UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BRETTEVILLE s/ DIVES

Canton de Livarot 

Les habitants de la commune de Bretteville-sur-Dives sont des Brettevillais, Brettevillaises.

Juillet 1866   -   Furetages.   -   Dans une des communes des environs de Saint-Pierre-sur-Dives, on présentait au bureau de l'état civil un enfant âgé de trois ans, qu'on avait omis de faire inscrire au moment de sa naissance.

Le secrétaire de la mairie, esclave de sa routine, formula ainsi l'acte de naissance :

  -  « aujourd'hui, etc..., de tel et d'une telle, et en légitime mariage, est né un enfant âgé de trois ans ».  

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  Depuis de longues dans le sein d'un des Bretteville du Calvados, ont constatait que les marmots étaient méchants et turbulents comme de vrais petits diables.

Rien d'étonnant à cela disait le curé, nous n'avons pas de fonts baptismaux, et quand il s'agit de baptiser un nouveau-né, je suis obligé de le faire dans une vieille soupière….. Comment veut-on qu'un enfant imparfaitement baptisé devienne un parfait chrétien.

Le conseil municipal, prenant en considération les justes récriminations de son pasteur, fit l'acquisition, moyennant 250 fr., de fonts baptismaux. Mais, pour un motif ignoré de tous, le curé ne les trouva pas à sa convenance, et les fit placer près de la porte de l'église en guise de bénitier.

Depuis, quand un nouveau né met le nez au jour, c'est dans une assiette en caillou qu'il est baptisé,  l'antique soupière ayant été brisée par le custos de la paroisse.  

 

Avril 1876   -  Température.  -  Les fêtes de Pâques se préparent mal : il grêle, il neige et il gèle, les colzas pendent le nez, les fleurs des arbres paraissent  brûlées. Nick avait raison, en indiquant de la neige et de la gelée du 12 au 16. 

— A partir du 19, il nous prédit un temps doux, mais orageux.

 

Avril 1876   -  Pourquoi ?  -  A Bretteville-sur-Dives, près Saint-Pierre, il n'existait pas de débit de tabac, on vient d'en créer un. Très bien ! Chacun pensait que ce débit serait donné à quelque vieux militaire de l’endroit. Point. C'est un cafetier qui l'a emporté. Pourquoi ?  

 

Juin 1884  -  Danger des armes à feu.    Dimanche, le sieur Félix Viel, 22 ans, employé aux travaux de la campagne chez M. Delaunay, marchand de fromages à Bretteville-sur-Dives, passait sur la route en compagnie de trois de ses camarades. Un coup de feu retentit, et le sieur Viel se sentit blessé au pouce de la main droite. De l'enquête  à laquelle s'est livrée la gendarmerie, il résulte que  cette blessure est accidentelle. Elle a été occasionnée par le jeune Desnoyers, qui s'amusait à tirer des coups de revolver.

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  Les rôdeurs.  -  C'est effrayant combien sont nombreux les rôdeurs dans les campagnes et combien ils sont audacieux. Les gardes champêtres ne leur font plus peur, et, si la gendarmerie ne se décide pas à faire de sérieuses battues, il faudra que les habitants des campagnes s'arment et fassent la chasse à ces malfaiteurs. Pour agir plus sûrement, ils s'associent. Nous en avons vu deux la semaine dernière aux prises avec le commissaire d'Orbec. Cette semaine, trois de ces individus, qui avaient impunément brisé la devanture de la dame Labbé, à Bretteville-sur-Dives, et frappé deux buveurs paisibles, n'ont pu être arrêtés, à St-Pierre-sur-Dives, qu'avec l'aide de la population qui a prêté main forte au commissaire de police.  

 

Janvier 1891  -  Blessure accidentelle.  -  Jeudi dernier, le sieur Auguste Crouillebois , compositeur-typographe, était chez un de ses amis, à Bretteville-sur-Dives. En passant près d'un meuble, il heurta du coude un pistolet chargé à plomb et tout prêt armé, qui avait été posé là malencontreusement. L'arme tomba et le coup partit. Le jeune homme reçut toute la charge dans l'articulation du pied droit. Son état est grave.  

 

Décembre 1893  -  Victime du travail.  -  Marie Ledemey, femme Graindorge, 49 ans, ouvrière de fabrique chez MM. Plantefol et Pottier, à Bretteville-sur-Dives, s'apercevant, par l'odeur de caoutchouc brûlé qui se dégageait de la déchireuse qu'elle était chargée de conduire, que celle-ci fonctionnait mal, appela son mari pour faire la réparation nécessaire. Trompée par le jour qui baissait et croyant son métier complètement arrêté, la femme Graindorge approcha l'index de la machine, mais à peine avait-elle touché à l'appareil qu'elle retirait la main avec un doigt de moins. (source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1894  -  Vol d’un cheval et d’une voiture.   -  La gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives, ayant été informée qu'un nommé Eugène Gallet, 26 ans, journalier à Rânes (Orne), s'était approprié un cheval et une voiture, appartenant à M. Garnier, propriétaire à Bretteville-sur-Dives, lui a mis la main au collet et l'a arrêté. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Tentative de viol.  -  Le 21 mai, Eugène Duval, 21 ans, domestique à Bretteville-sur-Dives, revenait de Coupesarte, conduisant une voiture attelée de deux chevaux, et suivait la route de Lisieux à St-Pierre-sur-Dives, lorsqu'il rejoignit la femme H…..., 34 ans. Il arrêta soudain son attelage, se jeta sur cette femme et, l'ayant saisie à la gorge, la fit rouler dans le fossé et tenta de lui frire subir les derniers outrages. La femme H….., opposa une vive résistance à son agresseur, il lui porta à la tempe un violent coup de poing, qui lui fit une blessure dont le sang s'échappait abondamment. La lutte se prolongea une vingtaine de minutes, et la femme H…… allait succomber lorsque l'approche de deux voitures fit lâcher prise à Duval. 

Arrêté le lendemain, il faisait des aveux. La femme H…... a dû garder le lit pendant un mois et n'a pu encore reprendre son travail. Duval a été condamné à 8 ans de réclusion. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Pêche.  -   La pêche du saumon est interdite jusqu'au 10 janvier, à partir du 20 octobre, on ne pourra plus pêcher la truite et l'ombre-chevalier. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Le Q entre deux chaises.  -   Le citoyen. Plantefol, étant conseiller municipal de Thiéville, se fit aussi nommer à Bretteville-sur-Dives, et opta pour cette dernière commune. Mais, sur réclamations, l'élection fut annulée et, l'autre dimanche, les électeurs de Bretteville étaient de nouveau convoqués pour nommer deux conseillers. Plantefol n'a pas été élu. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Noyés.   -  Le cadavre du sieur François Thermo, 70 ans, a été retiré de la Calonne, sur le territoire de Saint-André-d'Hébertot.

— Anne Pagny, femme Robillard, 39 ans, journalière à Bretteville-sur-Dives, est tombée accidentellement dans un fossé rempli d'eau et de vase et s'est noyée.

— Mercredi, on a retiré du bassin de Caen le cadavre du nommé Hivert Robe, 57 ans, ramoneur à Caen, sans domicile fixe. Le corps a été transporté à la Morgue.

— Modeste Le Blond, 33 ans, né à Canteleu (Seine-Inférieure), s'est noyé accidentellement à Honfleur, où il habitait.

— Le sieur Désiré Hauchard, 41 ans, domestique chez M. Noël du Tilly, entrepreneur de travaux, a été trouvé noyé à La Rivière-Saint-Sauveur, près Honfleur.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Écrasé. -  Le sieur Sol, domestique chez le sieur Bourdin, à Bretteville-sur-Dives, est tombé sous la roue de sa voiture qui lui a passé sur le cou. La mort a été instantanée. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vélocipédistes, attention ! -  Au commencement de l'hiver, il est utile de rappeler aux vélocipédistes l'arrêté préfectoral. Pour répondre au vœu du conseil général du Calvados, les ordres ont été donnés pour que prescriptions de cet arrêté soient observées, surtout en ce qui concerne l'éclairage et l'addition d'un grelot ou sonnette pour avertir les piétons et éviter les accidents. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Morts accidentelles.  -   Le sieur Jacques Désillons, 73 ans, propriétaire à Bretteville-sur-Dives, a été renversé par une voiture conduite par le jeune Henri Morel, 16 ans, domestique à Ouville-la-Bien-Tournée.

Le vieillard ayant succombé à la suite de cet accident, le parquet de Lisieux a fait procéder à l'examen du corps.

— Le sieur Aublet, domestique à Cahagnolles, près Balleroy, conduisait une voiture de pommes à Trungy. Il était monté sur cette voiture et est tombé si malheureusement que les roues du lourd véhicule lui ont passé sur le corps. Il avait la poitrine écrasée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Mort d’une congestion.  -   Le cadavre du sieur Victor Samson, 29 ans, domestique à Bretteville-sur-Dives, a été trouvé sur la route d'Ecajeul.

Le malheureux, frappé d'une congestion, était tombé de sa voiture. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901   -   Le coup de la jalousie.  -  La femme Marie Mézeray, 34 ans, est ouvrière de fabrique à Bretteville, près Saint-Pierre-sur-Dives. Elle est jalouse et croit son mari capable de la tromper, ce qui est bien possible.

Après avoir longtemps ruminé par quel moyen elle pourrait lui en faire passer le goût, elle s'arrêta au plus radical. Armée d'un instrument tranchant, elle n'y alla pas de main morte et essaya de pratiquer sur le malheureux une mutilation qui ne met pas ses jours en danger, mais qui lui enlève pour quelque temps la faculté de faire le beau devant les dames. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Affaire de mutilation.  -  Nos lecteurs se souviennent que la femme Marie Maizeret, 39 ans, demeurant à Bretteville-sur-Dives, dans un moment de jalousie justifiée, avait porté à son mari un coup de couteau à un endroit qui ne le « rend pas aussi allant qu'auparavant », c'est lui qui le dit.

— « Ça reviendra », réplique le président en regardant la femme Maizeret qui pousse un soupir d'espoir. Un docteur a constaté que la blessure de Maizeret avait douze centimètres de longueur  et pouvait le rendre à tout jamais impropre à être papa.

Heureusement, il s'en est tiré avec une grande perte de sang et vingt jours de maladie Maizeret pardonne à sa femme comme elle lui pardonne l'œil qu'il lui creva à la suite d'une discussion. Cela donne une idée de la bonne harmonie qui règne dans le ménage Maizeret. Le tribunal de Lisieux a condamné la mutilatrice à six mois de prison, mais avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1903   -   Noyé.   -   Le jeune Gaston Jouenne, 20 ans, ouvrier de filature à Bretteville-sur-Dives, se baignait dans la rivière, profonde de deux mètres, quand tout à coup il coula à pic. Son compagnon, le sieur Léon Sabine, qui lui avait conseillé de suivre les bords, plongea et parvint à ramener Jouenne sur la rive, mais tous ses efforts pour le rappeler à la vie furent inutiles. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Malheureux coup de balai.   -    La dame Elvire Aubry, 63 ans, ouvrière de filature à Bretteville-sur-Dives, passait dans une cour commune quand, sans provocation aucune de sa part, la femme Célina Grésil, 35 ans, prit son manche à balai et lui en porta plusieurs coups. La dame Aubry perdit l'équilibre et en tombant se cassa un bras. Les gendarmes ont verbalisé contre la femme Grésil. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1916  -  Macabre découverte.  -  On a découvert dans un fossé, sur le territoire de Bretteville-sur-Dives, le cadavre de Mme Mesnil, 46 ans, de Vieux-Pont. Elle avait succombé à une congestion due au froid.  

 

Septembre 1916  -  Complicité de désertion.  -  On a arrêté, ces jours-ci, à Bretteville-sur-Dives, une femme Duclos, 28 ans, qui, pour favoriser la désertion du soldat Bichot, lequel n'avait pas rejoint son corps, à la suite d'un congé de convalescence passé à Potigny, lui avait procuré des effets civils. Bichot a été arrêté à Versainville. La femme Duclos, dont le mari est mobilisé en Algérie, a une conduite déplorable, elle a été condamnée déjà plusieurs fois. Elle est mère de deux enfants, qui ont été confiés à l'Assistance publique.

 

Mai 1917  -  Découverte macabre.  -  On a retrouvé, ces jours derniers, dans la rivière la Dives, le cadavre de M. Alphonse Ponteau, disparu depuis quelques jours seulement. Ce  malheureux était âgé de 59 ans.

 

Septembre 1922   -   Accident d’auto.   -   — La voiture de M. Roitel, industriel à Paris, en villégiature à Cabourg avec sa famille, se dirigeait vers Crèvecœur.

A Bretteville-sur-Dives, des enfants couraient sur la route. Après avoir donné plusieurs coups de trompe, M. Roitel allait dépasser le groupe, lorsque l'un des petits s'en détacha et essaya de passer en courant devant l'auto. Victime de son imprudence, l'enfant fut projeté à une dizaine de mètres et la voiture s'engagea, dans le fossé.

Le pare-brise cassé par une branche d'arbre blessa les trois personnes qui étaient à l'ultérieur. L'enfant n'est pas grièvement blessé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1925  -  Une tentative de meurtre.  -  Mme Germaine Bisson, 26 ans, cultivatrice, était depuis longtemps l'objet des mauvais traitements de la part de son mari, 39 ans, ivrogne incorrigible. Celui-ci se livrait également aux pires brutalités sur la personne de sa fillette âgée de 4 ans.

Hier il roua de coups sa femme et la chassa de la maison. Dans l'après-midi, la malheureuse rentrant à la ferme pour donner des soins à son dernier né, aperçut dans la cour son mari qui tenait à la main un fusil de chasse. Le voyant très surexcité, Mme Bisson voulut s'enfuir.

Le misérable, qui venait de vider un verre d'eau-de-vie, se leva et se plaçant près de la porte, ajusta sa femme. Son enfant dans les bras, Mme Bisson se jeta sur son mari et tenta de le désarmer. Au cours de la lutte, la malheureuse tomba à terre. Au même instant le coup partit à quelques pouces du bébé qui ne fut pas atteint.  

 

Janvier 1926  -  Un triste mari. -  Le nommé Octave Bisson, 39 ans, cultivateur à Bretteville-sur-Dives, condamné cemment à un an de prison avec sursis pour coups sur sa femme et sa fillette vient d'être arrêté sous l'inculpation de récidive.

Bisson fut trépané dernièrement à la suite d'un accident, et depuis ce moment il était souvent ivre et ne cessait de faire des scènes à sa femme. Il y a quelques jours, il était rentré avec un litre d'eau-de-vie qu'il dégusta dans la nuit, et le lendemain midi, il monta dans sa chambre et mit le feu à son lit et à ses vêtements avec sa pipe allumée.

Ce triste individu en fut quitte pour quelques brûlures. Mais il ne cessa depuis de reprocher à sa femme ce commencement d'incendie, et, après l'avoir frappée brutalement, il prit une serpe avec laquelle il la menaça. Aux cris poussés par la malheureuse, des voisins accoururent et mirent fin à cette terrible scène, pendant qu'on allait chercher les gendarmes qui arrivèrent bientôt et arrêtèrent l’ivrogne dangereux.

 

Février 1936  -  Lasse de souffrir.  -   Mme Gnazy, née Louise Prévost, 51 ans. employée à la filature de Thiéville. s'est pendue à la rampe de son escalier. Elle était malade et avait  à plusieurs reprises manifesté l'intention de mettre fin à ses jours. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts  pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Un dangereux ivrogne.  -  M Alphonse Pellerin, âgé de 43 ans, industriel, était dans son domicile lors que survint son ouvrier, Kléber Maquet, 36 ans, qui lui réclama  son règlement de compte. M. Pellerin lui dit d'attendre, d'autant plus qu'un client retenait son attention. Marquet l'injuria alors, puis s'armant d'un couteau ouvert, il le brandit en criant : « Si tu ne veux pas me payer, je te fiche un coup de couteau ». 

Sur l'intervention d'autres employés de la maison, il se calmait et à ce moment, la gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives, prévenue, le mettait dans l'impossibilité de se livrer à des excès,  d'autant plus qu'il voulait s’emparer de la voiture automobile de M. Pellerin et rouler sur la route. Entendu, il ne se rappelle de rien, dit-t-il, il a fait de plus l'objet d'un procès-verbal pour ivresse. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1937  -  Un enfant brûlé vif.  -  Mercredi dernier, un pénible accident a causé une vive émotion dans la commune de Bretteville. 

Mme Rault, gardienne d'herbages, était partie traire des vaches, laissant, à la maison ses deux enfants âgés de 1 et 4 ans. M. Rault, travaillait à Thiéville, chez son patron.

Mme Rault, rentrant à la maison, fut avertie par des voisins qu'un malheur venait de se produire. En effet, la malheureuse mère, dans un nuage de fumée monta dans sa chambre et trouva son petit Robert, âgé de 4 ans, atrocement brûlé sur son lit. 

On juge de la douleur de cette pauvre femme ! Le docteur Fernagut, mandé d'urgence, ne put que constater le décès. 

On présume que l'enfant, resté dans la cuisine, avait reçu une étincelle sur ses vêtements et qu'épouvanté, il était monté dans la chambre de ses parents avec ses vêtements en flammes, puis s'était roulé sur le lit où il avait communiqué le feu. 

La literie fut complètement brûlée. Des voisins éteignirent le commencement d'incendie. 

Le jeune enfant d'un an, quoique suffoqué par la fumée, va aussi bien que possible. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un ouvrier agricole passe sous les roues de son tombereau.   -   M. Joseph Laurent, âgé de 59 ans ouvrier agricole, employé chez M. Fernand Blais, cultivateur à Escures-sur-Favières, se rendait à la fromagerie Lepetit, à Bretteville-sur-Dives. pour y prendre du petit lait. Il était monté sur un petit véhicule appelé tonneau. En passant sur le territoire de la commune de Bretteville-sur-Dives, son cheval prit soudain peur et fit un écart.

A la suite de ce mouvement, M. Blais perdit l'équilibre et passa sous les roues de sa voiture. Il a été grièvement blessé et a dû être transporté d'urgence à l'hôpital de Lisieux ou il a reçu les  soins du docteur Devaux.

Aux dernières nouvelles, M. Laurent, qui a plusieurs côtes enfoncées, est dans un état très grave. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Suites mortelles d’un accident.   -   Nous avons relaté le grave accident survenu lundi matin à M. Joseph Laurent, âgé de 59 ans, employé chez M. Fernand Blais, cultivateur à Escures-sur-Favières. Ayant perdu l'équilibre, il était tombé de la voiture hippomobile qu'il conduisait. Transporté à l'hôpital dans un état très grave, M. Laurent est décédé des suites de ses  blessures. (Source : Le Moniteur du Calvados)

Juin 1938   -   Les pronostiques de l’abbé Gabriel.   -  Baromètre :  Le 30 juin, à 7 h. du soir : 762. Le 1er Juillet, à 7 h. du matin : 738.

Thermomètre : Maximum : 19° 6. Minimum : 9° 2.

Pluie dans les 24 heures : 0 m/m 4.

Le temps du 1er Juillet.    Averses.

Temps probable pour le 2. — Vent des régions Sud-Ouest et Ouest modéré ; temps nuageux avec éclaircies ; quelques averses. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

Juillet 1938   -   Un cultivateur dévalisé par son employé.   -   M. Clovis Lefèvre, cultivateur, avait embauché il y a quelques jours le nommé Victor Magnac, 35 ans, originaire de Jumièges (Seine-Inférieure), pour ses travaux agricoles.

Les époux Lefèvre avaient quitté leur demeure pour aller travailler dans les champs. A leur rentrée, dans la soirée, ils constataient qu'on avait pénétré chez eux et qu'on leur avait  soustrait une somme de 2 000 francs.

Leur employé Magnac, travaillait non loin de la demeure, il profita de l'occasion pour commettre le vol, changer d'effets et disparaître, de même qu'il échangeait sa bicyclette usée contre celle de M. Lefèvre. Cet individu a déjà subi de nombreuses condamnations pour vol.

Trace de son passage a été signalée à Lieury où il a acheté des effets et différents objets.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un motocycliste victime d’un accident.   -  Hue René, fromager à Hiéville, se rendait à son travail, suivant la route de Bretteville, monté sur sa moto. Un automobiliste le précédait, tenant la droite de la route. II se disposait à le dépasser, lorsque l'auto obliqua à gauche. Surpris, Hue obliqua également et vint frôler la berne, où sa machine dérapa. Hue fut projeté en avant sur la route, où il se blessa à la figure et au pied gauche.

Pendant ce temps, l'automobile s'était arrêtée. M. Vincent Raymond, boulanger à Notre-Dame-d'Estrées, accompagné de M. Maury Gaston, mécanicien à Corbon, vinrent porter secours au blessé, qui fut visité par le docteur Richard, de Saint-Pierre-sur-Dives, qui l'a reconnu atteint d'une entorse et a constaté une blessure au genou gauche. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Un triste individu est arrêté.    La gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives vient d'arrêter Damant René, 43 ans, demeurant à Bretteville-sur-Dives, qui vient d'être inculpé de coups et blessures sur sa femme et d’attentat aux mœurs. Conduit devant M. le Procureur de la République, Damant a été écroué.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1941   -   Démissions d'office.   -   Par arrêté, M. Alphonse Pellerin a été déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller municipal de Bretteville-sur-Dives, M. P…….. a été condamné, 1e 21 novembre, par le Tribunal correctionnel de Lisieux. pour infraction aux règlements sur le rationnement.

Fromagerie J. LEPETIT.  -   BRETTEVILLE-sur-DIVES (Calvados) 

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