UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Le BÔ

Canton de  Thury-Harcourt

Les habitants de la commune de Le Bô sont des  ...

Août 1844   -  Chronique de la Cour d’assise du Calvados.   -   Dans le courant de février dernier, François Thibout, garde de[1]moulin, entra comme domestique chez le sieur Dumont, meunier à Bô.

A cette époque, il était dans le dénuement le plus complet. Dans le courant de mai, les choses avaient bien changé de face, François Thibout montrait avec ostentation et faisait sonner plusieurs pièces de cinq francs, quoique depuis son entrée au service de Dumont il n'eût jamais reçu de lui que de très rares et de très minces à comptes.

C'est que Thibout volait journellement de la farine à son maître, et il a fini par en convenir lui-même, après quelques hésitations. Il a été frappé de 5 années de réclusion vu l'admission des circonstances atténuantes.

Le nommé Jouenne , autre domestique de Dumont, que l'accusation désignait comme son complice, et qui avait pris place à côté de lui sur la sellette, a été rendu à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1868   -   Un drame.   -   samedi dernier, deux individus qui devaient traverser l'Orne pour rentrer chez eux, prirent, pour effectuer ce passage, en dépit des conseils qui leur avaient été donnés par quelques habitants de la commune, l'emplacement d'un ancien gué aujourd'hui détruit et envahi par les eaux, situé sur le territoire de Le Bô, canton d'Harcourt.

Ce fut le lendemain matin seulement qu'on s'aperçut qu'une charrette attelée d'un cheval était tombée à l'eau, mais comme la découverte de cette voiture faisait pressentir un accident plus grave, plusieurs personnes explorèrent et sondèrent la rivière, travail qui dura trois heures sans aboutir à aucun résultat.

Enfin, vers midi, on put retirer de l'eau les cadavres des sieurs Briard, père et fils, marchands à Clinchamps-sur-Vire.

Il serait à désirer, que le pont situé non loin de l'endroit où ce sinistre est arrivé et dont la construction est depuis longtemps commencée, fut achevé bientôt, quant aux remblais, afin qu'il puisse être livré à la circulation, ce qui mettrait fin aux accidents de la nature de celui que nous venons de rapporter, accident qui, sans savoir toujours un aussi triste dénouement, se renouvellent assez fréquemment pour qu'on y prenne garde.

 

Mai 1880  -  Incendie.  -  Dernièrement, un incendie s'est déclaré en la commune du Bô, dans la filature de M. Veniard, demeurant à Condé-sur-Noireau, et a consumé 10 mètres carrés de plancher et détérioré une partie du matériel. Le feu a pris dans un tas de toiles d'emballage et de déchets de coton imbibés d'huile qui se trouvaient au milieu de l'usine. Le feu a été éteint au bout d'une demi-heure, grâce à l'énergie du directeur.  

 

Novembre 1880  -  Les victimes du travail.  -  Vendredi, à Clécy, un affreux malheur est arrivé dans la filature de la Bataille, appartenant à M. Jules Lecouturier, de Condé. Une pauvre femme, employée dans cette filature, s'est trouvée prise dans la cuirasse de la commande, qui tourne avec une vitesse vertigineuse, et, entraînée dans son mouvement de rotation, elle a été tuée sur le coup. Cette femme ne laisse pas d'enfant, et son mari est ouvrier de filature. 

— Le même jour, dans une filature voisine, située commune du Bô, et appartenant à M. Veniard, de Condé, un ouvrier a eu un doigt coupé.  

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent  en plus grand nombre.

 

Octobre 1882  -  Incendie.  -  Au Bô, la toiture en chaume d'une maison et d'un pressoir appartenant au sieur Louis Leboucher, propriétaire, a été détruite, ainsi que du bois et divers objets mobiliers appartenant au sieur Delaunay, propriétaire audit lieu. Perte totale, 2 420 fr. 

 

Décembre 1884  -  Est-ce un meurtre ?  -  Le mois dernier, le sieur Victor Basset, de la commune du Bô, canton d'Harcourt, fut trouvé gisant sur la brèche d'un champ. Cet homme, qui avait presque perdu connaissance par suite d'une blessure grave à l’œil droit, fût aussitôt reconduit à son domicile. Le sieur Basset ne recouvre pas la parole et rendit bientôt le dernier soupir. 

D'après la rumeur publique, les époux X..., voisins du sieur Basset, furent soupçonnés d'avoir porté des coups au sieur Basset, avec lequel ils avaient eu une discussion le jour où Basset fut trouvé blessé. La justice, informée, a fait faire l'autopsie du cadavre. Il est résulté de cette enquête que le sieur Basset avait une fracture au côté droit du crâne. Cette, fracture ne paraît pas être le résultat d'une chute due à l'ivresse, mais plutôt celui d'un coup de bâton. L'enquête se poursuit.  

 

Avril 1903    -   Incendies.  -  Au Bô, d'un bâtiment à usage de grange appartenant à la veuve Bisson et renfermant 600 bottes de paille et divers objets de culture au sieur Pierre, dit Leprince, cultivateur. Pertes, pour ce dernier, non assuré, 180 fr. ; pour la propriétaire, 2 000 fr., assurée pour 1 200 fr. seulement.

  D'un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par le sieur Eugène Legrix, cultivateur à la Rivière-Saint-Sauveur. 46 hectolitres de cidre et 200 sacs de grains ont été détruits.  Pertes, assurées, 3 000 fr.

  A St-Désir, d'une maison d'habitation et d'un bâtiment appartenant au sieur Macé, à Lisieux, et occupé par la dame Allaire. Pertes, assurées, 10 000 fr.

  A St-Georges-d'Aunay, de 35 hectares de bois taillis à la marquise de Grouchy. Pertes, assurées, 5 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1914  -  Délit de chasse. -  Le 12 juillet, le nommé Victor-Gustave Lautour, âgé de 28 ans, né et ouvrier mineur à Le B0, récoltait un procès-verbal pour chasse en temps prohibé. Le tribunal le condamné à 50 francs d'amende. Son fusil sera confisqué sous contrainte de 50 francs.

 

Septembre 1916  -  Un drame de la jalousie.  -  Charles Bouillaut, 42 ans, journalier au Vey, canton de Thury-Harcourt, en sursis agricole, était en train de boire chez la demoiselle Hubert, au Bô, quand survint l'amant de cette dernière, Norbert Liard, 42 ans, journalier à La Pommeraye. Furieux, Liard partit, rentra chez sa patronne, y prit un fusil et revint, près de la maison de la demoiselle Hubert, guetter celui qu'il croyait son rival. Quand Bouillaut sortit, Liard lui tira un coup de feu qui le blessa grièvement au bras. Pour ne pas attirer d'ennuis à son agresseur, Bouillaut n'avait pas porté plainte

 

Septembre 1922   -   Le feu dans les bois.   -   Une affaire qu'on croyait classée, c'est celle de l'Incendie qui, il y a environ un an, dévora une certaine étendue de bois au Bô, canton de Thury-Harcourt.

Récemment, des bruits ont circulé, désignant comme auteur possible de cet incendie, Arsène Oriot, 55 ans, cultivateur dans la commune. Il aurait allumé le feu par vengeance, un dimanche matin.

Oriot a été arrêté ainsi que son ancien domestique, Paul Cuvelette, 18 ans, que son ex-patron accuse, dit-on, de l'avoir aidé dans son acte criminel. Le domestique prétend au contraire avoir refusé d'obéir. Qui a raison ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Cour d’Assises.   -   La session des assises pour le premier trimestre de 1923 s'est ouverte sous Ia présidence de M. Breton, conseiller à la Cour, assisté de MM. Malençon et Lemoigne, conseillers.

Un ennemi des chasseurs.   -   La première affaire de cette session amène devant le jury Vital Oriot, 50 ans, cultivateur au Bô, canton de Falaise.

Il est accusé d'incendie volontaire dans les bruyères de Maimbœuf, le jour de l'ouverture de la chasse, 4 septembre 1921.

Vers la fin de l'après-midi, Oriot avait rejoint son domestique, le jeune Cuvelette, 18 ans, occupé à charger de la fougère et l'avait emmené jusqu'à la bruyère. Là, il sortit de sa poche une bougie et des allumettes, les tendit à Cuvelette en lui disant de mettre le feu aux bruyères. Le domestique s'y refusa et s'éloigna en disant à son patron : « Mettez le feu vous-même, si vous voulez, moi je ne le ferai pas ». Oriot, n'insista pas. Il s'enfonça dans les bruyères et alluma l'incendie qui dura, toute la nuit et détruisit environ 8 hectares de bruyères.

L'enquête ouverte à ce moment ne donna aucun résultat. Quelques mois plus tard, Cuvelelte ayant quitté sa place, raconta à un journalier du pays que son ancien patron était l'incendiaire recherché de Maimbœuf. Une nouvelle enquête fut ouverte qui amena l'arrestation d'Oriot.

Pour sa défense, l'inculpé déclare avoir mis le feu aux bruyères pour se débarrasser des lapins qui occasionnaient d'importants dégâts à ses recolles, ce qui a d'ailleurs été démenti par les témoins entendus au cours de l'enquête. Au contraire, il a été établi qu'Oriot était un braconnier invétéré, et qu'il a obéi à un sentiment de jalousie envers les autres chasseurs en détruisant un terrain giboyeux. L'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires. Il a été acquitté. — Défenseur : Me  Gransart. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1926  -  Le pécheur d'anguilles    M. Lormeau Alfred, ouvrier charron, à Le Bô, qui possède une barque, se livre souvent à la pèche à l'anguille, sur les bords de l'Orne. Il avait laissé dans un réservoir au fond de l'embarcation, le produit de sa pêche, environ 15 kilos d'anguilles. Un aigrefin, Léon Orio, 18 ans, qui avait découvert la cachette, fil à plusieurs reprises, des prélèvements sur le dépôt, à l'insu du pécheur. Mais un matin, il fut pris en flagrant délit. Un mois de prison avec sursis.  

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Les cambrioleurs d’églises.  -  Nous avons relaté il y a quelques jours le cambriolage de l'église de Bonnœil. L'église de Cossesseville, puis celle de Le Bô ont reçu également la visite de malfaiteurs. A Cossesseville, ils se sont emparés d'un voile en drap d'or d'une valeur de 400 francs, d'un litre de vin blanc et de la clef du tabernacle. 

A Le Bô, ils ont fait main basse sur un calice en argent valant 300 francs et ont fracturé le tronc de Sainte-Thérèse, qui contenait une quinzaine de francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1937  -  Par crainte de la gêne une propriétaire se suicide.  -  Mme veuve Chauvière, 60 ans, propriétaire au Bô, s'est suicidée par pendaison dans une cave dépendant de son habitation. 

Avant de se donner la mort, Mme Chauvière avait déposé, sur une table, deux draps sur lesquels elle avait épinglé des cartes portant les inscriptions suivantes : « Pour m'ensevelir » et  « Pour mettre dessus. Assez bon ». 

La sexagénaire, qui avait récemment procédé au partage de ses biens, était très impressionnée par la hausse constante du coût de la vie et craignait de se trouver bientôt dans la gène. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1945. -. Une barque chavire, un noyé.  -. L'autre semaine deux jeunes filles du Bô, Mlles Tauber, étudiantes à Vire, demandèrent à M. Gaston Hermilly, comptable, de leur faire traverser l'Orne en barque, il accepta.

Par suite de la crue et de la violence du courant, il ne put suivre le câble qui relie les deux rives et du remonter le fil de l'eau pour laisser ensuite redescendre l'embarcation en oblique vers l'autre coté. Lorsque celle-ci arriva près du sable, le guidon l'une des bicyclettes que les passagères avaient emmenées avec elles s'y accrocha et la barque chavira. Bonnes nuageuses, Mlles Tauber réussirent à se tirer d'affaire, mais M. Hermilly voilà à pic.

 

Janvier 1946  -  A la mémoire d’un bon français.  -  Le Bô, cette commune au cœur de la Suisse Normande, vient de célébrer avec ferveur le souvenir de son instituteur, M. Luois Calbry, mort à l’age de 24 ans, en décembre 1943 au camp de Buchenwald, après un martyre de six mois. 

Une assistance profondément émue parmi laquelle on remarquait de nombreux membres du corps enseignant, prit part à cette cérémonie commémorative. Après un service célébré par le dévoué pasteur M. l’abbé Delacotte, M. le Sous-préfet de Falaise et le Maire prirent éloquemment la parole devant le monument aux morts. Une plaque apposée dans la classe où il enseigna, rappellera aux élèves le sacrifice de l’excellent maître et, en bon français que fut M. Louis Calbry. (Source  : Le Bonhomme Libre)

3.    LE BO  (Calvados)  -  Restaurant Louis

1517.     " LE BO "  (Calvados)  -  Le Viaduc

LE BO (Calvados)  -  Restaurant OUDIN

LE BO (Calvados)  -  L'Orne au Moulin

LE BO  (Calvados)  -  L'Eglise

1518.  -  " LE BO " (Calvados)  -  Le Pont de la Bataille

4318.  -  " LE BO "  (Calvados) -  Le Pont de la Bataille

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