1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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LUC  s/ MER

Canton de Douvres-la-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Lutins, Lutines


Janvier 1926  -  Un acte de sabotage.  -  Dans la nuit du 27 au 28 janvier, des inconnus ont jeté des fils de fer barbelés sur le réseau électrique du Vieux-Luc, près de l'école paroissiale des filles. Les auteurs de cet acte de sabotage avaient pris soin de couder aux deux bouts les fils de fer barbelés pour les mieux accrocher sur le seau. Leur présence détermina aussitôt un court circuit provoquant, en outre, l'allumage intermittent de l'éclairage public. Les lampes furent rendues inutilisables sous la tension de 200 volts, alors que la tension normale doit être de 115 volts. La gendarmerie de la Délivrande informée par M. Caillat, directeur de l'usine à gaz de Saint-Aubin-sur-Mer, a procé à une enquête.

 

Juillet 1926  -  Un bébé se noie.  -  Un pénible accident s'est produit hier matin, rue des Quatre-Vents. Pendant que sa mère était occupée aux soins du ménage, la petite Gilberte Massé, âgée de 13 mois, dont les parents sont marchands de chiffons en gros, s'amusait dans la cour. Sa mère, ne l'entendant plus, se mit à sa recherche et s'aperçut avec terreur que le corps du bébé était à demi enfoncé dans un seau d'eau.

On courut chercher le docteur Saussof, mais tous les efforts pour ranimer l'enfant furent inutiles. L'asphyxie avait fait son œuvre.

 

Août 1926  -  La Côte de Nacre réclame des trains électriques de Caen à Luc.  -  Ces jours derniers, les membres du syndicat de la Côte de Nacre se réunissaient à leur siège social.

L'ordre du jour comportait une grave question, il s'agissait d'émettre un vœu relatif à l'amélioration des communications sur le réseau desservi par les Chemins de fer du Calvados et tendant au remplacement de la ligne actuelle par une ligne à voie élargie et électrifiée, susceptible d'assurer un trafic plus important et des départs plus fréquents.

La discussion fut animée. Certains parurent hésitants devant la hardiesse de l'entreprise, mais les fondateurs du Syndicat de la Côte de Nacre, ont la foi qui soulève les montagnes, et ils comptent bien obtenir satisfaction.

M. Thomas, maire de Ouistreham, auteur du vœu, fit observer qu'il convenait tout d'abord de mettre hors de cause, le distingué directeur de la Compagnie, au zèle et à la courtoisie duquel chacun se plait à rendre hommage. C'est le matériel, c'est la formule actuelle qui ne répondent plus aux besoins de la Côte et qu'il faut changer.

M. Thomas ajouta qu'au point de vue financier, une transformation se justifiait au même titre. Les bénéfices réalisés sur les lignes, Caen-Luc et Caen-Dives, servent d'abord à diminuer le déficit causé par l'exploitation des autres lignes, au lieu d'être consacrés à l'amélioration du service.

Et cependant le déficit pour l'ensemble du réseau va croissant. Il cessitera cette année, le vote par le Conseil général d'une subvention de 1.200.000 francs. M. Tesnières, conseiller général de Douvres et président d'honneur du syndicat confirma ces dernières clarations et fit un intéressant exposé de la situation des Chemins de fer de Caen à la Côte.

Il crut pouvoir indiquer que la majorité du Conseil général, était acquise aux vues du syndicat et que l'Assemblée départementale serait amenée à reprendre la question des Chemins de fer dans son entier et à rechercher le meilleur moyen d'assurer dans des conditions satisfaisantes les relations entre Caen et la Côte.

Finalement, il fut décidé que le vœu approuvé à l'unanimité des membres présents, serait transmis aux maires des communes terriennes desservies par les Chemins de fer du Calvados, pour être soumis à l'approbation des Conseils municipaux.

 

Août 1926  -  Sur la Côte de Nacre.  -  Depuis quelques jours, les fêtes se succèdent sur le littoral de la côte de Nacre. La gracieuse Reine, récemment. élue, visite une à une toutes les cités de son joli royaume. Après Saint-Aubin, Courseulles et Riva-Bella, la station de Luc-sur-Mer a offert, à cette occasion, à ses tes, une soirée qui obtint le plus brillant succès.

Reçue au Casino par M. Lemanissier, maire de Luc, la jeune Majesté assista au couronnement de sa jolie vice-reine, Mlle Néel.

Après un discours très spirituel de M. le Maire, les deux souveraines passèrent en revue les pompiers de la commune libre de Luc et gagnèrent la salle du spectacle elles furent accueillies par des ovations.

Entouré de son garde-champêtre, du capitaine des pompiers et des autorités, le premier magistrat de la commune libre, M. Torelli, harangua les illustres visiteurs.

Sur la scène, d'amusants intermèdes furent donnés par MM. Watson, Torelli, Mauger et Gombault.

Citons parmi les personnalités présentes, MM. Thomas, maire de Ouistreham, Desaunais, maire de Langrune, Caillat, secrétaire général de la côte de Nacre, Mary, directeur de l'Agence Havas, et le représentant de la presse caennaise.

 

Novembre 1926  -  Coups réciproques.  -  Léon Debée, chef de train aux chemins de fer du Calvados, à Luc-sur-Mer, et Jules Lenoir, 32 ans, mécanicien à la même Compagnie, sont poursuivis pour coups réciproques. Le Tribunal condamne le premier à 5 francs d'amende et le second à 10 francs.

 

 Juillet  1928  -  Coups et blessures.  -  M. Émile Cocherel, 20 ans, garçon de courses chez M. Georges Cernou, tissier à Luc-sur-Mer, a porté plainte pour coups et blessures contre Émile Cocherel, 20 ans, garçon de courses chez M. Georges Cernou, tissier à Luc-sur-Mer, a porté plainte pour coups et blessures contre Émile Cocherel, 20 ans, garçon de courses chez M. Georges Cernou, tissier à Luc-sur-Mer, a porté plainte pour coups et blessures contre Constant Samson, 31 ans, journalier, demeurant à Lion-sur-Mer, contre son frère Gustave, 18 ans, et contre Paul Lépy.
Ces personnages, après l'avoir fait tomber à terre, lui ont porté plusieurs coups de poing et de pied. Une enquête est ouverte. 

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température  torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche.  Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très  grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le  budget.

 

Septembre 1929  -  Pour s'offrir une impression de fraîcheur.  -  Vous ne devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir ! .. Pendant les chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de toute fontaine, vous désireriez certainement vous offrir au moins l'illusion d'un peu de fraîcheur ?

Voici un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive possible, et avec ce liquide, humectez  fortement l'index de vos de mains, sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique facilement.

Elle est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre variation de température. A vous de profiter de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Les projets du service vicinal en 1930.  -  Le service vicinal du Calvados projette pour l'année 1930 une amélioration considérable de certains des chemins de grande communication soumis à un trafic intense.

Parmi les principaux travaux signalons la construction de trottoirs et de caniveaux entre Villers-sur-Mer et Deauville ; la rectification du tournant de Vieux-Fumé ; la construction de caniveaux à Saint-Martin-des-Besaces ; la construction de trottoirs à Luc-sur-Mer ; celle d'un caniveau pavé à Cully ; les travaux d'élargissement dans la traversée d'Ouilly-le-Tesson ; les travaux de défense contre la mer, à Bernières et Courseulles-sur-Mer ; la construction d'un aqueduc sur le chemin n° 11, etc...

 

Février 1930   -  Une octogénaire maltraitée par sa petite-fille.   -  Procès-verbal a été dressé contre Jeanne Marie, 19 ans, domestique de ferme, demeurant chez une fille Brouet, à La Délivrande, pour coups sur la personne de sa grand'mère, demeurant à Luc. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1930   -   Une collision.   -   A l'entrée du bourg de Luc, au lieu-dit  « La Brêche Marais », une collision s'est produite entre deux Geôle, à Caen, d'autre par M. Guesnet, miroiter à Saint-Mandé (Seine). Sous le choc, la voiture de M. Brisemure fut renversée et son conducteur blessé au bras droit et au côté gauche. Projeté sur le sol, le fils de M. Brisemure se releva sans aucun mal.  

 

Juillet 1930   -   Une barque de pêche chavire au large chargée de six personnes.   -   Dimanche matin, une des barques de pêche attachées au port de Lion-sur-mer, prenant la mer, emmenait trois marins de la localité : MM. Louis Hérissy, 36 ans ; Alphonse Flambard, 52 ans, et Blin. A ces habitués de la mer, s'étaient joints deux jeunes baigneurs, M. et Mme Clergeon, de Paris et leur neveu, un garçonnet d'une quinzaine d'années.

La voile mise, l'embarcation qui voguait déjà loin au large se trouvait entre les plages de Lion et de Luc, en face des falaises, quand un brusque coup de vent fit tourner la voile. Sous le  choc ainsi provoqué, la barque chavira, projetant ses six occupants à la mer. L'un des marins, M. Louis Hérissy, pris dans la voile, ne put se dégager à temps et coula avec elle.

Par malheur, il ne se trouvait que peu de monde sur la plage à cette heure-là, et les secours ne purent être organisés assez rapidement. C'est une périssoire de Luc-sur-Mer qui, la première, fut sur les lieux où la barque s'était retournée et put recueillir, en pleine mer, un des marins, M. Blin, au comment où, exténué, il allait se laisser couler. Ramené à terre, il fut ranimé et c'est lui qui donna les détails de la catastrophe. Tous les autres passagers ont péri. La mer n'a pas encore rendu leurs cadavres.

 

Juillet 1930   -   Un marin se noie volontairement.   -   L'autre après-midi, le nommé Aquilin Lemarchand, marin-pêcheur à Luc-sur-Mer, s'est noyé à courte distance du rivage. On a tout lieu de croire que Lemarchand, qui jouissait d'une considération des plus médiocres, s'est donné la mort volontairement. Les recherches effectuées pour retrouver son cadavre sont restées infructueuses.

 

Août 1930   -   L'Union Amicale des Propriétaires, Commerçants.   -   L'Union Amicale des Propriétaires, Commerçants et Amis de la plage, avait organisé le samedi 16 courant  une  retraite aux flambeaux avec le concours de la musique-fanfare de la Société de Gymnastique de Caen et la Société des Bigophones de Luc-sur-Mer.

L'organisation que cette manifestation populaire était de tout premier ordre et le Comité de l'Union Amicale a été si l'on peut dire à la hauteur de sa tâche. Une foule immense de baigneurs et d'habitants étaient venus apporter leur concours bénévole avec lanternes et lampions multicolores. Un char décoré de feuillages et illuminé à giorno, dans lequel on faisait partir, pétards, chandelles-romaines et feux de Bengale, suivait la retraite. Sur tout le parcours, de nombreuses maisons étaient éliminées et les musiques ont fait entendre les meilleurs morceaux de leurs répertoires.

De longtemps on n'avait eu à Luc-sur-Mer une retraite aussi grandiose et réussie sous tous les rapports, où chacun avait apporté une bonne volonté. C'est par ces sortes de distraction que l'on arrive à retenir et amener toujours de plus en plus nombreux les baigneurs qui ne demandent qu'à s'amuser sainement, aussi se sont-ils donné rendez-vous pour l'année prochaine afin de recommencer, et l'Union Amicale s'est promise de faire mieux encore, pour leur donner satisfaction, puisqu'elle a eu l'approbation générale. Encore une fois bravo.

 

Septembre 1930   -   Intelligentes plaisanteries.   -   Le soir du 16 août, vers 22 heures, alors que la retraite passait devant le café Beaudier, rue du Grand-Orient, un mauvais plaisant, saisissant un pinceau  et un pot de peinture laissés sur la terrasse de ce café par des marins qui venait de peindre leur bateau se mit à asperger la foule qui suivait la retraite. Plusieurs personnes et notamment Mme Fouilleul, en villégiature à Luc, et Mlle Beaudier ont eu leurs vêtements tachés.

L'enquête de gendarmerie de La Délivrande, a établi que l'auteur de cette farce stupide était un jeune homme de 18 ans, Albert Lemarchand, domicilié chez sa mère, rue du Maréchal-Foch.

 

Septembre 1930   -   Malveillance.   -   Au moment d'éclairer la digue-promenade de Luc-sur-Mer, le garde-champêtre de la localité constatait que la plupart des lampes ne s'allumaient pas. Examinant chaque candélabre, ils s'apercevait que les fusibles des lampes avaient été enlevés. Le fait s'étant déjà produit, il avertissait la gendarmerie. Celle -ci a pu établir que l'on  se trouvait en présence d'exploits d'un groupe de jeunes gens et de jeunes filles, en villégiature sur la plage. Procès-verbal a été dressé.

 

Octobre 1930   -   Sans gêne.   -  Sur le chemin de grande communication n° 84, deux jeunes filles, Mlles Madeleine et Lucie Lemarchand, demeurant rue des jardins, qui circulaient en bicyclette, ont été renversées par un jeune cycliste qui a pris la fuite comme le camarade qui l'accompagnait. Mlle Madeleine Lemarchand a été contusionnée à l’œil gauche et sa sœur au front. 

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Luc-sur-Mer. — Mlle Guillaume Louise, âgée de 19 ans, d'une famille de 12 enfants vivants. Le père est pêcheur et, pendant la période d'hiver, il travaille comme ouvrier maçon. L'intéressée a été placée comme domestique chez divers patrons qui ont tous été satisfaits de ses services. Elle a contracté mariage, le 16 octobre dernier, avec M. Fortécu Maurice, ouvrier maréchal, d'une famille de 6 enfants.

 

Juillet 1931   -   Un sauvetage.   -   M. Louis Grard, 17 ans, demeurant à Luc-sur-Mer, prenant son bain sur la plage s'aventura trop au large et, à un moment, se trouva en danger de mort.
Un baigneur parisien, M. Léon Bacq, demeurant 201. rue des Pyrénées, qui se trouvait également sur la plage, s'aperçut du danger que courait l'imprudent, il se jeta à la mer et fut assez heureux pour le ramener sain et sauf après de longs efforts.
M. Bacq, qui est âgé de 40 ans est père de six enfants. Nos compliments au courageux sauveteur.

 

Janvier 1932   -   Vols sacrilèges.   -    Quatre églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un tronc a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé Boisne estime son préjudice à 50 fr.   -   A Anisy, M. l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été avisé par M. de Morel, que les troncs de l'église, pouvant contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.  -   A la Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un champ le tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était vide.    -  A Luc-sur-Mer, la chapelle des  Pèlerins a aussi reçu la visite des malfaiteurs.  -  Enfin, à Hérouville-St- Clair, M. l'abbé Alix a constaté que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur, un gamin de 15 ans, élève de l'Ecole pratique industrielle de Douvres, en vacances chez Mme Davet, à Hérouville-Saint-Clair, a avoué.

Enfin, les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance publique, arrêté à Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que, pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce qu'il avait fait.  

 

Janvier 1932   -   Un grave accident en gare de Luc.   -   Ce jour, vers 12 h. 40, un septuagénaire, Édouard Lemarchand, atteint de surdité, qui longeait la voie aux abords de la gare de Luc, a voulu, n'entendant pas l'arrivée d'un train de voyageurs venant Courseulles, traverser, alors que le convoi se trouvait à peu de distance ; malgré les efforts du mécanicien, l'arrêt n'a pu être obtenu à temps et le malheureux vieillard a été heurté par la locomotive et projeté en dehors de la voie.

Le docteur Saussol, immédiatement prévenu, lui a prodigué ses soins et en raison de la gravité de son état a ordonné son transport à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1932   -   Méfaits de vandales.  -  Des inconnus se sont livrés, à Luc, à des actes stupides de vandalisme en détériorant trois cabines de bains à M. Rigaux, agent de location (100 francs de dégâts), Mme Barbier, également de Luc (100 fr.) et Mme Courbot, de La Délivrande (300 fr.). Les chenapans, que la gendarmerie recherche, ont arraché les portes de ces cabines et brisé le mobilier se trouvant à l'intérieur.

 

Mars 1932   -   Des vols.   -   Dernièrement, les gendarmes de La Délivrande étaient prévenus qu'un malfaiteur avait soustrait dans le coffre-fort de M. Legoux, commerçant à Luc et adjoint au maire, une somme de 8 500 francs. A deux reprises déjà, M. Legoux avait été victime de vols accomplis de façon semblable et se montant au total à 6 500 fr.

L'enquête, rapidement menée, a permis d'identifier le malfaiteur. Il s'agit de Georges Cahagnier, 19 ans, manœuvre, demeurant chez sa mère à La Délivrande, que M. Legoux avait aperçu sortant de la pièce où se trouvait le coffre, Cahagnier a reconnu s'être introduit à trois reprises chez M. Legoux et avoir puisé dans le meuble, mais il a nié avoir dérobé des sommes aussi importantes. (Bonhomme Normand)

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Luc-sur-Mer. -  Cette commune projette la construction de trois épis en maçonnerie.  (Source R. du C.G.)

 

Août 1935  -  Inauguration.  -  Le 25, le nouveau maire de Luc-sur-mer, le bâtonnier Pierre Laurent Inaugure le nouvel hôtel de ville et son parc.

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment :

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne.

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées.

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer.

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes distances les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves.

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune.

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité.

Émettent le vœu :

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mars 1936  -  On met à jour une nécropole romaine.   -  Les ouvriers qui travaillent à la construction d'une canalisation d'égouts, à Luc-sur-Mer, ont mis à jour trois sarcophages, à un mètre de profondeur, à l'angle de la rue du Parc et du boulevard de la République. 

M. le bâtonnier Laurent, maire de Luc-sur-Mer, a pris toutes les mesures pour en assurer la conservation. Il les a fait exhumer et transporter au Musée à l'Hôtel île Ville, où leur élude archéologique et anatomique pourra être entreprise en toute tranquillité. 

D'après les archives de 1492, le lieu dit, quoique déformé dans sa prononciation, indiquait un Champ des Morts, et les grands travaux d'assainissement que la municipalité poursuit activement, ont poussé leurs tranchées en plein dans la nécropole romaine. 

L'auteur de la découverte du Four à briques romain à la Brèche du Corps de Garde, en 1905, avait raison de prévoir que le Luc actuel était une superposition archéologique, dont notre pays donne tant d'exemples. Tout près du lieu de cette découverte, existe l'ancienne Delle de la Pierre, qui avait déjà, fourni le Menhir, la Pierre de Luc, les restes humains de six sujets néolithiques et des poteries gauloises. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1936  -  Un motocycliste grièvement blessé.  -  Vers 14 h. 30, une collision s'est produite, place La Croix, entre une automobile pilotée par M. Henri Clerembault, cultivateur à Pont-Erepin (Orne) et un motocycliste. M. Jacques Favereau, 28 ans, de Saint-Germain-en-Laye, en villégiature à Luc, qui a eu la jambe droite fracturée. 

M. Clerembault déclare que le motocycliste, qui lui masquait une voiture en stationnement, n'a pas averti de son approche. M. Favereau fait le même grief à l'automobiliste, et affirme avoir klaxonné. 

Dur d'oreille et atteint de mutilé, M. Favereau n'était que depuis un mois en possession de son permis de conduire. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1936  -  Luc-sur-Mer s’embellit.  -  Les amis de Luc que l'été a ramenés sur la « Plage des Caennais », y ont trouvé (comme disent les bonnes gens) du changement !

Aux charmes de ce coin ravissant de notre littoral, la Municipalité, sous l'énergique impulsion de son Maire, M. le Bâtonnier Laurent, a, au cours de ces derniers mois, ajouté, par l'exécution de travaux d'urbanisme heureusement réalisés, un attrait nouveau. Travaux importants qui témoignent chez les édiles « lutins » d'un souci très vif de faire de leur toute petite ville l'une des stations balnéaires les plus accueillantes de la Côte de Nacre.

M. Laurent a eu l'aimable pensée de nous convier à une visite des nouveaux aménagements de Luc. En sa compagnie, et avec MM. Paul Hue et Quiquemelle, adjoints, et Martineau, Président du Syndicat d'Initiative, nous avons d'abord parcouru le magnifique Hôtel de Ville dont la Municipalité s'enorgueillit à juste titre. Nous nous sommes attardé plus longuement dans la salle du Musée en voie d'installation où un savant distingué, M. Hue. ancien Président de la Société Préhistorique de Paris, reconstituait les squelettes découverts dans les sarcophages gallo-romains mis à jour, il y a quelques mois, dans l'ancien « Champ des Morts ». Deux de ces sarcophages ont été déposés sous un abri construit à l'entrée du Parc Municipal : l'un recevra un squelette complet que l'on pourra examiner à loisir (pour peu que l'on ait les idées folâtres) à travers la plaque de verre  remplaçant la lourde pierre plate qui fermait cette bière impressionnante.

En dépit d'une pluie fine et pénétrante, nous avons parcouru ensuite, avec nos cicérones, le splendide jardin public étalant sous de superbes frondaisons, d'impeccables pelouses, méticuleusement entretenues, que traverse un cours d'eau en miniature sur lequel des canards du plus beau blanc jouent les cygnes avec une étonnante majesté. Dans le parc a été transporté l'ancien « abri de la pierre à poisson », transformé en kiosque, ainsi que la pierre elle-même utilisée maintenant comme table d'orientation.

Nous quittâmes le jardin public par la porte ouvrant sur la rue du Parc : ainsi se nomme désormais la sordide rue des Quatre-Vents, aujourd'hui large et moderne chaussée.

Le Marché, dont la Municipalité a décidé la création, a donné son nom à la voie qui prolonge la rue du Parc et qui rejoint la rue du Grand-Orient. Sur la gauche, disposés en carré ouvert, s'élèvent les bâtiments mis à la disposition des marchands, chacun de ces derniers dispose d'une boutique individuelle, close, le soir, par un rideau de fer. L'emplacement central est réservé aux étalages mobiles et aux hallettes, démontables. C'est fort bien.

Notre visite s'est poursuivie par les aménagements de la plage. M. Laurent nous conduisit d'abord sur la digue qui, sur soixante mètres, à son extrémité vers Lion, fut emportée par la mer lors de la tempête d'avril dernier. Les dégâts ont été réparés et si parfaitement que, de ceux-ci, il ne reste plus trace. Le flot, qui gagne dangereusement et de plus en plus sur les falaises, pose la question du prolongement de la digue-promenade. Hélas ! il en coûterait 500 000 francs, dont Luc ne peut naturellement faire seule les frais... Luc, cependant, a remporté une première victoire sur la mer, grâce aux travaux entrepris les années précédentes, la grève a été sauvegardée, et le sable est revenu. La construction d'un nouvel épi, sur la droite achèvera l’œuvre de préservation.

Les abords de la plage ont subi, eux aussi, une transformation qui a modifié fort heureusement leur aspect d'autrefois. Parcs à voitures, terrains de jeux, pelouses bordées de petites barrières blanches, ont remplacé les dunes peu engageantes et l'ancien marché de tumultueuse mémoire. Frais, et pimpant, le pavillon du Syndicat d'Initiative, meublé de clair, complète  le coup d’œil.

Nous en avons terminé par une « excursion » au  Vieux Luc que l'édilité n'a eu garde d'oublier. La place de la Gare a été aménagée. Sur la route de Langrune, là où s'étalait un immonde marécage, un lavoir, utilisant les eaux de « La Capricieuse » a été créé. Enfin, au Point du Jour, l'ingénieuse construction d'un bassin de décantation et d'évacuation des eaux usées, a permis de débarrasser ce quartier de ses cloaques pestilentiels.

Pour mériter le titre de « Ville », il restait à Luc à posséder ses armes parlantes ! C'est fait. L'édilité (qui a l’œil à tout et que nul détail ne laisse indifférente) l'a dotée d'un riche blason qui a été soumis à l'approbation du Garde des Sceaux de France. Luc pourra bientôt s'enorgueillir de son écu taillé « au premier, de gueules à l'L d'or et au lion léopardé de même, au deuxième, d'azur à la nef d'argent et à la coquille de pèlerin en pointe de même ».

On avouera qu'en un an de mandat, il était impossible à la Municipalité de Luc de faire mieux ! Olivier ADELINE   ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1936  -  Un motocycliste renverse deux piétons.  -  Revenant de Lion, à pied, la famille de M. Edgar Dardenne, receveur de l'Enregistrement à Château-du-Loir, en villégiature à Luc passait au lieu dit : « La Brèche Marée », lorsqu'un motocycliste, roulant à vive allure, voulut doubler, à droite, une automobile au moment où celle-ci croisait une autre voiture. En appuyant sur le bas-côté de la chaussée, il heurta M. Dardenne et sa fille Paulette, âgée de 13 ans, qui furent renversés. La fillette a été blessée aux reins et au pied droit.

Le motocycliste a refusé de donner son nom. Il avait, à l'avant de sa machine un bébé qui a dû être blessé dans l'accident. La gendarmerie enquête. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1936  -   Une auto monte sur un trottoir.  -  Venant de langrune, un automobiliste, M. René Delavergne, 32 ans, ingénieur à Paris, abordait le carrefour central lorsqu'il se trouva brusquement en présence d'un enfant. Afin d'éviter celui-ci, M. Delavergne obliqua à gauche, monta sur un trottoir et la voiture alla s'arrêter contre le mur d'un hôtel, renversant au passage une passante, Mme Andrée Delahousse, 45 ans, demeurant à Rouen, en villégiature à Luc. 

Blessée à la tête, Mme Delahousse fut transportée chez M. le docteur Saussol, où elle reçut les soins que comportait son état. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1936  -   Une rue du docteur Charcot à Ouistreham et Luc-sur-Mer .  -  Le Conseil municipal de Ouistreham a décidé à l'unanimité de donner à l'un des quais du port de sa coquette station, le nom de « Quai Jean-Charcot ».

La municipalité de Ouistreham a voulu ainsi témoigner à la mémoire du grand savant disparu, le souvenir qu'elle conserve vivace des nombreuses visites que l'infatigable explorateur fit au port normand le long des quais duquel le « Pourquoi-Pas ? » vint à plusieurs reprises accoster.

Si le Dr Jean Charcot n'était pas un inconnu à Ouistreham, son père, le docteur Charcot, y vint aussi en compagnie du docteur Blanche, alors que la station balnéaire en était encore à sa naissance. A son tour, le Conseil municipal de Luc-sur-Mer, sur l'initiative de son dévoué maire, M. le bâtonnier Pierre Laurent, a décidé que la rue dite du Grand-Orient, allant du Petit-Enfer au carrefour de la Brèche-Marais, portera le nom de « rue Docteur Jean-Baptiste-Charcot, membre de l'Institut, Luc 1920, « Pourquoi-Pas ? 1936 ».

Le Conseil, désirant associer à la mémoire du docteur Charcot un de ses compagnons d'exploration, M. Clovis Jacquiert, docteur es Sciences, qui avait fait ses études au Laboratoire de Luc en 1935, a décidé à l'unanimité que la rue longeant le laboratoire allant de la rue Général-Dubail à la rue actuelle du Grand-Orient, portera le nom de « rue Clovis-Jacquiert, docteur es Sciences, Laboratoire de Luc 1935, «Pourquoi-Pas ? 1936 ». ( Le Moniteur du Calvados )

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes.  -  La tempête qui s'est soudainement élevée sur les côtes du Calvados dans la nuit de samedi à dimanche, n'a pas été sans occasionner de très graves dégâts sur nombre de plages du Calvados.

Sur la Côte de Nacre : De Ouistreham à Courseulles, toutes les plages ont eu à souffrir de la violence des lames dont la force était encore décuplée par le vent, extrêmement violent qui fit rage toute la nuit.

La tempête monta avec la marée et eut son point culminant entre 22 et 23 h. Un peu partout, des villas, érigées en bordure de la mer ou même derrière les digues et boulevards longeant les plage, ont subi les atteintes des vagues déchaînées.

Les dégâts les plus importants sont signalés à Luc-sur-Mer où en plus d'un nombre considérable de cabines détériorées la digue a été défoncée sur une longueur de 20 mètres.

Dès hier, M. Laurent, le sympathique et actif maire, a pris toutes dispositions pour limiter au minimum possible les dégâts et empêcher qu'à la prochaine marée de nouvelles détériorations soient à redouter.

A Bernières-sur-Mer toute la partie droite de la jetée en direction de Riva-Bella, a eu à souffrir de la tempête et tout particulièrement l'extrémité qui, sur une longueur supérieure à 120 mètres, est entièrement effondrée. Les dégâts sont considérables.

A Courseulles-sur-Mer, la violence des vagues fut telle que les lourds madriers de chêne qui servaient à l'assemblage de la base de la jetée ont été arrachés comme fétus de paille et ballottés par les flots. Sous les coups répétés des lames et de ces madriers faisant office de béliers, un certain nombre de cabines montées tout en bordure du mur de soutènement de la route ont été défoncées. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Novembre 1936  -   Pour faire la fête, il avait cambriolé ses voisins.  -  La gendarmerie a arrêté un certain Pierre Lepy, 17 ans journalier, rue de la Fontaine, à Luc qui, profilant de l'absence de ses voisins, les époux Lecarpentier, s'était introduit chez ses derniers dont il était le familier, et s'était emparé d'une somme de 400 francs sur 1600 francs déposés dans une armoire. 

Le jeune malfaiteur avait dépensé le montant du vol dans des maisons hospitalières de Caen, sauf 45 francs qu'il avait jetés dans la mer lorsqu'il avait appris que les gendarmes le recherchaient 

Un camarade de Lepy, Rémi Amiot, 16 ans, domestique à Lion, qui profita du vol, a été également arrêté pour complicité. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Décembre 1936  -   Le feu dans la plaine.  - Au cours de la nuit, un incendie a détruit, dans un champ situé en bordure du chemin allant de Cesserons à Luc-sur-Mer, une meule de blé appartenant à M. Buhours, 52 ans, cultivateur à Cresserons. 

La meule était assurée pour une valeur de 15 000 francs. 

On ignore les causes du sinistre que l'on attribue toutefois à l'imprudence d'un fumeur. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1937  -  Salle Foch.  -  Au profit des oeuvres paroissiales, le film « GOLGOTHA » passera à la Salle Foch, les jeudi 18 et dimanche 21 février, les deux jours en matinées à 14 heures et à 16 heures, en soirée, avec un complément de programme, à 20 h. 30. 

En raison de l'affluence prévue, il est prudent de retenir ses places à l'avance : Agence Lebourgeois, à Luc-sur-Mer, 22, rue de la Mer. Téléphone 54. Pour les deux soirées, les Courriers Normands assurent des services spéciaux : départ de Ver-sur-Mer, à 19 h. 30 ; de Ouistreham, à 19 h. 45.( Le Moniteur du Calvados )

 

Mars 1937  -  Deux caennais fêtent leurs noces de diamant.  -  Ce matin, en l'église Saint-Jean, au milieu d'une assistance sympathique de parents et d'amis, a été célébrée une messe anniversaire des 60 ans de mariage de M. et Mme Paul Letellier, qui habitent à Caen, rue Guilbert, n° 31. 

C'est en effet le 18 mars 1877 qu'en l'église de Luc-sur-Mer, était bénie l'Union de M. Paul Letellier, alors habitant de Langrune, avec Mlle Eugénie Aubey, une paroissienne de Luc. Deux ans après, les deux époux venaient s'installer à Caen. 

M. Letellier est retraité des Chemins de fer de Caen à la Mer, où il compte 47 ans de bons et loyaux services. Il habite maintenant avec sa femme, de deux ans plus jeune que lui, chez sa fille, Mme Cléreau, la seule qui lui reste des trois enfants que le ménage a eus. 

Nous nous associons à la joie des parents et des amis des vénérables jubilaires et nous souhaitons qu'ils jouissent longtemps encore, au milieu des leurs, de l'estime et de l'affection qui entoure leur souriante vieillesse. (source B.N.)

 

Avril 1937  -  Alignement du chemin de la Bréche-Marais à Luc.  -  Une enquête est ouverte, dans la commune de Luc-sur-Mer, sur le projet de modification des alignements du chemin de petite communication n° 6, dit « de la Brèche Marais » de la commune de Luc-sur-Mer. 

A cet effet, le projet sera déposé à la Mairie du 19 au 28 avril 3937 inclusivement pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 10 à 12 heures et de 16 à 18 heures.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1937  -  La baleine émigre à Luc.  -  A l'unanimité, et sur un spirituel rapport de M. Dyvrande, le Conseil, répondant à une demande de M. Laurent, maire de Luc, fait don à cette ville du squelette de la baleine présentement abrité au Jardin Botanique et qui a déjà causé maints soucis à l’édilité. On sait que cette baleine vint s’échouer sur la plage de Langrune au cours de l'hiver de 1885. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1937  -  La semaine de 40 heures dans l’hôtellerie des stations balnéaires.  -  Une délibération du Conseil Municipal de Luc-sur-Mer

Le Conseil municipal de Luc-sur-Mer a pris la délibération suivante en date du 5 mai :

« Le Conseil considérant que, la prospérité des stations climatiques, hydrothermales uvales et balnéaires serait irrémédiablement compromise sans une marche normale des exploitations hôtelières.

Que la mise en vigueur de la semaine de quarante heures risque d'apporter de graves modifications dans les prix de revient hôtelière, de profondes perturbations dans l'organisation de leur travail et une aggravation dangereuse de leur situation financière déjà difficile à équilibrer.

Qu'il sera pratiquement impossible à l'Hôtellerie saisonnière de trouver et de loger aux périodes de pointe le personnel supplémentaire nécessaire.

Que pour les stations concurrentes de Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Angleterre, les Pouvoirs publics se sont raisonnablement abstenus d'étendre la loi de la semaine de 40 heures aux employés et ouvriers de l'Hôtellerie dont le travail effectif est loin de se confondre avec les heures de présence, comme dans une usine ou un magasin.

Donne son adhésion au vœu voté le 24 avril 1937 par la Commission permanente des stations hydrominérales, climatiques et uvales, et le 27 avril par le Conseil d'administration de l'Association Nationale des Maires et des délégués des Chambres d'industrie climatique et aussi par de nombreuses stations telles que Vichy, et le Conseil général de l'Allier, demandent  que le statu quo soit maintenu en ce qui concerne le régime du travail dans l'Hôtellerie des stations françaises et qu'en tous cas, vu l'urgence, la réglementation ne soit pas appliquée pendant la maison de 1937.

Décide de faire soumettre ce vœu au vote du Conseil général et prie M. le Préfet de vouloir bien le transmettre à MM. les ministres du Travail et de la Santé Publique. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1937  -  Construction de trottoirs à Luc-sur-Mer.     Par arrêté préfectoral du 26 mai 1937, une enquête est ouverte dans la commune de Luc-sur-Mer, sur le projet de construction de trottoirs avec caniveaux sur le chemin de grande communication n° 84. 

A cet effet, le projet sera déposé à la Mairie du 31 mai au 9 juin 1937 inclusivement pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 10 heures à 12 heures et de 16 à 13 heures. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1937  -    Les chemins de fer du Calvados et les dimanches à la Mer.    Les services des Chemins de Fer du Calvados de la ligue Caen-Luc, connaissent depuis quelque temps une vitalité qui ne s'était pas vue depuis fort longtemps.

Il faut remonter aux années florissantes d'avant-guerre pour constater des affluences de voyageurs comme celles qui se sont produites les dimanches 30 mai et 6 juin 1937.

En effet, nous avons relevé 1967 voyageurs transportés, le 30 mai et 2 147 le 6 juin, et ceci dans d'excellentes conditions.

Il est agréable de voir les habitants le Caen se rendre joyeusement tous les dimanches vers les belles plages d'Ouistreham, Riva-Bella, Hermanville, Lion et Luc:sur-Mer par l'intermédiaire du démocratique « Tacot » qui rend ainsi des services considérables et qu'aucun autre mode de transport ne pourra remplacer convenablement.

Tant que la ligne de chemin de fer Caen-Riva-Lion-Luc subsistera, les Caennais auront toujours la faculté d’aller passer économiquement d'agréables journées au bord de la mer.

Les causes inaccoutumées de ces afflux de voyageurs nous paraissent diverses.

Il y a d'abord le beau temps, qui incite le public à utiliser le mode de locomotion qui malgré ses trente années d'existence est toujours le plus commode et le moins cher, et permet de goûter le charme du voyage.

D'autre part, nous croyons savoir que la Compagnie fait tous ses efforts pour ramener au chemin de fer la plus grosse partie du trafic qui s'était momentanément détourné.

Après la mise en service d'automotrices rapides et confortables l'application de différents tarifs réduits permettront, nous n'en doutons pas, de donner satisfaction aux plus difficiles dans l'intérêt de Caen et de la Côte de Nacre. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1937  -    Le service téléphonique d’été du dimanche.    Du 6 juin au 31 octobre 1937 inclus, le service téléphonique sera prolongé jusqu'à 21 heures pour les abonnés, jusqu'à 19 heures pour la cabine, tous les dimanches et jours fériés :

1° Dans tous les bureaux à service municipal situés au siège d'un chef-lieu de canton.

2° Dans tous les bureaux à service municipal desservant au moins 50 abonnés. Ce second point vise, dans, le département du Calvados, les bureaux de Lion-sur-Mer, Littry, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer.

En ce qui concerne les réseaux dotés de l'automatique, le service de la cabine ne sera pas prolongé, si un poste à pré-paiement existe sur la façade du bureau, ou si un abonné du réseau a accepté de mettre son poste à la disposition du public. Dans ce dernier cas, un avis placé sur la porte du bureau indiquera le nom et l'adresse de cet abonné. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1937  -  La fièvre aphteuse dans l’ouest.  -  La Préfecture nous communique :

Le directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM. les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest.

Les véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….

Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1937  -  Une belle fête sportive à Luc-sur-Mer.  -  Grâce à l'initiative et à l'esprit sportif de son dévoué maire, M. le bâtonnier Laurent, la charmante station balnéaire de Luc, aura son nom lié à une des plus importante épreuves cyclistes de l'année : la course Paris-Luc, organisée par l'Etoile Sportive Caennaise. le Club Sportif de Chatou et la ville de Luc.

Des coureurs réputés sont inscrits dans cette épreuve, dotée de 7 000 fr. de prix, et dont l'arrivée sera un des événements de la saison sportive. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1937  -  Un cycliste se tue en tombant d’une falaise.   -   Hier matin, dès la première heure, les quelques baigneurs qui se promenaient sur la plage de Luc-sur-Mer, à hauteur des falaises, ne furent pas peu surpris de voir un homme gisant près de sa bicyclette et semblant dormir. L'on s'approcha de lui, et c'est alors qu'avec effroi on s'aperçut qu'il était mort.

Aussitôt l'on prévint M. Laurent, maire de Luc, ainsi que les gendarmes de la Délivrande, qui accoururent sur les lieux et ouvrirent une enquête.

Dans la poche du veston, on découvrit des papiers au nom de Marcel Bazoche, 37 ans, employé des chemins de fer du Calvados et demeurant à Lion-sur-Mer, ainsi d'ailleurs qu'une somme de 800 francs.

Ne sachant que penser de cette mort qui paraissait suspecte, les gendarmes alertèrent le Parquet de Caen, qui, à leur tour, se rendit à Luc, ainsi d'ailleurs que l'adjudant Durand, commandant par intérim les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen.

Un médecin-légiste accompagnait M. Bouet, juge d'instruction, et M. Labbé, substitut. Le praticien examina le cadavre et conclut à une mort purement accidentelle, consécutive à la chute. Toute idée de crime doit être écartée.

On pense que, rentrant de toucher sa paye, M. Buzoche, trompé par l'obscurité, a perdu son chemin et est tombé de la falaise. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Décembre 1937  -  Un cultivateur blessé dans un accident.   -   Au lieu dit « Le Corps de Garde », au carrefour de la R.N. 814 et du chemin allant du Vieux Luc à la Mer, un camion automobile de l'en!reprise Touzeau, de Langrune, piloté par le chauffeur Louis Guérin, 32 ans, demeurant dans cette dernière localité, est entré en collision, vers 9 h. 30, avec un tombereau attelé d'un cheval que conduisait M. Raymond Hamelin, 52 ans, cultivateur, rue du Point-du-Jour, à Luc. Dans l'accident, M. Hamelin a été blessé à la tête, à l'épaule et à la jambe droite. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1938  -  L’installation solennelle de la baleine à Luc.   -    On sait que la Municipalité de Caen, faisant droit à une demande de M. le Maire de Luc-sur-Mer, a cédé à la charmante cité balnéaire, le squelette de la baleine qui vint s'échouer sur sa rive il y a de cela une quarantaine d'années, et qui avait été logé successivement dans le vieux Saint-Sauveur et au Jardin des Plantes. Elle est maintenant installée face au « flot qui l'apporta » sans en être épouvanté, et où M. Laurent, le sympathique maire de Luc, lui a fait établir une coquette véranda dans le jardin public qui fait l'admiration de tous. Et le 19 mars prochain, on procédera à la cérémonie d'inauguration, en présence des représentants de la Municipalité Caennaise que les Lutains ne manqueront pas de remercier pour avoir mis ainsi leur baleine à la côte.   ( Le Moniteur du Calvados )

 

Février 1938  -  Après cinquante ans d’absence, la baleine se retire à Luc…...   -   Ce fut, à Caen, il y a quelque cinquante ans, la scie à la mode. Elle fut lancée au lendemain de la venue, sur la plage de Luc, en janvier 1885, d'un hibernant inattendu , un magnifique cétacé que de tous les points du Calvados, on accourut pour voir.

Les Caennais de Caen n'ont pas oublié les avaleurs de la baleine. Acquis par notre Municipalité après avoir été dûment débarrassé de son enveloppe de chair nauséabonde, le squelette du cétacé fut installé dans le Vieux Saint-Sauveur. Lorsque l'on fait d'une église une Halle au Beurre, il n'y a évidemment aucune raison pour qu'on ne la transforme pas, accessoirement, en annexe d'un muséum !

La Baleine devait y demeurer exactement pendant 42 ans, ensevelie sous la poussière, les toiles d'araignée et l’indifférence des générations nouvelle auxquelles les progrès foudroyant de la science dans tous les domaines offraient d'autres sujets d'admiration. Tout au plus, de temps en temps, un contemporain de M. Grévy venait-il rêver, au tour des restes pitoyables du monstre des mers, à l'époque heureuse de sa jeunesse enfuie.

En 1927, l'impérieuse nécessité d'agrandir la Halle mit la Baleine en péril. Il y eut, à ce sujet, grande discussion au Conseil Municipal et l'on ne parla pas moins que de livrer le squelette du cétacé aux flammes expéditives d'une incinération en bonne et due forme ! Grâce à M. Lacroix et à l'un de ses collègues, M. Demerliac, la Baleine échappa de justesse à ce triste sort et l'on décida de la transférer au Jardin des Plantes où un hangar fut construit pour la recevoir.

Reléguée tout au fond du jardin botanique, masquée par la verdure et protégée contre la curiosité éventuelle des bambins, des tourlourous et des bonnes d'enfants par les écriteaux interdisant impérativement au « vulgum pecus » l'entrée du dit jardin, la Baleine, qui avait eu un renouveau d'actualité, retomba dans l’oubli et reprit, entre deux baleinoptères qu'on lui avait charitablement donnés pour lui tenir compagnie, son existence posthume    si nous osons nous exprimer ainsi    d'où toute joie était exclue. Au moins était elle au grand air !

Il appartenait à M. Laurent, l'actif et sympathique Maire de Luc, de faire à la Baleine un sort digne d'elle sous la forme d'un acte d'adoption. Il la demanda à la Municipalité caennaise et elle lui fut généreusement accordée. Et M. Laurent réalisa, sur les lieux mêmes où elle avait succombé, l'un de ces miracles auxquels il nous a habitués : il la ressuscita aux yeux des foules en l'installant en bonne place dans le parc municipal !

Il convenait de célébrer officiellement l'événement. C'est pourquoi samedi, après-midi, sur le coup de 15 heures une importante délégation de l'édilité caennaise, répondant à l'invitation des magistrats lutins, s'embarquait pour Luc dans un car flambant neuf. A elle s'étaient jointes différentes et aimables personnalités : M. Mercier, professeur à la Faculté des Sciences, directeur du Laboratoire Marin de Luc ; M. l'Abbé Tolmer, président de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen ;  M. Maurice-Charles Renard, secrétaire général de la Mairie, et d'autres encore.

A destination, la caravane devait retrouver M. le Docteur Gosselin, conseiller général, membre de la Société Linéenne de Normandie ; M. Sauvage, archiviste départemental ; M. Blanc, doyen de la Faculté des Sciences.

Accueillies, à leur arrivée par M Laurent, entouré de son Conseil, les notabilités furent immédiatement conviées à venir admirer la Baleine dans sa nouvelle et — espérons-le ! — définitive demeure.

C'est, à l'orée du parc municipal, une coquette véranda où le cétacé peut allonger à  l'aise — encore que sa queue pénètre indiscrètement dans une rocaille — ses 17 m. 50 de squelette d'où, après un demi-siècle l'huile suinte encore ! Par un véritable raffinement c'est, le mot ! — le cétacé a été placé le telle sorte que sa tête touche presque la serre où s'épanouissent les fleurs du jardin à la veille de l'appel du printemps ! On n'est pas plus aimable !

Au seuil de la véranda, une plaque d’émail porte l'inscription suivante : BALEINE (Balaenoptera Muscalus)

Echouée au Moulin de Luc en janvier 1883. Squelette monté par Tramond, naturaliste à Paris ; Apiau, préparateur ; Fagianelli, ingénieur constructeur. Remontée au Musée de Luc en janvier 1938, sous la direction de M. Ed. Hue, conservateur du Musée ; M. le professeur Mercier de la Faculté des Sciences de Caen, directeur du Laboratoire Marin de Luc.

Don de la ville de Caen (délibération du 23 avril 1937).

Une seule ombre au tableau ! La Baleine a été privée de la société des baleinoptères qui meublèrent pendant si longtemps sa solitude ! Ils reposent aujourd’hui au muséum de la faculté où M. Mercier leur a trouvé un logement. Il n'est pas de bonheur parfait !

Après avoir écouté MM. Lacroix et Frapart, qui contemplèrent la Baleine au temps de son intégralité, évoquer leurs souvenirs que dominent l'image des foules accourues à Luc en 1885 et l'odeur pestilentielle dégagée à une lieue à la ronde par le cétacé, les édiles caennais s'attardèrent dans l'examen des squelettes de deux lutins du IVe  siècle    un homme et une femme    découverts en 1936 sur l'emplacement de l'actuelle rue du Parc, dans le même sarcophage, et portant l'un et l'autre, au crâne, un trou ne laissant aucun douter sur leur mort tragique. Puis Me  Laurent fit faire à ses hôtes un tour de parc qui permit, à ceux-ci d'admirer la volière dont ce dernier est doté et où trône un magnifique perroquet des îles dont la tête dotée d'un bec énorme autant que recourbé fait songer irrésistiblement à la physionomie caractéristique de certaines Excellences de la République.

Dans la salle des mariages de l'Hôtel de Ville, aux murs de laquelle avaient été accrochées des photos jaunie montrant autour de la baleine affalée sur la place de Luc en 1885, des marins barbus et des terriens moustachus portant d'élégants « rase-pets » à revers courts et étroits, Me  Laurent prit la parole pour un long discours

M. Détolle, Maire de Caen, répondit avec esprit à cette harangue pleine d'humour, et complimenta la Municipalité de Luc de ses réalisations et se félicita de voir la Baleine en si bonnes mains.

Porto, petits fours, cigares, et, passé 18 heures, l'édilité caennaise reprenait le chemin de Caen après une courte visite au Laboratoire Marin — où est conservé dans l'alcool l'un des attributs de la Baleine —, et un dernier regard au cétacé. Qu'il repose en paix !   ( Le Moniteur du Calvados ) 

 

Avril 1938   -   Élection municipale à Luc.   -   Une élection complémentaire a eu lieu hier, à Luc-sur-Mer. Quatre sièges étaient à pourvoir.

Le scrutin a donné les résultats suivants : Liste Municipale : MM. Aubrée Henri, 181 voix, Élu ; Lemarchand Alexandre, 170 voix ; Leboucher Louis, 170 voix ; Cochard Charles, 160 voix.

Liste d'opposition : MM. Derou Alexandre, 178 voix. Élu : Flambard Georges, 172 voix ; Laurent Chérubin, 167 voix ; Leboucher Adolphe, 167 voix.

Il y a eu ballottage pour deux sièges. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1938   -   L’élection municipale de Luc.   -  Voici les résultats du scrutin de ballottage de l'élection municipale de Luc.

Inscrits : 417 - Vot. 356. - Suffr. expr. : 356.

Ont obtenu : M. Georges Flambard (Liste d'Opposition), 181 voix, élu ; M. Alexandre Lemarchand (Liste Municipale), 176 voix, élu. Viennent ensuite : M. Leboucher Louis (Liste Municipale), 175 voix ; M. Leboucher Adolphe, ancien maire (Liste d'Opposition), 172 voix.

La campagne a été extrêmement vive et s'est déroulée dans une atmosphère de lutte jusqu'alors inconnue à Luc.   ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1938   -   On arrête un pilleur de clapiers.  -  Les gendarmes de La Délivrande ont arrêté pour vol de 14 lapins, au préjudice de M. Charles Letellier, cultivateur, rue du Point-du-Jour, à Luc, un ancien employé de ce dernier. Daniel Thérard, 26 ans, sans domicile fixe.

Le malfaiteur s'était introduit dans la propriété de M. Letellier en escaladant le mur d'un jardin. En sautant sur le sol, il avait perdu son couteau et une somme de 14 francs. Ce fut ce couteau qui, découvert par les gendarmes, permit d'identifier le malandrin. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1938   -   A Luc, un caennais est sérieusement blessé dans une collision.   -   Vers 15 h, 30, au carrefour du boulevard de la République et des rues du Marché et du Parc, une collision s'est produite entre un motocycliste, M. Marius Picard, 27 ans, ingénieur - mécanicien, demeurant rue Saint-Pierre, 56, à Caen, et une automobile pilotée par M. Edmond Lequesne, 32 ans, entrepreneur de plomberie, à Riva-Bella. 

Sous la violence du choc, la motocyclette fit bout sur bout et M. Picard alla heurter de la tête, la glace du pare-brise de l'automobile. 

Dans l'accident, M. Picard a été blessé à la nuque et fortement contusionné au bras et au côté droits. Il reçut les soins d'un médecin au domicile de sa mère habitant à proximité et qu'il venait de quitter. La machine qu'il montait appartient à son patron, M. Frény, rue de Vaucelles, 61 à Caen. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1938   -   A Luc-sur-Mer, un cycliste passe sous une auto.   -   Un jeune cycliste, M. Paul Turgis, 14 ans, domestique au service de M. Hée, commerçant à luc, suivait la rue de la Mer lorsqu’au moment où il atteignait le carrefour de la rue Victor-Hugo, il se trouva en présence d'une automobile conduite par M. Bernard Daniau, 39 ans, directeur commercial à Paris, en villégiature à la pension de famille « Les Marronniers ». M. Turgis obliqua brusquement mais il dérapa et vint tomber sous la voiture qui lui passa sur le corps. 

Relevé par M. Daniau, le jeune homme, qui avait été blessé au bras gauche, aux épaules, aux genoux et à la cheville droite, fut transporté chez M. le docteur Saussol qui lui prodigua ses soins. Son état n'inspire pas d'inquiétudes. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1938  -  Inauguration.  -  Inauguration du nouvel établissement thermal de Luc-sur-mer, doté d'une chaufferie automatisée.

 

Août 1938   -   Ils étaient partis sur une barque légère.   -  L'autre après-midi, trois jeunes gens en villégiature à Luc, MM. René Rischemann, 29 ans, employé de commerce, demeurant à Bois-Colombes ; Autonin Guittard, 24 ans, mécanicien, à Paris, et René Potteau, 24 ans, mécanicien à Valenton (S.-et-O.), décidaient de faire une promenade en mer et demandaient à un pêcheur de les conduire jusqu'aux rochers du Calvados.

Celui-ci ayant refusé, ils s'emparaient d'une barque appartenant à M. Raymond Tallent, 29 ans, patron-pêcheur, demeurant rue de la Mer, à Luc, qui, à leur retour, leur reprocha leur sans-gêne en termes assez vifs. Les jeunes gens ripostèrent et, finalement, M. Rischemann fut frappé d'un coup de bâton par M, Tallent qui, de son côté, reçut un coup de poing.

Le patron-pêcheur a déclaré que la fantaisie des jeunes gens lui avait l'ait perdre le bénéfice de deux marées. De leur côté, MM. Rischemann, Guittard et Potteau ont protesté contre la confiscation par M. Tallent de différents objets leur appartenant et qui se trouvaient dans la barque. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture.

Emet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1938   -   Une navette automobile entre Douvres-La Délivrande et Luc-sur-Mer.   -   Comme suite à la demande des Municipalités de Luc-sur-Mer et de Douvres-La Délivrande, les Courriers Normands sont heureux d'informer Messieurs les Voyageurs, qu'à titre d'essai, ils effectueront durant Je mois d'août, une navette automobile à grande fréquence entre Douvres-La Délivrande et Luc-sur-Mer, afin de donner aux estivants habitant Douvres-La Délivrande de plus grandes facilités pour se rendre à la mer. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1938   -   Enquête vicinale à Luc-sur-Mer.   -  Par arrêté préfectoral du 3 août 1938, une enquête est ouverte, dans la commune de Luc-sur-Mer sur le projet de rectification du chemin de grande communication n° 83, au droit du cimetière. 

A cet effet, le projet sera déposé à la Mairie, du 26 août au 5 septembre 1938 inclusivement, pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 h. à 12 h. et de 14 h. à 18 h. (dimanches et jours fériés exceptés). 

A l'expiration de ce délai, un Commissaire-Enquêteur recevra à la Mairie, le 6, 7, 8 septembre 1938, de 14 h. à 17 h., les déclarations qui pourront être faites sur le projet dont il s'agit.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Août 1938   -   A Luc, deux automobiles entrent en collision.   -   Au carrefour de la route de Courseulles et de la rue de la Brèche-Marais, une automobile conduite par M. Paul Legay, 49 ans, employé de bureau à Paris et une camionnette pilotée par M. Constant Léger, 28 ans, pêcheur à Isigny sont entrées en collision. 

Dans l'accident, Mme Thérèse Legay a été blessée à l'œil droit. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1938 -  Une rixe dans un hôtel de Luc-sur-Mer.  -  Une rixe a mis aux prises, dans l'estaminet de l'Hôtel Beau-Rivage, d'une part M. Lambert Van Avezaath, 61 ans, de nationalité hollandaise, fabricant de caoutchouc, demeurant rue Docteur-Charcot : d'autre part M. Pierre Brocard, 46 ans. hôtelier à Luc, dite rue, sa femme, et M. Roger Cervinka, 35 ans, directeur artistique du Casino, domicilié à Rouen.

 Le ménage Brocard et M. Cervinka reprochaient à M. Van Avezaath des propos diffamatoires que ce dernier aurait tenus sur leur compte.

Dans la bagarre, M. Van Avezaath a été frappé et égratigné au visage, et M. Brocard a été légèrement contusionné à la suite d'une chute.

Les époux Brocard vivent depuis longtemps en mésintelligence avec M. Van Avezaath qu'ils ont déjà assigné en justice de paix pour propos calomnieux.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1938   -   Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à pré paiement ont été installés à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extension de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1938   -   La défense de la cote de Nacre.   -   Chaque année, diverses plages de la Côte de Nacre, notamment celles qui se trouvent entre Lion et Courseulles, ont leur littoral menacé par les grandes marées ou les tempêtes. Les épis déjà construits se sont révélés insuffisants. Des projets de défense ont été établis pour les communes de Luc-sur-Mer et de Bernières-Rive-Plage, et le ministre des Travaux publics vient d'en subventionner la réalisation. Il a ainsi accordé une somme de 150 000 francs à Luc-sur-Mer et promis son concours pour Bernières.

En ce qui concerne cette dernière commune, le ministre de l'Intérieur a accordé, au titre des calamités publiques, une subvention de 80 000 francs. Par ailleurs, grâce au concours du ministère des Travaux publics, l'association syndicale de Saint-Aubin-sur-Mer a procédé à une remise en état de ses épis fortement endommagés par les dernières tempête. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1939   -   Les cambriolages sur la cote.   -    Un nouveau cambriolage a encore été commis au lieu dit « Le Corps de Garde », à Luc. Les malfaiteurs se sont attaqués à la villa « Alcyonne », appartenant à M. Racarie, demeurant à Gouesnay-sur-Marne. Ils ont pénétré à l'intérieur de la villa après avoir escaladé une clôture, fait sauter la serrure, de la porte d'entrée, brisé les contrevents et cassé deux carreaux.

Les malfaiteurs ont visité toutes les pièces et vidé les meubles de leur contenu. Divers objets, linge et ustensiles variés ont été emportés. On ne connaît pas encore le montant du vol.

La brigade de gendarmerie de La Délivrande poursuit son enquête. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1939   -   Deux villas cambriolées à Luc-sur-Mer.   -   La série des cambriolages continue dans le même quartier de Luc-sur-Mer, au lieu dit « Le Corps de Garde ». La villa « Irjana », dont le propriétaire absent et inconnu, a reçu la visite des malfaiteurs.

Ils ont escaladé la clôture grillagée et une barrière en bois donnant accès au jardin en montant sur une borne en ciment qui soutient un poteau télégraphique, près de cette clôture.

Tous les meubles ont été visités et leur contenu éparpillé sur le plancher.

L'absence du propriétaire rend impossible la constatation des objets volés et l'évaluation du vol

— A la même date et au même lieu, la villa « Jeanne », appartenant à M. Coulon André, demeurant à Saint-Ouen-sur-Seine, a été dévalisée également.

Les cambrioleurs ont coupé trois fils de fer qui maintenaient la clôture grillagée, ont rabattu ce grillage et fait sauter la serrure d'un petit local servant de débarras dans lequel, ils ont opéré.

Le propriétaire a constaté qu'on lui avait dérobé une valise contenant du linge, un service de table, des torchons, divers effets d'habillement, des chaussures et différents objets. M. Coulon estime son préjudice à 1 200 francs. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Avril 1939   -   Dans les choux.   -   Deschamps Louis, 49 ans, gardien d'herbage à Luc-sur-Mer, a été condamné à trois mois d'emprisonnement, pour avoir dérobé des choux, la nuit dans les champs de M. Flambard Georges et de M. Letellier, à diverses reprises. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   A Luc on a arrêté … la baleine.  -   Les gendarmes de La Délivrande ont arrêté pour mendicité et vagabondage, Séraphin Hue. dit « La Baleine », 56 ans. Hue leur a opposé une vive résistance et il leur fallut réquisitionner une automobile pour le conduire en prison. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   Un ancien garde-champêtre dévalisait les jardins.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche, un individu a volé 200 choux dans un jardin situé à « l'Etraque »,  et appartenant à M. Georges Flanbart, négociant, rue du Point du Jour. 

Les gendarmes de La Délivrande ne tardèrent pas à acquérir des preuves accablantes contre le nommé L. Deschamps, 49 ans, marchand de pissenlit, demeurant à Luc. Mais celui-ci, malgré de violentes contradictions, persista à nier ce vol. Néanmoins, sa femme a avoué qu'il se levait toutes les nuits, vers 3. heures, pour aller prendre des choux dans les jardins de Luc et des environs. Deschamps prétend que sa femme ment. 

Cet individu est l'ancien garde champêtre de Bernières et a une assez mauvaise réputation. L'enquête se poursuit. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1939  -  Des malfaiteurs saccagent cinq cabines de bains.  -   En effectuant comme chaque matin sa tournée de surveillance, M, Albert Foucault, garde-plage à Luc-sur-Mer, a constaté que cinq cabines, voisines les unes des autres, avaient eu leurs portes fracturées ou un panneau arraché au cours de la nuit.

Les portes fracturées étaient restées grandes ouvertes et à l'intérieur des cabines des objets-brisés jonchaient le sol. On ne sait s'il y a eu des vols de commis.

Les gendarmes de la Délivrande ont ouvert une enquête.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939  -  La censure dans le Calvados.     Comme on le sait, le Ministre de la Guerre a prescrit la mise en service d'une organisation militaire chargée du contrôle des publications de toute nature ( journaux, brochures, textes, dessins, films. etc.... ).

En conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer.

Toutefois pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise, Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la Sous-Préfecture. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   Éclairage extérieur, public et privé.      En temps normal : Éclairage normal de guerre.

A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé.

B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible.

Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   Pour les volontaires de la défense passive.      Le préfet du Calvados Invite toutes les personnes ayant souscrit un engagement dans la Défense Passive à se présenter sans délai à la Mairie de leur résidence où toutes instructions leur seront données en vue de leur utilisation.

Toutefois cet avis ne s'applique pas aux engagés ayant déjà été invités par un ordre individuel à se présenter à la Mobilisation à un service déterminé.  ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   Des journaux saisis dans le Calvados .     Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   Un incendiaire de douze ans.      Une meule de blé appartenant à M. Georges Laurent brûlait il y a quelques jours. Les dégâts étaient évalués à vingt-cinq mille francs.

On a fini par faire avouer à un gamin de douze ans qu'il avait volontairement mis le feu à la meule. Le jeune chenapan avait d'abord assuré qu'il avait vu rôder un vagabond et que celui-ci l'avait menacé de son couteau. ( Le Moniteur du Calvados )

LUC-sur-MER  -  Rue Belle plage  -  Hôtel du Petit Enfer.

706    LUC-SUR-MER (Calvados) -  La Pierre au Poisson

146    VIEUX  LUC-sur-MER  -  Place de la Croix

LUC-SUR-MER (Calvados) -  La Pierre à poisson

53  -  LUC-sur-MER  -  Rue du Grand Orient

45.  -  LUC-SUR-MER  -  Vue perspective de la Plage

LUC-sur-MER  -  Rue de la Mer

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