15 Octobre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MERVILLE - FRANCEVILLE | ||
Canton de Cabourg |
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Juin 1881 - Trop parler nuit. - On se rappelle que deux incendies, attribués à la malveillance, ont eu lieu récemment à Merville, canton de Troarn. Une enquête a été faite par la gendarmerie de Dives et a amené l'arrestation d'une fillette de 13 ans, servante dans la commune. Au cours de cette enquête, M. le curé de Merville, qui n'avait pas à s'en mêler a adressé des observations peu courtoises à la gendarmerie, et son langage a été tel, que le maréchal des logis de Dives lui a dressé procès-verbal, pour outrage à des agents de la force publique. Cette affaire sera appelée tout prochainement devant la police correctionnelle de Caen.
Juin 1881 - Tout est bien qui finit bien. - Nous avons annoncé que M. Bidot, curé de Merville, canton de Troarn, était poursuivi pour outrages à la gendarmerie. L'affaire est venue samedi devant la police correctionnelle et les débats ont considérablement atténué la gravité des faits, dont voici le résumé. Le maréchal des logis de Dives et un gendarme faisaient une enquête, à Merville, sur une fillette de treize ans, soupçonnée d'être l'auteur d'incendies qui avaient éclaté dans cette commune. Le curé l'apprit et accourut pour dire aux gendarmes que cette enfant était faible d'esprit et irresponsable. Dans son émotion, il secoua plusieurs fois le bras du gendarme en disant : « C'est mal ce que vous faites-là. » Le geste était peu respectueux, mais M. le curé de Merville ne pensait pas le moins du monde outrager la gendarmerie. Les renseignements sur M. le curé de Merville sont excellents. C'est ce que constate une lettre du maire, qui termine en proclamant qu'il n'est pas l'ami des prêtres, mais qu'il faut leur rendre tout de même justice, c'est ce qu'a compris le tribunal, car, sur la plaidoirie de Me Tillaye, il a acquitté M. le curé Bidot. Singulière affaire ! Qu'il se trouve un gendarme assez chatouilleux pour dresser procès-verbal contre un prêtre qui le prend par le bras afin d'essayer de lui faire comprendre ce qu'il ne saisit pas, c'est déjà drôle, mais qu'il se trouve un parquet pour y donner suite, c'est plus fort encore.
Octobre 1882 - Statistique. - La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.
Octobre
1882 -
Une route déshéritée.
-
Depuis Merville
jusqu'à Cabourg, la route est dans un tel état, qu'il y va de la
sécurité des voyageurs. Pas plus tard que mercredi matin, une voiture
publique, à la suite d'un cahot dans un trou insondable, a eu un ressort
et son timon brisés. Il n'y a pas eu d'accident, mais certes, ce n'est
pas la faute de ceux qui sont chargés de l'entretien de ce chemin,
déshérité.
Mars
1888
- Mort
accidentelle. -
La
semaine
dernière, le cadavre du sieur Ursin-Félix-Alcide Charpentier, 58 ans,
mendiant, à Merville, a été trouvé sur le bord de la route n° 87. Il avait été
vu la
Septembre 1888 - Ivrogne dangereux. - La semaine dernière, à Merville, le sieur Lemanissier, boucher vit dans sa cour, en rentrant, le nommé Outardel, qui était ivre. Il voulut le faire sortir de chez lui, ce dernier lui lança un violent coup de couteau, qui l'atteignit au côté gauche et lui fit une blessure grave qui met ses jours en danger.
Octobre 1888 - Crime ou accident. - Les époux Giret habitaient Merville, canton de Troarn. Ils vivaient en très mauvaise intelligence, surtout quand ils avaient bu un coup. Plusieurs fois déjà, la femme avait porté plainte contre son mari pour mauvais traitements. La femme Giret, avait 67 ans, son mari n’en a que 48. La vieille était jalouse, avec raison, dit-on. Samedi matin, on a trouvé le cadavre de la femme Giret dans un fossé rempli d'eau. Le corps ne portait aucune trace de violence. Giret a raconté qu'en revenant du Home, il avait voulu prendre un chemin et sa femme un autre, elle a dû tomber dans le fossé, mais il ne l'a pas vue. Les gendarmes ont fait une enquête pour essayer de découvrir si la femme Giret n'aurait pas été poussée dans le fossé. Ils n'ont pas pu y parvenir et le procès-verbal a du conclure que la femme Giret était morte accidentellement.
Juillet 1889. - Affaire de chien. - Dernièrement, le chien d'un propriétaire de la commune de Merville brisait sa chaîne, s'en allait au loin et pénétrait dans une ferme pour étrangler une poule. Le
propriétaire de la poule
tua le chien, le propriétaire du chien cita en justice de paix celui qui
avait tué son chien. Le juge a donné tort au propriétaire du chien et
raison à celui qui l'a tué. Cela nous étonne, car une loi récente dit
que « lorsque des animaux ont causé des dommages ils doivent être
conduits au lieu de dépôt désigné par le maire, et si les animaux ne
sont pas réclamés, ou si le dommage n'est pas payé dans la huitaine, il
est procédé à la vente sur ordonnance du juge de paix, qui fixe les
dommages ». Mais de le tuer, il n'est pas question. ( Bonhomme
Normand)
Juillet
1890 -
Mort accidentelle. -
Le cadavre du sieur Georges Larcher, pêcheur à Sallenelles, a
été trouvé à 2 kilomètres au large, en face la redoute de Merville.
Cet homme avait disparu dans la mer, étant à la pêche le 14 juillet,
Juillet 1893 - Tramway Decauville. - La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion. Enfin,
de l'autre côté du Canal : Ranville, Amfréville, Sallenelles, Merville,
Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de
la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (source
le Bonhomme
Février
1895 - Un mariage.
-
Un
maire qui est joliment complaisant pour ses administrés des deux sexes,
c'est celui de X……..., petite commune située entre les embouchures de
l'Orne et de la Dives. Il
y avait, dans ce village, une jeune fille qui voulait se marier, mais elle
ne pouvait pas se rendre à la mairie à cause de la rondeur de ses
flancs. Elle
craignait un charivari, cette fille, et elle avait raison. —
« Cha n'fait rin, ma p'tiote, dit le maire, j'irai t'marier
à domicile ». En
effet, une après-midi, on vit notre fabricant de mariages, suivi de son
secrétaire et de quatre témoins, se diriger vers la demeure de la
demoiselle à marier. On
commença par bien dîner, puis, au dessert, il ceignit son écharpe et
unit les deux époux avec le cérémonial accoutumé. Après,
l'on se remit à table où l'on passa une partie de la nuit a boire et à
chanter. Ce
mariage, entre la poire et le fromage, a produit très vite son fruit. Un
mois après, la jeune épouse faisait appeler le maire pour enregistrer
son premier. C'est ça qui doit faire marronner les gens qui ne peuvent pas avoir d'enfants, malgré qu'ils fassent tout ce qu'il faut faire pour ça. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1895 - Tir en mer. - Ces tirs auront lieu sur la plage de Merville le vendredi 26 juillet, de 4 h. à 8 h. du matin ; le 27, de 4 h. 30 à 8 h. 30 ; le 28, de 5 h. à 9 h. Ces tirs se prolongeront jusqu'au 10 août, nous en indiquerons les heures. Les embarcations devront se tenir 4 kil. en dehors de la redoute de Merville. (source le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Mérite agricole. - Sont décorés : MM. Barassin, cultivateur à St-Martin-de-Fontenay ; Fanet, cultivateur à Fontaine-Henry ; Gombault, aviculteur à Merville ; Gouye, maire de Canchy ; Henry, éleveur à Thaon ; Lepailleur, éleveur à Tessel-Bretteville ; Piel, horticulteur à Deauville, et Ricard, éleveur à Villerville. (source le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Les suites d’une mauvaise plaisanterie. - Les nommés Lecrosnier et Rivaillant, domestiques chez M. Dupuy, cultivateur à Merville, avaient passé une partie de leur dimanche au café. Rivaillant paraissait assoupi sur une table, lorsque Lecrosnier dit en s'en allant pour plaisanter : « J'laisse un c... sur la table ». Rivaillant parut ne pas entendre, mais bientôt il se leva, sortit et se jeta sur Lecrosnier qui fut relevé la tète en marmelade et le nez à peu près enlevé d'un coup de dent. Lecrosnier est mort de ses blessures. (source le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Morts accidentelles.
- Le
père Boissée, pauvre vieux paralytique, vivant seul à Tréprel, a été
trouvé étendu dans un coin de sa maison où il s'était
traîné — Le cheval de Constant Bourdel, cultivateur à Coulonces, effrayé par la chambrière de la voiture qui le frappait sur les jambes, s'est emballé, rue des Acres, à Vire, et a renversé la femme Anna. Lemardelay, 62 ans, marchande de fromages. La roue de la voiture lui a passé sur sa poitrine. La pauvre femme expira presque aussitôt. — Fernand Siblas, 16 ans, charretier chez M. Daigremont, à Merville, est tombé de sa charrette et est mort des suites de ses blessures. (source le Bonhomme Normand)
Mars 1897 - Noyés. - Le cadavre, du sieur Bazile Gâches, 63 ans, ouvrier maréchal ferrant, à Condé-sur-Noireau, depuis une trentaine d'années, a été trouvé dans le bief du Moulin-Bien, où il se serait jeté volontairement, d'après l'enquête. —
On a trouvé sur le rivage, à Merville, le cadavre du sieur Jean
Perrette, ancien marin, demeurant à Saint-Aubin-sur-Mer. (source
le Bonhomme Normand)
Juin 1897 - Pauvre fermier. - Louis Desbuissons était petit fermier à Merville avant d'aller habiter Cabourg. Il tenait de la terre de l'un et de l'autre. L'un de ses propriétaires le fit saisir pour 35 frs., puis il y eut arrangement, sans relèvement de saisie. Les autres propriétaires lui poussant l'épée dans les reins, Desbuissons vendit une partie des objets saisis, afin de calmer ses créanciers. Poursuivi pour ce délit, le pauvre fermier a été condamné à quinze jours de prison, mais avec la loi Bérenger. (source le Bonhomme Normand)
Juin 1898 - Le cambrioleurs à la campagne. – Un malfaiteur a pénétré la nuit, par escalade et effraction, chez la dame Tribouillard, débitante et épicière à Merville. Après s'être emparé de 60 fr. enfermés dans le comptoir et de différents objets, il a passé dans la cuisine où il a mangé la moitié d'un pot de confiture. En partant, il a encore emporté du pain et divers objets. Ce vol cause à la dame Tribouillard un préjudice d'environ 150 fr. On a retrouvé, le matin, le tiroir du comptoir à quelques cents mètres de sa maison. (source le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - On est plus maître chez soi. – Le jeune domestique Paul Delarette, attiré sans doute par les charmes de la servante du sieur Ferdinand Lefrère, 40 ans, cultivateur à Merville, s'introduisait le plus souvent qu'il pouvait chez maître Lefrère, qui lui avait, à maintes reprises, interdit l'entrée de son fermage. Delarette se moquait de cette défense et venait quand même rôder autour de la maison. Un jour, pris de colère, Lefrère s'arma d'un tisonnier en fer et, pour éteindre le feu qui consumait l’amoureux, Delarette, il lui en porta plusieurs coups, la servante de Lefrère ayant voulu défendre Delarette fut également tisonnée. Tous
les deux ont porté plainte en chœur, et ce pauvre Lefrère, qui se
croyait maître dans sa maison, a été condamné à 40 fr. d'amende par
le tribunal de Caen. (source
le
Septembre 1898 - Noyé. - Le sieur Octave Decostier, 27 ans, électricien à Ivry-sur-Seine, s'est noyé en prenant un bain à Merville, près Bavent, Il était pensionnaire, depuis trois semaines, chez le sieur Buffet, maître d'hôtel au Hôme. (source le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Encouragement aux vagabonds. - Ces jours derniers, le gardien du château de Merville a trouvé dans une maison dépendant de ce domaine un chemineau qui s'y était introduit pour voler, assurément. Cet homme n'avait pas de papiers. Nous n'avons pas appris que ce vagabond ait été mis entre les mains de la gendarmerie. On l'aura sans doute envoyé se faire prendre ailleurs. C'est un tort, car c'est un encouragement pour ses semblables. (source le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Incendies. -
D'une
meule de 750 bottes de paille au sieur Ledran, à Beaumais. Pertes, 150
fr., assurées pour 100 fr. seulement. —
D'un bâtiment contenant 1 400 bottes de foin, 200 bottes de paille
et 3 000 liens au sieur Samson, à Saint-Manvieu. Pertes, 6 200 fr.
Assuré.
—
D'un immeuble appartenant au sieur Ballé et habité par les époux
Rivière, au Tourneur. Pertes pour le propriétaire non assuré 2 350 fr.
; pour les locataires assurés, 1 500 fr. —
A Merville, dans un herbage au sieur Boéda. Pertes, 150
fr., de plus à M. Robert Planquette. Pertes, 300 fr. — A Rocques, d'une maison d'habitation à la comtesse du Merle et occupée par le sieur Puiney. (source le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Mariée avec son beau-père.
-
Une demoiselle Roussel épousait, il y a longtemps de cela, un
nommé Despierres, rentier à Merville, arrondissement de Caen. M.
Despierres décéda laissant sa veuve avec une petite fille. La veuve
Despierres se remaria avec M. Victor Zambeaux, alors architecte à Paris.
Mme Despierres meurt à son tour. M. Zambeaux, qui avait hérité d'une
partie de la fortune de sa femme ne trouva rien de mieux à faire, afin de
pouvoir disposer du tout, que d'épouser la fille de sa défunte. Le
futur avait alors 41 ans, la future, Mlle Maria Despierres en avait 22. Elle
a aujourd'hui 33 ans et son ex-mari 52. Au début, le mariage fut assez
heureux et assez fructueux, puisqu'il produisit quatre enfants. Mais, plus
tard, la jeune femme ayant à se plaindre des dépenses et de l'attitude
de son mari en parla à un homme de loi qui lui répondit qu'elle était
bien bonne de rester l'épouse de son beau-père, car le mariage était
nul. L'affaire
fut soumise au tribunal civil de Caen, qui annula le mariage, en admettant
la bonne foi du conjoint, sans cela, il aurait été poursuivi pour
inceste. Malheureusement, Zambeaux et sa belle-fille demeuraient l'un
près de l'autre, et, malgré l'annulation du mariage, l'ex-mari voulait
continuer avoir son ex-femme. Pour y arriver, il employa même
Juin
1900 - Une plainte.
- Une plainte a été déposée dans les délais à la préfecture,
par un électeur demandant l'annulation des opérations électorales. Tout
s'étant passé conformément à la loi, nous craignions que le Conseil de
préfecture débouté cet électeur de sa demande. M.
G. Grenier, a été élu Maire a une
très grande majorité. C'est
avec plaisir que nous avons appris cette nomination, M. Grenier étant un
de nos collaborateurs.
Juin
1900 -
Tirs militaires. -
Des
tirs au fusil à longue portée seront exécutés à l'embouchure de
l'Orne, rive droite, du 19 juin compris au 30 juin compris. Un
drapeau rouge flottera sur la batterie da Merville pendant la durée de
chaque séance. Les embarcations devront se tenir à 1 kilomètres en dehors de la redoute. On tirera quatre salves d'avertissement une demi-heure avant chaque séance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Coup de fusil. -
Le
nommé Charles Delande,
journalier à Merville, après s'être battu avec le sieur Chuquet, a
tiré sur lui un coup de fusil, qui ne l'a atteint que légèrement au
bras gauche. Delande a été arrêté. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Pour se souvenir. - Joseph Delalande, 46 ans, journalier à Merville, est querelleur et batailleur. Il a même été condamné plusieurs fois pour coups. Un jour, Delalande voyant Constant Chuquet « rigoler » avec une fille du pays, sur laquelle il n'avait aucun droit, il lui flanqua un coup de poing. Chuquet riposta. Delalande courut chercher son fusil et tira, Chuquet fut atteint à un bras, mais, de l'autre, il flanqua une rude secouée à son agresseur. Le blessé a été près de deux mois sans pouvoir travailler ! Quant à Delalande, il prétend à l'audience, ne se souvenir de rien, mais il se souviendra des juges du tribunal correctionnel de Caen, car ils lui ont flanqué quinze mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 - Un Don.
- L'auteur des cloches de Corneville, a fait don à l'église d'une
peinture fort remarquée " Mater Dolorosa ". M. Robert
Planquette est d'ailleurs connu par son inépuisable charité envers les
pauvres, ainsi que Mme Planchette. |
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Merville-Franceville - La Gare | |||
MERVILLE - 7 - La Tour | |||
FRANCEVILLE-PLAGE (Calvados) - Avenue de la Mer | |||
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FRANCEVILLE-PLAGE (Calvados) - "Franceville-Hôtel" - Entrée | |||
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MERVILLE. - 6 - L'Auberge des Deux-Jumeaux | |||
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25 MERVILLE (Calvados) - L'Église et la Poste | |||
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MERVILLE-FRANCEVILLE - La Tour féodale du XVe siècle | |||
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