UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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BRETTEVILLE s/ LAIZE |
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Canton de Bretteville-sur-Laize |
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Août 1846 - Les assises du Calvados. - troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour : Dans le cours de novembre 1845, le nommé Ameline (Pierre Stanislas), âgé de 20 ans, né à St-Sylvain, ancien clerc d'huissier, ancien boucher, et en dernier lieu menuisier s'introduisit dans une des salles du rez-de-chaussée de la maison du sieur le Carpentier, maître de poste à Falaise, et força, à l'aide d'un ferrement, les coffres des sieurs Deslanges et Legeleux, domestiques de ce dernier, pour y chercher de l'argent, mais il fut trompé doublement dans son attente. Trois jours après, plus heureux, il fit sauter la serrure du coffret d'un sieur Lebrun, déposé dans une écurie, et il s'empara d'une somme de 150 fr. La semaine suivante, Ameline s'étant rendu, à l'entrée de la nuit, chez le sieur Heuzey, aubergiste à Bretteville-sur-Laize, fut mis a coucher dans une chambre où était deux armoires fermées à clé. Le lendemain, prétextant un affaire urgente, il partit de grand matin, emportant sous son bras un petit paquet que, la veille, on n'avait pas vu en sa possession. C'était un sac contenant la somme de 59 francs et une petite boite renfermant 30 francs, le tout était la propriété des époux Heuzey. Pour commettre ce crime, il avait eu, selon sa coutume, recours à l'effraction intérieure. Le 12 novembre, alors que le vol commis par chez les époux Heuzey n'était pas encore connu, Ameline vint dîner chez eux avec un sieur Bacon dont i! avait fait connaissance. A la fin du repas, il s'absenta, et au bout d'un quart-d'heure environ, il revint et paya la dépense, en paraissant fort pressé de partir. Il venait de chez Bacon qu'il avait laissé attablé, et au préjudice duquel ce peu de temps lui avait suffi pour enlever, à l'aide de l'effraction d'un buffet, une somme de 175 francs. Poursuivi, à l'occasion de ces vols nombreux, Ameline prit la fuite et parvint, après s'être dirigé sur Touions à passer en Algérie. De retour en France, au bout de quelques mois, il fut arrêté à Tournon, au mois d'avril dernier sous prévention de vol, et condamné à un an de prison. La nouvelle de l’arrestation et de condamnation d'Ameline étant parvenue au parquet de la cour royale de Caen. Ameline fut mis à la disposition de M. le procureur-général de cette cour, renvoyé devant les assises. Tous les faits mis à la charge de ce malfaiteur ayant été prouvés, sauf un seul (il s'agissait d'un vol domestique qui remontait à 1841). Il a été condamné à 10 ans de travaux forcés avec exposition. Plaidant, M. Delise. (source : Journal de Honfleur)
Août
1854 -
Projet de Réunion de Quilly à Bretteville-sur-Laize.
- La
Commission des affaires diverses propose encore la réunion de la
commune de Quilly à Bretteville-sur-Laize. Un Membre soutient que cette
réunion ne doit pas être ordonnée. Il fait observer que, non
seulement la commune de Quilly s'y oppose formellement, mais que, de
plus, cette opposition est
appuyée par le Conseil d'arrondissement de
Falaise et par l'avis de Mgr l'Évêque. Il demande l'ajournement de ce
projet, en faisant observer qu'un travail général aura prochainement
lieu pour le remaniement et la composition des communes. Aux
observations qui précèdent, un autre Membre ajoute qu'en consultant la
carte qu'il a sous les yeux, il lui paraîtrait possible de réunir
Quilly à Cintheaux, et il demande par quel motif on accorde la préférence
à Bretteville-sur-Laize, dans le cas où une réunion pourrait avoir
lieu. Considérant
que le projet de réunion de la commune de Quilly à celle de
Bretteville-sur-Laize remonte à l'année 1846, que l'initiative en a été
prise par une lettre de M. le Préfet, en date du 29 décembre de ladite
année, et fut interrompue par les préoccupations survenues au
commencement de 1848, cette question, reprise en 1853, sur l'invitation
de M. le Sous-Préfet de Falaise, fut l'objet d'une délibération de la
commune de Brelteville, prise à la date du 22 septembre. Considérant
que la commune de Quilly ne compte que cent soixante-trois habitants,
les maisons de la commune de Quilly sont contiguës aux maisons de
Bretteville-sur-Laize, à tel point que l’œil ne saurait distinguer
les habitations de l'une et l'autre commune, et que la commune de Quilly
paraît être et est en fait le faubourg de la commune de Bretteville,
elle n'a pas de presbytère, elle ne peut subvenir aux frais de son
culte et qu'on a été obligé de la réunir pour le culte à la commune
de Cintheaux, distante d'environ 4 kilomètres, quel que soit le zèle
et le dévouement du curé de cette commune, le service religieux ne
peut qu'en souffrir, soit pour les nécessités quotidiennes du culte,
soit pour l'instruction religieuse des enfants, aussi les habitants de
Quilly suivent les offices habituellement à l'église de
Bretteville-sur-Laize, qui est à côté d'eux, et louent même des
bancs dans cette dernière église. La
commune de Quilly ne peut pas davantage faire les frais d'un instituteur
primaire, et que, comme il eût été matériellement impossible
d'envoyer les enfants à l'école de Cintheaux, séparée par une longue
distance et de mauvais chemins, il a bien fallu la réunir, pour
l'instruction primaire, à la commune de Bretteville, ce qui a lieu au
grand avantage des enfants. Pour
résumer, la commune de Quilly n'a que cent soixante-trois habitants,
que ses maisons sont contiguës à celles de Bretteville, qu'elle ne
peut subvenir aux frais du culte pour lequel elle est réunie à
Cintheaux, ni aux frais de l'instruction primaire pour laquelle elle est
réunie à Brettevillle-sur-Laize, qu'elle n'a ni mairie, ni presbytère,
ni maison d'école, ni aucun des édifices nécessaires à l'établissement
des services municipaux, que ses revenus ordinaires s'élèvent à 124
fr., réduits à 74 fr. 20 c., par suite de l'indemnité de logement que
la commune
est obligée de fournir au desservant de Cintheaux, somme évidemment
insuffisante pour subvenir aux divers services municipaux, que, dans
l'enquête et dans l'instruction, on s'est demandé s'il ne conviendrait
pas de réunir une section de la commune de Quilly à
Bretteville-sur-Laize, et une autre section à Cintheaux. Mais
que ce projet intermédiaire aurait d'abord l'inconvénient de
fractionner en deux cette commune, et ne présenterait au point de vue
administratif qu'une satisfaction insuffisante. D'ailleurs,
la commune de Bretteville-sur-Laize, qui a une population de 955
habitants, n'a qu'un territoire de 698 hectares, que la commune de
Quilly lui apportera 163 habitants et 469 hectares qui donnera un total
de 4 167 hectares, pour 1 110 habitants, c'est-à-dire 1 hectare par
chaque habitant. Sans s'arrêter à ce projet intermédiaire, le Conseil émet l'avis que la commune de Quilly soit réunie à celle de Brelleville-sur-Laize.
Avril
1866 - Le
feu. -
Le samedi 14 courant, le feu a été mis à une pièce de vignons
appartenant à M. Paulmier de Bretteville-sur-Laize. 15 ares environ ont
été brûlés. Si le feu eut été mis du côté opposé, il eut été
favorisé par le vent, et la pièce entière aurait été réduite en
cendres. L'auteur de ce désastre est inconnu.
Octobre
1866 - Un
décret impérial. -
Par décret impérial du 1er octobre 1866, sont déclarés
d'utilité publique, dans la traverse de Bretteville-sur-Laize, la
construction du chemin d'intérêt commun, n° 55, et le dégagement des
abords de la halle. Le
maire de Bretteville, agissant au nom de la commune, est autorisé à
acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, par voie
d'expropriation, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation
est nécessaire. La
dépense sera acquittée au moyen des ressources affectées au chemin
vicinal, n° 55, et d'une subvention sur les fonds communaux.
Juillet
1867
- Un louerie.
-
Le maire de Bretteville-sur-Laize fait savoir a MM. Les propriétaires
et cultivateurs, ainsi qu'aux domestiques et servantes, qu'une louée
est établie et qu'elle aura lieu pour cette année le dimanche 14
juillet.
Décembre
1868 - Un bureau télégraphique.
- Un bureau télégraphique
vient d'être ouvert à Bretteville-sur-Laize.
Avril
1869 -
Une noyée. -
Le 3 avril, vers 5 heures du soir, le cadavre de la demoiselle
Victoire Rivière, femme de journée à Bretteville-surLaize, a été
retiré d'un ruisseau où cette femme était tombée quelques heures
auparavant. Dans
la matinée, elle coupait de l'osier au bord de l'eau, et il est à présumer
qu'elle aura été prise d'un étourdissement. Déjà vieille, faible de
santé, elle n'aura pas eu la force de se relever.
Août
1870 - Mobilisation.
- La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés
en huit compagnies chacun. Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième
bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen. Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise,
Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux. Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon,
St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à
Bayeux.
Avril
1871
- Fait divers.
- Depuis de
longues dans le sein d'un des Bretteville du Calvados, ont constatait
que les marmots étaient méchants et turbulents comme de vrais petits
diables. Rien
d'étonnant à cela disait le curé, nous n'avons pas de fonts
baptismaux, et quand il s'agit de baptiser un nouveau-né, je suis obligé
de le faire dans une vieille soupière….. Comment veut-on qu'un enfant
imparfaitement baptisé devienne un parfait chrétien. Le
conseil municipal, prenant en considération les justes récriminations
de son pasteur, fit l'acquisition, moyennant 250 fr., de fonts
baptismaux. Mais, pour un motif ignoré de tous, le curé ne les trouva
pas à sa convenance, et les fit placer près de la porte de l'église
en guise de bénitier. Depuis,
quand un nouveau né met le nez au jour, c'est dans une assiette en
caillou qu'il est baptisé, l'antique
soupière ayant été brisée par le custos de la paroisse.
Juillet
1872 - La
louerie.
- Malgré
une pluie battante et continue qui a duré jusqu’à midi, la louée du
matin a été des plus satisfaisantes. Trente domestiques et dix
servantes se sont présentés et tous ont été loués. Il
est à regretter que le nombre n’en ait pas été
plus grand, car beaucoup
beaucoup de propriétaires et cultivateurs
n’ont pu s’en procurer. La
fête a commencé
dans le courant de l'après-midi et a été des plus splendides.
Les nombreux jeux, le brillant feu d'artifice parfaitement réussi,
et le bal
qui a duré
jusqu'au lendemain matin trois heures,
ont procuré aux
cinq mille et quelques assistants tous les divertissements possibles. L'union
musicale de la localité a apporté à cette fête comme les années précédentes,
son généreux concours. Messieurs les commissaires, ainsi que l'autorité municipale, ont également déployé leur zèle habituel tant pour la bonne organisation que pour la tranquillité.
Septembre 1872 - La gendarmerie. - Plusieurs brigades de gendarmerie vont être crées dans le Calvados, elles sont réparties de la manière suivante : Bretteville-sur-Laize, une brigade à cheval ; Littry, une brigade à pied ; Caen, idem ; Mézidon, une brigade à cheval, en remplacement de celle à pied, qui passe à Caen.
Mai 1873 - Les Événements. - Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.
Juillet
1873
-
Mystère. - 0n
parle beaucoup en ville d'une épidémie qui se serait déclarée à
Bretteville-sur-Laize, arrondissement de Falaise. On a même prononcé
le mot choléra, nous pensons qu'il y a exagération. Quoi qu'il en
soit, plusieurs personnes de Bretteville ont été frappées violemment,
l'une d'elles, un tout jeune homme venu de Caen, à la fête de Caen, à
la fête de dimanche dernier, est mort en quelques heures, son
inhumation a dû avoir lieu dans un bref délai, et le corps n'a pu être
rapporté à Caen, ni même être entré dans l'église de Bretteville.
Nous le répétons, il y a certainement exagération, mais puisque le
sinistre fléau voyage en ce moment, en Europe, nous ne saurions trop
appeler l'attention de notre administration sur les diverses notes que
nous avons publiées relativement à la salubrité publique. Le
choléra est signalé en Prusse, en Autriche et en Italie, il faut donc
y penser sans trop s'en effrayer. En ce qui concerne la sécurité individuelle, d'après le docteur Decaisne, la principale règle à suivre est de vivre de la manière que notre expérience personnelle nous a indiquée comme la plus favorable à la santé de se préserver autant que possible de grandes vicissitudes de température et de fatigues excessives, et au point de vue du régime, d'éviter tout acte d'intempérance et tout aliment ou boisson qui peuvent troubler les fonctions digestives, mais il n'y a aucune raison de changer ses habitudes d'existence ni de se priver de l'usage des fruits et des légumes. L'essentiel est surtout d’éviter les excès.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le
Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13
130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de
1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations
d'églises, mairies et autres édifices communaux. Bretteville-sur-Laize,
établissement d'une justice de paix 500 fr.
Décembre 1880 - Une série de désastres. - La rivière la Laize a débordé de son lit, et en une heure, l'eau a atteint 1 m. 40 c. dans les rues de Bretteville-sur-Laize, qui étaient encombrées d'arbres. La circulation est devenue impossible, les gendarmes ont dû transporter, sur leurs chevaux, les personnes réfugiées dans les maisons envahies. Plusieurs maisons et beaucoup de murs se sont effondrés, le pont situé sur la Laize, à Urville, a été enlevé. La circulation n'est plus possible sur la route n° 44, de St-Pierre-sur-Dives à Harcourt. Les pertes sont considérables, des bestiaux ont été noyés. Le nommé Pierre Etienne, dit Mange-Tout, âgé de 58 ans, meunier, demeurant à Urville, a été trouvé noyé sur le bord de la rivière la Laize, territoire de la commune de Barbery. Cet individu était rentré, le soir du 20 en voiture et s'était, engagé dans un endroit où il y avait plus de deux mètres d'eau. A
Bretteville-sur-Laize, les dégâts sont évalués à plus de 200 000
fr. Les tanneries ont éprouvés de grandes pertes, nombre de murs se
sont écroulés, des jardins complètement envahis par les eaux sont détruits,
ainsi qui les clôtures qui les entouraient. L'eau a pénétré dans l'église,
où elle a atteint plus d'un mètre de hauteur. Lundi, au moment du
sermon précité à l'occasion de la Mission qui est faite à
Bretteville par des prédicateurs étrangers, toutes les personnes présentes
ont été obligées de monter sur les bancs et sur les chaises où l'eau
les a bientôt atteintes à nouveau. L'harmonium, emporté par
l'inondation, a descendu toute l'église où tout était bouleversé,
c’est en se mettant dans l'eau résolument que les sauveteurs ont pu
faire sortir les femmes et les enfants.
Janvier 1881 - Fait divers. - Il y avait mission dans une grande commune située sur les rives de la Laize. L'autre soir, pendant que le Père Petsec prêchait, la crétine se mit à monter. Les fidèles pris de peur déguerpirent, le Père Petsec, n'ayant plus d'auditeurs, fut bien obligé d'en faire autant. Mais
comme le chemin du presbytère s'était transformé en torrent, le Père
Petsec grimpa sur le dos du custos pour le traverser. A mi-route, se
sentant faiblir, le custos lâcha son fardeau au beau milieu de l'eau.
Le pauvre Père allait être à demi noyé, lorsque Mlle Goliath, forte
fille de vierge de l'endroit, se précipita dans les flots, passa sa tête
entre les jambes du naufragé, et malgré sa résistance, l’enleva
comme un hanneton et le transporta sur les marches du presbytère. Le Père
Petsec donna comme récompense sa bénédiction à sa libératrice.
Quant à Mlle Goliath, depuis lors elle est toute soucieuse. Le jour
elle soupire, la nuit elle ne dort pas toujours, elle croit avoir le Père
Petsec sur le dos.
Juin 1881 - Fausse
joie.
- Le conseil
municipal d'une commune du canton de Brétteville-sur-Laize a refusé de
voter le traitement du garde champêtre, sous prétexte que la commune
n'en a pas besoin. Mais le traitement du garde champêtre est une dépense
obligatoire et ce fonctionnaire sera payé tout de même, au grand désespoir
des ivrognes de l'endroit, qui, à eux seuls, occuperaient non pas un
garde, mais toute une brigade de gendarmerie.
Mars 1882 - Incendiaire et fou. - Lundi, à Bretteville-sur-Laize, un incendie s'est déclaré au domicile du sieur Latreille, tanneur. Cet incendie aurait été allumé par le nommé Eugène Maizeray, âgé de 48 ans, journalier, locataire, habitant cette maison, et atteint d'aliénation mentale. Après cet acte de folie, Maizeray a tenté de se pendre, et le suicide ne s'est point accompli parce que la corde a été brûlée par les flammes, dans lesquelles Maizeray est tombé, et d'où il a été retiré dans un état presque désespéré.
Août 1883
- Un homme tué par
la foudre. –
Lundi, dans l'après-midi, un
orage, dont nous n'avons eu, à Caen, que l'écho, s'est déchaîné sur
l'arrondissement de Falaise. A Bretteville-sur-Laize, un travailleur était
en train de faucher. La femme qui relevait derrière lui se mit à
l'abri dès le début de l'orage, son compagnon resta à travailler. Au
fort de la tempête, il voulut se sauver, mais il fut atteint par la
foudre qui le foudroya. Son cadavre ne porte aucune trace de blessures,
dans son gousset, sa montre a été transformée en un
lingot. A cent mètres
de là, un arbre a été pulvérisé. Cet homme était âgé de 65 ans,
il était connu dans le pays sous le sobriquet de : Le Caporal.
Janvier 1884 - Enterré vivant. – Un triste accident s'est produit dans la commune de Bretteville-sur-Laize. Un charpentier, le sieur Léon Lemarchand, âge de 33 ans, originaire de Cerisy-la-Forêt, enlevait les pièces de l'étayage d'une citerne en construction au château de Mme de Montessuy. Soudain, la voûte de la citerne s'est effondrée, ensevelissant sous ses décombres le malheureux ouvrier. M.
Leprince, entrepreneur de maçonnerie, qui était descendu également,
dans le puits, eut encore le temps de se glisser entre les madriers et
les pierres qui tombaient, mais il ne put se dégager qu'avec une assez
grave blessure à la tête. Une quinzaine d'ouvriers se précipitèrent
aussitôt pour secourir celui de leur compagnon qui venait de disparaître.
Pendant deux heures, on travailla sans relâche à enlever les décombres.
Mais, quand on parvint au pauvre Lemarchand, on ne trouva plus qu'un
cadavre.
Mars
1888 - Un
instituteur barbare. -
Une pétition a été
adressée au préfet du Calvados, relativement à des faits de barbarie
commis par l'instituteur d'une commune du canton de
Bretteville-sur-Laize sur les élèves de sa classe. Sous prétexte de
punition, la langue des enfants était attachée avec une ficelle et
l'extrémité en était fixée à une crémone de la fenêtre. Les
enfants, les mains derrière le dos, restaient dans cette horrible
position pendant longtemps, d'autre fois, il faisait sortir la langue
des enfants et leur donnait un coup , sous le
menton pour la leur faire
mordre. Des actes de cette nature ne sont pas du ressort administratif,
mais de la police correctionnelle. Juillet
1888 -
Un maire-curé. -
Dans
une commune des bords de la Laize, actuellement sans curé, le maire,
assisté de son adjoint, a, dit-on, procédé, tout récemment, à une
inhumation. Le maire faisait le curé, l'adjoint remplaçait le vicaire.
Le maire-curé se serait fait apporter de l'eau bénite avec le
goupillon et aurait d'abord béni la fosse. Puis il aurait invité les
assistants à réciter un « pater» et un « avé », en
disant : « Comme maire, c'est moi qui commence». Un conseiller
municipal, ayant fait observer que le maire n'avait pas le droit de
remplacer le curé, a été rudement houspillé. Tout ceci serait drôle
s'il ne s'agissait pas de choses si graves. Heureusement pour ce maire-là
que son ignorance l'excuse un peu. Mais nous lui conseillons d'envoyer
une autre fois chercher un prêtre et de ne plus se mêler de choses
spirituelles sur lesquelles il ne peut être à l'aise... même sur les
rives de la rivière de ce nom.
Février 1891 - Bonne leçon. - Un individu de Bretteville-sur-Laize, qui travaille dans un château voisin, volait du bois dans la cour. Le garde s'en étant aperçu mit de la poudre dans la bûche et boucha le trou avec une cheville. Le voleur la prit et en arrivant chez lui la donna à sa femme pour chauffer la soupe. Mais bientôt la poudre prit feu et une violents explosion retentit. Il n'y a eu aucun accident de personne, mais le voleur devra acheter une autre marmite. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1891 - Lâche agression. - Le sieur Petitpas, braconnier de profession à Bretteville-sur-Laize, a une vive rancune contre le garde Poulard. Dernièrement, il s'embusqua auprès d'un chemin où il savait que Poulard devait passer, et, lorsqu'il l'aperçut, il se précipita sur lui, le renversa et le piétina, Poulard ne dut son salut qu'à l'intervention de voisins qui vinrent à son aide. Poulard fut reporté chez lui, tout meurtri et ayant perdu connaissance. Plainte a été portée contre Petitpas. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1891 - Les réservistes. - Les « treize jours », qui en feront, à l’avenir quatorze, sont sous les drapeaux. Les hommes incorporés au 5e portent le numéro 205 et ceux du 36e le 236. Ces régiments mixtes sont destinés à doubler, en cas de guerre, notre armée de première ligne. Ces hommes vont partir en campagne et se rencontreront à mi-route de Falaise, entre Bretteville et St-Sylvain, avec le 236e qui représentera l'ennemi. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1892 - Chasseurs, attention ! - A Bretteville-sur-Laize, un chasseur, tirant une caille, a atteint la femme Lecanut qui était en train de cueillir de l'herbe. Cette blessure n'est pas grave, et avec quelques jours de repos elle reprendra ses occupations habituelles. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1892 - Victimes du travail. - Le nommé Noctulle, ouvrier au moulin à tan du sieur Leneveu, à Brètteville-sur-Laize, commit dernièrement l'imprudence de graisser la machine pendant qu'elle était en marche. Il eut la main prise dans les engrenages et se trouva attiré sous la roue qui ne s’arrêta que lorsque le corps du malheureux vint mettre obstacle au mouvement. Quand on le retira, ce n'était, plus qu'une bouillie informe, le pauvre homme est mort au bout de sept heures de souffrances horribles. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1892 - Incendie. - Un matin, deux domestiques de la ferme dite Moissonnière appartenant à Mme la comtesse de Montessuy, à Bretteville-sur-Laize, aperçurent un vagabond qui sortait d'une meule de paille de blé. Au bout de quelques minutes, le feu était à ladite meule. On a essayé mais en vain de rejoindre l'individu, mais on l'a perdu de vue. La meule a été brûlée. Pertes, 3 000 fr. On ignore si le feu a été mis volontairement ou accidentellement par le vagabond. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1894 - Coup de fusil. - La semaine dernière, à Bretteville-sur-Laize, à la suite d'une discussion, un nommé Jules Renault a tiré un coup de feu sur le nommé Louis Marie, qu'il a atteint à la jambe gauche. La victime est assez grièvement blessée. Renault, a été arrêté. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1894 - Chutes graves. - Adolphe Hamon, 38 ans, couvreur à Tournebu, était monté sur une maison, lorsque, à un moment donné, il tomba et se brisa trois côtes. — La semaine dernière, Just Le Brethon, employé chez le sieur Bacon, tanneur à Bretteville-sur-Laize, conduisait une voiture de tan à Fresney-le-Puceux. Il était monté sur le haut lorsqu'un étourdissement le prit. Tombé sur la route, au lieu dit Rocreux, il s'est fracturé le côté droit. — Lundi, Désiré Onfroy, domestique chez le maire du Quesnay-Guesnon, étant assis sur le bord de son banneau, fut renversé par un brusque écart du cheval et tomba sur la tête, il put remonter en voiture et rentrer. Mais, le lendemain, on a dû le transporter à Trungy, chez ses parents. Son état est fort grave. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1894 - Un père éprouvé. - Le sergent Rault, né à Bretteville-sur-Laize, dont le père, ancien gendarme, habite Caen, est décédé, au Soudan, des suites d'un coup de chaleur. Détaché à Médine en sa qualité de télégraphiste, Rault est venu se faire soigner à Kayes, où il est mort le jour même de son arrivée, il était âgé de 23 ans et avait un bel avenir. C'est le quatrième enfant que perd ce pauvre Rault, L'un de ses fils s'est noyé accidentellement en venant le voir. (source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Reculer pour mieux sauter. - M. Charles Paulmier, député de Falaise et conseiller général pour le canton de Bretteville-sur-Laize, qui n'a pas pu, par suite d'accidents survenus aux machines du chemin de fer, arriver en temps pour assister à la première séance du conseil général, vient de donner sa démission de conseiller municipal et de maire de Bretteville-sur-Laize, n'étant plus propriétaire dans ce pays. Pendant qu'il y était, M. Charles Paulmier aurait pu faire d'une pierre trois coups, en donnant sa démission de conseiller général et de député, car c'est reculer pour mieux sauter. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Appel des conscrits. - Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Affaires municipales. - Les 13 membres de la minorité du conseil municipal de Lisieux ont donné leur démission. La nomination du maire et des adjoints n'a pas pu avoir lieu. — A Bretteville-sur-Laize, M. Paulmier n'a pas osé se faire renommer maire. C'est sa doublure, M. Châlot, qui a été élu maire à sa place, par 4 voix sur 11 votants. Maigre résultat. On comprend que l'ancien châtelain de Bretteville ait réservé sa doublure pour une pareille veste. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Singulier maire. - Le nouveau, maire de Bretteville-sur-Laize a fait, dernièrement, un mariage sans être ceint de son écharpe. Il n'y a pas-là une cause de nullité. Ce n'est point à la loi que ce maire a manqué, c'est aux convenances. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Le froid. - Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - L’Entrée des casernes interdite. - Les parents demandant à voir un militaire devront l'attendre au dehors, tandis qu'un soldat du poste ira appeler le demandé. Il sera interdit de pénétrer dans les cantines, même pour y remettre des colis, et les cantiniers seront tenus d'en faire prendre livraison à la porte du quartier, de même pour les fournitures. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Année pluvieuse. - Sur 340 jours l'Observatoire de Paris a compté 204 jours de pluie ; 100 jours brumeux, créant de la boue, mais sans pluie, et enfin une quarantaine de jours beaux. Les derniers jours de l'année seront plutôt pluvieux que froids. — Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Chevaux et mulets. - Les propriétaires de chevaux, juments, mulsts et mules devront se présenter a la mairie de leur commune avant le 1" janvier pour faire la déclaration des animaux qui sont en leur possession, sans aucune distinction, et en indiquer l'âge et le signalement. Il leur sera donné récépissé de cette déclaration. La loi punit d'une amende de 25 fr. à 1,000 fr. le défaut de déclaration. (source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1895 - L’immoralité. - Thérèse Le Breton, femme Tailpied, 33 ans, demeurant à Agy, était poursuivie pour excitation de mineurs à la débauche. Elle était également prévenue de s'être livrée à des voies de fait sur la personne d'un sieur Bacon. Ces deux délits lui valent trois mois et un jour de prison du tribunal de Bayeux. — Louise Caste!, veuve Leprince, 46 ans, demeurant à Bretteville-sur-Laize, prévenue d'excitation habituelle de mineurs à la débauche, a été condamnée à huit mois par le tribunal correctionnel de Falaise. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Élection annulée. - M. Pellerin avait été élu conseiller d'arrondissement du canton de Bretteville-sur-Laize par 1 058 voix contre 1 057 données à M. Blin. Cette élection a été annulée parle conseil de préfecture. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Renvois de soldats. - Les militaires de la classe 1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le courant de septembre. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1896 - Arrestations. - Nous avons signalé l'incendie de la ferme occupée à Bretteville-sur-Laize par le sieur Harivel. A la suite de l'enquête, deux domestiques, Aimé Bouchard et Louis Dezert, ont été arrêtés. Ils nient énergiquement. — Le nommé Jules Patrice, 30 ans, ancien boulanger à Boulon, avait fait de mauvaises affaires. Il a été arrêté. Si les bruits qui circulent sont vrais, il serait accusé d'actes graves, on parle de faux. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1896 - A propos de l’incendie. - Nous avons annoncé l'arrestation des nommés Aimé Boulard, 51 ans, né à la Bigne, et de Louis Désert, 27 ans, né à Venoix, domestiques chez le sieur Leharivel, à Bretteville-sur-Laize, comme inculpés de l'incendie qui a eu lieu chez ce dernier. Le sieur Leharivel avait chargé, Il y a quelques mois, Boulard et Désert de lui ramener du pays d'Auge une vache qu'il y avait achetée. Ils attachèrent la bête derrière une voiture. Mais on fit des haltes devant les auberges, et les deux domestiques se trouvèrent ivres. La vache, attachée derrière la voiture, était pleine. Elle tomba et fut traînée plusieurs centaines de mètres. Quand Désert et Boulard s'en aperçurent, la bête était crevée. Le sieur Leharivel assigna devant le juge de paix les deux domestiques qui furent condamnés à 150 fr. d'indemnité chacun. Pour s'acquitter, ils travaillaient chez M. Leharivel sans toucher de gages. Est-ce par vengeance qu'ils ont mis le feu ? Tous les deux ont été arrêtés. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - Encore les fraudeurs. - Les gendarmes ont pincé deux fraudeurs à l'entrée de Bretteville-sur-Laize. L'un d'eux put s'esquiver, le second déclara se nommer Eugène Rivière, 26 ans, hôtelier à St-Pierre-sur-Dives, et donna le nom de son compagnon, Joseph Souchet, cafetier, également à St-Pierre-sur-Dives. La voiture contenait 110 litres d'eau-de-vie de cidre valant 600 fr. — Les employés de l'octroi de Caen, en surveillance quai des Abattoirs, ont arrêté un individu passant derrière le bureau d'octroi de Clopée et portant sur son dos un sac à moitié plein. Vérification faite du contenu, le sac, au lieu de peaux de lapins et de chiffons qui devaient s'y trouver d'après l'individu, renfermait deux dames-jeannes d'eau-de-vie de cinq litres chacune, qui ont été saisies. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - La neige. - Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1899 - Le tramway de Caen à Falaise. - La ligne du tramway devait passer à une demi-lieu de Bretteville-sur-Laize. Pour obtenir un passage au centre du bourg, la commune vient de voter 10 000 francs, ce qui porte sa part contributive à 30 000 francs. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1899 - Écrasé. - Le sieur Leprovaux, domestique chez M. Harivel, boucher, à Bretteville-sur-Laize, est tombé sous la roue de la voiture qu'il conduisait. Il est mort de sa blessure. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1900 - En se baignant. - Le sieur Louis Lanne, 17 ans, dont les parents demeurent à Bretteville-sur-Laize, eut la malencontreuse idée de se baigner dans la mare du sieur Cordier, à Mesnil-Mauger, chez lequel il travaillait comme journalier. Une heure après, comme on ne le voyait pas revenir, on se mit à sa, recherche et son cadavre fut bientôt retrouvé flottant à la surface de l'eau où il s'était noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1901 - L’influenza. - En Amérique, la grippe fait des ravages effrayants : à New-York, 500 000 personnes, dont 400 agents de police, sont atteintes de cette épidémie. — A Chicago, on compte 100 000 cas, dont 60 suivis de mort. — Ce mal va-t-il nous être apporté par les transatlantiques, comme le fut jadis le choléra, importé par des bâtiments venus d'Amérique avec des chargements de peaux, et dont les premiers cas se déclarèrent à Bretteville-sur-Laize. —
Une dépêche de Saint-Pétersbourg annonce qu'un nouveau genre
d'influenza vient d'apparaître : on la nomme « influenza foudroyante
». La mort, en effet, survient immédiatement. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février 1901 - Accidents. - Le sieur Pierre Marguerite, 54 ans, domestique à Bretteville-sur-Laize, en faisant la litière des chevaux, a reçu de l'un d'eux un violent coup de pied dans le ventre, le blessant assez gravement. —
Le sieur Adrien Anne, 40 ans, ouvrier menuisier également à
Bretteville-sur-Laize, a été blessé par un arbre qui a roulé sur
lui. Il en sera quitte pour quelques jours de repos. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril 1901 - Morts subites. - Le sieur Herclot, gendarme à Harcourt, est mort subitement, dimanche, vers midi, dans son logement à la gendarmerie. — Le maire de St-Pierre-la-Vieille le sieur Brière, 54 ans qui était souffrant depuis quelques jours, est mort presque subitement. —
Yves Rohart âge de 27 ans, terrassier à Bretteville-sur-Laize, est
mort subitement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Amoureux pressés.
- Est-il
vrai que dans une commune du canton de Bretteville-sur-Laize le maire
aurait marié deux amoureux pressés sans que les bans aient été publiés,
et que lorsqu'on a voulu faire cette publication dans la commune habitée
par l'un des mariés, le maire s'y serait refusé ? (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1901 - Vache méchante. -
Le
domestique du sieur Victor Leneveu, à Bretteville-sur-Laize, le nommé
Albert Jardin, 45 ans, a été renversé et piétiné par une vache.
Dans sa chute, il s'est fracturé la jambe gauche et a reçu de
nombreuses contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Petite guerre. - Les soldats et réservistes du 36e avaient quitté Caen, jeudi matin, pour aller au-devant du bataillon du 5e, caserné à Falaise, qui marchait sur notre ville. La rencontre a eu lieu aux environs de Bretteville-sur-Laize et le 5e a été repoussé, non sans qu'il ait été dépensé beaucoup de sueurs des deux côtés, car la chaleur était accablante. Tous les hommes sont rentrés samedi. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Un escroc. - La gendarmerie de Bretteville-sur-Laize a dressé procès-verbal contre Georges Leprince, garçon boucher à Bretteville-sur-Laize, pour escroquerie et abus de confiance de 467 francs envers le sieur Harivel, son patron. Quoique l'argent ait été rendu, Leprince sera poursuivi parce qu'il avait fait courir le bruit que la somme en sa possession lui avait été prêtée à la « petite semaine ». (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Une contravention en fait découvrir une autre . - Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize, en se baladant sur la grande route, trouvèrent Victor Lepeltier, domestique chez le sieur Samson, entrepositaire à Athis (Orne), en contravention au roulage, ils lui demandèrent les papiers de régie délivrés pour les 208 litres d'eau-de-vie et les 14 litres de rhum qu'il transportait dans sa voiture. Malheureusement, Lepeltier était en retard de quelques heures. Ne pouvant pas justifier ce retard, les gendarmes saisirent l'attelage et son contenu en y ajoutant un procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1903 - Tristes morts. - Le nommé Léopold Gautier, 52 ans, taupier, sans domicile fixe, a été trouvé mort dans le grenier du sieur Requier, fermier à Saint-Jacques de Lisieux. On a transporté son corps à l'hospice. — Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont trouvé, couché sur la route Chrétien Donnat dit « Le Cardinal » âgé d'une soixantaine d'année, journalier au hameau de Jacob-Mesnil. Le Cardinal était mort d'une congestion due à la boisson et au froid. —
Le sieur Jean Crosnier, 79 ans, surveillant à l'asile de nuit de
Lisieux, a été trouvé inanimé dans son lit. Ce vieillard, qui vivait
seul, à succombé à une mort naturelle. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - Mort en prison.
- Le garde champêtre de Bretteville-sur-Laize, Deslandes, arrêté
il y a une quinzaine et écroué à Falaise, sous l'inculpation de viol,
vient de mourir en prison d'une fluxion de poitrine. Il était déjà
malade lors de son arrestation. Il a protesté de son innocence jusqu'à
la fin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1904 - Présence d’esprit. - La dame Olivier, femme de ménage chez le sieur Leprince, boucher à Bretteville-sur-Laize, préparait de l'encaustique sur un fourneau à pétrole. Soudain le mélange s'enflamma et mit le feu à ses vêtements, mais, sans perdre la tête, la dame Olivier alla se jeter dans la Laize qui coule en face la boucherie, et évita ainsi d'être brûlée vive. Un
incendie s'était déclaré dans la maison. Il fut promptement éteint.
Les dégâts, assurés, sont importants. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - Accident d’automobile. - La voiture de Mme de Montessuy, propriétaire à Bretteville-sur-Laize, traversait la route de Caen à Falaise, à la Jalousie, lorsqu'une automobile, marchant à toute vitesse, l'a prise en écharpe et culbutée. Mme de Montessuy, qui est très âgée, a été dégagée à grand peine. Elle
se plaint de douleurs internes : Mme Langlet, qui l'accompagnait, n'est
pas gravement blessée. Le cocher et le valet de pied ont été
contusionnés. L'automobile appartenait à M. de Marçay, gendre du député
Paulmier. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Les livres scolaires. - Dans les écoles publiques des villes, les livres sont le plus souvent donnés ou prêtés gratis aux enfants. Il n'en est pas toujours de même à la campagne où les mère de famille pauvres voient venir la rentrée avec appréhension. Le pis c'est que, chaque année, il y a toujours des livres nouveaux à acheter. On finirait par croire que certains maîtres ont un intérêt à faire changer, tous les ans, l'Histoire de France ou l'Arithmétique qui pourtant ne changent jamais. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Notaire volé. - A Bretteville-sur-Laize, l'étude de Me Foigne, notaire, a été visitée par des cambrioleurs. Ils y ont pénétré avec escalade et effraction et l'un d'eux, même, s'est blessé, car on a trouvé des traces de sang. Dans les tiroirs fracturés, les malfaiteurs ont pris 1 096 fr. à M. Foigne et 235 fr. à son clerc principal. Le parquet s'est rendu sur place et a commencé une enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1907 - Incendie. - Lundi dernier, vers 10 heures et demie du matin, une meule de paille que M. Achille Vivien, boulanger en cette commune, possédait dans la plaine, a été entièrement brûlée. On attribue le sinistre à deux journaliers, qui avaient commis l'imprudence de faire du feu auprès. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1913 - L'électricité - Par arrêté préfectoral la société d'électricité de Caen a été autorisée à distribuer pendant quarante années l'énergie électrique dans la commune de Bretteville-sur-Laize.
Mai 1913 - Baptême du lait - Soutenir que l'on a renversé son lait et que l'on a remplacé par de l'eau la quantité manquante par peur d'être disputée, est un stratagème qui ne prend plus maintenant. Une fille Alphonsine Maret, 25 ans, domestique au service de son beau-frère M. Demay, cultivateur à Bretteville-sur-Laize, essayait de faire croire cela au tribunal. A la suite d'un prélèvement opéré par M. Buffet, agent de la répression des fraudes, on s'aperçut que le lait livré à la fromagerie des Fermiers Normands de Fresney-le-Puceux, contenait 25 % d'eau. Le tribunal punit sévèrement la fille Maret, en lui infligeant 600 francs d'amende, de plus sa condamnation sera affichée pendant 7 jours à la porte de son domicile et à la mairie de Bretteville-sur-Laize.
Septembre
1913 - Le feu dans les bois
- Un incendie dont la cause est inconnue, mais qui s'est déclaré
environ 20 minutes après le passage du tramway de Falaise à Caen, a détruit
presque entièrement une sapinière appartenant au comte de Botherel.
Les pertes (5000 sapins).
Mai 1915 - Enfant maltraitée. - Après le départ de son père pour la guerre, la jeune Marie Jan, 13 ans, a été recueillie par sa grand-mère, à Bretteville-sur-Laize. Il parait qu'elle n'y est pas très heureuse et qu'elle y reçoit plus de taloches que de caresses. Ainsi, ces jours derniers, la mégère, voulant donner un coup de poing à la fillette, lui enfonça dans le bras une aiguille dont la pointe se brisa dans les chairs. L'enfant a été amenée à l'hôpital de Caen. Une enquête a été ordonnée.
Octobre
1917 -
Une automobile
attaquée en
plein jour.
-
Dimanche dernier,
vers 19
heures, deux
de nos
concitoyens
se
promenaient en
automobile sur
une route
des environ,
de Bretteville-sur-Laize
c'étaient
M. Roguter,
directeur du
Grand Bazar
Parisien,
qui était
au volant,
et l'un
de ses
amis, M.
Bouricane, chirurgien
dentiste.
Février
1918
-
Grange incendiée.
-
Le 19
février,
vers
3 heures
du matin,
un incendie
dont
les causes
sont
jusqu'ici
demeurées
inconnues,
s'est
déclaré
dans
une grange
appartenant
à Mme
veuve
Guilbert,
propriétaire
au hameau
du Caillou. L'alarme
aussitôt
donnée,
les voisins
accoururent
et s'efforcèrent,
de combattre
le fléau.
Les pompiers
de Bretteville-sur-Laize
arrivèrent
à leur
tour,
mais
la toiture
en chaume
s'était
déjà
effondrée
à l'intérieur
du bâtiment
et les
efforts
durent
se borner
à préserver
les maisons
voisines,
habitations,
granges
et écuries.
Tout
danger
était
conjuré
après
deux
heures
de travail.
Mme
Guilbert
estime
sa perte,
pour
le bâtiment
incendié,
des bourrées
et des
instruments
agricoles
qui y
étaient
renfermés
à
3000 francs.
La
gendarmerie
de
Bretteville-sur-Laize,
arrivée
sur
les
lieux
pendant
l'incendie,
a
ouvert
une
enquête.
Mai 1924 - Classement des chevaux. - Il va être procédé, a partir du mardi 13 mai, dans l’arrondissement de Falaise, dans les cantons de Bretteville-sur-Laize, Falaise (Nord), Morteaux-Coulibœuf et Thury-Harcourt, au classement des chevaux, juments, mulets et mules et des voitures à traction animale susceptibles d'être requis pour les besoins de L’armée.
Juin 1926 - Vol du carabine. – M. Hubert Meyer, rentier, possède un jardin potager au lieu dit les Contrais, dans ce jardin, il existe une cabane fermant à clé ou il y dépose ses outils et divers objets. L'autre jour la cabane avait été ouverte et une carabine Flaubert à l'état de neuf qu'elle renfermait avait disparu.
Septembre 1926 - Vol de victuailles. - M. Henri Ecalard, cultivateur à Fontenay-le-Marmion, voyant deux voitures de nomades garnies de nombreux habitants, leur donna la permission de stationner près de chez lui pendant la nuit. Le matin, les voitures étaient parties et un garde-manger suspendu sous un arbre de l'herbage de M. Ecalard avait disparu, contenant un lapin, du bœuf, des plats et dans le jardin, des melons avaient été volés. Le préjudicie s'élève à environ 200 fr. Plainte fut portée et les voitures furent retrouvées à Langannerie, mais rien ne fut découvert dedans. L'enquête continue.
Octobre 1926
- Vol
de récoltes.
- Depuis
quelque
temps,
plusieurs
propriétaires
de la pleine
de
Bretteville s'aperçoivent
qu'on
leur
dérobe
des légumes
dans
leurs
champs.
Ils ont
porté
plainte
et au
cours
de l'enquête
on apprit
que le
nommé
Victor
Ballon,
66 ans,
journalier,
avait
été
surpris
par le
jardinier
de Mme
Coutances,
habitant
au hameau
des Pâtures,
en train
de voter
des
endives,
des carottes
et des
betteraves.
Ballon
reconnaît
les faits,
mais
affirme
n'avoir
été
que dans
les champs
de Mme
Coutances.
Mars 1927 - Pauvre vieux. - En se rendant aux champs, M. Pierre, cultivateur à Bretteville-sur-Laize, a découvert sur le chemin au lieu-dit " La Criquetière ", le cadavre de Jean Gautier, 75 ans. L'enquête médicale a conclu à une mort naturelle, causée par la misère.
Août
1928 -
Interdiction de la
circulation. -
Pendant la durée des travaux du rechargement cylindré avec
emploi de silicate de soude sur le chemin de grande communication numéro
183, dans les
traversés de Bretteville-sur-Laize et de Lintheaux,
jusqu'à la prise complète du revêtement, la circulation sera
interdite à tous les véhicules sur la partie du chemin soumise
au silicatage. La
section interdite sera désignée aux usagers de la route par des
pancartes apposées à la bifurcation des chemins de grande
communication n° 23 et du côté de Bretteville-sur-Laize et
à la
bifurcation des
chemins de grande communication n° 183 et 167 du coté
de Cintheaux. La
déviation d'itinéraire la plus rapprochée, qui sera également indiquée
par
des pancartes, emprunte le chemin
de grande communication n° 3 de Caen au Pont-d'Ouilly par la Jalousie
et le chemin de grande communication n° l67 du Pont-des-Vers à Caen,
ainsi que la route nationale n° 138 de Caen à Tours. En
cas de nécessité absolue, les véhicules des riverains de la section
de chaussée rechargée pourront passer sur la partie de chemin
interdite, mais à la condition de se soumettre aux ordres ou
prescriptions des ingénieurs ou agents de l'administration et en ne dépassant
pas la charge de trois tonnes par véhicule et la vitesse de 6 kilomètres
à l'heure sur tout le parcours interdit. Les contrevenants pourront être condamnés à l'amende et à des dommages-intérêts envers l'Association des communes intéressées aux chemins.
Janvier
1930 -
Ce n’était pas un crime.
- Ces jours-ci, le docteur Sondag, de
Bretteville-sur-Laize, était appelé à constater le décès de Mme
Orange, née Mélanie Dujardin, 50 ans, femme de M. Louis Orange, 53
ans, ferblantier. Ayant remarqué que sa défunte portait une tache
violacée sur le cou, le docteur Sondag refusa provisoirement le permis
d'inhumer. Les
gendarmes, mis au courant, interrogèrent M. Orange. Celui-ci déclara
que sa femme souffrait souvent de douleurs dans le côté gauche de la
poitrine, douleurs qui la gênaient pour respirer. Dans
la nuit, pendant que sa femme était couchée le ferblantier travailla
toute la nuit pour exécuter un travail urgent. Il s'assoupit vers 6
heures du matin et se réveilla à 9 h. 30. Il vit alors que sa femme était
encore au lit. S'étant approché, il s’aperçut qu'elle était morte.
Il affirma qu’à cette heure sua femme ne portait aucune trace sur le
cou. La docteur Aumont, médecin légiste, a pratiqué l'autopsie de la défunte. Il conclut à une mort naturelle due à une affection cardiaque et a délivré le permis d'inhumer. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1930 -
Un incendie détruit une maison à Bretteville-sur-Laize.
-
Vers 6 h. 30, un débitant de Bretteville-sur-Laize, demeurant au
lieu dit « Le Biffeux », M Eugène Gallouet
soignait, à l'aide d'éther
un ulcère dont il est atteint à la jambe gauche, quand, par mégarde,
il approcha d'une lampe allumée le flacon qu'il tenait à la main,
provoquant l'explosion de celui-ci. Le feu se communiqua aux meubles de
la pièce. Pris de peur, M. Gallouet s'enfuit sans songer à donner immédiatement l'alarme. Lorsque les pompiers furent prévenus, l'incendie embrasait déjà la maison qui, malgré la rapidité des secours, devint la proie des flammes. Le mobilier ne put même pas être sauvé. M. Gallouet est assuré. . (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1930 -
Rien ne va plus ! -
Les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse ont arrêté à
Bretteville-sur-Odon, la femme Ernestine Cousin, 20 ans, sans domicile
fixe, que son ami, Victor Moulin, forain, résidant ces jours derniers
à Mouen, accuse de lui avoir dérobé 3600 francs environ et un livret
de Caisse d'Épargne de 514 francs représentant autant ses économies
que celles du plaignant qu'elle n'a abandonné que parce qu'il
s'enivrait constamment et la battait comme plâtre. La fille du forain, Charlotte Moulin, 16 ans, qui accompagnait la femme Cousin, a été également arrêtée pour vagabondage.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.
Bretteville-sur-Laize.
- Mlle Marie France, âgée
de 18 ans, d'une famille de 10 enfants dont 8 sont encore vivants. Le père
est ouvrier mineur, et la mère ménagère. Malgré leur
nombreuse
famille, les époux Marie ont voulu donner à leurs enfants une bonne éducation,
les aînés ont obtenu le certificat d'études primaires et une fille
est boursière à l'école
primaire supérieure de Falaise. D'excellents
renseignements ont été recueillis sur l'intéressée qui a toujours
exercé le métier de brodeuse. Elle a épousé, le 1er
septembre dernier, M. Vivien, mécanicien aux mines
de Gouvix.
Février
1932
- Au
feu !
- Un incendie
dont on ignore les causes et qui aurait pu prendre des proportions
considérables, s'est déclaré un matin dans un immeuble de
Bretteville-sur-Laize, situé sur la route de Gouvix et appartenant à
M. Houssay. Grâce à l'actif concours de la population venue en aide
aux quelques pompiers de la commune, le sinistre
a pu être maîtrisé
après 1 h. 30 d’efforts. Les dégâts s'élèveraient 6.000 francs.
Mars 1936 - Élections au Conseil d’état. - Le Conseil d'État a rejeté la requête Lemichel et Doucet sur les élections municipales de Laize-la-Ville. (source le Moniteur du Calvados)
Avril 1937 - Élargissement d’un chemin. - Par arrêté préfectoral du 31 mars 1937, une enquête est ouverte, dans la commune de Bretteville-sur-Laize, suite projet d'élargissement au lieu dit « Jacob-Mesnil », du chemin de grande communication n° 132. A cet effet, le projet sera déposé à la Mairie du 10 au 19 avril 1937 inclusivement pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance de 9 h. à 12 heures et de 14 h. à 13 heures. (source le Moniteur du Calvados)
Mai 1937 - La fête du muguet en forêt de Cinglais. - La Fête du Muguet se tiendra comme les années précédentes, dans le magnifique cadre de la forêt de Cinglais, à 500 mètres de Bretteville-sur-Laize : De nombreuses attractions, du muguet, sous les tentes de quoi boire et se restaurer. Rôtisseries de mouton grillé, sous la futaie illuminée le soir, grand Bal du Muguet. Des services d'autobus auront lieu jusqu'à minuit dans toutes les directions. Le muguet pousse, il sera en pleine fleur le 16 mai. Cette Fêté est donnée au profit de la Caisse de Secours des Anciens Combattants. (source le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Un
portugais accueille les gendarmes à coup de hache.
-
Hier
soir, les gendarmes de Bretteville-sur-Laize, étaient prévenus qu'une
rixe au couteau venait d'éclater, entre Italiens et Portugais, dans
l'une des cantines de Lorguichon. Deux
des hommes de la brigade, MM. Lemoine et Glineur, se rendaient aussitôt
sur les lieux. A leur vue, l'un des étrangers, le Portugais Alphonso
Manoel, 31 ans, se saisissait d'une hache et se jetait sur le gendarme
Lemoine qu'il frappait, à la tête et renversait. Comme il levait à
nouveau son arme, M. Lemoine, pour sauver sa vie, sortait son revolver
et faisait feu
sur le forcené qu'il atteignait à la main droite. Puis
il se relevait et, malgré sa blessure, prêtait main-forte à son
camarade pour arrêter le Portugais toujours menaçant. Le gendarme, qui porte une plaie assez sérieuse, a du interrompre son service. Alphonso Manoel a été écroué. (source le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
On
a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais. –
Il y a
un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne
maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à
vingt ouvriers . C 'étaient : Ambroise
Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie
Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de
Cauvicourt. Gaston
Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix. Eugène
Dorel, de Soumont-Saint-Quentin. Julien
Dumas, de Potigny. Maurice
Marie, Georges Laidet, de Maizières. Roger
Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie. Georges
Lamotte, de Bretteville-sur-Laize. Constant
Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson. Tous
Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de
naturalisation. Leurs
camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir
des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique
destin. La Société Métallurgique de Normandie tint à s'associer à
ce projet et offrit le terrain où devait s'élever le monument,
constitué par un monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms
des victimes, avec l'inscription
suivante : «
Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ». Il
se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise,
à une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu
lieu hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la
dignité que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué
ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées par
la
catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute
personnalité politique ou syndicaliste. Dans
l'église de Cauvicourt, que remplissait une foule émue débordant
jusque dans le cimetière, un catafalque avait été dressé. M.
le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra
le service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des
morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la
S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire général,
spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux, donna
l'absoute. Et un
imposant cortège se forma sous le soleil clair pour
gagner l'emplacement du monument. L'harmonie
ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités
citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé
Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville,
desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ;
les veuves et les familles des victimes ; les personnalités. Les
prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une délicate
allocution. M.
Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce
tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus,
et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le monument
destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les collectivités,
toutes les personnalités qui au lendemain de la catastrophe, apportèrent
à ceux qu'elle avait éprouvés le témoignage de leur sympathie et de
leur solidarité, le directeur général de la Société Métallurgique
de Normandie remercia les camarades de travail des victimes de
leur
pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à s'associer, il
remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont les généreuses
souscriptions ont aidé à l'érection du monument, les personnalités
et les délégations présentes, M. Rouër tint, en terminant, à
renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que tous les
efforts seraient faits pour
leur venir en aide moralement et matériellement.
M.
Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du
souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné
l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les familles
inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les
morts pour de nobles causes. La musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au pied du monument. (source le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Un automobiliste blesse un jeune cycliste et
l’abandonne.
–
Sur le
chemin de G. C. 23, au lieu dit « Quilly », à l'entrée de
Bretteville-sur-Laize, deux jeunes gens, Désiré Hébert, 16 ans,
cultivateur, et Charles Rabet, causaient à la nuit tombante sur le côté
droit de la route. Hébert était appuyé sur sa bicyclette dont la roue avant se trouvait sur l'accotement. Une automobile survenant à allure modérée et allant vers Bretteville, en serrant sa droite heurta la machine dont la roue arrière fut mise hors d'usage et le jeune Hébert qui fut projeté dans le fossé où il entraîna Rabet. Ce dernier se releva indemne, alors que Charles Hébert se redressait péniblement avec une plaie au genou. L'automobiliste
arrêtait son véhicule à quelques mètres, se dirigeait vers les deux
jeunes gens, grommelait quelques paroles, puis faisant demi-tour,
remontait en voiture et continuait sa route sans plus se soucier d'eux. Mais le numéro de la voiture tamponneuse a pu être relevé. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Le feu en foret de Cinglais.
- Au
cours de la nuit du 10 au 11 mai 1938, un incendie, dont les causes sont
encore inconnues, s'est déclaré dans la foret de Cinglais, dans des
bois taillis appartenant a M. Paixhans, maire de Bretteviile-sur-Laize. Combattu
par la population et par le personnel des brigades de gendarmerie de
Bretteville-sur-Laize, Falaise, Potigny, Ouilly-le-Basset,
Thury-Harcourt, Villers-Bocage, Evrecy et Caen, sous les ordres du
lieutenant Patou, commandant la Section de Falaise, le feu a été
circonscrit. A
4 heures du matin, au moment où le capitaine Gaubert, commandant la
section de Caen, s'est rendu sur les lieux, seules quelques souches
encore se consumaient lentement. La
superficie incendiée n'a pu être déterminée exactement. Elle avait
d'abord été évaluée à une cinquantaine d'hectares, mais ce chiffre
semble au-dessus de la vérité. L'estimation
des dégâts, même approximative, n'a pu être faite. Une
enquête est ouverte par la gendarmerie pour établir les causes du
sinistre. (source le
Moniteur du Calvados) Mai
1938 - Le feu a repris en foret de Cinglais. - Sous
l'action d'un vent violent, l'incendie qui, dans la nuit de mardi à
mercredi, avait dévasté, en forêt de Cinglais, des bois taillis
appartenant à M. Paixhans, a repris hier, dans des souches où le feu
couvait encore et, trouvant un aliment facile dans des fougères et des
herbes sèches, s'est étendu à un bois
voisin, propriété de M. Lamy,
importateur de charbons, à Caen. Le
sinistre a été combattu et maîtrisé par la population et par la
gendarmerie sous les ordres de M. le lieutenant Patou, commandant la
section de Falaise. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 -
Les
pronostics de l'Abbé
GABRIEL.
–
Baromètre : Le
16 Juin, à 7 h. du matin : 771. Le
17 Juin, à 7 h. du matin : 769. Maximum
: 24° 2. - Minimum : 6° 3. Le
temps du 17. — Beau. Temps probable pour le 18. — Vent variable faible. Temps généralement beau ou peu nuageux. Brouillards par places le matin. Température sans grand changement, plutôt en hausse le jour. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
Un couvreur tire
un coup de fusil sur son voisin.
- Pierre
Larue, 58 ans, couvreur, et M, Georges Viel, cultivateur, qui demeurent
l'un et l'autre au hameau « Caillouet », vivent en mauvais
voisinage, et tout dernièrement, le tribunal correctionnel de Falaise
avait eu à connaître d'une scène de violences qui les avait opposés
l'un à l'autre. Lundi
dernier, M. Viel se trouvait en présence de Larue qui, en état
d'ivresse, gesticulait en brandissant un fusil. A peine ce dernier
eut-il aperçu son voisin qu'il épaula son arme et tira
dans sa
direction. La charge passa à un mètre de M. Viel et alla se loger dans
un mur de sa ferme.
Larue
avait d'abord menacé de son fusil Mme Viel, Mme Marie Anne,
cultivatrice à « Caillouet » et M. Félix Postel,
journalier à Bretteville-sur-Laize, hameau du « Beffeux ». Une
fois dégrisé, et malgré les affirmations des témoins, Larue a nié
avoir tiré sur M. Viel. Il voulait simplement, a-t-il dit, chasser de
son terrain les oies du cultivateur qui s'y trouvaient, ce qui est faux,
affirme M. Viel, Larue a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Le Canton de Bretteville-sur-Laize a été ravagé. - L'orage de mercredi a causé dans la région de Bretteville-sur-Laize un véritable désastre. Plantations et cultures ont été littéralement anéanties par la chute de grêlons, dont nous avons parlé hier et dont la densité était telle qu'au plus fort de l'orage, il était impossible de distinguer quoi que ce soit à une distance de quinze mètres, ont déclaré des témoins. Parmi les communes les plus atteintes, on cite : Cesny-Bois-Halbout, Meslay, Acqueville, Barbery, Fresney-le-Vieux, Moulines, Bretteville-sur-Laize, Gouvix, Saint-Germain-le-Vasson, Urville. Fontaine-le-Pin, Cinteaux, Langannerie, Cauvicourt, Rouvres, Maizières. Estrées-la-Campagne, Bretteville-le-Rabet, Soignolles, Saint-Sylvain, Fierville-la-Campagne, Bray-la-Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la-Campagne, Ernes, Escures-sur-Favière, etc... D'innombrables vitres ont été brisées dans les agglomérations : aux Mines de Gouvix, on en compte plus de 500. Quantité de volailles et plusieurs bestiaux, surpris par la montée rapide des cours d'eau — qui, en certains endroits atteignent près d'un mètre —. ont été noyés. La tornade, qui suivait la direction S.-O.-N.-E., s'est abattue sur une largeur de sept kilomètres environ, envahie en dix minutes par une trombe d'eau. Les dégâts sont particulièrement importants à la Fromagerie Bourdon à Barbery. Portes et fenêtres ont été arrachées, les meubles emportés, un coffre-fort, pesant plus de 200 kilos, a été soulevé du sol et renversé, dans la maison d'habitation. Dans la fromagerie elle-même, 12 000 camemberts en cours de fabrication, ont été perdus, des moules à fromages ont été retrouvés à plus de 3 kilomètres de l'établissement. Surprises dans une cuisine, deux femmes ne réussirent à se sauver qu'en se hissant, l'une sur un fourneau, l'autre sur un évier. A Moulines, chez M. Flais, un mur de 25 mètres de long sur 80 centimètres d'épaisseur, a été abattu.
Routes
et chemins ont été partout défoncés et plusieurs rendu s
impraticables. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Les dégâts de l’orage du 7 juin. - Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 miilion ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr. Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert. Ajoutons
que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été
faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10
000 fr. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1940 - Abandon de poste. - Ouvrier à la tannerie Debrie, à Bretteville-sur-Laize, au moment où fut promulguée la mobilisation, Robert Gounou, 27 ans, manœuvre, quitta cette usine en dépit des affiches apposées sur la dite et lui enjoignant de rester, ainsi qu'aux autres ouvriers. Il s'en alla sans crier gare et refusa de revenir à son travail. de rester, ainsi qu'aux autres ouvriers. Il s'en alla sans crier gare et refusa de revenir à son travail. Poursuivi pour infraction à l'article 31 de la loi du 11 juillet 1938 sur la réquisition civile, Gounou est condamné à 25 fr. d'amende avec sursis.
Février
1940
- Le
feu. -
Un
incendie
dont
les causes
n'ont
pu être
déterminées
par l'enquête,
encore
que la
malveillance
semble
devoir
être
écartée,
s'est
déclaré
dans
un immeuble
appartenant
à M.
Jouanne,
travaillant
la tannerie
Dedri. Attaqué
avec
vigueur
le feu
a été
éteint
après
avoir
détruit
une partie
de la
toiture.
Les dégâts
ne seront
chiffrés
qu'après
expertise.
Avril
1941 -
Au feu !
-
A 4
h. du matin, un incendie s'est déclaré dans une maison située à la
sortie sud de Bretteville-sur-Laize, dont le propriétaire, le docteur
Landais, se trouve actuellement en zone non occupée. Le feu ayant pris accidentellement dans le grenier, des flammes sortirent bientôt de la toiture. L'alerte donnée par une voisine, Mlle Olivier, le tocsin retentit et bientôt pompiers, habitants et soldats collaboraient activement à la lutte contre le fléau, pendant qu'on sauvait les meubles de la maison en feu et ceux de la maison contiguë, à M. Cairon.
Deux
heures après, grâce à l'appoint
d'une pompe de l'armée allemande venue
de Saint-Germain-le-Vasson, le sinistre était maîtrisé. La toiture est
entièrement détruite, ainsi que le plafond du grenier. En l'absence du
propriétaire, les dégâts ont pu être évalués.
Mars 1944
- Fait divers.
- Le
14 mars au matin,
Mme veuve Robert 65 ans, cultivatrice à
Bretteville-sur-Laize, hameau Beffeux, était trouvée inanimée dans son lit,
la tête ensanglantée. Hospitalisée à Caen, elle y expirait 3 jours plus
lard. L'enquête permit d'établir que la malheureuse avait été assommée au
cours de la nuit à coups de bâton. Les
soupçons se portèrent bientôt sur
un jeune homme de Bretteville-sur-Laize,
Eugène R………, dit L…….., 20 ans, manœuvre, repris de justice redouté.
Interrogé, il reconnut avoir participé
au crime et déclara qu'il avait fait
le guet pendant que 2 complices, François L……., 20 ans, travaillant
actuellement à Bricquebu et un nommé André, étaient montés dans la chambre
et avaient assommé Mme Robert pour la voler. L…. reçut d'ailleurs une
certaine somme sur l'argent trouvé. Interrogé à son tour, L……….
affirma être innocent, mais il n'en a pas moins été placé sous mandat de dépôt.
Enfin, les gendarmes de Ouistreham ont arrêté un troisième individu qui prétend
également
n'être pour rien dans ce crime. L…………. a, en outre, reconnu
être l'auteur, avec deux autres complices, d'un cambriolage commis chez Mme
Vve Dannebey à Barbery. A la suite de ses aveux, il a été écroué.
Avril
1944 -
Des voleurs
de bestiaux.
-
La gendarmerie
a arrêté
en
flagrant délit de
vol
d’un
bœuf dans un herbage appartenant à M.Léon
Decagne,
cultivateur à St-Germain-le-Vasson les
nommés
R. Pupin, ouvrier
agricole à Urville,
et l'un
de
ses complices
Roland Aumont, 18ans,
ouvrier
d'usine
à Mesnil-Mauger. Tous deux out été écroués. Un troisième membre de la bande, connu, ira bientôt les rejoindre.
Juin 1944 - Bataille de Normandie. - Le 10 juin 1944 vers 17 h, trois vagues de bombardiers alliés survolent la ville d'ouest en est en larguant des bombes. vingt-cinq personnes sont tuées. La population part se réfugier dans la mine de Gouvix, avant d'en être chassée par les Allemands trois semaines plus tard.
Août
1944
- Bataille de Normandie. -
Le 10 août 1944
, dans le cadre de l'Opération Totalize après de violents combats autour
de Cintheaux, des éléments de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend qui
s'est illustrée pour avoir tenu une position défensive sur Cintheaux
s'installe dans la ville. Le , la ville est libérée, les quelques Brettevillais, restant, découvrent les ravages de la guerre et leurs maisons en ruines.
Janvier 1945 - Un jeune homme meurt empoisonné. - M. Jean d’Hondt, 21 ans, domicilié chez son père, cultivateur, hameau de Quilly, à Bretteville-sur-Laize, est décédé à la suite de l’absorption d’un toxique violent.
Le
docteur Galmot, de Barbery, a refusé le permis d’inhumer. Un e enquête
est en cours.
Mars 1945 - Le Conseil municipal.
- Au cours de sa dernière réunion le Conseil municipal de
Bretteville-sur-Laize a élu maire M. Cauchard, en remplacement de M.
Paixhans,
démissionnaire pour raison de santé, M. Guigné a été désigné
comme adjoint. L’assemblée a exprimé sa gratitude au commissaire de
la République près de Nations Alliées, pour un don de 50 000 fr.,
fait à la commune et adressé au général de Gaulle et aux membres du
Gouvernement provisoire le témoignage de son ardente reconnaissance. Le
Conseil a donné son adhésion au Syndicat des communes sinistrées du département.
En fin de séance, il s’est élevé contre le retard apporté à
l’ouverture des classes et a invité le maire à faire activer les
travaux de construction de baraquement.
Avril 1945 - La sépulture des canadien tombés dans le Calvados. - Parlant au Q.G. canadien de Grande-Bretagne, M. Tonwice, directeur de la Société franco-britannique, a annoncé qu’un cimetière canadien sera construit entre Falaise et Caen. (source : Le Bonhomme Libre)
Août 1945 - Les réquisitions allemandes. - Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (source : Le Bonhomme Libre)
Février 1946 - Une fatale imprudence. - Passant avec un attelage à proximité d’un dépôt d’obus établi en bordure d’un champ, un ouvrier agricole de Bretteville-sur-Laize. M. Joseph Vanneste, 42 ans, au service de M. d’Hondt, voulut s’approvisionner en bâtonnets de poudre. Alors qu’il dévissait l’un des engins, celui-ci fit explosion. Le malheureux a été retrouvé la tête et les jambes broyées, les mains et les bras complètement déchiquetés. (source : Le Bonhomme Libre)
Avril 1946 - Une explosion dans un entrepôt de munition. - Mardi dernier, une violente explosion qui serait due à l’imprudence de prisonniers allemands s’est produite dans les carrières de Quilly servant d’entrepôt d’obus. Des dégâts ont été causés à Bretteville-sur-Laize, Cintheaux et dans les localités environnantes où les vitres des maisons volèrent en éclats. On ne signale aucun accident de personnes. (source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1946 - Pas de veine. - Comme il venait de cambrioler la maison de Mme Guérin, à Bretteville-sur-Laize, Calixie Hamon, 52 ans, domicilié à Gouvix est tombé sur les gendarme qui eurent la curiosité d’examiner le contenu de la charrette à bras qu’il conduisait. Le déménageur d’occasion a été contraint d’avouer la provenance des vêtements et des objets divers transportés. Il sera poursuivi. (source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1947 - Toutes les terres exploitables doivent être utilisées. – Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1947 - L’entretien des tombes des militaires alliés. – La commission Impériale des sépultures militaires britanniques procède à l’aménagement définitif des nécropoles ci-après : Cimetières militaires britanniques de Fontenay-le-Pesnel, Secqueville-en-Bessin, Ryes, Cambes, Douvres-La-Délivrande, Tilly-sur-Seulles, Hottot-les-Bagues, Hermanville, Brouay, Saint-Manvieu, Ranville-Jeruzalem, tombes britanniques du cimetière communal de Ranville, cimetières militaires canadiens de Brettevile-sur-Laize et Bény-sur-Mer, Cimetière militaire polonais de Langannerie. Des arbustes et des fleurs vont y être plantés. Les personnes ayant adopté des tombes de soldats sont priées de n’y déposer que des fleurs coupées et de s’abstenir de déposer des couronnes artificielles ou des récipients quelconques (vases, douilles d’obus, etc…). (source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1947 - Une récompense méritée. – M ; André Masseron, conseiller municipal de Bretteville-sur-Laize, vient d’être l’objet d’une citation du commandant de la 3e Région militaire pour son activité dans la Résistance depuis 1942. (source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1947 - La reconstruction de Bretteville-sur-Laize. – Le plan de reconstruction et d’aménagement de la localité est déposé à la mairie, jusqu’au 26 juillet inclus, où les intéressés pourront en prendre connaissance. A l’expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra, au même lieu, les 28, 29 et 30 juillet, les déclarations qui pourraient être faites sur l’utilité dudit projet. (source : Le Bonhomme Libre)
Août 1947 - La Laize a-t-elle été empoisonnée ? – A la suite de la découverte de nombreuses truites mortes, en aval de la tannerie de Bretteville et à la requête de l’Administration des Eaux et Forêts, avisée, la gendarmerie procède à une enquête qui n’a pas encore abouti à des conclusions précises. (source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1947 - Les brettevillais ont eu chaud. – Les habitants de Bretteville-sur-Laize étaient réveillés l’autre nuit par des sonneries « au feu ». Rapidement, les pompiers rassemblés sur la route de Gouvix, sortaient leur matériel du garage et s’en allaient « à toute pompe » jusqu’au hameau de Jacob-Mesnil. Renseignement pris, il ne s’agissait que d’une manœuvre. Celle-ci se déroula à la satisfaction du lieutenant A Masseron et au grand soulagement des dormeurs arrachés à leurs sommeil. (source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1947 - Les enfants terribles. - Deux garnements de Bretteville-sur-Laize, les jeunes C…… et B……, 14 ans, ont été surpris par un surveillant de la Reconstruction au moment où, à l’aide de couteaux, ils forçaient les serrures de portes de maisons suédoises. Un autre gamin de Potigny, René G……, 15 ans, a cassé l’écrou de la vanne d’une citerne de goudron, prés de la mairie de Soumont-Saint-Quentin. 800 kilos de goudron ont été perdus. (source : Le Bonhomme Libre) |
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