UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BUCÉELS 

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont les Bucéelois et les Bucéeloises.


Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit de vendredi à samedi, le feu a pris dans la commune de Bucéels à une grange appartenant au sieur Pierre Lelièvre, cultivateur. Le bâtiment et les récoltées qu'il contenait ont été la proie des flammes. On se perd en conjectures sur la cause de ce sinistre, dont les conséquences eussent été plus graves si le vent eut été plus fort.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -    Vendredi dernier, le cadavre d'un enfant nouveau-né, du sexe féminin, a été trouvé dans la gouttière d'une maison de la commune de Buceels. 

M. Halley, propriétaire, qui l'avait aperçu d'abord, fit appeler M. le docteur Tahère, pour constater l'état du cadavre : il résulterait des déclarations de ce médecin que l'enfant aurait eu vie pendant plusieurs jours. La mort de cet enfant qui paraît dés lors devoir être attribuée à un infanticide, a fait planer des soupçons sur deux personnes étrangères à la commune. 

La justice, qui s'est transportée sur les lieux, est saisie de cette affaire sur laquelle les informations continuent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1845   -  Fait divers.   -  Samedi dernier, vers les 8 heures du soir, le nommé Pierre Bouet, voiturier demeurant à Bucéels, a été renversé, a l'entrée de la route de Liltry, par une voiture lancée avec une rapidité effrayante ; celle que conduisait cet homme lui a passé sur les jambes et lui a fracturé la droite. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu, où tous les soins empressés lui ont été prodigués. Il paraîtrait que la police a la certitude de découvrir sous peu l'auteur du cet accident. .  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 20 juillet 1847.

   Geneviève Isabelle, dentellière, demeurant â Buceels, a été condamnée en un an et un jour d'emprisonnement pour injures et outrages envers un ministre du culte catholique, dans l'exercice et à l'occasion de l'exercice de ses fonctions.

   Six mois de prison ont été infligés au nommé Yves-Marie Pedro, né à Cradet (Côtes du Nord), sans domicile, pour délit de mendicité.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1852   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche dernier, c'était fête à Buceels, fête patronale, d'abord, ensuite, bénédiction d'une cloche. Cette dernière cérémonie, si peu commune dans nos villages, avait attiré une foule considérable. Il y a, dans la bénédiction d'une cloche, quelque chose d'émouvant et de solennel qui laisse rarement les spectateurs indifférents. C'est la cloche qui, plusieurs fois le jour, vient, au milieu de nos travaux, nous inviter à la prière, c'est elle qui annonce avec tant d'éclat le retour de nos solennités religieuses, aux jours d'incendie, aux jours d'émeute, aux jours où l'ennemi envahit nos rivages, c'est elle encore qui nous appelle de sa voix puissante, et nous excite à hâter notre secours, à défendre la société contre ses propres enfants, le sol de la patrie contre les armes de l'étranger, et lorsque la victoire a couronné nos drapeaux, c'est elle, toujours elle, qui célèbre nos triomphes et les annonce à la terre et au ciel. Elle est, en un mot, de toutes nos joies, comme de toutes nos douleurs. La cloche chante notre entrée dans la vie, elle tinte aussi notre glas funèbre.

Ces quelques considérations, bien senties et parfaitement dites par l'orateur chargé, de parler en cette circonstance, ont vivement impressionné les assistants. On applaudissait aussi et surtout au zèle inépuisable du pasteur, qui, de concert avec sa sœur, a doté l'église de Buceels de cette cloche qu'on bénissait, et qui, à force de patiente persévérance, a pu édifier un clocher, dont l'architecture, se marie parfaitement avec la coquette simplicité de l'église. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 juillet 1853.

Les nommés Honorine-Louise-Florence Rouget, femme de Charles-Philogone Eudier, âgée de 29 ans, dentellière, et Édouard-Prosper Hélie, âgé de 33 ans, journalier, demeurant l'un et l'autre en la commune de Buceels, convaincus d'avoir, pendant le cours des années 1850, 1851, 1852 et 1853, commis conjointement et à la complicité l'un de l'autre, le délit d'adultère, ont été condamnés, savoir : la femme Eudier, à 6 mois d'emprisonnement, et Hélie à 3 mois de la même peine, et l'un et l'autre solidairement aux dépens. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1854   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, M. l'abbé Varin, curé d'Ellon, s'était rendu à Bucéels pour y assister au service de Madame Bétourné, mère du curé de cette dernière paroisse.

Au moment où il se disposait à repartir, il tomba, au milieu de ses confrères, frappé d'une apoplexie foudroyante. La mort avait été instantanée.

Son corps a été transféré à Ellon samedi. Tous ses paroissiens, dont il s'était montré constamment le consolateur, l'ami, le père, accompagnaient sa dépouille mortelle de leurs sincères regrets, et de leurs larmes.

L'aménité de M. Varin, sa piété profonde et éclairée, son zèle pour le salut des âmes, sa charité inépuisable pour les pauvres en faisaient un prêtre selon le cœur de Dieu.

Né à Saint-Pierre-sur-Dives, il a été trente-quatre ans curé d'Ellon et est mort dans sa soixantième année. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855   -  Un accident.   -   Dimanche soir, vers 7 heures, le nommé Drots, Jacques, âgé de 36 ans, voiturier, demeurant à Bucels, était monté sur le devant de sa voiture, chargée de charbon et attelée de deux chevaux lancés au grand trot. Arrivé à un kilomètre de la ville, sur la route de Littry, Drots perdit l'équilibre et tomba si malheureusement qu'il fut écrasé par une des roues.

Sa mort fut instantanée. Il laisse une femme et des enfants dans la misère. Le sieur Hartel, menuisier rue Saint-Loup, qui se trouvait sur la route, s'est empressé de donner des secours à la victime, mais il n'a relevé qu'un cadavre.

Après avoir mis la voiture et les chevaux en lieu de sûreté, il n'a quitté Drots qu'après son enlèvement et son transport à l'hôpital, ordonnés par M. le commissaire de police.

Ce triste événement est un nouvel exemple de l'imprudence des routiers, qui ont la fatale habitude de monter sur les brancard de leur voiture.[1] (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1867   -    Un incendie.   -    Un incendie accidentel a éclaté le 20 de ce mois, à 6 heures du soir, et à consumé un corps de bâtiment à usage de ferme, situé en la commune de Bucéels, au préjudice de Mme Veuve Beaufils, propriétaire à Bayeux, et du sieur Albout Frédéric, cultivateur.  

 

Janvier 1872   -  Fait divers.   -   Entre les communes de Tilly-sur-Seulles et de Bucéels, il existait une passerelle, dite des Marais, qui s'est brisée par suite d'usure. L'absence de cette passerelle cause un préjudice sérieux aux ouvriers du pays, qui sont obligés, quand leur travail les appelle d'un côté ou de l'autre du marais, de faire 3 kilomètres. Nous pensons qu'il suffira de signaler cet état de chose aux municipalités de Bucéels et de Tilly, pour qu'elles prennent les mesures nécessaires pour y remédier.  

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  L'un de ces samedis, Brindosier, marchand de bourriches à Cristot, fit rencontre, à la boucherie de Tilly, d'un de ses amis de bouteille, habitant Bucéels.

Ils se serrèrent la main, et après avoir absorbé la goutte de l'amitié, reprirent à leur bras le panier à anses traditionnel, rempli de provisions, et se quittèrent en se donnant rendez-vous pour  le samedi suivant.

Mme Brindosier, qui attendait impatiemment son époux, à l'arrivée de celui-ci s'empara du panier pour en extraire le contenu, mais soudain, rouge de Colère, elle s'écria :

- Cornes de bœuf ! Brindosier, t'as co fit des bêtises... J'te demande eune tête d'cochon, et tu m'apporte un gigot de mouton.

Brindosier se rendit immédiatement compte de ce qui s'était passé : les deux amis, sans le vouloir, avaient échangé leurs paniers.

Et pour avoir la paix et son panier, il fallut que Brindosier se rendît à Bucéels, où il fût très-mal reçu par la femme de son ami, qui lui jeta à la tête celle du cochon, que le marchand de paniers reçut fort adroitement dans ses bras.....

A la grande jubilation des assistants, qui trouverait que, dans cette position, Brindosier ressemblait à ce saint de l'Évangile tenant sa tête dans ses deux mains.  

 

Décembre 1879  -  L'hiver, la neige, le froid.  - Voici l'hiver dans toute sa rigueur. Le froid a sévi sur toute la France, et sur bien des points la neige a intercepté les communications. Cette tempête a duré plusieurs jours. Le manteau de neige dans lequel la France paraissait enveloppée avait dans les endroits les moins atteints de 50 à 60 centimètres d'épaisseur.

En divers endroits, la neige, poussée et amassée par le vent, s'élevait à plus d'un mètre. Beaucoup d'habitants se trouvaient bloqués chez eux et ont été obligés de faire une tranchée pour  communiquer avec leurs voisins. Depuis bien des années on n'avait vu en décembre, en si peu de temps, la neige tomber aussi abondamment.

En 1831 l'hiver fut des plus rigoureux. Le 6 décembre, de cette année, une trombe de neige s'abattit sur la ville de Caen et fit les plus grands ravages. Un café de la rue Venelle-aux-chevaux s'effondra.

En 1709, le froid fut tel qu'à l'autel les prêtres étaient obligés de mettre un réchaud à côté du calice, qui gelait, malgré cette indispensable précaution.

En 1480, le froid dura du milieu de décembre au commencement de mars, et fit beaucoup de victimes. La terre était gelée à quatre pieds de profondeur, l'eau gelait auprès d'un feu très bien alimenté.

Pendant plusieurs jours, les voitures n'ont pu circuler sur les routes.

Le service des chemins de fer a été momentanément interrompu, les trains de Paris étaient restés à Mantes. Les facteurs de la poste n'ont pu faire leur service dans les campagnes qu'en surmontant les pics grandes difficultés. De nombreux accidents se sont produits. Des voilures sont restées en détresse sur les routes.

Le froid qui est excessif a causé de nombreuses morts par suite de congestion.

Sur nos côtes, on ramassait à pleins paniers les crabes et les étrilles, engourdis par le froid. Partout le poisson abonde, on le pêche pour ainsi dire à fleur d'eau, où il demeure comme paralysé.  

Septembre 1880  -  Les orages.  -  Lundi un orage, accompagné d'éclairs et de coups de tonnerre, a éclaté sur la ville et les environs, vers neuf heures du soir. Les éclairs étaient surtout d'une clarté effrayante, et sillonnaient l'espace à courts intervalles. La foudre est tombée sur une meule de blé voisine du camp de Cormelles, et l'a consumée.

Les orages se succèdent dans les environs de Bayeux. Jeudi dernier, pendant la nuit, la foudre est tombée sur le presbytère de Bucéels, elle a causé des dégâts assez considérables à la cheminée de la cuisine, aux rampes du gable et au gable lui-même.

Un orage épouvantable a encore éclaté lundi soir sur notre littoral et s'est particulièrement fait sentir entre Courseulles et Ouistreham. L'un des gardes-barrière de la ligne de la mer, émotionné par les coups de tonnerre et sans doute par autre chose aussi, frappait vers minuit à toutes les portes de Saint-Aubin pour demander un asile. Une âme charitable lui a accordé l'hospitalité, et notre homme, au petit jour, a regagné son logis sans demander excuse aux nombreuses personnes qu'il avait réveillées.

Lundi, à Honfleur, l'orage a été très violent. La foudre est tombée dans divers endroits, on cite entre autres une ferme située à Gonneville, appartenant à M. Lance-Briant et occupée par M. Thomas Moulin, le fluide électrique y a causé d'assez grands dégâts, une cheminée a été lézardée et une partie du toit a été détruite. Ces pertes sont couvertes par les assurances.

 

Avril 1884  -  Sauvetage.    Ces jours derniers, le garde de Bucéels, du canton de Balleroy, a pu sauver un garçon meunier, un peu pris de boisson, qui était tombé de voiture et allait passer les roues.

 

Juin 1885  -  Les dangers du bains.  -  Dimanche, trois ou quatre jeunes gens des environs de Tilly se rendirent, dans un but de promenade, sur les bords de, la Seulles. 0n venait de dîner. Après un moment d'excursion, nos amis arrivèrent de territoire de Bucéels, dans un endroit fort propice, où l'un d'eux émit l'idée de prendre un bain, ce qui fut accepté par les autres avec empressement. M. Albert Le Vallois, de Lingèvres, excellent nageur; choisit pour lui l'endroit le plus profond de la rivière, comme le plus favorable aux exercices de la nage et du plongeon. Mais à peine l'infortuné jeune homme eut il touché l'eau qu'il était frappé de congestion et périssait sous les yeux de ses camarades, sans qu'aucun d'eux (ils ne savaient pas nager), put lui  porter secours. Quand on le retira de l'eau, il avait cessé de vivre. M. Albert Le Vallois était âgé de 27 ans, fils unique, ayant en perspective une belle fortune.  

 

Août 1890  -  Mort accidentelle.  -   Ces jours derniers, le nommé François Levêque, 52 ans, boucher à Parfouru-l'Eclin, conduisait une carriole chargée de viande sur la route de Lingèvres à Bucéels. Le cheval s'étant emballé et la roue ayant monté sur le talus de la route, la voiture se renversa et Levêque fut jeté à terre et tué. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1890  -  Mort accidentelle.  -  En revenant à la nuit tombante sur le chemin de Bucéels, le sieur Jacques Ruelle, 66 ans, domestique à Nouant, est tombé de sa voiture et s'est tué sur  le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1892  -  Débauche et vol. -  La femme Justine Leblond, 43 ans, sa fille, Julienne, 19 ans, blanchisseuse, et Léopoldine Gasley, 24 ans. servante, sans place, demeurant toutes trois à Bucéels, tenaient dans cette commune une véritable maison de débauche. Dernièrement, elles y attirèrent Marie Pézeril, 14 ans, que ses parents, qui sont marchands de  poisson, ne peuvent surveiller parce qu'ils sont presque toujours absents pour les besoins de leur commerce. Abusant de l'intelligence bornée de la pauvre fille, elles se sont servies d'elle pour commettre une  série de vols.

Elles l'envoyaient chez divers, commerçants demander, au nom de son père, du beurre, du sucre, de la chandelle et surtout du café, et de l'eau-de-vie. Le père étant solvable, on livrait les objets demandés, dont la fille Leblond et ses deux complices s'emparaient. Le tribunal les a condamnées : femme Leblond, à six mois ; filles Leblond et Basley, à un mois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Une voleur blessé.  -  Depuis longtemps, on volait des bourrées au sieur Prince, cultivateur à Bucéels. Dans la nuit du 1er juin, vers une heure du matin, un sieur Lavigne, qui s'était embusqué pour surprendre le voleur, vit un individu s'introduire par escalade dans la propriété, se diriger vers le tas de bois et s'emparer d'une bourrée. Lavigne lui cria de laisser ce bois en le menaçant de tirer sur lui, mais le voleur n'en tint aucun compte. Lavigne fit feu et le blessa légèrement aux jambes. Le voleur s'enfuit en emportant la bourrée, mais il fut bientôt  rejoint et on reconnut que c'était un nommé Auguste Feuillet, 41 ans, journalier à Lingèvres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Danger des armes à feu.  -  Un domestique de la dame Colleville, propriétaire à Bucéels, 18 ans, manœuvrait un fusil de chasse qu'il ne croyait pas chargé. Le coup partit, atteignant en plein front une jeune bonne qui se trouvait près de l'imprudent. Quoique grave, la blessure n'est heureusement pas mortelle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Animaux dangereux.  -  Le sieur Fernand Marie, 21 ans, journalier à Allemagne près Caen, traversait une pièce de terre au sieur Cingal quand un taureau qui s'y trouvait se mit à sa poursuite et le terrassa à coups de cornes, le blessant à la poitrine et au ventre. Dégagé par un voisin, Marie, tout couvert de sang, a été conduit à l'hôtel-Dieu de Caen. 

— Le sieur Jean Bilheux, cultivateur à Bucéels, près Tilly-sur-Seulles, a été grièvement blessé par une vache furieuse qui lui a porté plusieurs coups de corne, notamment il la gorge, lui periorant le larynx. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)  

Juin 1900   -   Petite révolution.  -  Le maire et le curé de Bucéels, canton de Balleroy, ne peuvent pas s'envisager.

La politique est pour beaucoup dans ce désaccord. Il existe, à 250 mètres de l'église, une petite chapelle de Notre-Dame de Lourdes. Chaque année, les jeunes gens du pays vont y déposer une couronne commémorative pour les combattants de 1870-1871.

L'année dernière, le curé leur ferma la porte au nez. Cette, année, toute difficulté paraissait aplanie, grâce à l'intervention de l'évêchè. Après les vêpres, les jeunes gens, accompagnés du maire, arrivèrent tambours et clairons en tête. Le curé fit remarquer au maire « qu'il était bien autorisé à laisser déposer les couronnes, mais qu'il lui était défendu de laisser faire aucune autre cérémonie ».

Les jeunes gens passèrent outre et, bousculant le curé, pénétrèrent dans la chapelle. Le lendemain, les couronnes avaient été enlevées. Par qui ?

Ce malentendu regrettable a eu son épilogue dimanche, jour de la première communion. Le maire, assisté de son garde champêtre, a empêché le curé de se rendre processionnellement à la chapelle de gourdes. Qui a été puni ? Les enfants, qui se faisaient une fête de ce petit pèlerinage.

Le curé serait-il le même que les habitants d'une petite commune de l'arrondissement de Caen ont forcé à déloger en enlevant la toiture et les portes du presbytère ?  (Source  : Le  Bonhomme  Normand)  

 

Juillet 1904  -   Incendies.    -    D'un magasin à Bucéels, appartenant a l'abbé Delaunay, curé de Chouain. Non assuré.

 D'une maison et d'un matériel de charron au sieur Devic, à Verson. Assuré.

 D'une maison au sieur Emile Marie, à Jurques, pertes 5 000 francs ; d'un mobilier aux époux Solier, portes 1 800 francs, et de 800 bottes de foin au sieur Dubois, boucher, pertes 300 francs. Le tout assuré excepté le foin.

— D'une maison d'habitation au sieur Lépine, à Saint-Paul-de-Courtonne. Pertes 700 fr.  Le feu a été mis par la foudre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Bestiaux volés.    -   A Bucéels, canton de Balleroy, on a volé, la nuit, deux vaches dans un champ. La dame Bénard, leur propriétaire, estime le préjudice causé à 1 000 francs. 

— Une vache appartenant à la veuve Feuillet, à Baron, près Morteaux-Coulibœuf, est disparue d’un herbage pendant la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1910  -  Découverte d'un cadavre.  -  Dimanche 9 au soir, une servante de 22 ans rentrait à pied chez son employeur à Audrieu, après avoir passé la journée en famille à Lingèvres. On retrouve son cadavre le lundi matin à Bucéels : elle a été tuée à coups de bâton et violée. Le suspect est un garçon de 19 ans, déjà condamné pour avoir agressé une femme en 1908, presque au même endroit. La victime avait témoigné contre lui.

 

Mai 1920  -  Élevage rapide.   -   Une vache estimée 3 000 fr., appartenant à Mme Memain, à Bucéels, canton de Balleroy, a disparu, la nuit, de l'herbage où elle était au pacage. On craint qu'elle n'ait été volée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Le danger des chaufferettes.   -    En rentrant de faire des courses à Tilly-sur-Seulles, M. Hébert, journalier à Bucéels, canton de Balleroy, a trouvé sa femme, qui était invalide, gisant sur le parquet, à demi-carbonisée, le lit était en flammes. 

La malheureuse avait la funeste habitude de placer une chaufferette sous ses draps et aura mis elle-même le feu à sa couche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1926  -  Mort tragique.  -  Mardi dernier, M. Ernest Longuet, propriétaire-cultivateur, demeurant à Bucéels, fut piqué par une mouche venimeuse.

Malgré les soins qui lui furent donnés, quelques heures plus tard il succomba.

Ses obsèques eurent lieu vendredi en l'église de Bucéels. Nous prions ça famille de croire à nos plus sincères condoléances.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  La Commission des Travaux Publics, vu ses délibérations en date des 6 juin 1881 et 6 octobre 1922, un crédit de 150.000 francs inscrit au budget départemental de 1931, pour être réparti entre les communes qui sont dans l'impossibilité d'entretenir leurs chemins vicinaux ordinaires avec les ressources spéciales augmentées des trois centimes spéciaux extraordinaires.

M. le Préfet, considérant que les communes désignées, décide qu'il sera alloué aux communes comprises dans cet état, une subvention à la commune de Bucéels 176 fr.  

 

Mai 1939   -   Un Mari dangereux.   -   Les époux Avonde vivent depuis longtemps en mauvaise intelligence. Le mari à déjà été condamné par le Tribunal correctionnel de Caen, le 14 mars dernier, pour coups à sa femme, ce qui ne l'a pas empêché de recommencer.

Au cours d'une nouvelle scène, il a menacé la malheureuse de la tuer. Celle-ci a porté plainte à la gendarmerie.

Les gendarmes ont découvert un pistolet automatique dans la maison. Mme Avonde avait caché cette arme qui appartenait à son mari, de crainte d'être victime de sa fureur. Un procès-verbal  a été dressé à cet individu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Des vandales sont découverts.  -   Des énergumènes avaient, dans la nuit du 29 mai dernier, arraché des poteaux, des drapeaux et des banderoles qui ornaient des édifices publics, notamment le monument aux morts et l'église de la commune, à l'occasion de la fête patriotique de la Pentecôte.

L'enquête, activement menée par les gendarmes de Tilly-sur-Seulles, a permis de découvrir les auteurs de ces actes regrettables, les nommés Edmond Rots, 25 ans, domestique agricole à Audrieu ; Léon Nicolle, 27 ans, chez ses parents, cultivateurs à Audrieu ; Mathurin Le Moulée, 24 ans, demeurant à Audrieu ; Camille Schutz, 20 ans, domestique agricole,  à Audrieu ; Edmond Marie, 18 ans, cordonnier, demeurant à Audrieu ; Charles Dujardin, 29 ans à Audrieu ; et René Bures à Brouay.

Tous ces individus ont reconnu les faits, certains d’entre eux ne paraissent pas étrangers à des actes semblables accomplis l’année dernière à Bucéels, Audrieu et Tilly-sur-Seulles, lors de  fêtes locales. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1940  -  Un Voleur de Bicyclette retrouvé.  -   A la suite d'une plainte déposée par M. Jeannin, retraité à Tilly-sur-Seulles, pour vol de sa bicyclette, alors qu'elle était remisée à l'école de Bucéels, les gendarmes Mauduit et Heuvet de la brigade de Tilly, réussirent a obtenir les aveux de l'auteur présumé, Fouillard Georges, 35 ans, aide-jardinier à Audrieu, qui finit par déclarer que la bicyclette en question se trouvait chez son beau-frère, M. Bénard Louis, 45 ans, demeurant à St-Manvieu. Fouillard sera poursuivi pour vol et M. Bénard pour recel. 

 

Février 1945  -  Les sinistrés s’organisent.  -  Les sinistrés de Bucéels ont constitué un syndicat : M. Louis Lefrançois en a été nommé président.

Les cultivateurs et producteurs sinistrés de Trévières ont décidé la création d’un syndicat communal dont M. Mabire a été nommé président.

M. Bériot a été désigné comme président du comité de sinistrés qui vient d’être crée à Feuguerolles-sur-Seulles. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  La question du relogement.  -  Tous les logements actuellement disponibles ou susceptibles de le devenir doivent être signalés à la mairie, ainsi que tous les immeubles réparés ou en voie de réparation. Aucune affectation ou location ne devra être consentie par le propriétaire qu’après autorisation de la mairie.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Balleroy.   -   Buceels (R) ; Lingèvres (R) ;

38  -  BUCEELS.  -  L'Église

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