UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEVILLE  s/ TOUQUES

Canton de Pont-l'évêque

Les habitants de la commune sont des Bonnevillais, Bonnevillaises


Août 1842    -  Chronique des Assises.   -   Jean-Baptiste Auvray , marchand de bestiaux, né et demeurant à Courson, déclaré non-coupable de faux, a été acquitté.

— Virginie Valsemey a 40 ans, et est mère de quatre enfants naturels. Le 10 juin dernier, le maire de Bonneville-sur-Touques fit une perquisition dans le domicile de l'accusée et y trouva, enveloppé dans un drap, le cadavre d'un enfant nouveau-né dans un état complet de putréfaction. Un médecin fut appelé, mais il lui fut impossible de reconnaître si l'enfant était né viable.

La fille Valsemey passa des aveux, et prétendit que son enfant avait eu vie, qu'elle l'avait enveloppé et porté dans son grenier, où la justice l'avait trouvé mort.

Le jury s'est montré indulgent à l'égard de cette fille, qui n'a été condamnée qu'à 2 ans de prison.   (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1848  -  Cour d'assise s du Calvados.    -   Les nommés Alexandre-Désiré Leroy, âgé de 36 ans, journalier, né et demeurant à Bonneville-sur-Touques, sa femme Julie-Mélanie Houlette, âgée de 34 ans, née à Saint-Melaine ; Frédéric-Léonor Bouffard, âgé de 42 ans, charpentier, né et demeurant à Drubec ; et Marie-Anne Fournier, veuve Houlette, âgée de 49 ans, journalière, née au Theil, demeurant à Bonneville, comparaissaient ensemble accusés de plusieurs vols.

La veuve Houlette a été acquittée. Les autres accusés, déclarés coupables, avec circonstances atténuantes, ont été condamnés chacun en cinq ans de réclusion.  (source : Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1849   -  Nouvelles locales.   -   Il a été volé en la commune de Bonneville-sur-Touques, au domicile des demoiselles Carey, au moyen d'escalade et d'effractions extérieures et intérieures, une boite en coquillage, ayant la forme d'un petit coffre, dans le quelle se trouvait une assez grande quantité de bijoux, une montre en or ancienne et une somme de 560 fr.

Il a également été volé en la même commune, à l'aide d'effraction, dans un des bâtiments dépendant de la propriété M. Lecerf, une somme de 900 fr.

La justice fait les recherches les plus actives pour découvrir les auteurs de ces divers vols. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Septembre 1867   -   Un acquéreur.   -    Nous apprenons avec plaisir qu'un habitant de Trouville, homme de goût et de loisirs, vient de se rendre acquéreur du vieux-château historique de Guillaume-le-Conquérant, situé à Bonneville-sur-Touques, dans le but de le réédifier sous le patronage des premières familles de France et d'Angleterre.  

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   Le 21 de ce mois, vers 9 heures du soir, un incendie a éclaté à Bonneville-sur-Touques, dans un bâtiment situé sur une ferme appartenant à MM. Lecourt,  herbager à Pont-l'Evêque, et Leroyer, inspecteur de l'enregistrement.

Ce bâtiment avait 27 mètres de longueur, était à usage de Charreterie, écurie et étable. Il renfermait du foin, de la paille et cinq chevaux, dont trois ont été brûlés, ainsi que tous les équipages. Le tout appartenant à M. Harcourt, fermier.

Les compagnies de pompiers de Trouville, Deauville, Touques et Beaumont se sont rendues sur le lieu du sinistre, malheureusement leurs efforts n'ont servi qu'à préserver les autres bâtiments de la ferme, sur lesquels un vent très fort chassait des flammèches et des charbons qui auraient pu communiquer le feu.  

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.

 

Janvier 1869   -   Une agression.   -   Samedi dernier, le sieur Léon David, journalier à Bonneville-sur-Touques, a frappé de plusieurs coups de croissant le sieur Émile Saucisse, cultivateur à Saint-Arnoult.

Aux cris poussés par ce dernier, deux habitants qui chassaient à quelque distance sont accourus à son secours, mais à leur approche, David s'est jeté dans la Touques, voisine du théâtre  du crime, et y a trouvé la mort.

Les blessures du malheureux cultivateur, quoique profondes et nombreuses, n'inspirent pas, quant à présent, de crainte pour sa vie. On attribue cette tentative de meurtre avait désir de vengeance.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  L'ancienne résidence des ducs de Normandie, rois d'Angleterre, qui fait l'admiration des étrangers, le château de Bonneville-sur-Touques, en un mot, n'est pas seulement remarquable par les souvenirs de sa grandeur passée et les vestiges qui en subsistent encore. On y peut voir en ce moment un phénomène de végétation  extraordinaire, tous les arbres fruitiers d'un jardin établi sur la pente du fossé d'enceinte, au pied des vieux murs qui en forment la couronne, sont ou en pleines fleurs ou défleuris. Les jeunes fruits de ceux-ci sont déjà très apparents, et si le froid n'avait arrêté la sève, les propriétaires du château auraient pu offrir, dès le printemps, des fruits de leur récolte à leurs nombreux visiteurs.  

 

Décembre 1879  -  Coups et blessures.  -  Le sieur Alexandre Marais, journalier à Bonneville-sur-Touques, a attaqué son frère, sans aucune provocation de sa part, et lui a fait plusieurs blessures assez graves. Plainte a été portée contre ce tendre parent.  

 

Décembre 1879  -  L'hiver, la neige, le froid.  - Voici l'hiver dans toute sa rigueur. Le froid a sévi sur toute la France, et sur bien des points la neige a intercepté les communications. Cette tempête a duré plusieurs jours. Le manteau de neige dans lequel la France paraissait enveloppée avait dans les endroits les moins atteints de 50 à 60 centimètres d'épaisseur.

En divers endroits, la neige, poussée et amassée par le vent, s'élevait à plus d'un mètre. Beaucoup d'habitants se trouvaient bloqués chez eux et ont été obligés de faire une tranchée pour communiquer avec leurs voisins. Depuis bien des années on n'avait vu en décembre, en si peu de temps, la neige tomber aussi abondamment.

En 1831 l'hiver fut des plus rigoureux. Le 6 décembre, de cette année, une trombe de neige s'abattit sur la ville de Caen et fit les plus grands ravages. Un café de la rue Venelle-aux-chevaux s'effondra.

En 1709, le froid fut tel qu'à l'autel les prêtres étaient obligés de mettre un réchaud à côté du calice, qui gelait, malgré cette indispensable précaution.

En 1480, le froid dura du milieu de décembre au commencement de mars, et fit beaucoup de victimes. La terre était gelée à quatre pieds de profondeur, l'eau gelait auprès d'un feu très bien alimenté.

Pendant plusieurs jours, les voitures n'ont pu circuler sur les routes.

Le service des chemins de fer a été momentanément interrompu, les trains de Paris étaient restés à Mantes. Les facteurs de la poste n'ont pu faire leur service dans les campagnes qu'en surmontant les pics grandes difficultés. De nombreux accidents se sont produits. Des voilures sont restées en détresse sur les routes.

Le froid qui est excessif a causé de nombreuses morts par suite de congestion.

Sur nos côtes, on ramassait à pleins paniers les crabes et les étrilles, engourdis par le froid. Partout le poisson abonde, on le pêche pour ainsi dire à fleur d'eau, où il demeure comme paralysé. 

 

Août 1880  -  Orages.  -  Les orages de la semaine dernière ont causé dans le département plusieurs sinistres. A Trouville, plusieurs rues ont été inondées. Les marchandises contenues dans les caves ont été entièrement endommagées. Les pertes de ce chef dépassent 10 000 francs. La foudre est tombée à différentes reprises à Trouville et à Deauville. Près le Salon et la rue des Dunes, elle a coupé un arbre par le pied, sur le quai Joinville, sur le banc de sable près le Casino de Deauville, elle n'a fait aucun dégât.

A Bonneville-sur-Touques, elle est tombée sur une maison dont elle a dépavé la salle. Un boucher a eu deux de ses bœufs tués.  A Bavent, il y a eu plusieurs accidents, la foudre est tombée, notamment, sur un appartement à usage d'écurie, appartenant au sieur Giret. Une partie des tuiles de la toiture a été enlevée.

Dans le marais, Pierre Gady et sa femme, occupés à faner, ont été surpris par l'orage. Gady, atteint par le fluide, a dû être transporté chez lui sans connaissance. Sa vie n'est pas en danger. La femme a été renversée, ainsi que d'autres personnes qui se trouvaient dans le voisinage. A Robehomme3 la foudre est tombée en plusieurs endroits, mais sans occasionner de dégâts. Dans la commune de Meulles, la foudre est tombée sur un bâtiment à usage de cave et grange, appartenant à M. Gondouin. Le feu s'est communiqué sur toute l'étendue du bâtiment, et a consumé environ 1 000 bottes de foin. Les secours, apportés par les habitants du bourg, qui ont courageusement fait la part du feu, ont réussi à préserver les planchers et les murailles. Deux tonneaux de cidre ont pu être préservés de la destruction. La perte s'élève à 3 000 fr. environ. Un domestique de la maison, un nommé Thibout, qui se trouvait à 15 mètres du bâtiment, a été renversé par la foudre, mais sans qu'il en eût aucun mal, il a pu se relever et appeler du secours pour l'incendie.

 

Septembre 1885  -  Est-il patenté ?  -  À Bonneville-sur-Touques, de nombreux touristes vont chaque été visiter les restes du château qu'habita la reine Mathilde pendant que son belliqueux époux, Guillaume le Conquérant, était parti à la conquête de l'Angleterre. Le prix, d'entrée de ce domaine plus antique que solennel est fixé à 50 c. par personne. Si cette dîme  représentait les petits profits du concierge, nous ne dirions rien, mais il parait que c'est le propriétaire, un riche parisien, qui empoche les dix sous qu'on donne à la porte. On nous  répondra que c'est un commerce comme un autre. Voilà justement pourquoi nous demandons si ce propriétaire est patenté.

 

Novembre 1887  -  Acte de courage.  -  Vendredi, plusieurs chasseurs revenaient d'une partie de chasse dans le marais de Bonneville-sur-Touques, et traversaient un herbage. Sept ou huit bœufs ce mirent à courir après eux. L'un des bœufs atteignit le sieur Lemaire, le renversa d'un coup de corne et allait l'achever quand le sieur Turpin, cafetier à Trouville, se porta à son secours et put le préserver de la fureur de l'animal, non sans s'exposer lui-même au plus grand danger.  

 

Mai 1897  -  Découvertes de cadavres.  -  On vient de trouver, à Bonneville-sur-Touques, le cadavre de la femme Colas, 41 ans, disparue de Pont-l'Evèque, le 16 avril dernier. 

— On a retiré de l'avant-port de Honfleur le cadavre d'un individu qu'on suppose être un nommé Lemonnier, de Berville-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Les manœuvres de septembre.  -  La 10e  brigade d'infanterie exécutera du 6 au 15 septembre des manœuvres au nord de Caen. Le 11e régiment d'artillerie a quitté Versailles le 28 août, il arrivera à Cheux et Bénouville le 7 septembre. Le 5, le 129e partira du Havre pour Trouville par bateau et cantonnera à Touques et Bonneville. Les deux escadrons du 6e dragons quitteront Évreux le 3 septembre et seront le 7 à Saint-Manvieu et Hérouville. 

— Les manœuvres commenceront le lundi 6 septembre. Les cantonnements sont ainsi fixés : le 6, l'état-major et le 36e de ligne à Tilly-sur-Seulles ; le 159e à Bavent et à Varaville ; le 11e d'artillerie à Argences, le 6e dragons à Troarn. Le 7 et le 8, l'état-major à Mathieu, le 36« a Cheux, St-Manvieu et Norrey le 129' à Beuville et environs ; l'artillerie à Cheux et Bénouville : les dragons à St-Manvieu et Hérouville. Le 9 et le 10, l'état-major et le 129e à Courseulles ; le 36e à Cambes, Anisy et Mathieu ; l'artillerie à Mathieu et Bemières ; les dragons à Périers et Graye. Le 11, l'état-major à Courseulles; le 36e à Bernières et St-Aubin ; le 129e à Courseulles, St-Manvieu et Ryes ; l'artillerie à Graye et Sommervieu ; les dragons à Courseulles et Ryes. Le dimanche 12, toutes les troupes seront concentrées a Bayeux et commenceront les manœuvres de brigade contre un ennemi figuré ;Le 13, les troupes cantonneront a Sainte-Croix, Loucelles. Brouay, Martragny, Rots, Carcagny, etc…. Le 14, aura lieu la revue finale à Caen et le 15 repos à Caen, puis dislocation de la brigade. Le 16, le 129e cantonnera à Dozulé, l'artillerie à Mézidon, les dragons à Cambremer, le train à Argences. Les 14 et 15, 2 450 hommes, 520 chevaux et 44 voitures cantonneront à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Noyés.   -   On a trouvé, à la Chapelle-Yvon, dans l’Orbiquet le cadavre d'un mendiant du nom de Leroy. 

— La femme Piavant, journalière à Bonneville-sur-Touques, a été trouvée noyée dans une mare. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Vol de bestiaux.   -  Un vol de trois génisses a été commis par un auteur inconnu au préjudice de Mme veuve Legrix, de Bonneville-sur-Touques. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Quatre ans de prison pour huit volailles.  -  Edmond Simon, 51 ans, demeurant à Bénerville, a été déjà condamné plusieurs fois pour vols de volailles. Pendant la nuit de la messe de minuit, il s'introduisit chez le sieur Descelliers, cultivateur à Bonneville-sur-Touques, et fractura deux poulaillers dans lesquels il vola huit poules qu'il mit dans un sac. Rencontré par les gendarmes, il fut arrêté. Il a été condamné à quatre ans de prison et à la relégation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Vol de 6 600 francs.  -   Une veuve Jean, propriétaire à Bonneville, canton de Blangy, avait déposé 7 600 f. dans une commode de sa chambre à coucher. Ayant besoin de 1 000 fr., elle remit la clef à sa nièce qui fut les chercher. Quelques jours après, ayant un paiement de 500 tr. à faire, elle envoya encore sa nièce les chercher. Le tiroir était bien fermé, mais les 6 600 fr. n'y étaient plus.

La veuve Jean portait toujours la clef de sa commode sur elle et la plaçait, la nuit, sous son oreiller. Les premiers soupçons se sont portés sur une ancienne bonne, mais l'enquête n'a donné aucun résultat. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. Amédée Guilbert, de Bonneville-sur-Touques.

 

Juillet 1916  -  Les blessés en Normandie.  -  Après être restés assez longtemps vides, nos hôpitaux sa remplissent de nouveau. Dans certaines formations sanitaires, les grands blessés sont assez nombreux. Par malheur, les infirmières se raréfient. Les femmes dévouées qui, depuis deux ans. sont demeurées à leur poste, commencent à se fatiguer. Être infirmière à présent, ce n'est plus du snobisme, c'est du vrai dévouement. Aussi adresse-t-on un pressant appel aux dames qui voudraient aller consacrer, chaque jour, quelques heures à soigner les blessés. On les accueillera avec empressement et reconnaissance dans les hôpitaux caennais. 

Nos voisins de la Manche ont reçu, eux, des blessés Boches. A Coutances, il en est arrivé 280, qu'on a logés dans le grand séminaire. Ce sont des prisonniers faits dans les premiers jours de juillet. Il y en a de grièvement atteints et plusieurs, déjà, ont succombé.

 

Juillet 1916  -  Macabre trouvaille.  -  On a retiré, ces jours-ci, de la Touques, le cadavre du sieur Aimé Pottier, 61 ans. journalier à Bonneville-sur-Touques. Il était disparu de son domicile depuis le 10 juillet. On ignore s'il y a eu suicide ou accident.  

 

Mai 1917  -  Une ruade mortelle.  -  M. Léon Le coq, fils de l'adjoint au maire de Bonneville-sur-Touques, près Trouville, a été grièvement blessé d'un coup de pied de cheval, au côté gauche. Malgré les soins les plus empressés, il a succombé.

 

Juin 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Pendant deux nuits consécutives, les éclairs, le tonnerre et la pluie ont fait rage. Ces grands bals d'eau ne valent pas une bonne petite pluie régulière, mais la végétation s'en trouve bien quand même. Souhaitons, cependant, que leur violence n'ait pas causé la chute prématurée des fleurs dont les arbres à fruits sont couverts. 

 

Mars 1920  -  Un cambrioleur qui se livre.   -   On recherchait depuis longtemps un certain Fernand Trinité, auteur de nombreux cambriolages dans la région de Pont-l’Évêque, et la gendarmerie de Trouville avait organisé des battues, aidée par les cultivateurs bien décidés à ne pas être plus longtemps les victimes du cambrioleur. 

Ces jours-ci, fatigué sans doute de sa vie d'aventures, Trinité, rencontrant le facteur qui fait la tournée de Bonneville-sur-Touques, lui déclara qu'il était décidé à se rendre à la gendarmerie, mais n'osait y aller seul. Le facteur ne lâcha pas son compagnon, et, entre Touques et Trouville, le remit au maréchal des logis, qui revenait de Pont-l’Évêque. 

Cette semaine encore, Trinité avait commis trois nouveaux vols, chez M. Léon Lecoq, à Bonneville, et chez Mme Colmiche et Poulain, à St-Martin-aux-Chartrains. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Une jument broyée par un train.  -  M. André Grandcollot, propriétaire à Bonneville-sur-Touques, avait envoyé son domestique, Léopold Alix, chercher sa jument « Soumise » dans le pré dit la « Basse-Cour ».
Le Jeune Jacques Hue, 13 ans, qui accompagnait son camarade, tenait la Jument, lorsqu'ils arrivèrent au passage à niveau des prés de Bonneville. Le train de Trouville, qui était en retard, arrivait à ce moment, la jument fut broyée par le train, qui stoppa aussitôt. Les deux domestiques sen tirèrent indemnes.

 

Juin 1924  -  Noces d’or.  -  Un vétéran de 1870 qui a toujours bon pied et bon oeil. M. Jean-Pierre Schopp, de Saint-Gratien et Mme Schopp ont fête en l'église de Bonneville, leurs noces d'or, entourés de leurs six enfants et de leurs quinze petits enfants.

 

Juin 1928  -  Accident de la route.  -  Près de Touques, un cycliste, Pierre Pinel, domestique à la ferme Doucerain, à Bonneville, a été bousculé et blessé à la cuisse et au poignet par  l'auto n° 294-Y-29, dont le conducteur a refusé de se faire connaître.  

 

Octobre 1937  -   Une fillette gravement blessée par une auto.  -  La jeune Lefrançois Paulette, âgée de 9 ans, a été victime, dimanche soir, d'un accident par une automobile conduite par M. Neveu, demeurant à Cheux.

L'état de l'enfant est très grave.

M. Neveu venait de Pont-l'Evêque et se dirigeait vers Trouville, lorsqu'arrivé à Bonneville-sur-Touques, il vit un cycliste arrêté sur la route. L'automobiliste fit retentir son klaxon  avertisseur à plusieurs reprises, mais le cycliste ne se dérangea pas. Voyant cela, l'automobiliste braqua sur la gauche et l'auto dérapa dans le gravier du bas-coté et alla se retourner dans le fossé droit.

Mme Eudeline, grand'mère de la victime, se tenait sur l'accotement gauche avec ses deux petites filles, dont la petite Paulette. Celle-ci fut touchée par l'arrière de la voiture, au moment du dérapage. Le cycliste, un nommé Vergy, demeurant à Trouville. cause initiale de l'accident, a pris la fuite et n'a pu encore être retrouvé.

Le Parquet de Pont-l'Evêque, alerté, a ordonné des recherches à son égard, tandis que la petite victime a été transportée dans une clinique de Trouville. Son état est très grave. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1938   -   Cambriolée par son neveu.   -  Se trouvant à Paris, chez ses enfants, Mme veuve Lemaître, 66 ans, propriétaire à Bonneville-sur-Touques, était avisée par une lettre de l’une de ses amies, qu'une fenêtre de son habitation était ouverte et qu'il était probable qu’un malandrin s’était introduit chez elle.

Quittant aussitôt la capitale, Mme Lemaître regagnait Bonneville, et à son arrivée, constatait que la maison avait bien reçu la visite d'un indésirable. Celui-ci avait bu un litre de vin blanc et de l'eau-de-vie, et s'était abondamment nourri de miel, de confitures et de sucre. II avait également couché dans le lit de Mme Lemaître, et fait main-basse sur une petite somme d'argent.

L'enquête de la gendarmerie a établi que l'individu n'était autre que le propre neveu de la propriétaire, Robert Chédot, 17 ans, commis boulanger à Trouville, qui a passé des aveux. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938  -    Les pronostics de l'Abbé GABRIEL.      Baromètre : Le 16 Mai, à 7 h. du matin : 762.  Le 17 Mai, à 7 h. du matin : 761.

Maximum : 20° 5.    Minimum :    9° 4.

Pluie dans les 24 heures : 1 m/m 003.

Le temps du 17.   Couvert, un peu de pluie.

Temps probable pour le 18.   Vent des régions Nord-Ouest revenant aux régions Sud-Est modéré, amélioration passagère, suivie de nouvelles pluies.

Température en baisse passagère et puis en hausse. (source le Moniteur du Calvados)  

Août 1938   -   Une villa cambriolée.   -  M. Fernand Joudrier, représentant de commerce, 133, rue d'Arras, à Paris, après avoir passé l'après-midi avec sa famille sur la plage de Trouville regagnait, vers 19 heures, la villa « Les Vikings » de Bonneville où il villégiature actuellement, lorsqu'il rencontra, près de son domicile, deux jeunes gens chargés de paquets qui  montèrent dans une auto en stationnement et démarrèrent aussitôt.

Peu après, il s'apercevait que sa villa avait été cambriolée. Plusieurs montres en or, des boucles d'oreilles, un pendentif, un bracelet et divers bijoux en or avaient notamment disparu. Les jeunes gens qu'il avait rencontrés étaient sans doute les voleurs, mais il ne put les rejoindre.

La gendarmerie de Trouville, qui possède des renseignements assez précis sur l'auto qui aurait servi aux malfaiteurs, les recherche activement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Deux vagabonds découvrent un cadavre.   -  Deux vagabonds qui s'apprêtaient à coucher dans un hangar situé à Bonneville-sur-Touques, et appartenant à M. Grandcotlot, maire de cette commune, ont eu la désagréable surprise d'y découvrir le cadavre d'un individu nommé Jacques Guennec, sans domicile fixe, paraissant âgé de soixante-cinq à soixante-dix ans.

Le corps était déjà en état de putréfaction. Néanmoins, aucune trace de violence n'ayant été relevée, on suppose que le malheureux, à bout de forces, est venu mourir dans ce hangar où il cherchait parfois refuge. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  un chauffard provoque un accident et s’enfuit.     Vers 23 h. 15, un accident s'est produit à Bonneville-sur-Touques, sur la route de Trouville à Lisieux.

M. Naudin Georges, voyageur de commerce, demeurant à Lisieux, 88, boulevard Sainte-Anne, avait rangé sa voiture sur le côté droit de la chaussée pour rechercher les causes d'une panne de moteur. Il se trouva bientôt aidé par un autre automobiliste, M. Fardoski Stéphane, 28 ans, ouvrier briquetier, demeurant à Trouville.

A ce moment, une autre voiture venant de la direction de Trouville à vive allure, faucha tout le côté gauche de la voiture de M. Naudin.

M. Fardoski s'élança à la poursuite de l'auto qui semblait vouloir s'arrêter, un homme en sortit, en effet, qui parut au témoin en état complet d'ivresse, puis il remonta en voiture, accéléra et disparut. Toutefois, M. Fardoski avait pu relever son numéro.

Plainte a été porter à la gendarmerie de Trouville qui a ouvert une enquête. Les dégâts matériels sont importants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1945  -  Une évasion ratée.  -  Deux sujets étrangers le Tchèque Rudolf Braun et le russe Pierre Naconischnouk, ont tenté de s’évader du centre d’internement de Bonneville-sur-Touque Aperçus par une sentinelle, celle-ci ouvrit le feu sur les fugitifs qui, renonçant instantanément à leur projet, regagnèrent le camp. Ils ont été déférés au Parquet de Pont-l’Evêque. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  L’heure des comptes.  -  Voici les verdicts rendus par la Cours de Justice du Calvados au cours de sa dernière audience : 3 ans de prison à un autre dénonciateur, Henri Brize, de Bonneville-sur-Touques.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Deux internés se suicident.  -  Émile Najuch, de nationalité polonaise, manœuvre à Poligny, qui était interné depuis 2 mois au camp de Bonneville-sur-Touques, où il attendait sa comparution en justice, s’est suicidé en se tranchant le poignet gauche et la gorge avec un rasoir.

Paul Philippon, d’Argence, interné au camp de Bonneville-sur-Touques, s’est pendu derrière le baraquement qu’il occupait. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Un accident mortel en gare de Mézidon.  -   M. François Hurbec, 42 ans, employé S.N.C.F., domicilié à Bonneville-sur-Touques, a été découvert mortellement blessé en bordure de la voie. On suppose que le malheureux cheminot s’étant trompé de train a voulu descendre du convoi en marche. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Les risques du métier.   -   En tournée près de Bonneville-sur-Touques, les gendarmes ont arrêté un camion transportant en fraude 1848 fromages, 117 kilos de beurre, et 100 litres de crème provenant de la fromagerie de M. Pierre Levavasseur, à Coquainvilliers.

La marchandise a été saisie ainsi que 15 kg de beurre que le chauffeur du véhicule, Victor Sommaro, 29 ans, demeurant à l'Hôtellerie, déclara lui appartenir et qu'il se proposait de vendre à des commerçants de Trouville à raison de 500 francs le kilo. (Source  : Le Bonhomme Libre)

88  -  BONNEVILLE-SUR-TOUQUES  (Calvados)  - Le Calvaire

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