UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MERVILLE - FRANCEVILLE | ||
Canton de Cabourg |
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— A Bréville, près Troarn, six moutons appartenant au sieur Roussel Le Pré, 50 ans, propriétaire à Trouville, ont été aussi égorgés par les deux chiens du sieur Héron, également marchand de coquillages à Sallenelles. C'est un préjudice de 400 fr. pour le sieur Roussel Le Pré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Suicides. - Le sieur Alphonse Langlois, 64 ans, journalier à Bricqueville, près Trévières, s'est pendu dans le grenier de son cellier. Langlois vivait en mauvaise intelligence avec ses enfants et était resté malade depuis 3 semaines. —
Le sieur Frédéric Dubois, 57 ans, cultivateur à Merville, près
Cabourg, s'est pendu dans sa grange. On attribue son suicide à la crainte
qu'il avait de ne pas réussir dans une ferme importante qu'il venait de
louer. Dubois laisse une veuve et trois enfants.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1903 - Attentats à la pudeur. - La gendarmerie de Livarot a arrêté le nommé Paul Prévost, 17 ans, domestique à Ste-Marguerite-de-Viette, qui aurait commis un attentat à la pudeur sur une fillette de 7 ans. — Une enquête est ouverte contre un individu de Merville, qui aurait commis un attentat à la pudeur sur la personne de Juliette Burel, âgée de 12 ans, domiciliée à Dives. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Tirs de longue portée. - Des tirs de combat au fusil à longue portée seront exécutés à l'embouchure de l'Orne (rive droite, sur le banc des Oiseaux et dans la direction de la haute mer), du 6 au 25 juin. Un drapeau rouge flottera sur la batterie de Merville pendant la durée des tirs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Service postal.
- À cette époque de villégiature, les correspondances devraient
être parvenues dans nos stations balnéaires dès le matin.
Novembre
1903 - Aigle tué.
- Le
jeune Georges Legrix a tiré et blessé, dans les dunes de Merville, un
aigle. Il pèse huit livres et ses ailes ont 2 mètres 50 d'envergure.
(Source : Le Bonhomme
Septembre 1905 - Le dimanche 3, la servante, 26 ans, de l'hôtel "le Chalet des Cycles" est tuée d'un coup de fusil en pleine tête, tiré avec l'arme de chasse du patron, alors qu'elle comptait la recette. Un autre domestique, âgé de 20 ans, donne le signalement de l'assassin : un chemineau ivre, furieux de n'avoir pas obtenu une bière. Il part même à sa recherche dans l'auto des gendarmes ... qui découvrent qu'il est le meurtrier.
Novembre
1905 -
Le 9, La cour d'Assise condamne aux travaux forcés à perpétuité
l'assassin de la servante de l'hôtel de Franceville.
Août 1906 - L'Histoire du Curé de Merville. - Les rois heureux n'ont pas d'histoire. L'abbé Ozouf, curé de Merville, en a une et la conte à tout venant. D'ordinaire, les prêtres confessent les autres, mais ne se confessent qu'entre eux. Le style de l'abbé de Merville n'a rien de commun avec celui de Rousseau. Sa profession de foi nous apprend rien que nous ne sachions déjà. Le jeune abbé a été suspendu par son évêque. Il ne nous dit pas la raison de cette mesure, mais nous la connaissons. L'abbé Ozouf s'est confessé lui-même en parlant de sa nature ardente. Aveu sincère assurément et dépouillé d'artifice. A entendre tel ou tel de nos confrères, le cœur du jeune abbé déborderait d'amour ; il voudrait avoir les cent bras de Briaréc pour pouvoir embrasser l'humanité tout entière, à commencer par le sexe faible, s'il faut en croire un de nos confrères. Tant de zèle entre-t-il dans l'âme des dévotes, au point de leur faire accepter l'association culturelle que l'ex-curé de Merville se propose de fonder en guerre ouverte contre l'évêque.... Un fait certain, c'est que le curé de Merville a droit à son traitement de 900 fr. pendant cinq ans, et l'Évêque lui-même, pour mettre opposition, devrait en référer au Conseil d'État. Mais ce serait reconnaître la loi de Séparation...
22
Septembre 1912 - Terrible
catastrophe de Chemin de fer - Une épouvantable
catastrophe s'est produite ce soir, vers 7 heures et demie, sur la ligne
des chemins de fer du Calvados, près de Merville ou Sallenelles. Hier
matin étaient partis de Caen 1200 excursionnistes pour Luc et Cabourg,
sous les auspices de l'Amicale des Excursions Populaires de
Caen. La catastrophe de Merville s'est produite exactement à 7
heures 10 dimanche soir. La première rumeur en arriva à Caen vers 8
heures et se répandit vers 8 heures et demie. Des personnes qui
s'étaient trouvées dans le train tamponné parlaient de sept ou huit
morts. La catastrophe est moins terrible qu'on ne le supposait d'abord,
puisqu’il n'y ya eu jusqu'ici que deux morts connus. Quant aux
blessés, il y en a sept au moins qui le sont grièvement, dont quatre
sont en traitement à l'hôpital et une vingtaine d'autres plus
légèrement atteints. Il est impossible d'ailleurs à cette heure
d'avoir un chiffre exact, beaucoup de personnes étant rentrées
chez elles s'y faire soigner. L'amicale
des excursions populaires avait organisé à un voyage à Luc et à
Cabourg, auquel prenaient part 1400 touristes. Les départs avaient lieu
dimanche matin. 800 personnes allaient sur Luc, 610 sur
Cabourg, tous sur des lignes des chemins de fer du Calvados. Les 610
voyageurs de Cabourg étaient répartis en deux trains, le train G et le
train H. Après Le
train G devait arriver à Merville à 6 heures 51 ; le train H à 7 heures
01, en s'assurant avant de franchir l'aiguille, que le train 30 fut bien
engagé sur la voie de garage. Le deuxième train H avait, de plus,
la consigne de s'arrêter à 300 mètres de l'aiguille, de façon à
éviter tout accident. Quand le premier train stoppa en face de ladite
aiguille, le conducteur descendit pour la décadenasser.
Malheureusement, occupé à ce travail, il ne pouvait surveiller
l'arrière du train dépourvu, comme l'avant, de fanal, ainsi d'ailleurs
que tous les trains de la compagnie. il était persuadé du reste que le
train H observait la consigne de rester à 300 mètres en arrière,
comme il l'avait recommandé à M. Harivel, au départ de Cabourg ;
mais pendant qu'ils décadenassait l'aiguille, le train H arrivait à
grande vitesse et un choc se produisit. Le train G fut poussé de 25
mètres en avant, et le conducteur, occupé sur la voie, faillit
même être écrasé. La
panique - Une terrible
panique se produisit. Des clameurs s'élevèrent. Aussitôt 600
personnes se ruèrent de tous les côtés, dans la nuit tombante. Le
spectacle était effrayant. Culbuté par la locomotive du train
tamponneur, le fourgon de queue du premier train était monté sur le
wagon de devant et l'avait aplati comme un château de cartes. Des cris
d'agonie s'élevaient de dessous les décombres. Ce fut un quart d'heure
d'affolement indescriptible. Des gens s'enfuirent à Caen et à
Cabourg sans regarder derrière eux. Enfin, grâce à la présence
d'esprit de quelques personnes, notamment d'un adjudant et d'un brigadier
de gendarmerie de Caen, présent parmi les excursionnistes, les secours
commencèrent à s'organiser. Des cyclistes filèrent à Caen, à
Sallenelles, et à Cabourg ; ils ramenèrent trois médecins. La
gendarmerie de Dives arriva, suivie bientôt de celle de Ouistreham
et de celle de Caen. Bientôt on retira du wagon en miettes
une victime, Mme Jourdan, tuée net, puis une autre victime qui avait
l'épaule brisée, Mme Gallier. Celle-ci ne pensant à à elle-même,
désignait une fillette à son côté, les deux jambes effroyablement
mutilées. Des automobilistes passant par là, et réquisitionnés, se
prêtèrent avec dévouement au sauvetage des blessés. Un
train de secours arriva de Caen et bientôt tout le monde plus être
rapatrié, les uns par automobiles, les autres par les trains. L'arrivée
- Une centaine de personnes, parents ou amis, attendaient, anxieux,
à la gare saint Pierre, on devine leur angoisse. On a jugé sévèrement
l'attitude de certains cochers de fiacre dont nous pourrons
citer les noms. L'un d'eux refusa nettement de prendre des blessés dans
sa voiture : il se vit dresser procès-verbal par le brigadier de police.
Un autre s'éloigna, le malheureux ! En disant qu'il n'était pas la
pour transporter de macchabées (sic) ! Un troisième déclara ne pas
vouloir "de blessés qui saignent". Il fut amené presque de
force auprès du train par notre collaborateur.
Avril 1914 - Téléphone. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à : la Boissière, Merville, Glos, Boissey, Sainte-Marguerite-de-Viette, Epinay-sur-Odon, Benneville-sur-Ajon, Livry, Cormolain, Mesles, a été fixée au 1er mai 1914.
Janvier
1916 -
Anomalies. -
Sur
les dunes de Merville,
depuis Sallenelles jusqu'au Home de Cabourg, les garennes sont nombreuses
et les lapins commettent des dégâts sérieux. Aussi des autorisations
ont-elles été accordées
pour détruire ces rongeurs au fusil. Mais, on se demande pourquoi elles
ont été retirées ensuite à certains propriétaires, alors que des gens
n'ayant aucun terrain continuent à chasser. Les certificats délivrés
par le maire de la commune sont pourtant significatifs à cet égard. Le
bénéficiaire d'un de ces permis doit être
bien heureux d'en profiter, car on peut le voir, aux heures où il ne tue
pas de lapins, ramasser des épaves, des branches mortes et des pommes de
pin, et cela avec des gants, pour ne pas se salir les mains.
Mars
1916 -
Précieuses épaves. -
Avec
leur campagne sous-marine les Allemands barbares détruisent des richesses
incalculables et appauvrissent chaque jour l'humanité. C'est ainsi
qu'ils ont du torpiller quelque part sur l'Océan ou
même la Manche, un navire chargé de farine venant de la
Nouvelle-Orléans. Mais leur rage de
n’a pas cet fois complètement atteint son but, car les
sacs ont surnagé et le caprice des marées en a amené quatre cents
environ sur notre côte, à la pointe de Franceville. L'eau de mer avait
durci la farine autour de chaque sac, formant ainsi une mince couche de
ciment protecteur et tout l'intérieur était resté parfaitement sec et
sain. Grâce à la vigilance de M. Pallix, syndic maritime a Ouistreham,
et au concours du maire de Merville, on a réuni le matériel et le
personnel nécessaires pour sauver cette précieuse
cargaison. Près de deux cents
sacs ont été déjà retirés
de l'eau entre
les marées. La neige a malheureusement forcé d'interrompre ce travail,
qu'on a dû sans doute essayer de reprendre
ensuite. Quel malheur de ne
pouvoir apprendre aux Boches en train de mastiquer leurs croûtes K K
qu'ils nous ont envoyé, sans le vouloir, pour notre Mardi Gras, de quoi
faire de savoureuses crêpes.
Mars
1916
- La manne de la mer.
- Nous
avons dit qu'un grand nombre de sacs de farine provenant d'un naufrage
étaient venus au plein sur notre côte à Franceville. Grâce à
l'initiative de M. Pallix, syndic maritime, du maire de Merville, et de
notre ex-concitoyen M. Grenard , anciennement commerçant rue Saint-Pierre,
le sauvetage de ces denrées a été heureusement accompli. En quatre
journées de
travail, on est parvenu à arracher à la mer près de six cents sacs. On
les a déposés dans le garage de M. Grenard, où se trouvait tout le
matériel nécessaire pour tamiser la farine, on est parvenu a extraire de
ces sacs et de quelques
autres, trouvés à Sallenelles et Ouistreham, prés de vingt mille kilos
de farine extra,
exactement 18.700 kilos. Les déchets ont été vendus au cultivateurs
pour leurs bestiaux. On ignore encore la provenance de cette cargaison,
mais si, comme c’est probable, c’est
celle d’un navire marchand torpillé par les Boches, on voit qu’ils n’ont
réussi
Octobre
1922 -
Un cadavre sur la plage.
- Au
cours d'une
promenade sur
la plage
de Franceville,
M. Bouchard
demeurant 28
rue de
la marine, a
découvert le
cadavre d'une
femme paraissant
âgée d'une
soixantaine d'années.
Juillet 1923 - Dans les dunes. - Franceville-Plage n'est-ce pas un Joli nom ? C’est celui d'une petite station balnéaire qui voudrait bien grandir et qui se remue[1]pour cela, Franceville-Plage organisa pour le 19 août, un concours de musiques, fanfares, chorales, estudiantines, trompes, trompettes, tambours, clairons etc... Il
n'y aura pas de concours de grandes orgues mais c'est tout juste. En
attendant, grâce à l'initiative très agissante des organisateurs,
l'affaire s'annonce bien et il y aura du potin, ce jour-là dans les
dunes. On peut encore être assuré d'y prendre part en écrivant à M.
Gravier, secrétaire du Syndical d'Initiative de Franceville-Plage, à
Merville-sur-Mer (Calvados). (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Inauguration de la gare.
- Comme
nous l'avons
annoncé.
hier matin
a eu
lieu à
Franceville-Plage
l'inauguration de
la croquette
petite
gare construite
pour les
propriétaires
de cette
nouvelle
station
balnéaires,
pour les
chemins
de fer
du Calvados.
A 10 h. 30. M. Hélitas, préfet du Calvados, arriva en auto. Il fut reçu par le maire et la municipalité de Merville. Il était accompagné de M. Delarbre, conseiller général du canton de Troarn. Autour de lui, on pouvait remarquer MM. Vasseur, Ingénieur chef des Ponts et Chaussées, l'agent-voyer et les représentants de la presse caennaise. Après
que la
fanfare
de Merville
eut joué
la Marseillaise,
la cérémonie
commença. M.
Mouniette,
président
du Syndicat
des propriétaires
de Franceville,
remit officiellement
à M. le
Préfet
et aux
Chemins
de fer
du Calvados,
la station
nouvellement
créée.
Août 1923 - Des gens qui se débrouillent. - Ce sont les Francevillais et les Francevillaises, heureux baigneurs de Paris et d'ailleurs que leur bonne étoile a conduit vers ce riant petit coin de dunes verdoyantes, qui avoisine l'estuaire de notre Orne. Franceville
n'était rien, l'année dernière encore, le voici lancé, cette année.
Il y fallait, avant tout une station de chemin de fer. Au lieu de la
demander à d'autres, les Francevillais se la Le Conseil municipal qui avait quelques petites économies a allongé 8 000 fr. et voici comment, sans rien devoir à personne, les Francevillais se sont « garés ». A présent, ils voudraient bien des trains qui y passent, par leur gare. Sans doute en ont-ils déjà, mais, comme les autres habitants de la côte, ils souhaiteraient que ces trains partissent et revinssent à des heures mieux coordonnées avec celles de l'Ouest-État. Espérons qu'un jour viendra où ils obtiendront cette satisfaction. En attendant, dimanche prochain, Franceville va avoir ses grandes fêtes : un concours de musique, avec de nombreuses sociétés et de vraies médailles, un concours de photo, un banquet, des réjouissances variées et, pour couronner le tout, un beau feu d'artifice qu'on n'aura pas essayé d'avance. Sur
ce délicieux rivage normand qui va de Courseulles à Trouville, cela
fait, désormais, une gracieuse station de plus. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Un sauvetage dramatique.
- La
coquette plage
de Franceville
a été
le théâtre
hier, d'un
de ces
accidents tragiques
si fréquents
sur les
côtes normandes
depuis l'ouverture
de la saison.
Juin
1925 -
Un déraillement sur la ligne de Cabourg.
- Un
grave accident
s'est produit
sur la
ligne de
chemins de
fer du
Calvados, à
500 mètres
environ de
la station
de Merville.
Un train
partit de
Cabourg à
13 h. 18,
et se dirigeant
sur Caen,
avait atteint
le Moulin-du-Buisson,
lorsque la
locomotive, attelée
en marche
arrière,
sortit brusquement
des On
se porta
immédiatement au
secours des
voyageurs qui
se trouvaient
en tète
du convoi
dans le
wagon renversé.
Plusieurs d'entre
eux étaient
assez sérieusement
blessés. Une
fillette, Mlle
Henry, en
villégiature chez
des parents
à Courseulles, avait
une fracture
de la jambe
droite. Elle
fut transportée
à son
domicile par
M. Laroche,
directeur de
l'exploitation.
Les
autres blessés
étaient M.
Schroeder, demeurant
à Merville : plaies
à la tête
et au bras
M. Druon,
gardien de
la paix
en retraite :
blessures à
l'oreille et
aux jambes :
M. Chevalier,
demeurant à
Houlgate, et
ses filles
Marie-Thérèse et
Micheline. Au
moment où
se produisit
l'accident, le
mécanicien, André
Charron, demeurant
rue Saint-Jean,
eut le
bras engagé
sous la
marquise de
la locomotive.
L'état du
malheureux
est grave. On
dut le
transporter à
l'hôpital
de Caen
où une
opération fut
jugée nécessaire. Les ingénieurs du contrôle procèdent a une enquête pour établir les causes de ce tragique accident qui ne semble pas dû à l'état de la voie, récemment réparée à l'endroit où eut lieu le déraillement. |
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FRANCEVILLE-PLAGE (Calvados) - Hotel des Pins et Avenue de Paris |
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25 MERVILLE (Calvados) - L'Église et la Poste | |||
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MERVILLE-FRANCEVILLE - La Tour féodale du XVe siècle | |||
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