UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEBOSQ 

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Bonnebosq sont des Bonnebosquais, Bonnebosquaises.


Février 1849  -  Avis aux cultivateurs.   -   La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent.

Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.

Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur) 

 

Mars 1849  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M le conseiller Le Menuet de la Juganniére.  Audience du 15.

Le nommé Prévost, âgé de 13 ans, ouvrier briquetier, demeurant à Bonnebosq, se trouvant ivre par suite d'une longue station qu'il avait faite, avec quelques camarades plus âgés que lui dans un cabaret de la commune, il voulut regagner sa demeure en prenant à travers les champs. Sur son passage, il aperçut un petit bâtiment en chaume élevé au milieu d'un herbage, et il y mit le feu sans réfléchir le moins du monde à la gravité de l'action qu'il commettait. Bientôt il fut arrêté, et il comparait devant le jury.

Le ministère public, dans sa loyauté, reconnaît que le jeune Prévost a agi sans discernement et il abandonne l'accusation. Le jury n'entre que pour la forme, en quelque sorte, dans la salle de ses délibérations, et il en revient presque immédiatement avec un verdict de non culpabilité en faveur de l'accusé qui est rendu à la liberté. (source Journal de Honfleur) 

 

Juillet 1854   -   Un incendie.  -  Bans la nuit du 11 au 12 de ce mois, un corps de ferme situé à Saint-Eugène, a été réduit en cendres. Il appartenait à M. Hamel ( Louis-Célestin ), demeurant à Bonnebosq. La perte est évaluée à plus de 1 800 fr. ; rien n'était assuré.

Comme ces bâtiments n'étaient plus habités depuis Noël dernier et qu'ils se trouvaient au milieu d'un herbage, entouré d'une forte haie, également éloignés de toute habitation et de toute voie de communication, on à généralement pensé dans le pays, que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre. On assure même que la justice, secondée par des révélations importantes, est sur la trace du coupable. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1855   -   Réparation et entretien des chemins vicinaux.   -   Le lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ; Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ; St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496 fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juillet 1855   -   Un incendie.  -   Un accident affreux est arrivé, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bonnebosq, sur le bord du chemin communal qui conduit de ce bourg aux Champs ou Camps Bénard.

Le sieur Tesson (Jean-Nicolas), âgé de 25 ans, artificier, né à Bonnebosq, où il demeure avec son père et sa mère, venait de terminer, vers 2 heures1/2 du matin, plusieurs pièces d'artifice qui lui avaient été commandées pour les fêtes de Manneville-la-Pipard et de Beaufour.

Pendant qu'il était occupé, avec sa mère, à rétablir l'ordre dans son atelier de travail, quelques grains de poudre éparpillés sur une table s'enflammèrent et communiquèrent le feu à une assez forte quantité de poudre (1 kil. 1/2) qui se trouvait à un mètre environ de cette table.

En un instant tout ce que l'appartement renfermait de matières inflammables fut en feu, les pièces d'artifice firent explosion, ainsi qu'un baril rempli d'une composition préparée pour la confection des pièces et que Tesson essaya vainement de soustraire aux flammes. Bientôt ce malheureux ne dut plus s'occuper que de sa propre conservation, et ce n'est pas sans peine qu'il parvint à se sauver, car déjà tout le rez-de-chaussée était embrasé, et il fut obligé de monter au grenier et de sauter par la fenêtre.

Réfléchissant aussitôt que peut-être ses parents sont restés dans la maison, il s'empresse d'y rentrer. Secondé par sa mère, il parvient à dégager son père qui dormait dans une chambre déjà envahie par une épaisse fumée et par les flammes, et il va se jeter avec lui dans une mare située à quelques pas de là, afin d'éteindre le feu qui était à leurs vêtements.

Couverts de brûlures, presque nus, ces trois infortunés sont allés se réfugier chez un voisin, le sieur Hardy, charpentier, qui s'est empressé de leur donner l'hospitalité et de mettre son lit à leur disposition.

On croit que le feu a été mis par une étincelle partie de la mèche de la chandelle, qui servait à éclairer Tesson fils pendant qu'il travaillait.

Les voisins, éveillés par les détonations successives des pièces d'artifice et de la poudre, sont accourus sur le lieu du sinistre, mais ils n'ont pu arrêter les progrès de l'incendie, et l'habitation a été entièrement détruite.

La perte est évaluée à 2 100 fr., savoir : 1 000 fr. pour la maison. 600 fr. pour le mobilier et 500 fr. pour les marchandises d'artifices. La maison et les meubles étaient assurés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juillet 1855   -   Incendie.  -   Deux victimes de l'incendie de Bonnebosq ( nuit du 30 juin) ont déjà succombé à leurs brûlures : Tesson père est mort le 5 juillet, et Tesson fils, le 7. On n'a qu'un faible espoir de sauver la mère. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Conseil d’Arrondissement.  -   Session de 1856. Séance du 30 juillet 1856.

Bureaux de Poste à établir à Beuvron et à Bonnebosq. - Le Conseil, considérant l’importance de ces deux bourgs et des communes qui les environnent.

Émet le vœu qu’un bureau de poste soit établi dans chacune de ces localités, c’est-à-dire Beuvron et Bonnebosq. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1856   -  Nouvelles diverses.  -   Le 2 novembre, le sieur Heugue ( François-Tranquille ), âgé de 45 ans. bourrelier, né et demeurant à Bonnebosq, a été trouvé mort sur la route de Cambremer, frappé d’apoplexie foudroyante. (Source : Le journal de Honfleur)  

 

Août 1858  -  La Poste.  -  La délibération du Conseil d'arrondissement de Pont-l'Evêque, demandant que des courriers directs soient établis entre Pont-l'Evêque et Cambremer, avec bureau de distribution, à Bonnebosq, et entre Touques et Dives, avec distribution à la forge de Blonville, qu'un autre bureau de distribution soit également créé à Beuvron, qu'enfin un autre bureau de distribution soit établi au Breuil, qui est une station de chemin de fer. Renouvelle le vœu qu'il a déjà émis dans sa précédente session , pour que M. le Ministre des  finances veuille bien prendre les mesures nécessaires, afin que tous ces services soient établis dans le plus prompt délai possible.

 

Juillet 1867   -   La fête Saint-Martin.   -  Dimanche dernier, 14 juillet les habitants de Pontfol et de Bonnebosq, canton de Cambremer, mettaient leurs plus beaux habits pour célébrer la fête de Saint-Martin, leur bienheureux patron. Malgré l'inconstance du temps, ces deux assemblées étaient nombreuses et paraissaient fort gaies.

Mais hélas ! On ne peut se vanter d'un beau jour sans avoir vu la fin.

À Pontfol, pendant que les musiciens de Cambremer redoublaient d'ardeur dans l'exécution des morceaux de leur répertoire, que les jeunes garçons et les jeunes filles s'efforçaient de valser de leur mieux, un pauvre jeune homme, domestique de M. Serrant, eut la malencontreuse idée d'attirer l'attention par un coup de pistolet, qui lui emporta le pouce gauche et lui abîma le reste de la main.

À Bonnebosq, les accidents furent plus nombreux. Trois faits saillants et regrettables vinrent signaler cette journée, qui laissera dans le pays de pénibles souvenirs.

Le bruit se répandit d'abord, dès le matin, qu'un sieur L..... venait d'enlever une jeune fille de 16 ans, avec laquelle il s'était enfui loin du toit paternel, en se dirigeant vers Lisieux. Le fait n'était que trop vrai, et le pauvre père, dans sa douleur, a juré de ne jamais revoir celle qui déshonorait ses cheveux blancs.

Un peu plus tard, au beau milieu de la fête, les cartes se sont soudainement brouillées entre des messieurs de l'endroit, bien posés sous le rapport de la fortune, mais entre lesquels, paraît-il, il n'y a pas l'affinité que semblerait exiger leur qualité de beaux-frères, puisqu'ils se sont bousculés et frappés de manière à exciter un scandale déplorable.

Enfin, un cafetier, M. Delafosse voulant faire voir toute sa dextérité dans le maniement des armes à feu, s'est abîmé la main en déchargeant son fusil, en guise de réjouissance.

Quand donc cette dangereuse distraction disparaîtra-t-elle pour toujours du programme de nos fêtes villageoises ?  

 

Novembre 1867   -   Un incendie.   -   Le 12 de ce mois, à quatre heures du matin, un incendie accidentel a consumé un corps de bâtiment à usage de moulin à tan, appartenant au sieur Pellerin Michel Bazile, propriétaire et maître tanneur à Bonnebosq.  

 

Janvier 1868   -   Un accident.   -  Un brave homme de Bonnebosq, qui venait de passer à Cambremer quelques instants d'agrément avec deux de ses amis, rentrait cette semaine à son logis, lorsque arrivé sur le pont qui traverse la rivière, il perdit soudain d'équilibre, et tomba à l'eau.

On attribue généralement cette chute, dans le pays, au poids de son chapeau et de sa perruque, qui se trouvant de travers, auraient compromis le centre de gravité de leur propriétaire.

À ses cris, l'on s'empressa d'accourir et de l'enlever à ce bain froid. Il en a été quitte pour la peur et un fort rhume de cerveau.

 

Novembre 1869   -   Fait divers   -   Le 28 novembre, le sieur Victor Martin, facteur à Cambremer, a trouvé près du guichet de la poste de Bonnebosq, une pièce d'or de 10 fr. Cet honnête homme s'est empressé de remettre sa trouvaille entre les mains de l'autorité, afin que des démarches soient faites pour en découvrir le propriétaire, qui est M. Pellerin, marchand à Bonnebosq.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  La poste, ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins d'accroître la rapidité des correspondances.

Dans ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à desservir, Nous applaudissons franchement à cette mesure, qui apportera une grande célérité dans la correspondance et qui améliorera la situation pénible des facteurs qui desservent la campagne.

 

Juillet 1870   -  Un service.   -   Voici les formalités qu'ont à remplir les intéressés, pour obtenir la permission d'user de l'herbe qui existe dans les forêts de l'État.

Les demandes ne peuvent être accueillies que si elles sont formées par les communes riveraines des forêts, elles doivent être faites par le maire, au nom des communes, et adressées au conservateur des forêts.

L'enlèvement à dos d'homme est autorisé :

Dans les taillis  au-dessus de quatre ans ; dans les semis au-dessus de dix ans ; dans les cantons de forêts en futaie, désignés, par les agents. MM. les conservateurs sont  autorisés à permettre le pâturage dans les cantons défendables de forêts.

 

Janvier 1871   -  Fait divers.   -  Par arrêté en date du 3 février 1871, un congé de 2 mois est accordé pour cause de santé à Mlle Lerouilly, institutrice à Fontaine-Etoupefour. Mlle Legastebois est désignée pour suppléer Mlle Lerouilly, pendant la durée de son congé.

Par le même arrêté, le sieur Léon Caraby, pourvu du brevet de capacité, est nommé instituteur adjoint à Bonnebosq, école désignée par le Conseil Départemental pour avoir un fonctionnaire de cet ordre.

 

Mars 1875   -   Le printemps.  -  Si cela continue, le printemps sera inauguré par la gelée ou la neige. En Angleterre, des vents violents ont causé beaucoup de malheurs. Des maisons en construction ont été renversées et des ouvriers ont péri.

 

Mars 1875   -   Un vilain mari.  -  Anatole-Honoré-Clément Delafosse, 28 ans, journalier à Bonnebosq, est ivrogne, brutal et querelleur. Dans un de ses moments d'ivresse, il s'est armé d'un fusil chargé à balle, et a maintenu pendant trois quarts d'heure, à genoux sa femme sous la menace de la tuer, puis, dans un autre moment, il s'est saisi d'un manche à balai, et, sans aucune provocation, a frappé cette malheureuse sur toutes les parties du corps et, dans sa fureur, l'a mordue au bras. Le tribunal de Pont-l'Evêque a condamné ce brutal personnage à 10 mois de prison.  

Août 1876   -  Fratricide.  -  Une tentative de meurtre a été commise le 7 de courant, vers 8 heures du soir, sur le territoire de la commune de Bonnebosq, canton de Cambremer, sur la personne du nommé Eugène Lésais, âgé de 28 ans, journalier né à Tourgeville, demeurant à Pont-l'Évêque, par son frère Alfred-Désiré, âgé de 22 ans, journalier au même lieu, en lui portant un coup de faucille qui lui a traversé l'épaule gauche, et est restée dans la plaie. Le Meurtrier a été arrêté.  

 

Août 1876   -  La sécheresse.  -  Les herbagers sont dans la désolation, l'herbe brûle sur pied, ils sont obligés de vendre leurs bestiaux. Chose qui ne s'était jamais vue, huit bouchers parisiens étaient à  Caen, sur le marché, pour profiler de l'occasion.  

Mai 1878   -  Orage.  -  Un violent orage s'est abattu samedi matin sur le Calvados, la foudre est tombée à divers endroits. Vers 8 heures, le tonnerre grondait et faisait fracas, toute la contrée comprise entre Crèvecœur et Bonnebosq était en feu. Vers huit heures, le fluide frappait le clocher de Rumesnil, fondait les cloches, et en moins d'une heure, cette coquette  église était la proie des flammes. Tout est brûlé, les saints, les chapelles, le mobilier, il ne reste que les quatre murs de clôture. Les pompiers de Bonnebosq n'y ont rien fait, pas plus que ceux de Cambremer. La perte est évaluée à 40 000 fr. environ. Cet édifice était assuré pour 24 000 francs à deux compagnies.

Pendant ce temps-là, la foudre continuait à tomber à droite et à gauche, sur les arbres et dans les herbages. Au village des Maréchaux, à Bonnebosq, la famille Vesque était en train de déjeuner, quand le tonnerre, entrant sans être invité, renversait tout le monde, dépavait l'appartement, montait dans les chambres, commençait un incendie en brûlant quelques bonnets  de coton, découvrait la maison et disparaissait. Un jeune domestique de l'habitation est resté près d'une heure sans connaissance.

Vers Manerbe, on a des accidents matériels à déplorer, ainsi qu'à Lécaude.

Les effets de cet orage se sont également fait sentir sur le département de l'Orne. Samedi à 7 heures du matin, la foudre est tombée sur l'église de Sainte-Honorine-la-Chardonne, dans laquelle se trouvaient réunis une certaine quantité d'enfants qui se préparent à la première communion. Le vicaire de la paroisse, qui disait la messe à ce moment, a été renversé par le fluide, et a laissé tomber le calice, dont la coupe s'est détachée du pied. Le prêtre, étourdi par la commotion, a pu se relever quelque temps après. Mlle Aimée Labbé, âgée d'une soixantaine d'années, qui assistait à la messe avec plusieurs parents des jeunes communiants, a été également jetée à terre et, on la transportée chez elle avant qu'elle eût repris connaissance. Elle en a été quitte aussi pour quelques contusions sans gravité. Les dégâts à l'église sont assez importants. La tour a été trouée et les ardoises du côté droit de l'église ont été arrachées et brisées. Le trou que le tonnerre a fait dans la tour, en s'introduisant dans l'édifice, est d'un diamètre de 70 centimètres environ.

Dans la même commune, au village du Brieu, la foudre est tombée sur les bâtiments de la ferme occupée par M. Auguste Hébert. Une vache, d'une valeur de 400 fr. environ, a été tuée. La perte est assurée.

 

Septembre 1878   -  Ou est l’accord parfait ?  -  Il y a eu, dimanche dernier, concours d'orphéons à Deauville. Les Sociétés chorales du Calvados qui ont été couronnées appartiennent à Bonnebosq, La Boissière et Villers-sur-Mer. 

Les fanfares d'Angerville, Villers-sur-mer, Argences, Courtonne-la-Ville, Bonnebosq, la Boissière, Orival et Aunay-sur-Odon (Enfants du Bocage), ont également obtenu des récompenses.  Dans la 1er division des fanfares, Pont-l'Evêque a enlevé le 1er  prix à la Philharmonique d'Honfleur, qui a dû se contenter du second. Les philharmoniques honfleurais sont  furieux, leur président veut porter un défi de 10 000 fr. aux vainqueurs. A la suite de cet échec, un journal honfleurais a écrit qu'il y avait trop de pianistes dans le jury.  

 

Décembre 1878   -  Neige, gelée et inondation.  -  Pendant les six jours qu'elle a été inondée, la population de Pont-l'Evêque a perdu 40 000 fr. Demande de dégrèvement partiel d'impôt a été faite au ministre. Les travaux vont être entrepris pour préserver la ville de ces inondations. La ville y entrera pour 25 800, l'État pour autant, le département 20 100.

La neige tombée en grande abondance dans notre région a causé de sérieux dégâts. Du côté de Bonnebosq, les terrains sur lesquels serpente la route de Lisieux, détrempés par les  pluies et la neige, glissent ou s'affaissent, entraînant avec eux les maisons et bâtiments d'exploitation. Au sommet de la côte les habitants ont abandonné plusieurs maisons après les avoir étayées.

Sur le littoral, de grands blocs de terre se sont éboulés. Au-dessus de Lisieux, il est tombé peu de neige, ainsi qu'à Paris.  

 

Janvier 1879   -  La neige et les inondations.  -  Une partie de la France a été pendant plusieurs jours enfouie sous les neiges. Sur beaucoup de points, la circulation a été interrompue.

Dans le Calvados, la ligne de la mer a dû suspendre son service. La neige a atteint dans certains endroits plus de trois mètres de hauteur. Dans un grand nombre de localités, on se plaint que les cantonniers n'aient pas été, dès les premiers jours, envoyés sur les routes pour déblayer. Sur la route de Pont-l'Evèque à Bonnebosq, on nous signale des excavations produites par les eaux, ayant pour cause des puits creusés il y a longtemps pour extraire de la marne ou des moellons, à l'administration des ponts et chaussées de veiller.

Au dire des anciens, il faudrait remonter à cinquante ans pour trouver l'exemple d'une semblable avalanche de neige. Pendant l'hiver 1829-1830, on avait été obligé d'employer des  soldats de la garnison de Caen pour tracer des voies sur les routes aboutissant à Caen, les neiges relevées sur les côtés du chemin formaient un talus de 4 à 5 mètres de hauteur. De distance en distance on avait réservé des espaces pour le croisement de deux voitures. C'est le mardi 7 janvier que la neige a commencé à tomber, il y a cent soixante-dix ans, jour pour jour (le 7 janvier 1709), entre 8 et 9 heures du soir, le vent qui était au midi et à la pluie, tourna subitement au nord et à la neige. Le froid fut tellement intense que le pain et l'eau gelaient auprès du feu, les prêtres à l'autel étaient obligés de faire mettre un réchaud plein de feu à côté du calice qui gelait encore, malgré cette précaution.

Le dégel qui s'est produit va amener des inondations, tous nos cours d'eau débordent. Sur les rives de la Loire, la consternation est grande, des villages entiers sont sous l'eau, à Nantes, plusieurs quartiers sont submergés. Les dégâts sont incalculables. L'évêque de Nantes fait un appel à la charité des fidèles en faveur des victimes des inondations. L'une des plus  grandes inondations occasionnées en Normandie par les neiges est celle du 2 février 1508. Tous les cours d'eau débordèrent, la Seine s'éleva à trois pieds au-dessus des rives.

 

Janvier 1879   -  Fait divers.  -  Le bourg de Bonnebosq est d'une malpropreté repoussante. On voit à chaque pas des monceaux d'ordures. Il y a cependant un conseil municipal, un garde champêtre et un individu chargé de la propreté. A quoi servent-il  ? ?  

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements .  

 

Mai 1879   -  On demande.  -  On demande pour Bonnebosq un médecin et un pharmacien. Clientèle assurée, le nombre des malades et des éclopés n'allant pas, paraît il, diminuant dans le pays.  

 

Août 1879  -  La Poste.  -  Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Évrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli.

Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste.

Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.

 

Octobre 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours ci-après ont été accordés à diverses communes du département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -  Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Beaumesnil, travaux à l'église, 450 fr.  -  Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.  -  Le Désert, travaux au pont, 1 000 fr.  -  Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.  -  Saint-Martin-de-Sallen, construction d'une école de filles, 3 000 fr.  -  Cheux, construction d'une école de garçons, 750fr.  -  May, construction d'une école de filles, 2 000 fr.  -  Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.  

 

Décembre 1879  -  Bureau télégraphique.  -  Par décision du ministre des Postes et des télégraphes, en date du 13 décembre 1879, a été autorisée la création d'un bureau télégraphique municipal dans les communes de Bonnebosq et de Morteaux-Coulibœuf.  

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Novembre 1882  -  Grève de pompiers.   -  Les pompiers de Bonnebosq avaient un commandant, qu'on leur a enlevé. Cinq lui Ont déjà succédé, et pas un n'a pu parvenir à réorganiser l'a compagnie. A chaque convocation, le commandant se trouvait seul à rappel. Cependant ce dernier est parvenu à recruter trois hommes, un ami et deux cousins. L'administration ne voulant pas intégrer l'ancien commandant, cette grève des pompiers menace de s'éterniser, au grand détriment de la sécurité publique.

 

Mars 1885  -  Distinctions.  -   dailles d'argent à M. Guillaume Vesque, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Bonnebosq, et Constant Trolong, sergent de pompiers à Beaumont-en-Auge.  Médaille honorable à M. Célestin Sophie, à Crépon, qui a arraché à une mort certaine un enfant aux prises avec un chien de forte taille.  

 

Novembre 1888  -  Les pommes.  -  Quelques députés ont déposé sur le bureau de l'a Chambre une proposition de loi tendant à frapper d'un droit de douane de 1 fr. 50 par 100 kilog.  les pommes à cidre et les poires à poiré de provenance étrangers. La plus grande quantité de ces fruits viennent d'Allemagne, en passant par la Suisse.

 

Décembre 1888  -  Tentative d’assassinat.  -  Une tentative d'assassinat a été commise, en plein jour, dans le bois de la ferme du Val-d'Or, sur la personne du sieur Gaston Tragin, 46 ans, garde particulier à Bonnebosq. Ce garde a été blessé d'un coup de fusil chargé à plomb à la main gauche, à la cuisse droite et dans le ventre. L'auteur serait un  nommé Pompel, que  le garde avait surpris braconnant. On dit que Pompel a pu se sauver de la prison de Bonnebosq, où il avait été écroué.  

 

Mars 1890  -  Incendie.  -   Mardi, à Bonnebosq, un incendie accidentel s'est déclaré dans l'atelier du sieur Alexandre Pellerin, corroyeur, et a consumé le bâtiment qui appartenait au sieur Ferdinand Miocque, contre-maître de cet atelier. Pertes, 2 000 fr. pour le bâtiment, 10 000 fr. pour le matériel et les marchandises. Le tout était assuré. Ce sinistre met une quarantaine d'ouvriers sans travail. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Un grave arrêté.  -   Le préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. » 

La péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade. 

Si le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Incendie.  -  A Bonnebosq, un incendie, attribué à la malveillance, a consumé un corps de bâtiment appartenant au sieur Ursin Lelièvre, agent d'assurances à  Dives, et  occupé par le sieur Auguste Thorel, jardinier, qui a eu son mobilier brûlé. Perte, 3 800 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Une femme morte de froid.  -  La veuve Duval, née Clémentine Lepecq, 69 ans, sans profession, a été trouvée sans vie dans un champ de la commune de Bonnebosq. On suppose que cette malheureuse femme est morte de froid.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Morts subites.  -   Le cadavre de Jean Margueritte, 61 ans, maçon à Thaon, a été trouvé, à Rosel, dans le parc de M. du Ferrage. Margueritte s'était couché la veille après la collation. Comme il était légèrement pris de boisson, ses camarades ne le réveillèrent pas à la sortie du chantier, pensant qu'après un peu de repos il pourrait regagner son domicile. 

— La gendarmerie de Cambremer a constaté la mort, sur la voie publique, du sieur César Mioque, 73 ans, rentier à Bonnebosq.

— La dame Célina Delivet, 56 ans, journalière à Beuzeval, est morte subitement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Tentative de viol.  -  La jeune Louise Thierry, dix ans et demi, demeurant à Bonnebosq, chez sa mère, rencontra un nommé P…….., auquel elle raconta qu'elle ne rentrait pas chez elle parce que sa mère la battrait. Le nommé P…….. conduisit alors la gamine chez le garde champêtre, qui lui conseilla de mener l'enfant chez sa grand'mère. C'est en s'y rendant que la fillette prétendrait avoir été victime d'un odieux attentat. Un examen superficiel d'une sage-femme tendrait à faire croire que la petite fille a bien dit la vérité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Les ladres.  -  Le sieur Francis Cadet, 18 ans, ouvrier corroyeur à Bonnebosq, a trouvé, sans témoins, au restaurant Leclerc, un porte-monnaie contenant 200 fr. Il s'est empressé de le remettre au sieur Defresne, riche propriétaire de la commune, qui l'avait perdu et qui, ravi et reconnaissant, s'est fendu d'un... amical bonjour. 

— Le sieur Firmin, un pensionnaire de l'hospice Saint-Louis, de Caen, trouvait, rue Ecuyère, trois obligations au porteur d'une valeur de 1 400 fr., qui ont été réclamées par une commerçante, qui remit quarante sous à l'honnête Firmin. 

— De plus fort en plus fort. Dernièrement, à Honfleur, un riche citadin tomba à l'eau. Il allait se noyer, lorsqu'un brave journalier se jeta à l'eau et le sauva d'une noyade certaine. « Tu m'as sauvé la vie, disait la quasi noyé, je te récompenserai ». En effet, il l'a récompensé en lui donnant une mauvaise pièce de quarante sous.  (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Janvier 1898  -  Les voleurs de chevaux.  -  Une jument et un poulain ont été volés par un auteur inconnu, au préjudice du sieur Victor Christophe, propriétaire à Bonnebosq. La perte est évaluée à 600 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Le crime de Bonnebosq.   -   Le 13 octobre dernier, la demoiselle Lemonnier, 69 ans, propriétaire à Bonnebosq, était trouvée étendue sur son lit, à demi carbonisée.  Elle avait les mains attachées derrière le dos et portait, dans sa bouche, un tampon de linge d'un volume assez considérable qui l'avait étouffée. Les assassins, pour dissimuler leur crime, avaient mis le feu, mais la fumée avait attiré un voisin et fait découvrir le crime. 

La demoiselle Lemonnier habitait une maison isolée, elle passait pour avoir de l'argent. Les assassins visitèrent bien la maison, mais ils n'aperçurent pas une certaine somme déposée dans une armoire. Aucun indice n'avait permis de mettre la main sur les assassins. Mais aujourd'hui, grâce à une lettre anonyme la justice est sur leurs traces. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Vengeances stupides.   -   On détruit un chien estimé 500 fr., appartenant au sieur Alexandre Leconteur, demeurant à Bonnebosq, et un estimé 200 fr., appartenant au sieur René Lecanu, d'Angerville, près Dozulé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Coupables sans le savoir.   -  Au mois d'août, les époux Guillemette, journaliers à Ranville, avaient remis au sieur Cabouret, voiturier de Bavent, des lapins de garenne qu'il donna à vendre à la dame Bebin, marchande à Caen. Comme les autres marchands et comme elle l'avait toujours fait, elle les mit en vente à son étalage. Quelle ne fut pas la surprise de toute le monde en recevant, quelque temps après, des assignations pour comparaître en police correctionnelle sous l'inculpation de colportage et vente de gibier en temps prohibé. Tous les trois ont été condamnés à 50 fr. d'amende chacun. C'est par une lettre anonyme que le parquet a été prévenu, il en pleut, parait-il, rue Saint-Jean. 

— Un bonhomme qui n'en est pas encore revenu non plus, c'est le père Eugène Brière, 67 ans, menuisier à Bonnebosq. Enervé d'entendre un chat-huant crier autour de sa maison et de ses poulets, il prit son fusil et envoya du plomb dans l'aile du chat-huant. Le père Brière fut dénoncé, et poursuivi pour délit de chasse. Résultat : 20 fr. d'amende et confiscation du fusil… Pour avoir tiré sur un chat-huant, le père Eugène n'en revient.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Adultère.  -  Le sieur Alfred Auger, 58 ans, corroyeur, et Adolphine Renoult, 43 ans, ménagère, demeurant tous deux à Bonnebosq, canton de Cambremer, ont été pincés en flagrant délit d'adultère. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1901   -   Bêtise et méchanceté.  -  Le curé de Blonville a déposé une plainte à la gendarmerie de Villers-sur-Mer pour destruction de son chien contre un individu qu'il soupçonne de cet acte de malveillance.

— 140 greffes aux arbres de M. Meslier, notaire à Bonnebosq, ont été détruites. Le préjudice est de à 300 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Singulière mort.  -   Louis Hellouin, 45 ans, charretier à Bonnebosq, regagnait un soir son domicile. Il était ivre.

Sur la route d'Auvillars à Cambremer, il fit un faux pas et tomba sur un couteau de boucher qu'il portait dans son cabas. N'ayant pas pu se relever, le malheureux est mort sur place de sa blessure.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   L’abus du nu.  -   Le sieur Mardochée Neymark, 51 ans, artiste peintre à Paris, qui fut élève de Bonnat, se trouvait sur la plage de Deauville, au mois d'août, lorsque la fantaisie lui prit de poser pour le torse et le reste, en présence de jeunes filles qui, ne connaissant rien aux choses d'art; poussèrent des cris d'horreur.

Procès-verbal fut dressé contre le peintre modèle qui a été condamné mercredi dernier, par le tribunal de Pont-l'Évêque, à quatre mois de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger.

— C'est à peu près le même cas qui a amené Jean Jeanne, 60 ans, demeurant à Bonnebosq, devant le même tribunal. Ce n'est pas sur la plage que ce Jean Jeanne a opéré, mais dans son jardin et en présence de deux fillettes de 11 et 12 ans. Il a été aussi condamné à quatre mois de prison, mais sans le bénéfice de la loi Bérenger.

— Plus graves sont les faits reprochés à Jules Jeanne, 28 ans, domestique à Tessel-Bretteville, il est poursuivi pour un outrage public à la pudeur commis sur un individu resté inconnu. Le tribunal de Caen l'a salé, il a bien fait. Quatre ans de prison le calmeront sans doute. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Une victime de l’alcool.  -   Le sieur Célestin Ressencourt, 57 ans, journalier à Bonnebosq, canton de Cambremer, était couché dans un lit voisin de celui de sa femme. Se levant dans la nuit, sous prétexte de satisfaire un besoin, il se rendit dans sa cuisine, y décrocha son fusil chargé avec du petit plomb, revint dans sa chambre  et se tira un coup de son arme dans l'oreille droite. La mort fut instantanée. 

Depuis quelque temps, Ressencourt ne semblait plus jouir de la plénitude de ses facultés mentales, il ne voulait plus travailler et s'adonnait à la boisson. C'est sous l'empire d'une crise alcoolique qu'il a mis fin à ses jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Enfants martyrs.  -   Amand Thierry, 60 ans, journalier à Bonnebosq, vit avec sa belle-sœur, Louise Thierry, 35 ans.

Cette dernière a une fille naturelle, Camille Lenoble, 16 ans, de son côté, Thierry en a une de 12 ans. Les deux fillettes étaient envoyées, chaque jour, mendier et, lorsqu'elles ne rapportaient pas assez, leurs parents les frappaient avec cruauté et les jetaient dehors où elles passaient la nuit, même par les froids les plus rigoureux.

La petite Camille a été la plus durement traitée, car cette enfant de 16 ans porte à peine 9 à 10 ans. L'argent rapporté par les fillettes était employé à boire et à faire bombance.

Ces faits duraient depuis longtemps et, pour que l'autorité s'émeuve, il a fallu que des voisins trouvent Camille Lenoble sur la route, mourant de froid et de faim.

Les deux coupables ont été condamnés à six mois par le tribunal de Pont-l’Évêque. Les enfants ont été recueillis par l'Assistance publique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Suicides.   -   On à trouvé, dans une mare, à Bonnebosq, le cadavre d'Alphonse Dubosq, 64 ans, berger. Le malheureux, qui ne jouissait pas de toutes ses facultés, avait, avant de se jeter à l'eau, pris la précaution d'enlever son gilet et son tricot, qu'il a accrochés à des lisses closant la mare.

Il avait aussi laissé ses sabots sur la berge, dans lesquels il avait placé son porte-monnaie et sa tabatière,

— Le sieur Jean Portier, 44 ans, terrassier à Ouistreham, s'est pendu dans son domicile. Le malheureux, pour mettre son projet à exécution, après s'être attaché sa ceinture de laine autour du cou, était monté sur une chaufferette, puis s'était accroché à la porte de sa chambre restée entr'ouverte.

Avant de se pendre, Portier avait laissé sur la table un billet où il manifestait son intention de se suicider parce qu'il ne pouvait s'empêcher de boire.

— Le sieur Auguste Colleville, 25 ans, typographe à Caen, s'est suicidé à la porte de ses beaux-parents, les époux Catherine, habitant au cinquième, maison du Grand-Balcon, rue Saint-Pierre, en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur.

Colleville n'était pas d'accord avec sa femme, voilà la cause de son suicide. Il était fantasque. Un jour, à la suite d'une discussion avec le contremaître de M. Valin, imprimeur, il fut le dénoncer à l'inspecteur du travail.

— Émile Noël, 21 ans, demeurant chez ses parents, cultivateurs à Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, s'est suicidé en se pendant dans la ferme. Cet acte de désespoir est dû à la mauvaise santé du malheureux jeune homme qui était épileptique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Suicides.   -   Le capitaine Nus, 51 ans, du 5e régiment de ligne, s'est suicidé hôtel de Normandie à Caen. Dans une lettre laissée par lui, il jurait n'a[1]voir jamais volé ni forfait à l'honneur.

  La dame Lemonnier, 40 ans, journalière à Bonnebosq, canton de Cambremer, s'est pendue à une poutre de sa chambre à coucher. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Enfant brûlé vif.   -    Le sieur Billois, demeurant à Bonnebosq, veuf de[1]puis un mois, avait confié ses trois enfants à la garde de la fille Ressencourt. Pendant une courte absence de celle-ci, l'un des enfants, âgé de 22 mois, a été atrocement brûlé à la poitrine par son frère aîné, 3 ans, qui avait jeté sur ses vêtements des feuilles sèches enflammées. Le pauvre petit est mort quelques heures après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Incendies.   -   D'un bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre, propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.

— De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.

— D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.

— D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.

— D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.

— D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Les voleurs de bestiaux.   -    Une vache de 7 ans, rousse, à tête blanche, volée à Livarot, a été abandonnée au lieu dit Dreux, par un individu disant se nommer Leroux, qui a pris la fuite, après avoir essayé de la vendre. On le recherche activement. 

— A Bonnebosq, canton de Cambremer, une vache de cinq ans, pleine, a été volée au sieur Pécon, cultivateur. La piste du voleur a pu être suivie jusqu'au Torquesne. 

— Dans l'herbage des époux Legrand, propriétaires à St-Martin-de-Mailloc, près Lisieux, on a volé une vache grise, écornée, valant 350 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Jambes cassées.    -   La dame Boulanger, boulangère à Glos-sur-Lisieux, est tombée dans l'escalier de sa chambre et s'est cassé une jambe.

— La sieur Charles Pensiot, 36 ans, journalier à Bonnebosc, près Cambremer, s'est cassé la jambe gauche en faisant une chute.

— Une dame Anna Durand, demeurant rue du Vaugueux, à Caen, passant dans la rue en portant un enfant dans ses bras, est tombée si malheureusement qu'elle s'est cassé la jambe. On l'a transportée d'abord à la pharmacie Mullois, puis à l'hospice. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1918  -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté, dans la nuit du 7 au 8 octobre, à la tannerie de M. Auguste Pellerin à Bonnebosq. Grâce à de prompts secours ce sinistre, du à des causes accidentelles, a pu être rapidement enrayé.  

 

Mai  1919  -  Mort accidentelle.   -   M. Samaison, cultivateur à Bonnebosq, est tombé accidentellement dans une citerne située dans un herbage près de sa maison et s'est noyé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1920  -  Trop jeune pour mourir.   -   A Bonnebosq, canton de Cambremer, le jeune Ernest Lemore, 18 ans, s'est pendu dans une grange attenant à la maison de  ses parents. Ce jeune homme, très sérieux et très travailleur, était d'humeur un peu taciturne, mais rien ne pouvait faire prévoir sa fatale détermination. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1920  -  On décentralise.   -    Il n'y a que les villes qui fassent de l'art, les bourgades s'en mêlent. Certaines sont privilégiées, telles Bonnebosq, en Pays d'Auge qui a la veine d'avoir pour curé le hardi petit, abbé Hardy, dont souvent nous avons parlé. 

Cet homme d'action et de cœur a acheté un baraquement aux Anglais et l'a fait transporter sur un terrain, généreusement offert. Ce baraquement est devenu une salle de réunion, la salle Jeanne d'Arc, et on l'inaugurait dimanche archi-solennellement. Il y avait Plamondon, tout bonnement ! Notre allié canadien a chanté des choses exquises, du Debussy, du Caplet, du Berlioz, accompagné avec art par Mlle Blanche Lang, professeur au Conservatoire de Paris. Il a été acclamé par son auditoire. 

Pour corser la soirée, des amis se dévouèrent, M. Desportes, avoué à Lisieux, et le maire de Bonnebosq dirent d'excellentes paroles, et l'abbé Bruno, curé d'Annebault, un ex-poilu, parla de la vie des tranchées, avec accompagnement de projections. Ce fut un succès. Il en appellera d'autres.   (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1920   -   Macabre repêchage.   -  On a repêché dans la « Dorette », à Bonnebosq, canton de Cambremer, le cadavre d'Albert Alexandre, 55 ans, sans domicile connu. On croit qu'il est tombé à l'eau accidentellement en traversant un pont de bois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1927  -  Une omelette monstre.  --  Se rendant au marché de Bonnebosq, la voiture de Mme Lajoie, cultivatrice à Formentin, et entrée en collision à un carrefour, avec la  voiture de  Mme Proult,  du Fournet. Carriole et cheval ont été renversés, tandis que Mme Lajoie était blessée au bras et à la main. Neuf douzaines d'œufs ont, en outre, été  cassées.  

 

Novembre 1930   -   Un vieil ouvrier à l'honneur.  -   L'autre dimanche, la commune de Bonnebosq tout entière a fêté la nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur de l'un de ses  enfants. M. Ferdinand Miocque, le doyen des ouvriers du département.

M. Miocque compte en effet plus de soixante années de présence à la Tannerie Pellerin, où il est contremaître.

En l'absence de M. Henri Chéron, qui regretta de ne pouvoir présider cette fête, M. Bussière, Préfet, présenta au brave travailleur, les félicitations du gouvernement.  

 

Janvier 1936  -  Une tornade à traversé le canton de Cambremer.   -   Lundi dernier, vers la fin de la matinée, une tornade traversa le nord du canton de Cambremer, sur une largeur de  200 mètres et une longueur de prés de 10 kilomètres, occasionnant de très graves dégâts aux communes de Rumesnil, Repentigny, Auvillars, Bonnebosq, Valsemé, Clarbec. 

Le sinistre ne dura guère plus d'une minute et dans son sillage déracina tous les arbres, arracha les toitures, culbuta les cheminées, à Repentigny, un pressoir fut complètement déporté et des murs presque neufs furent, en d'autres endroits sérieusement endommagés. 

M. Davoust, cultivateur à Auvillars, occupé sous son hangar, essaya de fuir, emporté par le vent, il réussit néanmoins à gagner un abri, mais il lui reste de ce cauchemar, l'illusion que dans sa course les pommiers de ses cours le poursuivaient. M. Lecomte, un voisin de M. Davoust rentrait, lui, dans sa cuisine. La bourrasque le prenant de dos, lui fit traverser la pièce. 

Dans un vallon, au château de Criquebœuf, chênes, merisiers, pommiers sont entassés dans un amas de broussaille impressionnant. Dès qu'ils en furent avisés, M. le Sous-Préfet de Lisieux, accompagné de M. Maurice, conseiller général du canton de Cambremer, se rendirent sur les lieux. Il n'y a pas de victimes à déplorer, mai on estime à plus de 2 000 (deux mille),  le nombre de pommiers abattus et l'on semble des dégâts à plus d'un million. Les cultivateurs sinistrés comptent leurs pertes d'arbres en nombre de cordes. M. Maurice,  d'accord  a vue M. le Sous-préfet de Lisieux, a immédiatement présenté une demande de secours sur les calamités publiques, pour venir en aide aux laborieuses populations de notre  région, si  durement éprouvées. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Décembre 1936  -   On arrête l’auteur d’un vol commis dans une ferme.  -  Au cours de la nuit, un malfaiteur, Gaston Leray, 18 ans, demeurant à St-Désir de Lisieux, s'est introduit dans la laiterie de la tenue de Mme veuve Letrésor, à Bonnebosq, où il avait été récemment employé, et s'est emparé de 44 kilogs de beurre et d'un panier d'osier. Identifié à l'aide des empreintes laissées par ses chaussures, Leray a été arrêté par la gendarmerie de Lisieux. Il a passé des aveux complets et a été écroué. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  -  Une gardienne d’herbages est victime d’une agression.  -  Mme Désiré Manjeant, gardienne d'herbages pour le compte de Mme Léon Henry, revenu de son travail  quand, à la sortie du bourg de Bonnebosq, au bas de la cote dite de la Vierge, elle entendit courir derrière elle. Saisie de peur, elle se réfugia dans un chemin creux qui menait à la firme de M. Georges Lecocq. Elle venait d'y faire quelques pas, quand un individu se jeta sur elle et essaya à trois reprises différentes de la jeter au sol tout en cherchant à lui mettre la main  sur la bouche pour éviter qu'elle ne donnât l'alarme. : La jeune femme opposa une lutte farouche et, ayant réussi à se dégager, appela au secours. Heureusement pour elle, M. Roger, de  la Crouée, qui se trouvait précisément à la ferme Lecocq, accourut sur les lieux, accompagné de la fermière et d'un passant. Ce que voyant, l'agresseur prit la fuite dans la direction du bourg. 

Les témoins relevèrent la victime complètement épuisée par la lutte soutenue et le corps couvert d'ecchymoses. La gendarmerie, immédiatement alertée, commença ses  recherches.  Après plusieurs heures d'enquête, l'individu a été. découvert et fut interrogé par les gendarmes. Il a avoué son agression. Il s'agit d'un cultivateur des environs de Caen, venu soi-disant pour affaires à Bonnebosq. Il a été écroué à la prison le Pont-l'Evêque. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1937  -  La fièvre aphteuse dans le Calvados.  -    La fièvre aphteuse sévit actuellement dans le Calvados, dans un certain nombre de communes des cantons de Cambremer, de Dozulé, de Pont-l'Evêque, de Troarn, ainsi que dans la commune de Tourville-sur-Odon, canton d'Évrecy.

La maladie marque une tendance particulière à l'extension. Les marchés et foires sont supprimés à Beaumont-en-Auge, Bonnebosq et Pont-l'Evêque. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Morte de froid.  -  Une malheureuse femme du nom de Châtelet, s'est perdue, de nuit, dans la campagne et a été trouvée morte sur un tas de bois. Le docteur Maurin a conclu à une mort naturelle par congestion. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Un cadavre au fond d’une mare.  -  Une dame Chatelet Blanche, âgée de 56 ans, était disparue depuis le 17 novembre dernier. Son cadavre vient d'être découvert,  dans un herbage, dans le fond d'une mare desséchée.

Le docteur Morin, de Pont-l'Evêque, médecin-légiste, s'est rendu sur les lieux. il a déclaré qu'il s'agissait d'une mort naturelle. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un cadavre sur la route.    -   Un ouvrier agricole, M. Gustave Adjaceni, âgé de 52 ans, découvert inanimé dans un petit chemin, au lieu dit « Le Camp Bénard », a été transporté à l'hôpital de Pont-1'Evêque où il décéda des suites de congestion quelques heures après son admission. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Une passante renversée par un cycliste.   -   Un cycliste, M. Tauret Lucien, âgé de 30 ans, cultivateur à Formentin, roulait sur la chaussée quand une dame quittant le  trottoir traversa la route. Elle avait pris la précaution de regarder si la voie était libre sur sa droite, mais non sur sa gauche. 

Or, le cycliste venait de sa gauche et la victime, cachée par un pylône électrique, ne fut aperçue par le cycliste qu'au moment où elle traversait la chaussée. Il bloqua ses freins mais ne put éviter la collision, elle fut renversée et fut blessée à la tête. La gendarmerie de Cambremer a ouvert l'enquête d'usage. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mai 1939   -   Des automobilistes qui s’en tirent à bon compte.   -   Lundi, à 11 heures, M. Lucien Monthour, boucher à Bonnebosq, revenait dans son automobile de la rue de la Mairie.

Comme il abordait à une vitesse réduite le virage de la place du Marché, une puissante voiture que pilotait M. Henri Gauquelin, agriculteur à Beaufour, surgit soudain devant lui, se dirigeant à vive allure vers la route de La Roque-Baignard.

Bien que tenant le côté droit de la chaussée, M. Monthour bloqua ses freins et immobilisa son véhicule, sur place. Ne pouvant arrêter à temps, M. Gauquelin vint heurter violemment celui-ci en plein travers et le projeta à quelques mètres de là. Quant à l'auto cause de la collision, elle tournoya sur elle-même, grimpa sur un trottoir et s'arrêta enfin contre une fontaine publique où par bonheur ne se trouvait personne à cet instant. Par un hasard miraculeux, les automobilistes s'en tirèrent avec une simple commotion.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un Propriétaire se pend.  -    On a trouvé, pendu à son domicile, M. Robert Senoze, propriétaire à Bonnebosq.  Âgé de 46 ans M. Senoze était décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre. Il était, très estimé. 

M. Senoze était quelque peu neurasthénique, mais rien cependant ne laissait prévoir une fin si tragique.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Le chômage.  -  Les quatre fonds municipaux de chômage allouent des secours à 103 chômeurs, dont 63 à Caen.

Le fonds de chômage de Trouville est suspendu à partir du 1er juillet 1939.. (Source   : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1939  -  Un cultivateur victime d’un grave accident.  -  M. Maurice Vipard, agriculteur, demeurant à Bonnebosq, était occupé à abattre un arbre, lorsque, ayant pris point d'appui sur une souche, celle-ci se brisa.

M. Vipard s'écroula et fut relevé grièvement blessés. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1939  -  Un agriculteur fait une chute grave.  -  M. François Pasque, agriculteur, demeurant au hameau des « Maréchaux », à Bonnebosq, a fait dans l'escalier de son habitation, une chute si malencontreuse qu'il fut relevé avec de très graves contusions et une double fracture des côtes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Trois suicides en un mois à Bonnebosq.    Pour la troisième fois en l'espace d'un mois, un suicide a eu lieu à Bonnebosq.

Vers 20 heures, Mme Fouquet, cultivatrice à Bonnebosq, se rendait dans un de ses herbages, surnommé le « Clos Fleuriot », afin d'y traire ses vaches. En ouvrant la barrière, donnant à i'herbage, elle découvrit, pendu à un pommier, le corps de M. Gustave Guillot, cultivateur à Bonnebosq.

Le désespéré, âgé de 61 ans, était très bien considéré dans la commune. Père de neuf enfants, dont six encore vivants, il laisse une veuve. Il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Deux motocyclistes sont grièvement blessés.    L'un à Pont-l’Évêque   -  Vers 13 h. 30, M. Pierre Lerat, demeurant chez sa mère, propriétaire à Surville, se dirigeait à  motocyclette vers le centre de Pont-l’Évêque, quand rue Hamelin, alors qu'il tenait sa droite et longeait une rangée de voitures en stationnement dont les propriétaires étaient au  marché, une voiture conduite par M. Caudevelle, cultivateur, demeurant à Saint-Julien-sur-Calonne, se détacha de la file pour prendre le milieu de la chaussée, M. Lerat aperçu la manœuvre mais trop tard et ne put éviter le choc.

La motocyclette, heurtée par le côté, fit une embardée et le conducteur tomba sur la route goudronnée, se faisant de nombreuses blessures  à la tête, au bras et au pied droit.

...L'autre à Bonnebosq  -  M. Pierre Joigneaux, 19 ans, commis boucher chez M. Guillaumet, à Bonnebosq, profitait de son congé hebdomadaire pour faire une promenade à  motocyclette. Sur la route neuve conduisant de Bonnebosq à Formentin, il perdit l'équilibre dans un tournant et tomba lourdement sur la chaussée, se blessant grièvement au genou et  au bras.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  A demi aveugle une octogénaire fait une chute dans l’escalier.  -   Dans la soirée, Mme Veuve Leguillon, âgée de 83 ans, à demi aveugle, propriétaire, demeurant chemin de Criqueboeuf, à Bonnebosq, a fait une chute grave dans l'escalier de son habitation.

Aux cris de la victime, des voisins accoururent. Mme Leguillon, fut, relevée une jambe fracturée, et portant de nombreuses contusions. En raison de son grand âge son état donne des inquiétudes. L(Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940   -   Une belle citation.   -  C'est avec plaisir que nous reproduisons la belle citation, accompagnée de la Croix de Guerre, qu’a valu à M. Henri Jaquot, de Bonnebosq, sa magnifique conduite aux armées : « Cavalier d'un groupe de reconnaissance, Henri Jaquot a fait preuve de courage et de dévouement en accompagnant, spontanément, son sous-officier qui s'était porté, en terrain découvert, pour protéger par son fusil mitrailleur des camarades pris sous le feu de l'ennemi. Toujours volontaire pour les patrouilles ».
M. Jaquot est le fils de M. Jaquot, pharmacien à Ver-sur-Mer.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du  Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété  privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Un jeune saboteur de câbles arrêté. — Le 6 avril, des fils électriques étaient coupés en plusieurs endroits sur un terrain militaire de Bonnebosq. Après avoir farouchement nié ce sabotage, les auteurs (Deux gamins du bourg) durent avouer. Il s'agissait du nommé Chautize, 15 ans et demi, ouvrier agricole, et Dimitri Marticheff, 13 ans et demi. La garde des  câbles fut levée et l'affaire en resta là. Or,  dans la nuit du 6 au 7 juin, un câble électrique était à nouveau coupé en six endroits, et des lampes de balisage cassées.

 L'émotion à Bonnebosq fut très vive, les troupes d'occupation et la population civile ayant toujours entretenu les relations des plus correctes. L'enquête devait aboutir a l'arrestation du même Dimitri Marticheff qui, après avoir essayé d'égarer les recherches, finit par reconnaître qu'il avait fait le guet tandis que Chantize sectionnait les câbles avec un couteau. Après de  difficiles aveux, Chantize a été remis aux mains des autorités militaires allemandes.  

 

 Novembre 1941   -   Trouvé mort.   -   En allant traire, la servante de M. Levendre, à Bonnebosq, a découvert sous un pommier, le cadavre d'un journalier du bourg, Victor Leluyaux, 66 ans, veuf et père de 3 enfants. L'examen médical a conclu à une mort naturelle.

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour  les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205).

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront  utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Juillet 1942   -   Noces d'or sacerdotales.   -   Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux, 12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la présidence de  Mgr Picaud.

C'étaient MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ; Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire, ancien doyen de Blangy ;  Gustave Dobiche, chanoine honoraire, ancien curé de Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier, chanoine honoraire, doyen de Évrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire ; Armand Lechartier, curé de Gonneville-sur-Mer ; Arthur Lefèvre, prêtre habitué à Lisieux ; Jean-Baptiste Lemasson, curé de Longues-sur-Mer ; Victor Madelaine, chanoine honoraire, ancien doyen de Notre-Dame-des-Victoires, de Trouville ; Louis Touchet, chanoine honoraire, curé de Mondeville ; Arthur Toutain, chanoine honoraire, aumônier des Bénédictines de Lisieux. Ils avaient  été ordonnés prêtres le 29 juin 1892.

 

 Janvier 1943   -   Faits divers.   -  Dans la nuit de dimanche, la salle des fêtes de Bonnebosq a été entièrement anéantie par un incendié. Tous les secours des pompiers, des troupes d’occupation et de la population ont été vains. Les dégâts sont très importants. On croit à un Court-circuit.  

 

Mars 1946  -  Victimes d’imprudence.  -  M. Robert Boudin, 19 ans, ouvrier agricole au Fournet, désamorçait un petit obus de D.C.A. lorsque la poudre qui se trouvait encore  dans la  douille fit explosion. Les éclats blessèrent à la tête le jeune homme qui a été transporté dans une clinique de Lisieux.

  -  Le jeune Cuiller, 17 ans, garçon boulanger chez M. Lavollé à Bonnebosq, avait mis dans la cheminée une cartouche de guerre. Celle-ci explosa et un éclat atteignit l’œil de  l’imprudent. Il a été transporté à l’hôpital de Lisieux où il a subi l’énucléation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  La fièvre aphteuse.  -  En Raison de l’épidémie de fièvre aphteuse, le Préfet a réglementé le marché aux bestiaux de St-Pierre-sur-Dives, qui est temporairement  réservé uniquement à la vente des animaux gras destinés à l’abatage. Le Préfet a, d’autre part, suspendu le marché aux bestiaux de Bonnebosq, Dozulé et Livarot.

Enfin, sur tout le territoire du canton de Honfleur, la tenue de toute réunion ou rassemblement public d’animaux est interdite (Marchés, Foires, Concours, etc…..)  (Source : Le Bonhomme  Libre) 

 

Juin 1947  -    L’équipe de bras cassés.    Deux prisonniers boches employés par Mme Vve Georges Lainé, à Bonnebosq, se sont présentés à la gendarmerie de Bonnebosq prétendant que leur patronne les faisait travailler le dimanche et ne leur donnerait pas une nourriture suffisante. Ils ont réintégré le camp de Fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Le souvenir d’un combattant allié.    Un service funèbre a été célébré en l’église de Bonnebosq, à la mémoire du caporal Mac Grady, de l’Armée britannique, blessé en juillet 1944, dans le secteur de Troarn-Bavent et décèdé à l’hôpital allemand de Bonnebosq, où il avait été transporté. 

La veuve du soldat, qui était venue de New-York, en pèlerinage sur la tombe de son mari, assistait à la cérémonie. Mrs Mac Grady a tenu à exprimer sa reconnaissance à M. le maire de Bonnebosq, à M. le chanoine Basley et a tous ceux qui prennent soin de la tombe de son mari. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un émouvant hommage.   -   Empêchés par leurs obligations professionnelles d'assister aux obsèques de leur collègue, le commandant Joseph Blanchard, instituteur à Villerville, fusillé par les allemands à Cologne, les institutrices et instituteurs du canton de Trouville se sont rendus au cimetière de Bonnebosq, sur la tombe du héros qu'ils ont fleurie.

Trente-quatre membres du corps enseignant, ayant à leur tête Mme Biénacel, directrice du Cours complémentaire de Deauville, ont participé à cette émouvant hommage auquel assistaient M. Alphonse Blanchard, secrétaire de la mairie de Bonnebosq, et Mme François, frère et belle-sœur du disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Tué à l'ennemi.   -   Mme Humbert, de Bonnebosq, viens d'être glorieusement, mais douloureusement éprouvée par la mort de son fils, Dimitri Marticheff, engagé volontaire au Corps expéditionnaire d'Indochine, tombé au champ d'honneur au cours d'une mission, à l'âge de vingt ans. Nous prions l'infortunée maman de recevoir l'expression de nos respectueuses condoléances et nous nous inclinons devant le sacrifice du jeune héros. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une belle fête religieuse à Bonnebosq.   -   Une triple cérémonies religieuse a marque dimanche à Bonnebosq l'installation de M. l'abbé Bouvet, curé de la paroisse. Une foule nombreuse assista à la

grand'messe célébrée par le nouveau pasteur, en présence de M. Chauvin, maire de Bonnebosq ; Leprévost, maire d'Auvillars ; Sandret, maire de Repentigny ; Jacques Henry, maire du Fournet ; Gondouin, maire de Rumesnil, etc... Le curé doyen de Cambremer, M. l'abbé Lanier, y représentait Mgr

Picaud. Un sermon, d'une haute éloquence, fut prononcé par le R.P. Augustin Aubraye, chanoine prémontré de l'abbaye de Juaye-Mondaye, puis M. le doyen procéda à la bénédiction des nouveaux lustres, placés dans la nef.

Au début de l'après-midi, les autorités et les sociétés locales se réunirent au presbytere. M. Chauvin, maire, souhaita la bienvenue au nouveau pasteur de la commune et se félicita du choix fait en la personne de M. I'abbé Bouvet.

En cortège, on se rendit  à l'église où M. de la Crouée, au nom du conseil paroissial, salua également M. le curé, dont M. l'abbé Lanier devait retracer

le passé et la brillante conduite pendant la

guerre. Puis il procéda selon les rites à son installation officielle.

Apres les vêpres, le cortège se rendit en procession au nouveau calvaire de la Croix-Rouge que bénit M. le doyen. A l'issue d'un salut solennel, M. l’abbé Bouvet remercia ses paroissiens et tous les artisans de cette belle journée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Grièvement blessé au cours d'une partie de chasse.   -   M. André Drumard, 44 ans, cultivateur à Bonnebosq, chassait dans un herbage avec plusieurs amis lorsqu'il fut atteint à l’œil droit par un plomb qui ayant rencontré une pierre avait fait ricochet.

Immédiatement transporté à Pont-l'Évêque, le blessé y reçut les premiers soins de M. le docteur Maurin qui prescrivit son admission dans une clinique de Lisieux où il a été procédé à l'énucléation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

BONNEBOSQ (Calvados)  -  Le Calvaire

28.  -  BONNEBOSQ  -   Le Haut du Bourg  - Au loin le Calvaire

433   BONNEBOSQ (Calvados)  -   Place du Calvaire

BONNEBOSQ (Calvados)  -  Route de Beaumont

BONNEBOSQ (Calvados) -  École de Filles

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