UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONS - TASSILLY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune des Bonstassillais, Bonstassillaises


1854  -  Historique.  -  Bons (385 habitants en 1851) absorbe l'ancienne commune de Tassilly (178 habitants en 1831) qui avait absorbé auparavant, en 1833, Saint-Quentin-de-la-Roche pour former la commune de Saint-Quentin-Tassilly. L'ancienne commune de Saint-Quentin-de-la-Roche est intégrée à Soumont qui prend alors le nom de Soumont-Saint-Quentin. La commune résultant de la fusion de Bons et de Tassilly prend le nom de Bons-Tassilly.

 

Avril 1867   -   Un accident.   -   Vers la fin du mois dernier, le sieur Gallard, cultivateur à Bons-Tassilly, fit venir chez lui, pour battre du grain, une machine mise en mouvement par plusieurs chevaux.

Ce fut un jeune homme de 19 ans, le nommé Léon Guillot, né à Cormolain, arrondissement de Bayeux, qui fut chargé de diriger le cheval. Guillot voulant rattacher une courroie, son pied se trouva pris dans l'un des engrenages de la machine, il y eut de la jambe littéralement broyée jusqu'au genou.

Ce malheureux est mort, mardi dernier, après trois semaines d'horribles souffrances.

 

Août 1871   -  Fait divers.  -  Selon leur antique habitude, M. et Mme  X..., demeurant, à Bons-Tassitly, se sont querellés et battus.

L'homme était armé d'une pelle à feu, la femme, d'un trépied.

Mme X……, brandissant d'une main son arme redoutable, attendait son mari d'un pied ferme,

Et quand celui-ci voulut porter le premier coup, Mme X..., par une passe des plus adroites, parvint à couler au cou de son adversaire le terrible trépied.

Ainsi happé, il a bien fallu que le pauvre homme demandât la paix. Et une paix honteuse, encore, car il a été convenu entre les parties, que c'est Mme X….., qui tiendrait à l'avenir, dans le royaume de la communauté, la queue de la poêle.  

 

Décembre 1876   -  Les suites de l’ivresse.  -  Lundi, vers deux heures et demie du soir, sur le territoire de la commune de Bons-Tassilly, le sieur Pierre Massinot, âgé de 63 ans, maçon à Potigny, est tombé, étant en état d'ivresse, dans un fossé vide profond  d'environ un mètre, et s'est tué. Mort instantanée.  

 

Mai 1891  -  Abandon d’enfant.  -  On a découvert, sur le territoire de Bons-Tassilly, sur la lisière d'un petit bois, bordant la route d'Ussy à Langannerie, le corps d'un enfant nouveau-né du sexe féminin, enveloppé dans un linge et vêtu d'une chemise et d'un petit bonnet, le tout non marqué. L'enfant paraissait être né viable. Il ne portait aucune trace de violence. L'abandon et le manque de soins ont dû causer la mort survenue quelques heures après la naissance. Jusqu'ici, il n'a été relevé aucun indice pouvant mettre sur la trace du coupable.    

 

Avril 1896  -  Conseil Général.  -   Comme il était facile de le prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Suicide.  -  Adolphe Verrier, 37 ans, perruquier à Bons-Tassilly, près Falaise, s'est pendu. Depuis deux mois, ce malheureux paraissait perdre un peu la raison. Il buvait beaucoup et cela a dû influer sur son cerveau. Lundi soir, il refusa de manger avec son père et son oncle et ceux-ci le virent préparer un cordeau à cheval qu'il graissa de suif. Ils ne firent pas plus attention que cela à ces préparatifs, étant loin de se douter des fatales résolutions du malheureux qui, dans la nuit, s'est pendu avec ledit cordeau. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1897  -  Victime du travail.  -  Un lourd chargement de pierres, que soutenait un échafaudage insuffisant, est tombé sur les sieurs Guérin père et fils, travaillant à la construction d'une maison à Bons-Tassilly. Le père est mort des suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Vélocipèdes.  -   On sait que la taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3 places, 18 fr., etc…. Les machines à moteur sont taxées au double.

— A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Un alcoolique dangereux.  -  On a arrêté, la semaine dernière, le nommé Arthur Guérin, 35 ans, journalier à Bons-Tassilly, près Falaise. Quand il a bu, il menace les gens de son fusil et de son revolver, achetés à cet effet.

C'est ainsi qu'il y a une dizaine de jours plainte fut portée contre lui pour menaces d'un coup de revolver contre un consommateur qui se trouvait, avec lui, dans un débit, et avec lequel il s'était querellé.

Une enquête fut ouverte, elle a révélé qu'au mois de février Guérin, ivre, après une vive discussion avec le nommé Panloup, avait menacé ce dernier de son fusil et l'avait poursuivi, jusque dans un grenier où il s'était réfugié avec une femme, également menacée par Guérin. Là, Guérin mit en joue Panloup et tira un coup de son arme. Panloup, par un brusque mouvement de coté, put le parer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901   -   Parents veillez.  -  Lundi, à Bons-Tassilly, le jeune Seron, 5 ans, est tombé dans un puits qu'on creusait et s'est fracturé une cuisse, son état est des plus graves. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Concession de Mines.  -   Les demoiselles de Mecflet, domiciliées à Estrées-la-Campagne ; les sieurs de Mecflet, sous-intendant militaire à Reims ; Pierre Tastemain, industriel ; Victor Mullois, pharmacien ; Adolphe Pouettre, courtier de commerce, domiciliés à Caen, sollicitent une concession de mines de fer sur le territoire de Saint-Germain-le-Vasson, Fontaine-le-Pin, Grainville-Langannerie, Estrées-la-Campagne, Soumont-St-Quentin, Ouilly-le-Tesson, Potigny, Bons-Tassilly, Olendon, Epaney, Perrières et Sassy, arrondissement. de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Coups de revolver.   -  Arthur Guérin, 37 ans, maçon, à Bons-Tassilly, près Falaise, a tiré trois coups de revolver sur sa femme, avec laquelle  il est en instance de divorce. Heureusement qu'en voyant qu'il braquait sur elle un revolver chargé à six coups, la femme Guérin saisit l'arme par le canon et l'écarta. 

Une baile lui frôla la figure et une autre passa entre les doigts de la main gauche, lui occasionnant une légère blessure. Guérin prétend qu'il a seulement voulu faire peur à sa femme. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Encore les voleurs d’église.  -   Des malfaiteurs se sont introduits, la nuit, par effraction, dans les églises de Bons-Tassilly et d'Ussy, près Falaise, où ils ont éventré les troncs.

Ceux de Bons-Tassilly avaient été vidés quelques jours auparavant. Les voleurs n'ont emporté qu'un chandelier de peu de valeur et une bouteille de vin.

A Ussy, ils ont trouvé quelques sous dont ils se sont emparés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Accident.   -  Le sieur Auguste Marie, propriétaire à Bons-Tassilly, chargeait du blé auprès de la ligne du tramway de Falaise, près Potigny, au moment du passage d'un tram, les chevaux furent pris de peur. Le grand valet, Ernest LetourneI, en voulant les maintenir, a été renversé et une des roues du véhicule lui a enfoncé plusieurs côtes. Son état est assez grave  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   vols sacrilèges.    -   Des malfaiteurs ont fracturé, la nuit, les portes des églises de Potigny et de Bons-Tassiîly, près Falaise, mais ils n'ont trouvé qu'un maigre butin : une bouteille de vin de messe dans chaque église et des chaussures au curé de Bons.

La même nuit, on a brisé un carreau chez le sieur Desramé, boulanger à Bons, et pris quelques pains. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1917 - Sous sa voiture. - Dans l'après-midi de lundi M. Letirand, charretier à la fromagerie des Rochers, à Falaise revenait de Potigny conduisant une charretée de foin,  lorsqu'en passant à Bons-Tassigny, son cheval prit peur au passage d'une auto  faisant un brusque écart. Le conducteur fut renversé sous la voiture et une des roues lui occasionna des plaies à la main droite. M. Letirand, relevé par des voisins, put ramener chez lui-même son chargement, mais subira une incapacité de travail d'environ 25 jours.

 

Janvier 1920  -  Brûlée vive.   -   A Bons-Tassilly, près Falaise, la veuve Lecointe. 81 ans, a été trouvée morte chez elle. Elle gisait sur le plancher, les vêtements et une partie du corps à demi-carbonisés. Près d'elle était une chaufferette éteinte et, sur la table, se trouvait une bouteille ayant contenu de l'eau-de-vie. Cette vieille femme se livrait à la boisson. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Incendiaire par amour.   -   Louis Allais, domestique de ferme à Bons-Tassilly, canton de Falaise, a tenté de mettre le feu à la maison de son ancienne femme, Mme Maresquet, parce qu'elle refusait de reprendre la vie commune. Le feu qui a consumé des bottes de paille recouvrant le plafond de la maison, menaçait tout le bâtiment. On a réussi assez facilement à s'en rendre maître. Allais a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1924  -  Mort du maire.  -  M. Cyrille-Aimé Caligny, ancien négociant en laines à Falaise, âgé de 78 ans, maire de cette commune depuis 1911, est décédé il fut délègue cantonal de 1900 à 1912 et administrateur de la Caisse d'Épargne pendant 15 ans.  

 

Août 1924  -  Élections municipales.  -  M. Raoul Bequet est élu maire en remplacement de M. Cyrille Caligny, décédé.

 

Septembre 1924  -  Grave accident.  -  Ces jours derniers on battait à la machine chez M. Marcel Périgois, cultivateur à la Batonnerie, commune de Bons-Tassilly. Vers la fin de la  journée la jeune Marcelle Briard, 16 ans et demi, domestique, descendait par une échelle près de la machine. Un barreau ayant cédé, la jeune fille tomba si malheureusement que ses  cheveux se prirent dans la courroie du volant. La chevelure fut arrachée ainsi qu'une partie du cuir chevelu. Des soins furent aussitôt prodigués à la malheureuse et le docteur Saillant appelé prescrivit le transport de la blessée à l'hôpital de Caen.

 

Septembre 1926  -  Une collision.  -  Une collision s'est produite sur la route nationale de Falaise à Caen. M. Edmond Périgois, cultivateur à Morteaux-Coulibœuf, revenait de  Bons-Tassilly en auto avec son  père âgé de 85 ans, lorsqu'une autre auto conduite par M. Marcel Guilmard, de Bagnoles, vint se jeter sur celle de M. Périgois: le vieillard fut pris dessous et blessé grièvement, il portait de nombreuses contusions et une fracture du bras droit. Les autos ont été fortement endommagées.

 

Février 1928  -  Démission du Conseil Municipal.  -  Le Conseil municipal de Bons-Tassilly,uni pour examiner la situation crée par la loi électorale a donné sa démission.

 

Juin 1928  -  Accident de la route.  -  Au bas de la côte de Clair-Tison, au  moment où deux cyclistes, les frères Ernest et Armand Taupin, de Bons-Tassilly, canton de Falaise, allaient dépasser un attelage au trot, le conducteur obliqua à gauche et renversa Armand Taupin qui eu le cuir chevelu arraché. Le conducteur aurait ensuite refusé de donner son nom et de  transporter le blessé.  

 

Août 1928  -  Généreuses donatrices.   -  Le Conseil municipal s'est réuni pour le vote du budget. Au cours de la séance, le Maire a donné connaissance au Conseil d'un don de 5.000 francs fait au bureau de bienfaisance par une généreuse donatrice désireuse de garder l'anonymat et d'un don de l'installation de cinquante lampes électriques pour l'église de Bons, fait par deux autres donatrices.
Le Conseil, à l'unanimité, a chargé le Maire de remercier ces personnes.

 

Août 1936  -  Disparu depuis un mois.  -  Mme veuve Boncourt, journalière à Bons-Tassilly a fait part aux autorités de ses inquiétudes relativement à son ami Charles Tirard, ouvrier  agricole, né en 1875 à Soulangy. 

Le 8 juillet, alors que la veuve Boncourt avec laquelle il vit depuis plusieurs années en faisant bon ménage était chez une de ses filles, Tirard quitta la maison et depuis nul ne l'a revu  dans les environs et il n'a donné aucun signe de vie. Sa compagne estime qu'il avait au moins 2 000 francs sur lui au moment de son départ. 

Charles Tirard. bon ouvrier, avait déjà fait, quelques fugues ne dépassant pas quatre jours. Il est vrai, lorsqu'il était sous le coup de la boisson, ce qui arrivait rarement d'ailleurs, il  parlait volontiers de se suicider mais à l'état normal il répudiait toute idée de mort volontaire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  L’incendie de Bons-Tassilly est du à la malveillance.  -  L'enquête menée sur l'incendie, de Bons-Tassilly par le lieutenant commandant la section de Falaise et la gendarmerie de Potigny est terminée.

Il ressort nettement de cette enquête que le feu fut allumé par une main criminelle, cette main étant celle d'un gaillard ne manquant pas d'audace.

En effet, la meule incendiée, appartenant à M. Leboucq, cultivateur se trouvait à 250 mètres de la ferme et ètait parfaitement visible d'une route très fréquentée.

Or, l'incendiaire n'a pas même attendu la nuit pour réaliser son criminel projet. C'est à 18 h. 30 environ, alors qu'il fait encore clair, qu'il a mis le feu.

Pour cela, il est monté sur la batteuse se trouvant devant la meule de grain, dont le battage devait commencer le lendemain matin, a soulevé la bâche recouvrant une vingtaine de bottes de paille placées sur la machine pour la préserver des intempéries, et a allumé la dite paille.

Les 20 bottes qui bientôt formé un brasier. la batteuse a commencé de flamber et les flammes se sont communiquées à la meule qui a été anéantie. les pompiers ayant dû se borner à  éteindre le feu consumant la batteuse.

L'incendiaire, faillit bien être surpris par le propriétaire, puisque M. Leboucq était passé en voiture à proximité de la meule vingt minutes avant apparition des flammes. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

Mars 1937  -  On arrête l’auteur d’une série d’incendies criminels.  -  Nous avons relaté, la semaine dernière, l'incendie qui, à Bons-Tassilly, détruisit une meule de récoltes appartenant à M. Leboucq. L'enquête menée par la gendarmerie de Falaise avait conclu l'origine criminelle dit sinistre, mais sans pouvoir identifier l'incendiaire.

Il semble bien que cet incendie doive être rattaché à une série d'attentats de même nature dont l'auteur a pu être identifié grâce à l'activité de la gendarmerie et est à présent sous  les  verrous.

C'est à la suite d'un important sinistre survenu à Epaney, dans la ferme de Mme veuve Duval, que l'enquête a été orientée dans une direction qui a permis d'aboutir à l'arrestation du coupable.

Le 25 mars, les deux fils de Mme Duval aperçurent une épaisse fumée sortant d'un hangar voisin de la ferme, et abritant les récoltes et le matériel de l'exploitation. L'alarme fut  donnée, mais tout fut la proie des flammes. Les pertes furent évaluées à 80 000 francs.

Mme Duval et ses fils étaient convaincus que cet incendie ne pouvait être dû qu'à une main criminelle. L'enquête commencée aussitôt par les gendarmes fit connaître que, quelques heures avant le sinistre, un individu en état d'ivresse, employé de temps à autre aux battages, s'était présenté à M. Joseph Duval et lui avait demandé du travail. Le cultivateur lui avait répondu qu'il ne pouvait l'employer maintenant, l'engageant à revenir un autre jour. L'homme était parti sans trop maugréer. Mais par la suite il avait tenu des propos menaçants à l'égard des cultivateurs en général « qui devraient bien crever de faim » (sic). Et M. Bourdon, cantonnier, l'avait vu non loin des meules vingt minutes à peine avant l'incendie.

Munis de ces indices, les gendarmes se mirent à la recherche de l'individu, un nommé Alfred Duclos, 36 ans, ouvrier agricole, sans domicile fixe, originaire de la Fresnaye-au-Sauvage (Orne). Ils le retrouvèrent à Perrières, au débit Montoya, et le gardèrent à vue en attendant les premiers résultats de leur en quête.

Interrogé, Duclos déclara que depuis un certain temps il couchait sous le hangar de Mme Duval. Il reconnut s'être abrité là le 25 mars, mais tenta de faire croire que l'incendie était dû à son imprudence. Ayant voulu fumer une cigarette, expliqua-t-il, il avait jeté involontairement son allumette dans la paille. Les flammes gagnant rapidement, il s'était enfui effrayé.

Convaincus que Duclos ne disait pas la vérité, les agents de la loi l'amenèrent à la chambre de sûreté de leur caserne. Le lendemain matin, interrogé de nouveau, il entra dans la voie des aveux.

Trois jours plus tôt, il avait été congédié par M. Lecerf, entrepreneur de battages à Perrières, il en avait conçu un vif ressentiment et s'était juré de se venger. Sachant que son employeur devait incessamment battre les récoltes de Mme Duval, il avait mis le feu « pour lui supprimer trois jours de travail »...

Au cours de leurs recherches, les enquêteurs remarquèrent dans la plaine, à proximité d'une ancienne ferme en ruines dite Ferme du Château d'Olendon, un large emplacement sur lequel semblait avoir été édifiée une meule de paille ou de grain détruite par le feu. En effet, à cet endroit M. Bazile Hoste, cultivateur à Bons-Tassilly, avait fait monter une meule de 10 000 à 12 000 kg. de paille, qui était encore intacte le 24 mars. Personne ne s'était aperçu, deux jours après, qu'elle avait été détruite.

Interrogé sur ce nouvel incendie, Duclos protesta de son innocence et donna l'emploi de son temps. Un contrôle serré de ses affirmations prouva qu'il ne disait pas toute la vérité. «  Cuisiné » adroitement, il s'embarrassa dans ses explications et reconnut enfin qu'il avait également mis le feu à la meule de paille, Le préjudice de M. Hoste est de 1  500 francs.

Duclos ne s'explique pas pourquoi il a agi ainsi. Tout de même, il reconnaît qu'il a « une dent » contre les cultivateurs. Il employait pour calmer sa rancune ce moyen qui va tout  simplement l'envoyer en Cour d'Assises. Il est probable, comme nous le disons plus haut, qu'il est également l'auteur de l'incendie des récoltes appartenant à M. Leboucq.

L'incendiaire a été écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Mars 1937  -  Des récoltes sont la proie des flammes.  -  Vers 11 h., le feu s'est déclaré dans une meule de paille et grain édifiée dans un herbage, à 250 mètres environ de la ferme de M. Leboucq, cultivateur. En quelques minutes, la meule entière fut en flammes. Tout secours fut inutile. La perte subie par M. Leboucq est évaluée à une dizaine de mille francs. Le feu n'a pu être allumé que par une main imprudente ou criminelle. Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Potigny. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Encore un attentat sur la route.   -  Mme Thudor, boulangère, accompagnée de son commis, revenait de faire une livraison de pain à la ferme Divarel. Au volant de sa camionnette, la commerçante suivait le chemin de l'Église, après avoir dépassé l’église de Tassilly, Mme Louis Thudor entendit un bruit, qu'elle prit pour un coup de feu, en même temps que tombait en éclats la glace de la portière droite de la voiture.

M. Thudor mis au courant, saisit de l'affaire la gendarmerie de Potigny.

Les gendarmes procédèrent aux constatations qui s'imposaient. Parmi les débris de glace ils trouvèrent un caillou.

Deux ou trois habitants de Tassilly croient avoir entendu la détonation d'une arme à feu à peu près au moment du passage de la voiture de la boulangère.

S'agit-il d'un attentat ou d'un caillou lancé par des gamins ? (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938  -    Les pronostics de l'Abbé =iGABRIEL.      Baromètre : Le 24 Mai, à 7 h. du matin : 766.  Le 25 Mai, à 7 h. du matin : 764.

Maximum : 16° .    Minimum :    9°.

Temps probable pour le 26 : Vents régions Ouest et Nord-Ouest modérés ; temps nuageux avec éclaircies ; quelques pluies suivies d'amélioration. Température stationnaire.  (source le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1940  -  Envolée et retrouvée.  -  Entrant au café Frémont, vers 16 heures, le carrier Georges Delange, 18 ans, déposa sa bicyclette, une machine toute neuve, le long du mur de la ferme de M. Levavasseur. Lorsque dans la soirée, Delange voulut remonter sur sa monture d'acier, il ne la retrouva plus et les recherches aux environs restèrent vaines.
Mais un permissionnaire de Bons-Tassilly, M. Berner, retrouva la bicyclette à Falaise devant le café Lecerf, route de Caen, ou elle avait été abandonnée par son ravisseur.

 

Août 1940  -  Vol de sapins.  -  Au cours d'une récente tournée dans les bois de M. Cardon, demeurant à Ussy, bois situé sur le territoire de la commune de Bons-Tassilly, M. Fouques Louis, garde particulier, s'aperçut que 11 sapins, d'un diamètre variant entre 20 et 40 centimètres, avaient été abattus.
Les gendarmes viennent d'identifier les voleurs. Ce sont Krejpowicz Stanislas, Kempa Stephan, Zawadzki Romain, Dumanowski Édouard et Lysik Antoni, demeurent tous à Potigny.
Pour expliquer leur geste, ils prétextent que les sapins étaient morts. Le préjudice s'élève à 200 frs.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandànthï du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  L'ivrogne sacrilège.   -   Pris de boisson, un jeune terrassier de 18 ans, sans domicile fixe, entra dans l'église de Bons-Tassilly et fit semblant de prier. Le curé parti, il se  précipita sur le tabernacle, l'ouvrit avec une clé trouvée dans l'église, saisit les ciboires, mangea les hosties, puis il mit les ciboires et deux custodes dans sa poché.

Avant de fuir en vélo, il arracha le brassard de communion d'une statue de la Vierge. S'étant rendu ensuite à l'église de Totes, il se coucha derrière l'autel et s'y endormit. Quand il se  réveilla, il posa les objets du culte sur l'autel, sortit et jeta dans un chemin boueux le reste de son butin. Mais, rencontré par deux jeunes gens, il fut conduit chez le maire et arrêté.

Le lendemain, mis en présence du curé de Bons-Tassilly, il lui montra l'endroit où il avait jeté les objets sacrés et prétendit avoir agi dans un moment de « cafard ». Il n'en a pas moins  été écroué à Falaise.  

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   A Bons-Tassilly, deux individus masqués, escaladant une échelle, pénètrent de nuit par une fenêtre dans la ferme de M. Roosen. Aux deux filles du cultivateur, ils réclament de l'argent, mais sont mis en fuite par l'arrivée de M. Roosen.  

 

Juin 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement sont prévus dans les communes sinistrées de Bons-Tassilly, Fontaine-le-Pin, Asnelles, Soumont-Saint-Quentin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Une coupe sombre.  -  Cinquante sapins à graines ont été dérobés au préjudice de M. Raymond Sébire, pépiniériste, dans une bruyère que celui-ci possède à Bons-Tassilly. M. Sébire évalue à 15 000 fr. le préjudice qui lui a été causé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Un cultivateur se donne la mort.  -  Alors qu’il se trouvait chez sa mère, à Ussy, M. Raymond Levavaseur, 43 ans, cultivateur à Bons-Tassilly, a été découvert dans une chambre, la gorge tranchée par un coup de rasoir. Le désespéré devait se marier prochainement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un an après.   -   En 1947, le jour de la fête de Bons-Tassigny, un voyageur d'un car d'excursionnistes, était pris a partie et malmené par trois individus. Deux des agresseurs disparurent rapidement et le troisième échappa aux témoins qu'en frappant d'un coup de couteau l'un des poursuivants.

L'enquête qui n'avait alors donné aucun résultat vient d'aboutir à l'arrestation des énergumènes ; Gabriel Banovic, 29 ans ; E. L....., 18 ans ; et V. S......., même âge. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une triste fin.   -  M. Gaston Anne, cultivateur à Bons-Tassilly, à trouvé inanimé dans une cabane, son berger, Robert Oudin, 53 ans, originaire d’Ouilly-le-Tesson. Un médecin a conclu à une mort naturelle. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

BONS-TASSILLY  -  L'Église

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