UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BRETTEVILLE  s/ ODON

Canton de Caen 

Les habitants de la commune sont des Brettevillais, Brettevillaises


Mars 1842  -   On nous écrit.   -  A la date du 9 mars : La nuit qui vient de s'écouler n'a été qu'une longue tempête. Depuis dix heures du soir jusqu'au lever du jour, les vents d'ouest, sud-ouest ont soufflé avec une impétuosité inouïe. La fureur de l’ouragan était telle que des parties de toits se  détachaient à chaque instant et allaient au loin achever de se briser sur les pavés de nos rues.

On redoute fort d'apprendre quelles sinistres maritimes ont eu lieu. Puissent les bateaux pêcheurs de nos côtes n'avoir pas été assaillis en mer, avant leur retour, par le déchaînement subit de cet orage épouvantable ! Puisse-t-on n'avoir à enregistrer aucuns de ces désastres trop fréquents qui accompagnent la vie aventureuse de ces pauvres pêcheurs.

On apprend que le vent a fait dans la commune d'Allemagne des ravages considérables, plusieurs maisons sont lézardées. d'autres, et c'est le plus grand nombre, ont perdu leurs couvertures, les grues servant à l'exploitation des carrières ont été brisées et leurs débris semés dans la campagne.

A Caen, plusieurs arbres de nos promenades publiques ont été renversés, sur le Cours-la-Reine, quatre platanes gisent déracinés, sur le grand cours, trois ormes antiques, l'orgueil de cette belle promenade, ont été brisés en éclats à la naissance des premières branches, et leurs fûts gigantesques ont été lancés jusque dans la rivière qui paraît près de déborder.

—  Nous lisons à ce sujet dans le « Haro » : Cette nuit de mercredi à jeudi, une violente tempête a éclaté sur notre ville et aux environs. Dès hier au soir, le vent, le tonnerre et les éclairs présageaient une mauvaise nuit. Ce matin, nos rues étaient jonchés de tuiles, d'ardoises, de carreaux, de persiennes, de tabatières, etc… Sur les deux cours, plusieurs arbres ont cédé sous la violence du vent. Il en est deux surtout sur le grand cours que leur age et leur force semblaient devoir protéger, et qui ont été déracinés. La toiture de la caserne de Vaucelles a, dit-on, beaucoup souffert, la rose des vents qui se trouve au-dessus du pavillon de l'Hôtel-de-Ville, a été inclinée, une maison en construction sur la hauteur du calvaire de Vaucelles a été enlevée.

—  Le courrier d'Alençon a couru de grands dangers dans la ville de Falaise, où les tuiles tombaient comme grêle, a la sortie de la ville, un hêtre déraciné a failli tuer les chevaux.

Sur la route de Caen à Tilly, plusieurs maisons, dont le toit est en chaume, ont été découvertes entièrement, et la toiture portée à une certaine distance. Un grand nombre de pommiers sont déracinés ou brisés.

A Bretteville, une maison s'est presque écroulée, et un enfant, nous dit-on, serait dangereusement blessé par les débris.

La guérite de la place du Sépulcre a été renversée, nous dit-on, et transportée à une assez grande distance, nous n'avons pu vérifier le fait.

Nous craignons d'apprendre de plus grands sinistres, nous redoutons surtout les nouvelles maritimes.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Jeudi soir, vers 10 heures, la ville de Caen a été mise en émoi, par le départ précipité des pompiers et de la troupe de ligne qui se rendaient en toute hâte vers la commune de Brettevlïle-sur-Odon, où venait d'éclater un violent incendie.

Le feu s'était déclaré avec une rapidité effrayante au hameau de Rocreu, situé entre Bretteville et Verson, au moins d'une heure il a consumé quinze à seize maisons dont on n'a presque rien sauvé et sans que des secours efficaces aient pu être organisés à temps. Un corps considérable de ferme appartenant à une dame Pinçon, a été réduit en cendres, avec le mobilier et les récoltes qu'il renfermait.

L'opinion publique attribue ce sinistre à la malveillance : l'incendie a commencé par une maison inhabitée depuis plusieurs années et dans laquelle auraient été vus, dit-on, la veille un ou plusieurs individus sur le compte desquels la justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -  Voici les noms des insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans, journalier, Càen.  — Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.   Lemarchand (Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. —   Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier, Bretteville.  —  Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier, Lisieux.    Leneveu (Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen.   Hubert (Ursin), 42 ans. piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Le 13, mercredi prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6 heures 28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1849   -   Tremblement de terre.   -  Il y a quelques jours, de violentes secousses, accompagnées de détonations souterraines, et ayant la plus grande analogie avec les tremblements de terre, se sont fait sentir dans plusieurs communes voisines de la ville de Caen : à Bretteville-sur-Odon, à Carpiquet, à Saint-Contest, à Garcelles, etc… Dans une foule d'habitations, des meubles on été violemment agités, déplacés même. Du reste, aucun accident n'est a citer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1866   -   Par décision.   -   Par décision du 15 juin 1866, M. le ministre de l'instruction publique a approuvé le projet d'acquisition et d'appropriation d'une maison d'école dans la commune de Bretteville-sur-Odon, et, en raison des sacrifices que ladite commune s'impose dans cette circonstance, Son Excellence a bien voulu lui accorder un secours de 3000 francs sur le montant duquel 60 francs seront affectés à l'achat d'une bibliothèque-armoire.  

 

Septembre 1866   -   Décret impérial.   -   Par décret impérial du 14 août 1866, la commune de Bretteville-sur-Odon est autorisée à acquérir du sieur julienne une maison pour l'établissement d'une maison d'école de filles, et à emprunter la somme de 5000 francs, remboursable en 10 ans.

 

Décembre 1866   -   Les cours pour adultes.   -   M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs communes respectives à savoir :

MM. Bunel à Sannerville ; Eudes, à Moult ; James, à Amfréville ; Béziers a Putot-en-Auge ; Bonvoisin, à Villy-Bocage ; Lebourgeois à Bénouville ; Léger, à Lantheuil ; Patry, à Bretteville-sur-Odon ; Potdevin, à Rots. Mme Langlois à Sannerville .  

 

Juin 1867   -   Le train.   -  Mardi, le train venant de Cherbourg, et qui aurait dû entrer en gare à 2 heures 15 minutes, a subi un retard considérable. Un éboulement sous la voie entre  Bretteville-sur-Odon et Carpiquet, en a été la cause. On sait que les carrières de la Maladrerie s'étendent jusque de ce côté. Les voyageurs ont été obligés de quitter les wagons, de contourner l'éboulement et de prendre d'autres wagons amenés de Caen. Il y a pas eu d'accident.  

 

Octobre 1867   -   L'orage du 3 octobre.   -   A Bretteville-sur-Odon, sur la ligne de chemin de fer, la foudre a atteint un disque indicateur et détérioré quelques rails. La secousse a brisé plusieurs vitres chez le garde-barrière.  

 

Septembre 1868   -   Un incendie.   -   Mercredi, vers 8 heures du soir, un commencement d'incendie s'est manifesté dans la maison du sieur Leclerc, journalier à Bretteville-sur- Odon.  La  perte est peu considérable.

On attribue ce commencement d'incendie, qui aurait pu prendre de grandes proportions, à l'imprudence de la femme Leclerc. L'empressement des voisins à éteindre le feu mérite d'être signalé.  

 

Juillet 1869   -   Tentative de meurtre.   -  Lundi dernier, entre neuf et dix heures du soir, les nommés Baptiste Lethan, âgé de 20 ans, Exupère Frilley, âgé de 20 ans, et Gustave Frilley, âgé de 16 ans, journaliers, demeurant tous à Bretteville-sur-Odon, étaient à boire chez la dame Alfred Cœuret, aubergiste dans la même commune.

Au moment du départ, une discussion s'éleva entre les trois buveurs, à propos du paiement de la dépense, qui se montait à un franc dix centimes seulement. Après avoir déposé vingt centimes sur la table, le plus jeune des frères Frilley voulut les reprendre, et les laisser à la charge de Lethan. Celui-ci se plaignit du procédé, des injures furent échangées, et les deux buveurs se saisirent par leurs vêtements, mais Lethan, qui était le plus fort, étendit son antagoniste sur une chaise.

En voyant la tournure que prenait, la contestation l'aubergiste congédia ses clients. Sur la route, à vingt-cinq pas du cabaret, Gustave Frilley reprocha à son frère de ne pas lui avoir laissé reprendre ses vingt centimes, et il le provoqua.

Lethan, sans se mettre colère, traita les deux frères de « gamins », il se mit entre eux pour les séparer, et saisit les mains du plus âgé, pour arrêter les coups qu'il voulait porter à Gustave Frilley. Mais celui-ci profitant de la position, passa derrière son frère, et vint frapper Lethan d'un coup de couteau au-dessous de l'épaule gauche, qui lui fit une blessure profonde de six centimètres et large de cinq. En se sentant atteint, Lethan poussa un cri et dit : «: Ah ! malheureux, tu te sers d'un couteau !... attends... »

Il quitta alors les mains d'Exupère pour se mettre à la poursuite de son meurtrier, mais comme le sang s'échappait avec abondance de sa blessure, il dut s'arrêter au bout de quelques pas et appeler au secours.

Un médecin fut immédiatement prévenu, il constata que la blessure ne présentait aucune gravité et n'aurait pas de suites regrettables. Néanmoins, Lethan a été obligé de garder le lit.

La justice s'est transportée mardi à Bretteville-sur-Odon pour procéder à une information, et un mandat d'arrêt a été lancé contre Gustave Frilley, qui a été le jour même arrêté à Caen.,  place de l'Ancienne-Boucherie.  

 

Octobre 1869   -   Fait divers.   -   Un des abonnés de l'Ordre et la Liberté  l'entretient d'une scène scandaleuse qui, si ses renseignements sont exacts, aurait eu lieu vendredi dernier à Bretteville-sur-Odon.

Il s'agissait d'une inhumation, la cérémonie funèbre eut lieu à l'église avec tout le respect et le recueillement convenables, mais aussitôt que la bière fut arrivée à sa destination, au cimetière, une femme se serait présentée sur le bord de la fosse, et, se croisant les bras avec un cynisme révoltant, aurait proféré des outrages que la morale et les convenances ne  permettent pas de relever.

Si le fait est vrai, et l'on nous assure qu'il est non seulement vrai, mais qu'il s'est déjà produit d'autres fois à Bretteville-sur-Odon, des mesures devraient être prises pour en empêcher le  retour et sauvegarder le respect dû aux morts.  

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Un bien singulier événement est arrivé dans la commune de B... (Calvados).

Un conseiller municipal de la commune étant mort, le bedeau de la paroisse, qui cumule les fonctions de fossoyeur et de sonneur, se mit en devoir de préparer la fosse, mais un peu ami de la bouteille se mit en retard dans son travail, de sorte que le funèbre cortège arrivant à l’église, il fallut quitter le cimetière pour aller sonner. Le bedeau dit à sa femme de finir la besogne l'aida même à descendre dans la fosse.

Or, cette femme était enceinte. Au moment où le clergé et les assistants viennent pour déposer la bière, on trouve la malheureuse, privée de sentiment et venant de donner le jour à une petite fille. On retira les deux vivants pour faire place au mort. Quelques soins ranimèrent l'accouchée, et nous sommes heureux d'ajouter que la mère et l'enfant se portent bien.  

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  Un déplorable accident est arrivé la semaine dernière, à Bretteville-sur-Odon. L'un des domestiques de M. Tillard, adjoint de la commune, devait, dans la journée, aller reporter son fusil de garde national. Au moment de partir, il mit en joue l'une des servantes de la maison, en lui disant : « Avant de rendre les armes, faut que je te tue ! » L'imprudent lâcha la détente à bout portant, le fusil était chargé, et toute la charge atteignit à la cuisse l'infortunée servante, qui tomba sans connaissance.

Le docteur Le Prestre fut immédiatement appelé, mais en présence de la gravité de la blessure, il conseilla de faire transporter la pauvre servante à l'Hôtel-Dieu de Caen, où tous les soins nécessaires lui seraient prodigués. La blessée refusa, et un autre médecin fut appelé. L'amputation de la cuisse fut jugée nécessaire, mais l'opération était à peine terminée, que la  malheureuse fille était morte, morte victime d'une de ces manies insensées, malheureusement trop communes,  qui portent à jouer avec des armes à feu.  

 

Avril 1874   -   Les suites de l’ivresse.  -  Dimanche dernier, vers 5 heures du soir, le nommé Adjutor Duchesne, âgé de 50 ans, jardinier à Villers-Bocage, se trouvant en état d'ivresse, a  voulu monter sur le marchepied de derrière de la voiture publique du sieur Gibert, à son passage à Bretteville-sur-Odon, mais après un parcours d'environ 100 mètres, il est tombé sur la route à la renverse, et s'est fait à la tête une blessure qui a déterminé la mort deux heures après. Cet individu était marié et père de deux enfants.

 

Novembre 1874   -   Fait divers.  -  Joseph-Ferdinand Leneveu, 61 ans, est un ivrogne de profession. Quand il est ivre, il se livre à des démonstrations que la justice ne peut tolérer. C'est ainsi qu’il y a quelque temps, il s'est permis de troubler l'office divin dans l'église de Bretteville-sur-Odon et d'injurier le curé de cette paroisse. Leneveu, qui paraît encore sous le coup de sa funeste habitude, a été condamné à 4 mois d'emprisonnement et 105 francs d'amende.  

 

Mars 1875   -   Mort asphyxiée.  -  La nommée Rose Barbey, veuve Leclerc, âgée de 72 ans, sans profession, demeurant à Bretteville-sur-Odon, ayant, placé, en se couchant, une chaufferette dans son lit, celle-ci a communiqué le feu au lit, et la malheureuse femme a été asphyxiée par la fumée. Le matin, elle a été trouvée morte dans sa chambre.  

 

Octobre 1875   -   La vie.  -  On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

 

Octobre 1875   -  Légion d’Honneur.  -  Nous avons, précédemment fait connaître, à cette place, la condamnation qui frappait le sieur Delaville, éleveur à Bretteville-sur-Odon, pour complicité d'abus de confiance envers l'État à l'occasion de fournitures faites pendant la guerre dernière. Delaville avait été nommé, sous l'empire, chevalier de la Légion d'honneur. Sur la proposition du général Vinoy, grand chancelier de la Légion d'honneur, et du ministre de la justice, le président de la République vient de rendre un décret qui enlève à Delaville son titre de chevalier. 

 

Octobre 1875   -  Honneur et Patrie.  -  Nous avons, avec nos confrères, annoncé que M. Delaville, éleveur à Bretteville-sur-Odon, avait été rayé du livre de la Légion d'honneur, sans indiquer la durée de cette radiation. On nous demande une rectification. Nous nous empressons d'y faire droit en publiant l'extrait suivant, copié dans le Bulletin des Lois :

N° 8307.    Décret du président de la République rendu sur la proposition du grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur, contre-signé par le ministre de la justice, qui suspend pendant cinq ans, à partir de la date du présent décret, de tous droits et prérogatives attachés à la croix de chevalier de la Légion d'honneur, Edmond-Victorin Delaville, agriculteur-éleveur, chevalier de la Légion d'honneur du 8 août 1870, condamné le 25 juin 1875 à un an de prison pour complicité d'abus de confiance. (Versailles, 6 mars 1875.)

Maintenant, en ce qui concerne la loi, il est regrettable que le texte n'en soit pas plus absolu, et qu'il n'interdise pas pour toujours, à ceux-là qui ont failli, quelle que soit la nature de leur faute, de placer sur leur poitrine un signe sur lequel sont gravés les mots : « Honneur et Patrie ! »

 

Octobre 1876   -  A propos d’un charivari.  -  L'enquête relative à un charivari, organisé à Bretteville-sur- Odon, contre un couple qui se réparait et se raccommodait à chaque changement de lune, est terminée. Deux ou trois individus vont être, à l'occasion de cette affaire, traduits en police correctionnelle. On dit que le garde champêtre aurait donné sa démission, nous se savons si elle a été acceptée.  

 

Décembre 1880  -  Le gendarme désespéré.  -  Scène amusante samedi dernier à la police correctionnelle de Caen. La femme Letiec, âgée de 30 ans, servante à Bretteville-sur-Odon, comparaissait pour outrages à un gendarme. Interrogée par ce gendarme au cours d'une enquête, elle lui aurait fait des réponses peu respectueuses. Pour se justifier, elle a prétendu, devant le tribunal, que le gendarme avait naguère eu ses faveurs, ainsi que plusieurs autres de ses camarades. Le gendarme a protesté énergiquement contre un système de défense qui mettait en doute la pureté de ses mœurs en particulier et de celles de la gendarmerie en général. Il a fallu l'intervention du président pour l'empêcher de.... s'évanouir d'indignation.  Quant à la femme Letiec, elle ne pourra pas se vanter d'avoir eu les faveurs du tribunal, car il lui a infligé dix jours de  prison.  

 

Octobre 1887  -  L’ouragan.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, un ouragan furieux s'est déchaîné sur notre région. A Caen, des monuments funéraires ont été gravement endommagés dans les cimetières, dix des peupliers séculaires du cours Circulaire ont été fauchés à ras de terre par le cyclone. Deux arbres ont été abattus sur le cours la Reine et un  boulevard du Théâtre. Le lierre qui recouvrait une grande partie de la maison de M. Lelort, avoué, rue Écuyère, a été détaché du mur et projeté dans la rue. Aux environs de Caen, les dégâts sont considérables. Une centaine d'arbres ont été abattus sur le canal de Caen à Ouistreham. De Caen à Colombelles, on en compte une quarantaine de brisés par la tempête. La campagne était pleine de pommiers arrachés et d'arbres brisés. A Bretteville-sur-Odon, un échafaudage considérable, qui servait aux réparations de l'église, a été complètement renversé par le vent, il va sans dire que toutes les pommes ont été gaulées, c'est besogne faite malheureusement trop tôt pour les espèces dites  « pommes dures », qui auraient encore demandé une quinzaine au moins pour arriver à leur complète maturité.

A Bayeux, route de Vaucelles, deux ormes magnifiques se sont abattus sur des jardins riverains. Route de Caen, un orme puissant a été enlevé avec une partie du talus en pierre qui bordait la route en cet endroit, et est allé s'étendre dans un champ voisin. Heureusement que les pertes sont purement matérielles. Boulevard de la Gare, les peupliers ont été élagués.  Pour éviter les accidents, il a fallu faire enlever les branches qui l'encombraient. On ne compte pas les toitures endommagées et les cheminées renversées. C'est un véritable désastre.

Sur le littoral, les ravages sont énormes. Au Havre, la tempête a été terrible, le chaland « Neptune » des docks de St-Ouen a été coulé. A la gare, un garde-barrière, un moment aveuglé par la pluie, pendant son service, et poussé par le vent, a été atteint et renversé par un train de manœuvre qui lui est passé sur le corps, la jambe et le bras droit du malheureux étaient littéralement arrachée du corps, il a succombe immédiatement.

Plusieurs navires ont fait naufrage en Manche. A Dunkerque, un sloop hollandais a été jeté à la côte, le capitaine, sa sœur, un matelot et un novice ont péri. Une dame de Tourcoing a été atteinte à la tête par une tuile en traversant la rue et tuée sur le coup.

— Le fil téléphonique de Paris à Bruxelles a été brisé en plusieurs endroits.

— A Jersey, une jeune fille a été tuée dans son lit par la chute d'une cheminée.  

 

Octobre 1888  -  Victime du travail.  -  Mercredi dernier, le sieur Malcouronne, tailleur de pierre, travaillant à la construction de la nouvelle église de Bretteville-sur-Odon, est tombé de l'échafaudage du clocher. On l'a transporté à son domicile à St-Manvieu où il est mort. 

 

Octobre 1888  -  Orages et neige.  -  Les orages et les inondations ont causé de grands dégâts dans le Midi. La circulation des trains a été interrompue sur certains points. En Normandie, il fait froid et il tombe beaucoup d'eau. Dans le Doubs et le Gard, il est tombé de la neige, en Écosse aussi.

 

Novembre 1890  -  Les receveuses peuvent aimer.  -  Par arrêté ministériel, les receveuses sont autorisées à contracter mariage avec le fiancé de leur choix. Une seule exception subsiste : elle concerne les personnes du sexe masculin, remplissant une fonction de police, comme les gendarmes, commissaires et les gardes champêtres. 

 

Décembre 1890  -  Victime du travail.  -  Le sieur Arnaud Laigle, 58 ans, carrier à la Maladrerie, travaillant dans une carrière sur la commune de Bretteville-sur-Odon, a eu le bras droit broyé par une pierre détachée du haut du chantier.  

 

Mars 1891  -  Une agression et ses suites.  -  Dimanche soir, à Bretteville-sur-Odon, le domestique de Mme Mériel a été attaqué sur la route par cinq ou six individus et a reçu plusieurs blessures assez graves à la tète et aux membres. Une enquête est ouverte et a déjà fait découvrir quelques-uns des coupables. 

Les sapeurs-pompiers de Bretteville ont intenté un procès à Mme Mériel, ils lui demandent une indemnité pour avoir porté secours dans un incendie. Ce procès est une douce plaisanterie des susdits pompiers et n'a assurément, quoi qu'on en dise, aucun rapport avec l'agression que nous signalons.

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   — Henry Poll, 37 ans, ouvrier maréchal, vol de volailles chez la veuve Diligence, à Banneville-sur-Ajon, et chez la demoiselle Desligny, à Bretteville-sur-Odon, 8 ans de travaux forcés. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Jean Letellier, 57 ans, journalier à Bretteville-sur-Odon, outrages aux agents, ivresse, 10 jours et 5 fr. 

 -  Honoré Lemarchand, 57 ans, gardien d'herbages à Vaux-sur-Seulles, chasse, 60 francs d'amende. 

 -  Louis Tillard, 18 ans, domestique à Lantheuil, chasse, 20 francs.

 -  Eugène Thomasse, 55 ans, Emile Thomasse, 21 ans, Léon Sénecal, 23 ans, et Jules Marie, 20 ans, carriers à Allemagne, chasse, chacun 15 jours et 50 fr. (source, le Bonhomme  Normand)

 

Décembre 1893  -  Postes.  -  Avis : Deux Établissements de facteur-receveur seront ouverts le 16 décembre 1893: le premier à Mondeville qui ne desservirai que cette commune ; le deuxième à Venoix qui desservira en outre la commune de Bretteville-sur-Odon. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1895  -  Faudra aller nu-pieds.  -  La chaussure est menacée d'une hausse importante par suite de l'élévation du prix des cuirs due à la disette des fourrages en 1893, forçant l'éleveur à vendre ses bestiaux, et à la fertilité de 1894 engageant l'éleveur à garder ses élèves. 

D'autre part, en 1893-94, l'Amérique, par suite d'une crise monétaire, avait réduit sa fabrication qu'elle reprend avec ardeur, enfin, pendant la guerre de Chine, on a absorbé d'énormes quantités de chaussures et il va en falloir davantage encore à la Chine et au Japon pour rechausser leurs armées. 

C'est en raison de ces causes diverses que les fabricants de chaussures de Paris et de province ont résolu d'élever leurs prix de 20 à 30 pour cent.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Infanticide.  -  La fille Marie Duval, servante chez M. Fontaine, propriétaire à Bretteville-sur-Odon, a été mise en état d'arrestation sous l'inculpation d'infanticide. Cette fille a avoué le crime qui lui était reproché et a déclaré avoir enterré son enfant, dans le jardin, au pied d'un lilas où le cadavre a été trouvé. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Blessures accidentelles.  -  Dimanche, un vélocipédiste qu'on croit être des environs de Ste-Honorine-du-Fay, descendant à fond de train la côte de Bretteville-sur-Odon, a renversé la dame Roger, rentière, 75 ans, qui a eu de graves blessures. L'auteur de cet accident ne s'est pas arrêté. Il a été au contraire à toute vitesse par la route d'Évrecy. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Elles l’ont échappée belle.  -  Dernièrement, en gare de Pont-l’Evêque, deux femmes, paraissant étrangères à la localité, se promenaient sur la voie sans plus s'inquiéter du train 31 qui arrivait à toute vitesse. Malgré les cris poussés par les personnes présentes et les coups de sifflet annonçant l'arrivée du train, ces deux femmes s'engageaient toujours dans la même direction et allaient être écrasées lorsque le mécanicien serra ses freins au risque de tout briser et la locomotive s'arrêta net, à un mètre des imprudentes. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Noces d’or.   -   Dimanche, à Bretteville-sur-Odon, M. et Mme Renaux ont célébré le cinquantième anniversaire de leur mariage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Viandes corrompues.  -  Constant Hamel, équarrisseur à Bures,; Agénor Desbois, garçon boucher, et Jules-Désiré Leclerc, tueur de porcs aux abattoirs de Caen, Pierre Boissais, meunier à Bretteville-sur-Odon, ont comparu mercredi dernier en police correctionnelle.

— Voici, les faits l'équarrisseur Hamel avait acheté 12 fr., à M. Deloges, ancien député, un bœuf tombé accidentellement dans un fossé. Hamel en remit les pieds à Leclerc pour en faire ce qu'il voudrait, mais ils furent saisis aux abattoirs, en outre, ledit Hamel avait reçu du sieur Longuet, cultivateur à Robehomme, un jeune veau malade dont il ne trouva pas à se débarrasser. Quant au meunier Boissais, il avait une vache malade, Dubois l'acheva et l'arrangea pour être expédiée aux Halles, à Paris. On la retourna à l'expéditeur, quant aux tripes, elles furent saisies aux abattoirs. 

— Hamel et Desbois ont été condamnés à deux mois de prison ; Leclerc et Boissais à un mois, non pas pour avoir vendu de la viande mauvaise, mais pour avoir livré, préparé ou accepté, en vue de la vendre, de la viande saisie comme impropre à la consommation. 

Parmi les témoins se trouvait M. Leblanc, tripier aux abattoirs, dont nos lecteurs se rappellent la lettre de protestation. Il a reconnu avoir acheté des tripes dont il ignorait la provenance, sur ce, le président lui a fait remarquer « qu'il n'était pas trop délicat ». 

Le 5 août, viendront les autres affaires de viandes corrompues, qui sont à l'instruction depuis plusieurs mois. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Trouvé mort dans son lit.  -   Un des voisins du sieur Duval, journalier à Bretteville-sur-Odon, étonné de ne pas l'avoir vu depuis plusieurs jours, a regardé par la fenêtre de son appartement et la trouvé mort dans son lit. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Accident de voiture.  -  Samedi soir, la voiture faisant le service de la poste de Sainte-Honorine-du-Fay venait à Caen quand, à la côte de Bretteville-sur-Odon, elle rencontra une voiture attelée de quatre, chevaux et appartenant au sieur Bunel, meunier à Vieux. Le domestique de ce dernier, Albert François, au lieu de marcher à côté de ses chevaux,  était assis sur un brancard de sa charrette et semblait dormir. Un choc violent se produisit. Le conducteur de la poste, le sieur Deschamps, 70 ans, fut renversé sur le sol où il resta sans connaissance, une épaule fortement contusionnée et des blessures a la tête. Son cheval a eu l'un des pieds de derrière complètement coupé. Il a fallu l'abattre. 

— Le sieur James, pépiniériste à Ussy, descendait, en voiture, la rue de Caen, à Falaise. Arrivé au bureau d'octroi, il essaya de passer entre deux voitures arrêtées, mais il ne put maîtriser  son cheval, très vif. Un choc violent se produisit qui précipita le sieur James sur le sol, la tête la première. Relevé perdant le sang par les oreilles, le blessé a pu être reconduit à son domicile. Son état n'est pas grave. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Incendie.    Un incendie a réduit en cendres 50 ares d'avoine en javelle, dans un champ à la Maladrerie, appartenant au sieur Albert Eury, 50 ans, cultivateur à Bretteville-sur-Odon. Pertes : 200 francs. Causes inconnues.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Renvoi de la classe.    Les hommes des classes 1894, 1895 et 1896, ainsi que les engagés volontaires qui doivent passer dans la réserve avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé aux dates ci-après : à l'intérieur : le 17 septembre, dans les corps de troupe qui ne prennent pas part aux manœuvres, ou dans ceux qui seront rentrés en temps utile dans leurs garnisons pour exécuter, avant le 17, toutes les opérations de désarmement. Dans les autres corps, les hommes seront renvoyés après la rentrée des manœuvres aussi vite que possible. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Une faiseuse d’anges.   -   Nous avons dit, dans notre dernier numéro, qu'une femme de Goustranville, près Dozulé, se trouvant en état de grossesse, se serait adressée à une femme de Bretteville-sur-Odon. Celle-ci vient d'être arrêtée. C'est une femme Sénécal, née Lépicier, 35 ans, blanchisseuse à Bretteville et originaire de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. Depuis longtemps, on la soupçonnait de pratiquer des manœuvres abortives. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Les suites d’une chute.  -  Le sieur Renaud, octogénaire, propriétaire à Bretteville-sur-Odon, revenait, le soir, de Caen. Au haut de la côte de Bretteville, il tomba à la suite d'un étourdissement causé par le froid. Des passants le relevèrent et le reconduisirent chez lui. Dans sa chute, le sieur Renaud eut un pouce brisé qu'il a fallu amputer, la gangrène  s'y étant mise. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Mauvais présage.  -  Jeudi matin, vers 10 heures, à Bretteville-sur-Odon et à Louvigny, le soleil s'est trouvé tout à coup escorté de deux autres soleils plus petits, de forme un peu ovale, mais fort Brillants. 

Ce phénomène de mirage atmosphérique a duré un quart d'heure environ. Le même fait s'étant déjà produit en 1848 et en 1870, les bonnes femmes du pays disent que c'est présage de guerre ou de révolution. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet.

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Les faiseuses d’anges.  -  Aux prochaines assises du Calvados, le samedi 5 mai, sera jugée la femme Sénécal, de Bretteville-sur-Odon, poursuivie pour de nombreux  avortements.

La femme Sénécal a exercé son honteux métier pendant plusieurs années et on venait la trouver de points du département fort éloignés. Sur cette affaire est venue s'en greffer une autre qui passera probablement au mois d'août. Il s'agirait de plusieurs complices de la femme Sénécal, dont l'un serait un forgeron qui aurait brûlé les fœtus dans sa forge.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900 - Avortements. - En parlant de l'affaire d'avortement qui passera samedi devant les assises du Calvados, nous disions que les femmes Lapersonne et Sénécal, demeurant à Bretteville-sur-Odon, avaient un complice qui se chargeait de brûler dans sa forge, le produit des avortements.

Ce serait Joseph Lerebourg, 26 ans, ouvrier maréchal à Mathieu, qui a été mis en état d'arrestation, sous l'inculpation de complicité d'avortement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900  -  Vol important.  -  Un malfaiteur a pénétré, la nuit, chez la dame Florentine Destigny, cultivatrice à Bretteville-sur-Odon, et lui a dérobé dans une armoire, placée à trois mètres de son lit, 1 000 francs qui s'y trouvaient.

La dame Destigny est très sourde, c'est ce qui explique que le voleur ait pu opérer en sécurité. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   Avortements.  -  Marie Lépicier, femme Lesénécal, 34 ans, était blanchisseuse à Bretteville-sur-Odon. Elle était bien connue des filles et des femmes dans l'embarras qu'elle débarrassait à aide de moyens que lui avait indiqués une sage-femme.

La femme Lesénécal, dont la réputation est très mauvaise, continuerait encore son horrible métier si la jalousie ne s'en était pas mêlée. Le sieur Laloë, marchand ambulant, avait à son service Juliette Poulard, femme Lapersonne, 23 ans, qui vivait séparée de son mari, habitant Goustranville. Celle-ci se trouva enceinte et s'adressa à l'avorteuse de Bretteville, qui la débarrassa à la suite d'opérations douloureuses trois fois répétées à l'aide d'aiguilles à tricoter.

Malheureusement, elle confia sa position à la dame Laloë qui, par jalousie, dénonça la chose aux gendarmes de Dozulé.

Cette dénonciation amena la découverte d'un autre avortement pratiqué sur la fille Albertine Lepoultier, 20 ans, aujourd'hui domestique à Caen. Elle était alors servante chez le sieur Paul Binet, 29 ans, propriétaire à St-Amand (Manche).

Elle prétend qu'elle était enceinte pour son maître qui paya pour la faire avorter. Binet nie, il fait bien, car il a été acquitté, ainsi que la fille Lepoultier et la femme Lapersonne. Seule, la femme Lesénécal a été condamnée à 3 ans de prison. Elle était défendue par Me  Hébert. Les autres prévenus avaient pour défenseurs Me Biré, Grandsart et Roger Paris.

Un sieur Lerbourg, ouvrier maréchal à Baron, qui se chargeait d'enterrer les fœtus, a failli être compris dans la poursuite.

La femme Lesénécal n'en revient pas de sa condamnation, la femme Lapersonne, dont le mari est à la maison d'arrêt, va reprendre sa vie d'aventures, la fille Lepoultier va rentrer chez ses maîtres, à Caen, quartier Saint-Julien. Quant à Binet, revenu dans sa commune, il continuera à siéger comme conseiller municipal et à commander les pompiers comme capitaine,  seulement, il pourra remplacer son sabre par une aiguille à tricoter. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Viande corrompue.    La dame Delaville, propriétaire à Bretteville-sur-Odon, ayant eu une vache morte de maladie, fit demander un boucher pour savoir s'il n'y aurait pas quelques bons morceaux à en tirer. Puis elle se ravisa et fit prévenir l'excoriateur. Sur ces entrefaites, Laurent Suzanne, 29 ans, tueur aux abattoirs, se présenta et enleva la peau et les tripes qui furent saisies.

Suzanne a été condamné à dix jours de prison ; Auguste Louis, journalier à Carpiquet, et Albert Basnier, journalier à Caen, qui l'avaient aidé, ont été acquittés.  (Source : Le Bonhomme  Normand) 

 

Août 1903  -  Toujours les autos.   -   Samedi soir, à neuf heures, une automobile qui allait à une vitesse excessive a heurté et renversé dans la côte de Bretteville-sur-Odon, près Caen, un fiacre appartenant au sieur Marie, loueur de voitures à Caen, et dans lequel se trouvaient trois personnes, dont l'une, la dame David, 63 ans, demeurant rue de l'Odon, à Caen, a été grièvement blessée. La voiture a été brisée et le cheval blessé.

L'automobile était conduite par son propriétaire, M. Corsin, demeurant à Paris, actuellement en villégiature à Villers-sur-Mer. Le cocher de fiacre tenait bien sa droite. Cet accident paraît donc dû au conducteur de l'automobile, qui a, paraît-il, payé toutes les indemnités qui lui ont été réclamées.

— Le sieur Vollet, négociant au Havre, qui pédalait tranquillement sur la route de Trouville à Honfleur, a été renversé par une automobile et a eu d'assez graves contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Perte ou vol ?   -   M. Lespagnol, notaire à Évrecy, descendait la côte de Bretteville-sur-Odon, lorsqu'il s'aperçut que le derrière de sa voiture était décroché. Il constata la disparition d'une caisse de vêtements, valant environ 2 00 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Chevaux volés.  -  Une pouliche alezane de 2 ans, presque rouge, a été prise dans un champ où elle était piquée, à Saint-Georges-d'Aunay. C'est une perte de 800 fr. pour le propriétaire, le sieur Raymond Olivier, cultivateur.

— Le sieur Desrues, entrepreneur de charrois à Bretteville-s-Odon, près Caen, a eu deux chevaux au piquet volés ensemble, près d'un chemin, pendant la nuit.

Ayant suivi les traces du voleur, il a retrouvé, vers midi, ses deux chevaux à la Folie, où le voleur, effrayé par des moissonneurs, avait cru prudent de les abandonner. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   On demande de l’eau.  -   La campagne souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses craintes aussi pour les pommiers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   Sous les roues.    -   Le sieur Benoist, 70 ans, sacristain de l'église de Bretteville-sur-Oclon, près Caen, descendait la côte de Venoix en conduisant par la bride un cheval attelé sur une voiture de fleurs et de fournitures diverses pour le curé. Soudain, le cheval, pris de peur, fit un écart et renversa le vieillard qui passa sous une roue. On le releva aussitôt, ses blessures, quoique graves, ne semblent pas mettre sa vie en danger. 

— Le jeune Alphonse Acher, 7 ans, dont le père, employé à la compagnie de l'Ouest, demeure à Neuville, près Vire, a été renversé par la voiture du sieur Hérel et grièvement blessé à la tête.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Parents indignes .  -  Sur une plainte portée par des voisins, le parquet a ordonné une enquête contre les époux Restout, journaliers à Bretteville-s.-Odon, qui auraient laissé privé de soins leur petit garçon de 11 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1905  -  Suicide par amour.  -  De la semaine dernière, Camille Quesnel, 22 ans, couvreur à Bretteville-sur-Odon, s'est donné la mort dans des circonstances suivantes :

Ce jeune homme devait épouser Mlle Marie Poret, belle-fille de M. Loison, blanchisseur, même commune. Les parents de Quesnel s'opposant au mariage des deux jeunes gens, le fils  Quesnel se rendit mercredi, vers 2 heures l'après-midi, à Caen, où il acheta un revolver de petit calibre.

Vers 5 heures du soir, étant de retour, Quesnel vint retrouver sa future chez M. Loison. Il lui fit voir le revolver qu'il venait d'acheter. Sur une observation de la jeune fille lui reprochant d'avoir bu de l'absinthe, il répondit : " c'est pour ne pas me manquer ", en même temps il se plaçait le canon du revolver près de la tempe droite mais Mlle Poret lui saisissait le bras,  faisant dévier l'arme et lorsque le coup partit, la balle  se perdit sous la table ; toutefois, Quesnel se tirait aussitôt un deuxième coup et, cette fois, atteint à la tempe droite, il tombait sur les dalles de la cuisine, perdant en abondance du sang par la blessure.

Mlle Poret, affolée, appela au secours et son voisin M. Joseph Dominique, jardinier, arriva aussitôt ; mais il n'y avait rien à faire.

 

Août 1907  -  Mort mystérieuse.  -  Mardi matin 6 août, on a trouvé à Bretteville-sur-Odon le corps baignant dans son sang du nommé Eugène Taillebosq, âgé d'environ 27 ans, couvreur.

Eugène Taillebosq était parti dans la journée à bicyclette et à quelques mètres de la on  retrouvait sa bicyclette dont la chaîne était cassée. Le malheureux qui respirait encore à été transporté à l'Hôtel-Dieu ou il expirait en arrivant. On se perd en conjoncture sur les causes de ce décès.

 

Février 1914  -  Élections. -  A l'effet de nommer un nouveau maire, en remplacement de M. Vendrin, décédé, il y a lieu de procéder à des élections afin de compléter le conseil municipal.  C'est à cette occasion que les électeurs sont convoqués et que fonctionnera pour la première fois dans cette commune le fameux isoloirs.  

 

Février 1914  -  Élections municipales  -   Des élections municipales ayant eu lieu à Bretteville-sur-Odon, on y a vu pour la première fois, le fameux isoloir, sorte de petite tente-abri  canée en toile jaune, munie à l'intérieur d'une planchette en guise de table et d'un encrier.  L'isoloir a été accueilli par les lazzis et les réflexions ironiques de tous les électeurs.  

 

Août 1915  -  Équipes agricoles.  -  Le Préfet du Calvados croit utile de rappeler aux maires qui ont dans leur commune des équipes de travailleurs militaires qu'ils n'ont nullement le droit d'accorder à ces soldats des permissions pour se rendre soit chez eux, soit ailleurs. En le faisant ils engageraient gravement leur responsabilité. Les militaires, de leur coté, s'exposent à de très sévères punitions s'ils s'absentent de la commune, où ils ont été envoyés, sans une permission régulièrement délivrée par leurs chefs de corps.

Il importe que de part et d'autre, la période de séjour des équipes soit considérée comme une période de travail intensif et non comme une période de repos à la campagne. Les soldats  qui travaillent en ce moment à la récolte des moissons remplissent, comme ceux qui se battent sur le front, un devoir national.

 

Août 1915  -  Attention aux chiens !  -  L'épidémie de rage, déchaînée cet été, n'est pas encore terminés. Ces jours ci un chien, qu'on croit enragé a parcouru la banlieue de Caen. il a dû  passer à Louvigny et, à Bretteville-sur-Odon, il a mordu une fillette de 14 ans qui a été envoyée à l'Institut Pasteur. Cette bête dangereuse a été abattue ainsi que plusieurs chiens mordus par elle. A Venoix, le chien de M. Tostain, propriétaire, a dû être tué aussi. A Bricqueville, près de Trévières, on a abattu le chien de Mme Basley, épicière. Cet animal a été autopsié. Il était bien hydrophobe et il a mordu d'autres animaux, chiens et chats qu'il a fallu occire de même.

 

Janvier 1917  -  Les bêtes nuisibles.   -  Ce sont les Boches, à l'extérieur, et les sangliers, renards, taupes, mulots, etc..., à l'intérieur. Pour détruire les premiers, nos poilus suffiront, pour les seconds, qui commencent à exercer de sérieux ravages, on a eu l'idée de promettre des primes. La petite commune de Saint-Marc-d'Ouilly, particulièrement éprouvée, a décidé d'accorder 10 fr. pour la destruction d'un sanglier adulte et 5 fr. pour un marcassin. Elle paiera aussi, un renard, 4 fr., un putois ou une martre, 2 fr. Cet exemple pourrait être suivi avec profit. D'un autre côté, un syndicat de défense contre les  campagnols et mulots s'est fondé, il y a peu de temps, à Bretteville-sur-Odon, Venoix, Carpiquet et Eterville. Les municipalités ont promis de le subventionner. M. Hédiard, professeur d'agriculture, a fait des conférences sur ce sujet et des traitements d'ensemble vont être commencés sur les terres infestées. Les cultivateurs qui  n'y participeront pas ne pourront plus obtenir de réductions sur les quantités de foin   exigibles par le service de ravitaillement. A l'instar des Boches, toutes les bêtes  puantes de la région peuvent donc s'attendre à passer plusieurs sales quarts d'heure.  

 

Janvier  1919    -   Citation à l'Ordre du Jour.  -   Est cité à l'ordre de l'armée :

De Clamorgan Claude, sous-lieutenant au 77e d'infanterie. 3e Cie

« Le 9 octobre 1918, a contribué grandement à repousser une contre-attaque faite par l'adversaire dans un bois conquis, contrebattant efficacement plusieurs mitrailleuses ennemies. Il en a mis en fuite les servants et permis ainsi la prise de leur matériel.

Les jours suivants toujours sur la brèche, a infligé de lourdes pertes à un ennemi entreprenant.

Trois citations antérieures, dont une à l'armée. »

Toutes nos félicitations au jeune officier fils de l'éleveur bien connu de Bretteville-sur-Odon dont nous avons déjà publié les citations précédentes. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Août 1920   -   Un désastre.   -    Un incendie dont on recherche les causes, s'est déclaré dans un herbage appartenant à M. Joseph Lefranc, 44 ans, employé au chemin-de-fer à Caen, et cultivateur à Bretteville-sur-Odon. 1 800 gerbes de blé, 1 200 d’avoine, ainsi qu'une batteuse, ont été brûlées. Les dégâts sont estimés à 20 500 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1920   -   Un enfant brûlé dans son berceau.   -    Une mère de famille, Mme Gonflent, habitant Bretteville-sur-Odon, avait confié à sa fille aînée, 9 ans, la garde de ses deux autres enfants, l'un de 4 ans, l'autre de 5 mois.

Pendant que la fillette était sortie faire une commission, le bambin de 4 ans se mit à jouer avec une lanterne vénitienne qui s'enflamma. Il la jeta sur le berceau où reposait sa petite sœur. Quand les voisins arrivèrent, le pauvre bébé était horriblement brûlé au bras, au ventre et aux jambes. Il a expiré quelques heures plus tard.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le souvenir.   -   En même temps que Hermanville, dont nous avons annoncé pour dimanche la fête funèbre, Bretteville-sur-Odon honorera ses enfants sacrifiés pour la Patrie. Le monument est l'œuvre de MM. Bouet et d'Haese, nos sculpteurs caennais. Il a pour sujet « Le Poilu » et pourtant il échappe à la banalité ordinaire. de ces mausolées. Les Brettevillais invitent leurs voisins de Caen à venir fraternellement s'associer à leur deuil communal. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Janvier 1925  -  Une agression.  -  Un chef de train des chemins de fer du Calvados, M. Gaston Foulon, demeurant à Bretteville.sur-Odon, rentrait de son travail vers 17 h. 30. Il descendait la route à bicyclette lorsqu'il heurta l'arrière d'une voiture qui n'était pas éclairée. M. Foulon descendit de machine et reprocha aux deux conducteurs de n'avoir pas de lanterne  «Vous mériteriez, leur dit-il d'avoir une contravention pour faut d'éclairage.»

Rendus furieux par ce propos, les deux hommes descendirent et terrassèrent le malheureux cycliste. L'un des voituriers avait mis un genou sur la poitrine de Foulon et l'autre le frappait à coups de pied.

Un passant étant survenu, les deux agresseurs remontèrent en voiture et prirent la fuite. M. Foulon, grièvement blessé, reçut les soins d'un docteur de la localité et dût être transporté à l'hôpital de Caen. La gendarmerie a procédé à une enquête.

 

Juillet 1926  -  Un drame pour une pâquerette.  -  Les frères Marcel et René Leroulley, dont les parents exploitent un bit de boissons à Bretteville-sur-Odon, près de Caen, avaient l'un pour l'autre une aversion irréductible qui se manifestait sous les prétextes les plus futiles. Maintes fois, le père dut intervenir pour apaiser leurs différents, qui se terminaient toujours par des rixes sans merci.

Dimanche soir, vers 9 heures, au cours du repas familial dans la cuisine Marcel Leroulley, qui est âge de 19 ans, détacha d'un bouquet sur la table une pâquerette et pour s'amuser, jeta la corolle dans le verre d'une jeune servante, Mme Savary, qui était assise à côté de son frère René. Le geste suffit pour provoquer une violente querelle.

Marcel Leroulley fut abordé par son aîné prêt à l'atteindre d'un coup de poing. Au moment il se leva, l'autre pressentant la menace, s'était armé d'une bouteille et attendit son rival. Le débitant se plaça entre les deux enfants et réussit à les séparer. L'incident paraissait terminé.

 Resté un moment silencieux, Marcel Leroulley, en proie à une vive surexcitation, se leva brusquement de table et monta dans sa chambre au premier étage. La servante, Mme Savary, l'aperçut assis au fond de la pièce, s'appuyant le front des deux mains en sanglotant. Quelques minuits s'écoulèrent.

A la surprise de tous, Marcel Leroulley reparut bientôt au rez-de-chaussée. Il allait et venait en regardant fixement son frère. Quel sentiments l'agitait, dans cette crise de véritable fureur concentrée ?  On devait l'apprendre plus tard par ses propre aveux.
Comme il se tenait au pied de l'escalier, il se trouva tout à coup en présence de sa mère, gravement malade, qu'on aidait à gagner sa chambre. A sa vue, Marcel Leroulley parut troublé et il remonta sans dire un mot. Il avait referme la porte lorsqu'on entendit à brefs intervalles deux détonations.
Lorsqu'on se précipita dans la pièce, le jeune homme gisait sur le parquet, ses vêlements étaient imprégnés de sang. Le malheureux s’était d'abord tiré une balle dans la région du cœur, mais son état de nervosité était tel qu'il ne fut pas atteint au premier coup tiré. Un second projectile le blessa grièvement au-dessus du sein gauche.

M. le docteur Aumont, appelé en toute hâte, ordonna le transfert du blessé à l'hôpital.

 Aux gendarmes venus pour l'interroger, Marcel Leroulley raconta toutes les circonstances de ce drame rapide. J'étais décidé à tuer mon frère, déclara-t-il, mais le regard de ma mère m'a désarmé. Je n'ai plus osé tirer sur lui. « C'est alors que dans un moment de désespoir, j'ai résolu d'en finir et mettant fin mes jours ».
Marcel Leroulley ne se croyait que légèrement blessé. En réalité la blessure était mortelle et il a succombé hier matin.
Devant les conséquences de l'incident tragique qu'il avait fait naître. René a manifesté le plus vif repentir de sa vivacité.

 

Décembre 1926  -  Renversé par un cycliste.  -   M. Lefrançois Frédéric, regagnait son domicile à Bretteville-sur-Odon, et descendait la côte de Venoix, en compagnie de sa femme, et  tenant par la main l'un de ses enfants, lorsqu'il fut renversé par un cycliste, M. Pierre Lebreton. Dans sa chute, M. Lefrançois eut le bras droit fracturé. Le Tribunal condamne Lebreton à 16 francs d'amende.  

 

Août 1928  -  Noces d’argent sacerdotales.  -  La paroisse de Bretteville-sur-Odon célébrera dimanche prochain 12 août, le 25e anniversaire de l'ordination sacerdotale de son voué curé.
 Les cérémonies de la journée seront célébrée par M. le chanoine Bacon, supérieur du Petit Séminaire de Caen et sont fixées comme suit : A 10 heures, grand'messe solennelle au cours de laquelle le sermon sera donné par M. le chanoine Bisson, supérieur du petit séminaire de
Séez.
A 15 h. 30, vêpres suivies d'un salut.
 
Pendant les offices, les chants seront exécutés par les jeunes gens et jeunes filles de la paroisse.
A l'issue des vêpres, réunion à la salle paroissiale, discours et remise de la salle à M. le curé.
Le soir, à 20 h. 30, dans la dite salle paroissiale, séance cinématographique au profit des oeuvres paroissiales. Au programme, La Rose effeuillée.

 

Avril 1930  -  Le premier autobus caennais.  -  Le fabuliste a prouvé qu'on a souvent besoin d'un plus petit que soi. À son tour, la charmante localité de Bretteville-sur-Odon vient d'en  faire la démonstration à notre bonne ville de Caen. Bretteville-sur-Odon, en effet, possède, depuis dimanche, un vaste et confortable² ville, aux Abattoirs, Gare St-Pierre, Halles, Théâtre,  Palais de Justice, place des Petites-Boucheries, École Normale etc... On peut dire que Caen doit à Bretteville-sur-Odon son premier autobus.  

 

Juillet 1930   -   Une brute.   -   Mme Paul Auvray, blanchisseuse à Bretteville-sur-Odon, a porté plainte contre son mari qui depuis plusieurs années, ne cesse de la brutaliser, lui rendant  la vie impossible. Dernièrement, rentrant ivre, selon  son habitude, ce triste individu, sans égard pour la situation de sa femme qui venait d'être mère, la frappa avec la dernière brutalité et  menaça de la tuer.

À la suite d'une dernière scène de violences où elle fut brutalisée jusqu'au sang, Mme Auvray s'est décidée à se mettre sous la protection de la justice.  

 

Juin 1937  -  Le curage du petit Odon.     Pendant neuf jours, du lundi 7 juin au mardi 15 juin inclus, il sera procédé sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon, Venoix, et Caen, au curage de la rivière « Le Petit-Odon », pour rétablir le  cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles. 

 A cet effet, le dimanche 6 juin, au coucher du soleil, toutes les eaux seront détournées dans « Le Grand-Odon, aux Pierres-Ferrées », commune de Verson. 

Le 20 juin, au coucher du soleil, les dispositions seront prises pour faire rentrer les eaux dans « Le Petit-Odon ». (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture. 

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur. 

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un cycliste est tué dans une collision.  -  Un très grave accident s'est produit au début de la soirée dans la côte de Bretteville-sur-Odon. 

Le car assurant le service des voyageurs entre Verson et Caen venait de dépasser le carrefour de la route d'Evrecy. Devant lui, descendant la côte, venaient plusieurs cyclistes. Au moment où ceux-ci allaient croiser le lourd véhicule, une automobile pilotée par M. Bodée Bernard, demeurant 26, rue Guilbert, à Caen, s'engagea à gauche pour le dépasser. 

Surpris par l'arrivée des cyclistes, le conducteur de la voiture, pour éviter l'accident, donna un coup de volant à gauche, mais ne, put éviter que l'un d'eux, M. Victor Grillon, employé des chemins de fer à Bretteville-sur-Odon, ne vint heurter l'avant de sa voiture. 

Par suite du choc particulièrement violent, le malheureux fut projeté en l'air et après avoir heurté le haut de la carrosserie au-dessus du pare-brise qui vola en éclats, passa par dessus  l'automobile pour aller s'écraser sur la route. 

Relevé immédiatement et transporté sur le bas-côté de la chaussée, sans connaissance, il y reçut les soins de M. le docteur Fontaine appelé d'urgence. 

 Le blessé fut ensuite transporté à l'hôpital où il est décédé des suites d'une fracture du crâne. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Mort sur la route.  -   M. Lebonnois, tourneur sur bois rue du Fort, à Caen, se rendait dans la fin de l'après-midi à bicyclette à Verson. Il descendait la côte de  Bretteville-sur-Odon lorsque soudain un témoin le vit s'affaisser sur sa bicyclette.

Privée de direction, la machine exécuta quelques zigzags avant que le malheureux cycliste ne soit projeté sur le sol, juste dans le carrefour de la route du Mesnil.

Des témoins s'empressèrent, mais tous les soins étaient inutiles. M. Lebonnois qui, dans sa chute, s'était fracturé le crâne avait cessé de vivre.  (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   Une cycliste renversée par une auto .   -  M. Joseph Lahaye, mineur carrier à Mouen, revenait de Caen à bicyclette en compagnie de sa femme. Il avait  dépassé le  carrefour de la route du Mesnil de Louvigny, lorsqu'il s'entendit interpeller sur la route par deux cyclistes. Ceux-ci lui apprirent que sa femme, roulant à environ 60 mètres derrière lui, venait d'être renversée par un camion automobile dans le bas de la côte de Venoix et projetée sur la berme où elle s'était sérieusement blessée au côté droit. Immédiatement, M. Lahaye revint sur ses pas et après avoir fait le nécessaire auprès de sa femme se mit en quête de retrouver l'auteur de l'accident.

Le véhicule était arrêté à la porte d'un café de Bretteville. M. Lahaye s'enquit, à l'établissement où se trouvaient deux jeunes consommateurs, du nom du chauffeur. Les deux jeunes  gens se rejetèrent mutuellement la responsabilité de l'accident, mais aucun d'eux ne consentit à donner son identité à M. Lahaye, qui n'eut d'autre ressource que de relever le numéro du camion. Il s'agirait d'un véhicule appartenant à un habitant de Mutrécy.

M. le docteur Hauttement, d'Évrecy a prodigué ses soins à Mme Lahaye. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Les résultats du Certificat d'étude.   -   École de Bretteville-sur-Odon.   -   Lefranc Marguerite. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Homicide involontaire.   -  Le 30 juillet 1937, à Bretteville-sur-Odon, M. Grillon, qui descendait la côte, vers le bourg, à bicyclette, a été tué par un camion de livraison  de la Société Olida, 11, rue Drouot, à Paris. 

Le conducteur de la voiture avait été condamné à 100 francs d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Caen. Ce jugement avait fixé la responsabilité dans la proportion de  3/4 pour la victime et de 1/4 pour l’automobiliste. Il allouait aux parties civiles 2 375 fr. de dommages-intérêts, plus 20 000 fr. de préjudice moral à Mme veuve Grillon ; puis 2 500 fr. à  Mlle Marcelle Grillon, 7 500 fr. à Mlle Micheline Grillon et 7 500 fr. à M. Jean-Claude Grillon. La Cour a élevé l'amende à 200 fr. et les dommages-intérêts à 60 000 fr. pour Mme veuve Grillon ; 22 500 fr. pour Mlle Marcelle Grillon. Pour Mlle Micheline Grillon et M. Jean-Claude, elle a confirmé les 7 500 francs précédemment alloués. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de  Nantes à  Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Tragique accident.   -   Ce matin, vers 8 h., un enfant de 5 ans et demi, le petit Daniel James, traversait la chaussée, au bas de Bretteville, lorsqu'il prit peur en voyant arriver un camion venant de Caen. Il fit demi-tour pour regagné précipitamment le trottoir et vint se jeter contre l'automobile d'un Caennais roulant dans la direction opposée à celle du camion.

Le malheureux bambin fut tué sur le coup. Le Parquet de Caen s'est rendu sur les lieux ainsi que le Capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de l'arrondissement, le maréchal des logis-chef Leroy, et les gendarmes Even et Gosselin.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Tous les tours dans son suc.   -  Le 16 septembre 1938, Crêpas Edmond, 28 ans, journalier, sans domicile fixe, dérobait une vache, à Verson, au préjudice de M. Leblond. Il a été condamné à 8 mois d'emprisonnement.

Le 27 juillet, Crêpas avait conservé par devers lui une bicyclette que lui avait prêtée M. Duchemin, à Aunay-sur-Odon et qu'il vendit, par la suite, à Caen, pour 40 francs.

A Bretteville-sur-Odon, le 2 août suivant, Crêpas se présentait chez M. Anne Yvon, se prétendant envoyé par un M. Marie Georges, il se fit remettre une somme de 150 francs, pour ces faits d'abus de confiance et d'escroqueries, il a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. Le Tribunal a ordonné la confusion des peines. Défenseur : Me  Le Rendu.  (Source  : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une nuit bien employée.   -   M. Eugène Bellenger, cultivateur, maire de Bretteville, a été victime de deux vols commis successivement. Au cours de la nuit, une brouette a été dérobée dans la cour de sa ferme. Deux heures plus tard, un bidon d'huile pour automobile d'une contenance de 6 à 10 litres fut volé dans son garage. L'auteur de ces vols est jusqu'ici inconnu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   D’audacieux malfaiteurs opèrent à Bretteville-sur-Odon.   -  Des malfaiteurs se sont introduits dans une bergerie, située dans un champ voisin du chemin de terre allant de Bretteville-sur-Odon au Bas-Venoix, et appartenant à M. Marcel Léemput, boucher à Caen. Les malandrins se sont emparés d'un mouton valant 400 francs, ils ont saigné l'animal sur place et, après l'avoir tramé jusqu'à l'Odon, l'ont dépouillé et ont jeté à l'eau les issues.

Le travail est de toute évidence l'œuvre de professionnels de la boucherie. La gendarmerie de Caen enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Un chauffard renverse deux piétons et fuit….   -  Dans la soirée d'hier, deux piétons, MM. Joseph Bourcier, 37 ans, et Louis Fosset, 19 ans, journaliers à Mondrainville, ont été happés et renversé sur la route par une automobile dont le conducteur a pris la fuite. M. Bourcier a été atteint d'une fracture de la jambe droite ; M. Fosset a été fortement  contusionné. 

L'un et l'autre ont été transportés à l'hôpital de Caen. La gendarmerie recherche le chauffard.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Une arrestation.  -  René Miray, 24 ans, domestique au service de M. Bellenger, maire de Bretteville-sur-Odon, a été arrêté pour vol d'argent, d'avoine, de trèfle et d'un bidon de dix litres d'huile au préjudice de son patron. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  Frappé d’un coup de poing un propriétaire fait une chute et se fracture le crane.   -  Un ouvrier boulanger, travaillant rue Basse, à Caen, âgé de 16 ans, nommé Bunel,  dont la mère habite Caumont-l'Éventé, revenait de Mouen, à bicyclette, vers Caen, lorsqu'il fut croisé par une auto qui, peu de temps après, ayant fait demi-tour devait le dépasser. 

Si l'on en croit le commis boulanger, le dépassement s'opéra alors que d'autres voitures venaient en sens inverse, et l'obligèrent à monter sur la berne et à descendre de machine, ce  contre quoi tout naturellement il protesta en termes un peu vifs. L'automobiliste, M. Cabourg, propriétaire à Saint-Contest, l'invita à être plus poli, et un échange de propos désagréables eut lieu, auquel le départ de l'automobiliste mit fin. 

Quelques instants après, les deux antagonistes se retrouvaient face à face, à proximité du passage à niveau de Bretteville-sur-Odon, et la discussion reprenait. 

Le commis boulanger frappa en pleine figure M. Cabourg. Ce dernier surpris, perdit l'équilibre et s'écroula sur la chaussée, se fracturant le crâne dans sa chute.

M. Cabourg a été transporté à la clinique de la Miséricorde, à Caen où il a subi l'opération du trépan. Son état est très grave. Les gendarmes, de Caen ont ouvert l'enquête.  (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -   Curage du Grand Odon.   -   Pendant, neuf jours, du lundi 26 mai au mardi 3 juin inclus, il sera procédé sur le territoire des communes de Verson, Bretteville-sur-Odon, Venoix et Caen, au curage de la rivière le « Grand-Odon » pour rétablir le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles. A cet effet, le dimanche 25 mai, au coucher du soleil,  toutes les eaux seront détournées dans le « Petit-Odon ». Le dimanche 8 juin, les dispositions seront prises pour  faire rentrer les eaux dans le « Grand-Odon ». A partir du 3 juin, un  représentant des Ponts et chaussées vérifiera l'exécution des curages. Les maires des communes désignées ci-dessus dresseront un état des travaux restant à faire et les feront immédiatement exécuter aux frais des retardataires, de manière à ce que les travaux soient terminés, au plus tard, dans la journée du 7 juin.

Le recouvrement des dépenses faites sera opéré suivant les règles admises, comme en matière de contributions directes.  

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Bretteville-sur-Odon, dimanche 6 septembre, journée récréative au profit des prisonniers de la commune.

A 10 h. 30, messe en musique ; à 14 h., Grande kermesse où on retrouvera a acheté de superbes lots parmi lesquelles une bicyclette Helyett. On pourra également s'y restaurer, il y aura  une rôtisserie en pleine air et des buvettes bien garnies avec de tout c'qu'est bon, comme on nous l'a écrit.

Tout en accomplissant une bonne oeuvre vous passerez agréablement votre journée.  

 

Avril 1945  -  La mort tragique d’un enfant.  -  A la sortie de Bretteville-sur-Odon, un garçonnet de 6 ans, Roger Conflant, a été mortellement blessé par un camion conduit par M. André Mathann, chauffeur au service d’un minotier de Villers-Bocage. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1947  -  La reconstruction.     Ont été déclarés communes sinistrées les localités de : Bretteville-sur-Odon, Garcelles-Secqueville, Hubert-Folie, Tilly-la-Campagne et Vierville. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Un bâtiment agricole est la proie des flammes.    Un incendie a détruit, à Bretteville-sur-Odon. Une dépendance de la ferme du Bon-Sauveur, de Caen, exploitée par M. Le Droumaquet. 

Trois tonnes de pommes de terre, 100 bourrées et 14 stères de bois ont été également perdus. Les pompiers de Caen sont parvenus à éviter la destruction de céréales entreposées dans le voisinage. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Des visites intéressées.   -  Depuis plusieurs mois, Mme et M.  Auguste Castel, mécanicien en cycles à Bretteville-sur-Odon, constataient la disparition de diverses sommes d'argent de leur domicile.

C'est « fuites » coïncidaient avec des visites de Denise D........., 16 ans, qui venait tenir compagnie Mme Castel.

Intéressé à la suite d'un nouveau vol de 1 500 francs, la jeune fille a été amenée à avouer sept ou huit larcins. Elle fut trouvée en possession de 900 francs, ayant déjà la différence un tablier, des sabots et des chaussons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Coup dur !   -   Des agents du service de répression des fraudes, perquisitionnant à Bretteville-sur-Odon au domicile de M. Colibert, chauffeur de taxi, y ont découvert et saisi 300 litres d'eau-de-vie et 60 kgs de beurre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 Bretteville-sur-Odon   -   L'Église

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