UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 1
BLAY

Canton  de  Bayeux

Les habitants de la commune de Blay sont des Blaviens, Blaviennes

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  A l'audience du 7 courant, le tribunal de police correctionnelle de Bayeux a prononcé les condamnations suivantes : Un mois d'emprisonnement , contre Jacques Tirel, domestique à Sallen, prévenu d'avoir porté des coups et blessures au sieur Hermine, de cette commune.

  Treize mois de la même peine ont été infligés à Pierre Asse, dit Lerat, journalier à Blay, pour vols de vaches.

 La femme Colombe, couturière, de Colombières, paiera dix francs d'amende, pour s'être approprié un morceau de mousseline brodée appartenant à la femme Cohuet. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelles locales.   -   Pierre Aze dit Le Rat, de la commune de Blay, condamné d'abord pour différents vols, à l'audience du 7 février dernier en 13 mois de prison, vient de voir réduire la durée de sa peine à 8 mois, par suite de l'opposition qu'il avait formée contre le premier jugement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Nous recevons de M. l'inspecteur, chef du service des postes dans le Calvados, l'avis suivant : 

BUREAU DE LITTRY.    A partir du 1er mai prochain, les communes du Breuil, Blay, Rubercy, Saon et Saonnet cesseront de faire partie de l'arrondissement postal du bureau de Trévières et seront desservies par le bureau de Littry. Les personnes qui écriront dans ces communes devront indiquer sur la suscription de leurs lettres : Par Littry.   (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Le 6 de ce mois, vers 8 heures du soir, un incendie causé par imprudence s'est manifesté au domicile du nommé Le Bachelet François, à Blay. 

Sa femme, en couchant son enfant, mit le feu à un paquet de filasse suspendu au plancher, et la flamme se communiqua à la toiture. Le dommage est évalué à 400 fr. environ, rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelles.   -   Audience du 9 octobre. —  Le délit d'usure qui est une des plaies sociales de notre arrondissement amenait sur le banc correctionnel Charles Seigle, cultivateur à Vouilly. Il a été condamné à 600 francs d'amende.

 Gohier, Eugène, journalier, demeurant en la commune de Crouay, subira 10 jours d'emprisonnement pour un vol de blé au préjudice du sieur Louis Baussieu.

  Un autre vol d'une chaîne de fer, commis par un sieur Pierre Desmarets, de la commune de Blay, a valu a son auteur 6 jours de prison et 50 francs d'amende.

 Un délit de chasse amenait à son tour François Le Pleux, journalier en la commune de Vienne, prévenu d'avoir, le 24 septembre dernier, chassé sans port d’armes, sur la commune du Manoir. Il a été condamné à 30 francs d'amende.

—Même faute de la part de Léon Gouye, domestique, demeurant à Vaux-sur-Aure, qui a chassé, le 17 septembre, sans port[1]d'armes et sans permission, sur la propriété de M. le comte Le Marois, en la commune de Longues. Il a été condamné à 30 fr. d'amende.

  Dans la chronique de la police correctionnelle de notre dernier numéro, nous avons annoncé la condamnation, pour délit de pêche, fluviale, du sieur Joret, de Bricqueville. Nous recevons à cet égard, une lettre de M. Alexandre Daon, propriétaire, que le défaut d'espace nous empêche d'insérer, par laquelle il nous invite à déclarer qu'il est tout a fait étranger à l'action intentée au sieur Joret. Nous nous faisons un devoir, dans l'intérêt de la vérité d'accueillir la réclamation de M. Daon.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Un vol de 290 fr. a été commis avec effraction, dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, au préjudice du sieur Pierre Lomonnier, boucher à Blay. La justice est à la recherche des coupables , qui ne sont jusqu'ici qu'en état de suspicion. 

—La nuit suivante, un vol commis dans la même circonstance a eu lieu au domicile et au préjudice de la femme Benoist, de la commune du Vernay, à laquelle on a pris dix chemises et trois poules. 

Les démarches de la justice sont encore restées sans résultat pour la découverte du coupable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Malgré les avertissements réitérés de la presse et les nombreuses condamnations prononcées, les contraventions dans la police des routes se commettent toujours avec une incroyable, continuité. Chaque jour des procès-verbaux constatent de nouveaux délits. Les charretiers ne veulent donc pas comprendre que les ordres les plus précis sont donnés pour punir ces infractions  ? (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   audience du 11 avril.

Le nommé Bazire, de Planquery, a été condamné à 10 jours d'emprisonnement, pour avoir volé à Bayeux, chez le sieur Belhache, quelques effets mobiliers.

  Trois individus, ouvriers à Bayeux, s'étaient associés pour mendier dans plusieurs communes, notamment à Blay, des menaces étaient même proférées par eux, envers les personnes dont ils sollicitaient la pitié. Le tribunal les a condamnés chacun en un an et un jour de prison.

   Ruel, journalier à Aignerville, et Jeanne Poupion, ont escroqué plusieurs tourtes de pain, à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice des sieurs Dérobert et Lemière, boulangers à Trévières. Ruel a été condamné, en 2 mois, et la fille Poupion, en à mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chasses aux loups.   -   La semaine dernière a vu débarrasser notre arrondissement et les contrées qui l'avoisinent de trois loups qui, depuis plusieurs mois, inquiètent les cultivateurs du pays. Indépendamment de la louve qui a été tuée, le dimanche 5 mai, dans le bois du Tronquay, les journaux de la Manche nous ont appris que, la veille, un loup avait été tué aussi à Précorbin, près Saint-Lô. Nous donnons plus bas les détails circonstanciés de cette chasse. Samedi dernier, 11 mai, vers une heure de l'après-midi, la population de Bayeux se pressait aux abords du marché, vers l'établissement consacré à la marque du beurre, où l'on venait d'apporter le cadavre d'un énorme loup, qui avait été Abattu le matin.

Dans la nuit précédente, un jeune veau avait été dévoré à Blay, sur la ferme de M. Vimard, occupée par le sieur Jean Laurent, qui avait donné l'éveil. Cette nouvelle propagée dés le matin dans les communes voisines par les soins de M. Carité et de plusieurs citoyens dévoués comme lui, eut pour résultat immédiat de faire cerner le bois de Longeau, dans lequel on supposait avec raison que le loup s'était jeté. 

Cette battue improvisée, mais conduite avec zéle et activité le fit sortir vers onze heures de sa retraite, et il fut atteint, en passant au chemin de la Croix de Campigny, de plusieurs coups de feu qui retendirent sur place. Trois ou quatre des chasseurs ont eu à revendiquer l'honneur de ce nouveau succès ; et l'on doit d'ailleurs les plus grands éloges à l'empressement qu'ont mis les habitants à se porter sur les traces de l'ennemi commun. 

Jusqu'au soir de nombreux curieux de la ville et de la campagne ont visité moyennant 15 centimes le cadavre du loup ; il était de la grande espèce, âgé de 2 ans 1/2, d'une taille énorme ; il pesait 40 kilogrammes.

   Le lendemain dimanche, près de 2 000 personnes ont recommencé de nouvelles battues dans les bois du Tronquay, du Vernay et sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy : elles n'ont amené aucun résultat. Peut-être faut-il espérer que nous en avons fini avec ces hôtes dangereux ? ou que s'il en existait d'autres, chassés sur tous les points, ils auront enfin quitté notre contrée ? 

P.-S. —  Nous apprenons à l'instant que les loups continuent leurs ravages. Cette nuit encore, une vache appartenant au sieur Laroche, de Littry, a été dévorée par l'un de ces féroces animaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1845   -  Nouvelles locales.   -   Une allocation de 2 200 fr. aux communes de Blay et Secqueville-en-Bessin pour subvenir aux dépenses de construction de leur maison d'école. Cette somme sera répartie entre elles de la manière suivante : Blay, 1 000 fr. ; Secqueville , 1 200 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1845   -  Police correctionnelles.   -   Audience du 13 mai.

   Victor Constant, bourrelier à Lingévres, a été condamné en 3 mois d'emprisonnement, pour vol de divers objets commis au préjudice du sieur Leroy.

   Un an et un jour de la même peine ont été prononcés contre Florence Marie dite Bony, d'Orbois, coupable d'un grand nombre de vols au préjudice de diverses personnes, le dernier vol reproché à cette fille a été commis dans la prison même de notre ville où elle était détenue.

   Le tribunal a condamné à 10 jours de prison le nommé Cotel, journalier à Littry, pour vol de colza appartenant à M. Ravenel.

   Des actes de violences commis envers M. le maire et le garde-champêtre de sa commune, et une fille Collier, ont valu à Jean Le Grand, charpentier à Balleroy, une condamnation en un mois de prison.

   Jean Le Coutey dit Longeant, journalier à Sommervieu, prévenu d'un certain nombre de vols, a été renvoyé acquitté.

   Convaincu de délit d'exercice illicite de la médecine, le nommé Lebrun (Guillaume), de Colombières, a été condamné en 10 jours de prison et 30 fr. d'amende.

   Victor Lasalle, chaufournier, demeurant à Blay, a sur les poursuites de Michel Onfroy, été condamné pour coups et blessures, à 3 francs d'amende et en tous les dépens à recouvrer par la voie de la contrainte par corps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Police correctionnelle.   -   audience du 14 juillet.

La femme Bellenger, bouchère à Blay, subira cinq jours de prison, pour vol et mauvais traitements envers le sieur Haudeville.

  Une condamnation en six mois d'emprisonnement a été prononcée contre la nommée Rose-Françoise Mauger, femme Charles, pour coups et blessures commis envers la veuve Charles, sa belle-mère. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 9 février.

— Aimée-Julie Françoise, veuve Joachim Le Tourneur, âgée de 41 ans, mendiante, demeurant à Tour, pour avoir, le 1er de ce mois dans la cour de la dame Dubosq, propriétaire à Blay, volé une paire de bas de laine, a été condamnée en 24 heures de prison.

— Charles Barette et Modeste Hardy, sa femme, journaliers, demeurant à Vaux-sur-Aure, pour avoir, au préjudice du sieur Guillot, volé une certaine quantité de bois, ont été condamnés : Barette, en 8 jours, et sa femme, en 2 jours de prison ; Etienne Hardy, père, et beau-père des époux Barette et leur co-accusé, a été acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 30 mars 1847.

— Pierre Marie, dit Lecoq, de Litteau, a été condamné, par défaut en deux ans d'emprisonnement pour vol commis au préjudice des époux Youf, de Saint-Germain-d'Elle.

  Quinze mois de la même peine ont été infligés, par défaut, à Jean-Pierre Lemaux, journalier, pour un abus de confiance, au préjudice des sieurs Pommier et Corentin, de la commune de Blay.

  Un vol d'une montre commis au préjudice du sieur Pierre Deslandes, maçon à Balleroy, a fait condamner Auguste-Louis Laugée, journalier, en treize mois de prison.

  Désiré-Jean Sevestre, journalier à Port-en-Bessin, subira 6 mois d'emprisonnement pour vol d'une bourse au préjudice du sieur Hauillet, commis dans l'auberge du sieur Charpentier. . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 20 juillet 1847.

   Pour vols de fruits, destruction d'arbres et dévastation de recolles, le nommé Pierre Vimard, âgé de 10 ans, sans état, demeurant à Blay, sera détenu dans une maison de correction jusqu'à ce qu'il ait accompli sa dix-huitième année.

   La nommée Marguerite-Micheline Mayet, domestique, demeurant au Vernay, a été condamnée en deux mois d'emprisonnement pour escroquerie d'une somme de 11 francs, qui lui avait été remise à titre de pot de vin, par suite de l'obligation qu'elle prenait de servir comme domestique. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -  Nouvelles du département.   -  Jeudi a eu lieu à Poissy le grand concours de bœufs gras. 1443 étaient exposés. Sept ont fixés l’attention, deux appartenant à M. Adeline de Blay, près Bayeux. cinq à M. Goupil de Pontfol. De ces sept un a obtenu la préférence, c'est César à M. Goupil. Il a 1 m.  70 de hauteur au garot, 2 m. 75 de longueur, 3 m. de circonférence à l'ombilic et pèse 981 kil. C'est plus qu'aucun de ceux des quatre années précédentes. 

Il paraît que, d'après un refus de subvention de la police, la promenade ordinaire n'aurait pas lieu. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 8 février.

Louis Philippe, Hector Legasson, âgé de 19 ans domestique, né à Asnières demeurant à Blay, convaincu d'avoir, le 20 décembre dernier, dans cette dernière commune, volé de l'argent, à l'aide d'effraction intérieure, au préjudice des époux Houdeville, dont il était alors le domestique à gages, subira 4 ans de prison. (source Le Journal de Honfleur)

 

Février 1855   -   Nouvelles locales.   -  Nous avons annoncé, ces jours derniers, dit « le Pilote du Calvados », que M. Adeline, de Blay, près Bayeux, venait d'expédier, à Poissy, par le steamer le « Cygne », trois bœufs magnifiques ( de race contentine ) ; ce sont précisément ces colosses auxquels on a donné, à Paris, les noms de Sébastopol, de Bomarsund et de Trébizonde.

Nous proclamons d'autant plus haut le nouveau succès que vient d'obtenir M. Adeline, que nos confrères de la capitale ont, nous ne voulons pas rechercher pour quel motif, passé sous silence le nom de notre célèbre éleveur.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en automne.

 

Août 1868   -   La chasse.   -   Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en deçà de ce fleuve.

La saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible.  Ces indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou plume.  

 

Septembre 1868   -   Un accident.   -   Un déplorable accident est arrivé dimanche dernier en la commune de Blay.

Un jeune domestique de cette commune, tenant en main un fusil de chasse chargé, eut la malencontreuse idée de souffler dans le canon au moment où il posait la crosse par terre, la secousse quoique légère fit partir la détente, et le malheureux eut la cervelle enlevée.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'un sieur X.., demeurant à Blay, près Bayeux, a tiré un coup de feu sur l'un des riches propriétaires de la contrée. La charge a porté en pleine figure, mais n'a occasionné aucune blessure grave.

La jalousie a été le mobile de cet acte insensé, à tort ou à raison, le sieur X... soupçonnant sa femme d'entretenir des relations coupables avec la victime de son guet-apens. X... a été écroué à la maison d'arrêt de Bayeux. A huitaine les détails.  

 

Juin 1883     Orage et foudre.  –   Vendredi l'après-midi, la foudre est tombée sur l'habitation des époux Découflet, demeurant à Verson. La cheminée  a été lézardée, la couverture  en tuiles est complètement abîmée, une partie du pignon est tombée, enfin tous les carreaux des fenêtres sont cassés, dans la chambre à coucher, les portes d'une armoire et celles d'une caisse d'horloge ont été brisées. La femme Découflet était seule dans sa cuisine, des éclats de vitres l'ont atteinte, mais elle n'a éprouvé aucune blessure. L'immeuble, qui appartient à M. Quesnel, de Caen, a subi une détérioration qu'on évalue à 1 050 fr.

La foudre est tombée lundi sur deux veaux dans un herbage appartenant au sieur Dégrémont, cultivateur à Blay, canton de Trévières. L'un de ces animaux a été tué raide sur le coup, l'autre a été blessé grièvement et est resté paralysé.

Chez M. Chollet, maire de Grandouet, la foudre est tombée sur un chêne, sous lequel plusieurs vaches s'étaient réfugiées, l'une d'elles a été tuée sur le coup, elle était d'une valeur de 500 francs.

 

Septembre 1890  -  Incendie.  -  Un incendie attribué à la malveillance a éclaté dans une ferme de Blay et appartenant au sieur La Nounichel, maire de Campigny, et louée au sieur Larue.  

 

Juin 1891  -  Fermier, méfiez-vous.  -   Un inconnu, se disant chaudronnier, se présente dans les fermes, sous prétexte de réparer les cannes à lait, mais il ne les rend pas. 

Dernièrement, il entrait chez le sieur Dubois, propriétaire à Blay, arrondissement de Bayeux, demandant des cannes à réparer; le sieur Dubosq lui en remit deux, dont une vieille. L'individu les prit et n'a plus reparu.

—  Le même jour, à Saon, le sieur Henri Lefrançois lui a remis deux cannes et un chaudron, qui n'ont pas été non plus restitués. Voici le signalement de cet individu : 60 ans environ, assez gros, taille moyenne, un peu voûte, cheveux et moustaches grisonnants, coiffé d'une casquette, blouse à carreaux et un pantalon bleu foncé.  

 

Août 1891  -  Enlèvement d’enfant.  -  Dans le courant du mois de juillet, une femme appartenant à un cirque demanda à des personnes habitant Blay, près Littry, de leur donner leur petite fille, âgée de 11 ans, pour soigner, disait-elle, ses deux enfants jumeaux nouveau-nés. Après entente sur les conditions, les parents y consentirent. Depuis cette époque, ils  ignorent complètement ce que leur enfant est devenue, le cirque est parti de St-Lo et aucun renseignement concernant leur enfant ne leur est parvenu. Ils ont fait au parquet de Bayeux une déclaration d'enlèvement d'enfant.  

 

Septembre 1891  -  Les voleurs de bestiaux.  -   On a volé dans un herbage, à Hermival-les-Vaux, un bœuf et un génisson de 18 mois, appartenant au sieur Eugène Mainfroy,  propriétaire.

  A Blay, on a volé à la dame Lebrethon une génisse de 20 mois, valant 200 fr.

  Une génisse de 350 fr., qui était au piquet dans une pièce de trèfle, a été volée, la nuit, au sieur Rysel, cultivateur à Trungy, arrondissement de Bayeux.

  La nuit suivante, une vache, appartenant au sieur Varin, cultivateur à Ellon, canton de Balleroy, a été volée dans un pré.

  Frédéric Hilaire, journalier à Vire, a été arrêté à Torigni, au moment où il venait de vendre une vache qu'il avait volée. L'acquéreur, M. Lebis, propriétaire à Giéville, n'avait pas encore payé, ayant à faire la monnaie d'un billet de 1 000 fr. C'est grâce à une dépêche arrivée de Vire que le voleur a été arrêté. Il a tout avoué et a été conduit par les gendarmes de Torigni  à la prison de Saint-Lô. La vache volée appartenait à M. Delahaye, propriétaire à Coulonces, à qui elle a été remise.  

 

Juillet 1892  -  Danger des armes à feu.  -  Samedi, les habitants de Cesny faisaient des préparatifs pour la fête patronale du lendemain. Le jeune Laguel, âgé de 17 ans, en jouant avec  une arme à feu qu'il ne croyait pas chargée, pressa tout à coup la détente, le coup partit et atteignit presque à bout portant le jeune Fouques, âgé de 9 ans, qui s'amusait avec lui. Cet enfant est mort une heure après. 

—  Dimanche soir, à la fête patronale de Baynes, les jeunes gens tiraient des coups de feu sous la couronne, quand, tout à coup, le fusil de l'un d'eux, le sieur Jules Défaudès, 19 ans,  domestique, éclata, et un morceau du canon pénétra dans son bras gauche. 

—  A Blay, lors de la fête patronale, un jeune homme de la localité a eu la figure brûlée par la déflagration subite de la poudre qu'il versait dans le canon. Heureusement que les yeux ne sont que faiblement atteints. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Infanticide.  -  Dans la nuit de mercredi, Angèle Ménage, 19 ans, née à Blay , domestique chez le sieur Osmont, boucher à Bayeux, est accouchée clandestinement. Elle a  étranglé son enfant et à enfermé le petit cadavre dans sa malle, où on l'a trouvé. Elle nie lui avoir donné la mort, mais les conclusions de l'autopsie sont formelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Infanticide.  -  Dans la nuit du mercredi 13, mai, Angèle Ménage, 19 ans, née à Blay, domestique chez le sieur Osmont, boucher à Bayeux, accouchait clandestinement.  Après avoir étranglé son enfant, elle enferma le petit cadavre dans sa malle, où on l'a trouvé. La fille Ménage a été condamnée à 5 ans de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Chute mortelle.  -  Désiré Croquevice, 34 ans, était occupé à émonder un arbre, à Blay, quand, perdant l'équilibre, il est tombé, dans sa chute, il s’est fait des blessures tellement graves que les soins qui lui ont été prodigués n'ont pu le sauver. Il est mort quelle temps après. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1898  -  La foudre. -  Vendredi, la foudre est tombée sur le clocher de l'église de Blay, canton de Trévières. Les dégâts sont assez importants. Une personne passant en voiture a été comme hypnotisée, et a été assez longtemps à reprendre ses sons. Un journalier a roulé sur lui-même. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Pendant un incendie.   -   Un incendie ayant éclaté, la nuit, à Blay, près Trévières, un individu en à profité pour voler une vache chez le sieur Pegouet, cultivateur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   L’hiver approche.   -   De nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Destruction des corbeaux.   -   La destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans permis. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Accidents de voiture.   -   Le sieur Mauduit, 70 ans, cultivateur à Blay, près Trévières, rentrant chez lui en voiture, fut culbuté par le cabriolet du sieur Constant Guilbert, cultivateur à Étreham. 

Le cheval du sieur Mauduit fut atteint par les brancards et lui-même fut projeté si violemment sur l'attelage qu'il se fit de graves blessures et des contusions internes, On espère pourtant le sauver.

— M. Francis Jacquier, sculpteur à Caen, passait par Cormelles en voiture, lorsque son cheval s'emballa. La voiture heurta un arbre. M. Jacquier, projeté rudement à terre, eut l'épaule démise et Mme Jacquier, qui l'accompagnait, fut fortement contusionnée. Leur état n'est pas inquiétant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1917  -  L’église s’adapte ! -  Les temps que nous vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en notable partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger de la viande  et du poisson. Les vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.

 

Août 1917  -  Aux champs. -  Pendant qu'un certain nombre de cultivateurs se plaignent amèrement du manque de main-d’œuvre, on dit qu'il en est d'autres qui en trouveraient  facilement s'ils se résignaient à la payer ce qu'elle vaut. On prétend aussi que certains usent et abusent des enfants d'hospice qui leur sont confiés. On nous en signale même, assez prés de Caen, chez lesquels les malheureux gosses sont accablés de si rudes tâches qu'ils en deviennent difformes. 

Comme salaire, ces enfants ont des coups. Les quelques journaliers restant les communes, excédés de travailler à un taux dérisoire, sont partie dans les usines voisines. Et pourtant le  mois d’août et il pleut sur notre pain.

 

Août 1917  -  Les dangers du fauchage. -  A Blay, canton de Trévières, un ouvrier agricole, M. Désiré Leroy, travaillant chez Mme Marguerite, glissa et tomba sur sa faulx, qui lui fit une terrible blessure à la cuisse, sectionnant les muscles et pénétrant jusqu'à l'os.

 

Mai 1922  -   Le feu.    -    Un incendie, a éclaté dans un bâtiment, occupé par M. Léonard Bourdon, couvreur à Hotot-en-Auge, canton de Cambremer.

Les dégâts s'élèvent à 22 000 fr. dont 12 000 fr. pour M. Bourdon, qui est assuré, et 10 000 pour le propriétaire. M. Heuzé, qui n'est assuré que pour 3 800 francs.

 A la suite, d'un feu de cheminée au domicile de M. Joseph Le Brun, taupier à Blay, canton de Trévières, le toit en chaume de la maison, ainsi que celui d'un cellier voisin, ont été la proie des flammes. Les planchers ont été gravement endommagés. Il y a assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1928  -  L'orage.  -  Au cours du dernier orage, la foudre est tombée sur la ferme de M. Aumont, à Blay, canton de Trévières, et à incendié la maison, le pressoir et la cave, sur une  longueur de 30 mètres. Les pompiers de Littry son arrivés sans retard, mais n'ont pu que circonscrire l'incendie. Néanmoins, les animaux ont été sauvés. Les dégâts, importants, sont  assurés.  

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.

 

Mars 1930   -   Médaille des évadés.  -  M. Michel Cambrou, le dévoué président des Anciens Combattants, vient d'obtenir la médaille instituée par la loi du 20 avril 1926, pour le motif suivant : (citation à l'ordre de la division), « Reformé d'avant-guerre est rentré en pays envahi s’est évadé le 6 mai 1915 en traversant la Belgique à pied. S'est mis à la disposition des autorités militaires. Sur le front a donné de nombreuses preuves de courage et de dévouement, notamment au cours des opérations de la Somme et de l'Aisne ».

Cette concession comporte l'attribution de la Croix de guerre avec l’étoile d'argent. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1944  -  bataille de Normandie.  -  Le village de Blay est libéré le . Le général Montgomery y installe son quartier général mobile du 23 juin au , pendant une partie de la bataille de Normandie.

 

Avril 1948  -   Un infanticide à Blay.   -   Les gendarmes de Trévières ont découvert sous 20 centimètres de terre le corps d'un bébé dans une boulangerie en ruines au domicile des époux Travers. L'autopsie a été ordonnée.

La mère du pauvre petit n'était autre que la fille de la maison, Élisabeth Travers, 26 ans, bonne de café au Val de Formigny, qui a été transportée à l'hôpital de Bayeux où elle est gardée à la disposition de la justice. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

Érection du Calvaire de Blay (26 avril 1908)

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