1er Juillet 2025 EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

Page 6

LUC  s/ MER

Canton de Douvres-la-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Lutins, Lutines


Février 1940  -  Toujours les vandales.  -   Nous avons déjà signalé les nombreux actes de vandalisme commis à Luc-sur-Mer, au préjudice de divers propriétaires de cabines de bain.
Un nouvel acte identique vient d'être
commis au préjudice de M. Fréville, ancien restaurateur à Caen, qui possède, à Luc-sur-Mer, une cabine de bain.
Des malfaiteurs ont, au cour
s de la nuit, brisé et arraché la porte de cette cabine, sans toutefois dérober quoi que ce soit à l'intérieur. M. Fréville a porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande qui a ouvert une enquête.

 
Février 1940  -  Des vols à l’église.  -  Ayant appris les nombreux vols commis dans diverses églises de la région par un certain Jaulin, qui a d'ailleurs été arrêté à Soliers, M. l'abbé Prieur, curé de Luc-sur-Mer, a fait savoir à la gendarmerie de Douvres la Délivrande qu'un des troncs de son église et un tronc de la chapelle de la Mer, l'un et l'autre en acier, avaient été fracturés il y a déjà un certain temps, dans les mêmes conditions que ceux des autres églises.  Ce méfait est à ajouter à la liste, déjà longue, de ceux commis par Jaulin.

Février 1940  -  Étrangers en défaut.  -  Au cours d'une tournée de surveillance et de vérification de la situation des étrangers, les gendarmes de Douvres ont été amenés à dresser contravention à Mme Rossignon, demeurant rue du Docteur-Charcot, et à M de la Fuenta, demeurant également à Luc, pour défaut de carte de circulation,

 

Février 1940  -  On découvre l'auteur des actes de vandalisme commis sur la plage.  -   Nous avons longuement relaté en leur temps les actes de vandalisme commis au préjudice de plusieurs propriétaire de cabines de bois édifiées sur la plage. C'est ainsi que plusieurs de ces cabines eurent leurs portes arrachées et qu'à l'intérieur des objets furent brisés ou volés.
Saisis de plaintes, les gendarmes de Douvres-la-Délivrande ouvrirent une enquête, pour identifier l'auteur de ces actes répétés.
Celle-ci vient d'aboutir puisque, hier vendredi après-midi, les enquêteurs ont pu établir de façon indiscutable que l'auteur de ces actes de vandalisme n'était autre que le jeune Jacques R.....…, â de 16 ans, étudiant, demeurant chez Mme Logie à Langrune-sur-Mer, dont les parents habitent à Paris, rue d'Alsace.

Le jeune garnement a volontiers reconnu les faits qui lui sont reprochés et a déclaré aux gendarmes que ses parents paieraient la casse.

 

Février 1940  -  Amusement stupide.  -  Le 15 février, les lampadaires installés sur la digue avaient été lapidés par des inconnus et l'un d'eux avait été détérioré, un globe et une lampe brisée, préjudice, 100 fr.

Les gendarmes de Douvres enquêtant sur les cambriolages de cabines commis récemment ont réussi à découvrir, en plus de l'auteur du cambriolage, le responsable du bris du lampadaire. Ce dernier est un jeune écolier de Langrune, Jean L..., 14 ans, qui a été sérieusement admonesté et qui devra rembourser les dégâts.

 

Mars 1940  -  La digue de Luc cède en plusieurs endroits.  -  A Luc et Rive-Plage, les dégâts sont importants. Les populations de la côte redoutent chaque année le retour de la marée d’équinoxe de printemps, dont le coefficient varie de 3 à 4 1/2. et qui amène des hauteurs d'eau presque jamais égalées.

Ce premier assaut de la mer ne parait avoir été qu'une répétition. Cette nuit, c'est la digue de Luc qui fut attaquée. Les épie défendirent toute la partie est de cet important ouvrage, mais devant le Casino une brèche large et profonde fut creusée.
Vers minuit, inlassablement, la mer donnait des coups de bélier sur la balustrade de fer scellée dans des dalles de granit et l'arrachait, entraînant ensuite les blocs et le sable du remblai. Tout un morceau de digue se trouva ainsi véritablement « aspiré » par la mer sur une longueur de 80 mètres. En Arrière, six cabines ont été durement touchées.
Entre le Casino et la brèche du Moulin, deux autres bouts de digue ont souffert. Sur 20 mètres, toute la rambarde a été arrachée et le revêtement a été mis en miettes, mais le mur a tenu. A un autre endroit, l'asphalte et la peinture ont été endommagés sur une dizaine de mètres.
La brèche du Moulin elle-même a été démolie.
Toute la descente à la mer, établie avec de la
terre de remblai, en face de la rue Carnot, a été rasée. Il n'y a plus qu'une excavation impraticable et coupée en arête non loin du bord de la route nationale vers Langrune.
Si l'on additionne les divers gâts, on arrive à environ 200.000 francs, quoique, dès les premières heures de la matinée, M. Laurent, le sympathique maire de Luc, ait fait le nécessaire pour organiser à la fois la récupération des matériaux, le déblaiement et la première protection. Des ouvriers ont dressé des murs de fortune, consolidé les cabines malmenées et mis de côté les fers de la balustrade, tandis que d'autres cimentaient d'urgence des lézardes menaçantes.
de remblai, en face de la rue Carnot, a été rasée. Il n'y a plus qu'une excavation impraticable et coupée en arête non loin du bord de la route nationale vers Langrune.
Si l'on additionne les divers gâts, on arrive à environ 200.000 francs, quoique, dès les premières heures de la matinée, M. Laurent, le sympathique maire de Luc, ait fait le nécessaire pour organiser à la fois la récupération des matériaux, le déblaiement et la première protection. Des ouvriers ont dressé des murs de fortune, consolidé les cabines malmenées et mis de côté les fers de la balustrade, tandis que d'autres cimentaient d'urgence des lézardes menaçantes.
de remblai, en face de la rue Carnot, a été rasée. Il n'y a plus qu'une excavation impraticable et coupée en arête non loin du bord de la route nationale vers Langrune.
Si l'on additionne les divers gâts, on arrive à environ 200.000 francs, quoique, dès les premières heures de la matinée, M. Laurent, le sympathique maire de Luc, ait fait le nécessaire pour organiser à la fois la récupération des matériaux, le déblaiement et la première protection. Des ouvriers ont dressé des murs de fortune, consolidé les cabines malmenées et mis de côté les fers de la balustrade, tandis que d'autres cimentaient d'urgence des lézardes menaçantes.
Quoique encore forte, la mer ne semble pas, lors de prochaines marées, devoir témoigner une force semblable à celle qui faisait cette nuit jeter contre la rive des gerbes d'eau atteignant plusieurs dizaines de mètres et des lames qui creusaient de véritables mines dans les obstacles qu'elles rencontraient.
Comme nous le disons plus haut, la partie de digue protégée par les épis fut indemne et cette constatation amène une fois de plus à regretter qu'un vaste plan d'ensemble pour la défense du littoral du Calvados n'ait pas été adopté et réalisé avec le concours nécessaire de l'État et de toutes les collectivités intéressées. Enfin, soulignons le danger qui menace à chaque fois la route nationale qui va de Deauville à Bayeux et l'urgence des travaux de protection.

 

Mars 1940  -  Ies relations nocturnes entre le train de Paris et la Cote de nacre sont assurées.  -  La Société « Les Courriers Normands » effectue à titre d'essai pendant les mois de mars et d'avril 1940, des services spéciaux de nuit relevant la correspondance de l'express venant de Paris et arrivant à Caen à 21 h. 35.
Ces services spéciaux qui ont lieu les Jeudis, samedis et dimanches partent de Caen à 21 h. 50 pour Riva et Courseulles par Blainville, Bénouville, Ouistreham, Riva-Bella,
Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer, Luc-sur-Mer, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulles et pour Sallenelles et Cabourg par Mondeville,
Colombelles, Ranville, Amfreville, Franceville, le Home-Varaville, Cabourg et Dives.

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru  d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce  chemin se trouve la  limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs  points. La visite de cette  partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être  entreprise d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains travaux entrepris  antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'État, qui  se doit d'intervenir le premier.

à l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet effet, M. Anne a  présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains  bâtis et d'une partie  de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de défense  immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté   aussi un crédit provisionnel pour les  travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un  épi prolongeant la jetée est du port.  

 

Juin 1940   -   Appel aux automobilistes volontaires.   -   Prière aux propriétaires d'autos, voitures de tourisme, camions et camionnettes pouvant éventuellement aider au service de l'armée, de se faire connaître à la 3ème compagnie régionale du Train, quartier Claude Decaen, à Caen, téléphone 37 67. Indemnité journalière et essence fournie par l'armée.

 

Juin 1940   -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général  commandant la 3ème Région, a pris un arrêté au terme duquel : Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité  qu'ils appartiennent ; Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département.  

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être  regardées  comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en  cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !  

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Septembre 1940   -   Un incendie.   -   Lundi après-midi, un violent incendie provoqué par la foudre, éclatait dans les combles des dépendances situées dans le parc du château de  Mathan, rue Guynemer à Luc, et occupé actuellement par le concierge, M. Julien. C'est ce dernier qui donna l'alerte mais malgré la rapidité des secours apportés notamment par les pompiers de Caen, sous les ordres du capitaine Bonza, toute la partie supérieure et le 1er étage du pavillon furent la proie des flammes.

Il fallut trois heures pour maîtriser le sinistre qui, avec la tempête, aurait pu s'étendre et atteindre le château lui-même. Les dégâts, très important, ne sont pas encore évalués.

 

Octobre 1940  -  Le recensement des Juifs est ordonné.  -  Les autorités allemandes  interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).Les autorités  allemandes  interdisent formellement d'écouter la radio anglaise. La police française est chargée  de faire respecter cet arrêté (jamais un ordre allemand n'a été aussi peu respecté).

 

Décembre 1940  -  Les pigeons.  -  Il est formellement interdit de posséder des pigeons chez soi. En conséquence, tous les pigeons devront être sacrifiés.

 

Janvier 1941   -   Avis important aux possesseurs de postes émetteurs de T. S. F.   -   Les postes émetteurs de T. S. F. installés dans les automobiles françaises doivent être, nous le rappelons, démontés entièrement. Les propriétaires de ces postes doivent en faire, sans délai, la claration à la préfecture du Calvados, 4éme  Division, service automobile.
Et de postes récepteurs : D'autre part, les propriétaires de voitures dans lesquelles sont installés des postes récepteurs de T. S. F. doivent également en faire connaître immédiatement à la préfecture du Calvados, 4éme Division, service automobile.

 

Mars 1941    -    Avis à la population côtière.   -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit :

« Des actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou attendent leur punition, selon les droits de guerre qui prévoient la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la côte de ne pas se laisser  provoquer à des activités qui entraîneraient la peine de mort, tant pour leurs auteurs comme pour toutes leurs complicités.

L'interdiction de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste reste mal compris, ou si les actes précités se répétaient, la population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les représailles les plus dures.

Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intérêts qui ne sont pas les nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».

 

Avril 1941  -  Tempête sur les côtes du Calvados.  -  Un bateau de pêche de Luc coule dans une mer en furie noyant les 4 pêcheurs, tous habitants de Luc.

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux, ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

Mai 1941   -   Quatre pêcheurs lutins se noient...   -   Un drame de la mer vient d'endeuiller la station balnéaire de Luc-sur-Mer et de jeter la consternation dans toute la population.

Quatre pêcheurs, MM. Georges Mauger, Constant Samson, Émile Jeanne et Raymond Talent, ayant pu obtenir l'autorisation d'aller tendre quelques filets au large, étaient montés  dans la  même barque. Vers 10 h., Ils quittaient le rivage malgré la mer démontée. Le fragile esquif se trouvait à peine à 200 mètres de la digue, quand une vague de fond le retourna  complètement. Du rivage, des témoins, impuissants, virent deux des marins s'agripper à la coque retournée pendant quelques instants, et les secours s'organisant rapidement, on pensait les sauver.

Hélas ! engourdis par le froid, ils lâchèrent prise et furent entraînés loin de l'embarcation. une heure et demie après le corps de M. Georges Mauger, marié et père d'un enfant de  quelques mois, put être repêché.

Le flot le ramenait au rivage, au lieu-dit « le Moulin de Luc ». La mort avait fait son oeuvre. Vers 13 h., sur le territoire de Langrune, furent retirés les cadavres de M. Constant Samson, marié et père de trois enfants, et de M. Émile Jeanne, également marié, père de deux enfants.

Enfin, entre 15 et 16 h., également sur la plage de Langrune était rejeté le corps de M. Raymond Talent. En cette si douloureuse circonstance, nous nous inclinons devant les victimes de ce drame navrant et adressons à leurs familles éplorées nos douloureuses condoléances.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée  des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Juin 1941  -  Pas de saison balnéaire.  -  Ce printemps, craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers froids de l'hiver. Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait beau le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt l'été, mais sans saison balnéaire.

En effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été 1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, aux maires intéressés. Les hôtels non réquisitionnés ne pourrons recevoir les voyageurs que pour un séjour de cinq jours consécutifs au maximum et à condition que le voyage ait un motif d'affaires.

Colonies de vacances et estivants ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été  réquisitionnées. 

 

Novembre 1941  - La Plage interdite.  -   La Kommandantur décrète qu'une zone côtière sur le Calvados sera interdite aux estivants même s'ils possèdent une maison. Seuls les Français habitants cette zone pourront y circuler.

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au  bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement ou se présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205).

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils  seront  utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Janvier 1942   -   Démissions d'office.   -   Par arrêté préfectoral, MM. Alexandre Derou et Georges Flambard, conseillers municipaux de Luc, ont été déclarés démissionnaires d'office.

Les intéressés ont pas pris part aux délibérations concernant le budget de 1938, 39, 40 et 41. En outre, depuis le 25 février 1939, ils n'ont assisté qu'à deux réunions  sur dix qui ont eu lieu.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und  Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de pêche par les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt  rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La pêche ne peut être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.  

 

Mai 1942   -   Plus de cyclistes la nuit.   -   Par ordre de la Feldkommandantur, la circulation des bicyclettes est interdite, depuis le 8 mai, dans le Calvados, de 21 h. 30 à 6 h. du matin.

Il est également interdit de pousser les bicyclettes à la main. Aucun vélo ne doit se trouver sur la voie publique entre les heures ci-dessus indiquées.

Un contrôle rigoureux est effectué et les infractions constatées seront sévèrement réprimées.

 

Mai 1942 - Aux habitants de la zone côtière. - Le Préfet du Calvados a fait connaître que toutes les personnes résidant en zone côtière interdite, doivent être pourvues d'une attestation de résidence. La vérification de ces permis de circuler est souvent effectuée.

De plus, une nouvelle mesure est appliquée depuis le 20 mai : Apposition d'une affiche sur le côté intérieur de la porte d'entrée de chaque maison indiquant : Le nombre total de ses  habitants ; Leurs noms et prénoms ; leur profession ; La date et le lieu de leur naissance ; Leur domicile antérieur. Ces affiches doivent être tenues au fur et à mesure des changements de domicile.

 

Août 1942   -    Les fortifications.   -   Au cours d'une importante inspection des fortifications côtières allemandes sur l'Atlantique, la Manche la mer du Nord, il a été démontré que ce système de défense doublé d'une série de nouveaux aérodromes, est le plus perfectionné et le plus puissant qui ait été constitué jusqu'ici.

Un exercice d'alerte de nuit dans un port de la Manche, auquel ont pris part les unités de la marine de guerre, de l'armée de terre et de l'aviation, a prouvé, en outre, l'efficacité de ce  gigantesque réseau de défense et la perfection de l'entraînement des soldats qui en assurent la garde.  

 

Septembre 1942  -  Pour les prisonniers.  -  A Luc-sur-Mer, dimanche prochain, le 27 septembre, journée des prisonniers dans le parc municipal ouvert à cette occasion.

10 h. 30, messe en plein air, en musique, avec allocution et absoute. L'après-midi, à 15 h. 30, concert vocal et instrumental, au cours duquel on réunira les enfants des prisonniers.

 

Octobre 1942   -  Nos rations d'octobre.    -   L' « officiel » vient de publier le taux des rations alimentaires pour octobre. Une modification est apportée à la délivrance du riz des  catégories E et J1.

Désormais, les rations de riz seront perçues en échange du coupon n° 3 de la feuille semestrielle.

 

Octobre 1942   -   Des suppléments.    -   Le ticket 38 de la feuille spécial de pommes de terre (titre 359) est valable pour les pommes de terre. La valeur de ce ticket est fixé à 2 kilos. Le ticket-lettre BH de la feuille de viande, catégorie U, de septembre, aura une valeur de 30 gr.

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de  toutes  espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00

 

Avril 1943   -   Franchissement de la zone côtière.  -  Il est rappelé que le franchissement irrégulier des limites de la zone entière interdite est puni de peines sévères par les Autorités allemandes. Tout voyageur est tenu, en partant en voyage, de se renseigner si la localité où il se rend se trouve en zone côtière interdite. 

 

Avril 1943   -   AVIS.  -   Les recommandations qui suivent sont de nouveau  à l'attention de la population :

« II est défendu de cacher, d'héberger ou d'aider de quelque façon que ce soit, tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou tout parachutiste ennemi.

Toute contravention est punie de mort. Quiconque trouve du matériel d'aviation, ou n'importe quel objet jeté d'un avion est obligé d'informer immédiatement le service de l'armée allemande le plus proche et de lui fournir les renseignements exacts relatifs à l'endroit et au moment, de la découverte. Tout matériel d'aviation, et tout objet jeté d'un avion doit  être laissé intact à l'endroit où il a été trouvé.

Quiconque se sera approprié du matériel d'aviation, ou tout autre objet quelconque lancé d'un avion, ou provenant d'avions abattus, ou d'avions faisant un atterrissage forcé, sera traduit devant un conseil de guerre allemand ; Il en sera de même pour quiconque aura négligé d'avertir immédiatement le service de l'armée allemande le plus proche, ou aura détruit ledit matériel ou lesdits objets.

Quiconque aura indiqué immédiatement, à l'autorité militaire allemande la plus proche avec tous les renseignements relatifs à l'endroit et à l'heure de sa découverte, la présence d'avions abattus ou ayant fait un atterrissage forcé, ou de pièces d'avions, permettant de conclure avec certitude à la chute d'un avion, sera récompensé dans la mesure où l'avion aura pu être localisé grâce à ces renseignements. De même, sera récompensé quiconque se sera assuré de la personne de tout parachutiste ou de tout membre d'un équipage d'avion ennemi ou aura contribué à leur arrestation par son attitude. »

Der Militaerhefehlshaber in Frankreich. 

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheur s à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la  pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui' est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Février 1944    -   Fait divers.   -   Deux individus, dont l'un se disait policier, se sont présentés chez Mme Sustendal à Luc, sous prétexte d'interroger la servante. Mais ce sont eux qui ont  du répondre aux gendarmes de La Délivrande, venus les appréhender. Le faux policier, qui exhibait une carte de membre honoraire d'une association de Police, est un habitant de Luc. Marcel L……….., 42 ans, chauffeur. Il a été écroué. 

 

Mars 1944    -   Dépôt des postes de T.S.F.  -  La Préfecture Régionale communique : Les Autorités allemandes viennent décider que, dans toute la région de Normandie, les appareils de TSF détenus par la population devront être déposés dans les mairies pour autant qu'ils ne se trouvent pas entre les mains de ressortissant allemands. Cette mesure,  qui est édictée par la nécessité d'assurer la sauvegarde des troupes d'occupation dans une région menacée d'invasion éventuelle doit être exécutée immédiatement et terminée le 31 mars 1344, délai de rigueur. Les appareils seront conservés avec le plus grand soin dans les mairies ou dans un local municipal et resteront la propriété des déposants. Il sera délivré à ceux-ci un reçu détaillé dont le double restera à l'intérieur de l'appareil. Ceux qui ne se soumettraient pas à cette mesure seront poursuivie par les autorisées allemandes, qui utiliseront à cet effet tous les moyens de police à leur disposition.

 

Avril 1944  -  Les vols étaient commis par la femme de ménage.  -  Les gendarmes de La Délivrande, enquêtant au sujet d'un vol commis chez Mme Sustendal, à Luc-sur-Mer qui avait constaté la disparition d'une montre avec sa chaîne, d'une robe et d'une paire de souliers, ont interrogé Yvonne B…., 27 ans, femme de ménage, rue du Parc. Celle-ci a passé des aveux. 

En outre, elle a reconnaître également avoir volé une somme de 12.000 francs, ainsi que deux douzaines de torchons au préjudice de son employeur, M. Bartalini, contremaître, rue de l'Est. Ajoutons que le mari, Roger B…., 29 ans, jardinier, qui prétend ignorer les vols commis par sa femme, a lui aussi, été gratifié d'un procès-verbal pour avoir soustrait une fourche à Mme Sustendal et du bois à M. nault.

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant  pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions. 

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer.

 

Décembre 1944   -   Le débarquement.  -   Le 46e commando au matin du 7 juin, devait s'emparer du blockauss allemand du Petit-Enfer. A 9 heures du matin, le 46 ème  commando débarquait, soutenu par l'artillerie de marine et un cape détachement blindé du Royal Marine. Il s'emparait du poste allemand et marchait vers le sud, occupant bientôt le village de la Délivrande.

Lorsque le 48e et le 41e commandos firent leur jonction, la défense allemande comprenait une casemate pour pièce de 50 à l'entrée de la cité, barrant la route côtière, et deux pièces battant la plage.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones  minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Janvier 1945  -  Des meules flambent.  -  Deux meules de paille appartenant à M. Flambard, de Luc ont été la proie des flammes. L’incendie serait dû à l’imprudence d’un fumeur.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  Automobiliste et motocyclistes, attention !  -  Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est tolérée qu’à leurs risques et périls. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Chi va piano…...  -  Le fameux train ouvrier Caen-Luc-Courseulles a de nouveau pulvérisé tous ses records !  En effet le départ de vendredi soir (18 h. 15 de la Gare-Etat)  eut lieu…. Samedi 2h. du matin ! Avec passage à la station de l’avenue de Creully à 4 h.,  à Douvres à 5 h. et arrivée à Courseulles vers 5 h. 45 ! Tout simplement ! Sinistrés caennais,  relogez-vous sur la Côte de Nacre : tout confort, ravitaillement surabondant et surtout, transports rapides !…..  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui  viendront à l’être sont  réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux  travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.    (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Plus d’autocars sur la digue Caen-Courseulles.  -  En raison de la pénurie de pneumatiques, un train vapeur est substitué au service Caen-Luc-Courseulles par autocar , à partir d’aujourd’hui vendredi 15 juin. Tous les services de la ligne Caen-Luc-Courseulles seront donc exclusivement assurés par trains vapeur à partir de cette date.    (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Un chaleureux accueil.  -  Luc-sur-Mer a accueilli solennellement le docteur Sustendal ancien chef de la Résistance dans la région, retour d’Allemagne ou il fut déporté  pendant de longs mois. Le docteur Sustendal, que MM. Les adjoints Quiquemelle et Durand étaient allés chercher à son domicile, fut reçu à la mairie par M. Pierre Laurent entouré des  membres du Conseil municipal, du Comité de Libération, des organisations de Résistance et des prisonniers, déportés et requis, cependant que retentissait « La Marseillaise » et que  s’élevaient les acclamations d’une foule nombreuse massée dans le parc de l’hôtel de ville. 

Dans une allocution très applaudie, la maire apporta au vaillant médecin les félicitations de tous les lutins qui le voient reprendre sa place parmi eux avec infiniment de joie et rendit hommage aux victimes locales de la lutte clandestine contre l’Allemagne, notamment M. Péan, conseiller municipal, qui fut interné par l’ennemi et n’échappa que de  justesse à la déportation, M. Laurent évoqua également le souvenir de M. Camille Blaisot, député  de Caen, qui  en qualité de sous-secrétaire d’État à la Présidence du Conseil,  inaugura l’Hôtel de  ville  en 1935, et qui est mort pour la France au camp de Dachau. Un prisonnier rapatrié, E. Quiquemelle souligna  ensuite le rôle courageux joué dans la clandestinité par le docteur Sustendal a qui un déporté offrit des fleurs.

Le héros de la journée remercia en termes émus. Un vin d’honneur fut ensuite servi au cours duquel, au nom des membres du Comité de Libération et de la Résistance, M. Durand  remit  un souvenir au rescapé des bagnes nazis. Le bon poète local, M. Dauven, célébra enfin le retour du proscrit.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  L’heure des comptes.   -   La chambre civiques a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent, pour faits de collaboration :

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, confiscation totale de ses biens à Marc B….., commerçant à La Délivrande.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à M. Henri B………, 32 ans, jardinier à Luc-sur-Mer.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Andrée M…., femme de ménage à Vaux-sur-Aure.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados à Paulette G……., 26 ans, ménagère à Cricqueville-en-Bessin.

Dégradation nationale à vie et confiscation des trois quarts de ses biens, à M. Ferdinand Buhour, cultivateur, à Cresserons.

Dégradation nationale à vie et interdiction de résider dans le Calvados, à Suzanne H………., 22 ans, ménagère à Billy.

Vingt ans de dégradation nationale à vie et confiscation totale de ses biens à Albert L………., cultivateur à Sept-Frères. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à compter du 24 septembre. Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5 personnes) 150 kgs ; carte C ( 6-7 personnes), 200 kgs ; carte D (8-9 personnes), 250 kgs ; carte E (10-11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles, ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au  23  novembre 1945. La  durée  de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.   (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1945  -  Un beau coup de filet.   -   Après une action habilement menée, les gendarmes de La Délivande ont arrêté une bande de pilleurs d’automobiles qui opérait dans la  région de Luc-sur-Mer.

Il s’agit des nommés Ulm, Duval, Fleury qui recelait les accessoires volés. L’enquête se poursuit. Elle pourrait encore révéler quelques surprises. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  Un ruban bleu gagné.  -  La Croix de guerre vient d’être décernée au docteur Sustendal, de Luc-sur-Mer, qui, arrêté par la Gestapo, se refusa, malgré la torture, à livrer les  noms de ses camarades de la Résistance, et qui après la libération du camp de Mauthausen où il avait été interné, demeura volontairement sur place pour soigner les  déportés intransportables. Nos plus vives félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Les pilleurs d’épaves.  -  Les gendarmes de La Délivrande viennent de mettre un terme aux exploits d’une bande de malfaiteurs qui se livraient durant la nuit a un pillage en  règle des navires échoué au large d’Hermanville. En deux coups de filets ; ils ont arrêté Jean V……., 32 ans ; Gilbert J….. tous deux marins-pêcheurs à Luc-sur-Mer. Constant M….., 60 ans, retraité et J. L…., 17 ans, qui ont reconnu s’être emparé de 800 kilos de cuivre. Eugène C….. et son fils Pierre, ainsi que Jean F……., marins-pêcheurs dans la même localité, ont été rejoindre leurs camarades à la prison de Caen, pour s’être rendus coupables d’une opération semblable. Cette affaire pourrait bien réservé d’autres surprises. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Une coopérative des sinistrés réfugiés sur la Cote de Nacre.  -  En vue de faciliter les achats à des prix raisonnables pour tous articles de bonne qualité, une coopérative groupant tous les sinistrés réfugiés sur la Cote de Nacre, est en formation à Luc-sur-Mer. Pour tous renseignements, s’adresser à M. Brotot, rue de la Fontaine, à Luc-sur-Mer, qui est d’ores et déjà en mesure de faire une offre intéressante. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Où l’on retrouve les doryphores.  -  Pour améliorer leur ordinaire, deux démineurs boches du kommando de Luc ont volé 350 kilos de pommes de terre dans le  jardin de M. Marin. Les pillards ont été ramenés au camps de Fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines  parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un bazar cambriolé.     Après avoir démastiqué une vitre de la porte d’entrée, des malfaiteurs se sont introduits dans le bazar « Au Petit Paradis », exploité à Luc-sur-Mer par Mlle Petit, et se sont emparés d’un certain nombre d’articles de maroquinerie évalués à plus de 30 000fr.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    L’équipe de bras cassés.    Deux prisonniers boches du commando de Luc se sont présentés aux gendarmes de Douvres, demandant leur réintégration au camp de Fleury.. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Les Courriers Normands réduisent leurs services.    Leurs contingents de carburant étant diminués dans de notables proportions, les Courriers Normands se trouvent dans l’obligation d’appliquer prématurément une partie des réductions de service prévues pour le début du mois d’octobre seulement et de limiter les services supplémentaires effectués les jours d’affluence. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Rideau !  -  La salle Foch, à Luc-sur-Mer n’ayant pas reçu les modifications et révisions importantes ordonnées il y a plus d’un an par la Commission de Sécurité communale et départementale, le maire, par arrêté approuvé par le Préfet du Calvados, a ordonné la fermeture de la salle tant que les travaux ne seront pas effectués.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un fameux morceau.  -  Les habitants de Luc qui peuvent se vanter de posséder le squelette d’une baleine, objet de la curiosité des estivants, ont eu l’autre jour le privilège de contempler une autre capture sensationnelle due à MM. Nicole, patron de barque, et Bénard, armateur. Tandis que nos compatriotes pêchaient le hareng sur la chaloupe « Le Pote », un superbe carcharias, appelé communément « peau bleue » s’est pris dans leurs filets.

Le squale, mesurant 2 m. 30 de long et pesant plus de 140 kilos, fut dégagé non sans mal et avec les précautions qu’on imagine. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Les inconnus dans la maison.   -   Des cambrioleurs se sont introduits dans la villa « Les Diablotins », sise au lieu-dit « La Falaise », à Luc-sur-Mer et appartenant à M. Guihard Eugène, négociant à Caen.

Pour pénétrer dans la villa, les malfaiteurs ont découpé l'un des contrevents du salon et ont brisé un carreau à la hauteur de la crémone. Ils ont fait main basse sur cinq douzaines d'assiettes plates et creuses, verres, bols, plats, etc… des saladier, un service à café en porcelaine japonaise.

Le montant du Vol s'élève à 10 000 francs environ. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un escroc sous les verrous.   -  Mme Albert Canteloup, bouchère à Luc-sur-Mer, recevait la visite d'un inconnu qui lui déclarait qu'il venait de traiter avec son mari une affaire d'essence et une livraison de café pour laquelle il lui réclama une avance de 550 francs. Sans défiance, la commerçante versa la somme demandée.

Ayant eu connaissance à son retour de l'escroquerie dont sa femme avait été victime, M. Canteloup fut assez heureux pour appréhender le malfaiteur, place de la Gare à Luc.

Celui-ci, un nommé Louis Le Troquet, mécanicien, demeurant à Kérity-Paimpol (Côte du Nord) a été remis entre les mains des gendarmes et écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Des inconnus dans la maison.   -  L'autre soir, M. Léon Gillet, 74 ans, propriétaire d'une salle de spectacle à Luc-sur-Mer, remarquait en rentrant dans sa maison que deux vêtements étaient tombés d'un porte-manteau du vestibule. Comme il pénétrait dans sa salle à manger et allumait l'électricité, il fut bousculé par un individu qui était caché derrière la porte est sortit sans demander son reste. Le malfaiteur avait effectué une fouille en règle dans deux armoires et une commode aucun objet n'a été dérobé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   La réouverture du marché de Luc.   -   À partir du 1er juillet, le marché ouvrira chaque matin pour l'approvisionnement et le ravitaillement.

Les jeudi et samedi, grand marché avec déballage. Emplacements halettes ou cases fermées à louer, s'adresser à la mairie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une bordée qui finit mal.   -   M. Rivière, commerçant à Luc, ayant signalé qu'une tentative de cambriolage avait été commise dans le magasin qu'il exploite, sur la digue, les gendarmes furent amenés à interroger deux marins-pêcheurs de la localité, Albert Mauger et Alexandre Julien, qui avait mené grand tapage dans les rues au cours de la nuit.

Ceux-ci protestèrent de leur innocence. Laissés en liberté sur les instructions du Parquet de Caen, ils n'en ont pas moins fait l'objet d'un procès-verbal pour ivresse.

Alexandre qui s'était promené nu sur la plage sera en outre poursuivi pour outrages publics à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un drame de la mer à Luc.  -  Dimanche dernier, dans la fin de l'après-midi, deux habitants de Luc, employés à l'usine à gaz de Saint-Aubin, MM. Maurice Talent, 32 ans, et Maurice Esther, 38 ans, père de 9 enfants, décidaient d'aller faire une partie de pêche à bord d'une barque à fond plat leur appartenant.

Ils mirent le cap en direction d'un cargo échoué au large d'Hermanville. Le lendemain, on retrouva l'embarcation chavirée dans les eaux de Langrune et le cadavre de M. Talent enchevêtré parmi les cordages. La mer n'a pas encore rendu le corps de M. Esther. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les honneurs du pot.   -   Sous l'empire de l'ivresse, Georges-Marcel Lecerf, 36 ans, pêcheur, rue du Parc à Luc, menait grand tapage aux abords de la caserne de gendarmerie de La Délivrande. Appréhendé par la maréchaussée et déposé au « violon », Lecerf, bien que manchot, s'empara avec dextérité de l'unique ustensile meublant le local, en l'occurrence un seau hygiénique, qu'il lança en direction de l'adjudant Le Guérn.

Le sous-officier a été légèrement blessé à la main droite. Le Cerf a été déféré au Parquet de Caen avec quatre contraventions à la clé pour ivresse, outrage, coups et rébellion à agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Chasse gardée !   -   Un pêcheur de Luc, nommé Follin, âgé de 18 ans, demeurant au lieu-dit « Le haut Lion », a déclaré à la gendarmerie qu'il avait essuyé deux coups de fusil tirés sans sommation par le propriétaire du château de Luc alors qu'il chassait au furet sur les terres de celui-ci.

Atteint de blessures superficielles au dos et aux bras il a remis un certificat médical. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Suppression du trafic ferroviaire sur la ligne Caen-Courseulles.   -   Le train vapeur assurant le transport des voyageurs sur la ligne Caen-Luc-Courseulles, sera supprimé et remplacé par un service autobus à grande fréquence, à partir du lundi 13 décembre. De ce fait, l'horaire mixte trains et autobus actuellement en vigueur, se trouvera annulé et remplacé par l'horaire des Courriers Normands. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un veinard.   -   L'autre soir en quittant un café de Luc, un maçon de la localité, M. Gabriel James, demeurant rue de la Fontaine, constatait la disparition de sa bicyclette qu'il avait laissé à la porte du débit.

Le vélo devait être découvert, deux jours plus tard, dans la cour de l'habitation du garde-champêtre de Douvres où l'auteur du vol pris de remords l'avait déposé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Luc, station thermale.  -   On annonce la réouverture très prochaine de l'établissement thermal de Luc, sinistré en 1944, spécialisé dans les bains chauds de varech. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un incident sur la plage de Luc.  -   Dimanche après-midi, l'état de saleté repoussante, et semblait-il d'abandon, dans lesquels des baigneurs trouvèrent les trois enfants en bas âge de la femme Augustine Houssin, 34 ans, vivant en concubinage avec un nommé Lucuirot, 44 ans, marchand de moules, sans domicile fixe, avait déterminé un scandale.

La mère « négligente » fut prise à partie par les personnes attroupées et seule la venue des autorités put faire cesser cette manifestation.

Après enquête des gendarmes et examen par le docteur Audigé qui se trouvait sur les lieux, il en résulte que les enfants sont élevés dans la saleté, mais demeure cependant en bonne santé et ne portent pas de trace de coups. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un joli monde !  -  Enquêtant sur des vols commis dans des villas de la côte, les gendarmes de La Délivrande ont découvert au domicile de Flambard Julien, charpentier en fer, 38 ans, demeurant à Luc, 12, rue du Docteur-Charcot, un sommier volé à Langrune au début d'avril dernier, dans la propriété de Mme Vve Denoly, à Sainte-Marguerite-de-Viette.

La maîtresse de Flambard, Dufour Madeleine divorcée Heissat, interrogée à son tour, sur l'origine d'une couverture qu'elle détenait a déclaré qu'elle avait été volé à Caen, dans un hôtel, à la fin de 1945 ou au début de 1946, par son amant le nommé Cuvellier qui fut assassiné à Langrune-sur-Mer en 1947. Enfin les gendarmes ont découvert chez Deniaux Constant pêcheur également à Luc, neuf couteaux de table et un manteau de femme en laine blanche. Deniaux prétend avoir trouvé le tout dans une décharge publique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Inauguration d'un monument de la Libération à Luc.   -   Elle aura lieu le 15 août sous la présidence du Préfet et du Général commandant la Subdivision de Caen.

A 11 heures : Réception des autorités à l'Hôtel de Ville ; défilé ; au Monument, cérémonie commémorative ; hommage aux morts de la mer.
15 heures : Challenge de volley-ball de la ville de Luc ; Coupe Lioux.
16 heures : Concert par la fanfare « La Jeanne d'Arc » de Bonnières.
21 heures : Grande Fête Vénitienne sur la mer.
21 h. 30 : Feu d'artifice en mer ; embrassement de la plage et du Monument.
22 heures : Grand bal public place de la Gare. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Une affaire en amene une autre.   -   La maréchaussée de La Délivrande a dressé contravention à François Levard, 29 ans, maçon à Luc-sur-Mer, demeurant au commando de la Brėche-Marais, trouvé en possession d'un fusil de guerre allemand Mauser qu'il avait transformé en carabine. Il détenait également une grande quantité de cartouches encore sur leurs lames-chargeurs.

Au cours de leurs investigations à son domicile, les gendarmes découvraient une bicyclette de dame, dont Levard ne put indiquer la provenance. Pressé de questions, il finit par avouer que ce vélo lui avait été confié par le nommé Flambard Victor, 32 ans, manœuvre, demeurant à Luc-sur-Mer, rue de la Fontaine.

Interrogé, Flambard déclara qu'il avait volé ce vélo, en juillet dernier, devant le casino de Saint-Aubin-sur-Mer. Il a été reconnu comme étant celui de Mme Avoine, demeurant au Pont-Varin, à La Délivrande. Il était également en possession d'une autre bicyclette dérobée l'hiver dernier à un cultivateur de Luc, M. Bernard Laurent. Flambard et Levard ont été déférés au Parquet de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   A la santé du patron.   -   M. Fernand Marie, gérant du café-restaurant de la Gare, à Luc-sur-Mer. a porté plainte à la gendarmerie de La Délivrande, contre Roger Quesnel, 37 ans, ferrailleur, demeurant à Langrune-sur-Mer, qui, après avoir pris des consommations dans son établissement, s'est énergiquement refusé à en payer le montant.

Quesnel a reconnu les faits. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’affaire des locations balnéaires   -   La Cour d'Appel a rendu son jugement dans l'affaire où étaient impliqués pour hausses illicites en matière de locations saisonnières, trois agents immobiliers et une cinquantaine de propriétaires de villas et meublés de la Côte de Nacre.

Confirmant purement et simplement la décision des premiers juges, la Cour en des conclusions qui rejoignent le point de vue soutenu par la Fédération des Groupements d'Agents Immobiliers a relaxé les prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Des garnements à mettre au pas.   -    M. René Vimard. 44 ans, charcutier à Luc-sur-Mer, rue de l'Abbé-Vengeon, passait en compagnie de sa femme, Avenue Foch lorsqu'il aperçut un jeune homme qui s'apprêtait à escalader le Monument aux Morts, encouragé par deux camarades en état d'ivresse.

Identifiés par la suite comme habitant Hermanville, M. Vimard leur ayant fait remarquer l'inconvenance de cet exploit, ceux-ci terrassèrent leur interlocuteur qu'ils frappèrent si violemment à coups de pied que le docteur Sustendal a délivré au blessé un certificat d'incapacité de travail de trois semaines. Le trio sera poursuivi. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un événement à Luc.   -    Créé en 1859, modernisé en 1938 et complètement restauré après les évènements de guerre, l'établissement thermal de Luc vient de rouvrir ses portes.

Dans un cadre coquet on y trouvera : douches, bains d'eau douce, bains d'eau de mer et sa spécialité, le bain de varech.

N'a-t-on pas dit : « Le varech de Luc comme un bain de Jouvence. Rajeunit le vieillard et fortifie l'Enfance ».

L'établissement fonctionne tous les jours de 8 h. 30 à midi et de 15 h. à 19 h. 

En dehors du service médical, masseur et pédicure sont à la disposition de la clientèle. Nul doute que cet établissement ne rende de grands services dans toute la région. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Au Comité du Débarquement.   -   Si le Comité du Débarquement n'existait pas il faudrait l'inventer. Heureusement il existe et chacune de ses réunions témoigne du souci de ses membres a entretenir le culte de grands souvenirs. Dans une assemblée qui réunit les représentants de communes légitimement fières des exploits dont elles furent le théâtre, le cap des susceptibilités locales n'est pas toujours facile à éviter. Disons donc que la dernière séance tenue samedi à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la présidence de M. Triboulet, député, n'a connu que des débats exempts de périls. Il ne fut d'ailleurs question que de bonnes nouvelles. On s'y est d'abord félicité du succès remporté par les cérémonies commémoratives du 6 juin dernier.

Il est probable que celles de l'an prochain qui se dérouleront à Luc et Langrune soient honorées de la présence du Général Eisenhower. Enfin, une nouvelle dont on parlait sans oser y croire : un crédit de 180 millions, provenant de la vente d'épaves américaines va permettre l'édification de deux musées à Arromanches et à Cherbourg, d'un monument à Port-en-Bessin et de stèles commémoratives a Carentan, Ste-Mère-Église, St-Laurent-Vierville, St-Come-de-Fresne, Courseulles, Bernières-sur-mer, Ouistreham et Bénouville notamment. Le mémorial de la Libération prévu à Bayeux, au rond-point de Vaucelles, dont on annonce l'inauguration pour l'an prochain, recevra sa part du pactole et les Caennais apprendront avec plaisir que la même aubaine servira à la reconstruction de la flèche de leur église Saint-Pierre.

Un représentant de la Manche aurait voulu que le 6 juin soit déclaré jour férié. Il parait que la chose présenterait de telles difficultés qu'on décida à tout le  moins de demander que les écoles du littoral fassent relâche.

Me Laurent soutint cette cause avec tant de chaleur que sans attendre le prononcé de l'arrêt par les autorités préfectorales,  les écoliers peuvent des maintenant attribuer un bon point au distingué maire de Luc. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Un forcené saccage un restaurant à Luc.   -   Sous l'empire de l'ivresse un nommé Georges Hacker, 37 ans, demeurant à l'Hôtel du Soleil Levant, causait du scandale près de l'Hôtel du Petit Enfer. Le propriétaire de cet établissement, M. Georges Durand, 57 ans, intervint et réussit à le calmer... provisoirement car bientôt Hacker repiquait une crise de fureur qui le porta jusqu'à frapper les passants. Avant même qu'il n'eut le temps de s'interposer une nouvelle fois. M. Durand recevait un violent coup de poing au visage.

Quelques instants après, Hacker tentait de pénétrer au Petit Enfer. La porte d'entrée étant fermée, il défonça celle-ci à coups de pied, brisa la vitre, fit sauter un verrou et tordit la crémone. Une fois dans la place, la rage de l'énergumène ne connut plus de bornes. Tables, vaisselle, plantes vertes volèrent aux quatre coins du restaurant tandis que les pots de moutarde allaient s'écraser au plafond. Il ne fallut pas moins de l'intervention d'un professeur d'éducation physique, M. Marcel Tiriaud, 54 ans, pour donner au forcené une leçon méritée.

Bien entendu M. Durand a porté plainte. Hacker qui a perdu le souvenir de ses exploits se rappellera quand même de l'addition. (Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1960  -  Le port.  -  La Chambre de Commerce s'inquiète de l'état du port de Courseulles. Le bassin à flot et les écluses, détruits en 1944, ont été remis en état, mais pas la jetée Est et les pierrés, et le chenal s'ensable.

 

Février 1966  -  Un incendie.  -  Dans la nuit du 12 au13, un incendie ravage l'hôtel du Petit-Enfer, l'un des plus anciens établissements de Luc-sur-mer.Dans la nuit du 12 au13, un incendie ravage l'hôtel du Petit-Enfer, l'un des plus anciens établissements de Luc-sur-mer.

 

Février 1968  -  Après l'incendie.  -   A Luc-sur-mer , dans la nuit, la démolition de l'hôtel du Petit-Enfer, incendié en 1965, provoque l'écroulement de l'immeuble contigu, heureusement inoccupé.

 

Octobre 1969  -  Les falaises.  -   A l'Est de la plage, les falaises de Luc-sur-mer reculent de 3 à 5 m par an. Pour stopper cette érosion, la municipalité négocie la construction d'une digue-promenade.

 

Juin 1971  -  La nouvelle jetée.  -   A Luc-sur-mer, construction de la 1er travée (75 m) de la jetée des pêcheurs, avec les poutres récupérées de l'ancienne jetée de Ouistreham.

27    LUC-sur-MER (Calvados)  -  Les nouveaux Magasins

56  -  LUC-sur-MER (Calvados)

Rue du Grand-Orient et Hôtel des Familles

2  LUC-sur-MER  -  Sur la Digue

7  -  Luc-sur-Mer 

La Terrasse et Hôtel des Familles

LUC-sur-MER  -  La Gare
Les Bazars et la Descente du Quilhoc.  -  LL.
852  LUC-SUR-MER (Calvados) -  La Route de Caen
LUC-sur-MER  -  La Rue de la Mer
13   LUC-sur-MER  -  Rue de la Mer
65.  -  LUC-sur-MER  -  Le Corps de Garde
58.  -  LUC-SUR-MER  -  La Rue Belle-Plage.  -  LL.
LUC-SUR-MER  -  La Rue de la Mer

Commentaires et informations : Facebook -  @