains. - Le beau temps amène déjà des baigneurs. M. Pasteur est arrivé cette semaine à St-Aubin, où il restera un mois. - Ce sont MM. Noël et Passard, propriétaires du Grand-Hôtel de Monaco, qui se sont rendus concessionnaires des établissements de la plage de Cabourg, hôtel et restaurant. - M. Lajoye a loué l'hôtel Belle-Plage de Luc à un homme du métier, M. Menard, dont les parents tiennent un hôtel à Paris. L'ouverture a lieu dimanche prochain. -
M. Simon-Max, l'artiste parisien si connu et si aimé, vient de. prendre
la direction du casino de Villerville, troupe choisie, avec Mme
Simon-Girard en tête. Tous les jours, Five O'Clock.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai 1893 - La sécheresse. - Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source B.N.)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous peu, le
paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les
facteurs.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Récoltes dans le Calvados.
-
Blé d'hiver, bon ;
seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps,
passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes,
récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
A propos de sécheresse. -
La
plus grande que nous
avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la
chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à
l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu
d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars
parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de
fruits. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Découverte d’un cadavre.
- On
a trouvé, sur la plage de Luc, le cadavre d'un homme paraissant âgé
de 40 à 45 ans. C'est celui d'un marin anglais qui aura péri, il y a
six semaines, dans un naufrage. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Orages. - Mardi l'après-midi, un orage d'une grande violence s'est déclaré sur notre région. A Caen et environs, pluie, vent et tonnerre. A 3 heures du matin, la foudre est tombée place Singer sur les ateliers de M. Margellé, fabricant de pain d'église. Une cheminée de six mètres a été coupée et est tombée sur les ateliers dont les ouvriers étaient absents. Mme Margellé a cru voir comme un pigeon blanc passant devant ses yeux. Une
heure après le tonnerre tombait sur le clocher d’Allemagne et, par
contre-coup causait des dégâts à la maison de M. Boivenel, de plus l’enseigne
du
restaurant Lecomte, A Luc, elle est tombée sur le clocher sans occasionner de dégâts appréciables. A Bayeux, le tonnerre est tombé sur une maison située, rue des Bouchers et occupée par M. du Boscq de Beaumont. La foudre a frappée sur le bord de la toiture, enlevant une cinquantaine d’ardoises et faisant un trou d’un mètre de diamètre environ, elle a suivi le tuyau de la gouttière et est allée se perdre dans un puisard établi au pied. A
Crocy, la foudre est tombée sur un bâtiment qui a été complètement
brûlé.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Février 1894 - Tramway du littoral. - Le tramway, qui, longeant les rives du canal, se dirigé d'un côté vers Dives et de l’autre vers Luc, par Riva-Bella, Hermanville et Lion, cessa d'être la propriété exclusive de MM. Decauville et Cie, qui l'ont construit. Il est apporté par eux à la société caennaise des Tramways, qui vient de se fonder et dans laquelle l'élément caennais va être prépondérant. Ce
tramway échappé ainsi aux complications qui auraient pu menacer son
existence, s'il avait continué d'appartenir à la société des
établissements Decauville, qui parait traverser une crise sérieuse. Il
restera à obtenir la ratification, du conseil général et du ministre
des travaux publics.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai 1894 - La saison. - On se prépare sur nos côtes, à inaugurer la saison 1894. A Trouville, nous voyons avec regret M de Maraine prendre sa retraite. Il est remplacé comme directeur général, par M. Hédin. La direction des jeux est confiée à M. Maris, artiste de l’Opéra-Comique. —
Luc va s’embellir, la terrasse de l'hôtel Belle-Plage sera
transformée en jardin de plaisance. M Ménard, le directeur de l'an
dernier ayant résilié la
gestion en sera la même que les années précédentes, avec un maître
d'hôtel très compétent en plus, c'est dire que, comme prévenance,
confortable et table, rien ne laissera à désirer.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet 1894 - Bains de mer. - Quoi qu'en disent les journaux de Paris, les baigneurs sont encore clairsemés sur nos côtes. Il y a un certain mouvement de voyageurs, mais ils ne font que passer, aussi ce qui gagne le plus ce sont les chemins de fer, le tramway de Ouistreham et les hôteliers. A Villerville a du succès avec sa baleine. A Cabourg, Houlgate, Luc et Saint-Aubin, on organise des soirées et des représentations théâtrales. Ce
n'est pourtant pas l'appât qui manque, car voilà l'hôtel Belle-Plage,
de Luc, en train de faire une innovation sure de porter ses fruits. A
partir de dimanche, sans augmentation de prix, toute personne aura, au
déjeuner comme au dîner, droit à un café, à un thé ou à une
liqueur. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - La saison. - Le temps est décidément contre la saison balnéaire. Juillet a été tout ce qu'il y a de plus mauvais. Août est relativement moins bon encore. Il y a chaque jour presque autant de départs que d'arrivées. C'est la ruine pour les uns, la misère noire pour les autres cet hiver.
Partout, les directeurs de casinos se mettent en quatre pour attirer le monde, mais, malgré les réclames suggestives publiées par les journaux de Paris, les salles de théâtre, de concert et de bal sont vides, le baccara et les petits chevaux mêmes sont délaissés. Ce qui ne manque pas par exemple, ce sont les bicycles hommes et femmes. Toutes les routes droites en sont sillonnées, non sans danger pour les piétons. A
ce propos, le maire de Trouville, qui a réussi cette année à faire
aller à peu près au pas les voitures rue des Bains, ferait bien
d'interdire cette voie étroite et tortueuse aux bicyclettes. Chose rare
par ces temps pluvieux, la santé publique est bonne partout. Trouville
seul est sous le coup d'une douce épidémie : on ne peut pas faire
quatre pas sans rencontrer une femme en position intéressante. On met
cet état de bien faire sur le compte de la vaccination que tous les
Trouvillais, hommes et femmes, ont dû subir cet hiver. Aussi, chaque
fois que les baigneurs rencontrent une femme grosse, murmurent-ils en
riant : « Encore une qui a été vaccinée » !
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1894 - Le froid.
-
Il fait un froid glacial
depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est
tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Chevaux et
mulets. -
Les
propriétaires de
chevaux, juments, mulets et mules devront se présenter a la mairie de
leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des
animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en
indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de
cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le
défaut de déclaration. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Accident sur
la ligne de Caen à la mer. -
Dimanche matin, le
brouillard était si épais qu'au passage à niveau situé entre la
Délivrande et Luc, à la sortie de la Délivrande, une charrette
appartenant à M. Victor Lemarchand, propriétaire à Luc, s'est
engagée sur la voie au moment du passage d'un train. Le cheval a été
tué et la voiture brisée, mais, par un heureux hasard, M. Lemarchand,
qui se trouvait dans la voiture, n'a eu aucun mal. Les voyageurs du
train n'ont ressenti qu'un léger choc. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars 1895 - Les conséquences de l’hiver. - En outre des arbres, arbustes et fruits perdus, on estime à six millions les huîtres qui ont péri par suite des gelées. Cancale est dans la consternation. A Huberville (Manche), deux petits agneaux ont été à demi dévorés par des corbeaux. L'un avait les deux yeux et les boyaux mangés. Sur
notre littoral, il y a encore des manceaux de crabes et étrilles
gelés. Dans plusieurs caves, le cidre a gelé et les tonneaux ont
éclaté. On nous signale plusieurs à mulons de blé dont le grain a
été complètement dévoré par les corbeaux.
(Source : Le Bonhomme
Avril 1895 - Médecine gratuite. - Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes. Ça ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures, quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin. Comment
veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait
comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la
bannière pour avoir la visite des médecins titulaires.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril 1895 - Carnage de chats. - Dernièrement, deux marchands de Luc se rencontraient dans le train, lorsque l'un proposa à son compagnon de lui livrer vingt-cinq chats à quinze sous la pièce dans le délai de huitaine. Au jour fixé, la livraison eut lieu et l'acheteur porta sa marchandise au Havre, où le chat, affirme-t-on, est préféré au lapin. Ces
vingt-cinq animaux ont été pris sur Luc, Langrune et Saint-Aubin ;
c'est cette dernière commune qui a fourni la plus grande partie de la
livraison, à la grande rage des Saint-Aubinaises, qui parlent de porter
plainte. Elles feraient bien, car, le chat étant un animal domestique,
il pourrait en cuire à ceux qui les ont happés et vendus.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1895 - Trois
pêcheurs noyés. -
Samedi,
vers 11 heures du matin, plusieurs barques de pêche, appartenant à
Luc-sur-Mer, et une de Courseulles, se trouvaient en face Courseulles et
se livraient à la pêche aux huîtres. Elles étaient sur le point de
revenir, quand tout à coup, sous l'action d'un coup de vent, l'une
d'elles, la barque « le Cle », chavira et disparut sans que
les autres aient eu le temps d'aller assez vite pour porter secours aux
victimes. Cette barque, qui appartient à M, Lemanissier, était montée
par Eugène Aubey, 68 ans, Aimé Têtard, 60 ans, et Paul Têtard, 28
ans, tous pères de famille. Deux cadavres des naufragés ont été
recueillis. Quant au malheureux Paul Têtard, son corps n'a pas été
revu et, comme il était bon nageur, on suppose qu'il s'est trouvé
embarrassé dans la voile ou dans les cordages. Les deux cadavres ont
été rapportés à Luc, où l'inhumation a eu lieu, lundi matin, au
milieu d'un grand concours de la population. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Les hannetons.
- Le
conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix
centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour
être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne
déléguée par le maire, pour être détruits. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Fuyez les
arbres pendant l’orage. - Nous
sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos
lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant
la tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence
la semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles.
( Le Bonhomme Normand
Août 1895 - Les fêtes de Luc. - La « Plage des caennais » prépare de multiples fêtes dont voici ta première tranche : Dimanche
prochain, 11 août, Fête de la Voile et de l'Auto (régate des Marins
de Luc et gymkhana automobile organisé par l'A. C. 0.) et Festival
musical par la fanfare libre de Vernon. Du
9 au 15 août, Semaine de la Mer (course de natation, courses de
périssoires, courses aux canards). Samedi
15 août, Fête de la Plage et de la Digue (défilé : bicyclettes,
patinettes, enfants costumés, concours de cabines décorées), le soir,
Carnaval d'été, illumination de la digue, bataille de confetti, fête
vénitienne et feu d'artifice en mer. Dimanche
16 août. Fête du Parc (théâtre de verdure et (concert, buffet
champêtre), fête de nuit, embrasement du parc et embrasement
général. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1895 - Nouvelle question du jour. - La mort de l'enfant du sieur Mauger, habitant Luc, à la suite d'une attaque de croup, vient de poser la question du sérum sur un terrain nouveau. Le docteur déclara que l'inoculation du sérum peut seule sauver l'enfant. Le père se rend à Caen et y arrive vers dix heures du soir. Il va chez l'un des nombreux dépositaires du précieux remède. La bonne lui répond que son maître est couché et qu'elle ne le réveillerait pas alors même que tous les enfants de Luc seraient à l'agonie. Le père revient à Luc. Il rend aussitôt compte au docteur de son insuccès. La nuit se passe. Le docteur aurait pu venir à Caen et, plus autorisé que le pauvre père, obtenir le précieux remède, n'importe comment. Au lieu de cela, il a attendu jusqu'au lendemain matin l'ouverture du bureau de poste pour télégraphier au préfet qui, plus éveillé, s'est empressé, nous devons le dire a sa louange, d'apporter en voiture le sérum introuvable. Mais, trop tard, hélas ! Le pauvre petit avait cessé da vivre. Comme
nous le disons plus haut, cette mort pose la question du sérum sur un
nouveau terrain. Que les détenteurs de cette panacée soient les
carabins de l'école de médecine ou les soi-disant savants de la
faculté des sciences, ou même le modeste préfet du Calvados, cela
nous est bien égal, mais au moins que, dans les cas pressants, on sache
où trouver a coup sûr ce remède pour lequel tant de bourses, y
compris la nôtre, se sont largement ouvertes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Des mariés
qui ne le sont pas. - Le code
interdit le mariage entre beau-frère et belle-sœur. Un mariage de ce
genre doit être autorisé par le chef de l'État. Le Moniteur assure
que l'adjoint de Luc a marié un beau-frère et une belle-sœur sans
exiger cette autorisation. C'est à peine croyable, car, il doit bien y
avoir à la mairie de Luc un code civil. Dans tous les cas, les nouveaux
époux peuvent se quitter sans divorce, car ils ne sont pas du tout
mariés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Respect au
règlement . -
Plusieurs
personnes ont été bousculées cette semaine dans les rues de Caen, par
des bicyclistes qui n'avaient pas la sonnette réglementaire. Espérons
qu'on fera désormais observer le règlement qui les oblige à l'avoir.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
—
La petite lignette de Dives et la grande de Caen à la mer, s'amusant
toujours à ne pas correspondre, on a établi un service d'omnibus-tramway
entre Luc et Saint-Aubin. A
propos du chemin de fer de Dives, on nous en signale une bien drôle.
Dans la gare de Dives, on a pu voir, pendant plusieurs jours, deux
horaires différents, l'un du 1er, l'autre du 8 juillet. Vous
jugez du désappointement des voyageurs n'apercevant que celui du 1er
et se fixant sur ces heures de départ.
— A Lion, en
pleine commune, la compagnie voulait établir une nouvelle voie. En
présence de l'opposition, elle y a renoncé. Les
casinos font toujours des affaires, surtout avec les jeux, petits et
grands. Solennité, lundi au casino de Trouville, avec Sarah Bernhardt,
puis viendra Saint-Germain, sans compter les artistes de l'Opéra-Comique
qui se font entendre à presque toutes les représentations. — Vendredi, casino de Luc, soirée des plus attrayantes au bénéfice de l'excellent chef d'orchestre, M. Mâche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Nouvelle croisade. - De
par un bref des pontifes de Ouistreham, le territoire de Luc est mis à
l'index. Voici à quelle occasion. Il
y a, dans cette commune, deux écoles de filles : une congréganiste et
une laïque. Les congréganistes avaient une bannière, les laïques
firent une souscription pour en acheter une. Mais voilà que le curé
refusa de la bénir. Cela vexa le maire qui répondit, à ce refus, par
l'interdiction de toute espèce de procession dans sa commune. Sur ces
entrefaites, les chrétiens de Ouistreham se rendirent à la
Délivrande. Ils voulurent passer par Luc. Le garde champêtre leur fit
rebrousser chemin. Ça les embêta d'autant plus qu'il faisait une
chaleur à boire la mer et les poissons. C'est à la suite de ces incidents que les chrétiens de Ouistreham ont levé la bannière de la révolte, et poussent les paroisses qui viennent à la Délivrande à renier les eaux et le gros bère de Luc pour aller se baigner et s'abreuver à Langrune. Mais ça ne prend pas. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Ce qui fait mal aux uns, profite aux autres.
- Nos
lecteurs se rappellent que l'administration de Luc avait répondu au
refus du curé de bénir la bannière des filles
de l'école laïque en interdisant toute procession sur le territoire de
la commune.
Juillet
1896 -
Noyé. -
Le
nommé Modeste Laurent, 16 ans, était occupé à pêcher des crabes à
l'endroit appelé la « Brèche-de-Lion » à Luc-sur-Mer,
lorsqu'il fut surpris par la marée montante. A ses cris, son père qui
pêchait à quelques pas plus loin, seul, tenta de le sauver, mais ne
pouvant y parvenir, il appela au secours. Les
sauveteurs Henri Michel et Alexandre Letellier sautèrent dans une
barque et se rendirent sur le lieu de l'accident. Ils ne purent que
recueillir le cadavre du jeune Laurent, —
Mardi matin, le matelot Dugoua, 28 ans, de la « Rose-Adeline »
de Honfleur est tombé à la mer, en vue de la Hève. On n'a pas
retrouvé son cadavre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
Voleur de vache arrêté.
- Henri Louis
dit Quiquemelle, 34 ans, marchand de poisson à Luc-sur-Mer, recherché
depuis longtemps, sous l'inculpation de vol d'une vache dans les champs,
a été arrêté et emprisonné à Caen. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre 1896 - La fête de Luc. - Dimanche, il y avait beaucoup de monde à la fête donnée au Casino de Luc au profit de l'association de prévoyance du quartier maritime de Caen. La foule était si grande qu'on a dû retarder l'heure du concert pour arriver à placer tout le monde. Les
principaux lots de la tombola ont été gagnés par les numéros
suivants : 1127, broche en or avec perles fines, ou 200 fr., gagné par
M. Félix Marie, maître d’hôtel du Petit-Enfer ; 1332, bracelet
gourmette en or, ou 150 fr. ; 112, épingle de cravate or et diamant, ou
100 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Accidents. - Arrondissement de Caen — A Cabourg, en face la gare du tramway, un cheval attelé à une carriole, conduit par le sieur Touchard fils, s'est emballé et la voiture a versé. Touchard en a été quitte pour la peur. —
La voiture du sieur Levain, loueur de voitures à Luc-sur-Mer, s'est
inversée au passage à niveau en montant sur un tas de matériaux
provenant de réparations faites par la compagnie du chemin de fer de
Caen à la Mer, et dont aucun éclairage ne signalait
la présence. Le sieur Levain s'est luxé la clavicule. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Mesures
contre la rage. -
Un
nouvel
arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février
1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés
solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de
berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Tribunal de Caen. - Ignace Letellier, 39 ans, marin à Luc-sur-Mer, 40 fr., coups et blessures au sieur Michel. —
Ignace Letellier, 39 ans, marin à Luc-sur-Mer, 36 fr., outrages à un
garde et tapage. Confusion avec la peine ci-dessus. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1897 -
La guerre en Calvados.
-
Comme
en Turquie et en Grèce, les hostilités continuent à Luc-sur-Mer. Le
pacha de la mairie repousse toujours les processions, l'hellène
du presbytère résiste et les pèlerinages battent en retraite
vers les ports de Langrune et de St-Aubin. Les grandes puissances
municipales voudraient imposer leur médiation. Les conditions de la
paix sont les suivantes : Le maire de Luc baiserait la mule du Pape et
le curé embrasserait le portrait de son ennemi, peint sur émail, en
signe de soumission. Ces conditions seront certainement repoussées, car
le docteur Tessel ne peut pas sentir les pieds du clergé, et le curé
ne peut pas voir son adversaire, même en
peinture.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1897 -
L’escadre de la Manche.
-
Mardi matin,
l'escadre de
la Manche, comprenant six cuirassés, est arrivée devant Luc et a
évolué à 6 kilomètres en mer, près du Quihoc. Le soir, elle a été
rejointe par deux autres cuirassés et, mercredi matin, elle est partie
dans la direction du Nord. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1897 - Pauvres Lutins. - Les hôteliers de Luc sont dans la consternation. Par suite de l'interdiction des processions sur le territoire de cette commune, le mot d'ordre est donné : toutes les processions, qui se rendent à la Délivrande vont ensuite se promener sur la plage de Langrune. L'affaire
n'est pas impossible à arranger. Il y a eu des torts réciproques. Il y
a un peu d'entêtement des deux côtés. Allons, monsieur le maire,
allons, monsieur le curé, un bon mouvement : faites la paix, mettez fin
à cette petite guerre dont les innocents, comme toujours, paient les
frais. Ils vous béniront, ce qui n'a pas dû vous arriver depuis
longtemps.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet 1897 - Dédié au maire de Luc. - C'est du Francisque Sarcey tout pur : « Je suis de meilleure composition, ayant appris la tolérance chez Voltaire, mon maître et mon guide. Il plaît aux uns de faire des cavalcades, laissez-les faire. Je n'y vois nul inconvénient tant que les bonnes mœurs ne sont pas choquées, tant que le bon ordre n'en est pas troublé. Il plaît aux catholiques de Fouilly-les-Oies de voir le Saint-Sacrement se promener en grande cérémonie, ne leur refusez pas ce petit plaisir. Cette guerre aux processions de la Fête-Dieu et autres, qui ont été pendant tant de siècles la récréation et la joie de nos populations , serait odieuse si elle n'était absurde et idiote. Tout le monde, chez nous, parle de la tolérance, personne ne la pratique ». A
Lion-sur-Mer, autre chanson : ce n'est pas le maire qui interdit les
processions, mais le curé qui les supprime. Les religieuses,
encouragées par les protestants de l'endroit, en
seraient la cause. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Aussi
le maire de Luc, en entendant ces paroles, a-t-il pu supposer que
c'était une noce et non une procession. C'est égal, le curé de Luc
doit bien rire, non dans sa barbe, mais dans son rabat.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1897 -
Imprudence. -
Une
excellente mère de famille, la dame Aubrée, femme d'un peintre
de Luc-sur-Mer, a failli, par une regrettable méprises, perdre son
enfant de 15 jours. Le médecin ayant ordonné de badigeonner la gorge
de l'enfant avec du miel rosat, la pauvre femme trempa son pinceau dans
une petite bouteille contenant du laudanum. L'enfant ne tarda pas à
subir des suffocations, puis un coma profond, suites inévitables de
cette médication dangereuse. Heureusement, le docteur Tessel qu'on alla
chercher en toute hâte put triompher du mal, et, le soir même,
l'enfant était hors de danger.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août 1897 - Les orages. - Des orages violents ont éclaté la semaine dernière sur notre région. A Caen, la foudre a frappé les canalisations électriques et occasionné l'arrêt du service sur le réseau des quartiers Saint-Jean, de Vaucelles et du théâtre. Les dégâts occasionnés par cet accident ont été d'ailleurs des plus minimes, les appareils de sécurité ayant fonctionné tant à l'usine que dans le poste du théâtre où les fils fusibles ont fondu immédiatement. —
Une meule de foin qui se
trouvait dans une prairie, en face la gare de Luc-sur-Mer, a été en
partie incendiée par la foudre. La foudre est également tombée à
Bénouville et à Esquay-Notre-Dame. Dans diverses localités, la grêle
est tombée avec force et les pommes de terre sont perdues.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre 1897 - Mutilation d’arbres. - Des vauriens, malheureusement inconnus, ont bêtement coupé et jeté à la mer quatre arbustes en caisse appartenant au sieur Jean Bértrand, maître d'hôtel à Luc-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Chute mortelle. -
Le
sieur
Léon Flambard, 43 ans, boucher à Luc-sur-Mer, qui s'était fracturé
la clavicule et le crâne, à la suite d'un accident de voiture sur
la route
de St-Aubin-d’Arquenay, a succombé à ses blessures. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Sauvetage.
-
Le
21 septembre, la demoiselle Célestine Leguelinel, 18 ans, née à
Mondeville, employée chez M. Fruh-Mollier, pâtissier à Luc-sur-Mer,
prise en se baignant d'un étourdissement subit, fut roulée par la mer
et allait se noyer, si le sieur Auguste Kayser, 19 ans, bonnetier à
Falaise, ne se fût résolument porté tout habillé à son
secours, quoique ne sachant pas nager. (
Le Bonhomme
Janvier
1898 -
Les
femmes témoins dans les Postes.
-
La
nouvelle loi sur les femmes témoins, vient de recevoir une utile
application dans les postes. Les femmes pourront être témoins dans les
opérations de la caisse d'épargne postale, pour les remboursements ne
dépassant pas 150 fr., ainsi que pour les mandats postaux. Toutefois,
le mari et la femme ne pourront être témoins pour la même quittance.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier 1898 - Est-ce que les lavoirs sont faits pour les bêtes ? - Il y a deux ans, la commune de Luc a fait construire un magnifique lavoir qui rend de très grands services non seulement aux Lutins, mais aussi aux habitants de Langrune. Or, certains cultivateurs, ne voulant pas se donner la peine d'aller baigner leurs animaux à la mer, viennent, à toute heure, avec leurs chevaux ou leurs vaches, barboter dans le lavoir et changer son eau en vase. L'un des jours de la semaine dernière, quatorze femmes furent obligées, pour cette cause, de suspendre leur travail. Elles allèrent se plaindre au garde champêtre, il répondit qu'il avait autre chose à faire. Est-ce
que la commune le paie pour garder les chalets, faire les jardins, louer
les maisons, etc….. ?
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril 1898 - Les processions à Luc. - Une pétition a été adressée au maire de Luc pour lui demander de rapporter son arrêté interdisant les processions sur le territoire de Luc. Le
maire a répondu qu'il ne demandait pas mieux, à condition que, « sur
la voie publique, dans les cérémonies religieuses, on traite les
enfants de Luc sur un pied d'égalité ». C'est du reste l'avis de Mgr
l'évêque qui a écrit : « Je demanderai à monsieur le curé
d'organiser les processions de manière à ce que les enfants de
l'école libre soient placés sur un rang et ceux des écoles
laïques sur un autre rang, il n'y aura ainsi aucune préséance.
Monsieur le maire sera invité à retirer son arrêté et la querelle
sera terminée ». Le maire accepte. Tout dépend donc maintenant du
curé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les
saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier
les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de
la lune rousse, le 20 mai.
(Source : Le Bonhomme
Normand) Mai
1898 -
Pas de procession à Luc. -
Le
maire de
Luc avait demandé au curé de traiter, dans les processions, les
enfants des écoles laïques sur le même pied d'égalité que les
enfants de l'école libre, et il retirerait son arrêté interdisant les
processions dans la commune de Luc. Le curé n'a pas sans doute voulu de
ce compromis, car la « Croix » nous apprend que le susdit
arrêté restera en vigueur.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin 1898 - Fils brutal. – Louis, dit Quiquemelle, 35 ans, marchand de poisson à Luc, est un monsieur qui ne respecte rien quand il est gris, même pas sa mère de 72 ans, avec laquelle il vit. Un
jour, comme il ne
trouvait pas son dîner prêt, par cette bonne raison qu'il n'avait pas
donné d'argent pour acheter le nécessaire, Quiquemelle fit,
dégringoler l'escalier quatre
Juin 1898 - Chiens enragés. – Ces jours derniers, un chien enragé a été tué à Luc par ordre du maire. —
Un chien enragé avait mordu une génisse de 13 mois à la dame veuve
Gesnouin, et deux brebis aux sieurs Fautré et René Lefèvre, demeurant
à Pontfarcy. Ces animaux, abattus, ont été
reconnus enragés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Casino de Luc. –
Ouverture
le 10 juillet. Inauguration du nouvel éclairage par l'acétylène :
deux cents becs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Renversé par une voiture.
-
Une voiture,
non éclairée, venant de Lion, a bousculé et piétiné, en face
l'hôtel du Petit-Enfer, à Luc, le jeune Jules Dufay, 14
ans. Le conducteur, resté inconnu, ne s'est pas arrêté.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Incendies. -
Un
incendie s'est déclaré à Sept-vents. près Caumont-l'Eventé, dans
divers bâtiments appartenant au sieur Duval, propriétaire à
Dampierre, et exploités par le sieur Auguste Simon, cultivateur. Les
pertes, assurées, sont évaluées à 3 300 francs. —
D'un bâtiment au sieur Félicien Quiquemelle, boucher à Luc-sur-Mer.
Pertes, 2 500 fr. Assuré.
—
D'un hangar avec greniers loué au sieur Émile Masson, épicier à
Secqueville-en-Bessin. Pertes, 3 000 francs. Cet incendie est dû à
l'imprudence des jeunes Letellier, 6 ans, et Leverrier, 6 ans et demi,
qui jouant avec des allumettes, ont mis le feu a de la paille se
trouvant près du hangar. —
D'un bâtiment à usage de pressoir au sieur Jean Baron, propriétaire
à Montchamp. Pertes, 2 600 fr : Assuré. —
D'une grange à la dame Tallevast. Pertes, 5.250 fr. Assuré. —
D'un immeuble au sieur Gibert. Pertes. 9 600 fr. Assuré. Ces immeubles
sont situés à Villiers-le-Sec. —
A Noyers-Bocage, d'un bâtiment d'habitation, et d'exploitation
appartenant au sieur Vautier. Pertes, 10 000 fr. Assuré.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1898 -
Conseil général. -
Vendredi,
le conseil général du
Calvados s'est ajourné au 14 septembre pour statuer sur le projet de
raccordement du tramway de Caen à Luc et à Dives avec la gare de
l'Ouest par la rue du
Général-Decaen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Découverte de cadavre.
- Le
cadavre du sieur Victor
Dèrou, 38 ans, journalier à Luc-sur-Mer, a été trouvé sur le
rivage, à l'extrémité Est de la digue. Dérou, qui depuis
quelque temps avait le cerveau affaibli, avait été enfermé dans un
appartement d'où il a sauté par la fenêtre. Il y a quelques jours,
Dérou était venu chez son père avec un bâton, disant qu'on voulait
le tuer. On devait incessamment l'interner au Bon-Sauveur de Caen. Sa
famille dit qu'il est mort d'une congestion pulmonaire. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1899 - On
nous écrit : " nous apprenons
avec plaisir que, dans l'intérêt
des commerçants de Luc-sur-mer, M. Le maire a rapporté son arrêté
relatif à l'interdiction des processions. "
Dorénavant, nous verrons donc, comme par le passé, le " Petit
Enfer " reprendre son entrain habituel. Les nombreux
pèlerins venant de la Délivrande s'arrêteront pour jouir du
superbe coup d'œil de la mer. Nous reverrons les promenades en bateau,
les collations en plein vent si pittoresque, les voitures bondées de
monde et nous entendrons les chants d'allégresse
" Alléluia ! ". Tout le monde y trouvera son avantage,
sans compter que la religion, mère de toutes les vertus, aura le droit
de se montrer en public, à une époque où l'exhibition du vice
semblait seule autorisée un peu partout, de par la bêtise publique. "
Nos sincères remerciements à l'excellent docteur Tessel, qui aura bien
mérité de ses concitoyens. On nous parle de la démission de
plusieurs membres du conseil. Nous aimons à croire que cette
nouvelle est inexacte. En tout cas, ces conseillers non pu motiver leur
démission sur un arrêté dont ils seraient seuls à se plaindre
".
Mars
1899 -
Nouveau
miracle de Saint-Antoine. -
Le
maire et le curé de Luc étaient depuis longtemps en délicatesse. Le
maire, qui se croyait anticlérical, voulait pourtant un peu d'eau
bénite pour la bannière de l'école laïque des filles. Le
curé trouva qu'il n'y en, avait pas trop pour l’école congréganiste.
Fureur du maire, qui, après consultation du conseil, supprima les
processions dans la commune. Le curé, avisé, qui sait bien qu'on ne
prend pas les mouches avec du vinaigre, a engagé ses paroissiens à
implorer Saint-Antoine pour rappeler leur maire à des sentiments plus
chrétiens. Saint
Antoine s'est laissé attendrir. Les processions ont été récemment
autorisées sans l'avis des conseillers, qui ne sont pas tous contents.
Reste à savoir maintenant si le curé voudra bien arroser d'un peu
d'eau bénite le maire et sa bannière. C'était
pour fêter ce nouveau miracle qu'un de ces derniers dimanches on
portait, en grande pompe, la statue de Saint-Antoine en pèlerinage à
la Délivrande. Nous ne savons pas si le maire de Luc suivait
Saint-Antoine. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1899 -
Un
Conseil municipal boiteux. - Depuis
longtemps, le conseil municipal de Luc compte quatre manquants sur douze
: un n'a jamais assisté aux séances depuis
Juin 1899 - Les pommes. - La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source : Le Bonhomme Normand) Juin
1899 -
Un bicycliste plaqué.
- Un bicycliste s'était rendu à Luc. Il déposa sa
machine pour aller se promener. Des gamins lui enlevèrent sa plaque. A Luc, des gendarmes l'arrêtèrent et lui plaquèrent un procès-verbal pour ne pas avoir de plaque. Il alla raconter son affaire au percepteur qui ne voulut lui délivrer une autre plaque que contre remise d'espèces : six francs pour la première plaque et six francs pour la seconde, total, douze francs, sans compter la contravention. Voilà ce que l'on gagne à être volé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Bains de mer. - Sur
nos côtes, les locations commencent à se faire. Tout fait présager
une bonne saison. —
La belle villa que le regretté M. Gravier a fait construire à
Lion, brèche d'Hermanville, est louée pour trois mois à M. Schneider,
directeur des mines du Creusot. — A la suite des tracasseries et des exigences de la commune et du casino de Luc, le grand hôtel Belle-Plage ne doit pas ouvrir cette année. L'administration municipale avait déjà chassé les processions : elle est la cause de la fermeture du plus important hôtel. C'est complet. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Les récoltes. - Elles ont belle apparence. Les foins bien récoltés sont en abondance, mais ils conserveront leur prix par suite du manque de regains. — Pour les pommes, il y a du pour et du contre. On croit généralement à une récolte au-dessous de la moyenne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Nouvelles de la côté. -
Le
mois de juillet s'annonce mal, moins de monde que les années
précédentes. -
Une bonne nouvelle : si l'hôtel Belle-Plage ne trouve pas acquéreur le
20 juillet, on dit que le propriétaire est en pourparlers pour louer
son rez-de-chaussée afin d'y installer un café-concert.
-
La villa Fayel est louée à M, Mellerio, bijoutier, rue de la Paix, à
Paris. C'est à cette famille qu'appartenait M. Mellerio, châtelain de
Tailleville, qui se jeta du haut de son belvédère après s'être
brûlé les mains jusqu'au poignet. Disons en passant qu'on annonce le
mariage de Mlle Fayel avec un avocat normand. -
L'Echo des Plages, dont le succès augmente chaque année, va
reparaître. -
Nous avions bien raison de faire des réserves au sujet de
l'exploitation du tramway de Courseulles à Arromanches. Le tassement a
rendu la voie si mauvaise dans le marais de Meuvaines, qu'il va falloir
procéder à de nouveaux travaux dont la durée dépassera peut-être la
saison des bains. -
On se plaint de la façon dont les horaires ont été combinés. Ainsi,
le premier train pour Port-en-Bessin part à 6 heures 50 du matin, alors
que le train de Caen n'arrive à -
Le bruit de la location d'une villa de Houlgate à Mme Dreyfus n'est pas
exact. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Bains de Mer. - Le beau temps et les chaleurs ont décidé les baigneurs. Le mois d'août s'annonce comme devant être très bon partout. Tous les casinos ont fait leur réouverture. Les petits chevaux et autres jeux, qui rapportent aux tenanciers des profits de 30 à 40 %, continuent, à être entourés de naïfs. — Réapparition de l'Écho de Cabourg, avec un article très intéressant de M. Ballière sur le différend entre la commune de Luc et M. Lajoye, propriétaire de l'hôtel Belle-Plage, toujours fermé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Bains de Mer. - Si le mois de juillet a été calme, le mois d'août
s'annonce comme très animé. Presque
partout, de Trouville à Arromanches, les locations sont à peu près
toutes faites. —
Excellents débuts aux casinos de Luc et de Cabourg. C'est tout
le contraire au casino de Trouville ; troupe détestable, nous écrit-on
; le public, cependant en majeure partie composé
d'entrées gratuites, fait un froid accueil aux nouveaux pensionnaires. — L'hôtel Belle-Plage, de Luc, n'a pas trouvé acquéreur le 20 juillet. Voilà maintenant qu’on annonce, pour fin août, la mise en vente, à l'amiable et avec facilités de paiement, du casino de Luc. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Sauvetages. - Deux
jeunes gens de 14 à 15 ans, de Flers-de-l'Orne, étaient en train de se
baigner, à Langrune. Entraînés par le courant, ils avaient, coulé
déjà plusieurs fois et se seraient infailliblement noyés si M. Marie,
entrepreneur de maçonnerie à Caen, qui est un très bon nageur, ne
s'était jeté immédiatement à leur secours. Mais,
comme les jeunes gens se cramponnaient à lui, ce n'est pas sans mal que
M. Marie les a ramenés au rivage et remis à leurs mères témoins de
ce petit drame. — Au retour des régates de St-Aubin, un marin de Luc est tombé à la mer, à 300 mètres en face le casino de Luc. Ses camarades ont pu le repêcher, mais on a eu bien du mal à le rappeler à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Éclairage des automobiles. - Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Il n’y a pas de petites économies.
- Depuis
longtemps, on demande au maire de Luc-sur-Mer une pompe et des lieux
d'aisances publics. — Pour l'eau, il trouve peut-être qu'il y en a
assez dans la mer. — En ce qui concerne le second cas, la porte de M.
le maire de Luc est, dit-on, toujours grande ouverte. Chacun peut y
aller librement déposer son petit « colis ». C'est un moyen
économique pour n'avoir pas d'engrais à acheter.
(Source :
Le
Décembre
1899 - ???. -
Est-il vrai que la municipalité se verrait obligée de fermer à bref
délai l'école maternelle, qui faisait la joie des enfants et
assurait la tranquillité des parents. On nous affirme que les
adjudicataires des travaux ne seraient pas encore désintéressés de
leurs créances. Nous donnons cette nouvelle sous les plus expresses réserves,
et nous enregistrerions avec joie une note rectificative. Le
bureau de poste doit être transféré, au printemps prochain, boulevard
de la République. On dit beaucoup de bien de cette nouvelle et
importante installation.
Février
1900 -
Les charbons. –
Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse
continue. Au
début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant
accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre
littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares. Par
suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le
point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source :
Le Bonhomme Normand) Février
1900 -
La tempête. –
Mardi la nuit et mercredi matin, une tempête de vent et de pluie
s'est abattue sur notre région.
Le
service des tramways de Caen à Luc et à Cabourg a été suspendu le
matin, la voie ayant été obstruée par des arbres renversés par le
vent entre Bénouville et Ouistreham. Les communications téléphoniques
avec Paris ont été interrompues. Du
reste, par suite de cette tempête, les communications télégraphiques
et téléphoniques ont subi de grandes perturbations en France. Cent
cinquante bureaux télégraphiques ont eu leurs communications
interrompues ainsi que deux cents bureaux téléphoniques. Toutes les
lignes reliant Paris à l'étranger ont été coupées, sauf celles de
Bruxelles et Berlin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1900 - Récompenses honorifiques. - Médaille de bronze au brigadier Giot : diplômes aux préposés Anne Lacroix et Luce, sauvetage de l'équipage d'une barque à Port-en-Bessin. — Diplômes au sous-lieutenant Jacquot, aux brigadiers Crouin, Bauër et Desmoulins ; aux préposés Aubey, Michel, Alart et Chilleaut, sauvetage de l'équipage d'une barque de pêche à Luc-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Morts
accidentelles. -
Le sieur Albert
Marie, marchand de légumes à Luc-sur-Mer, passait boulevard St-Pierre,
à Caen, vis-à-vis le marché couvert, conduisant son cheval par la
bride. Une carriole venant en sens inverse et, conduite à une vive
allure par le jeune Alexis Stillière, 17 ans, employé de commerce, le
renversa et les roues lui passèrent sur le corps, lui rompant la
colonne vertébrale. Transporté à l’hôtel-Dieu,
le malheureux y est mort peu de temps après. —
Vendredi, à Esson, prés
Thury-Harcourt, le sieur Victor Barassin, demeurant à Condé, marié et
père d'un enfant de 14 ans, revenant de travailler à l'église est
tombé d'un camion sur lequel il était monté et s'est fendu le crâne.
Il est mort peu après. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
|||
![]() |
|||
|
|||
34 LUC-SUR-MER - Vue Générale des Falaises. - LL. |
|||
|
|||
35 LUC-SUR-MER (Calvados) - La Gare - LL.
|
|||
|
|||
47 LUC-SUR-MER - L'Arrivée d'un Train. - LL. |
|||
|
|||
LUC-sur-MER - Quartier du Nouveau-Monde |
|||
|
|||
Calvados - 42 - LUC-sur-MER, Vue prise de la Plage. |
|||
|
|||
37. LUC-sur-MER (Calvados) - Carrefour de la Gare |
|||
![]() |
|
||
LUC-sur-MER (Calvados) - La Digue |
|||
|
|
||
|