UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BRÉVILLE - les - MONTS

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune de Bréville-les-Monts sont des Brévillais, Brévillaises.


Octobre 1868   -   Un vol.   -   Le 5 de ce mois, on a volé une génisse à mouillante, agé de 2 ans, appartenant au sieur Duquesnay, de Bréville, et qui était au pâturage dans une prairie de la commune. Perte pour le propriétaire : 250 francs. L'auteur du vol et inconnu.  

 

Octobre 1871   -  Nécrologie.   -  Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Lepage, colonel d'artillerie en retraite, qui avait organisé la garde nationale de Caen, dont il fut nommé commandant. M. Lepage a succombé à sa terre, du Mesnil, commune de Bréville, le 30 octobre, à l'âge de 65 ans.

 

Juillet 1872   -  Les orages.   -  Les nombreux orages qui se sont déchaînés depuis quinze jours sur nôtre contrée ont fait de très grands dégâts.

La foudre est tombée sur plusieurs points, notamment dans les cantons de Condé, Saint-Pierre-sur-Dives, Aunay. A Saint-Germain-du-Crioult, elle est tombée sur la propriété de M. Olivier, où elle a tué trois moutons.

A Saint-Jean-des-Essartiers, canton d'Aunay, elle a mis le feu et consumé un corps de bâtiment à usage de grange et écurie, appartenant à M. Louis Fortin, propriétaire. La perte est évaluée à 9.285 fr. Tout était assuré.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée sur l’hôtel du Dauphin, rue de Falaise, elle a brisé plusieurs tuiles de la couverture et mis a nu le bois de charpente qui a pris feu aussitôt, quelques seaux d'eau ont suffi pour l'éteindre. Le fluide a démoli un peu du couronnement d'une des cheminées et brisé quelques vitres, dans une chambre, et, par un choc en retour, est allé briser une pierre de taille d'une cheminée eu face de l'hôtel, sur l'autre côté de la rue.

Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que la même détonation à produit à Berville, petite commune située à  4 kilomètres de Saint-Pierre une brèche au couronnement d'une des cheminées du presbytère, brisé des ardoises, pratiqué un large trou dans la couverture et cassé quelques carreaux de vitres dans une chambre, où on a perdu sa trace.

Samedi, le nommé Etienne Friley, journalier, âgé de 63 ans, domicilié à Sainte-Honorine-du-Fay, canton d'Évrecy, a été tué par la foudre, en se mettant à l'abri de l'orage sous un arbre.

 

Janvier 1874   -   Vol de volailles.  -  L'approche des jours gras est signalée par des vols de volailles. Les environs de Caen ne sont pas les seuls exploités par les maraudeurs. On nous signale un vol de 50 volailles chez M. Bissonnais, fermier à Giberville, canton de Troarn.  Vol de 25 volailles chez M. de Vergnolles, à Bréville, même canton. Vol de 6 volailles chez le  sieur Jean, à Lantheuil, canton de Creully. Vol de 5 poules au sieur Bouquerel, à Saint-Ouen-de-Mesnil-Auger (Mézidon).

 

Juin 1874   -   Bohémiens.  -  Par arrêté de M. le Préfet du Calvados, le stationnement sur la voie publique ou sur les terrains communaux des voitures servant au logement des bohémiens et autres individus nomades, sans profession avouée, est interdit dans toute retendue du département du Calvados. Ils seront arrêtés et déférés aux tribunaux comme vagabonds, leurs voitures seront mises en fourrière jusqu'à la décision judiciaire à intervenir. Quant à ceux qui exerceraient des professions inoffensives, il leur sera accordé par l'autorité des permissions spéciales.

 

Juin 1874   -   Mort accidentelle.  -  Le 27 juin, vers 2 heures et demie du soir, dans la commune de Bréville, on a découvert dans un fossé le cadavre du nommé Joseph Letellier, âgé de 64 ans, né à Beuzeval, journalier à Amfréville. Ce malheureux se sera sans doute assis sur le bord du fossé pour se mettre à l'abri de l'orage et aura été frappé d'une congestion cérébrale. La mort est purement accidentelle. 

 

Mai 1875   -   Incendie.  -  Un incendie, dont la cause, est inconnue, a éclaté dimanche à Bréville, au domicile des époux, Jean-Jacques Bourdon. Les sapeurs-pompiers d'Amfréville prévenus de ce sinistre, se sont transportés sur les lieux. M. Viger, adjoint au maire d'Amfréville et le curé de cette commune, ont déployé la plus louable activité. 

Une personne qui passait à Bréville au moment de l'incendie nous rapporte que la manœuvre des pompes était commandée et mal commandée, parait-il, par des personnes étrangères à la compagnie de sapeurs-pompiers, tandis que le commandant se contentait de regarder, la main sur la poignée de son sabre. Si notre reporter a été bien renseigné, le commandant ne gardait qu'à contre-cœur cette attitude passive, mais certains gros bonnets de l'endroit avaient cru utile de s'emparer de la direction des secours et ont obligé l'officier à se tenir coi, Pourquoi ?  

 

Avril 1879  -  Maison d’école et mobiliers scolaires.  -  Est approuvé l'état de répartition du crédit de 25 000 fr. inscrit au budget pour secours aux communes en vue des dépenses d'acquisition, de construction, de réparation des maisons d'école et d'achat ou renouvellement des mobiliers scolaires, conformément aux propositions contenues dans le rapport de M. le  Préfet.  Secours sur les fonds départementaux à la commune de Bréville, pour des travaux à l'école ... 150 fr.

 

Septembre 1884  -  Le concours de Troarn.    Dimanche au milieu des averses, a eu lieu le concours de Troarn. Les efforts et l'activité de la municipalité méritaient un ciel plus clément. La fête du soir, illuminations, retraits aux flambeaux, pièces d'artifice, a été très réussie. Réussi également le banquet, où le trou normand a été remplacé par six discours. Les lauréats,  des médailles de bonne culture sont : MM. Ballière, à  Colombelles ; Th. Joly, à St Pair ; Viel, d’Escoville ; Beaudouin , de St-Ouen-du-Mesnil-Oger ; Ricard, de Troarn ; de Vergnolles, à Brèville ; Renaud, de St-Ouen-du-Mesnil-Oger.  

 

Janvier 1888  -  A propos d’incendie.  -  Nous avons dit qu'un incendié avait en partie détruit l'école de Bréville et d'Amfréville, ainsi que le mobilier de l'institutrice assuré pour 10 700 fr. 

Tout le monde a fait son devoir, à l'exception d'un jeune monsieur qui s'est promené ganté tout le temps du feu. A ce sujet, on nous écrit qu'il est regrettable que l'institutrice, alors que le feu paraissait complètement éteint, n'ait voulu conserver personne avec elle, malgré les propositions qui lui avaient été faites, car l'alarme eût été donnée plus vite pour la deuxième partie de l'incendie et probablement tout le mobilier n'eut pas été consumé.  

 

Mars 1888  -  Mauvais fils.  -  Achille Bouet, 19 ans, né à Bréville, maltraitait depuis longtemps sa mère, la pauvre femme supportait tout sans se plaindre, tant elle aimait ce mauvais sujet pour lequel elle n'avait que des bontés. Un jour, Bouet saisit sa mère à la gorge, la serra fortement et la menaça de la tuer avec un sabre qu'il tenait à la main. La malheureuse fut sauvée par l'arrivée des voisins. Ceux-ci portèrent plainte, ce misérable n'a été condamné qu'à six mois de prison.  

 

Mars 1888  -  Dévouement, labeur et probité.  -  Dans une propriété appartenant à M. de Maillé, sise à Bréville, canton de Troarn, et exploitée par le maire de cette commune, existe un vieux serviteur « un grand valet » du nom d'Alcide Roullier, au service de la même famille depuis 50 ans. Cet homme est tous les jours sur la brèche et donne l'exemple de l'activité et du travail aux autres domestiques dont il a la  direction. Inutile d'ajouter que dans les concours cantonaux de Troarn, cet homme a remporté toujours les premiers prix. On nous prie de signaler cet honnête serviteur à la société d'Agriculture, qui a pris à tâche de récompenser les vétérans du travail.  

 

Juin 1888  -  Trois pêcheurs noyés.  -  Deux hommes pêchaient dans la rivière la Vie, l'un d'eux, le sieur Théophile Panloup, 38 ans, journalier à Livarot, ayant voulu traverser la rivière, est tombé dans un trou et s'y est noyé. 

-  Trois jeunes gens d'Amfreville quittèrent leur domicile dans l'après-midi de samedi pour aller à la pêche. Un d'eux, le nommé, Mousset, ne connaissant pas assez la profondeur que la rivière avait à l'endroit qu'il avait choisi, jeta son engin, mais d'une manière si malheureuse, qu'il se trouva entraîné et se noya.

-  Samedi, au moment de la marée montante, le nommé Albert Mousset, 45 ans, cultivateur à Bréville, était à la pêche près de la jetée du port de Ouistreham, ayant perdu l'équilibre, il  tomba dans un trou, s'y envasa et périt, bien que l'on ait fait tous, les efforts possibles pour le sauver.  

 

Avril 1891  -  Les voleurs de volailles.  -  Il se commettait depuis quelque temps, à Bréville et dans les communes voisines, une telle razzia de volailles et de lapins qu'une brigade entière de gendarmerie n'aurait pas suffi à les constater. Les voleurs viennent d'être arrêtés. Ce sont trois jeunes gens de la commune, dont l'un a été déjà condamné à plusieurs reprises. Ils sortaient chaque nuit pour dépouiller les basses-cours de Bréville, Merville, Petitville et Gonneville. Le nombre des vols commis par eux ne sera jamais connu.  

 

Avril 1893  -  Parents, veillez.  -  Vendredi, à Bréville, le jeune Raoul Courcy, six ans, était avec sa mère, occupée à puiser de l'eau à une mare près de la route de Caen à Cabourg, lorsqu'il entendit venir un rouleau attelé de deux chevaux, conduits par M. Henry Duquesnay, 39 ans, cultivateur à Bréville. L'enfant se trouva, on ne sait comment, pris dessous, on suppose qu'il aura voulu monter sur le rouleau et qu'il sera tombé en avant. Il n'y a pas de la faute du conducteur. L'enfant a été transporté chez lui où il est mort au bout d'un instant. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Fils et petit-fils indignes.  -  Les époux Deruelle et leur fils, demeurant à Bréville, canton de Troarn, ont été arrêtés pour coups et séquestration d'un vieillard, le père de Deruelle. C'était, parait-il, le fils Deruelle, âgé de 18 ans, qui rouait de coups le pauvre vieillard pendant que son père et sa mère le tenaient. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Enfants ingrats.  -   Vendredi, est venue devant le tribunal correctionnel de Caen la poursuite intentée aux époux D'Héruel, propriétaires à Bréville, et à leur fils, pour coups et blessures au sieur Théodore D'Héruel, un vieillard de plus de 80 ans, leur père et grand-père. Le tribunal s'est déclaré incompétent. Cette affaire viendra probablement aux assises. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1893  -  Affaire D'Héruel.  -  Nous avons, dans deux numéros, parlé de mauvais traitements dont aurait été l'objet un vieillard de 90 ans, le sieur D'Héruel, de la part de ses enfants. Les époux D'Héruel et leur fils ont été arrêtés et sont restés un mois en prison. 

Ils sont aujourd'hui en liberté. Voici une déclaration que notre impartialité nous fait un devoir de reproduire : « le soussigné Théodore D'Héruel, domicilié à Bréville, chez mon fils, certifie,  par le présent, que c'est à tort et à la suite de mauvais conseils que j'ai porté contre mon fils, sa femme et leur fils une plainte pour violences exercées sur ma personne ». Cette pièce est signée et légalisée par le maire de la commune. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1894  -  Les suites d’une rixe.  -  L'autre dimanche, vers 8 heures du soir, Pringault, 38 ans, pêcheur-cultivateur à Bréville, rentrait chez lui, après boire, mais n'était pas ivre. En passant près de l'habitation de Groult, son voisin, une discussion s'éleva entre eux. Groult frappa Pringault à la tête et celui-ci tomba baigné dans son sang. II eut encore la force d'appeler à son secours ses voisins, qui s'empressèrent de Lui porter secours. 

Dans sa chute, les objets qui se trouvaient dans sa poche étaient tombés à terre, les personnes présentes les ramassèrent, mais Groult garda le couteau de sa victime, en déclarant à l'adjoint de Bréville qu'il s'était borné à se défendre, Pringault l'ayant menacé de ce couteau. Groult ajoutait que les blessures de Pringault provenaient de ce que sa tête avait porté sur une pierre. L'enquête a démenti ces assertions. L'état de Pringault est des plus graves. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1897  -  Danger des armes à feu.  -  En tirant un lapin, le sieur Desnos, domestique à Montviette, a été blessé profondément au front par l'éclatement de son vieux fusil. 

— Mardi soir, à Bréville, le sieur Paul Hareng, voulant aller braconner prit son fusil, mais l'arme était chargée, le coup partit et la charge se logea dans le crâne de Hareng. La mort fut instantanée. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Mesures sanitaires.     L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. 

— M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Les voleurs de bestiaux.    On a volé, la nuit, dans un herbage, un agneau de 40 fr. au sieur Valette, vétérinaire à Bréville, canton de Troarn.

— Une génisse de 500 francs a été volée au sieur Jules Catherine, journalier au Manoir, près Ryes. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Effraction d’une boite aux lettres.   -  La boite aux lettres placée dans le mur de clôture du presbytère de Bréville, canton de Troarn, a été fracturée la nuit. On ignore si cette boite contenait des lettres. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Attaquées par un bouc.  -  La dame Touchet, demeurant à Bréville, canton de Troarn, était allée aux champs soigner une vache au piquet. Elle était accompagnée de ses deux petites filles : l'une de 5 ans et l'autre de 10 mois qu'elle tenait sur son bras, lorsqu'elles furent assaillies par un bouc qui se lança sur la dame Touchet. 

Pendant qu'elle cherchait à préserver avant tout ses deux enfants, le bouc lui porta un tel coup de tête dans le bas-ventre que la malheureuse femme tomba avec son enfant sur les bras. Le bouc qui s'était aussi attaqué à la vache et était devenu furieux aurait certainement pu occasionner de sérieux accidents, sans le secours de deux habitants de Gonneville qui parvinrent à saisir l'animal et à le maîtriser. Nous profitons de cet accident pour rappeler aux propriétaires qu'ils sont responsables des blessures causées par leurs animaux. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Moutons égorgés par des chiens.   -   Le sieur Amand Lemoine, 64 ans, berger à Merville, près Cabourg, avait parqué, le soir, son troupeau de moutons dans un champ. Pendant la nuit, des chiens appartenant à Désiré Alexandre, marchand de coquillages à Sallenelles, les attaquèrent, et, le matin, vingt-six moutons étaient trouvés entassés dans un fossé, les uns étouffés, les autres égorgés. Le sieur Lemoine estime son préjudice à 1 000 fr.

— A Bréville, près Troarn, six moutons appartenant au sieur Roussel Le Pré, 50 ans, propriétaire à Trouville, ont été aussi égorgés par les deux chiens du sieur Héron, également marchand de coquillages à Sallenelles. C'est un préjudice de 400 fr. pour le sieur Roussel Le Pré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903  -  Une brouille.  -  Brouille entre les communes de Bréville-les-Monts et d'Amfréville : la musique du 36ème Régiment d'Infanterie de Ligne, en exercice de tir à Merville,  devait donner un concert dans la première de ces communes, mais elle a été retenue au passage par les édiles de la seconde.

 

Octobre 1905  -  Élection de la municipalité.  -  M. Laurent Fosser, adjoint, a été élu mardi maire de Bréville, au premier tour, par 7 voix sur 8 votants, en remplacement de M. Grenier, décédé.

M. Daquesnoy a été élu adjoint par le même nombre de voix, en remplacement de M. Fosser.

 

Décembre 1905  -  Une mère indigne.  -  A Bréville, près Troarn, une femme Othon, 59 ans, dentellière, loin de donner de bons exemples à sa fille, âgée de 18 ans, la livrait elle-même au premier venu. 

On la lui enleva pour la mettre à la Charité de Caen, et la femme Othon a été traduite devant le tribunal correctionnel qui a infligé à cette mauvaise mère deux ans de prison avec sursis. 

Malgré que la demoiselle Othon ait été réclamée par une parente, le tribunal a décidé de la laisser encore au couvent. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1906  -  L’Arbre Martin. -  Sur le parcours de Caen à Cabourg, il existe un passage dangereux au lieux dit l’Arbre Martin, au point où la route de Bavent vient aboutir sur celle  de Caen à Cabourg ; ces deux routes forment un angle droit masqué du coté de Caen par les murs et les bâtiments d’une ferme.

Dimanche dernier, une automobile circulant à une allure assez vive sur cette route passait au point signalé au moment même où deux cyclistes débouchaient de celle de Bavent, ces derniers se jetaient sur l’automobile aux pieds de laquelle ils roulèrent ; par un hasard des plus grands ils s’en tirèrent tous avec de fortes contusions et la douleur de voir leurs machines  réduites en morceaux, quant à la voiture automobile, elle court encore.  

 

Avril 1907  -  Noyé.  -  Le jour de Pâques, à l'issue de la messe, M. Bidel, propriétaire à Bréville, surpris de ne pas trouver son domestique, Paul, fît des recherches.

Il découvrit près de la mare les seaux qui lui servaient à puiser de l'eau. On fit des recherches et on découvrit le corps du malheureux. Paul avait été pris d'un étourdissement en se penchant pour emplir ses seaux et était tombé la tête la première dans l'eau. Tous, les soins pour le rappeler à la vie ont été inutiles. (source M. du C.)

 

Janvier 1915  -  Générosité d’enfants.  -  Les écolières de Bréville ont adressé au Préfet du Calvados la lettre suivante : « Monsieur le Préfet,   Les petites filles de l'école de Bréville ont le plaisir de vous envoyer ci-joint un mandat de 10 fr. pour les soldats. 

Nous sommes toutes heureuses de nous être privées de joujoux et de friandises pour procurer un peu de bien-être aux chers défenseurs de notre pays. 

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos bien respectueuses salutations.  Pour les petites écolières de Bréville,  C. PALLIARD. »  

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus  sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !

 

Avril 1917 -  Le chagrin tue.  -  M. Louis Viger, 82 ans. propriétaires à Bréville, canton de Troarn. avait été très affecté par la mort de sa femme, décédée récemment. Il n'a pu surmonter cette épreuve et, ces jours derniers, on l'a trouvé pendu.  

 

Janvier 1924   -  Charité mal récompensée.  -  Il y a quelque temps, un individu disant se nommer François Stéphan, ouvrier agricole, se présentait chez M. Vital Mézaise, cantonnier Bréville, auquel il demanda une chambre pour quatre ou cinq jours. 

Le journalier déclara qu'il était souffrant et il réussit a apitoyer le cantonnier charitable qui consentit le lendemain à lui prêter 10 francs. Stéphan promit de les rembourser après recouvrement de fonds parvenus à son adresse à la poste d'Amfréville. 

Rassuré par cette offre, le cantonnier, se rendant à son travail, laissa seul à la maison son locataire occasionnel. Lorsqu'il rentra, ce denier avait disparu en emportant, une somme de 400 francs appartenant au cantonnier. ( Source : Ouest-éclair )

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur  plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et  l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques  que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les  besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très  grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Septembre 1929  -  Le feu.  -  Un grave incendie, ayant pris naissance dans un grenier à foin, s'est déclaré dans une ferme de Bréville, appartenant à M. Langlois.

Le feu se développant rapidement malgré les efforts de la population du bourg qui avait organisé une chaîne, on dut faire appel aux pompiers d'Amfréville, puis de Caen. Lorsque ces derniers, accourus aussitôt, arrivèrent sur les lieux, l'incendie après avoir embrasé une grange, menaçait les bâtiments de la ferme servant d'habitation et plusieurs maisons voisines. Le sinistre ne put être circonscrit qu'après plusieurs heures de travail.

La grange a été complètement détruite et l'habitation endommagée. Les dégâts atteindraient 50 000 francs.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.  

 

Septembre 1930   -   Un incendie.   -   Dimanche, un violent incendie s'est déclaré, la nuit à Bréville, chez M. Kumpf, épicier-débitant, et durant l'absence de ce dernier. Les pompiers de Colombelles, d'Amfréville et de Ranville se rendirent sur les lieux, mais durent se borner à faire la part du feu. Les pompiers de Caen, mandés, n'eurent pas à intervenir.

La maison de M. Kumpf et ses dépendances ont été la proie des flammes.  

 

Août 1936  -  Surpris, un cambrioleur est arrêté.  -  L'autre après-midi, vers 13 h. 30, revenant de Caen en compagnie de sa femme, M. Georges Caval, maçon, demeurant à Bréville, apercevait, sautant de l'une des fenêtres de son habitation, un individu portant sous le bras un paquet. 

M. Caval se mit à la poursuite, de l'homme et, après une course d'une centaine de mètres, parvint à le rejoindre dans un herbage. 

Dans le paquet, M. Caval découvrit différents objets qui lui avaient été dérobés par le malfaiteur, notamment l'équipement électrique de sa bicyclette, un flacon d'eau de Cologne, de « bleus » et du linge. Le malandrin, qui était, d'autre part, vêtu d'effets que M. Caval reconnut comme lui appartenant, fut remis entre les mains des gendarmes. 

Il déclara qu'il avait pénétré dans la maison en arrachant le crochet d'un volet, puis en enfonçant un carton remplaçant l'une des vitres d'une fenêtre, ce qui lui avait permis de faire jouer l'espagnolette de celle-ci. 

Le cambrioleur, un certain René Giard, 31 ans, ouvrier agricole, à Cauvicourt, avoua qu'il s'était déjà introduit au domicile de M. Caval, le 5 juillet dernier, il avait alors fait main basse sur une montre et sur un briquet que l’on a trouvé en sa possession. Il a été écroué. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un nettoyage consciencieux.      En raison de la pluie qui avait interrompu son travail, M. Charles Gravey, 37 ans, cultivateur à Hérouvillette, avait abandonné, dans un champ qu'il possède à Bréville, 800 kilos de pommes de terre dont il avait effectué l'arrachage. Le lendemain, il constatait que le champ avait été consciencieusement « nettoyé ». 

L'enquête de la gendarmerie a établi que les pommes de terre avaient été enlevées par huit habitants de la commune qui s'étaient cru autorisés à les « glaner ». Des procès-verbaux ont été dresses.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Les pronostiques de l’abbé Gabriel.   -  Baromètre :  Le 4 août, à 7 h. du soir : 759. Le 5 août, à 7 h. du matin : 761.

Thermomètre : Maximum : 28°   -  Minimum : 19° .

Temps probable pour le 6. — Vent variable faible, temps nuageux avec éclaircies, quelques pluies orageuses, suivies d'une amélioration. Température sensiblement stationnaire.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.  

 

Septembre 1945  -  Bouts de ruban.  -  La Médaille d’honneur agricole a été décernée à M . Joseph Brochard, de Mittois, à M. Marie, dit Paul de Lenault, et à Mme Marie, née Aimée Françoise, de Bréville-en-Auge.

M. l’abbé Marcel Prigent, ecclésiastique, salésien de Dom Bosco, membre du personnel enseignant de l’institut Lemonnier, à Caen, a été nommé Chevalier dans l’Ordre de la Santé Publique. (source : Le Bonhomme Libre) 

640.   -   BRÉVILLE   -   Route de Sallenelles

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